Wallaby Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Il a été dit (par exemple ici : http://www.cfr.org/iraq/war-necessity-war-choice/p18273 ) à propos de la guerre d'Irak de 2003 qu'elle était une "guerre par choix" en contraste avec la guerre d'Irak de 1991 qui était une "guerre par nécessité". Les Etats-Unis sont-ils en train de renouer en Syrie avec les "guerres par choix" ? Il est dit qu'il faut "punir" pour dissuader de l'utilisation d'armes chimiques. Si ce principe est un bon principe, pourquoi est-ce que cela ne fait pas déjà 5 ans, 10 ans, 15 ans qu'on essaie de mettre cela dans un traité et de faire ratifier les pays ? Même s'il y a des difficultés, et qu'il y a des pays difficiles à convaincre de signer, c'est toujours utile de rassembler les pays qui sont pour, de les compter et, ensemble, de faire pression diplomatiquement sur les pays réticents pour les convaincre de signer. Quelle est donc la justification pour ne pas avoir lancé cette mise au net du droit international dans ce domaine ? Y a-t-il vraiment un risque de banalisation de l'emploi des armes chimiques si on ne fait rien ? Est-ce que les nuages chimiques vont exploser partout sur la planète ? J'ai l'impression que ce risque est faible parce que les pays sont déjà responsabilisés à travers le traité existant par lequel ils s'engagent à ne pas en fabriquer et à détruire les stocks existants. Le risque ne peut provenir que des 8 pays qui ne veulent pas signer le traité existant. On pourrait faire pression pour les faire signer : l'Angola, le Sud Soudan, ce n'est peut-être pas la mer à boire. En revanche il y a un risque de banalisation du recours à la guerre sans accord du conseil de sécurité de l'ONU. N'est-ce pas une menace bien plus sérieuse pour la paix dans le monde dans les 15 prochaines années ? Entre ces deux risques - banalisation des armes chimiques et banalisation du recours à la guerre sans passer par la case diplomatie, lequel est le plus grand ? Enfin du point de vue de l’intérêt national français, zapper le conseil de sécurité, c'est scier la branche sur laquelle on est assis. Le siège de membre permanent du conseil de sécurité est un levier de puissance pour la France. La France saborde son levier de puissance. Les gens qui se demandaient ce que cette moyenne puissance déclinante faisait encore sur son siège permanent doivent suivre cela avec le sourire en coin. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 De la réaction limitée visant à "punir" on glisse lentement mais sûrement vers une campagne de soutien bien réel aux rebelles à l'exclusion des Djihadistes(qui donc ?) qui ne bénéficierait pas d'une aide à l'équipement. Dans le même temps, le chef des libéraux européens propose de débattre de la manière d'armer l'Armée syrienne libre (rébellion), d'instaurer une interdiction de survol pour protéger la population syrienne et de gérer le nombre croissant de djihadistes. Oui enfin il est bien gentil ce "chef des libéraux européens", mais enfin ça n'est certes pas l'UE qui peut instaurer une interdiction de survol. D'une part l'UE a zéro rôle militaire, seuls France et Grande-Bretagne sont pertinents en Europe sur la question. D'autre part seuls les Etats-Unis ont vraiment les moyens de faire appliquer une telle interdiction de survol dans la durée. Donc soit il est missionné pour lancer un ballon d'essai. Soit il est en train d'émettre des gaz plus haut que son postérieur de parler de choses qui lui passent trois années-lumière au-dessus de la tête. Je penche pour la deuxième option. :lol: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jojo67 Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 (modifié) Sinon j'aurais une question à ceux qui dénoncent toute opération quelles qu'en soient les modalités et justifications. Dans le cas où l'attaque chimique est bien du au régime (et ne répondez pas à coté en disant que rien n'est prouvé), que ferriez vous ? Est ce plus grave de laisser l'usage d'armes de destruction massive sans réaction ou de se passer de l'accord de l'ONU ? Le risque islamique peut-il donner une carte blanche à l’utilisation de n'importe quelle arme ? Si