Bechar06 Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 (modifié) "M. Macron acte la fin du modèle d’armée « expéditionnaire » au profit d’un « pivot vers la haute intensité »" https://www.opex360.com/2023/01/20/m-macron-acte-la-fin-du-modele-darmee-expeditionnaire-au-profit-dun-pivot-vers-la-haute-intensite/ "ce 20 janvier, depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, le président Macron en a livré les grandes lignes. Ainsi, celui-ci a annoncé que le modèle d’armée issu de la prochaine LPM devra privilégier « la cohérence sur la masse » ainsi que la « ‘réactivité sans sacrifier l’endurance ». En clair, a-t-il ajouté, cela signifie qu’il s’agira de « consolider notre coeur de souveraineté, là où le modèle de la précédente Loi de programmation militaire mettait plutôt l’accent sur la capacité expéditionnaire et la lutte contre le terrorisme »." "Lors de son allocution, Emmanuel Macron a livré peu de détails sur les capacités qui seront inscrites dans la future LPM." "le quatrième volet de cette transformation porte sur les « partenariats internationaux ». Là, il s’agira de capitaliser sur ceux qui ont été récemment noués [Grèce, Inde, Émirats arabes unis, etc], de revoir les modalités de certains et, surtout, de permettre à la France de prendre tout sa place au sein de l’Otan et de l’Union européenne." Modifié le 20 janvier 2023 par Bechar06 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 Il y a 2 heures, Coriace a dit : Bon, mon lobby pour le PA2 et les SNA7 et 8 n'ont pas été couronnés de succès 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jisse Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 il y a 35 minutes, Bechar06 a dit : "M. Macron acte la fin du modèle d’armée « expéditionnaire » au profit d’un « pivot vers la haute intensité »" https://www.opex360.com/2023/01/20/m-macron-acte-la-fin-du-modele-darmee-expeditionnaire-au-profit-dun-pivot-vers-la-haute-intensite/ "ce 20 janvier, depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, le président Macron en a livré les grandes lignes. Ainsi, celui-ci a annoncé que le modèle d’armée issu de la prochaine LPM devra privilégier « la cohérence sur la masse » ainsi que la « ‘réactivité sans sacrifier l’endurance ». En clair, a-t-il ajouté, cela signifie qu’il s’agira de « consolider notre coeur de souveraineté, là où le modèle de la précédente Loi de programmation militaire mettait plutôt l’accent sur la capacité expéditionnaire et la lutte contre le terrorisme »." "Lors de son allocution, Emmanuel Macron a livré peu de détails sur les capacités qui seront inscrites dans la future LPM." "le quatrième volet de cette transformation porte sur les « partenariats internationaux ». Là, il s’agira de capitaliser sur ceux qui ont été récemment noués [Grèce, Inde, Émirats arabes unis, etc], de revoir les modalités de certains et, surtout, de permettre à la France de prendre tout sa place au sein de l’Otan et de l’Union européenne." Je me demande si l'ADT ne va pas calquer sa doctrine sur celle de l'USMC et acter l'abandon du MBT. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 il y a 3 minutes, jisse a dit : Je me demande si l'ADT ne va pas calquer sa doctrine sur celle de l'USMC et acter l'abandon du MBT. Ou alors elle a pris acte que le MGCS n'arrive à rien (pas été évoqué durant le discours) et (re)lance du Leclerc ou EMBT éprouvé et pouvant être plus rapidement mis en production pour compléter notre parc. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 (modifié) Il y a 3 heures, Coriace a dit : Bon, mon lobby pour le PA2 et les SNA7 et 8 n'ont pas été couronnés de succès On verra les détails. Mais, ce n'est pas sur que la marine s'en sorte si mal que ça, si l'on comprend bien entre les lignes... En tout cas, un truc étonnant, je cite : "ainsi que (doubler) le format de la réserve opérationnelle, ce qui « permettra de renforcer notre armée d’active » ainsi que la création d’unités territoriales et de flottilles côtières". Alors là, j'avoue que je ne vois pas où il veut en venir. C'est le renouveau de la "Jeune Ecole"? Plus sérieusement, ça doit s'inscrire, je suppose, dans la logique de défense du territoire, que sous-tendent les unités territoriales. Modifié le 20 janvier 2023 par Fusilier 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 il y a 6 minutes, Fusilier a dit : On verra les détails. Mais, ce n'est pas sur que la marine s'en sorte si mal que ça, si l'on comprend bien entre les lignes... En tout cas, un truc étonnant, je cite : "ainsi que (doubler) le format de la réserve opérationnelle, ce qui « permettra de renforcer notre armée d’active » ainsi que la création d’unités territoriales et de flottilles côtières". Alors là, j'avoue que je ne vois pas où il veut en venir. C'est le renouveau de la "Jeune Ecole"? Plus sérieusement, ça doit s'inscrire, je suppose, dans