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[LPM] Loi Programmation Militaire


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"M. Macron acte la fin du modèle d’armée « expéditionnaire » au profit d’un « pivot vers la haute intensité »"  

https://www.opex360.com/2023/01/20/m-macron-acte-la-fin-du-modele-darmee-expeditionnaire-au-profit-dun-pivot-vers-la-haute-intensite/

"ce 20 janvier, depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, le président Macron en a livré les grandes lignes.

Ainsi, celui-ci a annoncé que le modèle d’armée issu de la prochaine LPM devra privilégier « la cohérence sur la masse » ainsi que la « ‘réactivité sans sacrifier l’endurance ». En clair, a-t-il ajouté, cela signifie qu’il s’agira de « consolider notre coeur de souveraineté, là où le modèle de la précédente Loi de programmation militaire mettait plutôt l’accent sur la capacité expéditionnaire et la lutte contre le terrorisme »."

"Lors de son allocution, Emmanuel Macron a livré peu de détails sur les capacités qui seront inscrites dans la future LPM."

"le quatrième volet de cette transformation porte sur les « partenariats internationaux ». Là, il s’agira de capitaliser sur ceux qui ont été récemment noués [Grèce, Inde, Émirats arabes unis, etc], de revoir les modalités de certains et, surtout, de permettre à la France de prendre tout sa place au sein de l’Otan et de l’Union européenne."

Modifié par Bechar06
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il y a 35 minutes, Bechar06 a dit :

"M. Macron acte la fin du modèle d’armée « expéditionnaire » au profit d’un « pivot vers la haute intensité »"  

https://www.opex360.com/2023/01/20/m-macron-acte-la-fin-du-modele-darmee-expeditionnaire-au-profit-dun-pivot-vers-la-haute-intensite/

"ce 20 janvier, depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, le président Macron en a livré les grandes lignes.

Ainsi, celui-ci a annoncé que le modèle d’armée issu de la prochaine LPM devra privilégier « la cohérence sur la masse » ainsi que la « ‘réactivité sans sacrifier l’endurance ». En clair, a-t-il ajouté, cela signifie qu’il s’agira de « consolider notre coeur de souveraineté, là où le modèle de la précédente Loi de programmation militaire mettait plutôt l’accent sur la capacité expéditionnaire et la lutte contre le terrorisme »."

"Lors de son allocution, Emmanuel Macron a livré peu de détails sur les capacités qui seront inscrites dans la future LPM."

"le quatrième volet de cette transformation porte sur les « partenariats internationaux ». Là, il s’agira de capitaliser sur ceux qui ont été récemment noués [Grèce, Inde, Émirats arabes unis, etc], de revoir les modalités de certains et, surtout, de permettre à la France de prendre tout sa place au sein de l’Otan et de l’Union européenne."

Je me demande si l'ADT ne va pas calquer sa doctrine sur celle de l'USMC et acter l'abandon du MBT

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il y a 3 minutes, jisse a dit :

Je me demande si l'ADT ne va pas calquer sa doctrine sur celle de l'USMC et acter l'abandon du MBT

Ou alors elle a pris acte que le MGCS n'arrive à rien (pas été évoqué durant le discours) et (re)lance du Leclerc ou EMBT éprouvé et pouvant être plus rapidement mis en production pour compléter notre parc.

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Il y a 3 heures, Coriace a dit :

Bon, mon lobby pour le PA2 et les SNA7 et 8 n'ont pas été couronnés de succès 

On verra les détails. Mais, ce n'est pas sur que la marine s'en sorte si mal que ça, si l'on comprend bien entre les lignes... 

En tout cas, un truc étonnant, je cite : "ainsi que (doubler) le format de la réserve opérationnelle, ce qui « permettra de renforcer notre armée d’active » ainsi que la création d’unités territoriales et de flottilles côtières".  Alors là, j'avoue que je ne vois pas où il veut en venir.  C'est le renouveau de la "Jeune Ecole"?  :biggrin: 

Plus sérieusement, ça doit s'inscrire, je suppose, dans la logique de défense du territoire, que sous-tendent les unités territoriales. 

