Polybe Posté(e) le 21 avril Share Posté(e) le 21 avril il y a 30 minutes, gustave a dit : Ils abandonnent semble-t-il une partie de leurs forces, comme en 2019. Oui, mais pas tout non ? Certains trucs que j'ai lu suggère qu'ils avaient renforcé avec les événements en Syrie (et j'imagine dans la sous-région). Du coup je me questionne si c'est un désengagement, ou juste le retour au statut quo ante ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 21 avril Share Posté(e) le 21 avril il y a une heure, Polybe a dit : Oui, mais pas tout non ? Certains trucs que j'ai lu suggère qu'ils avaient renforcé avec les événements en Syrie (et j'imagine dans la sous-région). Du coup je me questionne si c'est un désengagement, ou juste le retour au statut quo ante ? Bonne question, à voir si la réponse tombe sur Signal... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 22 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 22 avril Le 27/03/2025 à 22:50, Ciders a dit : L'inclusivité devrait se voir dans le prochain gouvernement. Restez à l'écoute (c'est sérieux). Sinon, ça c'est intéressant : En attendant, on est en train de se faire doubler par.... les russes, dont on ne développera pas le léger handicap de départ. Il y a urgence pour le nouveau pouvoir Syrien à engranger quelques bénéfices au retour au calme, notamment sur les sanctions et les approvisionnements en denrées de base. Les russes l'ont bien compris, et on est en train de les jeter dans les bras de leur ancien adversaires pour des mesquineries sur la longueur des barbes ou le nombre de femmes dans le gouvernement. 5 millions de réfugiés à prendre en charge par l'UE, à croire qu'on en redemande... Cedric Labrousse livre une remarquable analyse de ces premiers mois de pouvoir, avec sources et documents à l'appui. Quand les occidentaux laissent passer le train, les autres le prennent. Depuis plusieurs mois, je ne cesse de documenter le lien qui se crée entre Moscou et Damas. Vladimir Poutine a compris que l'isolement d'Ahmad al-Sharaa était une opportunité pour son pays. Livraisons de gaz, soutien monétaire, livraisons de blé... On fait le point sur la situation. 1/ Je ne reviendrai pas dans le détail de ce que j'ai déjà pu aborder sur le rapprochement entre Damas et Moscou. Je vous renvoie vers mes interventions précédentes. 2/ Loin d'être un ennemi du nouveau pouvoir, la Russie s'en rapproche depuis plusieurs mois. Alors qu'elle accueille une partie des dirigeants de l'ancien régime, dont Bachar al-Assad, et des chefs de l'armée ou de milices de ce même ancien pouvoir, la Russie a compris l'opportunité de travailler avec ceux qu'elle bombardait encore il y a un an. 3/ Je commencerai, aujourd'hui, par évoquer la livraison, massive, de 6600 tonnes de blé envoyées par la Russie en soutien au maintien de la stabilité sociale, par un apport alimentaire de base, du pays. Une livraison reconnue par les autorités portuaires syriennes le 20 avril 2025. Et qui en dit long sur le soutien que compte porter la Russie aux nouvelles autorités syriennes. 4/ Cette livraison fait suite à des précédentes livraisons de gaz et de pétrole, eux aussi tout droit venus de Russie. Et d'autres livraisons auront lieu. Elles sont même supérieures, actuellement, au soutien des pays du Golfe... 5/ Je ne rentrerai pas dans le détail, comme indiqué plus haut, mais je rappelle aussi que la Russie, certes sur la base d'un accord datant de l'ancien régime, continue de fournir le papier monnaie à la Syrie. En février, une livraison a représenté l'équivalent de 23 millions de dollars en livres syriennes imprimées en Russie et livrées au pouvoir HTS à Damas. 6/ Autre fait symbolique, même si les choses pourraient évoluer dans les semaines à venir, le nouveau pouvoir issu d'HTS maintient, à Moscou, le fameux ambassadeur Bachar Jaafari. Pourtant considéré comme un des piliers de la propagande de l'ancien régime quand il représentait la Syrie à l'ONU... 7/ Certes, l'homme a fait un mea culpa en décembre 2024, depuis l'ambassade de Syrie à Moscou (où il est nommé depuis 2022), lors de la fuite d'Assad. Mais le maintien de Bachar Jaafari en dit long sur l'utilité de cet homme, pour les nouvelles autorités de Damas, qui connait bien les autorités russes... 8/ Enfin, la Russie et la Syrie avancent, en coulisses, dans leurs négociations sur le maintien de la présence russe dans la base portuaire de Tartous et dans la base aérienne d'Hmeimim. Avec potentiellement même une coopération contre l'Etat Islamique. 9/ Vous le comprenez : la Russie ne prend pas de pincettes sur la politique intérieure menée par Ahmad al-Sharaa. Poutine et son gouvernement ne lui demandent pas tel pourcentage de femmes ou tel pourcentage de kurdes, etc. Il n'exige pas tel agenda politique, etc. En maintenant des exigences très fermes sur Damas, que l'on peut certes comprendre bien évidemment en Europe, la Russie se place comme un interlocuteur accessible pour Ahmad al-Sharaa. 10/ Enfin, le refus de l'Union Européenne et des États-Unis de lever l'immense majorité des sanctions toujours en place sur le pays, ne font qu'alimenter le tournant d'Ahmad al-Sharaa vers Moscou. Un pays lui aussi sous sanctions et qui n'a donc rien à craindre de livrer du grain ou du pétrole à Syrie. 11/ La posture des européens et des américains est en train d'avoir un impact considérable sur la politique régionale. Là où le tremblement de terre politique de la chute d'Assad leur ouvrait des perspectives dans un pays pivot et essentiel comme Syrie, ils exigent toujours plus de ce pays. Ce sont donc des pays qui sont bien moins regardants qui leur grillent la priorité diplomatique, économique et même militaire à terme. Poutine l'a bien compris... 12/ Et dernièrement, la Russie a de nouveau démontré cet opportunisme géopolitique et diplomatique en étant un des premiers pays à retirer les Talibans des organisations terroristes, et entamant des négociations pour ses ressources... 13/ Bruxelles, mais aussi de nombreuses capitales européennes (Rome est davantage ouverte à travailler avec al-Sharaa, je préfère le préciser), et Washington sont en train de louper l'occasion de se renforcer dans un pays dont toute l'histoire diplomatique sait qu'il est central dans le jeu régional. Henry Kissinger, en son temps, n'avait cessé de défendre une ligne de contact entre Washington et Damas par exemple. 14/ Le bilan est désastreux pour les européens et américains en 2025 en Syrie. Soutiens à la chute du régime pendant des années, les voilà écartés de la suite car ils se sont parés d'exigences morales et politiques, que des pays comme la Russie n'ont pas, pour un pays qui sort à peine de 14 ans de guerre civile avec 90 % de taux de pauvreté... C'est tout un ensemble d'opportunités qui s'évanouit en quelques mois du fait de ces postures. 15/ Ainsi, les européens et américains de déplorer encore leur recul diplomatique dans une autre région du monde face aux appétits de la Russie, bien décidée, elle, à se tisser un vaste réseau de partenaires. Et je ne parle même pas de la Chine qui est aussi en embuscade en Syrie... Merci pour votre patience et votre lecture. 16/ ADD. : Pour le "quelques semaines" : le nouveau pouvoir aimerait probablement, à terme, retirer son poste à Bachar Jaafari. Mais rien n'est fait pour le moment. La nomination suivante sera tout autant favorable à Moscou, et on suivra cela. 