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Guerre civile en Syrie


Messages recommandés

Au moment ou la coalition semble l'emporter en Lybie, des voix bien insistantes voudraient renouveller l'expérience en Syrie pour renverser le président Assad.

Si la défense d'une population opprimée me parait honorable d'autres motivations semblent émerger comme l'éjection de la Russie de la base de Tartous, l'élimination d'un allié de l'Iran...

Au moment ou la crise financière connaît son deuxième acte n'y a t il pas là un tour de passe passe pour détourner l'attention ?

Si tu es pour une attaque contre la Syrie au nom de la liberté du peuple syrien...Pourquoi ne pas penser a une attaque contre ce qu'on appel 'israel' qui pratique avec amour la génocide depuis 50 ans contre le peuple palestinien ?

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Mouais je trouve assez réducteur que parce que y'a des éléments d'al qaida de dire tout de suite que Asl ne ce bat pas pour le peuple  ^-^

On parle des armes chimiques mais ça va être marrant de voir aussi les systèmes sol-air, les radars, les hélicoptères tomber dans le marché noir !  :P

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Avant que ces stocks ne tombent dans de plus mauvaises mains se pose la question de savoir si Bachard et ses affiliés ne vont pas s'en servir si les combats s'intensifient.

Ce sont des armes "de zones", l'intérêt tactique dans la configuration des combats actuels ( où le nombre de victimes par jour de combat est limité ( quelques dizaines ) quoi qu'on en dise sur certaines chaines TV ) est nul

Pour les employer il faudrait que Assad veuille détruire une ville ou au moins un quartier entier et vise à passer plusieurs étapes supplémentaires ( pasesr de quelques dizaines de morts par jour à plusieurs milliers de morts par jour ) ou qu'il cherche à plonger la région dans une fin apocalyptique à la AH en les employant contre les commanditaires ( Turquie ) de l'ASL ou les alliés des USA ( Israél ) mais ça suppose soit qu'il soit acculé sans aucune porte de sortie soit que le gars ait une mentalité nihiliste et suicidaire ( "après moi le chaos absolu" ) 

Il me semble que les stocks ( toutes armes chimiques et tous vecteurs confondues ) atteignent quelques milliers de tonnes 

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Sur Global Security, on indique que l'une des usines de production d'armes chimique est à Hama. Si quelqu'un à ses coordonnées exactes, peut on vérifier sur google maps s'il y a des dégâts ?...

http://www.globalsecurity.org/wmd/world/syria/cw.htm

Pour le nouveau ''BlackICE'' , je rappelle que Salah Khalaf a déclaré en 1983 que les crimes commis par le régime de Hafez Assad contre le peuple palestinien dépassait ceux de l'ennemi israélien et que Yasser Arafat n'appréciait pas du tout - c'est le moins que l'on puisse dire - le régime syrien >:(

http://fr.danielpipes.org/8690/palestiniens-font-eloge-de-israel

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Je pense qu'il serait difficile de se servir de googlemaps ou tout autre source publique d'images satellites vu que leurs images sont "rafraichits" seulement anuellement, et à peine pour pour les grandes villes. Seuls les militaires et les chancelleries doivent savoir de quoi il retourne avec les images fournies par des satallites militaires.

La question palestinienne est légitime (une nation de 6 millions de personnes dispersées et sans Etat), mais l'actuel conflit syrien vient une fois de plus nous rappelé qu'une nation de 40 millions d'habitant dont les aspirations, elles aussi légitimes, ont été confimé en 1923 (je crois que c'est cette date, corrigé moi si je me trompe) par la comunauté internationale, est elle aussi dispersée dans pluseurs états de la région et a subit de multiples persecutions et dont une parti de la population a même été gazée par Saddam en 1989. Ce peuple n'a jamais reçu le même appui médiatique que le peuple palestinien, ni surtout l'appui des autres nations musulmanes, car se sont certaines de ces nations qui les persecutaient et continuent à occuper leurs terres.

