Espadon Posté(e) le 13 juillet 2014 Share Posté(e) le 13 juillet 2014 Bon en lisant l'article de Marianne et en visionnant ce document, on peut affirmer maintenant que l'armée française est belle et bien morte. Et ce ne sont pas les pansements, qui se trouvent dans le kit de premier secours, qu'est le livre blanc y changeront quoique se soit. Quand j'ai quitté la Marine Nationale, il y a de cela 15 ans, je savais que la situation n'était pas brillante. J'y ai encore des amis, qui me disaient, que c'était devenu catastrophique. Ce ne sont pas les quelques bijoux technologiques, que l'armée a touchés, qui y changeront grand chose. Au travers de ces différentes lois de programmation, on a oublié une constante très importante dans une armée. On a oublié les hommes, car sans eux vous pouvez avoir tout les gadgets technologiques pour mener une guerre, jamais vous ne la gagnerez. La logique comptable a tué notre outil militaire. Maintenant, il faudrait redéfinir une pensée stratégique concernant notre défense. Définir les menaces qui pèsent sur notre nation et rationaliser l'armée qui devra y faire face. Ainsi que notre politique étrangère, à savoir si nous voulons continuer à créer une défense européenne à la remorque des USA, et si nous voulons également continuer à endosser le rôle de gardiens de la paix de l'Afrique. Dans tout les cas de figure, une armée moderne coûte chère et si nous n'avons pas les moyens d'en avoir une, il faudrait simplement revoir notre politique étrangère et arrêter d'envoyer nos hommes un peu partout dans le monde, pour une question de prestige plus que d'éfficacité. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 13 juillet 2014 Share Posté(e) le 13 juillet 2014 (modifié) Yep, Espadon mais ce n'est pas seulement notre Défense que la prise du pouvoir par la technostructure et sa "logique comptable" est en train de tuer pour de bon, c'est valable ausi pour tout le reste de nos services publics. Comme cela se passe à petit feu beaucoup refusent de le voir, et font volontiers la morale en te qualifiant de décliniste/pessimiste où je ne sais quoi d'autre, mais le fait est là, indiscutable. On se prendrait à rêver que nos pseudos "élites" (au bilan si éloquent dans tellement de domaine...) fassent enfin preuve de cohérence (mettre les moyens au niveau des ambitions ou l'inverse), mais ça va sûrement rester un rêve pour longtemps. Même plus envie de regarder le défilé militaire du 14 juillet tant je sais que derrière la puissance de façade affichée devant le bon peuple il y a des lacunes opérationnelles qui se multiplient, des OPEX non financées qui se font au détriment du renouvellement des équipements et comme dans d'autres ministères une gestion catastrophique (et souvent clientéliste) des ressources humaines >> pas de quoi "pavoiser" ... Une petite pensée amicale au passage pour tous ceux (voire toutes celles) qui se sont engagées en croyant à la sincérité du discours officiel selon lequel notre pays se donne encore les moyens de ses ambitions et qui se sentent légitimement trahi(e)s. Modifié le 13 juillet 2014 par Bruno 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 14 juillet 2014 Share Posté(e) le 14 juillet 2014 Marianne a mis en ligne un autre article. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
S-37 Berkut Posté(e) le 14 juillet 2014 Share Posté(e) le 14 juillet 2014 Alors que leur devoir de réserve leur impose une discrétion extrême, les militaires françaises sonnent l'alerte. "On n'a pas de balles à blanc. A l'entrainement, avec les Famas, on doit dire 'pan' au moment de tirer. Franchement, c'est la honte", confiait un caporal-chef au Parisien paru ce jour, et d'ajouter "on ne peut pas protester. Ils profitent du fait que nous n'avons pas le droit ni de manifester ni de nous mettre en grève. Ce n'est pas juste la déprime. On en a ras le bol". http://www.lepoint.fr/societe/touche-finale-au-defile-du-14-juillet-dans-une-ambiance-morose-13-07-2014-1845863_23.php Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 14 juillet 2014 Share Posté(e) le 14 juillet 2014 Marianne a mis en ligne un autre article. Voilà un article qui me paraît plutôt objectif : les nouveaux matériels sont performants, mais en nombre très insuffisant, et à côté de ça les économies de bouts de chandelles sur des équipements peu prestigieux mais indispensables (les rangers, les fusils ...) rendent la réussite des OPEX potentiellement aléatoire. Ca tient grâce à la bonne volonté de nos engagés et à leur débrouille, mais au bout de 5 ans la plupart ne renouvellent pas leur contrat, ce qui est significatif ... Comme le souligne l'article posté par Berkut ci-dessus, on peut largement soupçonner les politiques de profiter du fait que les militaires n'ont ni le droit syndical, ni le droit de grêve, ni même le droit de s'exprimer hors contrôle hiérarchique. C'est.franchement trop facile pour être honnête et il ne suffit pas de témoigner tous les 14 juillet son "estime" ou sa "reconnaissance" aux personnels des armées. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aqva Posté(e) le 14 juillet 2014 Share Posté(e) le 14 juillet 2014 Dans tout les cas de figure, une armée moderne coûte chère et si nous n'avons pas les moyens d'en avoir une, il faudrait simplement revoir notre politique étrangère et arrêter d'envoyer nos hommes un peu partout dans le monde, pour une question de prestige plus que d'éfficacité. Les OPEX font un milliard de surcout par an en moyenne, parfois moins. Ce n'est pas ce qui coute cher au budget... Le contrat opérationnel (malgré son manque d'honnêteté ponctuel comme dans le livre blanc de 2007) est plus important car il oblige à financer un nombre donnée de brigades en permanence, même si elles ne font pas, ne préparent pas et ne reviennent pas d'OPEX. Le cout de l'armée vient d'autres facteurs: - Matériels très technologiques et produits en faible quantité pour garder les