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Les USA continue coûte que coûte le projet ORION


stormshadow

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HAL 2000 décide de revoir de bout en bout la séquence de tir.

Une question con qui s'ajoute à toutes les inconnues des années 60-70 sur le milieu spatial (et en plus, là on parle pas de la seule banlieue terrestre), à tous les problèmes d'organisation/management/supervision/mise en cohérence de programmes et engins de cette ampleur.... Les ordis de cette période auraient-ils permis de gérer et le programme et les engins déployés en espace lointain? La puissance de calcul d'alors était minable, laborieuse, lente, contraignant à un système d'organisation en soi pour pouvoir répartir une tâche "décomposée" en équipes de travail nombreuses, soit autant de sources supplémentaires de problèmes/malentendus/manques de cohésion, le tout pour une capacité de calcul limitée ne pouvant couvrir l'ensemble des tâches requises.

Par ailleurs, on retombe aussi sur les nombreux problèmes anticipés des vols spatiaux de longue durée sur le corps et l'esprit humains, et sur les groupes humains.... Problèmes encore très très mal connus et maîtrisés dans les années 60-70.

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Quel serait ton début de solution ?

Dans cette uchronie les premiers ORION décollent depuis la surface en utilisant directement la propulsion nuke comme l'avait prévu ces concepteurs. Le décollage a lieu depuis le site d'essais nucléaires "Jackass" dans le désert du Nevada.

La 1ère variante de ORION aurait eu une masse totale de 4000t et aurait emmené 150 personnes sur Mars dans un voyage de quelque mois en 1965 d'après ces concepteurs.

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OK admettons que le decollage réussisse, que le vol se passe bien, je rappelle que la maitrise des conditions de vie en apesanteur sur la longue durée et les techniques de fabrication "coloniales" ne sont pas encore maitrisées.

On apprend tous les jours par des experiences continues ce qu'il peut en être (expérience biosphère, récente experience à Moscou, retex des astronautres sur Mir et surtout, surtout on ne sait encore pas le 10e de ce qui se passe sur la surface de Mars même après l'envoi de différentes sondes/robots ces 30 dernières années)

Ca me parait un peu optimiste de lancer 150 personnes avec les (mé)connaissances des années 70-80

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ORION prévoyait la gravité artificiel pour l'équipage via rotation du vaisseaux. La grande taille du vaisseaux permet une gravité artificiel avec une rotation suffisamment lente évitant ainsi les nausées.

A mon avis pour le voyage sur Mars le plus dur c'est la rentrée atmosphérique sur la planète Mars.

Les concepteurs de ORION prévoyait d'abord des test avec un prototype de 800t  (difficile de faire plus léger avec cette technologie) pour tester le système de propulsion avant l'envoi des gros vaisseaux.

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Allez ... reprenons le développement uchronique ...

Avec un peu de retard au démarrage du programme, liés à des découvertes lors de l'avancement du programme (fragilisation de l'acier par la radioactivité, difficultés de fonctionnement des mécanismes basiques en ambiance spatiale, sous vide et faible lubrification, et avec les dilatations différentielles liées aux écarts de températures), le programme ORION prend vraiment son envol vers 1966-1967.

Ainsi, chaque mois, 2 vaisseaux quittent le pas de tir du Nevada avec 500 colons à bord et 4000 t de fret pour la construction de la base de New Washington, au pied de l'Olympus-Mons, sur Mars.

Les russes ne sont pas en reste et ont une ambition intacte car ils construisent une base orbitale autour de Venus, utilisant les boucliers anti-radiation des convois successifs pour assurer la protection de leur chantier vis à vis du rayonnement solaire plus intense en orbite vénusienne que terrestre. Leurs équipages sont moins nombreux, mais les quantités de matériel expédié sont plus importantes, avec près de 10000 t de fret qui décollent chaque semaine.

Il est vrai qu'il y a eu des pertes. Plusieurs vaisseaux ont été perdus pour des motifs divers : erreur humaine, malfaçon, erreur de pilotage, mauvais centrage de la cargaison - qui a eu un effet désastreux, le centre de gravité du vaisseau étant décentré par rapport au centre de poussée lors de l'accélération pour le voyage inter-planétaire.

