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Red Eagles est sorti en 2012 dans une nouvelle édition augmentée, notamment grâce à des documents déclassifiés sur les programmes successifs d'exploitations techniques :

HAVE DOUGHNUT : MiG-21F-13 de Monir Radfa, passé à Israël 16 août 1966, prêté aux USA en février 1968, rendu à Israël à l'été 1968. Par la suite à nouveau prêté aux USA.

HAVE BAIT : exploitation en 1968 d'un MiG-17 tchèque crashé en RFA

HAVE DRILL et HAVE FERRY : MiG-17F posés par erreur en Israël le 12 août 1968. Tests US finis en mai 1969.

HAVE DRILL : arrivé USA février 1969. Exemplaire avec numéro de série syrien "red 055"

HAVE FERRY : arrivé USA mars 1969. Exemplaire avec numéro de série syrien "red 002". Par la suite à nouveau prêté aux USA, intégré à l'escadron Red Eagles, perdu dans un crash avec décès de son pilote, le Lt Commander Hugh “Bandit” Brown, le 23 août 1979.

HAVE PRIVILEGE : cinq vols de tests d'un J-5 cambodgien au Viêt-nam, novembre 1970

RIVET HASTE : tests du MiG-17 (HAVE FERRY) contre la variante F-4E "556 mod", fin 1972

HAVE GLIB : programme global conjoint (Air Force Systems Command - Tactical Air Command) d'exploitation tactique de matériel soviétique démarré en novembre 1970

1972 : retour de HAVE DOUGHNUT avec un moteur changé. Arrivée d'un MiG-17PF et d'un autre MiG-21F-13 (+spares)

HAVE IDEA : programme démarré le 30 mai 1973, consolidation des exploitations de MiG, suite de HAVE GLIB. Participation AFSC, TAC, Navy

HAVE DRY (HAVE IDEA R-014) : tests du MiG-21 contre le F-15A, 22 et 23 août 1973. Cinq vols, 2.1 heures de vol pour le MiG.

1973 : arrivée des premiers MiG indonésiens

HAVE GARDEN : exploitation additionnelle du MiG-21, 1974. Profilage des aubes du réacteur pour identification électronique (NCTR ?)

HAVE ICE : exploitation supplémentaire (déjà faite dans le cadre de DOUGHNUT/DRILL/FERRY) de l'IFF SRO-2 "Odd Rods", 1975. Lien avec le "Combat Tree" ?

HAVE FOAM : exploitation de composants d'un Su-20 (origine inconnue) crashé en 1975

HAVE BOAT : analyse d'un Shenyang J-6 à Taïwan en juillet 1977

Premiers MiG-23MS et BN obtenus d'Egypte à partir de l'été 1977. Programmes de tests en 1978 :

HAVE PAD : exploitation du MiG-23MS

HAVE BOXER : exploitation du MiG-23BN

HAVE LIGHTER, HAVE DOWN et HAVE FIREMAN : noms non-confirmés (pas d'archives selon l'USAF) de tests. Se seraient terminés en novembre 1980, coïncidant avec l'arrivée permanente des premiers Flogger.

HAVE UP : exploitation d'un Su-17M (origine inconnue), juillet 1978

HAVE COAT : exploitation d'un MiG-21MF Fishbed-J (égyptien ?) jusqu'en 1980

HAVE TRACK : programme d'assistance militaire à la Somalie, été 1981. Des pilotes des Red Eagles participent à la formation de l'armée de l'air somalienne car elle est équipé de MiG-21.

HAVE ZINC : a priori test au sol du siège éjectable KM-1M, février 1983, dans le but de vérifier son bon fonctionnement et instaurer la confiance des pilotes dans les sièges éjectables.

Noms non-confirmés, sans infos :

HAVE CAM

HAVE BUGLE

HAVE WINDOW

HAVE WASP

HAVE TRAVEL

HAVE TOWER

HAVE THORN

HAVE TOSS

HAVE WAY

HAVE BULLDOG

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Le livre sur la psychologie des terroristes semble un sujet passionnant d'autant qu'il est rarement abordé. Dommage qu'il se limite à la mouvance islamiste. Ce serait bien d'étudier le mécanisme qui fait basculer le citoyen ordinaire dans la violence terroriste de manière générale.

