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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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Il y a 6 heures, herciv a dit :

Il faut à peu prêt 15 ans pour démarrer un EPR. ET il faudra peu ou prou doubler la capacité actuelle en énergie pilotable

Il aura fallu à la France 30 ans (de 1970 à 2000) pour passer de rien à 1200 TWh de production nucléaire. Et à l'heure d'aujourd'hui, nous avons déjà des centrales nucléaires en place avec toutes les infrastructures électriques pour venir rajouter à côté des réacteurs existant de nouveaux EPR dont l'étude et la fabrication ont déjà été réalisé par ailleurs : on peut raisonnablement penser qu'il nous faudra un peu moins de temps pour refaire la même chose (et je néglige l'apport des énergies renouvelables).

 

Il y a 6 heures, herciv a dit :

Donc soit ces réacteurs sont prolongés grâce à des nièmes chantier de rajeunissement

Un réacteur est constamment rajeuni par remplacement des pièces qui le compose : il n'y a que la cuve du réacteur nucléaire, me semble-t-il, qui ne peut pas être remplacé. Ça doit être elle qui donne le fin de vie du réacteur (que certains spécialistes pensent pouvoir prolonger jusqu'en 2070 pour les plus vieux).

     

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il y a 7 minutes, Minitel a dit :

Un réacteur est constamment rajeuni par remplacement des pièces qui le compose : il n'y a que la cuve du réacteur nucléaire, me semble-t-il, qui ne peut pas être remplacé. Ça doit être elle qui donne le fin de vie du réacteur (que certains spécialistes pensent pouvoir prolonger jusqu'en 2070 pour les plus vieux).

Actuellement il faut compter 60 ans max pour un réacteur. C'est le temps atteint par exemple par certains réacteur US (REP il me semble). J'ai plus de doute pour une prolongation au-delà. 

Démanteler un réacteur est un énorme chantier. Il faudra donc que simultanément EDF aient les ressources pour construire 40 réacteur EPR et les ressources pour en démanteler 50 minimum (il y a aussi un certain nombre de réacteurs de recherche et la série des K-15 embarqués qu'il faudra aussi démanteler). Je crois que tu ne mesure pas à quel point il va falloir anticiper le besoins en ressources humaines et en formation.

il y a 14 minutes, Minitel a dit :

Il aura fallu à la France 30 ans (de 1970 à 2000) pour passer de rien à 1200 TWh de production nucléaire. Et à l'heure d'aujourd'hui, nous avons déjà des centrales nucléaires en place avec toutes les infrastructures électriques pour venir rajouter à côté des réacteurs existant de nouveaux EPR dont l'étude et la fabrication ont déjà été réalisé par ailleurs : on peut raisonnablement penser qu'il nous faudra un peu moins de temps pour refaire la même chose (et je néglige l'apport des énergies renouvelables).

Non il faudra le même temps parce que la mobilisation des ressources humaine sera très longues.

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Il y a 13 heures, christophe 38 a dit :

Coté consommation, l'Afrique ou l'Inde ont combien de bornes de recharge automobiles ? la question, prise dans l'autre sens, peut se lire aussi : comment se déplacent ils ? seulement grâce au pétrole ou autrement ? Le robinet de pétrole ne va pas se fermer le 31 décembre 2035, dans le monde. Si le prix du carburant va augmenter (à cause de la rareté), d'autres populations, avec des niveaux de vie plus bas, seront d'abord impactées. (et, sinon, coté pétrole, les camions, les 38 tonnes, les 44 tonnes, vont passer à l'electrique ?? ou il restera longtemps des thermiques ?)

 

Lorsque l'Europe et l'Amérique du Nord ce sont mis à développer le chemin de fer, la voiture, l'aviation ou le nucléaire, personne ne s'est posé de questions sur l'universalité de ces solutions......et au final tout le monde en a profité à divers degrés.