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril il y a 42 minutes, olivier lsb a dit : En attendant, on est en train de se faire doubler par.... les russes, dont on ne développera pas le léger handicap de départ. Il y a urgence pour le nouveau pouvoir Syrien à engranger quelques bénéfices au retour au calme, notamment sur les sanctions et les approvisionnements en denrées de base. Les russes l'ont bien compris, et on est en train de les jeter dans les bras de leur ancien adversaires pour des mesquineries sur la longueur des barbes ou le nombre de femmes dans le gouvernement. 5 millions de réfugiés à prendre en charge par l'UE, à croire qu'on en redemande... Cedric Labrousse livre une remarquable analyse de ces premiers mois de pouvoir, avec sources et documents à l'appui. Quand les occidentaux laissent passer le train, les autres le prennent. Depuis plusieurs mois, je ne cesse de documenter le lien qui se crée entre Moscou et Damas. Vladimir Poutine a compris que l'isolement d'Ahmad al-Sharaa était une opportunité pour son pays. Livraisons de gaz, soutien monétaire, livraisons de blé... On fait le point sur la situation. 1/ Je ne reviendrai pas dans le détail de ce que j'ai déjà pu aborder sur le rapprochement entre Damas et Moscou. Je vous renvoie vers mes interventions précédentes. 2/ Loin d'être un ennemi du nouveau pouvoir, la Russie s'en rapproche depuis plusieurs mois. Alors qu'elle accueille une partie des dirigeants de l'ancien régime, dont Bachar al-Assad, et des chefs de l'armée ou de milices de ce même ancien pouvoir, la Russie a compris l'opportunité de travailler avec ceux qu'elle bombardait encore il y a un an. 3/ Je commencerai, aujourd'hui, par évoquer la livraison, massive, de 6600 tonnes de blé envoyées par la Russie en soutien au maintien de la stabilité sociale, par un apport alimentaire de base, du pays. Une livraison reconnue par les autorités portuaires syriennes le 20 avril 2025. Et qui en dit long sur le soutien que compte porter la Russie aux nouvelles autorités syriennes. 4/ Cette livraison fait suite à des précédentes livraisons de gaz et de pétrole, eux aussi tout droit venus de Russie. Et d'autres livraisons auront lieu. Elles sont même supérieures, actuellement, au soutien des pays du Golfe... 5/ Je ne rentrerai pas dans le détail, comme indiqué plus haut, mais je rappelle aussi que la Russie, certes sur la base d'un accord datant de l'ancien régime, continue de fournir le papier monnaie à la Syrie. En février, une livraison a représenté l'équivalent de 23 millions de dollars en livres syriennes imprimées en Russie et livrées au pouvoir HTS à Damas. 6/ Autre fait symbolique, même si les choses pourraient évoluer dans les semaines à venir, le nouveau pouvoir issu d'HTS maintient, à Moscou, le fameux ambassadeur Bachar Jaafari. Pourtant considéré comme un des piliers de la propagande de l'ancien régime quand il représentait la Syrie à l'ONU... 7/ Certes, l'homme a fait un mea culpa en décembre 2024, depuis l'ambassade de Syrie à Moscou (où il est nommé depuis 2022), lors de la fuite d'Assad. Mais le maintien de Bachar Jaafari en dit long sur l'utilité de cet homme, pour les nouvelles autorités de Damas, qui connait bien les autorités russes... 8/ Enfin, la Russie et la Syrie avancent, en coulisses, dans leurs négociations sur le maintien de la présence russe dans la base portuaire de Tartous et dans la base aérienne d'Hmeimim. Avec potentiellement même une coopération contre l'Etat Islamique. 9/ Vous le comprenez : la Russie ne prend pas de pincettes sur la politique intérieure menée par Ahmad al-Sharaa. Poutine et son gouvernement ne lui demandent pas tel pourcentage de femmes ou tel pourcentage de kurdes, etc. Il n'exige pas tel agenda politique, etc. En maintenant des exigences très fermes sur Damas, que l'on peut certes comprendre bien évidemment en Europe, la Russie se place comme un interlocuteur accessible pour Ahmad al-Sharaa. 10/ Enfin, le refus de l'Union Européenne et des États-Unis de lever l'immense majorité des sanctions toujours en place sur le pays, ne font qu'alimenter le tournant d'Ahmad al-Sharaa vers Moscou. Un pays lui aussi sous sanctions et qui n'a donc rien à craindre de livrer du grain ou du pétrole à Syrie. 11/ La posture des européens et des américains est en train d'avoir un impact considérable sur la politique régionale. Là où le tremblement de terre politique de la chute d'Assad leur ouvrait des perspectives dans un pays pivot et essentiel comme Syrie, ils exigent toujours plus de ce pays. Ce sont donc des pays qui sont bien moins regardants qui leur grillent la priorité diplomatique, économique et même militaire à terme. Poutine l'a bien compris... 12/ Et dernièrement, la Russie a de nouveau démontré cet opportunisme géopolitique et diplomatique en étant un des premiers pays à retirer les Talibans des organisations terroristes, et entamant des négociations pour ses ressources... 13/ Bruxelles, mais aussi de nombreuses capitales européennes (Rome est davantage ouverte à travailler avec al-Sharaa, je préfère le préciser), et Washington sont en train de louper l'occasion de se renforcer dans un pays dont toute l'histoire diplomatique sait qu'il est central dans le jeu régional. Henry Kissinger, en son temps, n'avait cessé de défendre une ligne de contact entre Washington et Damas par exemple. 14/ Le bilan est désastreux pour les européens et américains en 2025 en Syrie. Soutiens à la chute du régime pendant des années, les voilà écartés de la suite car ils se sont parés d'exigences morales et politiques, que des pays comme la Russie n'ont pas, pour un pays qui sort à peine de 14 ans de guerre civile avec 90 % de taux de pauvreté... C'est tout un ensemble d'opportunités qui s'évanouit en quelques mois du fait de ces postures. 15/ Ainsi, les européens et américains de déplorer encore leur recul diplomatique dans une autre région du monde face aux appétits de la Russie, bien décidée, elle, à se tisser un vaste réseau de partenaires. Et je ne parle même pas de la Chine qui est aussi en embuscade en Syrie... Merci pour votre patience et votre lecture. 16/ ADD. : Pour le "quelques semaines" : le nouveau pouvoir aimerait probablement, à terme, retirer son poste à Bachar Jaafari. Mais rien n'est fait pour le moment. La nomination suivante sera tout autant favorable à Moscou, et on suivra cela. Intéressant merci. Je m'avance mais je suis prêt à parier que la cause de la "réticence" occidentale est à Tel Aviv. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril il y a 5 minutes, nemo a dit : Intéressant merci. Je m'avance mais je suis prêt à parier que la cause de la "réticence" occidentale est à Tel Aviv. RÉFÉRENCE SVP ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril il y a 6 minutes, nemo a dit : Intéressant merci. Je m'avance mais je suis prêt à parier que la cause de la "réticence" occidentale est à Tel Aviv. Pour le moment c'est très tendu entre Israël et la Turquie. Erdogan a prévenu deux fois, très fermement que la Syrie était nécessairement une zone stratégique pour la Turquie, et qu'elle n'entendait pas laisser Israël déstabiliser à nouveau la Syrie ... En gros toute tentative de stabilisation de la Syrie semble aller à l'encontre de l'agenda Israélien ... qui semble ne pas souhaiter qu'un état un peu structuré - et sous influence turque - y apparaisse à nouveau. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril il y a 4 minutes, BPCs a dit : RÉFÉRENCE SVP ? J'ai pas de référence. J'ai dit que je m'avançais et que c'était un pari. Pour étayer ça je peux juste te proposer de regarder la politique d'Israël vis à vis du nouveau régime : destruction de ce qu'il restait de l'armée, occupation d'une partie du pays, hostilité globale... Si tu te demandes si je sous entends qu'Israël commande les politiques occidentales en général (ou le vieux trope antisémite des "juifs qui contrôlent" tout) ça n'a rien à voir. Juste que les intérêts occidentaux (principalement tazu, les européens eux sont plus pris dans leur culpabilité) recoupent ceux des israéliens. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril il y a 8 minutes, g4lly a dit : Pour le moment c'est très tendu entre Israël et la Turquie. Erdogan a prévenu deux fois, très fermement que la Syrie était nécessairement une zone stratégique pour la Turquie, et qu'elle n'entendait pas laisser Israël déstabiliser à nouveau la Syrie ... En gros toute tentative de stabilisation de la Syrie semble aller à l'encontre de l'agenda Israélien ... qui semble ne pas souhaiter qu'un état un peu structuré - et sous influence turque - y apparaisse à nouveau. oui c'est ce que je sous entendais. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril il y a 2 minutes, nemo a dit : Si tu te demandes si je sous entends qu'Israël commande les politiques occidentales en général (ou le vieux trope antisémite des "juifs qui contrôlent" tout) ça n'a rien à voir. Ça va mieux en le disant tellement cela fait le sous-marin régulièrement dans ces fils MO Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril à l’instant, BPCs a dit : Ça va mieux en le disant tellement cela fait le sous-marin régulièrement dans ces fils MO Je te reprocherais pas d'être vigilant les actes et paroles antisémite et raciste en général ont explosé ces dernières années. La vigilance est nécessaire. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 22 avril Share Posté(e) le 22 avril Il y a 1 heure, nemo a dit : Intéressant merci. Je m'avance mais je suis prêt à parier que la cause de la "réticence" occidentale est à Tel Aviv. Je pense qu'il y a aussi une réticence liée au fait que les HTS sont issus d'AQ. Pour le reste oui, très gros entrisme turc ces dernières semaines, notamment au niveau militaire. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril il y a 37 minutes, Ciders a dit : Je pense qu'il y a aussi une réticence liée au fait que les HTS sont issus d'AQ. Pour le reste oui, très gros entrisme turc ces dernières semaines, notamment au niveau militaire. Je pense qu'on peut surtout se dire que les syriens ont pas le cul sortis des ronces. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril Il y a 8 heures, nemo a dit : Intéressant merci. Je m'avance mais je suis prêt à parier que la cause de la "réticence" occidentale est à Tel Aviv. Je ne suis pas sûr que l'UE dans son ensemble soit suffisamment alignée sur la question Israélienne, pour que cette dernière représente un cap diplomatique sur lequel s'aligner. Je crois que la question "anciens islamistes" est plus présente, couplée encore et toujours à une volonté (soupire) de s'aligner sur les US en matière de sanctions, qu'on prend ou qu'on lève rarement sinon jamais, sans s'être aligné au préalable sur les américains. Comme ces derniers mettent la Syrie au second plan, le dossier trainasse. Il y a 8 heures, nemo a dit : Je te reprocherais pas d'être vigilant les actes et paroles antisémite et raciste en général ont explosé ces dernières années. La vigilance est nécessaire. Je serais tombé dans le panneau... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril Il y a 7 heures, nemo a dit : Je pense qu'on peut surtout se dire que les syriens ont pas le cul sortis des ronces. J'ai appelé le bureau de paris le plus proche, ils m'ont dit que la cote était tellement faible pour cette proposition qu'ils refusaient de l'inscrire à l'ordre du jour. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril Il y a 10 heures, olivier lsb a dit : En attendant, on est en train de se faire doubler par.... les russes, dont on ne développera pas le léger handicap de départ. Il y a urgence pour le nouveau pouvoir Syrien à engranger quelques bénéfices au retour au calme, notamment sur les sanctions et les approvisionnements en denrées de base. Les russes l'ont bien compris, et on est en train de les jeter dans les bras de leur ancien adversaires pour des mesquineries sur la longueur des barbes ou le nombre de femmes dans le gouvernement. 5 millions de réfugiés à prendre en charge par l'UE, à croire qu'on en redemande... Cedric Labrousse livre une remarquable analyse de ces premiers mois de pouvoir, avec sources et documents à l'appui. Quand les occidentaux laissent passer le train, les autres le prennent. Depuis plusieurs mois, je ne cesse de documenter le lien qui se crée entre Moscou et Damas. Vladimir Poutine a compris que l'isolement d'Ahmad al-Sharaa était une opportunité pour son pays. Livraisons de gaz, soutien monétaire, livraisons de blé... On fait le point sur la situation. 1/ Je ne reviendrai pas dans le détail de ce que j'ai déjà pu aborder sur le rapprochement entre Damas et Moscou. Je vous renvoie vers mes interventions précédentes. 2/ Loin d'être un ennemi du nouveau pouvoir, la Russie s'en rapproche depuis plusieurs mois. Alors qu'elle accueille une partie des dirigeants de l'ancien régime, dont Bachar al-Assad, et des chefs de l'armée ou de milices de ce même ancien pouvoir, la Russie a compris l'opportunité de travailler avec ceux qu'elle bombardait encore il y a un an. 3/ Je commencerai, aujourd'hui, par évoquer la livraison, massive, de 6600 tonnes de blé envoyées par la Russie en soutien au maintien de la stabilité sociale, par un apport alimentaire de base, du pays. Une livraison reconnue par les autorités portuaires syriennes le 20 avril 2025. Et qui en dit long sur le soutien que compte porter la Russie aux nouvelles autorités syriennes. 4/ Cette livraison fait suite à des précédentes livraisons de gaz et de pétrole, eux aussi tout droit venus de Russie. Et d'autres livraisons auront lieu. Elles sont même supérieures, actuellement, au soutien des pays du Golfe... 5/ Je ne rentrerai pas dans le détail, comme indiqué plus haut, mais je rappelle aussi que la Russie, certes sur la base d'un accord datant de l'ancien régime, continue de fournir le papier monnaie à la Syrie. En février, une livraison a représenté l'équivalent de 23 millions de dollars en livres syriennes imprimées en Russie et livrées au pouvoir HTS à Damas. 6/ Autre fait symbolique, même si les choses pourraient évoluer dans les semaines à venir, le nouveau pouvoir issu d'HTS maintient, à Moscou, le fameux ambassadeur Bachar Jaafari. Pourtant considéré comme un des piliers de la propagande de l'ancien régime quand il représentait la Syrie à l'ONU... 7/ Certes, l'homme a fait un mea culpa en décembre 2024, depuis l'ambassade de Syrie à Moscou (où il est nommé depuis 2022), lors de la fuite d'Assad. Mais le maintien de Bachar Jaafari en dit long sur l'utilité de cet homme, pour les nouvelles autorités de Damas, qui connait bien les autorités russes... 8/ Enfin, la Russie et la Syrie avancent, en coulisses, dans leurs négociations sur le maintien de la présence russe dans la base portuaire de Tartous et dans la base aérienne d'Hmeimim. Avec potentiellement même une coopération contre l'Etat Islamique. 