capacités, donc très couteux à l'unité. - Trop plein d'officiers dû aux réductions de format, et qui peuvent difficilement se reconvertir dans le civil donc qui resteront là jusqu'au bout. - Pour les mêmes raisons, poids important des pensions. Les problèmes classiques d'une armée qui réduit ses effectifs et dont la mission est de pouvoir en puissance un jour, en fonctionnant le plus possible à l'économie pour le reste. La matériel très technologique est vu comme le plus crucial pour la remontée en puissance, par rapport au maintien du capital humain. C'est discutable, mais l'idée est bien implantée car le matériel en ligne se mesure facilement ce qui n'est pas le cas du capital humain. Supprimer plus rapidement la conscription ainsi que l'arme nucléaire aurait permis d'avoir une meilleure situation (en supposant que les budgets soient réinvestis dans l'armée), mais ça voulait dire attaquer ce qui était ou est des symboles. Comme le souligne l'article posté par Berkut ci-dessus, on peut largement soupçonner les politiques de profiter du fait que les militaires n'ont ni le droit syndical, ni le droit de grêve, ni même le droit de s'exprimer hors contrôle hiérarchique. Le droit de grève n'est pas un super pouvoir, d'autres secteurs de la fonction publique ont subi des coupes et il n'y a pas eu de protestations (ou alors elle n'ont abouti à rien du tout comme celles dans l'enseignement supérieur et la recherche). Les possibilités de s'exprimer existent: les officiers hauts gradés ne cessent d'écrire dans les colonnes des journaux pour se plaindre de l'effet des restrictions budgétaires, et si on craint la sanction on peut toujours parler sous un pseudonyme (comme "surcouf"). Permettre aux militaires de se syndiquer dans un certaine mesure serait néanmoins un point positif pour faire remonter et rendre publics plus vite les problèmes existant à la base, et améliorer l'attractivité d'un métier qui a du mal à recruter. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 14 juillet 2014 Share Posté(e) le 14 juillet 2014 Les OPEX font un milliard de surcout par an en moyenne, parfois moins. Ce n'est pas ce qui coute cher au budget... Le contrat opérationnel (malgré son manque d'honnêteté ponctuel comme dans le livre blanc de 2007) est plus important car il oblige à financer un nombre donnée de brigades en permanence, même si elles ne font pas, ne préparent pas et ne reviennent pas d'OPEX. Le cout de l'armée vient d'autres facteurs: - Matériels très technologiques et produits en faible quantité pour garder les capacités, donc très couteux à l'unité. - Trop plein d'officiers dû aux réductions de format, et qui peuvent difficilement se reconvertir dans le civil donc qui resteront là jusqu'au bout. - Pour les mêmes raisons, poids important des pensions. Les problèmes classiques d'une armée qui réduit ses effectifs et dont la mission est de pouvoir en puissance un jour, en fonctionnant le plus possible à l'économie pour le reste. La matériel très technologique est vu comme le plus crucial pour la remontée en puissance, par rapport au maintien du capital humain. C'est discutable, mais l'idée est bien implantée car le matériel en ligne se mesure facilement ce qui n'est pas le cas du capital humain. Supprimer plus rapidement la conscription ainsi que l'arme nucléaire aurait permis d'avoir une meilleure situation (en supposant que les budgets soient réinvestis dans l'armée), mais ça voulait dire attaquer ce qui était ou est des symboles. Le droit de grève n'est pas un super pouvoir, d'autres secteurs de la fonction publique ont subi des coupes et il n'y a pas eu de protestations (ou alors elle n'ont abouti à rien du tout comme celles dans l'enseignement supérieur et la recherche). Les possibilités de s'exprimer existent: les officiers hauts gradés ne cessent d'écrire dans les colonnes des journaux pour se plaindre de l'effet des restrictions budgétaires, et si on craint la sanction on peut toujours parler sous un pseudonyme (comme "surcouf"). Permettre aux militaires de se syndiquer dans un certaine mesure serait néanmoins un point positif pour faire remonter et rendre publics plus vite les problèmes existant à la base, et améliorer l'attractivité d'un métier qui a du mal à recruter. syndiquer les militaires ,non mauvaise idée. il y a d'autres moyens pour permettre aux militaires de s'exprimer. déjà que les chefs militaire assument en tant que chef ... il y a des droits mais il y aussi des devoirs moraux des chefs envers leurs soldats . donné un avis dans la presse ,se n'est rien si il n'y a pas d'action plus marquante des chefs . pour les politiciens no comment ils vendraient leur mère... aucune parole ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Espadon Posté(e) le 14 juillet 2014 Share Posté(e) le 14 juillet 2014 Le problème d'une défense efficace ce n'est pas l'argent, mais simplement le fait d'avoir une vision stratégique. Et là on en a plus. Il faut commencer à se poser pas mal de questions fondamentales, concernant la défense de notre nation. La première de toute devrait-être celle-ci: Doit-on encore la baser sur la dissuasion nucléaire? Devont nous conserver nos forces conventionnelles pour la défense du territoire, sachant que nous sommes déjà à la rupture? Devons nous plutôt orientez nos forces conventionnelles pour des interventions en territoire extérieure et donc en réduire le format et en revoir l'organisation?etc etc. Le livre blanc nous décrit les menaces qui pèsent sur la France et les moyen pour y remédier, mais j'ai l'impression, qu'on est bloqué sur le coté "opératif" de la question militaire sans aller au-de-là. Ce que j'écris peu paraître décousu, mais j'ai le sentiment que les auteurs du livre, n'ont fait qu'émettre des recommandations en fonction des désidérata de chacun avec les moyens finaciers alloués, bref ils ont écrit un catalogue. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 14 juillet 2014 Share Posté(e) le 14 juillet 2014 Le problème d'une défense efficace ce n'est pas l'argent, mais simplement le fait d'avoir une vision stratégique. Et là on en a plus. Il faut commencer à se poser pas mal de questions fondamentales, concernant la défense de notre nation. La première de toute devrait-être celle-ci: Doit-on encore la baser sur la dissuasion nucléaire? Devont nous conserver nos forces conventionnelles pour la défense du territoire, sachant que nous sommes déjà à la rupture? Devons nous plutôt orientez nos forces conventionnelles pour des interventions en territoire extérieure et donc en réduire le format et en revoir l'organisation?etc etc. Le livre blanc nous décrit les menaces qui pèsent sur la France et les moyen pour y remédier, mais j'ai l'impression, qu'on est bloqué sur le coté "opératif" de la question militaire sans aller au-de-là. Ce que j'écris peu paraître décousu, mais j'ai le sentiment que les auteurs du livre, n'ont fait qu'émettre des recommandations en fonction des désidérata de chacun avec les moyens finaciers alloués, bref ils ont écrit un catalogue. Je vais peut-être exprimer un pont de vue sacrilège, mais s'il fallait réduire l'ampleur de nos moyens de dissuasion nucléaire je serais plutôt favorable à garder la composante aérienne (qui revient moins cher et dont l'emploi est le plus souple) et renoncer aux SNLE. Je parle ici de ne pas investir dans le remplacement des 4 "Triomphant" que l'on vient de s'offrir depuis 2001, sûrement pas de les démanteler maintenant (alors qu'ils viennent de coûter des dizaines de milliards d'euros si on compte le développement du M51). Développer en parallèle la composante SNA, en la portant à 7 ou 8 unités (au lieu des 6 maximum de prévues) qui exerce une redoutable "dissuasion classique" ; à la limite s'il apparaît indispensables aux stratèges de disposer de deux vecteurs pour l'arme nucléaire pourquoi pas développer une version Nuke du MDCN qui équipera les "Baraccudas/Suffren" ?? Certes cette munition à vol subsonique d'une allonge de 1000 à 1500km ne jouerait pas du tout dans la même cour que le M51, mais je crois qu'avec plusieurs dizaines d'ASMP-A (potentiellement tirés depuis plusieurs dizaines de Rafale F3 puis F4) et plusieurs dizaines de MDCN-Nuke potentiellement tirés depuis 7 SNA notre dissuasion resterait tout à fait crédible; et qu'il faudrait toujours être cinglé pour pousser notre pays à bout ... >> Pas taper messieurs les partisans des ICBM, pas taper, SVP, de toutes façons j'ai mis mon casque O0 ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rémy Posté(e) le 15 juillet 2014 Share Posté(e) le 15 juillet 2014 (modifié) * prend son marteau * Sauf Bruno, que l'ASMP-A n'est pas de nature apte à un traitement "industriel" d'un ennemi, même si plus "flexible" et dont les possibilités de le voir disparaitre sont quasi nulles, si tu attaques une seule ville ou quelques QG principaux. Un SNA devrait porter des ASMP-A mais on ne peut se baser que sur lui car beaucoup plus pistable qu'un SNLE, qui lui passe son temps à émettre le moins possible (les SNA ont d'autres missions, plus actives). Tout l'argent investi dans les SNLE+M51 (qui n'est qu'une demi-modernisation du M45...) irrigue d'une manière ou d'une autre les autres filières technologiques, les plus élitistes (spatial, etc). On parle de 4.5 milliards le SNLE avec ses armes (qui coûtent presque aussi cher que la coque), soit 18 milliards d'euros sur 25 ans, ca ne vaut rien par rapport au PIB... C'est un peu analogue à ceux qui veulent supprimer le défilé parce qu'on est endetté jusqu'au cou (2000 milliards) alors que le machin coûte même pas 4 millions d'euros...) Si tu nucléarises le mdcn, tu jettes un flou aux yeux de l'adversaire, qui serait interessé pour te balance la sauce nuke alors que tu ne venais pas de lancer un mdcn porteur de TNA (" ah oups, on ne pouvait pas savoir que c'etait une bête charge HE !"). En résonnance avec ce qui a été dit plus anciennement, sur la professionnalisation totale de l'armée qui amène à ne plus avoir les ronds pour avoir la masse (et donc de contrôler dans la durée), il va falloir choisir entre la voie de la Suisse (mais dissuasive de par deux composantes, qui pourrait être portée à trois, les SNA) et qui va devoir investir constamment pour obtenir des briques technologiques en matière d'ABM (aussi bien pour la défense, que pour l'offensive ASAT) car les USA eux, poussent derrière, qui va devoir porter son regard entièrement sur sa ZEE; ou bien celui d'une petite force conventionnelle qui va s'épuiser au premier conflit un peu dur et qui pourrait se faire menacer d'atomisation, parce que l'on aura virer la dissuasion nuke pour avoir les ronds de sa projection... Modifié le 15 juillet 2014 par Rémy Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) le 15 juillet 2014 Share Posté(e) le 15 juillet 2014 URGENT: A peine le CTR DGA (3 juillet) et le CTM (9 juillet) passés en présence du ministre, qu’il est annoncé par le Président de la République, un changement de statut de la DGA qui deviendrait une Agence, donc un établissement public administratif (EPA) ou un service à compétence nationale (SCN), rattachée au Ministre de la Défense. Le but serait de pouvoir récupérer des crédits PIA. explication technique ici http://www.opex360.com/2014/07/12/pourquoi-la-loi-de-programmation-militaire-2014-2019-dans-limpasse/ En outre, 500 millions de REX, mobilisables jusqu’en 2015 et prélevés sur le programme des investissement d’avenir (PIA), déjà sollicité à hauteur de 1,77 milliard en 2014, ont été ajoutés dans l’article 3 de la LPM afin de disposer d’une clause de sauvegarde en cas de problème. Cette somme va en fait servir à compenser 2 annulations de crédits : celle de novembre 2013 (650 millions) et celle décidée en juin (350 millions) dans le cadre du projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2014. Seulement, il se