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Le 14/11/2020 à 22:49, Rob1 a dit :

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Terminé ! Voici la 3ème partie (post-1945) de ma critique.

Encore une fois, je ne trouve pas optimale l'organisation de l'ouvrage, qui aborde une thématique sur toute la durée de la guerre froide (par exemple le positionnement administratif du GCHQ et ses relations avec l'extérieur), puis un autre thème (UKUSA, le profil du personnel...) en repartant de 1945, vu qu'il y a forcément des moments où un facteur d'un thème a un impact dans un autre.

Côté "positionnement", je note que le gouvernement n'a lancé que trois études approfondies du GCHQ depuis 1945 : une à la sortie de la 2e GM, une au début des années 60 et une à la fin de la guerre froide. Ca contraste avec les nombreuses études qu'a subi la NSA au cours de son histoire (4 rien que sous la présidence Eisenhower).

L'UKUSA est bien abordé. L'auteur rapporte cash que le GCHQ a toujours suivi la doctrine Tordella, du nom d'un inamovible directeur adjoint de la NSA. Doctrine qui consiste à faire en sorte que le GCHQ reste pertinent dans tous les domaines du SIGINT, de l'interception aux rapports d'analyse multi-compétences d'un sujet. Le GCHQ, très expérimenté au sortir de la 2e GM et relativement petit et souple, a fréquemment impressionné ses cousins américains par son efficacité (mais l'auteur ne dit cependant pas l'impact du passage aux satellites d'interception, qui seront tous de fabrication US).

Pendant la crise de Suez, les Britanniques ont continué à suivre les règles de l'UKUSA : les Américains sont informés de la collaboration en matière de SIGINT avec les Français, collaboration qui est pourtant très limitée. Résultat, ni les Américains ni les Français ne seront contents. En plus, une erreur restreignant la diffusion des interceptions faites à Chypre va engendrer des suspicions. (Par contre, il n'est pas dit si les préparatifs français étaient ciblés par les alliés UKUSA. Si oui, le GCHQ aurait dû les partager avec les Américains, et contribuer à plomber le coup tordu des gouvernements franco-britannique. Si non, c'est un curieux trou dans le plan de recherche de renseignement US...)

Un chapitre sur H, la division du décryptage, rappelle la permanence de ce domaine, que je pourrais presque oublier vu comme elle est esquivée dans les histoires US. Bon, pas de détails concrets sur les cibles, les résultats, les techniques, mais on voit que le décryptage est là.

La guerre froide a évidemment sa partie, avec le rôle du GCHQ dans les invasions (Hongrie 1956, Tchécoslovaquie 1968), mais aussi un rôle important du GCHQ dans la surveillance de l'Atlantique pendant la crise de Cuba. Reste que ces crises sont survolées de manière assez synthétique. A l'inverse, les crises à partir de 1979 sont nettement plus denses. Là, on a carrément des détails pour lesquels on donne en note le numéro de rapport de l'époque. (D'ailleurs tous ces rapports sont en x/AA/xxx, le code indiquant produit par le GCHQ, ce qui laisse l'impression que le GCHQ fait beaucoup de comptes rendus d'analyse en parallèle de ce que fait la NSA de son côté, ce qui semble redondant, alors qu'UKUSA prévoit que tout soit partagé...) Et on a droit à la mention de plus de petites crises qu'avant, avec la crainte d'une invasion de l'Iran en 1980, la situation en Pologne en 1980-81, et deux mots sur Able Archer 83. Le problème des relations UKUSA/OTAN est également évoqué : seuls les officiers US et UK ont accès au SIGINT dès qu'on monte un peu dans les niveaux de classification. Il était prévu d'être plus relax en cas de guerre, mais l'auteur pense que sans préparation, le système aurait mal marché. Sans compter que les conflits mondiaux montrent qu'il a fallu des années pour arriver à un système optimal de fusion et diffusion du renseignement.