Et en 2035, c'est juste l'interdiction de la vente des voitures neuves thermique.....pas leurs utilisations. L'Afrique aura toujours un flux de voitures d'occasions à exploiter. D'ailleurs, si nous consommons moins de pétrole, ça profitera à l'Afrique avec un maintien des prix plus bas que si nous ne faisons rien.

Pour les 38 ou les 44 tonnes, on peut se très bien électrifié la voie de droite des autoroutes avec des caténaire  (comme les trains) et n'équiper les poids lourds que de moteurs électriques sans batterie : le moteur thermique ne servira que pour les derniers kilomètres hors autoroute.

Il y a plein de solutions. .... 

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il y a 30 minutes, clem200 a dit :

Si l'UE respecte ses engagements, et je n'y crois pas vraiment, la vente de véhicule thermique sera interdit depuis 7 ans.

Cette limite de 2035 ne peut pas être respectée compte tenu de la production prévisible d'électricité pilotable à cette date. Et en France on est plutôt pas mal puisque nous on peut compter sur une cinquantaine de réacteurs qui seront en service à cette date. On ne peut en dire partout pareil.

Modifié par herciv
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il y a 7 minutes, Minitel a dit :

Tu lis les articles que tu mets en lien ?

"Deux réacteurs en Floride viennent d'obtenir de la NRC une licence pour prolonger leur durée de vie jusqu'à 80 ans, soit jusqu'en 2052 et 2053"

Donc actuellement tes deux réacteurs ont 50 ans.

 

Ensuite je n'ai pas dit qu'on ne pourrait pas prolonger puisque c'est même ma première hypothèse avec 20 ERP à construire. Je dis par contre que si, pour des raisons de sécurités principalement on ne peut pas les prolonger, Il faudra construire 50 EPR. La vérité est sûrement entre ces deux chiffres.

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il y a 18 minutes, herciv a dit :

Cette limite de 2035 ne peut pas être respectée compte tenu de la production prévisible d'électricité pilotable à cette date. Et en France on est plutôt pas mal puisque nous on peut compter sur une cinquantaine de réacteurs qui seront en service à cette date. On ne peut en dire partout pareil.

Mais je viens de montrer que la transition sera lente

Sauf à considérer que 1% de voiture électrique est déjà impossible 

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il y a 8 minutes, clem200 a dit :

Mais je viens de montrer que la transition sera lente

Sauf à considérer que 1% de voiture électrique est déjà impossible 

Oui elle sera lente, mais il faudra aussi revenir sur l'interdiction de la vente de véhicule thermique sinon çà va vite devenir ingérable parce qu'on va multiplier les black-out avec les besoins des véhicules électriques qu'on ne pourra pas alimenter. ET puis il ne faut pas oublier que les réacteurs ont besoins de période de maintenance et que ces périodes sont prises en été. On fait comment en été  quand en plus tout le monde veut se déplacer en même temps ?

Modifié par herciv
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Il y a 1 heure, herciv a dit :

Tu lis les articles que tu mets en lien ?

Oui, c'était pour répondre à ton affirmation

"Actuellement, il faut compter 60 ans max pour un réacteur"

Alors que la durée est déjà prolongé à 80 ans pour quelques réacteurs américains.   

 

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Le 08/12/2022 à 17:05, herciv a dit :

Actuellement il faut compter 60 ans max pour un réacteur. C'est le temps atteint par exemple par certains réacteur US (REP il me semble). J'ai plus de doute pour une prolongation au-delà. 

Démanteler un réacteur est un énorme chantier. Il faudra donc que simultanément EDF aient les ressources pour construire 40 réacteur EPR et les ressources pour en démanteler 50 minimum (il y a aussi un certain nombre de réacteurs de recherche et la série des K-15 embarqués qu'il faudra aussi démanteler). Je crois que tu ne mesure pas à quel point il va falloir anticiper le besoins en ressources humaines et en formation.

Non il faudra le même temps parce que la mobilisation des ressources humaine sera très longues.