pose un problème de taille : pour que cet argent puisse être disponible pour le ministère de la Défense, encore faut-il qu’il serve à financer des dépenses éligibles selon les règles fixées pour le PIA. « Ces critères, notamment, prohibent l’autofinancement et imposent donc de recourir à des opérateurs de l’État », a rappelé Daniel Reiner, dans le cadre des travaux de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées au Sénat. Or, « en ce qui concerne la mission ‘Défense’, le PIA, en pratique, ne peut financer que des programmes pris en charge soit par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), soit par le Centre national d’études spatiales (CNES) », a-t-il ajouté. Seulement, le besoin en financement par le PIA de l’ensemble des projets de ces deux structures « paraît avoir déjà été couvert », a affirmé le sénateur. Aussi, l’idée de revoir le statut de la Direction générale de l’armement (DGA) en la « dotant d’une personnalité morale » afin de lui permettre de devenir un « opérateur de l’Etat » est à l’étude… Mais visiblement, cela suscite peu d’engouement… « La réflexion, à cet égard, semble peu avancée. À preuve, le document qui a servi de support à la présentation à Matignon, le 1er juillet dernier, du rapport d’étape de la mission : sous un intitulé ‘Le changement de statut de la DGA’, la page est restée blanche », a expliqué M. Reiner, pour qui il « paraît peu probable que les ressources du PIA alimentent les REX au-delà des 1,75 milliard d’euros aujourd’hui prévus pour 2014″. En clair, il ne faudra pas compter sur les 500 millions supplémentaires de la clause prévue par l’article 3 de la LPM. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 15 juillet 2014 Share Posté(e) le 15 juillet 2014 (modifié) Le cout de l'armée vient d'autres facteurs:[...] - Trop plein d'officiers dû aux réductions de format, et qui peuvent difficilement se reconvertir dans le civil donc qui resteront là jusqu'au bout. - Pour les mêmes raisons, poids important des pensions.Pour être plus précis sur la masse salariale des officiers, : - Les statuts "à vie" du contrat de beaucoup d'officiers bloque le système car toute réorganisation de l'institution se fait sur un temps très lent comparé au privé. C'est le propre de la fonction publique. Phénomène qualitatif : ce sont les meilleurs qui partent en premier quand des aides au départ sont mises en place. Résultat, les mauvais restent dans l'institution car n'ont pas de capacité d'adaptation. - Phénomène en trompe l'oeil : le coût des officiers n'est pas le même partout. Dans l'Armée de Terre, il est faible. Je ne connais plus les chiffres, mais ça doit être 12% de taux d'encadrement. En revanche, au Service de Santé des Armées et à la DGA, la concentration de médecins et d'ingénieurs fait exploser le taux. Mais peut-on vraiment réduire la taille de ces services ? L'Armée de Terre est donc peu chère et ne permet pas de réduire les coûts. - le vrai réservoir d'officiers est l'ensemble des états-majors. La mise en place de Balard impose une belle réduction des EM d'armée pour 2015. Mais certains EM existent pour l'OTAN ou le Corps européen. Nos engagements ont donc un coût salarial élevé. - Il semble qu'il y a du changement dans le recrutement car il y aurait de plus en plus d'officiers sous contrat de recrutés. Par nature, leur nombre est plus rapide à ajuster. Or, il faut 8 ans pour qu'un effet soit visible ici et cela ferait depuis 4 ans que la mutation a vraiment commencé. Il faut donc attendre. Mais l'effet à 8 ans ne concernera pas les grades les plus coûteux. - dernière chose, ce n'est pas seulement le nombre d'officiers qui compte mais leur nombre par grade. Et en ce moment, il y aurait une sur-représentation des lieutenant-colonels. Eux coûtent très cher. L'idée est donc de freiner les montées en grade et de diminuer le niveau de grade requi pour occuper une tâche. Un commandant peut donc remplacer un lieutenant-colonel. Mais là encore, il faut du temps pour voir un effet. Pour ce qui est du coût des pensions, c'est le propre de la répartition. C'est le modèle économique le moins efficace quand au ratio cotisation/versement. Pour les officiers et sous-officiers de carrière c'est juste plus criant encore que le surcoût général de retraites du public. À cette inefficacité, on rajoute la structure même de ponzi de toute répartition et cela explose. Il n'y a pas 1000 manières d'y mettre fin. Il faut passer à la capitalisation. Or passer à la capitalisation demanderait peut être 50 ans et de toute façon ne peut permettre d'éviter l'explosion des retraites avant. C'est trop tard. Le droit de grève n'est pas un super pouvoir, d'autres secteurs de la fonction publique ont subi des coupes et il n'y a pas eu de protestations (ou alors elle n'ont abouti à rien du tout comme celles dans l'enseignement supérieur et la recherche). Les possibilités de s'exprimer existent: les officiers hauts gradés ne cessent d'écrire dans les colonnes des journaux pour se plaindre de l'effet des restrictions budgétaires, et si on craint la sanction on peut toujours parler sous un pseudonyme (comme "surcouf"). Permettre aux militaires de se syndiquer dans un certaine mesure serait néanmoins un point positif pour faire remonter et rendre publics plus vite les problèmes existant à la base, et améliorer l'attractivité d'un métier qui a du mal à recruter.Pour ce qui est des syndicats, je suis plus qu'opposé à leur introduction. Ils seraient une atteinte à la capacité opérationnelle des armées. Et je pèse mes mots. J'apprécie beaucoup la Police avec laquelle j'ai et je travaille. Mais je perçois l'effet délétère des luttes syndicales internes. Et surtout, je ne vois pas toujours un style de commandement de qualité. Il ne faut pas croire que cela apporte beaucoup. Pour l'effet sur le recrutement et le quotidien, cela n'aurait aucun effet. Toute la France connaît les problèmes d'eau et de