Modifié par Fusilier
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il y a 6 minutes, Fusilier a dit :

On verra les détails. Mais, ce n'est pas sur que la marine s'en sorte si mal que ça, si l'on comprend bien entre les lignes... 

En tout cas, un truc étonnant, je cite : "ainsi que (doubler) le format de la réserve opérationnelle, ce qui « permettra de renforcer notre armée d’active » ainsi que la création d’unités territoriales et de flottilles côtières".  Alors là, j'avoue que je ne vois pas où il veut en venir.  C'est le renouveau de la "Jeune Ecole"?  :biggrin: 

Plus sérieusement, ça doit s'inscrire, je suppose, dans la logique de défense du territoire, que sous-tendent les unités territoriales. 

Oui notre combat pour une réserve étendue n'aura pas été vain.

Côté flottilles côtières je subodore (ou du moins j'espère) que ca sous tends un contrôle plus fin des périphéries des littoraux Français métropolitain et ultra marin. 

Maintenant soyons honnêtes, la vraie révolution s'il y en a une sera sur les financements de l'armée du cyber, de l'espace et de l'énergie. Le reste on sait plus où moins ce qu'il faut et comment ça se jouera. Et les rapports de force sont globalement maîtrises (on ne sera pas demain attaqué par la puissante armée de terre chinoise a 1 contre 1), par contre est ce que la Turquie ou autre pays (d'Asie) mineurs ne pourraient pas via x ou y manœuvres rendre inopérantes nos centrales nucléaires ?

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il y a 20 minutes, jisse a dit :

Je me demande si l'ADT ne va pas calquer sa doctrine sur celle de l'USMC et acter l'abandon du MBT

Transposer les décisions de l'USMC à une arme de terre, française ou autre, me parait audacieux.

Le principe central de la réorganisation du Corps, est le recentrage sur les opérations maritimes (le cœur historique de métier) et l'articulation avec les opérations de Navy, d'où l'idée des unités littorales, qui sont de fait intégrées aux opérations aéro-maritimes, dans des rôles, par exemple, d'interdiction et contre-interdiction, bases avancées. Dans un certain sens, les Royal Marines vont dans le même sens et peut-être d'autres comme les italiens ou néerlandais.   

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il y a 11 minutes, Coriace a dit :

Côté flottilles côtières je subodore (ou du moins j'espère) que ca sous tends un contrôle plus fin des périphéries des littoraux Français métropolitain et ultra marin. 

En termes de rôle probablement, puisque le lien est fait avec les unités territoriales. Maintenant, quel tête vont avoir ces flottilles, j'avoue que je suis curieux. Ca peut être des embarcations (quel type) de la défense côtière (le retour de l'artillerie de côte?) des unités de drones, etc... 

Modifié par Fusilier
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Il y a 4 heures, jisse a dit :

Le PR a évoqué à plusieurs reprises le SCAF, jamais le MGCS.

Et on a hier renforcé nos accords de défense avec l'Espagne. Ca fait contrepoids à l'Allemagne comme partenaire principal. D'ailleurs que 2 mentions de l'Allemagne dans le discours, mais aussi de beaucoup beaucoup d'autres alliés.

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Il y a 4 heures, Fusilier a dit :

En termes de rôle probablement, puisque le lien est fait avec les unités territoriales. Maintenant, quel tête vont avoir ces flottilles, j'avoue que je suis curieux. Ca peut être des embarcations (quel type) de la défense côtière (le retour de l'artillerie de côte?) des unités de drones, etc... 

Oui c'est un noeud Gordien. La "défense du littoral" est proteiforme en terme de mission (et donc de média) mais c'est en plus compliqué par les différents types de menace sur tous les territoires Français. On a pas besoin de la même chose en Corse qu'a Brest, a Fort de France, Mayotte ou Tahiti. C'est un sujet qui rappellerait presque la politique des cannonieres 

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Je ne suis pas familier avec la structure et le terme du financement militaire en France. Pour résumer, quel est le nouveau budget annuel, en euros absolus et en % du GDP ? Les chiffres pour les années futures sont-ils garantis en € nominaux ou en € réels (ajustés pour l'inflation future) ?