Une partie sur les conflits du Royaume-Uni aborde le mandat de la Palestine 1945-48, la Confrontation avec l'Indonésie dans les années 60, et la guerre des Malouines. Les deux premières sont traitées de manière assez superficielle, on nous donne une idée du fonctionnement général du SIGINT mais pas de cas concrets. (A noter que le GCHQ n'a rien déclassifié sur le renseignement diplomatique post-1945, même si l'auteur ne manque pas de rappeler cette possibilité, ou signaler ce qui a fuité dans les médias.) La guerre des Malouines c'est l'opposé, le rôle du SIGINT dedans est très détaillé. On va avoir les signes de l'invasion argentine rapport par rapport (dont un unique Y-3/AA/xxx, c'est à dire classifié Top Secret Umbra - releasable to UK only !), les moyens d'interception mis en place par les Brits, le rôle du renseignement dans la décision de couler le Belgrano etc. Et là aussi, la mention que H travaille ou le fait que seules les communications du gouverneur argentin sont précisées comme n'étant pas lues, fait comprendre que cette guerre-là a été une guerre du décryptage comme la 2e GM, ce qui ne semble pas le cas des crises est-ouest. Mais bref, cette partie sur les Malouines est ce que j'attendais - et plus - de ce livre. Bon il n'y a pas tout non plus, par exemple pas d'explication sur le rôle - ou l'absence de rôle - de la NSA dans le conflit, rien sur l'interception par satellite, ni sur le Nimrod R1 basé un temps au Chili, ni sur l'éventuel rôle du GCHQ dans les opérations visant à s'assurer que les Argentins ne se procurent pas des Exocets supplémentaires.

Une dernière partie aborde l'après-guerre-froide, là on retombe dans le synthétique, la seule chose que j'en tire est que le GCHQ semble avoir bien réagi et su se "réinventer" pour faire face aux changements radicaux de l'époque, mieux que la NSA dont la pertinence sera un sujet de controverse en l'an 2000.

Voila pour ce qu'il y a dans le livre. Et plus sur les pressions budgétaires, le personnel (et la place des femmes), les stations d'interception, et j'en passe.

Maintenant ce qu'il n'y a pas. Ca manque d'annexes, en fait. Ce n'est pas que j'aime les lire intégralement, mais c'est bien utile pour se repérer, ou voir des tendances globales. On nous parle régulièrement du rôle des stations d'interception, mais on n'aura jamais une idée générale de leur disposition dans le monde, ni de leur évolution avec le temps... Et surtout, pour un ouvrage de ce niveau, il y a beaucoup trop d'abréviations qui ne sont JAMAIS expliquées. Le GCRO est mentionné plusieurs fois, mais punaise c'est quoi ? Pareil avec le nom des divisions du GCHQ (J, K, H, etc.) souvent parachutées au fil du texte, mais pas toute expliquées. Il fallait faire soit une mise à plat au moment où elles apparaissent la 1ère fois, soit donner un organigramme en annexe.

La seule annexe, d'ailleurs, est une étude du profil du personnel du GCHQ.

 

Bref, que dire ? Un ouvrage peut-être difficile d'accès si on n'a pas des bases dans le domaine. Une histoire globale, qui se comprend ; des nouvelles infos, et aussi des réflexions pertinentes d'un auteur très expérimenté sur le sujet, mais dans une forme pas joyeuse à lire et inégale dans le niveau de détail selon les périodes couvertes.

Si on me demande quel ouvrage à lire sur le GCHQ, celui-ci ou celui de Richard Aldrich, j'avoue que j'hésiterais. Et c'est bien la première fois qu'une histoire officielle n'enterre pas les ouvrages quasi-journalistiques antérieurs.

Modifié par Rob1
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Il y a 2 heures, Ciders a dit :

AH.

Et alors, ça vaut quoi ?

Un ode élevé à la gloire des esthéticiennes soviétiques. 