chaussures au Mali et ailleurs. La Police ne va pas forcément mieux. Modifié le 15 juillet 2014 par Serge Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 15 juillet 2014 Share Posté(e) le 15 juillet 2014 Pour ce qui est des syndicats, je suis plus qu'opposé à leur introduction. Ils seraient une atteinte à la capacité opérationnelle des armées. Et je pèse mes mots. J'apprécie beaucoup la Police avec laquelle j'ai et je travaille. Mais je perçois l'effet délétère des luttes syndicales internes. Et surtout, je ne vois pas toujours un style de commandement de qualité. Il ne faut pas croire que cela apporte beaucoup. Pour l'effet sur le recrutement et le quotidien, cela n'aurait aucun effet. Toute la France connaît les problèmes d'eau et de chaussures au Mali et ailleurs. La Police ne va pas forcément mieux. Effectivement introduire un droit syndical dans les forces armées ne permettraient pas de régler ces problèmes, et il est bien sûr hors de question que les militaires (ou policiers) aient le droit de grêve. On va peut-être me dire que ça existe déjà mais un progrès serait peut-être d'organiser une fois par trimestre une commission paritaire avec des représentant du MinDef (et un représentant au moins du Ministère de l'Economie, histoire qu'il aie de temps en temps conscience des effets collatéraux des "économies" qu'ils imposent aux autres Ministères) et une dizaine de sous-officiers des 3 armées désignés par leurs camarades. Une commission consultative pour parler des conditions d'exercice des missions confiées, mais dont les membres auraient un devoir de réserve allégé pendant la durée de leur mandat. Et surtout une commission paritaire dont les compte-rendus de réunions seraient publiés dans un bulletin officiel pour quiconque veut les lire. Ca pourrait induire une petite pression morale sur les décideurs politiques (y compris EM), leur donner une ch'tite motivation pour accorder les rallonges (ou faire les réformes qu'on laisse traîner) permettant de réduire certains problèmes d'intendance, notamment pour les gars en OPEX. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 15 juillet 2014 Share Posté(e) le 15 juillet 2014 Il existe de nombreux mécanismes de consultation et les grands chefs sont tout à fait au courant de tout ce qui se passe, ministre inclus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 16 juillet 2014 Share Posté(e) le 16 juillet 2014 Il existe de nombreux mécanismes de consultation et les grands chefs sont tout à fait au courant de tout ce qui se passe, ministre inclus. Alors pourquoi ça ne change pas ? Y-a t-il aussi ces problèmes pour les militaires britanniques ou italiens en OPEX ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 16 juillet 2014 Share Posté(e) le 16 juillet 2014 (modifié) Car pour obtenir un changement dans une organisation humaine (qu'elle qu'elle soit.), il n'y a qu'assez peu de leviers différents. Je retiendrais : - l'effort sur la qualité humaine (recrutement initial, formation interne, sélection progressive des décideurs) ; - l'effort dans le fonctionnement interne (organisation, diffusion de l'information, contrôle qualité...) ; - l'effort sur l'environnement normatif, réglementaire externe (code du travail, des marchés publiques, de la fonction publique...) ; - l'effort sur les ressources (l'argent, la matière première au meilleur prix...). Pour une affaire de chaussures qui craquent, la cause directe est le matériel inadapté. Dans ce cas, on peut déjà identifier : la compétence dans la sélection du produit et le budget. Dans les armées, c'est le commissariat (SCA) qui a pour mission d'assurer cette fourniture, tant au niveau technique que financier. Son fonctionnement est assez autonome des trois armées, il n'y est pas subordonné. Quand le SCA achète, il peut y avoir un risque de décorrélation entre ce qui est perçu comme nécessaire entre l'acheteur (SCA) et l'utilisateur (AdT, MN...). À cela il faut rajouter le corps des commissaires qui sont des juristes de formation, de culture. Leur cœur de métier est l'acte juridique (On appelle "commissaire" celui qui commet des actes juridiques au nom d'une autorité.). Dans le cas des chaussures, c'est la passation d'un marché public pour la fourniture d'un bien. Après, quand des modèles sont proposés par les fabriquants, on regarde les prix. Et là... va-t-on sur le "mieux disant" ou le "moins disant" ? Pour que cela change, il y a une solution rapide : augmenter les budgets. C'est impossible, la France est en faillite. Donc l'autre solution est d'agir sur les commissaires (sur leurs qualités, les faire devenir plus "opérationnel" de culture) et les re-subordonner à chaque armée. Quand il y a une volonté de changer un groupe humain mais de l'extérieur, ce dernier mets en place des stratégies de défense pour ne pas avoir à changer. Donc (et c'est ce qui se passe actuellement) quand l'AdT mets en cause le SCA, celui-ci se défend par lobbying auprès du ministre et attaque en retour l'AdT. Résultat : la situation ne change pas (Je viens d'apprendre que des soldats viennent de partir avec les treillis hiver en Afrique cet été, au lieu des tenues été plus légères.). C'est inadmissible mais cette situation ne peut changer tant qu'il n'y a pas de volonté extérieure forte de faire le ménage. Et aucun ministre ne voudra faire une telle purge. Il n'en a pas le temps. Il n'en a pas le poids politique. Et surtout, il n'a pas d'argent. La situation ne peut que continuer ainsi. Pour ce qui est de la connaissance de la situation, je confirme que les grands chefs savent tout. Ainsi, le CEMAT a sur son bureau de nombreux rapports qui viennent de multiples inspections, chaînes de commandement, bureau d'analyse/synthèse et des contacts sur le terrain avec tous les échelons. Qu'en pensent-ils ? Ils sont décontenancés mais n'ont pas de grandes marges de manœuvre. Ainsi, le CEMAT participe à la lutte pour la préservation du budget