Hirondelle Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 il y a 8 minutes, Patrick a dit : Le plus drôle étant que malgré ma véhémence parfaitement assumée, je parviens encore à écouter et à discuter avec nos invités anglo-saxons sans que ça ne finisse en pugilat verbal. Mais ça a été remarqué, Patrick : quand je chambre c’est plutôt un hommage. Et soit dit en passant, je viens de lire un de tes posts d’aout sur le fil air égyptien : tu es fort ! Ca m’étonne, par contre, que les annonces de Joker88 n’ait pas encore provoqué une avalanche de commentaires : prudence ou effet AUKUS ?) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 Il y a 8 heures, Niafron a dit : C'est peut-être aller un peu loin… On comparait ça à une rupture amoureuse l'autre jour, n'oublie pas ce principe: le contraire de l'Amour, c'est pas la haine, c'est l'indifférence. ... Bon ben Biden t'a écouté semble-t-il ... Il ne nous aime pas ... (en référence à son discour onusien de ce jour) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 il y a 15 minutes, Ciders a dit : Hum. D'ordinaire, on entend beaucoup de "vengeance !" "la France n'est pas un paillasson !", "indépendance nationale"... et là ça se fait tout miel ? J'ai raté un truc ? A nos âges et compte tenu de nos taux de testostérone déclinant, on rebranche peut-être les cerveaux plus vite ? Brrrrr, ça me fout le cafard ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) le 21 septembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 21 septembre 2021 il y a 1 minute, Hirondelle a dit : A nos âges et compte tenu de nos taux de testostérone déclinant, on rebranche peut-être les cerveaux plus vite ? Brrrrr, ça me fout le cafard ! Quand on touche à l'orgueil français, généralement ce n'est pas l'organe qui est activé le plus vite... Je serais toujours étonné de voir que mes compatriotes passent du "BURN THEM AAAAAAAAAAAAAAALL !" au "On est nazes, faut négocier !" en passant par le "Ouais mais tu comprends, ça va, on peut gérer parce que... SAUVONS LA NOUILLE FRANCAISE !". Révélation Une référence légendaire a été égarée ici. Si tu la trouves... eh bien tu la trouves. Je n'ai pas de bonbon à offrir ! 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 il y a 20 minutes, Ciders a dit : Hum. D'ordinaire, on entend beaucoup de "vengeance !" "la France n'est pas un paillasson !", "indépendance nationale"... et là ça se fait tout miel ? J'ai raté un truc ? C'est exactement ce sur quoi misent les US ... Complexe de supérieurité. Leurs seules craintes : qu'un sentiment de défiance ou de doute ne s'installe chez d'autres alliés alignés ... La crainte d'envies d'émancipation qui puissent poindre. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 (modifié) @Ciders Tu sais bien qu’avec internet, on n’a plus besoin de culture, juste d’un clavier Edit : tes « bonbons à offrir » étaient-il un autre clin d’oeil à une créature de Marcel ? Modifié le 21 septembre 2021 par Hirondelle 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 il y a 1 minute, jojo (lo savoyârd) a dit : C'est exactement ce sur quoi misent les US ... Complexe de supérieurité. Leurs seules craintes : qu'un sentiment de défiance ou de doute ne s'installe chez d'autres alliés alignés ... La crainte d'envies d'émancipation qui puissent poindre. Si l'idée générale est "nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts"... clairement. Et j'ose espérer que personne, pas même nos stratèges en chambre sur Twitter n'osent y songer. Pour la défiance et le doute chez leurs alliés... j'ai un doute. Ça passera. En revanche, qu'un pays membre du Conseil de Sécurité et du G7 ne les suive plus, ça peut déranger sérieusement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 il y a 1 minute, Ciders a dit : Hum. D'ordinaire, on entend beaucoup de "vengeance !" "la France n'est pas un paillasson !", "indépendance nationale"... et là ça se fait tout miel ? J'ai raté un truc ? Oui, les quelques réactions allant dans notre sens chez les anglo-saxons et sur lesquels on doit capitaliser pour permettre une résurgence de notre offre globale en tant que partenaire, ce qui nous laisse des opportunités de réduire la fracture et d'empocher des gains notables au passage. Il faudra manoeuvrer finement, mais c'est faisable. Le problème c'est que plein de gens même ici semblent penser que la partie