L'actuel conflit, tout comme le conflit en Iraque, est une ocasion pour le peuple kurde revendiquer un autre statut. C'est aussi une raison de plus, parmi tant d'autres, pour l'Iran ne pas lacher la Syrie.

 

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La question palestinienne est légitime (une nation de 6 millions de personnes dispersées et sans Etat), mais l'actuel conflit syrien vient une fois de plus nous rappelé qu'une nation de 40 millions d'habitant dont les aspirations, elles aussi légitimes, ont été confimé en 1923 (je crois que c'est cette date, corrigé moi si je me trompe) par la comunauté internationale, est elle aussi dispersée dans pluseurs états de la région et a subit de multiples persecutions et dont une parti de la population a même été gazée par Saddam en 1989. Ce peuple n'a jamais reçu le même appui médiatique que le peuple palestinien, ni surtout l'appui des autres nations musulmanes, car se sont certaines de ces nations qui les persecutaient et continuent à occuper leurs terres.

Il s'agit surtout du fait que la question palestinienne est basée sur une occupation d'une puissance étrangère ( je parle de l'après 1967 bien sur ) en violation du droit international alors que les régions kurdes appartiennent de droit ( c'est à dire dans des frontières internationallement reconnues ) aux états cités ( Turquie, Iran, Syrie ) bref 2 cas complétement différents

Ca serait un peu comme comparer l'ex-occupation indonesienne du Timor oriental avec celle ( toujours actuelle ) de la partie orientale de nouvelle guinée 

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Je pense qu'il serait difficile de se servir de googlemaps ou tout autre source publique d'images satellites vu que leurs images sont "rafraichits" seulement anuellement, et à peine pour pour les grandes villes. Seuls les militaires et les chancelleries doivent savoir de quoi il retourne avec les images fournies par des satallites militaires.

La question palestinienne est légitime (une nation de 6 millions de personnes dispersées et sans Etat), mais l'actuel conflit syrien vient une fois de plus nous rappelé qu'une nation de 40 millions d'habitant dont les aspirations, elles aussi légitimes, ont été confimé en 1923 (je crois que c'est cette date, corrigé moi si je me trompe) par la comunauté internationale, est elle aussi dispersée dans pluseurs états de la région et a subit de multiples persecutions et dont une parti de la population a même été gazée par Saddam en 1989. Ce peuple n'a jamais reçu le même appui médiatique que le peuple palestinien, ni surtout l'appui des autres nations musulmanes, car se sont certaines de ces nations qui les persecutaient et continuent à occuper leurs terres.

L'actuel conflit, tout comme le conflit en Iraque, est une ocasion pour le peuple kurde revendiquer un autre statut. C'est aussi une raison de plus, parmi tant d'autres, pour l'Iran ne pas lacher la Syrie.

 

La situation palestinienne se rapproche plus de l'occupation de la Chypre par la Turquie plutôt que de la situation (regrettable) des Kurdes de la région.

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On joue a se faire peur. On n'est plus en période de guerre froide ou l'Egypte pouvait gazer les Yemenites et l'Irak les Kurdes sans que cela bouleverse plus que cela les chancelleries.

Le premier qui utilise le chimique de nos jours sera illico classé comme auteur de crimes contre l'humanité et ne pourra pas comptê sur le soutien du Kremlin et de la Cité Interdite pour sauver sa peau.

L'émergence de cette question pourrait responsabiliser les pays récalcitrants et les forcer a accepter une intervention sous l'égide de l'ONU pour sécuriser ces stocks afin d'empêcher leu utilisation par un des belligérants voir leur dissémination en dehors des frontière Syrienne.

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C'est un fiasco au regard du coût et de ce qu'ils récoltent en retour. L'Irak et l'Afghanistan ont largement creusé le déficit américain en enrichissant au passage le complexe militario-industriel.