de la défense avec l'EMA (avec le MinDef ? Pas sûr. Il a peut être d'autres objectifs personnels.) face à Bercy. Il doit essayer d'influencer le SCA qui lui répond "Vous avez mal rempli le formulaire XP-308-ER/23 modifié du 3 juillet 2013" (ce sont des juristes.). À cela, il doit défendre son propre budget face aux marins qui le torpillent, aux aériens le bombardent et ses effectifs face aux même, plus la DGA, le SSA qui est proche du ministère de la santé, le SEA et toujours le SCA (que des potes.). Quand il veut son VBMR, un amiral veut une frégate. Les armées sont donc un lieu d'inertie, de protection de corporatistes militaires contre d'autres corporatistes militaires, de luttes d'influences sanglantes (Et d'aménagement du territoire). Il y a donc des couaques en bout de chaine, et des gros. Et pour certains d'entre eux, il n'y a pas sanction des responsables. À titre personnel, le vrai changement ne pourra venir que d'un retour à une position régalienne explicite des armées dans l'esprit des hommes politiques (Tout comme l'Intérieur et la Justice). Mais là, il ne faut pas rêver car il y a aura des conséquences sur les autres ministères qui ont, comme tous, leur lobbys auprès des politiques. Dans ce cadre, le syndicalisme n'apporterait rien sinon une confusion supplémentaire et gripperait des choses qui marchent. Modifié le 16 juillet 2014 par Serge Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) le 16 juillet 2014 Share Posté(e) le 16 juillet 2014 (modifié) Car pour obtenir un changement dans une organisation humaine (qu'elle qu'elle soit.), il n'y a qu'assez peu de leviers différents. Je retiendrais : - l'effort sur la qualité humaine (recrutement initial, formation interne, sélection progressive des décideurs) ; - l'effort dans le fonctionnement interne (organisation, diffusion de l'information, contrôle qualité...) ; - l'effort sur l'environnement normatif, réglementaire externe (code du travail, des marchés publiques, de la fonction publique...) ; - l'effort sur les ressources (l'argent, la matière première au meilleur prix...). Pour une affaire de chaussures qui craquent, la cause directe est le matériel inadapté. Dans ce cas, on peut déjà identifier : la compétence dans la sélection du produit et le budget. Dans les armées, c'est le commissariat (SCA) qui a pour mission d'assurer cette fourniture, tant au niveau technique que financier. Son fonctionnement est assez autonome des trois armées, il n'y est pas subordonné. Donc, quand le SCA achète, il peut y avoir un risque de décorrélation entre ce qui est perçu comme nécessaire entre l'acheteur et l'utilisateur. À cela il faut rajouter le Coprs des commissaires qui sont des juristes de formation, de culture. Leur cœur de métier est l'acte juridique. Dans le cas des chaussures, c'est la passation d'un marché public pour la fourniture d'un bien. Après, quand des modèles sont proposés par les fabriquants, on regarde les prix. Et là... va-t-on sur le mieux disant ou le moins disant ? Pour que ça change, il y a une solution rapide : augmenter les budgets. C'est impossible, la France est en faillite. Donc l'autre solution est d'agir sur les commissaires (sur leurs qualités, les faire devenir plus "opérationnel" de culture) et les re-subordonner à chaque armée. A l'heure actuelle, cela ne va pas dans ce sens... Le SCA, service commun avec un corps interarmes (http://www.defense.gouv.fr/content/download/231072/2577008/file/transformation-du-soutien-2014-2019.pdf Le seul moyen de corréler le besoin (la qualité) et le prix voir le délai est de créer des équipes projets acheteurs, spécificateurs techniques . Quand il y a une volonté de changement d'un groupe humain mais de l'extérieur, ce dernier mets en place des stratégies de défense pour ne pas avoir à changer. Donc (et c'est ce qui se passe actuellement) quand l'AdT mets en cause le SCA, celui-ci se défend par lobbying auprès du ministre et attaque en retour l'AdT. Résultat : la situation ne change pas. Je viens d'apprendre que des soldats viennent de partir avec les treillis hiver en Afrique cet été, au lieu des tenues été plus légères. C'est inadmissible mais cette situation ne peut changer tant qu'il n'y a pas de volonté extérieure forte de faire le ménage. Et aucun ministre ne voudra faire une telle purge. Il n'en a pas le temps. Il n'en a pas le poids politique. Et il n'a pas d'argent. La situation ne peut que continuer ainsi. Pour ce qui est de la connaissance de la situation, je confirme que les grands chefs savent tout. Ainsi, le CEMAT a sur son bureau de nombreux rapports qui viennent de multiples inspections, chaînes de commandement, bureau d'analyse/synthèse et des contacts sur le terrain avec tous les échelons. Qu'en pensent-ils ? Ils sont décontenancés mais n'ont pas de grandes marges de manœuvre. Ainsi, le CEMAT participe à la lutte pour la préservation du budget de la défense avec l'EMA (avec le MinDef ? Pas sûr. Il a peut être d'autres objectifs personnels.) face à Bercy. Il doit essayer d'influencer le SCA qui lui répond "Vous avez mal rempli le formulaire XP-308-ER/23 modifié du 3 juillet 2013" (ce sont des juristes.). À cela, il doit défendre son propre budget face aux marins qui le torpillent, aux aériens le bombardent et ses effectifs face aux même, plus la DGA, le SSA qui est proche du ministère de la santé, le SEA et toujours le SCA (que des potes.). Quand il veut son VBMR, un amiral veut une frégate. On sent l'amour avec le SCA ;-). La DGA est proche du ministère de l'intérieur. Le SSA se rapproche du ministère de l'intérieur (branche sécurité civile) et du ministère de la santé avec des pharmaciens ou médecins qui s'approprient des compétences au sein de ce ministère. Les armées sont donc un lieu d'inertie, de protection de corporatistes militaires contre d'autres corporatistes militaires, de luttes d'influences sanglantes (Et d'aménagement du territoire). Il y a donc des