Le pire a été les 6 pertes américaines successives de l'automne 1966. Fin septembre, le premier des 6 vaisseaux perdus a explosé à 19 000 m d'altitude. Au moment de Noël, l'enquête montrera que c'est un défaut de conditionnement des ergols chimiques emportés pour gérer la descente dans l'atmosphère martienne qui a provoqué les catastrophes. C'est, d'ailleurs, toujours le point faible du programme et celui qui est responsable de 90% des accidents qui surviennent encore. Le carburant chimique pour les moteurs de contrôle de la gravité artificielle et pour les rétrofusées de l'amarsissage ou pour les manoeuvres spatiales, ainsi que celui destiné aux véhicules aériens employés sur Mars reste dangereux. Heureusement que la propulsion nucléaire des vaisseaux limite cet emport au strict nécessaire.

La conquête spatiale paye un lourd tribu humain, avec près de 1000 pertes humaines par an, mais la conquête de nouveaux horizons est à ce prix.

Une des conséquences de cette série d'accidents a quand même été une contamination importante de l'atmosphère terrestre. Ce n'est pas un soucis, mais l'humanité a du reconfigurer ses modes de développement : le développement vertical et la construction de buildings aériens a pris fin, au profit de la construction de complexes souterrains, ou bien sous dôme à atmosphère contrôlée. Le point positif, c'est que cela préfigure, pour l'ensemble de l'humanité, les futures conditions de vie sur Mars, Titan, Europe et Ganymède.

Mécaniquement, cela a aussi permis une régulation de la population humaine et d'éviter l'emballement de la démographie, heureusement. En 1955, les démographes prévoyaient une population humaine de 4 milliards de personnes à l'horizon 2000, mais les contraintes de la vie sous dôme ou souterraine, ainsi que la contamination des espaces sauvage a provoqué une décroissance, notamment sur les populations primitives. Les pays en voie de développement se sont finalement rapprochés de leurs anciennes puissances coloniales pour assurer leur survie, et les conflits de décolonisation se sont gelés sur ces bases. Les constructions en cours permettent d'envisager sereinement une population de 1,2 Milliards de terriens en 2000, avec 3 Millions d'humains dans l'ensemble du système solaire.

L'industrie électrique et électronique s'est adaptée aux contraintes générées par les départs quasi-hebdomadaires de vaisseaux Orion. Leurs décollages et le trajet circum-terrestre, jusqu'à ce qu'ils quittent le voisinage de notre planète, provoquaient des impulsions électro-magnétiques qui ont endommagé de nombreuses installations de convoyage électrique et ont contraint les opérateurs à revoir leur conception, à base de boucles plus courtes, avec des évacuateurs d'impulsion.

Cela a donné le coup d'envoi à la micro-production généralisée, pour éviter les lignes HT et THT trop sensibles. Cela a aussi sonné le glas des installations électro-nucléaires trop grosses et à la production trop importante pour une distribution dimensionnée plus faiblement. Westinghouse se cassera la figure au cours de l'été 1970 et les principaux centres nucléaires travaillent en production graphite-gaz, mais ne fournissent plus d'électricité : ils servent principalement à l'enrichissement du combustible nucléaire destiné aux bombes de propulsion d'Orion.

Ces IEM généralisées et répétées ont envoyé le développement de l'électronique dans une direction complètement opposée à celle qui s'amorçait. Les composants semi-électriques basés sur le silicium se montrent, finalement, peu fiables et trop sensibles, alors que les lampes montrent tout leur potentiel dans ce nouvel environnement. Toute l'électronique s'oriente donc vers ce domaine, et les efforts de miniaturisation se heurtent toujours aux surcharges dans les circuits à chaque tir. Ce n'est pas grave, les coûts baissent quand même, et on sait déjà que, en 1975, chaque foyer aura la télévision couleur pour moins de 200 $. On envisage des ordinateurs dans chaque maison vers 1990 ou 2000. Un cagibi de 6 m² devrait suffire pour loger la puissance de calcul nécessaire pour gérer la domotique d'un regroupement de 4 à 8 cellules de logement dans les complexes souterrains.

Vers 1995, une nouvelle version gigantesque d'Orion sera envoyée vers Io. Ce vaisseau sera le premier équipé pour faire un voyage aller-retour, grace à sa construction symétrique, avec un propulseur à chaque extrémité, et un chargement thermo-nucléaire quadruple (pour l'accélération, puis la décélération, à l'aller comme au retour). Ce vaisseau devrait permettre de rapatrier 250 000 t de minerais précieux extraits des mines de ce satellite de Jupiter par les colons qui y sont installés depuis 1987.