Il y a un temps de latence entre l'arrêt de production et le démantèlement des parties radioactives d'un réacteur. Par exemple, le réacteur G1 est arrêté le  15 octobre 1968 et ses installations extérieures (refroidissement, emprise, etc.) ont été démantelées avec un faible risque radioactif (pas de main d'œuvre spécifiquement et lourdement "nucléaire")  jusque dans les années 80, plein boom de la construction des REP 900/1300/1500 Mw. Le scellement du réacteur est arrivé en dernier lieu. Le réacteur a continué de refroidir et devrait être démonté à partir des années 2020 jusqu'en 2035, soit 45/50 ans plus tard. Le problème principal à ce stade a  été de garantir la sécurité du site scellé sur plusieurs décennies.

Le télescopage entre le démantèlement des REP et les EPR/EPR2 paraît peu probable, voir le personnel qui aura construit les EPR fera peut-être en deuxième partie de carrière le démantèlement des REP.

Le point le plus difficile sera sans doute de former un personnel plus nombreux pour la construction des EPR, mais peut-être que le présent coup de boost dans le parc électro-nucléaire aura un effet positif sur le volume de personnel.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Réacteur_nucléaire_G1

Modifié par Benoitleg
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Ce n'est pas nouveau quasiment toute la classe politique et inféodés ont un cursus de type sciences Po et consort 

Regardez le cursus scolaire de la nouvelle secrétaire générale d'EELV...

C'est pour ça que Jancovoci a essayé de proposer des stages "scientifiques" aux décideurs politiques...sans grand succès !...On est mal barré

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il y a 5 minutes, Clairon a dit :

Mouais, je connais une Docteure en Chimie Quantique, surnommée Mutti, qui a sans doute pris les décisions les plus bêtes et dangereuses pour son pays en matière énergétiques ... Messmer, père du plan nucléaire français était diplômé en droit et langues orientales ....

Clairon

Il y en un qui a connu tout petit le froid hiver de 1916/17 ou faute de gisements de charbons capturés par l'ennemi, les français se gelaient les fesses et importaient pétrole et charbon à prix d'or, la seconde guerre mondiale et ses joies énergétiques, puis le Choc pétrolier...

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il y a 22 minutes, Clairon a dit :

Mouais, je connais une Docteure en Chimie Quantique, surnommée Mutti, qui a sans doute pris les décisions les plus bêtes et dangereuses pour son pays en matière énergétiques ... Messmer, père du plan nucléaire français était diplômé en droit et langues orientales ....

Clairon

Exactement. Ce n'est pas un problème de culture scientifique mais juste pour la classe politique toute confondue de ramer dans le sens du vent. ET jusqu'il y à peu de temps le sens du vent n'était en faveur du nucléaire.

La différence entre la France et la Belgique c'est que le vent soufflait moins fort en France.

Modifié par herciv
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il y a une heure, Benoitleg a dit :

Il y en un qui a connu tout petit le froid hiver de 1916/17 ou faute de gisements de charbons capturés par l'ennemi, les français se gelaient les fesses et importaient pétrole et charbon à prix d'or, la seconde guerre mondiale et ses joies énergétiques, puis le Choc pétrolier...

Pas sûr que Mutti durant sa jeunesse Est-Allemande se soit goinfrée de sucreries et douceurs en tout genre, à côté d'un hypermarché débordant de boustifaille, dans un appartement avec une douce chaleur de 22° même en plein mois de janvier ....

il y a 59 minutes, herciv a dit :

La différence entre la France et la Belgique c'est que le vent soufflait moins fort en France.