L'opération irakienne est un échec parce que l'effet domino n'a pas eu lieu, les contrats tant espérés non plus. Pour ce qui est d'gouvernement fort, allié des EU et rempart à l'Iran il faudra repasser aussi.

effectivement sur pas mal de points je suis d'accord avec après lecture de ton post et explications ,mais pour le point d'un gouvernement fort allié des EU je ne pense pas que sa soi dans l'optique "rempart à l'Iran "et d'avoir un "allié fort" à côté de l'Iran qu'il faut voir les choses .

là ou je veux en venir s'est que si demain les US se lancent dans une guerre contre l'Iran ,l'Irak un point de passage comme tout les pays du golfe genre Kowait ou arabie saoudite qui le furent pour les guerres du golfe en 91 et 2003 .

en 2003 pas de force saoudienne ou koweitienne passant à l'offensive ou s'investissant militairement au côté des US .

sa sera le même cas en Irak ,qui servira de points de passage ,transit pour la log et la mise en place des forces terrestres .

pour les US ,du moment que les Irakiens gèrent le minimum chez eux ,assuré une sécurité ,un rideau pour éviter les PB avec les "Irakiens" pour les forces US qui se masseront à la frontière Iranienne ,sa se tiendra à sa .

en espérant être plus clair  ,des fois j'ai un peu de mal ;)

désolé pour le HS .

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500 soldats et une cinquentaine de véhicules de l'armée syrienne auraient pénétrés la zone démilitarisée à la frontière avec le Golan, entrainant une plainte d'Israel auprès de l'ONU. Ce genre de mouvements est rare depuis 74.

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500 soldats et une cinquentaine de véhicules de l'armée syrienne auraient pénétrés la zone démilitarisée à la frontière avec le Golan, entrainant une plainte d'Israel auprès de l'ONU. Ce genre de mouvements est rare depuis 74.

On sait si ce sont des réguliers ou des membres de l'ALS ?

Israél a t'elle par ailleurs décidée d'une politique si des réfugiés ( il y en a des dizaines de milliers en Turquie et au Liban ) se présentaient sur la ligne de cessez le feu ?

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On sait si ce sont des réguliers ou des membres de l'ALS ?

Des réguliers, la Syrie prétend qu'ils poursuivaient des terroristes...

Israél a t'elle par ailleurs décidée d'une politique si des réfugiés ( il y en a des dizaines de milliers en Turquie et au Liban ) se présentaient sur la ligne de cessez le feu ?

L'armée envisage serieusement la création d'un camps de réfugiés. La priorité pour le moment est de rapatrier les quelques druzes du Golan présents à Damas.
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Autant pour moi Loki. Après revision de mes cours d'histoire, j'ai vérifié que le Traité de Sèvres en 1920 avait prévu d'octroyer aux Kurdes un territoire résultant du découpage de l'ancien empire Ottoman, mais en 1923, le Traité de Lausane a divisé le territoire prévu et l'a répartie entre les quatres pays alors créés (Turquie, Syrie, Iran et Iraque). L´emplacement géopolitique de ce qui aurait dû devenir le Kurdistan et ses ressources en pétrole (déjà! >:(), semblent l'avoir condamné avant même sa naissance. Donc si ma comparaison avec la Palestine ne tient pas aux yeux du droit international, j'avoue que sur le plan de la morale internationale je trouve le cas kurde au moins aussi grave que celui des palestiniens. Fin HS

Des ONG ayant accès à des images satellites militaires, j'avoue que je n'était pas au courant. Tu as des liens lá-dessus Collectioneur?

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Urgent:la Turquie des batteries de missiles à la frontière syrienne

www.cridem.org

22-07-2012

19:34

Des batteries de missiles de l'armée turque déployées à la frontière syrienne.