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Il y a 3 heures, U235 a dit :

Je ne suis pas familier avec la structure et le terme du financement militaire en France. Pour résumer, quel est le nouveau budget annuel, en euros absolus et en % du GDP ? Les chiffres pour les années futures sont-ils garantis en € nominaux ou en € réels (ajustés pour l'inflation future) ?

En termes de budget, on est passés de 32,3 milliards (2017) à 43,9 milliards (2023).  Au budget  2022, il y a eu un supplément pour compenser l'inflation. En termes de volume futur, ce sont environ 100 milliards (voir plus) d'augmentation sur la période 2024 / 2030. Je ne suis pas expert en budget, mais ce volume est indicatif des volumes de financements disponibles sur la période. cela doit se traduire en % du PIB (produit intérieur brut) qui doit être d'environ 2 % actuellement. A mon sens le calcul du budget annuel est ajusté +/ -  à l'inflation, tenant compte qu'inflation c'est égal à plus de recettes pour l'Etat... 

Je ne sais pas ce que c'est le GDP: PIB, part dans le budget de l'Etat? Actuellement, la Défense / Armées, c'est le deuxième poste budgétaire de l'Etat, l'Education Nationale est le premier budget à 59 milliards pour 2023, cela risque de passer au deuxième rang à l'avenir.

Faut savoir qu'en France l'enseignement public est gratuit, de l'école primaire à l'université incluses (ça doit représenter 99 % des élèves / étudiants) Il y existe des écoles privées, à tous les niveaux, mais la grande majorité sont en contrat avec l'Etat, dans ce cas les salaires des professeurs sont pris en charge par l'Etat. 

Il est difficile de comparer la structure financière de l'Etat français avec d'autres Etats moins centralisés ou plus "libéraux" (moins "socio-démocrates" ou moins européens) L'enseignement, la Sécurité Sociale, les hôpitaux, les pensions, les services municipaux, etc, sont des "biens publics", ce qui est plus moins la règle (avec des nuances) dans l'ensemble de l'UE.   

Modifié par Fusilier
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Il y a 11 heures, hadriel a dit :

Action de l'état en mer pour les DOM-TOM, avec des marins du cru?

vraiment je n'ai aucune idée du contenu de ce truc.  On peut supposer que, l'AdT ayant des limites dans sa capacité d'encadrement des futures réserves ,comme l'avait signalé le CEMAT,  la MN prenne sa part dans l'augmentation du volume des réserves et que cela se traduise par cette idée de "flottilles" Noter que la réserve Ro1 de la MN est composée à environ 50% d'anciens d'active, des compétences d'encadrement existent.  

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Il y a 14 heures, Fusilier a dit :

En termes de rôle probablement, puisque le lien est fait avec les unités territoriales. Maintenant, quel tête vont avoir ces flottilles, j'avoue que je suis curieux. Ca peut être des embarcations (quel type) de la défense côtière (le retour de l'artillerie de côte?) des unités de drones, etc... 

flottilles côtière c'est pas plutot des drone de surveillance du littorale en complement des SURMAR 

Les tests  de ce type se multiplie depuis 2018 une fois la bonne formule trouvé le projet va etre lancer. Il va y avoir aussi une autre flottille pour former les operateurs de drones sur chaque Semaphores .   

 https://www.meretmarine.com/fr/peche/un-drone-de-surveillance-des-peches-teste-en-bretagne

 

On va avoir droit à un truc comme ça dans 3/4 ans  :biggrin: 

Communiqué officiel le 01/07/25

La marine nationale est heureuse de vous annoncer la réactivation de la Flottiles 48 F qui sera en 2030 entierment equipés de drones males de surveillance martime. Elle déploiera également des detachement en OM composer d'un poste de télépilotage à terre et 2 Drones etc... 

 

Un drone ça mange pas de pains il prend des photos si un truc pas net et aucun moyen naval dispo pour interception le contrevenant continue sa route tranquillou. :ohmy: Comme les blueboats du pacifique. 