Euh :huh: Mutti, c'est ...... Angela Merkel, pas vraiment une belge pur porc ...

il y a 34 minutes, DrWho a dit :

je suis persuadé qu'il y a 70 ans la classe politique était beaucoup plus diversifiée au point de vue origine / formation scolaire que maintenant 

Bof, la France a surtout des élites politiques de culture littéraire ou assimilée (Droit, Commerce, ...) où le verbe, la parole et le bon mot sont prépondérants (les talents d'orateur de De Gaulle, et sa culture historique et littéraire), jamais un Scholz ou une Merkel avec leur aura et présence de bulot à peine décongelé n'auraient fait une carrière au delà de sous-secrétaire d'état adjoint aux affaires porcines ....

Clairon

 

Modifié par Clairon
Fusion A LA CON !!!!!! ENCORE UNE FOIS DE PLUS
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40 réacteurs opérationnels, EDF a mis les bouchées doubles pour éviter les coupures. Reste 16 réacteurs en maintenance, avec des mises en production programmé dès janvier.

https://www.lalsace.fr/economie/2022/12/09/crise-energetique-deux-reacteurs-nucleaires-redemarrent-annonce-edf

en complément ...

https://www.lalsace.fr/economie/2022/12/09/electricite-la-france-reste-en-vert-lundi-malgre-le-froid-attendu

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EDF: Le projet Hercule est abandonné, confirme Le Maire

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/edf-le-projet-hercule-est-abandonne-confirme-le-maire-ad1b142602ae2cac763667b85e5d90b9

PARIS (Reuters) - Le projet Hercule de réorganisation d’EDF est abandonné et le gouvernement ne reviendra pas dessus, a confirmé vendredi le ministre de l'Economie et des Finances.

"Hercule est abandonné. Que les choses soient claires, nous avons travaillé dessus, nous avons vu que cela ne correspondait pas aux attentes de l'entreprise (...) Nous ne reviendrons pas sur Hercule", a déclaré Bruno Le Maire, en déplacement à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime).

Ce projet de réorganisation, dont les grandes lignes ont été tracées fin 2019, devait permettre d'améliorer les capacités d'investissement et de financement d'EDF en redécoupant ses activités en trois entités distinctes : nucléaire, énergies renouvelables et réseaux.

Soutenu par le gouvernement français, Hercule, qui a par la suite été rebaptisé "grand EDF" a suscité de vives oppositions des syndicats et d’une partie de la classe politique, qui craignaient un démantèlement et un début de privatisation du groupe.

Mon avis à deux balles, et de ce qu'avait entendu/lu par ailleurs, c'est qu'Hercule était un moyen de faire passer la pilule du monopole nucléaire auprès des instances européennes. Maintenant que la situation a changé, ça ressemblerait plus à un "Ranafout' on reste comme on est !"

 

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Il y a 5 heures, DrWho a dit :

Ce n'est pas nouveau quasiment toute la classe politique et inféodés ont un cursus de type sciences Po et consort 

Regardez le cursus scolaire de la nouvelle secrétaire générale d'EELV...

C'est pour ça que Jancovoci a essayé de proposer des stages "scientifiques" aux décideurs politiques...sans grand succès !...On est mal barré

En Allemagne Merkel était tout ce qu’il y a de plus scientifique et on ne peut pas dire que son bilan sur l’énergie soit bon.

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Il y a 3 heures, Delbareth a dit :

EDF: Le projet Hercule est abandonné, confirme Le Maire

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/edf-le-projet-hercule-est-abandonne-confirme-le-maire-ad1b142602ae2cac763667b85e5d90b9

PARIS (Reuters) - Le projet Hercule de réorganisation d’EDF est abandonné et le gouvernement ne reviendra pas dessus, a confirmé vendredi le ministre de l'Economie et des Finances.

"Hercule est abandonné. Que les choses soient claires, nous avons travaillé dessus, nous avons vu que cela ne correspondait pas aux attentes de l'entreprise (...) Nous ne reviendrons pas sur Hercule", a déclaré Bruno Le Maire, en déplacement à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime).

Ce projet de réorganisation, dont les grandes lignes ont été tracées fin 2019, devait permettre d'améliorer les capacités d'investissement et de financement d'EDF en redécoupant ses activités en trois entités distinctes : nucléaire, énergies renouvelables et réseaux.