couaques en bout de chaine, et des gros. Et pour certains d'entre eux, il n'y a pas sanction des responsables. Je ne peux que plussoyer. Pour éviter cela, c'est de s'assurer que des V&V , des contrôles internes soient menés. Modifié le 16 juillet 2014 par wolfmoy Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 16 juillet 2014 Share Posté(e) le 16 juillet 2014 (modifié) Tout à fait. Le SCA gagne en puissance et il se dit que son chef a l'oreille du ministre plus que les autres. Le seul moyen de corréler le besoin (la qualité) et le prix voir le délai est de créer des équipes projets acheteurs, spécificateurs techniques .Penses-tu que l'on se dirige vers ce genre de méthode ou non ?La DGA est proche du ministère de l'intérieur.En effet, on parle d'une fusion avec les services équivalents du MinInt, le SAELSI.Le SSA se rapproche du ministère de l'intérieur (branche sécurité civile) et du ministère de la santé avec des pharmaciens ou médecins qui s'approprient des compétences au sein de ce ministère.Ce pourrait être pas mal. Modifié le 16 juillet 2014 par Serge Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 16 juillet 2014 Share Posté(e) le 16 juillet 2014 Une petite question. Comment les militaires formulent-ils leur besoin vis-à-vis du SCA ? Un formulaire juridique, aussi imbuvable soit-il, a pour objectif, dans une procédure de marché public, de permettre d'objectiver un besoin concrètement, techniquement, technologiquement, financièrement et juridiquement. L'explication de Serge est un exemple de ce qui se passe quand on laisse tourner des juristes en roue libre. Sans consigne, le juriste se réfugie derrière ce qui ne peut être contesté : le texte (et si le texte est mauvais le juriste d'administration répondra que c'est le politique qui fait les lois). Et cela particulièrement dans une procédure de MP où il y aura toujours assez de perdants pour vérifier où cela foiré pour eux et si possible trouver un responsable ailleurs que chez eux (et comme souvent, les perdants trouveront toujours une paille mais aussi parfois une poutre dans l'oeil de l'autre). Si tu contactes un juriste en lui disant "je veux des rangeots" sans rien lui dire d'autre, il va suivre le pure principe de l'appel d'offres sans critère de qualité pertinent : ça va vite ressembler à de l'adjudication (le moins cher gagne, aucun autre critère ne compte). Subordonné à chaque armée ou pas cela va être compliqué de produire un cahier des charges à partir de cette unique phrase (même pour des chaussures) et cela même avec des procédures où l'Etat est moins lié aux obligations d'objectivation du droit européen. Les militaires semblent être en mesure d'objectiver leur besoin quand il s'agit d'acheter en catastrophe sur fonds privés ou de se cotiser en régiment pour tel ou tel cadeau de promo ou d'adieu. Pourquoi n'y arrivent-ils pas quand il s'agit de passer par des canaux officiels ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 16 juillet 2014 Share Posté(e) le 16 juillet 2014 Probablement parce que la contrainte cout est trop forte pour quoique ce soit fonctionne.Si tu demande des chaussures militaire a 10€ la paire ... y a pas de miracle meme avec la meilleur volonté du monde.Des bêtes "rangers" a l'ancienne correctement construite avec des matériaux qui vont bien ça doit aller chercher dans les 120 a 150€. Si tu veux faire vraiment baisser le prix ... il faut rogner sérieusement partout. Les faire produire au Sri Lanka par des enfant de 8 ans avec de la colle néoprène qu'on utilise plus depuis 20 ans ...C'est assez simple, si tu essaye de construire un paquettage de soldat basique, juste la vêture et le portage et quelques effet pour le couchage avec du matériel correct et moderne, tu atteint des sommets.C'est d'ailleurs ce qu'il s'est produit avec l'habillement FELIN d'origine, infiniment trop cher pour équiper toute une armée meme juste l'infanterie, le machin a du être distribué de manière discrétionnaire et stocker quelques part pour le jour on on voudra faire une guerre suffisamment guerrière pour qu'on estime qu'il est temps de le sortir :lol:On a quelques geardos sur le forum il peuvent te donner les prix du matos correct, et on pourra comparer le gouffre qu'il y a avec les budget vêture de l'AdT.Quelques prix d'achat des treillis pour comprendre :F2: 39€ l'ancien model moule burne.T3: 80€ le modele ample avec une parka, a défaut du vrai FELIN trop cher, il a été rapidement modifié parce que son ergonime est peu compatible avec le GPB.T4 serie 1: 120€ c'est une version qui ressemble au T3 mais largement modifié avec les Retex de l'Afgha des le début du déploiement en Kapisa. Trop cher il va vite etre remplacé.T4 serie 2: 80€, nouvelle modif qui fait disparaitre des accessoires inutile ou inutilisable, mais surtout qui voit des grosse économie apparaitre. Il est produit en grande serie et semble devenir le model standard dorénavant du moins au combat.J'ai plus en tete le prix du vrai treillis FELIN original, tres technique coté resistance au feu, sechage etc. il me semble qu'on était dans les 200€.En gros on passe du simple au quintuple ... entre la daube F2 et le modele qui aurait du etre le standard le FELIN T1.La solution "T4 serie 2" choisi intègre des amélioration au niveau de la coupe, mais pas beaucoup au niveau des matériaux. C'est un peu la loterie coté" matériaux, certain son en coton d'autre on une structure ripstop d'autre sont en polycoton ... en tout cas rien de tres qualitatif. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 16 juillet 2014 Share Posté(e) le 16 juillet 2014 Probablement parce que la contrainte cout est trop forte pour quoique ce soit fonctionne. Si tu demande des chaussures militaire a 10€ la paire ... y a pas de miracle meme avec la meilleur volonté du monde. Des bêtes "rangers" a l'ancienne correctement construite avec des matériaux qui vont bien ça doit aller chercher dans les 120 a 150€. Si tu veux faire vraiment baisser le prix ... il faut rogner sérieusement partout. Les faire produire au Sri Lanka par des enfant de 8 ans avec de la colle néoprène qu'on utilise plus depuis 20 ans ... C'est assez simple, si tu essaye de construire un paquettage de soldat basique, juste la vêture et le portage et quelques effet pour le couchage avec du matériel correct et moderne, tu atteint des sommets. C'est d'ailleurs ce qu'il s'est produit avec l'habillement FELIN d'origine, infiniment trop cher pour équiper toute une armée meme juste l'infanterie, le machin a du être distribué de manière discrétionnaire et stocker quelques part pour le jour on on voudra faire une guerre suffisamment guerrière pour qu'on estime qu'il est temps de le sortir :lol: Dans ce cas comment peut-on arriver à un résultat en subordonnant un juriste à une arme en particulier ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 16 juillet 2014 Share Posté(e) le 16 juillet 2014 Dans ce cas comment peut-on arriver à un résultat en subordonnant un juriste à une arme en particulier?Bah j'ai bien une petite idée, tu équipe le juriste avec le treillis qu'il a choisi et tu l'envoie faire un tour de 18 mois en afgha avec ... et tu lui demande ce qu'il en pense en rentrant.Le petit souci c'est que rapidement aucun marché ne sera passé faute d'adéquation budget/prix ...Et comme l'objectif ici c'est d'abord d'équiper X personne avec X € ... le reste passe au second plan.Il n'y a pas vraiment de solution. Ou plutôt si que les militaires, surtout les chef arrêtent de raconter des connerie et de s'auto-intoxiquer en se les racontant les uns les autres de manière a avoir l'impression de tenir la baraque.N'importe quel capitaine a l'époque du F2 e des rangers pourrie te trouvait mille argument t'expliquant que c'était le meilleur équipement du monde. En gros les militaires surtout ceux qui décident soit s'auto-persuadent que tout va bien, soit quitte le navire, soit a la marge s'organise en douce pour les unité qui le peuvent.Tu ne peux pas passer ta vie dans un uniforme tout moche et tout pourri en te disant chaque minute que c'est moche et pourri ... alors soit ton cerveau te corrompt pour que tu le trouve beau, et tout va bien a nouveau ... soit tu souffres et tu te casses. L'exemple du treillis est symbolique c'est la meme chose pour le reste. Ceux qui reste trouve tout vraiment très bien, ou juste de mieux en mieux ... du moins acceptable. Les autre s'en vont et donc ne compte plus dans les choix.Ajoute a ca que les décideurs militaire ne vont jamais bivouaquer et combattre 72h dans des conditions de merde, et qu'ils ont des habitude d'équipement des année 60 ... et qu'il sont tres tres tres conservateur et tu comprends pourquoi les choses ne risque pas vraiment de changer sauf a l'aune de la vérité prix/budget c'est la seule vérité qui s'imposent vraiment aux décideurs militaires, ca et le jour ou 10 soldats meurent dans une embuscade. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 17 juillet 2014 Share Posté(e) le 17 juillet 2014 (modifié) Bah j'ai bien une petite idée, tu équipe le juriste avec le treillis qu'il a choisi et tu l'envoie faire un tour de 18 mois en afgha avec ... et tu lui demande ce qu'il en pense en rentrant. Disons qu'il sera capable de remplir le CdC tout seul, chose qu'il serait capable de faire si l'officier en face de lui ne s'auto-intoxiquait pas tout seul... Modifié le 17 juillet 2014 par Chronos Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) le 17 juillet 2014 Share Posté(e) le 17 juillet 2014 (modifié) Penses-tu que l'on se dirige vers ce genre de méthode ou non ? Pour tendre vers ce genre de méthode, il faut qu'un équipe soit fédérée, mobilisée autour d'un projet. Même si le métier d'acheteur est spécifique et de fait dédié aux commissaires, il faut aussi former l'équipe au langage commun qu'est le code des marchés public (CMP). En effet, l'acheteur et non pas approvisionneur, utilise tous les textes du CMP pour acheter au mieux disant, cela va de l'appel d’offres ouvert en passant par un dialogue compétitif tout en dialoguant avec la strate supérieur pour délimiter le périmètre de l'achat. il est en charge du suivi du marché. Quant au spécificateur, celui-ci doit recueillir les besoins, effectuer l'analyse fonctionnelle puis technique, rédiger dles cahier des charges, la réception, effectuer la mise en service opérationnelle pour la confier par la suite au SLI . Mais tous deux doivent parler le même langage. Connaitre ce qu’est un Cahier des charges fonctionnelles, ce qu'est un cahiers des clauses techniques particulières etc.. Or, les OCTA (acheteurs) ne seront pas tous intégré au corps des commissaires (12 % de réduction), il y a une sélection et donc concurrence. Dans cette optique et d'un point de vue humain, je conçoit qu'il est plus rapide d'avoir un esprit individualisme plutôt que de prendre du temps de fédérer, mobiliser et former. Mais ce n'est pas la bonne solution pour arriver à la méthode décrite ci-dessus. Le challenge est donc de concilier le collectif (former, fédérer) et l'individualisme. Ce n'est pas pour rien que le CEMA prône l'esprit du collectif. En effet, on parle d'une fusion avec les services équivalents du MinInt, le SAELSI. cela m'étonne guère puisque j’avais posé la question : http://www.air-defense.net/forum/topic/18104-management-de-linnovation/ Modifié le 17 juillet 2014 par wolfmoy Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 17 juillet 2014 Share Posté(e) le 17 juillet 2014 Nous avons la même approche. Pour la DGA et le SAELSI, ce serait cohérent. Mais il faudrait que ce soit un montage externe aux deux ministères pour éviter les préemptions. Il y a déjà un DGA détaché au GIGN et je ne serais pas surpris de trouver des détachés d'echangés avec le SAELSI. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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