L'armée turque a renforcé son dispositif le long de la frontière syrienne avec l'envoi dimanche de batteries de missiles sol-air et de véhicules de transport de troupes à Mardin (sud-est), a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Un convoi ferroviaire transportant plusieurs batteries de missiles antiaériens et de véhicules de transport de troupes est arrivé à la gare de Mardin, placée pour l'occasion sous haute surveillance, a affirmé Anatolie. Le convoi comprenait au moins cinq véhicules équipés de missiles antiaériens, selon des images diffusées par la chaîne NTV.

Les équipements doivent être répartis au sein des différentes unités déployées le long de la frontière syrienne, a ajouté l'agence, citant une source militaire locale.

Ces mouvements interviennent alors que trois des sept postes-frontière syriens avec la Turquie ont été pris par les rebelles syriens au cours des six derniers jours. Les relations entre la Turquie et la Syrie, très mauvaises depuis le début de la répression des mouvements de contestation du régime du président Bachar Al-Assad, en mars 2011, se sont gravement tendues fin juin après que la défense antiaérienne syrienne a abattu un avion de combat turc au large de ses côtes.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a alors annoncé que les règles d'engagement militaire vis-à-vis de la Syrie avaient été changées, de telle sorte que "tout élément militaire qui posera (...) un danger de sécurité à la frontière turque venant de la Syrie" sera considéré comme une cible.

www.cridem.org/C_Info.php?article=632111

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*** Syrie:l'armée israélienne annule les permissions et réquisitionne les unités particulières

www.cridem.org

22-07-2012

09:39

Tension, en Syrie : l’armée israélienne annule les permissions.

A cause des tensions, en Syrie, et après avoir évalué la situation, dans le commandement de l’armée israélienne, il a été décidé d’annuler quelques jours de congé, ce week-end, dans des unités particulières, et une interdiction partielle de sortir des bases. En outre, l’armée a élevé le niveau de préparation.

Par ailleurs, le porte-parole de l’armée israélienne a indiqué que l’interdiction de sortir a été déclarée, en raison de la situation. Une source, au sein de l’administration américaine, a déclaré au "New York Times" que "des parties au Pentagone mènent des pourparlers avec les agences de sécurité, en Israël, à l’égard de la possibilité que ce dernier détruise lui-même les installations d’armes chimiques syriennes".

Le prestigieux journal américain a souligné que Washington est défavorable à une attaque israélienne, sur un Etat arabe, par crainte de donner l’occasion au Président Al-Assad d’acquérir un grand soutien, dans son pays, contre l’intervention israélienne.

La Syrie possède des entrepôts de gaz neurotoxiques "sarin", le gaz de "moutarde" (inflammable) et le gaz létal et mortel "cyanide". D’autre part, Damas possède, également, le plus grand entrepôt d’armes chimiques au monde, et est capable de le lancer à travers les obus de mortier et les missiles Scud. Ainsi, à Washington, ils ne savent pas encore pourquoi Al-Assad déplace ses entrepôts d’armes chimiques. Selon une estimation, il veut le protéger de l’opposition, et il rend, donc, la situation plus difficile, pour les Américains et ceux qui veulent y mettre la main.

Il y a, aussi, une crainte que le Président Al-Assad ne décide d’utiliser l’arme chimique contre ses adversaires, ne lance une campagne de nettoyage ethnique, ou ne menace la majorité sunnite, pour qu’elle ne soutienne pas l’opposition. Mercredi, le secrétaire général du Hezbollah, (Sayyed), Hassan Nasrallah, a prononcé un discours, depuis sa cachette souterraine fortifiée, à l’occasion du sixième anniversaire de la Seconde Guerre du Liban.