Soutenu par le gouvernement français, Hercule, qui a par la suite été rebaptisé "grand EDF" a suscité de vives oppositions des syndicats et d’une partie de la classe politique, qui craignaient un démantèlement et un début de privatisation du groupe.

Oh un miracle de noël en avance!

Il y a 3 heures, Delbareth a dit :

Mon avis à deux balles, et de ce qu'avait entendu/lu par ailleurs, c'est qu'Hercule était un moyen de faire passer la pilule du monopole nucléaire auprès des instances européennes. Maintenant que la situation a changé, ça ressemblerait plus à un "Ranafout' on reste comme on est !"

C'est aussi mon sentiment. Mais c'est bien ça éclaire la hiérarchisation des priorités. Apparemment "plaire à l'Allemagne" a perdu quelques positions. :laugh:

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https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/le-nucleaire-condition-sine-qua-non-a-la-reindustrialisation-de-la-france-le-maire-944127.html

Révélation

Le nucléaire, condition sine qua non à la réindustrialisation de la France (Le Maire)

Lors d'une visite de la centrale nucléaire de Penly en Seine-Maritime au côté du nouveau PDG d'EDF Luc Rémont, Bruno Le Maire a confirmé la volonté de l'exécutif de construire six nouveaux réacteurs EPR, dont le premier exemplaires est censé entrer en service en 2035. Pour le ministre de l'Economie, la réindustrialisation de la France passe nécessairement par déploiement massif de l'atome civil. Alors que le débat public sur l'opportunité de lancer un nouveau programme nucléaire est toujours en cours, Bruno Le Maire n'a laissé aucun doute sur le lancement imminent de la construction de six nouveaux réacteurs EPR2. A Penly, en Normandie, les équipes se mettent déjà en ordre de bataille.

« L'industrie nucléaire c'est l'histoire économique de demain », « il n'y a pas de grande nation industrielle sans énergie nucléaire », « EDF doit devenir le champion mondial de l'énergie ». Devant un parterre de salariés d'EDF, d'élus, d'étudiants et de journalistes et avec pour toile de fond une imposante turbine à vapeur de 75 mètres de long et de 7.000 tonnes, pièce maîtresse d'une centrale, Bruno Le Maire a sonné la mobilisation générale pour faire de la France une super puissance nucléaire.

« Pour qu'EDF soit ce leader, elle doit réussir deux chantiers absolument essentiels : la construction de six nouveaux EPR2, avec un premier réacteur opérationnel au plus tard en 2035, et si c'est 2034 c'est mieux, (...) et les SMR avec un premier réacteur pilote en 2030 », a estimé le ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, lors d'un discours galvanisant de près de 30 minutes depuis la centrale nucléaire de Penly, en Normandie. « Il se passera pour nos réacteurs la même chose que pour le Rafale » a-t-il assuré en vantant le succès commercial de cet avion de combat, dont 280 exemplaires ont été vendus à l'export.

Lire aussiConstruire « 15 ou 20 » réacteurs nucléaires en plus : la solution pour faire de l'hydrogène décarboné en France, selon le PDG de TotalEnergies

Pas de place pour le conditionnel

Le ministre a fait part de sa détermination à mener « ce combat pour le nucléaire ». Selon lui, le nucléaire est « un combat de raison », « un combat de culture ». Dans ce discours aux tonalités presque martiales, Bruno Le Maire n'a pas laissé de place pour le conditionnel. Les mots, l'intonation, la scénographie... Tout confirme que la décision de construire six nouveaux EPR est entérinée et même irrévocable. Et ce, alors même que le débat public à travers lequel les Français ont la possibilité de se prononcer sur l'opportunité d'un nouveau programme nucléaire n'est pas encore fini. Cet exercice démocratique doit, en effet, s'achever le 24 février prochain. De quoi provoquer la colère des ONG environnementales, comme Greenpeace, Sortir du nucléaire ou encore France Nature Environnement, qui dénoncent l'hypocrisie de ce débat.