L'avenir de l'humanité s'annonce radieux, et ressemble fort étrangement à de la science-fiction des années 30 à 50.

Tiens, tout ça me donne bien envie d'aller relire un ou deux exemplaires d'Astounding Stories.

J'ai encore bon ?

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. La partie la plus compliqué de ORION ce sont les charges nuke sauf que en 1960 cette technologie est parfaitement maitrisé et très fiable.

Non , la partie la plus complexe d'Orion c'est le bouclier au c** a la poupe de ton cuirassé spatial ; bouclier qui devra être assujeti a un système d'amortissement colossal* qui devra fonctionner sans défaillir sous peine de transformer les bipèdes en purée ( plus d'acceleration admissible (G) = moins de charges et/ou qui sont plus efficaces car elles détonnent plus près)

Le dit bouclier ne sera pas de structure homogène pour pouvoir éjecter les charges dans l'axe du vaisseau* ; le bouclier devra aussi resister a l'érosion*

Et il faudra bien y coller des moteurs chimiques pour pouvoir diriger/contrôler ton vaisseau et le poser ....vu la masse de ton vaisseau va falloir dimenssionner ça sérieusement même pour un posé sous gravité un poil réduite ce qui annule l'avantage qu'un Orion a comparé a un vaisseau a propulsion chimique ......remarque on peut imaginer se poser en partie avec orion mais ça revient a se poser au milieu d'une zone hautement contaminée  :-[

* Je te recommande chaudement le bouquin (roman SF ) "arche" de stephen baxter , vaisseau Orion , R&D associée etc etc et le tout écrit avec l'aide de scientifiques pointus ; ça va te permettre de relativiser tout ça.

@FATac : une fois de plus je suis épaté  =)

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Et il faudra bien y coller des moteurs chimiques pour pouvoir diriger/contrôler ton vaisseau et le poser ....vu la masse de ton vaisseau va falloir dimenssionner ça sérieusement même pour un posé sous gravité un poil réduite ce qui annule l'avantage qu'un Orion a comparé a un vaisseau a propulsion chimique ......remarque on peut imaginer se poser en partie avec orion mais ça revient a se poser au milieu d'une zone hautement contaminée

ORION ne se pose pas, il est bien trop lourd , c'est un PN (porte-navettes). :lol:

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ORION ne se pose pas, il est bien trop lourd , c'est un PN (porte-navettes). :lol:

Ok donc il porte des navettes qui devront peut être faire des A/R avec la surface de la planète :

Des navettes qui devront être capable de se poser sur terrain accidenté , des navettes a moteurs chimiques avec tout le support technique associé pendant le vol d'Orion ....en gros des trucs plus complexe que les navettes US.

On a donc un vaisseau "rustique comme une AK-47" qui emporte des charges nukes qu'il fait détonner derrière lui , un vaisseau qui possède des moteurs chimiques énormes pour le guidage avec l'emport considérable de propergol associé et qui intègre des navettes elle même a propulsion chimique assez balèzes pour emporter des colons et tout le necessaire a la fondation d'une colonie viable .....simple et rustique quoi  :P

Je te re-propose d'acheter le bouquin "arche" de Baxter ; tu en apprendra beaucoup sur la "simple" plaque de poussée aspergée d'huile , les "simples" amortisseurs ; je ne vais pas détailler tout ça ici mais je puis t'assurer qu'il n'y a rien de simple ici.

PS:Pas besoin de mp on est bien ici  ;)

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- Les ergols néssécaire au guidage c'est moins de 1% de la masse totale du vaisseau d'après les études les plus poussée sur le projet ORION

- Les navettes c'est juste des capsules pour se poser sur les planètes, pas des trucs avec des ailes aussi complexes que la navette spatiale

- Quand à la plaque même si c'est complexe il me semble que ce problème est été entièrement résolu pendant le projet notamment en ce qui concerne l'ablation et l’amortissement (utilisation de 2 amortisseurs: airbag + pistons). Pour l'ablation le système d'injection d'huile n'est pas forcément néssécaire, une plaque suffisamment épaisse pour le nombre de détonation prévu peut suffire.

PS: Je préfère discuter par MP car on s'éloigne du sujet qui est une uchronie

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Allez, une petite uchronie alternative qui expliquerait comment on en arrive petit à petit à Orion: logiquement et loufoquement :-)

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1951: Korolev meurt dans un goulag sibérien pour s'être publiquement opposé au lysenkoisme.

1955: Von Braun est rattrapé par son passé nazi lorsqu'un ancien prisonier de Peenemunde l'interpelle en direct sur un plateau TV.

Il anime encore aujourd'hui un site à succès spécialisé dans les "conspirary theories" sur l'InterWeb.

1959: l'Admiral Rickover est nommé à la tête du programme spatial américain pour remédier aux difficultés de mise au point des fusées et des missiles US.

Pour des raisons techniques et de synergie avec les besoins de l'armée, tous les étages inférieurs des fusées fonctionneront désormais avec la technologie bien maîtrisée des poudres solides.

1961: La France satellise le premier objet artificiel par accident lors d'un essai nucléaire en Algérie.

L'objet en question n'est qu'une sphère en acier renforcé porteuse d'instruments pour analyser l'explosion nucléaire.

Sa trajectoire extrêmement elliptique autour de la terre est néanmoins observable par tous les astronomes amateurs de la planète et est parfois visible à l’œil nu à son périgée.

Après près de 200 révolutions, l'objet rebaptisé "Jules Vernes" s'écrase dans la cour du Vatican.

1961: L'URSS, la Grande Bretagne et les états unis satellisent dans la foulée leurs propres "lunes artificielles" mais seuls les USA parviennent à faire en sorte que les instruments résistent à l'impulsion initiale.

La lune artificielle "Benjamin Franklin" diffusera les émissions de "radio free world" pour les 30 ans à venir grâce à sa pile à radio-isotopes

1962: En utilisant une fusée à poudre chèrement achetée aux américains, la Grande Bretagne propulse à 100 km d'altitude et au dessus du désert australien, un ensemble bombe-A-lune-artificielle qui après explosion atteint l'orbite lunaire et photographie la façe cachée de la lune pour la toute première fois.

Malheureusement, l'impulsion électromagnétique résultante détruit presque entièrement l'infrastructure électrique du continent australien!

Les réparations financières sont astronomiques

1962: Furieux de ce coup-bas Britannique, les américains, sous l'impulsion du jeune président Nixon, mettent en chantier le phénoménal projet Orion qui végétait dans les archives classés secret-défense de sa Majesté depuis 1958.

L'aide économique américaine en ces temps de crise est conditionnée au transfert de la technologie et des équipes scientifiques vers les USA.

1963: Un véritable réseau de télécommunication par lunes artificielles (qu'on appelle désormais moins cérémonieusement "satellites") se met en place autour de la planète.

Les revues de science populaire prédisent qu'on pourra bientôt téléphoner sans fil à l'autre bout du monde à partir de son automobile.

1964: Les USA lancent avec la même méthode que les britanniques un mini-orion porteur de 4 charges nucléaires gigognes pour atteindre Mars en un temps record.

Le tir du missile porteur à propulsion à poudre est réalisé à partir d'une barge dans l’extrême océan Austral pour éliminer l'impulsion électromagnétique.

1965: après plusieurs échecs dont un crash sur Mars, le vaisseau "Constitution V" est finalement en orbite autour de Mars après un voyage de 3 mois au dessus de l'écliptique du système solaire et une insertion orbitale réussie grâce à une dernière charge nucléaire.

En raison de l'énorme DeltaV permis par l'énergie nucléaire, "Constitution" a atteint Mars alors que la planète était en opposition de la Terre permettant au passage de faire une analyse du Soleil et des photographies impressionnantes. L'impulsion donnée au vaisseau est finement contrôlée par la direction et la distance de l'explosion nucléaire par rapport à celui-ci.

Les mini-orions ont une forme d'obus très allongé avec une plaque de poussée déployable à la base. Les instruments sont protégés grâce à un long canal interne qui permet un amortissement tout relatif, tout comme le projectile du canon de Jules Vernes. La stabilité longitudinales est assurée par la rotation du vaisseau ainsi que de lourds gyroscopes internes. Les bombes sont stockées à l'avant du vaisseau qui doit effectuer une manœuvre de retournement pour larguer une bombe. L'accélération interne du vaisseau de 20 tonnes est toujours de plus de 100G malgré le dispositif d'amortissement.