Modifié par MeisterDorf
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il y a une heure, Ciders a dit :

Une ode espèce d'analphabète du zizi sexuel !

Moi j'attends le chapitre sur sa santé pour savoir si AVC ou non.

Tu sais ce qu'il te dit, l'anal-phabète?! :laugh:

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J'ai seulement lu la préface. Mais apparemment, l'homme était plus complexe que l'image retenue de lui. 

Le fait qu'il a gardé le pouvoir si longtemps n'est pas un hasard. 

Edit : si vous voulez, je ferai une synthèse dans la partie Histoire du forum. 

Modifié par Kiriyama
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Il y a 1 heure, MeisterDorf a dit :

Tu sais ce qu'il te dit, l'anal-phabète?! :laugh:

Cécuikidikilé !

il y a une heure, Kiriyama a dit :

J'ai seulement lu la préface. Mais apparemment, l'homme était plus complexe que l'image retenue de lui. 

Le fait qu'il a gardé le pouvoir si longtemps n'est pas un hasard. 

Edit : si vous voulez, je ferai une synthèse dans la partie Histoire du forum. 

Nan, ne spoile pas. Je veux savoir si ma vision de l'homme vaut moins que la vérité.

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il y a 1 minute, Ciders a dit :

Au-delà du fait que tu cites Nabilla dans un sujet de lecture, j'imagine que son vêtement est un hommage à peine voilé à @Shorr kan ? :wink:

Je fuis les sujets où Shorr kan intervient: vu que je n'arrive pas à me concentrer sur la lecture du contenu de ses messages :laugh:

Modifié par MeisterDorf
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Il y a 4 heures, MeisterDorf a dit :

Je fuis les sujets où Shorr kan intervient: vu que je n'arrive pas à me concentrer sur la lecture du contenu de ses messages :laugh:

bon, on sait quoi faire pour pouvoir discuter tranquillement sans relou dans la section MiG

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  • 2 weeks later...

Stuart A. Herrington, Silence Was a Weapon: The Vietnam War in the Villages, 1982 (republié en 1997 sous le titre Stalking the Vietcong)

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L'auteur raconte "sa" guerre du Viêt Nam, à une époque où ce n'était pas encore trop à la mode. Jeune officier de renseignement militaire plutôt opposé à la guerre du Viêt Nam, il s'y retrouve posté comme conseiller Phoenix en 1971. Affecté à un village qu'un rapport Viet-Cong qualifie de "village révolutionnaire modèle", il y découvre ce qui semble à première vue un village très pacifié : très peu d'action ennemie depuis les pertes de l'offensive du Têt et la destruction des bases au Cambodge lors de l'incursion US.

L'auteur sait très bien plonger le lecteur dans la situation, partager son incertitude, l'évolution de sa compréhension de la situation, les frustrations du conseiller obligé de travailler avec des Sud-Vietnamiens qui n'ont pas la même culture du "job". Il s'avère assez vite que derrière les apparences, le village est bien gangréné et qu'il y a beaucoup de travail à faire. Très vite le programme Phoenix du district s'avère être une idée abstraite sans contact avec la réalité, les participants n'ayant aucune de volonté de le faire fonctionner. En fait, les "coups" de renseignement dans la zone viendront à chaque fois de l'exploitation de transfuges VC/NVA.

Un témoignage doublement original sur ce conflit, d'une part parce que c'est un conseiller en pleine période de la "vietnamisation" du conflit, d'autre part par son angle de vue sur la "guerre dans les villages", loin des champs de bataille.

(Herrington a aussi écrit un autre livre détaillant son tour à Saigon en 73-75, et un autre que j'ai mentionné sur ses années dans le contre-espionnage de l'Army au milieu des années 80.)