La venue de Bruno Le Maire sur la centrale de Penly, qui comprend deux réacteurs de 1.300 mégawatts, est, bien évidemment, loin d'être anodine. Le site représente en effet les deux grands champs de bataille à la fois de court et de long terme du gouvernement : dans un premier temps résoudre au plus vite le problème de corrosion sous contrainte qui affaiblit le parc nucléaire tricolore depuis plus d'un an, puis lancer dès que possible la construction de six nouveaux réacteurs. Un projet industriel pharaonique dont le coût est estimé à quelque 54 milliards d'euros.

Débuter les travaux avant juin 2024

Sur place, les réparations liées à la corrosion sous contrainte sont soldées pour le réacteur Penly 1 et EDF attend le feu vert du gendarme nucléaire pour s'attaquer à celles du deuxième réacteur. Surtout, Penly est un candidat idéal pour accueillir la première paire d'EPR 2. « Initialement, ce site industriel a été prévu pour construire quatre tranches nucléaires », rappelle Christophe Comtesse, le directeur technique de la centrale de Penly. Les bétons pour accueillir les deux réacteurs supplémentaires avaient ainsi été coulés dès les années 90. Toutefois, ces derniers devront être détruits pour faire place nette car les réacteurs de type EPR 2 ont un design industriel très différent et bien plus imposant.

 « La falaise devra être reprofilée », indique, pour sa part, Gabriel Obelin. Le directeur de projet pour les réacteurs EPR 2 a déjà un calendrier bien précis du déroulé des travaux. Si ces derniers débutent en juin 2024, « on sera au rendez-vous d'une mise en service en 2035 », affirme-t-il. Au programme : trois ans de travaux préparatoires, trois ans de génie civil, puis trois ans de montage électromécanique.

Recruter en masse

Sur le terrain, l'heure est même à l'anticipation. Un nouveau mur de protection est déjà en construction pour séparer l'ancienne centrale du futur chantier. L'empressement et l'engouement des équipes est palpable. « Les salariés qui travaillent sur Penly 1 et Penly 2 rêvent de travailler sur les EPR2 », confie Christophe Comtesse.

Pas de place non plus aux doutes, lorsque Bruno Le Maire s'adresse à la première promotion d'une formation en robinetterie d'un lycée professionnel de Dieppe. « Le fait qu'on construise de nouveaux réacteurs, qu'on relance la filière c'est du travail assuré pour des décennies car il faudra entretenir ces nouveaux réacteurs », leur a certifié le ministre. « Ce sont des milliers d'emplois », a-t-il encore assuré, tout en rappelant que la « qualification » était le problème numéro 1 à résoudre pour l'industrie française. Rien que la filière nucléaire devra recruter entre 10 à 15.000 personnes par an d'ici 2030. Pour relever ce défi majeur, le ministre souhaite éveiller les collégiens à l'industrie dès la 4ème.

 

Le gouvernement définit sa stratégie de gestion en matière de matières et déchets radioactifs

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/le-gouvernement-definit-sa-strategie-de-gestion-en-matiere-de-matieres-et-dechets-radioactifs-944156.html

Le gouvernement a publié samedi son cinquième plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) pour les années 2022-2026. U document qui va servir à piloter sa stratégie dans ce domaine.Écoutez cet article

Le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs se penche entre autres sur le problème de la "saturation" des entreposages temporaires existant. (Crédits : Orano)

Le gouvernement a publié samedi son cinquième plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) pour les années 2022-2026, un document qui va servir à piloter sa stratégie. Ce plan de gestion "est adopté", indique un décret paru au Journal officiel. Un arrêté le complète avec un certain nombre de prescriptions. Le PNGMDR était auparavant mis à jour théoriquement tous les trois ans mais sa portée a désormais été étendue à cinq ans pour le mettre en cohérence avec la feuille de route énergétique (PPE).