est finie. Saupoudré d'une bonne dose de biais des coûts irrécupérables à l'envers. C'est fini foutu on a tout perdu. Sauf que non la partie n'est pas finie. On entre juste dans une nouvelle phase du grand jeu. Quelques objectifs afférents: obtenir que les australiens expriment clairement: - que l'offre française était techniquement très au niveau et qu'ils n'avaient aucune raison d'en choisir une autre à l'époque de la signature - que les écueils rencontrés sont issus de l'évolution de leurs demandes à Naval Group, aboutissant à ce que cette option Shortfin Barracuda ne soit plus la meilleure qu'ils doivent envisager - que le reste de la coopération s'est bien passée et qu'ils s'en remettront à l'arbitrage pour la fin du contrat - que la France reste à leurs yeux un partenaire viable, et qu'ils ne s'associent pas aux campagnes médiatiques menées contre l'offre de Naval Group, avec des arguments parfois très spécieux obtenir des américains qu'ils consentent: - à admettre le manque à gagner pour la France et le fait que cette rupture brutale à leur profit et sans concertation peut être mal interprétée et que ça les décrédibilise eux aussi - à mettre sur la table les éventuels reproches qu'ils font à la France sur des questions d'alignement, de politique commerciale plutôt qu'à cacher tout cela - à mettre sur pied de nouvelles offres de partenariats diplomatiques industriels et militaires blindées cette fois de garanties inaltérables s'ils veulent regagner en crédibilité - à admettre le cas échéant que la France n'est plus pour eux un partenaire recherché et à nous laisser vaquer à nos propres occupations il y a 14 minutes, Hirondelle a dit : Mais ça a été remarqué, Patrick : quand je chambre c’est plutôt un hommage. Et soit dit en passant, je viens de lire un de tes posts d’aout sur le fil air égyptien : tu es fort ! Ca m’étonne, par contre, que les annonces de Joker88 n’ait pas encore provoqué une avalanche de commentaires : prudence ou effet AUKUS ?) Ah bon ben merci je ne sais pas ce que j'ai écrit d'intelligent mais pourquoi pas on ne sait jamais. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 il y a une heure, Wallaby a dit : Citant Kevin Rudd dans Le Monde Mon propre père, par exemple, s’est battu aux côtés de la France libre lors de la campagne de Syrie, en 1941. Vous ne trouvez pas ça bizarre ? De Gaulle et les Anglais étaient à couteaux tirés sur la Syrie, quand on lit les Mémoires de Guerre. Donc ce cher Kevin simplifie un peu l'histoire. Certes les Anglais étaient contre Vichy et De Gaulle était contre Vichy. Mais De Gaulle voulait gouverner la Syrie en tant que France Libre, tandis que Churchill voulait en faire une annexe de la Palestine anglaise en expulsant les Français (tout en promettant l'indépendance, à terme, aux Syriens). https://www.persee.fr/doc/camed_0395-9317_1994_num_48_1_1112 En apprenant les termes de l'armistice de Saint-Jean-d'Acre [14 juillet 1941], De Gaulle réagit véhémentement : Le texte de l'accord, écrivit-il dans ses mémoires, équivalait à une transmission pure et simple de la Syrie et du Liban aux Britanniques. En réalité, les intérêts de Berlin, de Vichy et de Londres convergeaient -bien entendu, pour des raisons différentes- sur le fait qu'il fallait à tout prix affaiblir la France libre. https://fr.wikipedia.org/wiki/Armistice_de_Saint-Jean-d'Acre Les termes de l'armistice permettent aux Britanniques de récupérer l'armement français. Les troupes spéciales du Levant composées de personnel, syrien et libanais, recruté localement sont placées sous le commandement britannique. La seule allusion à la France libre dans l'accord est faits dans un protocole secret annexe dans lequel il est indiqué qu'« aucun contact personnel ne serait autorisé entre les individus français et alliés dans le but d'influencer le libre choix des militaires français ». Cette clause interdit aux Gaullistes de recruter des volontaires parmi les troupes françaises vichystes. Il semblerait que Kevin ne se rende pas compte à quel point c'était compliqué entre De Gaulle et Churchill. Cela n'ote rien à son intention de célébrer l'amitié franco-australienne. Mais l'histoire, la vraie, est plus compliquée qu'un conte de fées. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 à l’instant, Patrick a dit : Quelques objectifs afférents: obtenir que les australiens expriment clairement: - que l'offre française était techniquement très au niveau et qu'ils n'avaient aucune raison d'en choisir une autre à l'époque de la signature - que les écueils rencontrés sont issus de l'évolution de leurs demandes à Naval Group, aboutissant à ce que cette option Shortfin Barracuda ne soit plus la meilleure qu'ils doivent envisager - que le reste de la coopération s'est bien passée et qu'ils s'en remettront à l'arbitrage pour la fin du contrat - que la France reste à leurs yeux un partenaire viable, et qu'ils ne s'associent pas aux campagnes médiatiques menées contre l'offre de Naval Group, avec des arguments parfois très spécieux obtenir des américains qu'ils consentent: - à admettre le manque à gagner pour la France et le fait que cette rupture brutale à leur profit et sans concertation peut être mal interprétée et que ça les décrédibilise eux aussi - à mettre sur la table les éventuels reproches qu'ils font à la France sur des questions d'alignement, de politique commerciale plutôt qu'à cacher tout cela - à mettre sur pied de nouvelles offres de partenariats diplomatiques industriels et militaires blindées cette fois de garanties inaltérables s'ils veulent regagner en crédibilité - à admettre le cas échéant que la France n'est plus pour eux un partenaire recherché et à nous laisser vaquer à nos propres occupations Les Australiens disent que nos sous-marins étaient pourris et en voie d'obsolescence programmée. Ca va donc être dur de leur faire admettre qu'ils sont en tort. Et les Américains... "key partner" qu'on t'a dit. Et vu le niveau de langue de bois des discours prononcés à l'ONU et ces derniers jours, bof. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
casoucasou Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 Je remets mon post ici depuis le précédent fil 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 21 septembre 2021 Share Posté(e) le 21 septembre 2021 Il y a 2 heures, Ciders a dit : Négocier avec la Chine et tu perds tout. Absolument tout. On en a pas encore fait l’experience donc pourquoi pas te diront certains. Perso je continue de penser qu’il faut tenir sur ses deux jambes comme un grand. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 Il y a 5 heures, wagdoox a dit : On en a pas encore fait l’experience donc pourquoi pas te diront certains. Perso je continue de penser qu’il faut tenir sur ses deux jambes comme un grand. Tu perds l'Inde, les contrats en Indonésie et le reste de tes technologies. Et on l'a déjà essayé. Tu te rappelles du Z-8 et du Z-9 ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 Il y a 8 heures, casoucasou a dit : Je remets mon post ici depuis le précédent fil Célèbre blogueur foutraque sensible aux sirènes russes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 Rendez-vous compte, toute cette affaire a fini par faire trembler la terre en Australie ... https://www.midilibre.fr/2021/09/22/australie-un-seisme-de-magnitude-60-secoue-melbourne-les-images-du-tremblement-de-terre-9805859.php Ah ?! On me signale dans l'oreillette que cette séquence d'événements n'a pas de lien de causalité ... désolé. Quoi qu'il en soit, je suis soulagé pour eux que le bilan soit si léger. Vraiment. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 il y a 13 minutes, Pierre_F a dit : J’attends vos réactions de militaires quand je dis que des bonnes attaques de softpower peuvent faire plus de dégâts stratégiques qu’un sous marin barracuda. Le fond du problème se situe dans la perception du périmètre contenant la conscience de ce que nous sommes. Le Royaume Uni vient d'être victime de ce trouble de la perception "identitaire". Il nous faudrait un Vauban du soft power capable de contrer un démolisseur d'intelligence du genre Rupert Murdoch. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 (modifié) Il y a 4 heures, Pierre_F a dit : J’attends vos réactions de militaires quand je dis que des bonnes attaques de softpower peuvent faire plus de dégâts stratégiques qu’un sous marin barracuda. Plus de dégâts peut être, suivant le pays, en France, beaucoup s'en "tapent" de la perte de ce contrat ou de l'influence de la France dans le monde du moment que leurs petits conforts n'est pas impacté et croiront volontiers que nos matériels étaient moins bons que ceux proposés par les US, on aime s'auto-dénigrer ! Il n'y a qu'à revisionner le JT de TF1 le soir de l'annonce ou les journaleux ont présenté l'annulation du contrat comme "logique" en démontrant avec trois misérable power point que le produit proposé par les US était largement supérieur au produit NG sans préciser que c'était d'abord le choix Australien d'acheter et construire en coopération des sous marins à propulsions conventionnelles. Déjà là, on à besoin de personne de se faire "aléser", nos médias le font très bien tout seul et j'ose penser que c'est plus par incompétence ou désintérêt car dans le cas contraire, le vers est dans la pomme. Dans ta suggestion, bien évidemment il faudra les deux, propagande/désinformation et outil militaire, la prise de conscience a été tardive comme pour les cybers attaques subit mais je ne doute plus que certains y songent actuellement et qu'avec des moyens on y remédiera. Dommage qu'il n'y ait pas eu d'anticipation sur ce coup là, bien que j'ai quelques doutes ! Ce qui m'inquiète aujourd'hui, c'est le transfert de TOT et que pourront en faire les Australiens et LM toujours prompt à te faire un enfant dans le dos. Je vois un coup à la Navantia poindre à l'horizon avec un design du sous marin proposé par NG en coopération avec les US et UK pour du conventionnel ou ils avaient lâché le marché. J'espère me tromper mais on est en définitive à l'abri de rien coté contrats signés puis dénoncés, qu'elles sont les closes restrictives recevables auprès des tribunaux ? Modifié le 22 septembre 2021 par MIC_A 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 22 septembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 septembre 2021 (modifié) Dialogue franco-australien : invités : Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche stratégique et Hervé Lemahieu, directeur des études du Lowy Institute (Sidney). -- Analyse, chez RFI, du fil Twitter totalement singulier d'Hervé Grandjean et des autres pièces qui sont en train de sortir par ce biais : Des discussions ont été engagées entre Naval Groupe et les autorités australiennes sur de possibles compensations financières après la rupture du contrat de sous-marins par Canberra, a indiqué ce mardi 21 septembre le ministère français des Armées. Ce dernier a de nouveau fustigé la « trahison » australienne, en insistant sur le fait qu'à aucun moment, la décision de mettre un terme au contrat avec Naval Group n'a été abordée avec les autorités françaises. Pour illustrer cette « trahison », comme il la nomme, le ministère des Armées met aujourd'hui en exergue un document de travail. Un mémorandum daté du 15 septembre dernier, soit le jour même de l'annonce du revirement australien. Dans cette note technique, des ingénieurs australiens et des cadres de la RAN - la Royal Australian Navy - indiqueraient qu'ils valident la première phase du projet de sous-marin Attack. Le ministère des Armées pourrait prochainement produire ce document, qui à ses yeux révèle toute la duplicité australienne. Pour l'Hôtel de Brienne, si l'Australie a tourné casaque, ce n'est donc certainement pas pour des raisons industrielles, soulignant que jamais Canberra n'avait opté jusque-là pour une propulsion nucléaire. Doutes sur le projet avec les Américains Paris doute aujourd'hui sérieusement de la faisabilité du nouveau projet australo-américain. Tout d'abord sur le plan financier : un sous-marin nucléaire de la classe Virginia coûte trois milliards d'euros pièce. Et le ministère des Armées s'interroge : comment les Australiens pourraient-ils les assembler chez eux puisqu'ils n'ont aucune maîtrise de la filière nucléaire ? L'assemblage, subodorent les experts français, ne pourra se faire qu'aux États-Unis et avec retard, pointent-ils, puisque les chantiers américains sont saturés de commandes jusqu'en 2040. L'aventure américaine de la Royale Australian Navy sera salée, prédit le ministère des Armées, aussi bien pour les finances publiques que pour la souveraineté australienne. Le porte-parole du Ministère des armées en pointe sur ce dossier, c'est très inhabituel. Article du Monde avec recul sur les implications européennes : Les Européens ont exprimé leur solidarité avec Paris et souligné l’importance de renforcer l’autonomie stratégique de l’UE, mais plusieurs pays ont insisté pour préserver la relation transatlantique, lors d’une réunion mardi à Bruxelles. La crise est « un signal d’alarme pour tous dans l’UE », a jugé le secrétaire d’Etat allemand aux affaires européennes, Michael Roth. « Nous devons nous poser la question de la façon de conforter notre souveraineté, comment nous pouvons montrer plus d’unité sur les questions de politique extérieure et de sécurité », a-t-il dit. Il a déclaré comprendre « très bien la déception » de Paris après l’annonce d’un pacte entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni (baptisé « Aukus »), qui a entraîné la rupture par Canberra de ce mégacontrat d’achat de sous-marins français. Le secrétaire d’Etat français chargé des affaires européennes, Clément Beaune, a aussi appelé l’UE à une « prise de conscience » sur la nécessité de renforcer son autonomie stratégique vis-à-vis de son allié américain. « On l’a vu dans la crise afghane, on le voit dans cette tension du moment », a-t-il déclaré. Une opinion également exprimée par le vice-président de la Commission, Maros Sefcovic : « Après Kaboul, après Aukus, il était naturel que nous arrivions à la conclusion que nous devons plus nous concentrer sur l’autonomie stratégique. » Le président du Conseil européen, institution qui représente les Etats membres, Charles Michel, a dit de son côté avoir eu en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York un « échange franc, direct et animé » avec le premier ministre australien, Scott Morrison. Il existe « un sentiment croissant en Europe que quelque chose était cassé » dans les relations avec Washington, a aussi estimé le commissaire européen au marché intérieur, le Français Thierry Breton. « Il est probablement temps de faire une pause et [de les] réinitialiser », a-t-il déclaré dans un discours à Washington. Un entretien téléphonique « de clarification » est prévu « avant la fin de la semaine » entre les présidents Joe Biden et Emmanuel Macron, selon un conseiller du chef de l’Etat français. Mais alors que l’affaire remet en question pour Paris la poursuite des négociations sur le traité de libre-échange UE-Australie, certains pays ont appelé à la prudence. Le ministre des affaires européennes irlandais, Thomas Byrne, a estimé que la crise ne devait pas « mettre en pièces » les alliances existantes. « Bien sûr, nous devons défendre nos intérêts stratégiques. Mais nous ne pouvons pas le faire en nous repliant sur nous-mêmes », a abondé le ministre des affaires européennes suédois, Hans Dahlgren. La crise menace aussi la tenue, programmée le 29 septembre à Pittsburgh, dans le nord-est des Etats-Unis, du nouveau conseil américano-européen chargé de coordonner les politiques des deux blocs dans le domaine des technologies et du commerce, qui concrétisait un rapprochement transatlantique après des années de tension sous la présidence de Donald Trump. La Commission a déclaré être en train d’évaluer l’impact de la crise sur cette réunion. Réclamé par la France en signe de protestation, selon des sources européennes, un report de cette rencontre suscite toutefois l’hostilité de plusieurs pays membres, dont les pays baltes, traditionnellement alignés sur Washington, mais aussi l’Allemagne. « J’espère que nous arriverons à surmonter la défiance transatlantique parce que c’est dans l’intérêt à la fois de l’Europe et de l’Amérique », a estimé le vice-ministre lituanien, Arnoldas Pranckevicius, soulignant que « l’unité transatlantique » était « la plus grande force (…) en particulier vis-à-vis de pays comme la Russie et la Chine ». Une discussion doit avoir lieu entre ambassadeurs de l’UE vendredi. J'aime beaucoup la réaction irlandaise, non-membre de l'OTAN... -- Enfin, entretien sur BFM : "Il y a eu une duplicité de la part de l'exécutif australien vis-à-vis de ses propres équipes" ; je vous la recommande. En paraphrasant à peine : "C'est assez savoureux : nous avons reçu - et Naval Group aussi - le 15 septembre, un courrier officiel du directeur de programme australien, un amiral, qui donnait le feu vert pour la poursuite du programme au vu de son avancée satisfaisante ; lui non plus n'était pas au courant". Et un lapsus ? "Nous discutions de sous-marins nucléaires avec les australiens depuis 2009" !!! On va voir ce que ça donne mais je ne serais pas surpris que le gouvernement Morrison tombe. Modifié le 22 septembre 2021 par Boule75 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 il y a 9 minutes, Boule75 a dit : On va voir ce que ça donne mais je ne serais pas surpris que le gouvernement Morrison tombe. Là j'y crois pas. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 22 septembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 septembre 2021 -- En fait, ce que je ne parviens pas à expliquer, c'est pourquoi, au fond, les exécutifs des 3 d'AUKUS ont absolument tenu à maintenir un secret absolu sur les négociations de ce pacte, qui ne me paraît pas, dans sa substance être si révolutionnaire que ça : certes, il s'agirait de basculer vers des soums nucléaires, certes, la posture se durcit face à la Chine mais elle le cherche tellement que c'est presque inévitable, certes l'aspect nucléaire froisse la Nouvelle-Zélande ou l'Indonésie et une partie de l'opinion australienne. Mais enfin, que l'Australie sous alliée aux USA, qui en doutait ? La seule hypothèse qui me vienne à l'idée, qu'on me pardonne, est qu'il s'agissait véritablement pour les USA (et pour le RU, mais c'est juste une confirmation de plus) de porter un troisième coup à la France, à son industrie de défense, et partant aux velléités de structuration des affaires militaires européennes, un troisième coup en un an. Je ne vois vois juste aucune autre justification. 3 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 il y a 10 minutes, Boule75 a dit : -- En fait, ce que je ne parviens pas à expliquer, c'est pourquoi, au fond, les exécutifs des 3 d'AUKUS ont absolument tenu à maintenir un secret absolu sur les négociations de ce pacte, qui ne me paraît pas, dans sa substance être si révolutionnaire que ça : certes, il s'agirait de basculer vers des soums nucléaires, certes, la posture se durcit face à la Chine mais elle le cherche tellement que c'est presque inévitable, certes l'aspect nucléaire froisse la Nouvelle-Zélande ou l'Indonésie et une partie de l'opinion australienne. Mais enfin, que l'Australie sous alliée aux USA, qui en doutait ? La seule hypothèse qui me vienne à l'idée, qu'on me pardonne, est qu'il s'agissait véritablement pour les USA (et pour le RU, mais c'est juste une confirmation de plus) de porter un troisième coup à la France, à son industrie de défense, et partant aux velléités de structuration des affaires militaires européennes, un troisième coup en un an. Je ne vois vois juste aucune autre justification. Oui, une bouée de sauvetage rapidement bricolée des soldats Johnson et Morrison. Monsieur Biden par son âge avancé et son unique mandat annoncé est un homme pressé. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 22 septembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 septembre 2021 il y a 14 minutes, herciv a dit : Là j'y crois pas. La duplicité vis à vis des propres équipes australiennes est tout de même sidérante. Et si le courrier officiel reçu le 15 septembre était celui qui lançait officiellement la phase suivante du contrat (je n'en sais rien, je spécule, mais s'il a été émis par le directeur de programme tant vers le MinArm que vers NG, ça peut être ça ! ), le contrat est, pour le coup toujours en vigueur. Donc, mets bout à bout : des indemnités qui risquent d'être beaucoup plus sévères, des listes de commandes à l'industrie australienne qui vont être publiées mortes-nées... mais conformément au contrat ! des industriels australiens en faillite, un chantier stoppé et inutile, ou alors continuant en dépit du bon sens : "nous n'avons pas reçu de demande officielle d'arrêt du programme !" (au stade où ils en sont, c'est possible) des négociations commerciales avec l'UE en pause, à un moment où l'Australie n'est pas bien en forme du fait des sanctions chinoises (il me semble qu'une récession est annoncée) des familles éplorées à Cherbourg des dommages considérables à l'image de l'Australie des milliards de $ partis en fumée le tout au nom d'un pacte fumeux qui relance le processus d'acquisition from scratch et repousse le remplacement des Collins à on-ne-sait quand. Ca fait quand même un tableau infâme pour le gouvernement australien. Et quitte à spéculer, je parie que ce qui a motivé une annonce aussi précipitée de l'AUKUS, aussi vague, aussi stupidement amenée, c'est précisément le fait que le directeur du programme était en train de donner son feu-fert à sa poursuite après validation d'un jalon contractuel majeur. La phase suivante étant la passation de commandes substantielles à l'industrie australienne, il aurait à ce moment-là été beaucoup plus compliqué de stopper le programme. Donc : on se répand partout en disant que les français sont nuls, on les torpille autant qu'on peut, et on fait tout pour interdire une consolidation de la défense de l'UE. Et en passant on s'affirme en seul patron en Indo-pacifique. 