 

Forrest L. Marion, Brothers in Berets, 2018

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Une histoire des special tactics, les forces spéciales au sol de l'USAF. Jusqu'ici le principal ouvrage à ma connaissance sur ce sujet était le livre de Carney et Schemmer, No Room for Error. Brothers in Berets, ouvrage historique de l'USAF, va plus loin en remontant aux débuts des Combat Controllers, et plus en profondeur en ayant pu utiliser archives et interviews.

Les Combat Control Teams (CCT) sont mises sur pied peu après la 2e GM pour assurer le contrôle aérien des opérations parachutistes, succédant aux Pathfinders de l'US Army. On suit bien l'évolution des rôles avec l'implication des CCT dans les opérations spéciales en Asie du Sud-Est : CCT dans les camps des bérets verts au Viêt Nam; et CCT clandestins sur les aérodromes au Laos, servant aussi parfois de contrôleurs aériens avancés, guidant des frappes depuis des avions d'observation. A la fin des années 70, c'est le contre-terrorisme qui va donner naissance aux CCT d'opérations spéciales, celles qui accompagnent les FS sur le terrain.

L'ouvrage couvre bien les opérations spéciales jusqu'à la fin du siècle (un seul manque remarqué : au Panama on ne parle que des CCT accompagnant les Rangers, notamment rien sur ceux présents à la foirade des SEAL à Paitilla *), ensuite c'est décevant : on ne voit pas quand les Combat Controllers sont devenus systématiquement des JTAC ; et les parties post-2001 n'ont que quelques exemples très vagues, comme si l'ouvrage avait été écrit dans les toutes premières années de ces guerres sans fin. Quant aux autres spécialités, on ne parle des Pararescuemen qu'à partir du moment où ils sont intégrés aux special tactics, et les météorologues sont évoqués au Laos puis là aussi quand ils intègrent les forces spéciales dans les années 90.

* (edit) : en grappillant ici et là, je vois qu'il y a avait aussi des CCT avec les bérets verts et Delta...

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  • 1 month later...

Darrel D. Whitcomb, On a Steel Horse I Ride (2012)

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J'ai fini cette autre histoire officielle de l'USAF, celle-ci portant sur les H-53 SOF/CSAR de l'US Air Force.

Le sous-titre est un peu trompeur car elle couvre aussi les H-3 et H-53 de l'USAF dans le conflit vietnamien. En gros, l'USAF a employé deux grandes variantes de l'appareil, le HH-53 de CSAR et le CH-53 pour les opérations spéciales, qui à l'époque sont surtout des opérations "noires" (secrètes) sous l'autorité de la CIA ou du MACV/SOG au Laos. Apparemment, les équipages des opérations spéciales sont partis de zéro, mais ont réussi à mettre sur pied une capacité qui servira bien leurs "clients".

Très vite, la communauté CSAR sent le besoin d'un appareil capable d'effectuer les opérations nocturnes. Les premiers Pave Low I / II introduisent un système de navigation nocturne avec un coupleur de vol stationnaire qui donnent une première capacité de nuit, mais un peu étonnamment, le problème d'éviter le terrain montagneux n'a pas été pris en compte. Il faudra attendre la fin des années 1970 pour qu'apparaisse le HH-53H Pave Low III doté d'un radar d'évitement de terrain/suivi de terrain. (A noter que si l'histoire détaille un peu les techniques, tactiques et procédures mises au point pour le Pave Low I, elle ne dira rien pour les évolutions suivantes.)

En 1980, suite au dramatique échec de l'opération Eagle Claw, les capacités des forces spéciales de l'USAF sont revitalisées en urgence en leur transférant la petite dizaine de Pave Low III de la communauté CSAR, qui se retrouve amputée de cet outil pour des années. Les forces spéciales ne repartent pas de zéro, et parviennent à fournir une capacité plus que correcte pour leurs "clients". Ils sont notamment impliqués dans les plans/exercices du Joint Special Operations Command (JSOC), même si celui-ci n'est n'est pas leur utilisateur exclusif, contrairement aux hélicos du 160th SOAR de l'Army dans les premières années. Mais les Pave Low étaient peut-être plus indispensables, vu leurs capacités supérieures en moyens de navigation/suivi de terrain - ils mènent souvent les formations d'hélicos mixtes Air Force/Army. Les équipages Pave Low sont aussi qualifiés pour opérer en milieu montagneux et embarqués sur navires. En revanche, je doute que leurs clients aient adhéré à leur idée qu'ils pourraient aussi fournir un appui-feu avec leurs armes de bord.