la logique de défense du territoire, que sous-tendent les unités territoriales. Oui notre combat pour une réserve étendue n'aura pas été vain. Côté flottilles côtières je subodore (ou du moins j'espère) que ca sous tends un contrôle plus fin des périphéries des littoraux Français métropolitain et ultra marin. Maintenant soyons honnêtes, la vraie révolution s'il y en a une sera sur les financements de l'armée du cyber, de l'espace et de l'énergie. Le reste on sait plus où moins ce qu'il faut et comment ça se jouera. Et les rapports de force sont globalement maîtrises (on ne sera pas demain attaqué par la puissante armée de terre chinoise a 1 contre 1), par contre est ce que la Turquie ou autre pays (d'Asie) mineurs ne pourraient pas via x ou y manœuvres rendre inopérantes nos centrales nucléaires ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 il y a 20 minutes, jisse a dit : Je me demande si l'ADT ne va pas calquer sa doctrine sur celle de l'USMC et acter l'abandon du MBT. Transposer les décisions de l'USMC à une arme de terre, française ou autre, me parait audacieux. Le principe central de la réorganisation du Corps, est le recentrage sur les opérations maritimes (le cœur historique de métier) et l'articulation avec les opérations de Navy, d'où l'idée des unités littorales, qui sont de fait intégrées aux opérations aéro-maritimes, dans des rôles, par exemple, d'interdiction et contre-interdiction, bases avancées. Dans un certain sens, les Royal Marines vont dans le même sens et peut-être d'autres comme les italiens ou néerlandais. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 (modifié) il y a 11 minutes, Coriace a dit : Côté flottilles côtières je subodore (ou du moins j'espère) que ca sous tends un contrôle plus fin des périphéries des littoraux Français métropolitain et ultra marin. En termes de rôle probablement, puisque le lien est fait avec les unités territoriales. Maintenant, quel tête vont avoir ces flottilles, j'avoue que je suis curieux. Ca peut être des embarcations (quel type) de la défense côtière (le retour de l'artillerie de côte?) des unités de drones, etc... Modifié le 20 janvier 2023 par Fusilier Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. hadriel Posté(e) le 20 janvier 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 janvier 2023 (modifié) Il y a 3 heures, Bechar06 a dit : "M. Macron acte la fin du modèle d’armée « expéditionnaire » au profit d’un « pivot vers la haute intensité »" C'est mal interpréter le discours. Il acte la fin du modèle contre-insurrectionnel, mais mentionne la priorité sur la projection de forces rapidement et dans la durée, c'est exactement expéditionnaire ça. Les choix annoncés me semblent être les bons. C'est pas la peine de devenir une puissance terrestre majeure pour se défendre la Russie, les Polonais feront ça très bien et ça nous laissera sans défense contre les autres menaces, dont la plus probable qui doit être le cyber, mais également les attaques dans nos outre-mers ou ailleurs dans le monde ou nos intérêt peuvent être menacés. Donc le modèle dissuasion + projection rapide et crédible (avec toutes les capacités nécessaires, dont le soutien) ça me semble adapté. Modifié le 20 janvier 2023 par hadriel 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 il y a une heure, Fusilier a dit : création d’unités territoriales et de flottilles côtières" Action de l'état en mer pour les DOM-TOM, avec des marins du cru? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 20 janvier 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 janvier 2023 (modifié) Voici la source - le verbatim du discours de Macron aujourd'hui Transformer nos armées : le Président de la République présente le nouveau projet de loi de programmation militaire Quelques extraits qui me semblent notables La loi de programmation militaire traduit les efforts du pays en faveur de ses armées. Et ces efforts seront, dans les années qui viennent, à proportion des dangers, c'est-à-dire considérables (...) Ne pas chercher à gagner intellectuellement le conflit précédent, mais permettre au pays d'être prêt pour celui qui peut venir (...) Les menaces sont multiples et s'agrègent plutôt qu'elles ne se succèdent. D'une part, des conflits de haute intensité en Europe, un raidissement des volontés de puissance sur fond de crise du multilatéralisme. Il n'y a plus de dividendes de la paix du fait de l'agression lancée par la Russie contre l'Ukraine. Et ce sont devant nous les frais brutaux de la violence de l'époque. En Europe, en Asie et dans l'Indopacifique, l'ordre international cède à un état de nature entre les Nations telles que nous n'en avions pas vu depuis des décennies. La Méditerranée orientale, les détroits de l'océan Indien, la mer de Chine méridionale ou les abords de Taïwan, parmi d'autres. Ce sont des lieux de régulières