1 2 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 il y a 15 minutes, Boule75 a dit : -- En fait, ce que je ne parviens pas à expliquer, c'est pourquoi, au fond, les exécutifs des 3 d'AUKUS ont absolument tenu à maintenir un secret absolu sur les négociations de ce pacte, qui ne me paraît pas, dans sa substance être si révolutionnaire que ça : certes, il s'agirait de basculer vers des soums nucléaires, certes, la posture se durcit face à la Chine mais elle le cherche tellement que c'est presque inévitable, certes l'aspect nucléaire froisse la Nouvelle-Zélande ou l'Indonésie et une partie de l'opinion australienne. Mais enfin, que l'Australie sous alliée aux USA, qui en doutait ? La seule hypothèse qui me vienne à l'idée, qu'on me pardonne, est qu'il s'agissait véritablement pour les USA (et pour le RU, mais c'est juste une confirmation de plus) de porter un troisième coup à la France, à son industrie de défense, et partant aux velléités de structuration des affaires militaires européennes, un troisième coup en un an. Je ne vois vois juste aucune autre justification. Pour moi, cela s'expliquerait si l'initiative de tout cela reviendrait à l'administration Biden. C'est un homme politique très lié aux milieux d'affaire et en particulier des industries de la défense américaine. Ceux-ci sont très frustrés de ne pas pouvoir participer aux appels d'offres de sous-marins d'alliés proches (Australie et Taiwan) où la victoire est en fait assuré avec de bonnes marges bénéficiaires. La faute à l'absence de sous-marins diesel chez eux et à l'interdiction d'exporter des sous-marins nucléaires. Ils nt donc peut être persuadé Biden d'intervenir personnellement. Et les choses se sont précipités car Biden avait besoin d'un geste international symbolique d'alliance après l'humiliation du retrait en désordre d'Afghanistan où aucun n'allié n'a non plus été consulté. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 il y a 34 minutes, Deres a dit : Pour moi, cela s'expliquerait si l'initiative de tout cela reviendrait à l'administration Biden. C'est un homme politique très lié aux milieux d'affaire et en particulier des industries de la défense américaine. Ceux-ci sont très frustrés de ne pas pouvoir participer aux appels d'offres de sous-marins d'alliés proches (Australie et Taiwan) où la victoire est en fait assuré avec de bonnes marges bénéficiaires. La faute à l'absence de sous-marins diesel chez eux et à l'interdiction d'exporter des sous-marins nucléaires. Ils nt donc peut être persuadé Biden d'intervenir personnellement. Et les choses se sont précipités car Biden avait besoin d'un geste international symbolique d'alliance après l'humiliation du retrait en désordre d'Afghanistan où aucun n'allié n'a non plus été consulté. Le dit plan était en discussion avant le retrait d'Afghanistan, même si celui-ci était également planifié. Cela expliquerait la précipitation mais partiellement seulement. C'est la lettre de l'amiral australien validant le jalon contractuel et lançant la phase suivante qui déclenche l'annonce. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 22 septembre 2021 Share Posté(e) le 22 septembre 2021 Il y a 1 heure, Pierre_F a dit : Le contrat Naval Groupe avec l'Australie a bien été démoli avec planification sur les réseaux sociaux depuis un moment. A voir quelles seront les suites, mais je me demande si l'on n'envisage pas chez Naval Group d'intenter une action en justice pour atteinte à la réputation. Plus ou moins l'équivalent de l'atteinte à l'image selon la common law. Parce qu'il est généralement très mal vu pour un soumissionnaire, notamment en vue de futurs appels d'offres, de trainer devant les tribunaux l'émetteur d'un précédent appel d'offres. Mais, étant donné les circonstances, je me dis que cela doit tout de même trotter dans la tête. On doit actuellement peser le pour et le contre. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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