Il a appelé Israël à prendre en compte que, dans toute guerre future, le Hezbollah le surprendra, après l’exécution du premier coup. Nasrallah a déclaré : "Nous préparons une grande surprise aux Israéliens, mais nous ne la divulguerons pas, car à ce moment, ce ne sera plus une surprise". "Nous savons qu’Israël travaille à recueillir des informations sur nous, tout le temps, et qu’il se prépare à administrer le premier coup, comme toutes les guerres précédentes", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a abordé le soutien du régime d’Al-Assad à son organisation, en disant : "Les armes les plus importantes que nous possédions, pendant la guerre, provenaient de la Syrie. Les missiles que nous avons utilisés, dans la seconde guerre du Liban, sont fabriqués, en Syrie. Cela n’est pas, seulement, le cas du Liban, mais aussi, celui de la bande de Gaza". "Israël craint la chute de missiles sur Tel-Aviv, à partir de la bande de Gaza. D’où proviennent ces missiles ? Du régime égyptien ou du régime saoudien ? Ces missiles proviennent de la Syrie", a-t-il martelé.

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La crise syrienne vue de Russie (1/2)

Vendredi 20 Juillet 2012 à 12:00

La Russie et les informations russes occupent la place du roi dans l’échiquier syrien. La propagande pro-Assad bat son plein dans la presse russe et en particulier sur la chaîne d’information Russia Today. Cette guerre des images et du commentaire accompagne la répression sanglante qui s’abat sur le peuple syrien. Connaisseur de longue date de l’histoire de la Syrie, le chercheur en sciences sociales Charles Weyer poursuit pour Marianne son analyse de la situation en Syrie. Nous publions aujourd’hui le premier volet de son article.

Dans une situation de forte tension diplomatique (et a fortiori de guerre), il est toujours instructif d’étudier la manière dont différents médias nationaux relatent les événements, scénarisent leur restitution et fournissent à leur public des clés de lecture. A cet égard, l’observation régulière au cours de ces dernières semaines de la présentation des événements en Syrie par la chaîne d’information continue Russia Today est particulièrement éloquente.

Russia Today est une chaîne d’information qui a été lancée en 2005 par l’agence gouvernementale Novosti et qui diffuse ses émissions dans le monde entier en anglais, en espagnol et en arabe. Depuis sa création, sa ligne éditoriale consiste à offrir une perspective russe sur les événements internationaux. L’alignement de Russia Today sur les positions du Kremlin ne surprendra personne et c’est à travers ce prisme qu’il faut appréhender les informations et analyses qui y sont présentées. Or, Russia Today consacre actuellement à la Syrie une place majeure dans ses bulletins d’information quotidiens : c’est régulièrement l’un des deux premiers sujets mis en avant par la rédaction. Le format de présentation du newsflow en provenance de Syrie est largement emprunté à celui des grands networks occidentaux ou à Al Jazeera avec un triptyque bien rôdé : (1) un journaliste en studio qui lance le sujet, (2) un envoyé spécial sur le terrain qui dévoile plus de détails sur les derniers événements et apporte un éclairage sur leur retentissement local et enfin (3) un consultant réputé indépendant qui répond aux questions posées par le journaliste présent en studio (souvent en duplex depuis New York, Londres ou une capitale arabe) pour donner du sens à l’événement et tenter d’apprécier son impact et ses conséquences nationales ou internationales.

Dans le cas de Russia Today, une première chose frappe immédiatement l’observateur : la chaîne d’information russe dispose d’une journaliste à Damas, ce qui la distingue des médias occidentaux ou d’Al Jazeera dont les reporters sont interdits d’entrer sur le territoire syrien et travaillent donc depuis Beyrouth, Amman ou la frontière turque. Cette spécificité suscite naturellement l’intérêt puisque une présence sur place devrait permettre d’avoir un éclairage au plus proche de la réalité vécue aujourd’hui par les Syriens et notamment par les Damascènes.