La décennie des années 80 passe relativement tranquillement, avec l'élargissement de leur communauté d'une petite famille serrée à une institution plus large pour armer plusieurs escadrons. L'histoire semble partisane quand elle aborde la question de la proposition lancée à l'époque de transférer leur mission à l'US Army. Certes, celle-ci n'était d'évidence pas prête, mais je ne vois pas de quoi se vanter dans un certain coup tordu fait par les aviateurs pour la retarder encore plus... Cette décennie se termine par le premier engagement du Pave Low au combat au Panama.

Les années 90 seront, elles, bien chargées avec le Golfe, plusieurs évacuations de ressortissants (à croire que ca n'existait pas avant ?!), plus les engagement prolongés dans les no-fly-zones de l'Irak puis dans les conflits de l'ex-Yougoslavie - notamment en alerte CSAR, la communauté CSAR américaine ayant apparemment toujours du mal à assurer sa mission. Les récits d'opérations sont trop rares mais toujours prenants. J'ignorais que les Américains avaient lancés plusieurs tentatives de CSAR pour les pilotes français Chiffot et Souvignet abattus en 1995, finissant par avoir deux membres d'équipages blessés par des tirs lors de la dernière. Deux récupérations au Kosovo mettent enfin en oeuvre cette capacité CSAR nocturne en milieu montagneux qui avait été imaginée plus de 20 ans auparavant en Asie.

La pensée d'un des pilotes impliqués dans la récupération du pilote du F-117 abattu au Kosovo fait ma citation du jour : « un avion furtif vient de se faire abattre et maintenant ils veulent qu'on aille là-bas ? »

L'Afghanistan et l'Irak sont bien sûr abordés, mais pas grand-chose une fois passées les phases d'invasion. Quoiqu'il en soit, la communauté semble bien rodée lorsque ces conflits surviennent. Les Pave Low sont retirés du service en 2008. A noter que la communauté s'est payé le luxe de faire le dernier vol du type pour une opération réelle en Irak et avec une formation de six appareils.

Disponible en ligne ici : https://www.airuniversity.af.edu/AUPress/Display/Article/1533165/on-a-steel-horse-i-ride/

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Le 13/04/2021 à 15:28, Kiriyama a dit :

Si on maîtrise suffisamment bien l'anglais, la quantité de livres à découvrir doit être pharaonique !

Parfois je me dis que ce n'est pas plus mal que mon niveau d'anglais soit si médiocre, sinon je ne saurais pas par où commencer...

C'est sûr que l'offre est beaucoup plus large qu'en francophone... du moins sur les sujets internationaux.

D'un autre côté, ça m'a fait me rendre compte que si on veut sérieusement creuser un sujet, ne pas parler la langue concernée est rédhibitoire : on rate plein d'infos, en quantité mais aussi en qualité, et on est dépendant d'un certain filtrage culturel (même inconscient).

Il y a 20 heures, collectionneur a dit :

Je n'avais pas vu. Encore une page bourrée du TI d'un unique contributeur anonyme depuis 10 ans...

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  • 1 month later...
  • 2 months later...