9/ Vous le comprenez : la Russie ne prend pas de pincettes sur la politique intérieure menée par Ahmad al-Sharaa. Poutine et son gouvernement ne lui demandent pas tel pourcentage de femmes ou tel pourcentage de kurdes, etc. Il n'exige pas tel agenda politique, etc. En maintenant des exigences très fermes sur Damas, que l'on peut certes comprendre bien évidemment en Europe, la Russie se place comme un interlocuteur accessible pour Ahmad al-Sharaa. 10/ Enfin, le refus de l'Union Européenne et des États-Unis de lever l'immense majorité des sanctions toujours en place sur le pays, ne font qu'alimenter le tournant d'Ahmad al-Sharaa vers Moscou. Un pays lui aussi sous sanctions et qui n'a donc rien à craindre de livrer du grain ou du pétrole à Syrie. 11/ La posture des européens et des américains est en train d'avoir un impact considérable sur la politique régionale. Là où le tremblement de terre politique de la chute d'Assad leur ouvrait des perspectives dans un pays pivot et essentiel comme Syrie, ils exigent toujours plus de ce pays. Ce sont donc des pays qui sont bien moins regardants qui leur grillent la priorité diplomatique, économique et même militaire à terme. Poutine l'a bien compris... 12/ Et dernièrement, la Russie a de nouveau démontré cet opportunisme géopolitique et diplomatique en étant un des premiers pays à retirer les Talibans des organisations terroristes, et entamant des négociations pour ses ressources... 13/ Bruxelles, mais aussi de nombreuses capitales européennes (Rome est davantage ouverte à travailler avec al-Sharaa, je préfère le préciser), et Washington sont en train de louper l'occasion de se renforcer dans un pays dont toute l'histoire diplomatique sait qu'il est central dans le jeu régional. Henry Kissinger, en son temps, n'avait cessé de défendre une ligne de contact entre Washington et Damas par exemple. 14/ Le bilan est désastreux pour les européens et américains en 2025 en Syrie. Soutiens à la chute du régime pendant des années, les voilà écartés de la suite car ils se sont parés d'exigences morales et politiques, que des pays comme la Russie n'ont pas, pour un pays qui sort à peine de 14 ans de guerre civile avec 90 % de taux de pauvreté... C'est tout un ensemble d'opportunités qui s'évanouit en quelques mois du fait de ces postures. 15/ Ainsi, les européens et américains de déplorer encore leur recul diplomatique dans une autre région du monde face aux appétits de la Russie, bien décidée, elle, à se tisser un vaste réseau de partenaires. Et je ne parle même pas de la Chine qui est aussi en embuscade en Syrie... Merci pour votre patience et votre lecture. 16/ ADD. : Pour le "quelques semaines" : le nouveau pouvoir aimerait probablement, à terme, retirer son poste à Bachar Jaafari. Mais rien n'est fait pour le moment. La nomination suivante sera tout autant favorable à Moscou, et on suivra cela. Donc si un "ex" djihadiste devient un assad en version islamiste ce sera encore de notre faute parce qu'on aura pas été assez gentils avec lui en ne lui permettant pas d'avoir été ce djihadiste depuis le début? Et par corollaire il aurait donc fallu qu'on accepte de manger notre propre merde comme ce que poutine est en train de faire avec lui après que ses troupes aient tué des soldats russes ainsi que leurs alliés syriens assadistes? J'avoue que j'ai de plus en plus de mal à suivre la narration que tu fais des événements... Je veux bien être bon public et accepter d'écouter, d'entendre, de faire preuve d'une certaine "ouverture d'esprit", mais il y a des limites... Est-ce que ce type va respecter toutes les composantes de la société syrienne, oui ou non? Et reprendre chez lui ceux qui sont venus chez nous alors qu'ils ne seraient aujourd'hui PAS menacés en syrie? Contrairement à d'autres. Bon et sinon 6600 "massives" tonnes de blé ça représente la consommation annuelle de 1 137 931 personnes en France (5.8kg par an par personne). La Syrie est théoriquement peuplée de 23 millions d'habitants... Et plutôt que du gaz et du pétrole, la russie devrait livrer les moyens d'exploiter le gaz et le pétrole Syriens... Mais elle peut pas puisqu'elle n'en a pas les moyens elle-même, déjà qu'il faut qu'elle remette en oeuvre ses raffineries explosées par les Ukrainiens à coups de drones rigolos qui font des bruits de tondeuse. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril il y a 13 minutes, Patrick a dit : Donc si un "ex" djihadiste devient un assad en version islamiste ce sera encore de notre faute parce qu'on aura pas été assez gentils avec lui en ne lui permettant pas d'avoir été ce djihadiste depuis le début? Et par corollaire il aurait donc fallu qu'on accepte de manger notre propre merde comme ce que poutine est en train de faire avec lui après que ses troupes aient tué des soldats russes ainsi que leurs alliés syriens assadistes? J'avoue que j'ai de plus en plus de mal à suivre la narration que tu fais des événements... Je veux bien être bon public et accepter d'écouter, d'entendre, de faire preuve d'une certaine "ouverture d'esprit", mais il y a des limites... Est-ce que ce type va respecter toutes les composantes de la société syrienne, oui ou non? Et reprendre chez lui ceux qui sont venus chez nous alors qu'ils ne seraient aujourd'hui PAS menacés en syrie? Contrairement à d'autres. Il n'est pas question qu'il devienne un Assad bis. Il est question qu'une fois de plus, la France laisse passer une chance de remettre à plat des relations avec un pays intéressant et avec qui elle a eu des liens forts (même si tout le monde a oublié le Levant). Pour l'heure, les faits sont là. Le régime syrien s'est rabiboché avec les Kurdes, tape sur le Hezbollah, remet tant bien que mal de l'ordre. On n'enferme pas la population dans des stade pour la lapidation bimensuelle et une partie des réfugiés sont revenus. Que te faut-il de plus ? On est à la ramasse, une fois de plus. 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril il y a 3 minutes, Ciders a dit : Il n'est pas question qu'il devienne un Assad bis. Il est question qu'une fois de plus, la France laisse passer une chance de remettre à plat des relations avec un pays intéressant et avec qui elle a eu des liens forts (même si tout le monde a oublié le Levant). Bel exercice de langue de bois. Si les "contraintes" demandées par l'Europe et la France sont inacceptables et que la russie passe pour plus crédible auprès de lui, ALORS c'est un assad-bis avec option djihadisme. il y a 4 minutes, Ciders a dit : Pour l'heure, les faits sont là. Le régime syrien s'est rabiboché avec les Kurdes Ah bon les turcs qui soutiennent des composantes de ce régime syrien se sont rabibochés avec les kurdes? il y a 4 minutes, Ciders a dit : tape sur le Hezbollah Israel l'a fait de façon infiniment plus efficace et violente, et on les a critiqués (en partie à très juste titre du fait de certains "dommages collatéraux" qui ressemblent beaucoup à des frappes ciblées) pour cela. il y a 4 minutes, Ciders a dit : remet tant bien que mal de l'ordre. On n'enferme pas la population dans des stade pour la lapidation bimensuelle et une partie des réfugiés sont revenus. Que te faut-il de plus ? Ce qu'il me faut de plus? Et bien plus. Il me faut plus. il y a 4 minutes, Ciders a dit : On est à la ramasse, une fois de plus. Je ne crois pas non. Ne pas accepter d'être mis en dessous d'une bande de mange-merde poutiniens ce n'est pas "être à la ramasse". Est-ce que tu imagines seulement ce que donnerait ta vision des choses si on remplaçait "Syrie" par "Mali, Niger, Burkina"? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril à l’instant, Patrick a dit : Bel exercice de langue de bois. Simples faits. à l’instant, Patrick a dit : Si les "contraintes" demandées par l'Europe et la France sont inacceptables et que la russie passe pour plus crédible auprès de lui, ALORS c'est un assad-bis avec option djihadisme. On ne parle pas de crédibilité mais de pragmatisme. Les idéaux c'est bien joli mais quand ça permet de vendre des Rafale, on s’assoit dessus. Les Syriens ont besoin d'aide et on ne leur en fournit pas. Vont-ils attendre ou aller voir ailleurs ? La question est vite répondue. il y a 1 minute, Patrick a dit : Ah bon les turcs qui soutiennent des composantes de ce régime syrien se sont rabibochés avec les kurdes? Ça dépend lesquels, parce qu'il n'y a pas qu'un groupe kurde. Mais sinon oui, Damas a passé des accord avec les YPG. Et durant la prise de contrôle des HTS, les Turcs n'ont pas pu faire tout ce qu'ils voulaient aux Kurdes. il y a 2 minutes, Patrick a dit : Israel l'a fait de façon infiniment plus efficace et violente, et on les a critiqués (en partie à très juste titre du fait de certains "dommages collatéraux" qui ressemblent beaucoup à des frappes ciblées) pour cela. La comparaison n'a aucun sens. Mais je constate que même voir les Syriens rogner le Hezbollah ne t'intéresse pas. Donc le problème n'est pas "ils sont encore trop pro-iraniens", il est ailleurs. il y a 4 minutes, Patrick a dit : Ce qu'il me faut de plus? Et bien plus. Il me faut plus. Pour demander plus, il faut offrir. Si tu n'as rien à offrir aux Syriens là où les "mange-merdes" ont à proposer, ils iront voir ailleurs. Il n'y a même pas eu de levée des sanctions. Ça ne coûtait rien pourtant et on a des contacts sur place qui auraient pu aider. il y a 5 minutes, Patrick a dit : Je ne crois pas non. Ne pas accepter d'être mis en dessous d'une bande de mange-merde poutiniens ce n'est pas "être à la ramasse". Est-ce que tu imagines seulement ce que donnerait ta vision des choses si on remplaçait "Syrie" par "Mali, Niger, Burkina"? L'honneur c'est comme les allumettes, ça ne sert qu'une fois. Rappelle-moi l'état de nos relations avec le Mali, le Niger et le Burkina. Bref. On est à la ramasse, une fois de plus. Et les Syriens qui auront bien compris que la France n'en a rien à faire d'eux, seront parfaitement en droit d'aller voir ailleurs. Bien sûr, on poussera des cries d'orfraies et sûrement que BHL ira se balader en slip dans le désert mais le mal sera fait. Et les déclinistes auront beau jeu de venir clamer "alors comme ça les Russes et les Iraniens et les Allemands vendent aux Syriens et nous rien, quelle honte !". 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril il y a 1 minute, Ciders a dit : On ne parle pas de crédibilité mais de pragmatisme. Les idéaux c'est bien joli mais quand ça permet de vendre des Rafale, on s’assoit dessus. Il y a plein de pays auxquels on refuserait de vendre des Rafale... il y a 1 minute, Ciders a dit : Les Syriens ont besoin d'aide et on ne leur en fournit pas. Vont-ils attendre ou aller voir ailleurs ? La question est vite répondue. Entre "voir ailleurs" et "se servir chez le précédent bailleur du régime mis à bas" il y a des différences. il y a 2 minutes, Ciders a dit : Ça dépend lesquels, parce qu'il n'y a pas qu'un groupe kurde. Mais sinon oui, Damas a passé des accord avec les YPG. Et durant la prise de contrôle des HTS, les Turcs n'ont pas pu faire tout ce qu'ils voulaient aux Kurdes. "pas pu faire tout ce qu'ils voulaient". Donc ils en ont quand même fait une partie. Ok. Bah ça devrait être suffisant alors. il y a 3 minutes, Ciders a dit : La comparaison n'a aucun sens. Puis-je savoir en quoi? il y a 3 minutes, Ciders a dit : Mais je constate que même voir les Syriens rogner le Hezbollah ne t'intéresse pas. Non en effet voir des djihadistes sunnites "rogner" des djihadistes chiites ne m'intéresse pas. Ils sont tous les mêmes pour moi: des dangers publics sources de problèmes dans la région, et chez nous ensuite. il y a 3 minutes, Ciders a dit : Donc le problème n'est pas "ils sont encore trop pro-iraniens", il est ailleurs. Le problème est: "ce sont des connards ultraviolents et fanatisés facteurs de déstabilisation". Ce n'est pourtant pas très compliqué à comprendre. il y a 5 minutes, Ciders a dit : Pour demander plus, il faut offrir. Si tu n'as rien à offrir aux Syriens là où les "mange-merdes" ont à proposer, ils iront voir ailleurs. Il n'y a même pas eu de levée des sanctions. Ça ne coûtait rien pourtant et on a des contacts sur place qui auraient pu aider. Tout vient à point à qui sait attendre et pour lever des sanctions il faut des garanties. Ont-elles été produites jusqu'ici? Et bien seulement partiellement. DONC levée partielle et le reste attendra. C'est ça la dynamique, pas autre chose. It takes two to tango. il y a 6 minutes, Ciders a dit : L'honneur c'est comme les allumettes, ça ne sert qu'une fois. Rappelle-moi l'état de nos relations avec le Mali, le Niger et le Burkina. ...Mais pourquoi voudrait-on avoir des relations avec ces pays au vu de leur comportement en fait? C'est justement ce que je pointe avec le cas présent! il y a 6 minutes, Ciders a dit : Bref. On est à la ramasse, une fois de plus. Et les Syriens qui auront bien compris que la France n'en a rien à faire d'eux, seront parfaitement en droit d'aller voir ailleurs. Bien sûr, on poussera des cries d'orfraies et sûrement que BHL ira se balader en slip dans le désert mais le mal sera fait. Et les déclinistes auront beau jeu de venir clamer "alors comme ça les Russes et les Iraniens et les Allemands vendent aux Syriens et nous rien, quelle honte !". Ça c'est amusant vu que ça critiquait la France quand celle-ci vendait du foutu SORBITOL à la turquie, un sucre de betterave de synthèse entrant dans la composition des sucreries ou du dentifrice, mais qui, réexporté par la turquie vers la Syrie, se retrouvait détourné de son usage chez les djihadistes pour servir de composant d'explosifs artisanaux (chez HTS d'ailleurs!) il y a quelques années de ça, ce qui avait donné lieu à un débat LUNAIRE sur ce forum-même dont je me souviendrai longtemps, tellement les prises de positions de mes contradicteurs étaient à l'époque absolument éclatées au sol... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril (modifié) Il y a 7 heures, Patrick a dit : Donc si un "ex" djihadiste devient un assad en version islamiste ce sera encore de notre faute parce qu'on aura pas été assez gentils avec lui en ne lui permettant pas d'avoir été ce djihadiste depuis le début? Et par corollaire il aurait donc fallu qu'on accepte de manger notre propre merde comme ce que poutine est en train de faire avec lui après que ses troupes aient tué des soldats russes ainsi que leurs alliés syriens assadistes? J'avoue que j'ai de plus en plus de mal à suivre la narration que tu fais des événements... Je veux bien être bon public et accepter d'écouter, d'entendre, de faire preuve d'une certaine "ouverture d'esprit", mais il y a des limites... Est-ce que ce type va respecter toutes les composantes de la société syrienne, oui ou non? Et reprendre chez lui ceux qui sont venus chez nous alors qu'ils ne seraient aujourd'hui PAS menacés en syrie? Contrairement à d'autres. De quelle merde parle-t-on de manger ? Si on est aussi conjointement opposé aux actions russes en Ukraine toi et moi, c'est pas pour vouloir tout régenter en Syrie. En tout cas, pas pour ma part. Que les Syriens décident, certains plus que d'autres, pour d'autres syriens, sur le sol syrien et sans enfreindre le B.A BA du droit pénal international, eh bien je dis chapeau ! Ca faisait 15 ans que c'était pas arrivé. Et pour un point de départ d'un renouveau des relations, ça me va. Les sanctions européennes Patrick, on les avait décrétées suites aux massacres commis par le régime d'Assad. Assad est parti, les massacres ne sont plus: comment est-ce que tu justifies leur maintiens ? Et attention, si tu me changes la justification politique de l'époque, en disant "oui mais maintenant, regardez vos pauvres femmes, on peut pas vous lever les sanctions".... alors c'est ni plus ni moins que de l'ingérence, et on sera remis au même niveau que russes ou iraniens. Et franchement, je préfèrerais qu'on déploie nos efforts FR et Européens pour peser sur des vrais sujets: - Sécuritaires: immigrations, lutte contre les jihadistes (c'est à dire contre ceux qui veulent porter le combat chez vous, pas ceux qui l'ont porté chez eux avec un projet de réconciliation), recul de l'influence russe et iranienne, - Economiques (gaz, gaz et re-gaz pour se sortir de la dépendance russe) plutôt que de s'époumoner sur des sujets de société qui ne nous concernent PAS. Je n'ai pas envie que "on" me dise quoi manger, quoi croire, quoi m'habiller. Je vais pas aller l'imposer aux autres, chez eux. J'ai du mal à comprendre ce qui te bloque. Tu spécules beaucoup avec des itérations qui sont de l'ordre du possible, je veux bien l'admettre, mais loin de relever du probable. En attendant, c'est l'un des pays les plus pauvres de la planète, et comme tout dirigeant responsable et comptable devant ses sujets, Al Charaa ira chercher la bouffe et la sécurité pour son peuple là où il pourra la trouver, quitte à pactiser avec le diable, plutôt que d'envoyer du 7.62 sur son peuple: qui ira lui jeter la première pierre ? VZ ne fait pas autre chose dans son pays. Je ne peux pas en vouloir à ces dirigeants pour ce type de conduite politique, honorable et responsable et dont nous façonnons une partie de la mise en œuvre pratique. Modifié le 23 avril par olivier lsb 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril De toute façon on ne limitera les influences étrangères (aussi bien russe, qu'iranienne, que turque et israélienne) que dans la mesure ou le nouveau régime sera solide et peut empêcher la reformation de Daesh. Les sanctions n'ont comme effet que de fragiliser le régime et donc le rendre plus dépendant de ceux dont on voudrait en priorité limité l'influence : russe et turc. Il convient donc de donner sa chance au nouveau régime. Il sera toujours temps de changer d'avis si ça tourne mal. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 23 avril Share Posté(e) le 23 avril Il y a 19 heures, olivier lsb a dit : De quelle merde parle-t-on de manger ? Si on est aussi conjointement opposé aux actions russes en Ukraine toi et moi, c'est pas pour vouloir tout régenter en Syrie. En tout cas, pas pour ma part. Que les Syriens décident, certains plus que d'autres, pour d'autres syriens, sur le sol syrien et sans enfreindre le B.A BA du droit pénal international, eh bien je dis chapeau ! Ca faisait 15 ans que c'était pas arrivé. Et pour un point de départ d'un renouveau des relations, ça me va. Jusque là on est à peu près d'accord. Précisons cependant que parmi les djihadistes il n'y a clairement pas que des Syriens et que ceux-ci n'ont pour le dire crûment, plus rien à faire là. Il y a 19 heures, olivier lsb a dit : Les sanctions européennes Patrick, on les avait décrétées suites aux massacres commis par le régime d'Assad. Assad est parti, les massacres ne sont plus: comment est-ce que tu justifies leur maintiens ? Et attention, si tu me changes la justification politique de l'époque, en disant "oui mais maintenant, regardez vos pauvres femmes, on peut pas vous lever les sanctions".... alors c'est ni plus ni moins que de l'ingérence, et on sera remis au même niveau que russes ou iraniens. Elles sont justifiables parce qu'il y a encore de l'extra-judiciaire, parce que la situation n'est toujours pas entièrement stable, parce que les fous d'Allah ne sont pas encore fermement tenus en laisse. Ça on pourrait aider à ce que ça survienne, si on en avait les moyens d'ailleurs. Mais lâcher des primes au n'importe quoi en retirant les sanctions au risque de devoir les relancer ensuite, ça n'a pas de sens. Que le pouvoir Syrien nous aide à lui venir en aide! Il y a 19 heures, olivier lsb a dit : Et franchement, je préfèrerais qu'on déploie nos efforts FR et Européens pour peser sur des vrais sujets: - Sécuritaires: immigrations, lutte contre les jihadistes (c'est à dire contre ceux qui veulent porter le combat chez vous, pas ceux qui l'ont porté chez eux avec un projet de réconciliation), recul de l'influence russe et iranienne, - Economiques (gaz, gaz et re-gaz pour se sortir de la dépendance russe) D'accord sur ce point, mais ce n'est quand même pas nous qui sommes responsables des exactions commises par les uns et les autres. De plus j'ai la certitude que la remontée en puissance du secteur oil&gas Syrien peut se faire bien plus aisément avec l'aide de l'Europe qu'avec celle de la russie, puisque l'Europe y a un intérêt direct et les compétences pour le faire, et je suis également persuadé que les Syriens, qui ne sont pas idiots, le savent très bien. Il y a 19 heures, olivier lsb a dit : plutôt que de s'époumoner sur des sujets de société qui ne nous concernent PAS. Je n'ai pas envie que "on" me dise quoi manger, quoi croire, quoi m'habiller. Je vais pas aller l'imposer aux autres, chez eux. Ça c'est aller un peu vite en besogne justement... L'entrisme des FM ici prouve que ce qui se passe là-bas a une influence. Et de plus si des brimades massives déclenchent de nouvelles migrations de réfugiés, ça va donner quoi pour nous? Il y a 19 heures, olivier lsb a dit : J'ai du mal à comprendre ce qui te bloque. Tu spécules beaucoup avec des itérations qui sont de l'ordre du possible, je veux bien l'admettre, mais loin de relever du probable. Espérons que tu dises vrai... Il y a 19 heures, olivier lsb a dit : En attendant, c'est l'un des pays les plus pauvres de la planète, et comme tout dirigeant responsable et comptable devant ses sujets, Al Charaa ira chercher la bouffe et la sécurité pour son peuple là où il pourra la trouver, quitte à pactiser avec le diable, plutôt que d'envoyer du 7.62 sur son peuple: qui ira lui jeter la première pierre ? VZ ne fait pas autre chose dans son pays. Je n'ai pas vu VZ frayer avec des djihadistes internationaux pourtant intéressés par combattre la russie. Si ce n'est la présence de rares Tchétchènes et encore, pas de la mouvance djihadiste internationale, plutôt de celle de Dudaev, ce qui quand on songe aux développements en Tchétchénie autour de kadyrov, est un comble, mais c'est un autre débat. Il y a 19 heures, olivier lsb a dit : Je ne peux pas en vouloir à ces dirigeants pour ce type de conduite politique, honorable et responsable et dont nous façonnons une partie de la mise en œuvre pratique. Je crois que malheureusement ils sont condamnés à devenir ceux qu'ils côtoient. Nous ne pourrions pas tenir les Syriens aussi fermement que les tiendront bientôt leurs ex-ennemis mais nouveaux amis russes, et ce dès qu'ils le pourront. Dans ce contexte, ne pas aller au devant des demandes légitimes de l'UE pour s'assurer du fait que la situation est pleinement sous contrôle, est quelque peu hors de propos. Et qu'on ne vienne pas non plus me raconter que la russie peut égaler à elle seule l'aide internationale qui pourrait être déployée au profit de la Syrie (même si le sujet est vaste car il déborde sur la question du MO et donc de Gaza...) Et pendant ce temps Assad est toujours dans une cage dorée à Moscou... Comme un atout à sortir de la manche des russes tôt ou tard. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. gustave Posté(e) le 23 avril C’est un message populaire. Share Posté(e) le 23 avril J'avoue ne pas comprendre ta position @Patrick. Al Sharaa semble avoir opté pour une approche certes pas absolument parfaite mais qui au vu de ses contraintes (il ne contrôle réellement qu'une très faible part des groupes armés actuellement existant en Syrie, il n'a quasiment aucun revenu ni aucune administration, il doit gérer la volonté de vengeance des sunnites et les craintes des alaouites, mais aussi les gangs armés de narco trafiquants, les incursions israéliennes et la volonté de domination turque, sans parler de la place des Kurdes ou du risque de résurgence de Daesh, et j'en oublie) me semble parmi ce que l'on peut imaginer de mieux aujourd'hui, notamment sous les aspects qui nous concernent: éviter la reprise de la guerre civile (et vouloir chasser par la force tous les groupes comportant des combattants étrangers me semble le moyen le plus rapide d'y arriver) et les réfugiés afférents, ne pas permettre l'ancrage de groupes djihadistes, ne pas massacrer à grande échelle. S'il échoue ou si cette voie relativement modérée n'apporte pas de perspective viable alors les radicaux (aujourd'hui relativement sous contrôle) prendront le pouvoir ou le pays éclatera. Nous avons donc tout intérêt à consolider sa position, puisqu'il n'y a pas d'alternative possible aujourd'hui, et cela implique de lui donner les moyens de faire fonctionner a minima le pays: pétrole, blé, argent surtout (pour payer les fonctionnaires et les militaires). S'il dérive au-delà de nos lignes rouges alors il sera temps de remettre des sanctions, mais honnêtement exiger de lui que la Syrie se transforme en un paradis démocratique multiconfessionnel respectueux des droits des femmes en quelques mois (et même années), sans argent, c'est un peu illusoire et même contradictoire. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 24 avril Share Posté(e) le 24 avril Il y a 7 heures, gustave a dit : J'avoue ne pas comprendre ta position @Patrick. Al Sharaa semble avoir opté pour une approche certes pas absolument parfaite mais qui au vu de ses contraintes (il ne contrôle réellement qu'une très faible part des groupes armés actuellement existant en Syrie, il n'a quasiment aucun revenu ni aucune administration, il doit gérer la volonté de vengeance des sunnites et les craintes des alaouites, mais aussi les gangs armés de narco trafiquants, les incursions israéliennes et la volonté de domination turque, sans parler de la place des Kurdes ou du risque de résurgence de Daesh, et j'en oublie) me semble parmi ce que l'on peut imaginer de mieux aujourd'hui, notamment sous les aspects qui nous concernent: éviter la reprise de la guerre civile (et vouloir chasser par la force tous les groupes comportant des combattants étrangers me semble le moyen le plus rapide d'y arriver) et les réfugiés afférents, ne pas permettre l'ancrage de groupes djihadistes, ne pas massacrer à grande échelle. On est d'accord que ça va être impossible? Et que le soutien nécessaire va devoir être immense? Et que donc ce que vous semblez proposer, c'est qu'on accorde des passe-droits si "toutes les conditions ne sont pas remplies" (traduction: un petit massacre de temps en temps? pas de problèmes!) parce que l'alternative serait forcément plus terrible ou que sais-je? Ce qui permet in fine, de justifier tout et n'importe quoi? Et qu'on va se retrouver, si Al-Charaa dévie de sa trajectoire, avec un assad-bis? Ce qui explique peut-être soit-dit en passant que la russie ait misé là-dessus vu qu'elle s'est engagée à fournir du "soutien" dont elle fait sa propagande? Il y a 7 heures, gustave a dit : S'il échoue ou si cette voie relativement modérée n'apporte pas de perspective viable alors les radicaux (aujourd'hui relativement sous contrôle) prendront le pouvoir Mon analyse est que les "radicaux" (djihadistes internationaux sunnites daesh-compatibles pour ne pas les nommer) prendront le pouvoir de toutes façons si les conditions sont soit trop défavorables, soit trop favorables. Et qu'Al-Charaa deviendra une sorte de Mahmoud Abbas avant d'être renversé par ses anciens amis. Il ne vous aura d'ailleurs pas échappé que les "radicaux" en question n'apprécient ni l'occident, ni la russie... Donc qu'Al-Charaa s'associe aux uns ou aux autres n'est pas bon pour son avenir. Il y a 7 heures, gustave a dit : ou le pays éclatera. Et quand a-t-on signé pour préserver l'intégrité territoriale de la Syrie déjà? Ah oui c'est vrai: jamais. Pour le conflit Israélo-Palestinien de nombreux pays d'Europe souhaitent depuis longtemps une solution à deux états. La France pourrait bientôt reconnaître "un état Palestinien". Donc en quoi l'idée d'un éclatement de la Syrie en plusieurs entités géographiques reconnues a posteriori serait contraire aux intérêts ou aux idéaux Européens??? Qu'irait-on faire pour empêcher cela après avoir de facto soutenu un tel développement depuis 2012? Il y aura dans cette histoire des gagnants et des perdants à la fin. À mon avis les russes comptent sur une résurgence pseudo-nationaliste centrée autour d'une union sacrée sunnites+chiites Syriens "de souche" contre les groupes étrangers et la pression extérieure qui seront présentés par la propagande russe comme émanant de l'occident. Les russes ont d'autre part déjà l'assentiment d'Israel pour rester militairement en Syrie (via Tartous et Hmeimim) et sont en train d'acheter l'assentiment d'Al-Charaa à ce propos, sachant que les russes sont désormais perçus à la fois par Israel et les autorités Syriennes (et peut-être d'autres acteurs régionaux, Iran, EAU, Egypte?) comme une réassurance diplomatique contre les turcs qui seraient tentés d'entrer plus profondément en territoire Syrien, directement ou via des proxies. Rien que ça en l'état c'est un objectif stratégique de "l'occident" qui a échoué: virer les russes de Méditerranée. Mais que voulez qu'on fasse? Qu'on aille s'installer militairement nous aussi là-bas? Contre qui, vu que la turquie est dans l'OTAN et que nous sommes supposés être des semi-alliés d'Israel? Pour faire quoi? Servir de FINUL-bis? Et donc si on ne peut pas faire ça l'alternative est de jeter de l'argent dans un tonneau des Danaïdes dont on ne sait pas ce qu'il sortira? Et vous vous étonnez que la diplomatie prenne son temps??? Vraiment??? Il y a 7 heures, gustave a dit : Nous avons donc tout intérêt à consolider sa position, puisqu'il n'y a pas d'alternative possible aujourd'hui, et cela implique de lui donner les moyens de faire fonctionner a minima le pays: pétrole, blé, argent surtout (pour payer les fonctionnaires et les militaires). Mais nous manquons justement de moyens à allouer à ce pays alors que nous ne parvenons déjà