Mais c’est le contenu de l’information qui présente le plus grand intérêt. La présentation des événements en Syrie dans une perspective russe est fascinante. L’ensemble des interventions et des reportages et plus encore les commentaires des différents consultants sélectionnés par la chaîne visent à accréditer une seule et même thèse : le régime de Bashar Al-Assad est confronté à un mouvement insurrectionnel de type terroriste qui ne résulte pas tant de la mobilisation d’une partie de la population syrienne contre la dictature en place depuis 40 ans mais de l’alliance de cellules terroristes et de combattants venus de pays étrangers, équipes et financés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie, les Etats-Unis et l’Europe. Pour paraphraser un «analyste» interviewé sur Russia Today, la guerre civile en Syrie résulterait d’une vaste opération d’infiltration militaire de l’OTAN financée par les pétrodollars du Golfe arabo-persique et s’appuyant en cas de besoin sur des militants d’Al-Qaeda.

L’atrocité de la répression orchestrée par le régime, les crimes commis par celui-ci depuis 16 mois, la torture, les assassinats politiques d’opposants et de leurs familles, tout cela n’est jamais évoqué ; tout au plus certains commentateurs font-ils, occasionnellement, mention de la nécessité pour la Syrie de «poursuivre son chemin sur la voie de la démocratie», ce qui fournit l’opportunité de mettre en exergue la «bonne volonté» du président syrien, naturellement désireux d’engager un dialogue de réconciliation nationale ! La nécessité de poursuivre voire d’intensifier la répression est implicitement légitimée par les interviews de Damascènes ordinaires qui témoignent de leurs inquiétudes et clament haut et fort la nécessité «d’éradiquer ces terroristes et ces criminels». Quant à la solution à la fin du conflit syrien, elle est ressassée à longueur d’émission par les commentateurs : l’Occident et les Pays du Golfe doivent cesser leur appui à l’Armée Syrienne Libre, amener le Conseil National Syrien à résipiscence et «laisser le peuple syrien décider seul de son futur». Il appartient à la Russie (dont il est régulièrement rappelé qu’elle ne prend pas parti dans ce conflit, car elle est soucieuse du respect de l’indépendance des Etats), à la Chine et à l’Iran de s’allier contre ces tentatives de «déstabilisation criminelle d’un état souverain», fondamentalement «contraires au droit international».

La crise syrienne vue de Russie (2/2)

Samedi 21 Juillet 2012 à 12:00

La Russie et les informations russes occupent la place du roi dans l’échiquier syrien. La propagande pro-Assad bat son plein dans la presse russe et en particulier sur la chaîne d’information Russia Today. Cette guerre des images et du commentaire accompagne la répression sanglante qui s’abat sur le peuple syrien. Connaisseur de longue date de l’histoire de la Syrie, le chercheur en sciences sociales Charles Weyer poursuit pour Marianne son analyse de la situation en Syrie. Nous publions aujourd’hui le deuxième volet de sa tribune.

On pourrait multiplier les exemples de la manière dont Russia Today traite l’information pour marteler jour après jour, émission après émission, cette perspective unilatérale sur la révolution syrienne. Ainsi, un bref descriptif de la couverture médiatique par Russia Today du massacre de Tremseh se révèle éloquent : en l’espace de quelques minutes, le triptyque journaliste en studio/ envoyé spécial/ consultant indépendant parvient à opérer un glissement informationnel pour retourner l’accusation portée contre le régime de Damas en laissant entendre que ce crime profitant médiatiquement et diplomatiquement au Conseil National Syrien et à ses alliés occidentaux, ils en sont – selon les consultants interviewés – implicitement responsables ou assurément coupables.

A coup sûr, le discours véhiculé par Russia Today pourrait souvent donner la nausée à toutes celles et ceux qui se battent aujourd’hui pour la démocratie en Syrie et ont payé par la torture et l’assassinat de leurs proches le simple fait de vouloir manifester pacifiquement pour la démocratie depuis 16 mois. Mais ce qui nous semble le plus intéressant, c’est ce que la ligne éditoriale de Russia Today nous dit de la Russie d’aujourd’hui, de son état d’esprit et de sa vision du monde.