1965: Les incroyables photos du soleil et de Mars font encore la une des journaux qu'un coup de tonnerre éclate: Les soviets viennent de mettre en orbite un être humain!

Le cosmonaute Guerman Titov a réalisé 2 rotations terrestres dans sa capsule soyouz et a s'est posé sain et sauf en mer de Chine.

La fusée porteuse à 5 étages à poudre était partie du cosmodrome soviétique dans la jeune république populaire du Vietnam.

L'exploit est minimisé dans les pays occidentaux lorsque courent des rumeurs sur la mort secrète de plusieurs cosmonautes ayant précédé Titov sans succès.

1966: Les américains répliquent à la bombe Titov en envoyant rats, chiens, chats et singes en orbite presque chaque semaine grâce à d'anciens missiles nucléaires réformés tirés directement de sous marins. Deux vaisseaux nucléaires semblables au mini-orion "Constitution" sont envoyés en direction de Jupiter et Saturne.

Les soviétiques avaient préalablement lancé un "mini-orionski" vers Vénus.

1966: Une coopération européenne (Fr-It-RFA) a donné naissance au projet "Poséidon" dont le but est de doter l'Europe des moyens de lancer économiquement des satellites scientifiques et de télécommunication.

Poséidon consiste en un long canon de 900 mètres semi-immergé au large de Tahiti capable de mettre 1 tonne en orbite géostationnaire. La charge propulsive est une bombe-A de faible puissance et de 2 étages à poudre pour la circularisation.

Le rêve de Jules Vernes est désormais très proche.

1967: Le projet Poséidon est en difficulté en raison de son segment électronique. En effet, seuls les américains et probablement les russes, possèdent la technologie des composants capable de résister à l'énorme accélération nucléaire. Pour maintenir le projet en vie, il est décidé de lancer une opération de prestige: Poser une sonde simplifiée sur la lune.

1968: C'est chose faite cette année. Un projectile rustique est catapulté de Polynésie et est inséré en orbite lunaire par son premier étage à poudre. Le second étage permet de poser une dizaine de kilos d'instruments scientifiques très basiques à la surface de notre lune.

Cette première "européenne" est cependant éclipsée par les premières images haute définition de Jupiter et de sa soixantaine de satellites auxquels il faut vite donner des noms.

1969: Le prototype grandeur nature d'Orion est enfin là après 7 ans d'études secrètes et de mise au point.

Il s'agit d'un véhicule de 20 mètres de diamètre pour 90m de hauteur au total pesant 350 tonnes pour l'étage de propulsion nucléaire pulsée et 5000 tonnes d'étage à poudre. Il doit pouvoir emporter 500 bombes de 0.03-0.05 kilotonnes. La propulsion nucléaire n'est enclenchée qu'au dessus de 100 km d'altitude et doit permettre dans un premier temps un voyage aller-retour vers la Lune avec 100 tonnes de charge utile. Le tir est effectué à partir d'une île autrefois déserte de la péninsule antarctique et le moteur nucléaire n'est allumé que près du pole Sud pour éviter les EMPs et les protestations.

Le choix du premier étage à propulsion solide est contesté par les plus fervents initiateurs du projet mais les mini-orions et plus tôt les britanniques ont fait la preuve que cela marchait. Les futurs véhicules dérivés d'Orion seraient bien plus gros et partiraient directement sous propulsion nucléaire dès que les problèmes de retombées des micro-bombes seront résolues.

La logistique est dantesque en raison des températures extrêmes, mais la rusticité et la standardisation des composants permet de minimiser la mise au point sur place. L'assemblage du vaisseau nucléaire sur sa charge propulsive à poudre a néanmoins nécessite la construction du plus grand bâtiment climatisé du monde et de plusieurs pas de tir pour tenir compte d'un éventuel accident.

Plusieurs essais "à froid" sont réalisés avec un étage nucléaire fictif. Les progrès effectués dans la fiabilisation des micro-bombes nucléaires devrait permettre un essai grandeur nature l'année suivante.

1969: Mort du Camarade Staline dans les circonstances tragiques que l'on connaît :-(

Sa momie est satellisée pour que les peuples de la Terre puissent lui rendre hommage.