tensions. Nos Outremers sont, dans ce contexte, de plus en plus exposés (...) Ces formes de conflit prennent toutefois un nouveau visage qui oscille souvent entre la sophistication et la simplicité brutale. Sophistication avec une course technologique, du cyber au quantique, en passant demain par l’intelligence artificielle. Et brutalité presque nue, en Ukraine notamment, avec un retour de scènes que nous croyions appartenir à l'imagerie de Verdun ou de la Somme. Le réarmement mondial se fait donc aux deux bouts d'un spectre polarisé. Entre la technologie de pointe et le rudimentaire, qui peuvent malmener une armée puissante et bien équipée, mais vulnérable en haut et en bas de son champ d'action. L'un des pièges serait de s'épuiser en ne cherchant que le raffinement technologique, l'autre serait de ne pas investir ces nouveaux moyens (...) N'oublions jamais que notre Nation est un archipel. Et si la sécurité du territoire métropolitain est là assurée par vous toutes et tous, nos Outremers ne doivent jamais quitter notre regard et notre présence (...) Alors que la loi de programmation militaire 2019-2024 représentait un effort de 295 milliards d'euros, je peux vous le dire à présent, je solliciterai de la représentation nationale, que nous puissions consacrer, sur la période 2024-2030, un effort budgétaire de 400 milliards d'euros, ce qui permettra de couvrir un total de 413 milliards d'euros de besoins militaires (...) Je le dis avec gravité, ce sont des moyens considérables qui amplifient un effort de défense dont la dynamique est sans précédent depuis cinq décennies. Ces ressources exceptionnelles dictent évidemment une grande exigence. C'est le prix de la sécurité de nos enfants, c'est le montant de notre rang à tenir, de nos valeurs à défendre, d'un long récit, de gloire et de liberté dont il nous faut écrire les prochains chapitres (...) Mieux capitaliser sur la relation exceptionnelle bâtie avec des pays comme la Grèce, l'Égypte, les Émirats arabes unis ou l'Inde (...) Assurer, si les circonstances l'imposaient, que la France serait capable de construire et de commander une coalition de premier rang, avec ses partenaires, pour défendre les intérêts de l'Europe ou de ses alliés. C'est une responsabilité qu'elle seule en Europe continentale serait capable d'assumer et nous devons en avoir les moyens. C'est pourquoi, sur ma demande, le CEMA m'a proposé une évolution de notre modèle d'armée qui privilégie la cohérence sur la masse, la réactivité sans sacrifier l'endurance (...) En premier lieu, consolider notre cœur de souveraineté, là où le modèle de la précédente loi de programmation militaire mettait plutôt l'accent sur la capacité expéditionnaire et la lutte contre le terrorisme (...) d'abord renforcer notre dissuasion en nous donnant tous les moyens d'assurer sa robustesse, sa fiabilité, sa modernisation dans des conditions particulières et évolutives du monde d’aujourd’hui. La dissuasion est un élément qui fait de la France un pays différent en Europe. Nous mesurons à nouveau, en analysant la guerre en Ukraine, son importance vitale (...) Cette loi de programmation militaire à venir, augmentera massivement les crédits de renseignement de près de 60 % au total, avec, entre autres le doublement du budget de la DRM et de la DRSD, capacité accrue aussi de surveillance, avec des drones notamment, et des moyens d'action dans nos espaces de souveraineté, des moyens d'intervention en particulier dans nos DROM et COM, où des capacités apportant une première réaction locale doivent pouvoir être complétées par la projection de renforts conséquents. (...) Passer d’un modèle fait pour assurer des opérations dans des milieux ou notre liberté d’action était forte, à une capacité d’évolution dans des environnements contestés, face à des adversaires aguerris, technologiquement redoutables sur tout le spectre de la conflictualité. C’est ce que j’appelle le pivot vers la haute intensité. Nous devons être capables d’agir plus vite, d’être plus réactifs : en renforçant l'échelon en national d’urgence et disposer ainsi de moyens nécessaires pour une intervention sous court préavis même loin de la métropole. Et pour cela, tout en augmentant ces capacités et cette réactivité, d'augmenter aussi nos capacités à durer et résister à des efforts et des effets d'usure. Il faut pour cela rehausser résolument la préparation opérationnelle, renforcer la disponibilité des matériels, adapter nos stades d'alerte à l'intensité de la menace, penser et construire en conséquence nos stocks de munitions, notre logistique, notre soutien (...) Cela implique de durcir notre outil. Nous passerons ainsi au tout Rafale et maintiendrons cet avion d'exception au meilleur niveau mondial, nous poursuivrons résolument la modernisation de nos forces terrestres par une numérisation accélérée du champ de bataille et