Cette édition est le fruit d'un long processus puisqu'elle avait fait l'objet d'un débat public en 2019 puis d'une concertation en 2020 et 2021. Elle "continuera d'accorder une importance particulière à la poursuite de la mise en place de filières de gestion pour les déchets n'en disposant pas encore (déchets de moyenne activité à vie longue et haute activité), et à l'optimisation des filières existantes, en particulier celle des déchets de très faible activité", a commenté le ministère de la Transition énergétique. "Elle permet de renforcer la participation de la société civile", selon la même source.

Cigéo, un projet en cours d'expertise

Quelques articles de l'arrêté sont consacrés au projet "Cigéo" d'enfouissement des déchets les plus radioactifs à Bure (Meuse). Il est ainsi demandé à l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) de proposer d'ici fin 2024 "les objectifs et les critères de réussite de la phase industrielle pilote" et de définir, en particulier, "la nature des déchets qu'il est prévu de stocker pendant cette phase et les essais envisagés".

Le texte se penche en outre sur le problème de la "saturation" des entreposages temporaires existant. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'est déjà inquiétée de la "saturation prévisible à horizon 2030" des piscines d'entreposage du site Orano de La Hague (Manche), où refroidissent des combustibles irradiés. Il est demandé à EDF de fournir avant la fin de l'année "un rapport d'analyse afin de préciser les horizons de saturation des capacités d'entreposage existantes". Face à ce risque de saturation, EDF porte un projet de nouvelle piscine à La Hague. Il lui est aussi demandé de fournir un "calendrier révisé" de ce projet d'ici la fin de l'année. Enfin, le gouvernement demande aux producteurs de combustibles usés "la liste des combustibles usés susceptibles d'être éligibles à un entreposage à sec", une technique alternative couramment pratiquée à l'étranger.

Il semble que EdF table sur un scénario de 80 heures de coupure cet hivers :

https://www.latribune.fr/opinions/editos/la-france-qui-tombe-pas-encore-en-panne-944128.html

 

 

 Il semble que EdF table sur un scénario de 80 heures de coupure cet hivers :

https://www.latribune.fr/opinions/editos/la-france-qui-tombe-pas-encore-en-panne-944128.html

Révélation

La filiale d'EDF, qui a installé chez presque tous les Français les fameux compteurs Linky, n'a pourtant dit que la vérité toute crue. Une vérité certes dérangeante pour des responsables publics soumis à l'émotion populaire, mais dont la solution ne dépend pas d'Enedis, mais bien du rétablissement des capacités de production nucléaire et du bon calibrage de nos importations d'électricité en provenance de nos voisins, Allemagne ou Belgique. En visite dans la centrale de Penly, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, et le tout nouveau PDG d'EDF Luc Rémont, se sont voulus rassurants, à court terme comme à moyen et long terme. Mais en interne chez EDF, selon notre chroniqueur Marc Endeweld, un rapport d'un cabinet indépendant évoque le chiffre de 80 heures de coupures cet hiver. Qui croire et comment ne pas s'inquiéter face à ce scénario de la peur.

 

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Le 10/12/2022 à 11:07, Clairon a dit :

Pas sûr que Mutti durant sa jeunesse Est-Allemande se soit goinfrée de sucreries et douceurs en tout genre, à côté d'un hypermarché débordant de boustifaille, dans un appartement avec une douce chaleur de 22° même en plein mois de janvier ....

 

Hum, la RDA avait le meilleur statut économique du CAEM (ou COMECOM) avec un PIB de 12500 $ par hab. pendant les années 1980 (12700 $ en France) et Papa Merkel (Horst Kasner de son petit nom) avait voiture personnelle, de fonction et autorisation de voyage dans les pays de l'Ouest. Ça n'était pas vraiment la misère à la maison. 

Mais je m'éloigne du sujet :happy:.

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