Présentation brève de mes lectures de ces derniers mois :

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Andrew R. Finlayson, Marine Advisors with the Vietnamese Provincial Reconnaissance Units, 1966-1970 (disponible en ligne)

C'est une série d'interviews d'anciens marines qui ont servi comme conseillers avec les Provincial Reconnaissance Units (PRU) au Viêt Nam, surtout dans la zone du I Corps. Cette étude permet d'en apprendre sur divers aspects de ce programme, avec une intro qui pose bien le cadre et une conclusion en "leçons apprises" utiles. Informatif et intéressant. Je remarque notamment que, bien que ces unités étaient attachées au programme Phoenix censé rassembler tous les renseignements sur la structure du Viêt Cong, l'essentiel des renseignements sur lesquels elles agissaient était en fait cherché et trouvé par les PRU elles-mêmes.

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James C. Donahue, No Greater Love (republié sous le titre de Blackjack-34)

Récit d'une journée de bataille d'un béret vert servant dans la Mobile Guerrilla Force, un commando de chasse formé de supplétifs cambodgiens. Un récit vivant mais un peu basique sur une bataille en jungle.

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Marshall Harrison, A Lonely Kind of War

Mémoires d'un pilote d'OV-10 Bronco de l'US Air Force au Viêt Nam. Bon en fait j'ai juste lu la dernière partie où l'auteur est affecté en appui des missions de reconnaissance du MACV/SOG au Cambodge. Le gros intérêt que j'ai trouvé c'est d'avoir un point de vue nouveau. J'étais habitué aux récits par John Plaster ou John Stryker Meyer d'opérations complètement folles mais où tout finit généralement bien. Ici, l'auteur dans les airs est nettement moins exposé, mais paradoxalement j'ai beaucoup plus ressenti l'incertitude et les risques : on soutien une équipe, mais celle-ci disparait sous la jungle et on ne sait pas du tout comment ça va tourner pour elle. Elle ré-apparait à la radio, mais son ton laisser deviner une situation... C'est aussi l'occasion de me remettre en tête qu'au Cambodge, ces équipes n'avaient pas le droit à l'appui de chasseurs ; or les munitions de leurs Huey gunships ou des mitrailleuses du Bronco sont consommées en quelques passes.  

L'auteur dit que les noms et lieux ont été changés, mais que les personnes et évènements décrits sont réels. Le seul récit que je trouve dur à croire est celui d'un posé de deux Bronco sur une piste dans la jungle pour une récupération improvisée d'une équipe, qui plus est talonnée par l'ennemi.

TheFriends__


Nigel West, The Friends (trouvé en ligne)

Une histoire du MI6 depuis 1945 (l'ouvrage date de la fin des années 80) par un auteur dont on se demande s'il est un électron libre ou si les services britanniques lui fournissent en douce des infos. Pour ce livre-ci, la 2ème hypothèse serait décevante, car les parties sur les conflits de Palestine, Suez ou Chypre parlent du renseignement UK mais pratiquement rien sur le MI6. Ca donne une impression de remplissage, ce qui est gênant dans pour un petit bouquin (environ 200 pages). Les autres parties sur la guerre froide (occupation de l'Allemagne, Blake, paranoïa des taupes) ou le coup d'Etat en Iran sont heureusement correctement fournies.

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Mark Urban, UK Eyes Alpha

C'est un livre d'un journaliste qui couvre les différents sujets qui ont marqué le renseignement britannique de 1985 à 1995 : l'arrivée de Gorbatchev, réorientation du MI5, l'affaire du supercanon irakien, la guerre du Golfe, la lutte contre l'IRA et les négociations de cessez-le-feu, le début de l'implication en Yougoslavie, les problèmes de réorientation du renseignement électromagnétique, les coupes budgétaires... C'est pas mal, et ça se lit très facilement, mais alors que je ne connaissais guère ces sujets (du moins du point de vue britannique), je reste un peu sur ma faim. Peut-être que ça manque d'infos sur les opérations de renseignement elles-mêmes. Ou que la nature journalistique de l'ouvrage - et le secret des sujets - laissent toujours la question "est-ce que ce qu'il rapporte est correct ?" Ou alors c'est juste moi, monomaniaque, qui devrait changer de thèmatique ou de période favorite.

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