1969: Naissance de l'ancêtre de l'Interweb reposant sur le réseau de satellites de communication américains. Les technologies développées pour le programme spatial trouvent tout naturellement un débouché commercial.

Le secteur des télécoms est en plein boum et les premiers ordinateurs à base de puces de silicium commencent à équiper les entreprises et les universités. Le passage au silicium a été la percée technologique qui a permis aux satellites de résister à leur lancement et à l’agressivité du milieu spatial.

En cette période de paix ininterrompue depuis la Corée, la guerre semble se résumer à une confrontation technologique et commerciale puisque les armes nucléaires omniprésentes et de tous calibres semblent interdire l'idée même de "conflit limité" ou conventionnel.

Les deux principaux blocs antagonistes n'osent même pas agir par proxies interposés tant le risque d'escalade est grand.

C'est ainsi que la décennie de 1970 sera une longue suite de conflits locaux en Asie, Afrique et Amérique du Sud sans que le reste du monde n'ose intervenir.

1970: Premier tir d'un Orion grandeur nature à partir de l’antarctique. Le vaisseau inhabité nommé "Orion I" rejoint l'orbite basse terrestre grâce à son premier étage à poudre et plus de 200 micro-explosions nucléaires à raison d'une explosion par seconde. Des fusées d'appoint rehaussent la trajectoire petit à petit pour passer les ceintures de Van Allen et placer le vaisseau sur une orbite d'insertion lunaire. Quelques jours plus tard, l'injection lunaire sur une orbite de Hohmann est effectuée. Trois jours plus tard, l'orbite du vaisseau est circularisée autour de la Lune.

Orion I commandé depuis le US Navy HQ largue 3 satellites d'observation et de communication en préparation des futures missions.

Après quelques semaines, le site d'alunissage est confirmé et Orion largue sa charge utile de 100 tonnes propulsée à l'aerozine/N2O4.

La charge utile consiste en un module d'habitation expérimental avec toute une ménagerie d'animaux de laboratoire allant de la culture virale au rat, de RTG pour l'énergie, de petits rovers d'exploration télécommandés depuis la Terre, d'un "tank lunaire" pouvant servir à de futurs astronautes, et d'un petit étage de 10 tonnes permettant à 4 hommes de rejoindre l'orbite où les attend le vaisseau Orion.

Plus tard vers la fin de la mission, l'étage de remontée est testé mais malheureusement rejoint une orbite trop basse en raison d'une erreur de conversion entre unités impériales et métriques.

Après 3 mois en orbite lunaire, Orion rejoint la Terre sur une orbite de parking pour une longue période d'inspection robotisée.

1970: Premières images extraordinaires de Saturne et de ses satellites transmises par un mini-orion lancé 4 ans plus tôt.

1970: La science soviétique capitalise sur son avance technologique dans le domaine de la propulsion liquide et met en place une famille de lanceurs chimiques pouvant placer un très large éventail de charges en orbite.

Les soviétiques sont aussi les seuls à maîtriser les techniques de ré-entrée atmosphérique nécessaires à l'exploration humaine de l'espace. Fin 70 ils lancent la première station spatiale habitée: deux hommes habiteront les 3 modules de 15 tonnes pendant 6 mois jusqu'à ce que la relève arrive.

Dans le camps américain, Orion a consumé les budgets des autres secteurs qui accusent un retard important sur les soviétiques.

1970: Les premiers satellites européens fiables font leur arrivée sur le marché des télécommunications et justifient l'investissement dans le canon atomique "Poséidon" même si soviétiques, chinois et américains ont aussi construit leurs versions de Poséidon de leur coté. Pour faire bonne figure, les européens lancent avec Poséidon un micro-orion à 4 étages nucléaires sensé sortir du système solaire en moins de 5 ans.

1970: Le Japon entre dans la course en louant une place sur Poséidon pour lancer une voile solaire expérimentale qui n'a d'autre but que de se balader dans le système solaire entre les planètes intérieures.

On parle dans les revues populaires de futures véhicules mixtes solaires et à vapeur pour les petits trajets spatiaux.

1971: Alors qu'un groupe de hippies californiens manifeste au large de la péninsule antarctique contre le prochain tir lunaire américain, Orion II décolle!!!

Le bruit des propulseurs à poudre s'entend à plus de 100km. Quand la propulsion nucléaire pulsée se met en route, la scène est visible depuis la Patagonie.