Sinon on peu aussi construire plus de PCG  en avoir un à Noumea un autre à Mayotte un autre à la Reunion voir un de plus à Papeete ça serait pas du luxe.     

05e4ddeeaf1e-nouveaux-patrouilleurs.png


 

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il y a 40 minutes, Scarabé a dit :

flottilles côtière c'est pas plutot des drone de surveillance du littorale en complement des SURMAR 

Aucune idée. On voit apparaître cette idée de flottilles littorales, en corrélation avec les unités territoriales de réserve.  On peut logiquement supposer qu'il s'agit d'unités de réserve. De là à leur confier un système tel que tu décris, je n'en sais rien.

Autre fois, quand il existait d'unités marine de réserve constituées, avant la professionnalisation, elles étaient en charge, entre autres, de la DCA autour des bases navales (avec des canons de 40)    

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La suite pour cette LPM 2024-2030  ?    ... J'ai noté ( j'n' sais plus où ) que le Ministre des Armées compléterait prochainement ce qu'a dit le PR

Bornage des LPM

- Précédente dite     Loi_de_programmation_militaire_2019-2025  ( 6 ans )

- En cours ? 2024 ? ou 25 ? Ou LPM 2026-2030 ( 6 ans )

Wiki  LPM et LPM 2019-2025 ... extraits 

"Dans les finances publiques françaises, une loi de programmation militaire (LPM), est une loi visant à établir une programmation pluriannuelle des dépenses que l'État français consacre à ses forces armées. Les lois de programmation militaire ont des durées d'application de quatre, cinq ou six ans. Depuis 2003, les LPM couvrent des périodes de six ans"

Cycle apparent reconstitué :   "Réflexions ( Livre Blanc ou Revue stratégique ) => Elaboration LPM => Projet de LPM => Rendu public => Conseil des ministres - présentation - => Avis consultatif du Conseil d'Etat => Examen par la "commission de la défense nationale et des forces armées de l' Assemblée nationale" =>  Soumission AN - Amendements - Adoption AN => Transmission au Sénat - modifications - => Commission mixte paritaire - Compromis - => Adoption AN =>  Promulgation ( JO ) =>   exécution ...(  Actualisation => ) => Selon le principe d'annualité budgétaire et de la primauté des lois de finances sur les engagements pluriannuels de l'État, la mise en œuvre des lois de programmation militaire est subordonnée à la transposition de celles-ci dans les lois de finances annuelles => Budget annuel de Défense => Crédits de paiement "...

Un long chemin ... 

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il y a une heure, Bechar06 a dit :

En cours ? 2024 ? ou 25 ? Ou LPM 2026-2030 ( 6 ans )

2023 c'est déjà budgété (+3 milliards) Le statut de 2024 n'est peut-être pas clair. J'ai cru comprendre que le raisonnement programmatique englobait 2024 (on est à temps pour les inflexions) Mais, ça peut être effectivement 2026 / 30. J'imagine que l'on en saura plus avec les détails, et il faudra regarder les crédits d'engagement (programmation) et les crédits de paiement (réalisation)  

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Economie de guerre c'est pas pour demain :

Zonebourse

 

L'"économie de guerre", un chantier de longue haleine

21/01/2023 | 15:39

PARIS (awp/afp) - Le passage à une "économie de guerre" annoncé au printemps par Emmanuel Macron doit permettre à l'industrie de défense de monter rapidement en puissance face au spectre d'un conflit majeur, mais ce chantier peine à se matérialiser.

En contrepartie de l'augmentation de plus d'un tiers du budget de la future loi de programmation militaire (LPM) --400 milliards d'euros entre 2024 et 2030-- annoncée vendredi, le président de la République a appelé les armées et industriels à "faire beaucoup plus vite, beaucoup mieux, parfois à moindre coût" dans la fourniture d'équipements militaires.

Le conflit en Ukraine a mis en lumière des faiblesses de la France, qui se veut avoir un "modèle d'armée complet" mais calculé au plus juste, particulièrement en ce qui concerne les stocks de munitions ou la défense sol-air.