En ce qui concerne la Syrie, la position russe ne souffre guère d’ambiguïtés ; le discours relayé par Russia Today, tout en s’efforçant de donner des gages de neutralité et de pondération, est en réalité aligné sur celui des organes de propagande du régime de Damas. Si le régime de Bashar Al-Assad finit par tomber, le prix à payer par le peuple syrien sera considérable, car Moscou monnaiera au prix fort l’abandon de ce régime et lui octroiera d’ici là tous les moyens financiers et militaires pour tenter d’écraser l’opposition.

Les choix éditoriaux retenus par Russia Today dans sa couverture de la situation au Moyen-Orient illustrent également les contrefeux que la diplomatie russe entend allumer : ainsi, depuis le début du mois de juillet, Russia Today a mis à plusieurs reprises en avant la répression en cours du régime de Ryad contre les communautés chiites dans l’Est du pays. Quelques jours plus tard, le 12 juillet dernier, le haut-commissaire en charge des Droits de l’Homme et de la Démocratie au ministère russe des Affaires Etrangères, Konstantin Dolgov, faisait part de son inquiétude quant à l’évolution de la situation dans les provinces orientales du royaume saoudien et rappelait au régime de Ryad l’impératif de respect des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de rassemblement ainsi que l’impérieuse nécessité de prévenir les conflits interconfessionnels.

L’écoute attentive des éditoriaux de Russia Today est enfin très parlante quant aux craintes et aux ambitions qui animent le gouvernement russe aujourd’hui. Au premier rang de ces craintes, figurent le risque de contagion du printemps arabe en Russie et les velléités de changement de régime qui sont régulièrement qualifiées de criminelles et d’attaques contre la souveraineté des états. La crainte d’une déstabilisation islamiste du flanc méridional de la Russie est également très palpable : rappelons qu’Alep n’est qu’à 1500 km au sud de Groznyi et à environ 2000 km de Volgograd. Mais ce que Russia Today nous donne à voir, c’est également et peut-être surtout le visage d’une Russie renouant avec une posture digne de la Guerre Froide dans une rhétorique viscéralement anti-occidentale. La Russie se sent d’autant plus pousser des ailes sur le plan diplomatique que le moment lui semble éminemment propice : forte de sa puissance énergétique et de son indépendance financière retrouvée, elle veut s’afficher en partenaire de la future première puissance mondiale (la Chine) et perçoit face à elle une Amérique fragilisée et une Europe économiquement exsangue. Autant de faiblesses occidentales que Russia Today met d’ailleurs largement en exergue dans ses pages économiques et qui rend la Russie confiante dans sa capacité à créer aujourd’hui un rapport de forces favorable avec l’Occident dans la gestion des affaires du monde.

 

La Russie entend être de retour sur la scène politique internationale et sa chaîne d’information continue le clame haut et fort et en anglais dans le texte. C’est une mutation géopolitique que le peuple syrien paie chaque jour avec le prix du sang ; c’est également un bouleversement économique, politique et militaire majeur qui doit faire réfléchir l’Europe toute entière.

Marianne2.fr

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Syrian army is ready to use Chemical and Biological weapons in case of foreign attack.

The Syrian regime threatened Monday, July 23, 20132, to use its chemical and biological weapons in case of a foreign attack, in its first ever acknowledgement that it possesses weapons of mass destruction.

Foreign Ministry spokesman Jihad Makdissi stressed, however, that Damascus would not use its unconventional arms against its own citizens. The announcement comes as Syria faces international isolation, a tenacious rebellion that has left at least 19,000 people dead and threats by Israel to invade to prevent such weapons from falling into rebel hands.

http://www.armyrecognition.com/july_2012_new_army_military_defence_industry_uk/syrian_army_is_ready_to_use_chemical_and_biological_weapons_in_case_of_foreign_attack_2307126.html
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