Quatre hommes constituent l'équipage d'un vaisseau en tous points semblables à Orion I si ce n'est que de multiples redondances de systèmes ont été ajoutées pour plus de sécurité.

Le scénario est le même: Quelques jours sur une orbite circulaire, transfert sur une orbite elliptique haute, ré-allumage du moteur nucléaire, transfert de Hohmann vers la lune pour une injection sur une orbite circulaire.

Deux hommes procèdent à l’alunissage pendant que 2 autres restent à bord d'Orion II.

L'énorme module de descente se pose à 15km du module automatique laissé par l'expédition précédente. Cette erreur de trajectoire pourrait compliquer singulièrement la mission de astronautes et ils n'auront pas trop de 14 jours  pour réaliser leur programme en faisant la navette entre les deux bases grâce aux tanks lunaires. En posant le pied sur la Lune, le major Buzz Aldrin récitera un obscure passage de la bible.

Les scaphandres spatiaux rigides américains sont lourds et ne permettent que quelques dizaines de minutes d'EVA tout au plus.

Nos deux astronautes se dirigent alors en tank lunaire vers la base automatisée qui ne donne plus de signe de vie depuis près d'un an.

En pénétrant dans l'habitacle de la mission N°1, les astronautes sont frappés par l'envahissement par des moisissures et surtout par la cinquantaine de rats affamés descendants du couple original qui s'était échappé de sa cage un an auparavant. L'odeur est insoutenable et le module est complètement ravagé: textiles dévorés, câbles électriques rongés, serre agricole dévastée. Miraculeusement, les systèmes environnementaux semblent encore fonctionner.

Après la capture héroïque de quelques rongeurs à des fins d'études et la récupération des quelques données sauvables, le module automatique est ouvert au vide spatial tandis que les astronautes retournent en tank vers leur base.

Si les combinaisons sont presque inutilisables, les rovers et les tanks largement dimensionnés font merveille. Les astronautes en orbite lunaire ont pris le relais des techniciens sur Terre et manipulent les robots à distance en prévision de futures missions plus lointaines. Une large base de données et une collection d'échantillons est rapidement réalisée. De retour en orbite, nos deux sélénites sont victimes d'une nouvelle panne du module de montée, se retrouvant sur une orbite trop basse.

Ce n'est que grâce aux talents de pilote du major Neil Armstrong qu'OrionII parvient à faire un rendez-vous orbital avec le vaisseau en perdition.

Le retour sur Terre est sans histoire comparativement au reste du voyage.

Bizarrement, les aventures rocambolesques sur la Lune séduisent les américains et inspirent une nouvelle génération de jeunes explorateurs plus sûrement que si tout avait marché comme prévu.

Personne sur la planète ne doute plus que l'ensemble du système solaire est désormais ouvert à l'humanité.

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  • 2 weeks later...

stormshadow salut  =D

Orion et un projet pharaonique qui doit avoir un coût  titanesque  peut être que sa serait plus efficace d'investir pour l'après LHC  et de faire de super découvertes comme une nouvelle physique qui donnera comme résultat  des alternatives plus intéressant qui a terme seront  moyens coûteux et surtout moyens dangereux pour la planète  

quand pense tu stormshadow ?

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Orion et un projet pharaonique qui doit avoir un coût  titanesque  peut être que sa serait plus efficace d'investir pour l'après LHC  et de faire de super découvertes comme une nouvelle physique qui donnera comme résultat  des alternatives plus intéressant qui a terme seront  moyens coûteux et surtout moyens dangereux pour la planète 

quand pense tu stormshadow ?

Orion n'apporte pas que des découverte dû à l'exploration mais beaucoup plus voir topic dédié http://www.air-defense.net/forum/index.php/topic,17354.0.html. Comme le disait ses concepteurs celui qui aura Orion dominera le monde. ;)

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  • 11 years later...

@stormshadow Fil twitter avec vidéos youtube trouver par @Sovngard d'une personne qui à imaginer qu'Orion fonctionne et soit utilisé pour le programme lunaire à partir 1977, cela tourne à la SF avec une ''anomalie'' sur la Lune permettant d'aller sur une autre planéte, et les soviétiques atomise la base lunaire en 97 :

https://x.com/USDSBF

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