L'industrie d'armement dont la capacité de production est taillée pour les besoins limités des 30 dernières années malgré ses 200.000 salariés, doit, selon le président, "faire autrement, raccourcir drastiquement les cycles de production, ne pas céder à la sur-sophistication".

"La consommation des munitions et l'attrition du matériel au combat impose de produire et de livrer vite", souligne-t-on au ministère des Armées, où les réunions avec les industriels s'enchaînent pour identifier les leviers.

L'objectif est par exemple de ramener le délai de production d'un canon Caesar, tel que ceux fournis à l'armée ukrainienne, de 24 à 12 mois et celui des obus qu'il tire de 9 à 3 mois.

Pour les armées, il s'agit notamment de réduire de 20% la paperasse demandée dans les programmes d'armement, qui doivent être davantage standardisés pour limiter les coûts. L'Etat envisage également un mécanisme donnant la priorité aux commandes de défense par rapport à celles du monde civil.

Les industriels doivent pouvoir de leur côté rapidement faire monter en cadence leur production. Problème, pour cela "il faut un certain temps", selon Eric Béranger, PDG du fabricant de missiles MBDA.

"La meilleure solution serait de stocker des missiles pour être capable d'attendre le moment où l'on atteint la bonne cadence. C'est cher. L'alternative, c'est de faire des stocks de matières premières, de composants pour fabriquer plus rapidement", expliquait-il cet automne lors d'une conférence de l'IFRI.

Marges "relativement limitées"

"Qui paye" ces stocks? s'interroge un autre industriel.

"Pour pouvoir accélérer la cadence, les industriels ont besoin de commandes, or on ne leur a pas parlé de budgets, de financement de stocks stratégiques", regrette Cédric Perrin, vice-président LR de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, qui dénonce un "coup de com'".

Avant d'engager des investissements, les industriels réclament de la visibilité. Pour y répondre, le gouvernement envisage de créer un dispositif de précommandes, garantissant à l'industriel une commande future pour lui permettre d'être plus réactif.

Il faut également identifier les potentiels "goulets d'étranglement" qui ralentiraient la production. Selon le ministère des Armées, environ 200 entreprises, souvent des PME, sur les 4.000 de l'industrie de défense française, "ne seraient pas en mesure d'augmenter leur cadence".

"On doit savoir si c'est à cause d'un manque de machines, de ressources humaines limitées, de stocks insuffisants", confie-t-on au ministère.

Une piste pour augmenter les effectifs si nécessaire, alors que de nombreux industriels font état de difficultés à embaucher, serait de faire revenir dans l'entreprise les gens l'ayant quittée récemment ou d'instituer une réserve de personnels aux compétences précieuses à l'industrie de défense.

Pour accélérer les cadences, "des marges de manoeuvre ont été identifiées à court terme mais il faut reconnaître qu'elles sont relativement limitées", convient Guillaume Faury, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et d'Airbus, mais "il y a beaucoup de possibilités à plus long terme".

L'expression même d'économie de guerre est excessive, jugent aussi certains, comme le consultant international Marc Chassillan.

"Sur le plan industriel, si aujourd'hui on est au niveau 1 de l'échelle, le niveau 2 serait une base industrielle capable de satisfaire les besoins déployés dans les années 1960-70, le niveau 3 serait le plan de réarmement de 1936 et le niveau 4 la véritable économie de guerre, celle de 1915-1918", analyse-t-il.

"Avec la LPM qui se prépare, on va se situer bien au-dessous du niveau 2", selon lui.

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il y a 19 minutes, herciv a dit :

Economie de guerre c'est pas pour demain :

Zonebourse

 

L'"économie de guerre", un chantier de longue haleine

21/01/2023 | 15:39

PARIS (awp/afp) - Le passage à une "économie de guerre" annoncé au printemps par Emmanuel Macron doit permettre à l'industrie de défense de monter rapidement en puissance face au spectre d'un conflit majeur, mais ce chantier peine à se matérialiser.

En contrepartie de l'augmentation de plus d'un tiers du budget de la future loi de programmation militaire (LPM) --400 milliards d'euros entre 2024 et 2030-- annoncée vendredi, le président de la République a appelé les armées et industriels à "faire beaucoup plus vite, beaucoup mieux, parfois à moindre coût" dans la fourniture d'équipements militaires.