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  • 1 month later...
  • 8 months later...

Juste terminé : C.Q.B.: Close Quarter Battle de Mike Curtis.

 

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Mike Curtis est originaire d'une famille de mineurs du pays de Galles, et on sent que ces racines sont importantes chez lui. Il travaillera d'ailleurs quelques années dans la mine de charbon de sa vallée contre l'avis de ses parents, avant de se résoudre à reconnaître qu'il ne veut pas y passer toute sa vie. Joueur de rugby de bon niveau, ses espoirs de rejoindre une équipe finiront prématurément à cause d'une blessure. Il choisit la seule voie restante s'ouvrant à lui, et rejoint l'armée britannique.

Engagé depuis peu dans le 2 Para (2ème bataillon du régiment parachutiste), il participe à la guerre des Malouines et notamment à la bataille de Goose Green. En 1986 il réussit la sélection du SAS à son deuxième essai (au premier il avait raté à la toute fin, un interrogateur pendant la phase de détention avait réussi à le faire sortir de ses gonds). Il est affecté à la troupe "montagne" de l'escadron D, qui est à compléter à cause des pertes des Malouines mais aussi de deux hommes tués lors d'une ascension du Mont Blanc. Suivent un chapitre quand son escadron est d'alerte antiterroriste et un autre sur un exercice aux Etats-Unis avec la force Delta.

Mais le coeur de la deuxième moitié du livre est un récit détaillé de deux conflits : d'abord la guerre du Golfe, où son unité opère en patrouille motorisée dans l'ouest de l'Irak à la recherche de Scuds ; ensuite en Bosnie, où des équipes SAS servent d'observateurs sur le terrain à l'ONU. Il a également été en Amérique Latine et participé à une évacuation de ressortissants en Algérie.

Une partie du cahier photo ici : http://www.gunblog.lt/archives/2336

 

Avis personnel : autobiographie SAS sympathique, mais dans l'ensemble moins informative qu'Action Immédiate de McNab qui reste pour moi la référence du genre. A noter aussi que Curtis ne parle pas de l'Irlande du Nord autrement que pour dire qu'il y a été affecté un an. 

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  • 2 months later...

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Scenes from an Unfinished War: Low-Intensity Conflict in Korea, 1966–1969, de Daniel P. Bolger (1991), sur la campagne de déstabilisation de Corée du Sud par la Corée du Nord à la fin des années 60, et la défense du Sud. Il retrace les décisions nord-coréennes, les modus opérandi (infiltrations terrestres et maritimes d'agents et commandos, agitation politique), l'analyse et la réaction défensive des Américains (qui semblaient être le cerveau de la défense du Sud) sur ces différents plans, le tout avec le contexte bien planté (la guerre du Viêt-nam draine alors les meilleurs hommes et équipements). Ouvrage bien fait sur un thème très peu connu.

 

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Adieu Farewell, de Sergueï Kostine et Eric Raynaud (2009). Kostine était déjà l'auteur de Bonjour Farewell (1997) qui retraçait très bien la vie et la trahison de Farewell, alias Vladimir Vetrov. Il avait interviewé famille, maîtresse, le premier officier traitant "accidentel" de Vetrov et consulté pratiquement toute la bibliographie française sur le sujet, mais n'avait guère de sources citées de l'intérieur de la DST comme du KGB.

 

Eric Raynaud, scénariste (apparemment rien à voir avec un journaliste homonyme), a approfondi le sujet, et réussi à interviewer Raymond Nart et Marcel Chalet de la DST et l'attaché militaire qui a été le second officier traitant. Ca plus des témoignages des hommes du KGB qui ont enquêté sur Vetrov donnent une image un peu plus complète de sa vie et sa trahison. Par contre, il me semble que les chapitres analysant les conséquences de l'affaire tendent à exagérer leur importance.