c'est le régime qui a utilisé les armes chimiques, je suis pour une frappe limitée d'avertissement qui soit sans impact sur le rapport de forces local. Ceci afin de rester cohérents avec nos valeurs démocratiques et en même temps de ne pas favoriser la victoire des barbus dont l'accès au pouvoir ne serait pas une avancée démocratique par rapport à Assad, mais surtout serait contraire à nos intérêts. Modifié le 28 août 2013 par Jojo67 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Si ce sont les rebelles qui ont utilisés des armes chimiques, on fait quoi ? une frappe d'avertissement sur leur QG en Turquie ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Y a-t-il vraiment un risque de banalisation de l'emploi des armes chimiques si on ne fait rien ? Est-ce que les nuages chimiques vont exploser partout sur la planète ? J'ai l'impression que ce risque est faible parce que les pays sont déjà responsabilisés à travers le traité existant par lequel ils s'engagent à ne pas en fabriquer et à détruire les stocks existants. Le risque ne peut provenir que des 8 pays qui ne veulent pas signer le traité existant. On pourrait faire pression pour les faire signer : l'Angola, le Sud Soudan, ce n'est peut-être pas la mer à boire. En revanche il y a un risque de banalisation du recours à la guerre sans accord du conseil de sécurité de l'ONU. N'est-ce pas une menace bien plus sérieuse pour la paix dans le monde dans les 15 prochaines années ? Entre ces deux risques - banalisation des armes chimiques et banalisation du recours à la guerre sans passer par la case diplomatie, lequel est le plus grand ? + 1 ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Oui c'est le principal risque géopolitique : la banalisation des interventions ( pour des motifs divers ) ne sera pas toujours le fait des pays occidentaux En ce sens, l'intervention franco-britannique en Lybie a le même impact que celle de Bush en Irak et que celle en Syrie ou de la coalition en 1999 : ça crée un nouveau comportement international Tu as un exemple de ce type de comportement au XIXième siècle quand la Grande Bretagne ( et la France à un degré moindre ) donnent le coup d'envoi à une nouvelle vague de colonialisme qui sera suivi par l'ensemble des puissances de l'époque ( y compris l'Italie, l'Allemagne, le Japon, la Belgique etc......... ) : l'addition sera payée de 1914 à 1918 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mani Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Sinon j'aurais une question à ceux qui dénoncent toute opération quelles qu'en soient les modalités et justifications. Dans le cas où l'attaque chimique est bien du au régime (et ne répondez pas à coté en disant que rien n'est prouvé), que ferriez vous ? Est ce plus grave de laisser l'usage d'armes de destruction massive sans réaction ou de se passer de l'accord de l'ONU ? Le risque islamique peut-il donner une carte blanche à l’utilisation de n'importe quelle arme ? La dénonciation et la punition de l'utilisation d'armes chimiques tuant plusieurs centaines ou plus d'un millier de personnes n'est qu'une hypocrisie malsaine de bonne conscience de certains dirigeants occidentaux alors qu'il y a déjà plus de 100.000 morts + 3 millions de réfugiés. La bonne conscience, c'était au début qu'il fallait agir et non de laisser agoniser le peuple syrien puis de fermer les yeux sur l'infiltration de dizaines de milliers de djihadistes liés au terrorisme et au fondamentalisme despotique. Honnêtement, je ne suis pas contre une intervention militaire contre Bachar-El-Assad mais pas pour le punir mais pour en finir une bonne fois pour toute avec son régime sanguinaire et tyrannique + également l'élimination des groupuscules radicaux et terroristes étrangers. Bref, élimination définitive des deux en Syrie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dino Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 (modifié) En revanche il y a un risque de banalisation du recours à la guerre sans accord du conseil de sécurité de l'ONU. N'est-ce pas une menace bien plus sérieuse pour la paix dans le monde dans les 15 prochaines années ? Plus qu'après la