Le conflit en Ukraine a mis en lumière des faiblesses de la France, qui se veut avoir un "modèle d'armée complet" mais calculé au plus juste, particulièrement en ce qui concerne les stocks de munitions ou la défense sol-air.

L'industrie d'armement dont la capacité de production est taillée pour les besoins limités des 30 dernières années malgré ses 200.000 salariés, doit, selon le président, "faire autrement, raccourcir drastiquement les cycles de production, ne pas céder à la sur-sophistication".

"La consommation des munitions et l'attrition du matériel au combat impose de produire et de livrer vite", souligne-t-on au ministère des Armées, où les réunions avec les industriels s'enchaînent pour identifier les leviers.

L'objectif est par exemple de ramener le délai de production d'un canon Caesar, tel que ceux fournis à l'armée ukrainienne, de 24 à 12 mois et celui des obus qu'il tire de 9 à 3 mois.

Pour les armées, il s'agit notamment de réduire de 20% la paperasse demandée dans les programmes d'armement, qui doivent être davantage standardisés pour limiter les coûts. L'Etat envisage également un mécanisme donnant la priorité aux commandes de défense par rapport à celles du monde civil.

Les industriels doivent pouvoir de leur côté rapidement faire monter en cadence leur production. Problème, pour cela "il faut un certain temps", selon Eric Béranger, PDG du fabricant de missiles MBDA.

"La meilleure solution serait de stocker des missiles pour être capable d'attendre le moment où l'on atteint la bonne cadence. C'est cher. L'alternative, c'est de faire des stocks de matières premières, de composants pour fabriquer plus rapidement", expliquait-il cet automne lors d'une conférence de l'IFRI.

Marges "relativement limitées"

"Qui paye" ces stocks? s'interroge un autre industriel.

"Pour pouvoir accélérer la cadence, les industriels ont besoin de commandes, or on ne leur a pas parlé de budgets, de financement de stocks stratégiques", regrette Cédric Perrin, vice-président LR de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, qui dénonce un "coup de com'".

Avant d'engager des investissements, les industriels réclament de la visibilité. Pour y répondre, le gouvernement envisage de créer un dispositif de précommandes, garantissant à l'industriel une commande future pour lui permettre d'être plus réactif.

Il faut également identifier les potentiels "goulets d'étranglement" qui ralentiraient la production. Selon le ministère des Armées, environ 200 entreprises, souvent des PME, sur les 4.000 de l'industrie de défense française, "ne seraient pas en mesure d'augmenter leur cadence".

"On doit savoir si c'est à cause d'un manque de machines, de ressources humaines limitées, de stocks insuffisants", confie-t-on au ministère.

Une piste pour augmenter les effectifs si nécessaire, alors que de nombreux industriels font état de difficultés à embaucher, serait de faire revenir dans l'entreprise les gens l'ayant quittée récemment ou d'instituer une réserve de personnels aux compétences précieuses à l'industrie de défense.

Pour accélérer les cadences, "des marges de manoeuvre ont été identifiées à court terme mais il faut reconnaître qu'elles sont relativement limitées", convient Guillaume Faury, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et d'Airbus, mais "il y a beaucoup de possibilités à plus long terme".

L'expression même d'économie de guerre est excessive, jugent aussi certains, comme le consultant international Marc Chassillan.

"Sur le plan industriel, si aujourd'hui on est au niveau 1 de l'échelle, le niveau 2 serait une base industrielle capable de satisfaire les besoins déployés dans les années 1960-70, le niveau 3 serait le plan de réarmement de 1936 et le niveau 4 la véritable économie de guerre, celle de 1915-1918", analyse-t-il.

"Avec la LPM qui se prépare, on va se situer bien au-dessous du niveau 2", selon lui.

Pour avoir une idée des délais que ça va prendre on pourrait se calquer sur les grandes décisions "stratégiques" prises lors de la crise du Covid et faire le point de ce qu'il est advenu de toute ces décisions...

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