 

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La dramatique histoire des sous-marins nucléaires soviétiques : Des exploits, des échecs et des catastrophes cachées pendant trente ans, de Lev Giltsov, Nicolaï Mormoul et Leonid Ossipenko (1992). Les trois auteurs étaient les officiers du K-3, le premier sous-marin nucléaire soviétique. Les trois premières parties sur les 6 que comptent le livre narrent la conception, les essais et la première mission polaire du K-3 en 1962. Dans les trois suivants, Nicolaï Mormoul, qui après le K-3 a été responsable technique de la flotte du Nord, parle de certains accidents de sous-marins (accident de réacteur sur le K-19 ; incendie à bord du K-19 en 1972 ; K-429 ; K-219 ; et Komsomolets) et sur les risques de pollution radioactive. L'opposition est frappante entre l'époque du K-3 où il y avait un responsable de tout le projet, carte blanche en décisions et moyens mais obligation de résultat sous peine de goulag, et l'ère brejnévienne des accidents où c'était décisions bureaucratiques au détriment du bon sens et renvoi des responsabilités. Ce n'est pas une histoire "totale" des sous-marins nucléaires soviétiques, mais les points abordés sont intéressants.

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Rien sur le site de l'éditeur, mais il y en a d'occasion sur amazon, abebooks et priceminister.

 

Perso j'aurai voulu un truc plus sur l'histoire et les opérations de la sous-marinade soviétique, je vais peut-être voir le livre de Mozgovoï (Sous-marins soviétiques et US Navy) pour cet aspect-là.

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  • 2 months later...

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Ce titre-là, je l'avais remarqué dans deux ou trois bibliographies sur les services secrets français, mais il n'était jamais cité. Une première moitié raconte le 2e bureau dans l'avant-guerre – dont l'auteur n'a pas été le témoin direct, et qui se décrédibilise avec des images d’Épinal erronées comme Léon Blum « qui a tout fait pour désarmer la France » (c'est une citation du livre, p.44). Les chapitres suivants parlent (enfin) de son travail après-guerre au SDECE, sur des thèmes (rivalités, réseau stay-behind, relations avec les gaullistes, craintes de taupes) qui ont tous déjà été discutés plus longuement dans des ouvrages antérieurs (je pense en particulier à SDECE Service 7, et à La piscine de Faligot et Krop). Le travail quotidien du renseignement n'est pratiquement pas abordé. Je pense que ce livre peut être ignoré sans regrets par les personnes intéressées par les SR.

Pour information, j'ai remarqué que Lenoir avait écrit un autre ouvrage, L’Etat trafiquant (Robert Laffont, 1992). Pas lu.

 

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Derrière un titre et un résumé qui font un peu sensationnalistes, c'est un OVNI intéressant qui se cache. L'auteur (outée peu après la publication comme une certaine Rita Katz du SITE Institute) est une juive née en Irak, forcée à fuir son pays pour Israël après la guerre des Six-Jours. Elle immigre aux USA à la fin des années 90 et est embauchée un peu par hasard par un institut de recherches sur le Moyen-Orient. Elle découvre - puis recherche - le rôle d'organisation caritatives servant de façades pour le Hamas et le Jihad islamique palestinien. Le principal intérêt que je vois à ce livre est de faire une démo intéressante des méthodes de recherches de sources ouvertes ("l'infiltration" étant assez relative dans son travail) et d'apporter un point de vue personnel sur les problèmes des services de police américains sur le terrorisme.

Modifié par Rob1
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  • 2 months later...

Je viens de terminer The Only Thing Worth Dying For, de Eric Blehm (paru en 2010).