une contribution particulière dans les nouveaux combats cybers, nous augmenterons la puissance et la protection de nos frégates et bien sûr, nous développerons le porte-avions de nouvelle génération, nous devrons également innover en développant des munitions guidées à distance, en élargissant l'usage des drones par un doublement à cet égard de nos investissements. En investissant le quantique, l'intelligence artificielle qui aideront aussi à assurer notre cybersécurité et amélioreront nos moyens de renseignement. Si l'on durcit l'outil, et je viens ici simplement de donner quelques exemples. Le ministre des Armées aura l'occasion, dans les jours prochains et les semaines à venir de détailler tout cela (...) Nous renforcerons nos capacités dans des domaines à forte valeur ajoutée opérationnelles, la défense sol-air car même avec la dissuasion, notre territoire national n'est pas à l'abri de frappes isolées, du fait par exemple de perturbateurs, en particulier non étatiques. C'est pourquoi nous augmenterons nos capacités dans toutes les couches de la défense aérienne d'au moins 50 %, y compris évidemment dans la lutte anti-drone. La frappe de longue portée, la suppression des défenses aériennes adverses et bien sûr la lutte anti-sous-marine feront partie de ces priorités et de ce renforcement (...) Nous poursuivrons ainsi la montée en puissance de nos capacités spatiales, en nous appuyant bien davantage sur les services du New Space, surveillance, communication, protection, dorénavant encore davantage, seront les missions clés que nous développerons pour faire de la France une puissance spatiale (...) Je souhaite aussi que nous puissions acquérir une capacité de maîtrise des fonds marins jusqu'à une profondeur de 6 000 mètres pour des raisons militaires, mais aussi au titre de la protection de nos infrastructures sous-marines critiques (...) (la suite plus bas) Modifié le 20 janvier 2023 par Alexis 13 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 20 janvier 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 janvier 2023 (modifié) (suite du précédent) Si demain tel grand partenaire doit regarder ailleurs, nous devrons être en mesure d'agir avec les Européens à l'intérieur de l'OTAN ou en dehors de l'Alliance et, si nécessaire, d'assurer les capacités de commandement qui permettront de mener ensemble une opération d'ampleur. Pour nous, cela impliquera de pouvoir déployer une capacité interarmées représentant jusqu'à 20 000 hommes. Cela vous donne la mesure des défis et de l'ambition qui est la nôtre (...) Nous ferons vivre et densifier les partenaires exceptionnels que nous avons déjà conduits et que j’ai cités tout à l’heure en exemple. Avec eux, je l’espère, d’autres viendront, comme entre autres l’Indonésie, et il faudra explorer comment développer de nouvelles coopérations capacitaires, de nouvelles interdépendances, de nouvelles formes d’entraînement et d’action communes. C’est un atout extraordinaire que je souhaite développer. Il a tout son sens pour des pays qui, comme le nôtre, ne souhaitent pas à l’avenir être prisonniers de grandes rivalités entre tiers (...) Cette haute ambition s'accompagne donc d'une exigence qui ne l'est pas moins, exigence dans le cadrage de ces moyens d'abord. Il n'y a dans ce projet ni luxe, ni aise, ni confort. Il n'y a que le nécessaire (...) Il y a surtout des attentes importantes. Elles s'adressent aux armées, à la DGA, qui devront s'organiser pour raccourcir les cycles d'acquisition, accélérer l'expression du besoin, réduire drastiquement les contraintes normatives, développer l'innovation d'usage, celle des vrais utilisateurs et je sais combien vous y êtes attachés ici, toutes et tous, comme une fois encore nos amis ukrainiens d'ailleurs nous donnent un si bel exemple. Nous pouvons faire beaucoup plus vite, beaucoup mieux, parfois à moindre coût, si nous savons ensemble rapprocher celles et ceux qui utilisent et qui innovent. Et il y a encore d'autres choses dans ce discours - il ne s'agit ici que de ma sélection. L'ambition est haute. L'effort de prise en compte des enjeux apparaît réel. La volonté, forte. Si l'exécution suit, nous sommes à la veille de la troisième grande transformation des armées françaises depuis la fin des guerres de décolonisation, après la refonte autour de la dissuasion nucléaire décidée par le Général de Gaulle en 1959, puis la professionnalisation et l'orientation vers la projection décidée par Jacques Chirac en 1995. 