pas à soutenir l'Ukraine! De plus un tel soutien serait très impopulaire auprès de plusieurs parties de l'opinion publique Européenne qui grandissent et ne rétrécissent pas... Ne serait-il pas temps que les pays Arabes prennent le relai, eux et leurs réserves financières? Ou bien là encore Al-Charaa ne leur fait pas confiance? Ou bien là encore nos intérêts ne s'alignent pas? Il y a 7 heures, gustave a dit : S'il dérive au-delà de nos lignes rouges alors il sera temps de remettre des sanctions, mais honnêtement exiger de lui que la Syrie se transforme en un paradis démocratique multiconfessionnel respectueux des droits des femmes en quelques mois (et même années), sans argent, c'est un peu illusoire et même contradictoire. Qui parle de ça? Pas moi. Mais ça doit rester un objectif, sans quoi toute forme de soutien à une Syrie "unie" n'a aucun intérêt, et on aura au contraire meilleur compte à acter une partition du territoire de fait avant de soutenir les parties avec lesquelles nous avons le plus d'atomes crochus. Sauf que je doute que dans un tel développement Al-Charaa fasse toujours partie de l'équation gagnante... Et qu'on a donc pas forcément envie de le soutenir aujourd'hui pour qu'il nous déçoive demain. Au passage les russes doivent penser pareil vu que comme dit ils se gardent Bashar al assad sous le coude dans une cage dorée au cas où... Je ne pense pas que Barrot et le quai d'Orsay soient désinformés au point de ne pas savoir quoi faire dans la situation présente. La France a été l'une des premières nations à aller frayer à nouveau là-bas après la prise de pouvoir-éclair et à remettre en place son ambassade précédemment fermée il y a bien des années. Vous pensez réellement que notre attitude de soutien très modéré (hors arrivée de CMA-CGM ce qui en soit vaut soutien à l'activité économique et aux échanges) vient de nulle part? Vous voudriez qu'on se lance à corps perdu dans un soutien que nous ne sommes quasiment pas capables d'offrir et qui pourrait revenir en boomerang en pleine face de l'exécutif si les choses évoluaient vers une direction peu souhaitable? Notre tiédeur ne vient pas de nulle part. Vous avez le droit de trouver ça idiot, j'ai le droit de trouver ça prudent. À moins de démontrer qu'Al-Charaa est le meilleur interlocuteur que nous n'aurons jamais, ce dont je doute TRÈS fortement. Je rappelle ainsi à toutes fins utiles que les seuls que nous avons accepté de soutenir pleinement après nous être perdus auprès de l'Armée Syrienne Libre qui s'est révélée être un repaire de djihadistes mal camouflés, c'était les Forces Démocratiques Syriennes (FDS). Al Charaa fait de son mieux en Syrie? Fantastique! Vous savez qui d'autre faisait de son mieux? Mohammed Bazoum au Niger. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) jeudi à 19:07 Share Posté(e) jeudi à 19:07 (modifié) Il y a 13 heures, Patrick a dit : On est d'accord que ça va être impossible? Non. Difficile mais pas impossible. Il y a 13 heures, Patrick a dit : Et que le soutien nécessaire va devoir être immense? Pas forcément, et pas forcément de notre part d'ailleurs. En l’occurrence on parle de lever des sanctions, ce qui ne nous coûte rien, pas de déverser aveuglément des milliards. Il y a 13 heures, Patrick a dit : Et que donc ce que vous semblez proposer, c'est qu'on accorde des passe-droits si "toutes les conditions ne sont pas remplies" (traduction: un petit massacre de temps en temps? pas de problèmes!) parce que l'alternative serait forcément plus terrible ou que sais-je? Ce qui permet in fine, de justifier tout et n'importe quoi? Quel passe-droit? Juste ne pas être plus exigeant qu'envers d'autres pays, surtout si cette exigence a pour conséquence la plus probable de conduire à bien pire! Et prétendre que c'est "justifier n'importe quoi" est tout simplement de la mauvaise foi. Il y a 13 heures, Patrick a dit : Et qu'on va se retrouver, si Al-Charaa dévie de sa trajectoire, avec un assad-bis? Ce qui explique peut-être soit-dit en passant que la russie ait misé là-dessus vu qu'elle s'est engagée à fournir du "soutien" dont elle fait sa propagande? Si Al Sharaa dévie on remet des sanctions si cela nous apparaît nécessaire. Il y a 13 heures, Patrick a dit : Et quand a-t-on signé pour préserver l'intégrité territoriale de la Syrie déjà? Ah oui c'est vrai: jamais. Position FR intangible. Et partagée par tout le monde en fait! Quelle alternative si ce n'est une nouvelle guerre civile, qui serait très préjudiciable à l'Europe? Il y a 13 heures, Patrick a dit : Rien que ça en l'état c'est un objectif stratégique de "l'occident" qui a échoué: virer les russes de Méditerranée. Oui, qui a dit le contraire? Il y a 13 heures, Patrick a dit : Mais que voulez qu'on fasse? Qu'on aille s'installer militairement nous aussi là-bas? Contre qui, vu que la turquie est dans l'OTAN et que nous sommes supposés être des semi-alliés d'Israel? Pour faire quoi? Servir de FINUL-bis? Et donc si on ne peut pas faire ça l'alternative est de jeter de l'argent dans un tonneau des Danaïdes dont on ne sait pas ce qu'il sortira? Qui a dit cela? Personne ici, ni s'agissant d'un engagement militaire ni d'un déversement d'argent. Il y a 13 heures, Patrick a dit : Mais ça doit rester un objectif, sans quoi toute forme de soutien à une Syrie "unie" n'a aucun intérêt, et on aura au contraire meilleur compte à acter une partition du territoire de fait avant de soutenir les parties avec lesquelles nous avons le plus d'atomes crochus. Pour ma part ce n'est pas un objectif, juste un "référent" permettant de ne pas cautionner n'importe quoi, mais s'il n'y a pas de massacre à grande échelle (donc une coexistence des différentes communautés) ni de base arrière du djihadisme international on sera déjà bien. Il y a 13 heures, Patrick a dit : Je ne pense pas que Barrot et le quai d'Orsay soient désinformés au point de ne pas savoir quoi faire dans la situation présente. Ils avancent plus vite que tu ne crois, mais les sanctions ne sont pas franco-françaises... Il y a 13 heures, Patrick a dit : À moins de démontrer qu'Al-Charaa est le meilleur interlocuteur que nous n'aurons jamais, ce dont je doute TRÈS fortement. Je rappelle ainsi à toutes fins utiles que les seuls que nous avons accepté de soutenir pleinement après nous être perdus auprès de l'Armée Syrienne Libre qui s'est révélée être un repaire de djihadistes mal camouflés, c'était les Forces Démocratiques Syriennes (FDS). Et je rappelle à toute fin utile qu'il est inenvisageable pour tous les Syriens, y compris les Kurdes eux-mêmes, que les FDS dirigent la Syrie... Donc la seule solution est de réussir à agglomérer autour d'Al Sharaa les minorités, à commencer par les Kurdes, pour lui donner le poids de garder le contrôle sur tous les groupes qui n'ont aucun intérêt à une stabilisation. Mais cela nécessite des moyens (de l'argent pour s'assurer un appareil étatique, des ressources pour permettre à la population de vivre et donc d'adhérer), dont une partie est bloquée par lesdites sanctions. Il y a 13 heures, Patrick a dit : Al Charaa fait de son mieux en Syrie? Fantastique! Vous savez qui d'autre faisait de son mieux? Mohammed Bazoum au Niger. Je ne sais pas s'il faut se réjouir que nous n'ayons pas su mieux l'aider... Plutôt un exemple en faveur d'Al Sharaa... Modifié jeudi à 19:09 par gustave 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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