 

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Raconte l'histoire du détachement de bérets verts ODA 574 qui était avec Hamid Karzaï après le 11 septembre. Si les grandes lignes de l'histoire étaient connues (livre d'Eric Micheletti), l'auteur a interviewé la plupart des membres concernés et écrit dans un style fluide qui se lit facilement. Dans les grandes lignes, alors que l'Alliance du Nord vient de prendre Kaboul, Karzaï et l'ODA 574 sont infiltrés à l'ouest de Kandahar d'où ils doivent créer une résistance pachtoune anti-talibane et pousser vers Kandahar, la capitale historique des talibans. La mission devait durer jusqu'à six mois, elle durera 22 jours. Un certain nombre de villages se rallient à Karzaï, surtout après la "démonstration" de la puissance aérienne qui écrase une offensive talibane sur Tarin Kowt. L'ODA progresse vers Kandahar dans une improvisation continue (forces amies bordéliques au possible, frappes aériennes hors de portée visuelles décidées au pifomètre, énormes inconnues sur le terrain devant qui obligent l'équipe à faire un "quitte ou double" à chaque étape).

 

Malgré ces difficultés, tout se passe bien, grâce à Karzaï, homme de raison et de réseaux, au commandant de l'ODA qui sait faire les bons choix, et à pas mal de chance. Tout se passe bien jusqu'à Shawali Kowt le 5 décembre, où un chef bataillonnaire décide de faire des frappes sur des positions talibanes alors même que Karzaï attend une délégation talibane pour négocier une reddition. Ca dépasse le cadre de sa mission, c'est inutile et il ne supervise pas bien le déroulement des frappes. Résultat, un contrôleur aérien finit par diriger accidentellement une bombe d'une tonne sur sa propre position. Trois Américains et une dizaine d'Afghans sont tués, l'ODA est hors de combat (seuls deux de ses membres seront de retour dans l'unité lors de l'invasion de l'Irak un an et demi plus tard).

 

Parmi les aspects que je ne connaissais pas, quelques détails sur la CIA et la force Delta dans la zone, et surtout le sauvetage après la bavure, dont j'ignorais tout. Les Marines a Camp Rhino à 30 minutes au sud de Kandahar refusent d'envoyer leurs hélicos parce qu'ils ne savent pas si la LZ est sécurisée ou non (on croit initialement qu'ils ont été frappés par de l'artillerie talibane). C'est l'Air Force basée à trois heures de là au Pakistan qui improvise l'évacuation. Les pilotes des MH-53 viennent d'arriver dans le pays et ne sont pas du tout au courant des procédures, des zones amies/ennemies, etc. Pour compenser, le commandant en 2nd de la base, qui est là depuis le début, les accompagne. Les 3 heures de vol se déroulent au-dessus du terrain ennemi, en plein jour (du jamais fait depuis le début du conflit), à très basse altitude. Sur zone ils ont du mal à identifier qui est qui et manquent de se poser côté taliban. Ils chargent tout le monde et foncent vers Rhino, et doivent improviser un ravitaillement en vol à 7 minutes de la panne sèche, sans plan B s'ils doivent se poser. Ils ravitaillent en vol plus bas qu'ils l'ont jamais fait au-dessus des faubourgs de Kandahar. Ils arrivent à Rhino, où la tour leur dit de se poser à un endroit qui ne les arrange pas, les véhicules pour transporter les blessés jusqu'aux avions sanitaires sont aux abonnés absents, et malgré leur demande de stopper toutes les opérations sur la base, des hélicos des Marines décollent, leur balançant des nuages de sable pendant le déplacement des blessés. Finalement le 1er MH-53 posé dira au 2ème d'ignorer la tour de contrôle et de se poser directement derrière les avions sanitaires.

 

Les équipages des deux hélicos de l'Air Force n'ont reçu aucune médaille pour cette opération.

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Pour ma part moins de tactique et de force spéciale. Plus de l'Histoire, des archives et de la diplomatie.

 

 

http://www.editions-perrin.com/tempus/fiche.php?F_ean13=9782262035259

 

Ce livre de Xavier Baron reprend une sélection de documents relatif aux conflits du proche orient centré autour de la question israélienne. Le livre s'intéresse aux documents relatifs à l'avènement de l'Etat israélien, le traitement de la question palestinienne et l'implication de différents acteurs internationaux dans ce conflit. Le sort du Liban, champ de bataille périphérique et victime du conflit, est également abordé.

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  • 3 weeks later...

Mon prochain livre de chevet va être : Nick Bostrom - "Superintelligence : Paths, Dangers, Strategies"

Dans une démarche de pure prospective, l'auteur aborde notamment l'avènement des AIs, et comment l'homme se mettra de plus en plus significativement en danger de par la confiance forcenée et aveugle qu'il mettra dans les systèmes de contrôles implémentés en elles.

Livre découvert grâce à cet article :

http://spectrum.ieee.org/robotics/artificial-intelligence/will-superintelligent-ais-be-our-doom

(L'article est en anglais. Il est cependant beaucoup plus concret et parlant que les autres articles que j'ai pu lire sur les blogs français, nettement plus abstraits et pompeux :/ )

La dimension militaire en est évidente, mais c'est loin d'être la seule abordée. Et ça nous rapproche de la discussion avec Clem200 entre autres sur les AIs "rudimentaires" aujourd'hui embarquées dans les drones aériens sur le fil PAK FA ;)

Modifié par TarpTent
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  • 3 months later...

Longtemps que je n'avais pas posté, moi...

 

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Ronald Kessler, The Secrets of the FBI (2012) : collection de "vignettes" sur un point de l'histoire du FBI. Ce n'est pas une histoire "continue" mais sélective. Beaucoup de vignettes sont basées sur des témoignages on the record nouveaux, mais généralement uniques et sur des points isolés de grandes affaires. Bon point de départ pour avoir une petite image générale du FBI. Et ouvrage à vérifier obligatoirement pour les experts de telle ou telle affaire à la recherche d'une info supplémentaire. A noter 4 chapitres étonnament détaillés sur les "cambrioleurs" du FBI.

 

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Richard Aldrich, GCHQ (2010) : pour ceux qui l'ignoreraient encore, le GCHQ est les "grandes oreilles" britanniques et descendant direct des casseurs d'Enigma. Aldrich est un universitaire réputé et l'approche est ici, à l'opposée du livre précédent, une histoire basée sur la compilation de très nombreuses sources primaires et secondaires. Histoire là aussi en "pointillés", qui aborde UKUSA, Venona, les conflits de décolonisation, les tunnels, rupture sous Kissinger, Kizildere, le procès ABC, l'interdiction des syndicats, Zircon etc. Pas vraiment de scoops, histoire équilibrée, assez d'explications techniques et aspect COMSEC couverts, pas mal de petites erreurs mais sans importance, quelques points malheureusement laissés sans mise au point ("Echelon"). L'auteur recycle pas mal d'infos sur le côté américain pour extrapoler au côté britannique.

 

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Gordon Corera, The Art of Betrayal (2011) : c'est la première histoire générale du MI6 que je lis, genre peu couru il est vrai. Série de chapitres thématiques de 1945 à 2003. Pas de grandes surprises (Philby, Penkovsky, chasse aux taupes, Gordievsky) mais plein de petites (Vienne au lieu de Berlin, Congo, mentions d'agents de l'est jusqu'ici inconnus, détails sur l'Afghanistan, points de vue personnels de personnes comme Daphné Park qui sont un peu les "héros" de l'auteur). Marrant de retrouver dans ce livre certaines affaires traitées dans GCHQ (tunnels de Vienne et Berlin, affaire George Blake), ce qui montre le faible nombre d'opérations des SR britanniques, en fin de compte, connues du public.

 

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Sous la direction de William H. Burgess III, Inside Spetsnaz (1990). Ouvrage style universitaire, fait d'une douzaine de chapitres d'auteurs divers. Cinq chapitres donnent une très bonne histoire des unités spéciales soviétiques depuis la Révolution, dans la guerre d'Espagne, la Grande guerre patriotique dans le grand nord et la Mandchourie. Post-1945, c'est très imprécis, les chapitres sont surtout efficaces pour expliquer le cadre doctrinal et démolir les légendes urbaines occidentales de l'époque (j'ai appris qu'il y a eu une petite hystérie médiatique de pseudo opérations Spetsnaz en Alaska dans les années 1980). N'espérez donc pas d'ordre de bataille, de programme d'entraînement ou de récits d'opérations de Spetnsaz de la guerre froide... mais pour avant 1945, ca vaut le détour.