guerre au Kosovo, Irak , au Liban ou en Géorgie ? Ce n'est pas la première fois que cela arrive sur ces 15 dernières années, que ce soit pour de bonnes ou mauvaise raison. @mani, ce n'est pas une hypocrisie, c'est juste que vu le contexte, il n'est pas évident d'intervenir, mais l'usage d'ADM est un acte trop grave pour rester impassible. Si ceux-ci étaient utilisé en masse, ce n'est pas 100 000 morts en deux ans que nous aurions. Modifié le 28 août 2013 par Dino Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mani Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Si ce sont les rebelles qui ont utilisés des armes chimiques, on fait quoi ? une frappe d'avertissement sur leur QG en Turquie ? Non, on fait un attentat puis on l'impute aux pro-Assad >:D Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thyd Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Loki et Tomcat: J'adore votre assurance sur la réaction de la Russie en cas de rétro-action israelienne sur l'Iran. Outre que cela n'a rien de sur et d'automatique, je pense, contrairement à vous, qu'un usage massif de gaz sur des populations civils d'un pays (a priori ?) non impliqué, justifierait, de la part de celui-ci, une réaction un tantinet épidermique, sur un pays qui lui est clairement impliqué et ne s'en cache pas. En suivant votre raisonnement, si La Syrie gaz Israel, les Usa seraient autorisés à gazer un allié, au choix, tien la Russie pourquoi pas. Je ne dis pas que les événements ne pourraient pas s’enchaîner de la plus mauvaise façon qui soit, juste que cela n'a aucun caractère automatique, évident et contrôlé (on s'arrête quand les russes vitrifient) . Sans parler que je ne crois pas plus que la Syrie décide de gazer Israel (mis à part le geste désespéré d'un subalterne perdant les pédales). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb24 Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Il a été dit (par exemple ici : http://www.cfr.org/iraq/war-necessity-war-choice/p18273 ) à propos de la guerre d'Irak de 2003 qu'elle était une "guerre par choix" en contraste avec la guerre d'Irak de 1991 qui était une "guerre par nécessité". Les Etats-Unis sont-ils en train de renouer en Syrie avec les "guerres par choix" ? Il est dit qu'il faut "punir" pour dissuader de l'utilisation d'armes chimiques. Si ce principe est un bon principe, pourquoi est-ce que cela ne fait pas déjà 5 ans, 10 ans, 15 ans qu'on essaie de mettre cela dans un traité et de faire ratifier les pays ? Même s'il y a des difficultés, et qu'il y a des pays difficiles à convaincre de signer, c'est toujours utile de rassembler les pays qui sont pour, de les compter et, ensemble, de faire pression diplomatiquement sur les pays réticents pour les convaincre de signer. Quelle est donc la justification pour ne pas avoir lancé cette mise au net du droit international dans ce domaine ? Y a-t-il vraiment un risque de banalisation de l'emploi des armes chimiques si on ne fait rien ? Est-ce que les nuages chimiques vont exploser partout sur la planète ? J'ai l'impression que ce risque est faible parce que les pays sont déjà responsabilisés à travers le traité existant par lequel ils s'engagent à ne pas en fabriquer et à détruire les stocks existants. Le risque ne peut provenir que des 8 pays qui ne veulent pas signer le traité existant. On pourrait faire pression pour les faire signer : l'Angola, le Sud Soudan, ce n'est peut-être pas la mer à boire. En revanche il y a un risque de banalisation du recours à la guerre sans accord du conseil de sécurité de l'ONU. N'est-ce pas une menace bien plus sérieuse pour la paix dans le monde dans les 15 prochaines années ? Entre ces deux risques - banalisation des armes chimiques et banalisation du recours à la guerre sans passer par la case diplomatie, lequel est le plus grand ? Enfin du point de vue de l’intérêt national français, zapper le conseil de sécurité, c'est scier la branche sur laquelle on est assis. Le siège de membre permanent du conseil de sécurité est un levier de puissance pour la France. La France saborde son levier de puissance. Les gens qui se demandaient ce que cette moyenne puissance déclinante faisait encore sur son siège permanent doivent suivre cela avec le sourire en coin. Quoi ? Ils ont fait quoi depuis 2 ans si ce n'est passer par la case diplomatie ? Et ce n'est pas la première fois qu'on passe le conseil de l'ONU. L'irak en 1991 ou 2003 étaient des guerre faites par choix. On serait plutôt dans une situation proche de celle du Kosovo ou l'intervention s'est faite suite a un jeux diplomatique qui a échoué et tout ça malgré l'opposition Russe et Chinoise. Encore qu'ici ils ont l'air de vouloir se limiter a une intervention ponctuelle et exclusivement aérienne. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 ... Sinon j'aurais une question à ceux qui dénoncent toute opération quelles qu'en soient les modalités et justifications. Dans le cas où l'attaque chimique est bien du au régime (et ne répondez pas à coté en disant que rien n'est prouvé), que ferriez vous ? Est ce plus grave de laisser l'usage d'armes de destruction massive sans réaction ou de se passer de l'accord de l'ONU ? Le risque islamique peut-il donner une carte blanche à l’utilisation de n'importe quelle arme ? Une réponse honnête :Si cela ne dépendais que de moi, je ne ferais rien et je compterais les points. Je n’aurais qu’une crainte ; celle de voir se généraliser l’usage d’arme chimique dans les conflits futurs, et encore, surtout dans les conflits interétatiques ; comme superlacrymos je comprendrais que l’on fasse usage de se genre d’arme contre une rébellion aussi sauvage –quand on sait qu’il y a des cannibale parmi eux… - qui fait peser un risque existentiel sur des millions de gens et l’intégrité du pays. Le grand maximum serait de lacer des frappes limité comme c’est prévu, en annonçant bien que ce n’est que ça, surtout si je me suis engagé en évoquant une ligne rouge. Se serait plus une question de face Le problème est que presque tout scénario reste plus acceptable qu’une victoire des Djihadistes qui verrait l’épuration ethnico-religieuse du pays, la dislocation de ce dernier et l’extension du Djihadisme dans la région. Pour à peu près tout le monde c’est inacceptable, et la destruction de la Syrie n’est pas de l’intérêt des pays occidentaux malgré leur volonté de nuire à l’Iran qui semble être la vrai cible ; cela les aveugles sur la menace, certes plus diffuse, mais autrement plus dangereuse du Wahhabisme qui a une grande facilité a métastasé. La seul autre possibilité aurait été un engagement massif au sol de plusieurs centaines de milliers d’homme de la part de la « communauté international ». Ce n’est ni dans ses possibilités encore moins dans ses intentions. Elle refuse par-là de se donner les moyens que commande la réalisation de sa volonté, en tout cas proclamé; parce qu’il n’est pas évident qu’elle soit bien affirmé et ne tiennent pas plus de l’intention. . Une autre encore, plus accessible, aurait été de pousser à la négociation des partis ; mais pour ça ils auraient fallu tranquilliser l’Iran et dissuader les pays du Golfe d’alimenter e conflit. Mais les occidentaux sont engagés dans une position maximaliste qui veux casser les reins au régime syriens, mais sans accepter les conséquences politique et morale de cette posture, ou du moins, sans que l’implication soit trop direct. C’est incohérent comme posture et ne fait que prolonger le conflit par sa rigidité et le fait de ne pas savoir ce qu’ils veulent. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Sinon j'aurais une question à ceux qui dénoncent toute opération quelles qu'en soient les modalités et justifications. Dans le cas où l'attaque chimique est bien du au régime (et ne répondez pas à coté en disant que rien n'est prouvé), que ferriez vous ? Est ce plus grave de laisser l'usage d'armes de destruction massive sans réaction ou de se passer de l'accord de l'ONU ? Le risque islamique peut-il donner une carte blanche à l’utilisation de n'importe quelle arme ? "Que feriez-vous ?" Si la question est la politique générale de la France vis-à-vis de la guerre civile en Syrie, je conseillerais : - Soutien à la démarche de paix par négociation entre loyalistes et rebelles. Notamment : dire clairement aux rebelles