26 à 28 ans d'écart, à chaque fois. Une génération. Cet effort est générationnel. Et comme l'a dit le PR dans une autre partie du discours, la période 2024-2030 ne sera que le début du chemin ! Ces 413 milliards ne permettent pas de dessiner à eux seuls le nouveau visage de nos armées pour le siècle qui commence. Mais ils amorcent un investissement inédit, un changement profond qui sera ensuite irréversible Y a du boulot. Pour une génération. Et va falloir économiser et être efficient ! Car les ambitions sont telles que je doute qu'elles puissent être atteintes avec une simple augmentation d'un tiers des moyens (moins en fait, ne pas oublier l'inflation à venir)... sans une rationalisation et une dépense ciblée et efficace. Modifié le 20 janvier 2023 par Alexis 9 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 https://www.opex360.com/2023/01/20/un-systeme-anti-aerien-pantsir-s1-a-ete-installe-sur-le-toit-du-ministere-russe-de-la-defense/o Notre PR aura peut-être droit aussi à un MAMBA sur l'Elysée vu qu'il augmente de 50% les moyens sol-air! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 Il y a 4 heures, jisse a dit : Le PR a évoqué à plusieurs reprises le SCAF, jamais le MGCS. Et on a hier renforcé nos accords de défense avec l'Espagne. Ca fait contrepoids à l'Allemagne comme partenaire principal. D'ailleurs que 2 mentions de l'Allemagne dans le discours, mais aussi de beaucoup beaucoup d'autres alliés. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 20 janvier 2023 Share Posté(e) le 20 janvier 2023 Il y a 4 heures, Fusilier a dit : En termes de rôle probablement, puisque le lien est fait avec les unités territoriales. Maintenant, quel tête vont avoir ces flottilles, j'avoue que je suis curieux. Ca peut être des embarcations (quel type) de la défense côtière (le retour de l'artillerie de côte?) des unités de drones, etc... Oui c'est un noeud Gordien. La "défense du littoral" est proteiforme en terme de mission (et donc de média) mais c'est en plus compliqué par les différents types de menace sur tous les territoires Français. On a pas besoin de la même chose en Corse qu'a Brest, a Fort de France, Mayotte ou Tahiti. C'est un sujet qui rappellerait presque la politique des cannonieres 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
U235 Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 Je ne suis pas familier avec la structure et le terme du financement militaire en France. Pour résumer, quel est le nouveau budget annuel, en euros absolus et en % du GDP ? Les chiffres pour les années futures sont-ils garantis en € nominaux ou en € réels (ajustés pour l'inflation future) ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 (modifié) Il y a 3 heures, U235 a dit : Je ne suis pas familier avec la structure et le terme du financement militaire en France. Pour résumer, quel est le nouveau budget annuel, en euros absolus et en % du GDP ? Les chiffres pour les années futures sont-ils garantis en € nominaux ou en € réels (ajustés pour l'inflation future) ? En termes de budget, on est passés de 32,3 milliards (2017) à 43,9 milliards (2023). Au budget 2022, il y a eu un supplément pour compenser l'inflation. En termes de volume futur, ce sont environ 100 milliards (voir plus) d'augmentation sur la période 2024 / 2030. Je ne suis pas expert en budget, mais ce volume est indicatif des volumes de financements disponibles sur la période. cela doit se traduire en % du PIB (produit intérieur brut) qui doit être d'environ 2 % actuellement. A mon sens le calcul du budget annuel est ajusté +/ - à l'inflation, tenant compte qu'inflation c'est égal à plus de recettes pour l'Etat... Je ne sais pas ce que c'est le GDP: PIB, part dans le budget de l'Etat? Actuellement, la Défense / Armées, c'est le deuxième poste budgétaire de l'Etat, l'Education Nationale est le premier budget à 59 milliards pour 2023, cela risque de passer au deuxième rang à l'avenir. Faut savoir qu'en France l'enseignement public est gratuit, de l'école primaire à l'université incluses (ça doit représenter 99 % des élèves / étudiants) Il y existe des écoles privées, à tous les niveaux, mais la grande majorité sont en contrat avec l'Etat, dans ce cas les salaires des professeurs sont pris en charge par l'Etat. Il est difficile de comparer la structure financière de l'Etat français avec d'autres Etats moins centralisés ou plus "libéraux" (moins "socio-démocrates" ou moins européens) L'enseignement, la Sécurité Sociale, les hôpitaux, les pensions, les services municipaux, etc, sont des "biens publics", ce qui est plus moins la règle (avec des nuances) dans l'ensemble de l'UE. Modifié le 21 janvier 2023 par Fusilier 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 Il y a 11 heures, hadriel a dit : Action de l'état en mer pour les DOM-TOM, avec des marins du cru? vraiment je n'ai aucune idée du contenu de ce truc. On peut supposer que, l'AdT ayant des limites dans sa capacité d'encadrement des futures réserves ,comme l'avait signalé le CEMAT, la MN prenne sa part dans l'augmentation du volume des réserves et que cela se traduise par cette idée de "flottilles" Noter que la réserve Ro1 de la MN est composée à environ 50% d'anciens d'active, des compétences d'encadrement existent. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Scarabé Posté(e) le 21 janvier 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 21 janvier 2023 Il y a 11 heures, Ronfly a dit : https://www.opex360.com/2023/01/20/un-systeme-anti-aerien-pantsir-s1-a-ete-installe-sur-le-toit-du-ministere-russe-de-la-defense/o Notre PR aura peut-être droit aussi à un MAMBA sur l'Elysée vu qu'il augmente de 50% les moyens sol-air! A Balard en cas de menace du style 11/09 une batterie Mistral peu être installer sur le toit sur une zone specialement dédiée. 1 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 Il y a 14 heures, Fusilier a dit : En termes de rôle probablement, puisque le lien est fait avec les unités territoriales. Maintenant, quel tête vont avoir ces flottilles, j'avoue que je suis curieux. Ca peut être des embarcations (quel type) de la défense côtière (le retour de l'artillerie de côte?) des unités de drones, etc... flottilles côtière c'est pas plutot des drone de surveillance du littorale en complement des SURMAR Les tests de ce type se multiplie depuis 2018 une fois la bonne formule trouvé le projet va etre lancer. Il va y avoir aussi une autre flottille pour former les operateurs de drones sur chaque Semaphores . https://www.meretmarine.com/fr/peche/un-drone-de-surveillance-des-peches-teste-en-bretagne On va avoir droit à un truc comme ça dans 3/4 ans Communiqué officiel le 01/07/25 La marine nationale est heureuse de vous annoncer la réactivation de la Flottiles 48 F qui sera en 2030 entierment equipés de drones males de surveillance martime. Elle déploiera également des detachement en OM composer d'un poste de télépilotage à terre et 2 Drones etc... Un drone ça mange pas de pains il prend des photos si un truc pas net et aucun moyen naval dispo pour interception le contrevenant continue sa route tranquillou. Comme les blueboats du pacifique. Sinon on peu aussi construire plus de PCG en avoir un à Noumea un autre à Mayotte un autre à la Reunion voir un de plus à Papeete ça serait pas du luxe. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 il y a 40 minutes, Scarabé a dit : flottilles côtière c'est pas plutot des drone de surveillance du littorale en complement des SURMAR Aucune idée. On voit apparaître cette idée de flottilles littorales, en corrélation avec les unités territoriales de réserve. On peut logiquement supposer qu'il s'agit d'unités de réserve. De là à leur confier un système tel que tu décris, je n'en sais rien. Autre fois, quand il existait d'unités marine de réserve constituées, avant la professionnalisation, elles étaient en charge, entre autres, de la DCA autour des bases navales (avec des canons de 40) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 La suite pour cette LPM 2024-2030 ? ... J'ai noté ( j'n' sais plus où ) que le Ministre des Armées compléterait prochainement ce qu'a dit le PR Bornage des LPM : - Précédente dite Loi_de_programmation_militaire_2019-2025 ( 6 ans ) - En cours ? 2024 ? ou 25 ? Ou LPM 2026-2030 ( 6 ans ) Wiki LPM et LPM 2019-2025 ... extraits "Dans les finances publiques françaises, une loi de programmation militaire (LPM), est une loi visant à établir une programmation pluriannuelle des dépenses que l'État français consacre à ses forces armées. Les lois de programmation militaire ont des durées d'application de quatre, cinq ou six ans. Depuis 2003, les LPM couvrent des périodes de six ans" Cycle apparent reconstitué : "Réflexions ( Livre Blanc ou Revue stratégique ) => Elaboration LPM => Projet de LPM => Rendu public => Conseil des ministres - présentation - => Avis consultatif du Conseil d'Etat => Examen par la "commission de la défense nationale et des forces armées de l' Assemblée nationale" => Soumission AN - Amendements - Adoption AN => Transmission au Sénat - modifications - => Commission mixte paritaire - Compromis - => Adoption AN => Promulgation ( JO ) => exécution ...( Actualisation => ) => Selon le principe d'annualité budgétaire et de la primauté des lois de finances sur les engagements pluriannuels de l'État, la mise en œuvre des lois de programmation militaire est subordonnée à la transposition de celles-ci dans les lois de finances annuelles => Budget annuel de Défense => Crédits de paiement "... Un long chemin ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 il y a une heure, Bechar06 a dit : En cours ? 