 

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Peter Wright, Spycatcher (1987) : un monument du sujet, il fallait bien que je le lise un jour. Biographie d'un homme qui devient technicien puis contre-espion au MI5 dans les années 50. Donne un point de vue personnel sur pas mal d'affaires (Philby, Gordon Lonsdale, chasse au reste des réseaux communistes des années 30, chasse aux taupes à l'intérieur du MI5, expulsions de 1971). Pas toujours exact, les théories de l'auteur sur les taupes du MI5 ne sont plus prises au sérieux aujourd'hui, mais très plaisant à lire. A noter qu'il en existe une traduction française.

Modifié par Rob1
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  • 1 month later...

Je ne connais pas bien cette période, apparemment les Américains ont très mal pris que le Royaume-Uni et la France se lancent dans l'expédition de Suez et en plus les trompent sur leurs intentions. Je n'ai pas réussi à trouver si les SR britanniques avaient aussi menti pour dissimuler les préparatifs de l'opération ou pas, mais vu qu'à l'époque les Américains en étaient très dépendants pour couvrir cette région, je le soupçonne fortement. Cela rend d'autant plus impressionnant le maintien de la liaison GCHQ-NSA après 1956 comme si rien ne s'était passé. Ce qui traduit l'extrême interdépendance de ces deux services.

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  • 10 months later...

Je viens de finir deux livres sur James Angleton et la frénésie de la chasse aux taupes à la CIA dans les années 60. Perso ca me captive, mais est-ce que ca intéresse assez du monde ici pour que je fasse un résumé ?

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Le 2/1/2016à18:11, Rob1 a dit :

Je viens de finir deux livres sur James Angleton et la frénésie de la chasse aux taupes à la CIA dans les années 60. Perso ca me captive, mais est-ce que ca intéresse assez du monde ici pour que je fasse un résumé ?

Si tu as le temps oui

Sinon, peux-tu dire le niveau d'intérêt (bonne synthèse ou scoop ou ambiance de fond) ?
Et la qualité d'écriture ?
J'ai sauté sur les archives Mitrokhin, mais je n'ai jamais fini le second tome (sommmmmmmmeil :sad:)

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  • 2 weeks later...
Le 2/1/2016à18:49, funcky billy II a dit :

Oui !! :amusec: 

 

Le 7/1/2016à01:12, rogue0 a dit :

Si tu as le temps oui

Sinon, peux-tu dire le niveau d'intérêt (bonne synthèse ou scoop ou ambiance de fond) ?
Et la qualité d'écriture ?
J'ai sauté sur les archives Mitrokhin, mais je n'ai jamais fini le second tome (sommmmmmmmeil :sad:)

Voila, un peu en retard comme toujours mais j'y arrive :

Tom Mangold, Cold Warrior : James Jesus Angleton: The CIA's Master Spy Hunter, Simon & Schuster Ltd., Londres, 1991, 403 p. (ISBN 0-671-69930-X).

Première édition américaine Simon & Schuster, New York, 1991, 462 p. (ISBN 0-671-66273-2). C’est celle-là que j’ai. Il paraît que la différence en nombre de pages est surtout due à la mise en forme des notes de fin. L’édition britannique aurait quelques photos supplémentaires.

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A ma gauche, un livre écrit par un journaliste d’investigation de la BBC qui a traité de sujets divers, et qui se présente comme une biographie de James Angleton, célèbre et controversé contre-espion de la CIA. Force est de constater que le livre est fortement focalisé sur un sujet particulier : seize chapitres sur vingt-trois parlent de la frénésie de « chasses aux taupes » qui prit les services occidentaux dans les années soixante.