que leur position de refus de la négociation est totalement inacceptable - Avertissement public au gouvernement américain qu'il choisit une voie dangereuse et que c'est la population américaine qu'il faut écouter sur le sujet - Rappel insistant : seule l'ONU peut légitimer le déclenchement d'une guerre contre un pays membre. Toute action militaire en dehors de l'approbation du CS serait une agression injustifiable - Lutte contre toute implication de Français dans la guerre, que ce soient des islamistes djihadistes ou des mercenaires de "sociétés de sécurité", au contraire de la politique actuelle qui est de fermer les yeux sur un djihad tacitement autorisé - Avertissement discret aux pays du Golfe, de la forme : nous sommes vos alliés quant à la défense de vos régimes, mais si vous continuez à soutenir les djihadistes, vous nous trouverez sur votre chemin. Si possible, que quelques-uns des responsables du soutien qatari à Aqmi aient de malheureux accidents, afin que l'avertissement soit clair Dans le cadre de cette politique générale, une preuve que l'attaque chimique du 21 août était le fait du régime (aucune n'a été fournie, mais je me place dans l'hypothèse que tu proposes) devrait mener à une simple condamnation de l'atrocité, au même titre que toutes les atrocités commises par les deux camps dans cette guerre qui a coûté 100 000 vies dont la plupart probablement des civils. Pas de raison de faire plus qu'un simple rappel que ces armes sont interdites. De même qu'il est interdit de massacrer des civils, ce dont les deux camps se sont pourtant rendus coupables depuis deux ans... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Au fait, en parlant de nucléaire, la Russie, plutôt impuissante à barrer le passage aux EU et ses alliés, peut-elle mettre la Syrie sous la protection de son bouclier nucléaire pour dissuader que soi mise en jeux l’intégrité du pays ? C’est fantaisiste comme idée ? Après tout c’est la seul vraie carte qu’elle a en main qui fait vraiment peur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 l'usage d'ADM est un acte trop grave pour rester impassible. Encore une fois, pourquoi est-ce que ce n'est pas écrit noir sur blanc dans un traité international ? Et qu'est-ce qu'attendent les Américains pour mettre en prison les pilotes de l'Enola Gay ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dino Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 (modifié) comme superlacrymos je comprendrais que l’on fasse usage de se genre d’arme contre une rébellion aussi sauvage –quand on sait qu’il y a des cannibale parmi eux… - qui fait peser un risque existentiel sur des millions de gens et l’intégrité du pays. Il est évident que les victimes de l'attaque on été les dangereux djihadistes... La peur des islamistes chez certains leur fait prendre un très, très dangereux chemin. On commence à justifier tout et n'importe quoi. Modifié le 28 août 2013 par Dino Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 A Thyd : Je dis ( et ça a déjà été formulé dans le passé par des "experts" des relations internationales ) que l'emploi d'armes nucléaires créerait une rupture "quantique" dans les relations internationales et la notion de dissuasion nucléaire serait remplacée par celle d'emploi systématique de l'arme nucléaire obligeant les pays ne pouvant l'acquérir à trouver des parrains Si en plus l'attaque se porte sur un pays tiers ( c'est à dire n'ayant pas initié d'attaque lui même ) et porte sur ses populations ( c'est à dire faisant des dizaines de millions de morts ), l'attaquant devient de facto un acteur indésirable, irrationnel et dangereux sur la scène internationale donc susceptible ( si il n'a pas les moyens de dissuader les autres acteurs nucléaires comme le peuvent les USA ou la Russie ) d'être lui même éliminé de la même manière J'ajoute que l'état attaqué se vengera automatiquement à court ou moyen terme et qu'en conséquence l'emploi de l'armée nucléaire ne peut être que dans la recherche de la victoire totale et définitive donc génocidaire PS : Israél s'est impliqué dans la guerre civile en bombardant la Syrie à au moins 2 reprises depuis le début