2024 ? ou 25 ? Ou LPM 2026-2030 ( 6 ans ) 2023 c'est déjà budgété (+3 milliards) Le statut de 2024 n'est peut-être pas clair. J'ai cru comprendre que le raisonnement programmatique englobait 2024 (on est à temps pour les inflexions) Mais, ça peut être effectivement 2026 / 30. J'imagine que l'on en saura plus avec les détails, et il faudra regarder les crédits d'engagement (programmation) et les crédits de paiement (réalisation) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 Economie de guerre c'est pas pour demain : Zonebourse L'"économie de guerre", un chantier de longue haleine 21/01/2023 | 15:39 PARIS (awp/afp) - Le passage à une "économie de guerre" annoncé au printemps par Emmanuel Macron doit permettre à l'industrie de défense de monter rapidement en puissance face au spectre d'un conflit majeur, mais ce chantier peine à se matérialiser. En contrepartie de l'augmentation de plus d'un tiers du budget de la future loi de programmation militaire (LPM) --400 milliards d'euros entre 2024 et 2030-- annoncée vendredi, le président de la République a appelé les armées et industriels à "faire beaucoup plus vite, beaucoup mieux, parfois à moindre coût" dans la fourniture d'équipements militaires. Le conflit en Ukraine a mis en lumière des faiblesses de la France, qui se veut avoir un "modèle d'armée complet" mais calculé au plus juste, particulièrement en ce qui concerne les stocks de munitions ou la défense sol-air. L'industrie d'armement dont la capacité de production est taillée pour les besoins limités des 30 dernières années malgré ses 200.000 salariés, doit, selon le président, "faire autrement, raccourcir drastiquement les cycles de production, ne pas céder à la sur-sophistication". "La consommation des munitions et l'attrition du matériel au combat impose de produire et de livrer vite", souligne-t-on au ministère des Armées, où les réunions avec les industriels s'enchaînent pour identifier les leviers. L'objectif est par exemple de ramener le délai de production d'un canon Caesar, tel que ceux fournis à l'armée ukrainienne, de 24 à 12 mois et celui des obus qu'il tire de 9 à 3 mois. Pour les armées, il s'agit notamment de réduire de 20% la paperasse demandée dans les programmes d'armement, qui doivent être davantage standardisés pour limiter les coûts. L'Etat envisage également un mécanisme donnant la priorité aux commandes de défense par rapport à celles du monde civil. Les industriels doivent pouvoir de leur côté rapidement faire monter en cadence leur production. Problème, pour cela "il faut un certain temps", selon Eric Béranger, PDG du fabricant de missiles MBDA. "La meilleure solution serait de stocker des missiles pour être capable d'attendre le moment où l'on atteint la bonne cadence. C'est cher. L'alternative, c'est de faire des stocks de matières premières, de composants pour fabriquer plus rapidement", expliquait-il cet automne lors d'une conférence de l'IFRI. Marges "relativement limitées" "Qui paye" ces stocks? s'interroge un autre industriel. "Pour pouvoir accélérer la cadence, les industriels ont besoin de commandes, or on ne leur a pas parlé de budgets, de financement de stocks stratégiques", regrette Cédric Perrin, vice-président LR de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, qui dénonce un "coup de com'". Avant d'engager des investissements, les industriels réclament de la visibilité. Pour y répondre, le gouvernement envisage de créer un dispositif de précommandes, garantissant à l'industriel une commande future pour lui permettre d'être plus réactif. Il faut également identifier les potentiels "goulets d'étranglement" qui ralentiraient la production. Selon le ministère des Armées, environ 200 entreprises, souvent des PME, sur les 4.000 de l'industrie de défense française, "ne seraient pas en mesure d'augmenter leur cadence". "On doit savoir si c'est à cause d'un manque de machines, de ressources humaines limitées, de stocks insuffisants", confie-t-on au ministère. Une piste pour augmenter les effectifs si nécessaire, alors que de nombreux industriels font état de difficultés à embaucher, serait de faire revenir dans l'entreprise les gens l'ayant quittée récemment ou d'instituer une réserve de personnels aux compétences précieuses à l'industrie de défense. Pour accélérer les cadences, "des marges de manoeuvre ont été identifiées à court terme mais il faut reconnaître qu'elles sont relativement limitées", convient Guillaume Faury, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et d'Airbus, mais "il y a beaucoup de possibilités à plus long terme". L'expression même d'économie de guerre est excessive, jugent aussi certains, comme le consultant international Marc Chassillan. "Sur le plan industriel, si aujourd'hui on est au niveau 1 de l'échelle, le niveau 2 serait une base industrielle capable de satisfaire les besoins déployés dans les années 1960-70, le niveau 3 serait le plan de réarmement de 1936 et le niveau 4 la véritable économie de guerre, celle de 1915-1918", analyse-t-il. "Avec la LPM qui se prépare, on va se situer bien au-dessous du niveau 2", selon lui. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hilariovespasio Posté(e) le 21 janvier 2023 Share Posté(e) le 21 janvier 2023 il y a 19 minutes, herciv a dit : Economie de guerre c'est pas pour demain : Zonebourse L'"économie de guerre", un chantier de longue haleine 21/01/2023 | 15:39 PARIS (awp/afp) - Le passage à une "économie de guerre" annoncé au printemps par Emmanuel Macron doit permettre à l'industrie de défense de monter rapidement en puissance face au spectre d'un conflit majeur, mais ce chantier peine à se matérialiser. En contrepartie de l'augmentation de plus d'un tiers du budget de la future loi de programmation militaire (LPM) --400 milliards d'euros entre 2024 et 2030-- annoncée vendredi, le président de la République a appelé les armées et industriels à "faire beaucoup plus vite, beaucoup mieux, parfois à moindre coût" dans la fourniture d'équipements militaires. Le conflit en Ukraine a mis en lumière des faiblesses de la France, qui se veut avoir un "modèle d'armée complet" mais calculé au plus juste, particulièrement en ce qui concerne les stocks de munitions ou la défense sol-air. L'industrie d'armement dont la capacité de production est taillée pour les besoins limités des 30 dernières années malgré ses 200.000 salariés, doit, selon le président, "faire autrement, raccourcir drastiquement les cycles de production, ne pas céder à la sur-sophistication". "La consommation des munitions et l'attrition du matériel au combat impose de produire et de livrer vite", souligne-t-on au ministère des Armées, où les réunions avec les industriels s'enchaînent pour identifier les leviers. L'objectif est par exemple de ramener le délai de production d'un canon Caesar, tel que ceux fournis à l'armée ukrainienne, de 24 à 12 mois et celui des obus qu'il tire de 9 à 3 mois. Pour les armées, il s'agit notamment de réduire de 20% la paperasse demandée dans les programmes d'armement, qui doivent être davantage standardisés pour limiter les coûts. L'Etat envisage également un mécanisme donnant la priorité aux commandes de défense par rapport à celles du monde civil. Les industriels doivent pouvoir de leur côté rapidement faire monter en cadence leur production. Problème, pour cela "il faut un certain temps", selon Eric Béranger, PDG du fabricant de missiles MBDA. "La meilleure solution serait de stocker des missiles pour être capable d'attendre le moment où l'on atteint la bonne cadence. C'est cher. L'alternative, c'est de faire des stocks de matières premières, de composants pour fabriquer plus rapidement", expliquait-il cet automne lors d'une conférence de l'IFRI. Marges "relativement limitées" "Qui paye" ces stocks? s'interroge un autre industriel. "Pour pouvoir accélérer la cadence, les industriels ont besoin de commandes, or on ne leur a pas parlé de budgets, de financement de stocks stratégiques", regrette Cédric Perrin, vice-président LR de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, qui dénonce un "coup de com'". Avant d'engager des investissements, les industriels réclament de la visibilité. Pour y répondre, le gouvernement envisage de créer un dispositif de précommandes, garantissant à l'industriel une commande future pour lui permettre d'être plus réactif. Il faut également identifier les potentiels "goulets d'étranglement" qui ralentiraient la production. Selon le ministère des Armées, environ 200 entreprises, souvent des PME, sur les 4.000 de l'industrie de défense française, "ne seraient pas en mesure d'augmenter leur cadence". "On doit savoir si c'est à cause d'un manque de machines, de ressources humaines limitées, de stocks insuffisants", confie-t-on au ministère. Une piste pour augmenter les effectifs si nécessaire, alors que de nombreux industriels font état de difficultés à embaucher, serait de faire revenir dans l'entreprise les gens l'ayant quittée récemment ou d'instituer une réserve de personnels aux compétences précieuses à l'industrie de défense. Pour accélérer les cadences, "des marges de manoeuvre ont été identifiées à court terme mais il faut reconnaître qu'elles sont relativement limitées", convient Guillaume Faury, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et d'Airbus, mais "il y a beaucoup de possibilités à plus long terme". L'expression même d'économie de guerre est excessive, jugent aussi certains, comme le consultant international Marc Chassillan. "Sur le plan industriel, si aujourd'hui on est au niveau 1 de l'échelle, le niveau 2 serait une base industrielle capable de satisfaire les besoins déployés dans les années 1960-70, le niveau 3 serait le plan de réarmement de 1936 et le niveau 4 la véritable économie de guerre, celle de 1915-1918", analyse-t-il. "Avec la LPM qui se prépare, on va se situer bien au-dessous du niveau 2", selon lui. Pour avoir une idée des délais que ça va prendre on pourrait se calquer sur les grandes décisions "stratégiques" prises lors de la crise du Covid et faire le point de ce qu'il est advenu de toute ces décisions... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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