Alimenté par le défecteur Anatoly Golitsyne prompt à voir le KGB comme tout-puissant, Angleton, chef du contre-espionnage de la CIA, lança des enquêtes qui n’eurent guère de résultats concrets mais brisèrent des carrières, ruinèrent des liaisons avec des services alliés, et jetèrent le doute sur des sources de la CIA. Cette frénésie finit par se mordre la queue quand un de ses subordonnés, Clare « Ed » Petty, soupçonna Angleton d’être lui-même la taupe tant recherchée.

Tout ça avait déjà été esquissé par le journaliste américain David C. Martin, en 1980, jusqu’à la chute de l’histoire – régulièrement reprise bien que les allégations de Petty n’aient jamais été jugées sérieuses. L’apport de Mangold est d’une part de documenter sérieusement les faits (78 pages de notes) là où l’ouvrage de Martin n’en donnait aucune, et d’autre part d’apporter des faits nouveaux, le plus incroyable étant ce transfuge soviétique, considéré comme envoyé délibérément par le KGB, qui fut renvoyé de force dans son pays. Une réévaluation de cette affaire par les successeurs d’Angleton, comme tant d’autres dossiers de cette période, conclut que le transfuge était authentique.

Ce livre, qui semble d’ailleurs être la seule incursion de Mangold dans le monde du contre-espionnage, est un excellent travail d’investigation. Ses défauts évidents sont qu’il traite superficiellement du reste de la vie et de la carrière d’Angleton, et qu’il verse parfois dans la psychologie de comptoir. Hautement recommandé néanmoins.

 

David Wise, Molehunt: The Secret Search for Traitors That Shattered the CIA, Random House, New York, 1992, 325 p. (ISBN 0-394-58514-3).

Traduction française parue sous le titre : La stratégie du soupçon : enquête sur la paranoïa de la CIA, Paris, Plon,‎ 1994 (ISBN 2-259-02703-2)

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A ma droite, un livre signé par le « doyen » du journalisme sur le renseignement américain : depuis son premier livre sur l’affaire de l’U-2 de Gary Powers en 1962, à son dernier article il y a trois mois, il a régulièrement écrit sur de grandes affaires d’espionnage.

Démarrant avec la défection de Golitsyne, il se présente, lui, comme une investigation de la « chasse aux taupes », mais ne peut éviter de tourner autour d’Angleton, figure centrale de cette période controversée. Beaucoup des points abordés sont les mêmes, ainsi que les sources citées. Molehunt est plus sommaire sur les évènements déjà exposés dans Cold Warrior ; à la place, il donne plus d’anecdotes sur les agents soviétiques de la CIA, consacre un chapitre à la vie de l’unique taupe trouvée sur la base des informations de Golitsyne, et déroule la vie de certaines cibles de la chasse aux taupes. C’est sur ce dernier point que Wise est le meilleur, décrivant les conséquences des soupçons sur la carrière et la vie d’officiers de la CIA devenus à leur insu des suspects.

Wise, comme son prédécesseur, est très hostile à Angleton, largement à raison vu les désastres décrits, parfois excessivement en suggérant qu’il paralysa complètement  le travail de la CIA contre l’URSS. Jusqu’alors, les publications sur le sujet étaient assez partagées faute de pouvoir juger sur le fond. Force est de constater qu’après ce double déluge de révélations, le vent a largement tourné et la réputation d’Angleton ne s’en est jamais remise. Pourtant, 25 ans après, il faut aussi reconnaître qu’il n’existe pas de biographie profonde de sa personne, et qu’on ignore toujours les éléments à décharge qui permettraient d’évaluer sa carrière de manière équilibrée.

 

Les deux livres font largement redite, et seuls les lecteurs voulant connaître tous les détails doivent prendre la peine de lire les deux. Ils ont les mêmes qualités et défauts : chacun se comprend bien tout seul, se lit facilement et est bien documenté. Personnellement j’ai une préférence pour celui de Mangold, plus détaillé et factuel sur les évènements, là où Wise préfère suivre des personnages dans un style un peu trop américain.

Modifié par Rob1
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