de la guerre civile, est en guerre avec la Syrie depuis plus de 60 ans et occupe une partie du territoire syrien, on a déjà vu des états non impliqués l'être moins que ça......... Sinon de façon plus générale " La deuxième journée d'inspection, qui devait avoir lieu mardi, a été repoussée de vingt-quatre heures en raison de désaccords avec les rebelles sur les conditions de sécurité de leurs déplacements.:" cf : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/08/28/les-experts-de-l-onu-reprennent-leur-mission-en-syrie_3467421_3218.html Il semble que le régime ne soit pas le seul à être blâmé pour les retards dans l'enquête Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Au fait, en parlant de nucléaire, la Russie, plutôt impuissante à barrer le passage aux EU et ses alliés, peut-elle mettre la Syrie sous la protection de son bouclier nucléaire pour dissuader que soi mise en jeux l’intégrité du pays ? C’est fantaisiste comme idée ? Après tout c’est la seul vraie carte qu’elle a en main qui fait vraiment peur. la réponse est non Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Il est évident que les victimes de l'attaque on été les dangereux djihadistes... Est-il évident que les victimes de l'attaque américaine qui se prépare seront de dangereux bacharistes ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Plus qu'après la guerre au Kosovo, Irak , au Liban ou en Géorgie ? Ce n'est pas la première fois que cela arrive sur ces 15 dernières années, que ce soit pour de bonnes ou mauvaise raison. L'irak en 1991 ou 2003 étaient des guerre faites par choix. Ni la guerre d'Irak 1991, ni la guerre du Liban 2006, ni la guerre de Géorgie 2008 n'étaient des guerres par choix. Aucune de ces guerres n'a mené à contourner le Conseil de Sécurité. 1991 : L'Irak avait envahi le Koweït. La légitime défense est justifiée y compris sans résolution du CS, et elle peut être exercée par un allié de la victime. 2006 : Israël avait subi une attaque du Hezbollah. La légitime défense n'a pas besoin de résolution du CS. 2008 : Les forces d'interposition russes en Ossétie du Sud avaient été attaquées par la Géorgie. La légitime défense n'a pas besoin de résolution du CS. Quoi que l'on pense en bien ou en mal de la manière dont ces guerres furent menées, aucune ne fut déclenchée par choix, aucune n'avait besoin de résolution du CS pour la légitimer. Ce sont les attaques contre la Serbie en 1999 et contre l'Irak en 2003 qui sont les véritables précédents pour ce qui est de "guerres par choix" méprisant la responsabilité du Conseil de Sécurité. L'attaque contre la Syrie qui se prépare prouvera que "jamais deux sans trois"... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
French Kiss Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 J'ai l'impression que les US vont encore essayer de nous mener dans une bataille qui n'est pas vraiment la notre pour leurs interets: la volonte de leurs amis saoudiens de faire tomber un des allies principaux de Teheran dont ils ont une trouille reelle depuis que l'Iran courrerait apres la bombe. Nous faisons encore l'objet d'une manipulation mediatico-politique et on va s'appuyer sur les ressources militaires de l'occident qui est depuis longtemps a court de budget pour ses populations, alors que les saoudiens devraient avoir tout le matos qu'il faut pour se debrouiller comme des grands... je dirais bien +1 avec Mani, mais 1) a-t-on un reel interet geostrategique a faire cela? ne vaut-il mieux pas avoir un certain contre-poids face aux sunnites sur l'echiquier du MOPO? 2) on a plus les finances pour faire un tel menage, sauf a se faire subventionner en direct par l'Arabie Saoudite (hahaha...). 3) la nature ayant horreur du vide, on recolterait quoi en place du regime Assad? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alpacks Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Il est évident que les victimes de l'attaque on été les dangereux djihadistes... La peur des islamistes chez certains leur fait prendre un très, très dangereux chemin. On commence à justifier tout et n'importe quoi. Cela me parait clair aussi ... Ce qu'on oubli grandement dans cette affaire c'est la responsabilité de base du régime d'Assad qui a dès les premières semaines de la révolution syrienne fait le choix des atrocités pendant que l'Onu déja était totalement bloquée sur la question ... Les gamins enlevés par le régime rendus quasi découpés en rondelle par les services du régime ... Au départ du problème c'est quand même bien les choix d'Assad lui même de faire basculer cette révolution dans l'horreur, et déclencher des répressions a grand coups d'obus, alors que ce pays ne maitrise même pas ses frontières : Ils savaient très bien déja que ce serait le chemin d'appel d'air au djihadisme de tout poil ... Tout ça par gout du pouvoir Mais bon j'imagine qu'on va encore brandir : Oui mais on a rien fait pendant tout ce temps ... On a rien fait parce que l'Onu a l'énorme défaut du Véto et que la guerre de Bush en 2003 a eu cette conséquence de contraindre l'occident a se cacher derrière la légalité internationale L'intervention actuelle n'est pas spécifique a un usage d'armes chimiques, elle est spécifique a une goutte de trop sur un vase qui débordait depuis déja presque 2 ans d'atrocités a travers la gorge ... Imaginons a l'inverse que le régime se soit plutot bien comporté ces 2 dernières années et qu'on aurait vu comme ça une attaque chimique, je doute qu'il y aurait eu intervention, car le fond de l'affaire c'est bien un vase qui a débordé depuis longtemps, et des russes qui ont un peu trop longtemps brandi le véto pour protéger quelqu'un qu'ils n'auraient pas du Les chinois eux n'en parlons même pas, leur seule motivation étant leur ligne internationale qu'on ne doit pas se méler des affaires d'un état (soit le seul et unique signal pour affirmer que ce qu'ils font chez eux est leur affaire alors qu'ils n'ont aucune légitimité démocratique et qu'ils se doutent qu'un jour ça pourrait basculer aussi ... Bref beaucoup de cynisme) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Au fait, en parlant de nucléaire, la Russie, plutôt impuissante à barrer le passage aux EU et ses alliés, peut-elle mettre la Syrie sous la protection de son bouclier nucléaire pour dissuader que soi mise en jeux l’intégrité du pays ? C’est fantaisiste comme idée ? Après tout c’est la seul vraie carte qu’elle a en main qui fait vraiment peur. Physiquement elle le pourrait : il suffirait de transporter sur le sol syrien quelques missiles russes à tête nucléaire. Mais cela n'arrivera pas, sauf folie impromptue de Vladimir Vladimirovitch. En revanche, la Russie aurait probablement les moyens d'empêcher l'attaque qui se prépare sans utiliser le facteur nucléaire. Il suffirait de déployer sur le sol syrien quelques milliers de soldats répondant à une demande d'aide du régime. Je doute que qui que ce soit ose ensuite bombarder la Syrie, même les Etats-Unis. Evidemment ça aurait de la gueule, les VDV qui sautent sur Alep. ^_^ http://www.youtube.com/watch?v=ZJ4aVllpRH8 Mais je doute que ça arrive, quand même. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 Je ne suis pas sur que le déploiement de soldats russes empêcherait des bombardements ( même si ça compliquerait ), par contre ça empêcherait toute action terrestre et ça changerait la donne sur le terrain ( car ils n'iraient pas faire du tourisme ) en défaveur des rebellesCa reste une carte importante et ultime pour la Russie donc à jouer en dernier recours Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dino Posté(e) le 28 août 2013 Share Posté(e) le 28 août 2013 (modifié) Est-il évident que les victimes de l'attaque américaine qui se prépare seront de dangereux bacharistes ? Non, mais il y a une différence net entre toucher des civiles par erreur et les viser explicitement. Rien que cela rend votre comparaison non pertinente. C'est comme vouloir comparer des faits en 2013 avec des actions passées il y a 60 ans. On appel cela un jugement anachronique. Ensuite, je ne banalise pas l'utilisation d'ADM en voulant le mettre au même niveau que des armes classique. les armes chimiques sont bien interdites par une convention de Genève. Modifié le 28 août 2013 par Dino Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant