Chronos Posté(e) le 16 septembre 2012 Share Posté(e) le 16 septembre 2012 Tu fais référence à Heat appliqué aux armées ? Ce billet m'avait beaucoup plus mais je ne trouvais plus le sujet adapté pour le relayer. Je crois que beaucoup ici sont d'accord pour considérer qu'il est essentiel d'abandonner la notion d'armes et de sous branches au sein d'une force aussi réduite (ex cavalerie...). En revanche là où je bloque c'est comment va-t-on se passer des unités spécialisées un poil nécessaire ? Je pense aux parachutistes (pour l'entrée de théâtre), les alpins... Elles amènent des budgets, matos et réflexions voir cultures particulières non ? J'ai l'impression que le concept des marines consistant à faire passer tout le monde par la case infanterie d'abord est rétrospectivement une très grande idée, qui vu le volume d'effectifs envisagé, mériterait qu'on ne fasse pas passer que les piétons à ce genre de chose (pilotes aussi). Il semble que les USA, après des constats en Irak et Afghanistan, aient lancé pas mal de chantiers peu visibles mais de grande importance sur la formation des officiers (initiale et continue), la culture d'écoute et d'échanges, la simplification et l'optimisation des processus de décision (au final plutôt alourdis par les nouvelles technologies plutôt qu'accélérés).... Ceci n'implique-t-il pas de... changer le français ? Non parce que là ça signifie pour le supérieur d'admettre qu'il soit critiqué et que cela peut aller jusqu'à certains élus... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 16 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 16 septembre 2012 J'ai l'impression que le concept des marines consistant à faire passer tout le monde par la case infanterie d'abord est rétrospectivement une très grande idée, qui vu le volume d'effectifs envisagé, mériterait qu'on ne fasse pas passer que les piétons à ce genre de chose (pilotes aussi). Et pour répondre à ce que tu disais juste avant ça, ça n'emmerde pas trop les marines pour développer aussi leurs unités spécialisées, "à capacités spéciales" et spéciales. Ceci dit, une microculture de type régimentaire n'est pas dommageable pour certaines unités très spécifiques, bien au contraire. Ceci n'implique-t-il pas de... changer le français ? Non parce que là ça signifie pour le supérieur d'admettre qu'il soit critiqué et que cela peut aller jusqu'à certains élus... Aux USA, où la liberté d'expression dans les forces existe dans une certaine mesure, ou dans d'autres armées à la culture hiérarchique plus informelles, cela ne nuit pas à l'efficacité. Et même dans l'armée française, il y eut diverses époques (y compris récente, comme l'armée d'après-guerre) où cette culture n'est pas poussée à un degré aussi dramatique et dramatiquement con et contre-productif. Le degré auquel c'est poussé n'a rien à voir avec la culture française en particulier, et reflète plutôt le microcosme de plus en plus fermé qu'est devenu l'armée, avec pour le couvert "chic" ses dehors de gardienne d'un (faux) temple de plus en plus décrépit. Evidemment, quelle que soit la culture, il y a une part de reluctance à être critiqué pour un chef, mais à un point tel? Ceci dit, il est difficile, voire impossible, de mesurer l'étendue de cette culture sur l'ensemble de l'armée, sa mentalité (jusqu'au dernier troufion), ses dynamiques internes, ses façons de travailler en équipe, ses interactions à tous niveaux (hiérarchiques, horizontales, inter-services....), mais elle est énorme. Et c'est pourquoi créer en interne une nouvelle structure, sous forme d'une brigade "expérimentale", si possible puisant dans le jeune et d'emblée dans l'interarme et dans les fusilliers marins (voire aussi fusilliers commandos, histoire d'avoir autant de variété que possible) avec des consultants étrangers (des marines semblent indiqués), serait salutaire pour réellement changer de paradigme. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 16 septembre 2012 Share Posté(e) le 16 septembre 2012 Rajouter des observateurs étrangers, spécialement US, ne serait-il pas susceptible de poser problème alors que le but de la manoeuvre est encore de conserver une capacité d'action propre ? Opérer une réforme de cette manière ne serait-elle pas susceptible de se transformer en opération de recopiage ? ça serait bon sous certains aspects, peut-être beaucoup moins pour d'autres. Les Marines ne sont "rustiques" qu'au sens américain du terme. Ici on parle de dégager plus de capacité en réduisant le budget. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 16 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 16 septembre 2012 propre ? Opérer une réforme de cette manière ne serait-elle pas susceptible de se transformer en opération de recopiage ? ça serait bon sous certains aspects, peut-être beaucoup moins pour d'autres. Les Marines ne sont "rustiques" qu'au sens américain du terme. Ici on parle de dégager plus de capacité en réduisant le budget. Le but serait avant tout tactique et culturel, et il ne s'agit pas de se confier entièrement aux mains d'autres, mais en l'occurrence de plus refonder à partir d'autres bases culturelles que ce qui existe dans l'AdT et qui semble si profondément implanté que j'ai quelques doutes sur l'opportunité de confier la conduite du changement à des officiers existants. Cette conduite devrait nécessairement se faire suite à un travail préparatoire de discussion et confrontations de propositions, et lancé aussitôt que possible pour faire des erreurs et leur trouver des solutions "en temps réel", sur le tas, au plus bas échelon possible à chaque coup, et surtout propres à la nouvelle institution qui doit impérativement mélanger d'emblée plusieurs cultures (TdM, légion, biffe, fusilliers marins, fusiliers-commandos, marines, Royal Marines....). Après, il s'agit de voir où l'apport des "consultants" étrangers peut être utile: organisation, commandements à certains échelons, mentalité interarme.... Y'a de quoi faire. Pour mémoire, une bonne partie de l'armée française, et indubitablement l'infanterie permanente, a été à la base formée complètement sous les auspices de consultants étrangers: la formation des Bandes de Picardie dans les années 1470-1480, sur décision de Louis XI, a été faite en bâtissant un camp militaire pour l'occasion (le Camp dit du Pont de l'Arche), dont la direction et surtout l'encadrement de la formation (et pendant un moment, l'encadrement des unités) a été confié à un contingent assez conséquent de consultants ;) suisses, et ce afin de créer réellement ex nihilo une infanterie de bataille "à la suisse", soit de piquiers combinés avec des éléments internes de choc (hallebardiers), de tir et reco (arbalêtriers) et de transmissions (enseignes et musique militaire, et avant tout les tambours pour orchestrer la marche et les formations). Avec ces formations devait évidemment naître un commandement de type nouveau (une corvée à l'origine pour les nobles qui s'y trouvaient consignés), dans un premier temps pris en charge par des officiers suisses expérimentés issus des guerres de Bourgogne. Ce fut un changement culturel majeur, entièrement emprunté à l'étranger, qui entama le changement de la culture de l'armée, et plus largement la conception du métier et de l'art militaire, en plus de déplacer le centre de gravité de l'armée vers l'infanterie, même si dans un premier temps, les compagnies d'ordonnance restèrent prééminentes (infanterie légère, arbalétriers à cheval, et surtout gendarmes lourds à cheval, le top du top). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 16 septembre 2012 Share Posté(e) le 16 septembre 2012 J'entends bien, je suis d'accord sur le fond hein. Juste que j'émets quelques réserves. Ceci signifie beaucoup de consultants et implique un remplacement des conseilleurs spéciaux du gouvernement et du haut EM par des consultants étrangers ou jeunes officiers novateurs + la mise au pas industriels auprès desquels certains sont consultants dès qu'il quittent l'active. On ne parle pas de la réforme d'une armée mais de la création d'une nouvelle de toutes pièces ou presque. Je sais pas si j'ai le dixième du quart des compétences pour m'y aventurer. J'crois pas en fait. Mais soyons prétentieux. On parle donc d'une force d'approximativement 40 000 hommes centrée autour d'une culture unique et disposant d'adjuvants hyper spécialisés dépendant d'autres armes pour certains types d'opérations préliminaires à son intervention (commandos marine) ou encore concomitante afin de lui permettre de se concentrer sur l'essentiel (fusiliers commandos, gendarmes, CPA, 13 RDP, Ier RPIMA, 11 choc). Si j'ai tout suivi ça ferait donc 5 brigades de 8000 hommes ou alors 12-14 GTIA de 3000. Un article de Bihan il me semble, dans le HS DSI naval abordait la question du "BPC moins" accompagnant le BPC normal pour grossir le groupe embarqué et donc s'approcher de la MEU. Doit-on penser la structure du pion de base sur cette échelle ou autre chose ? Autre question. La Légion. Est-elle intégrée avec certaines de ses spécificités (recrutement étranger), sans ou alors est-elle supprimée ou.... transférée sous régime fiscal belge, histoire de suivre la mode :lol:Pas le temps de faire plus exhaustif pour l'instant. PS : un dernier détail éventuellement, susceptible de changer profondément la culture et une certaine idée de la France. Virer le bon dieu de bonsoir de képi ! Le remplacer par un truc qui en jette bordel, un uniforme de parade ultra classe signé haute couture française, parce que l'armée le vaut bien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 16 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 16 septembre 2012 Ceci signifie beaucoup de consultants et implique un remplacement des conseilleurs spéciaux du gouvernement et du haut EM par des consultants étrangers ou jeunes officiers novateurs + la mise au pas industriels auprès desquels certains sont consultants dès qu'il quittent l'active. On ne parle pas de la réforme d'une armée mais de la création d'une nouvelle de toutes pièces ou presque. Je sais pas si j'ai le dixième du quart des compétences pour m'y aventurer. J'crois pas en fait. Personne ne l'a vraiment. C'est le genre de trucs où il faut pas mal réfléchir avant, mais surtout se mettre d'accord, et plus encore se lancer aussi vite que possible et ajuster/corriger en temps réel, sinon tu ne fais jamais. Plus j'étudie le domaine des organisations humaines, du fonctionnement interne des groupes, sous-groupes et équipes, des processus de décision (surtout impliquant le domaine politique) et des "mémoires" et cultures institutionnelles (pas ce qu'on préserve consciemment, mais ce qui semble s'imposer malgré les consciences et les volontés), plus cela me semble une constante absolue. Ce sont d'ailleurs les quelques mois/années de genèse qui peuvent créer l'essentiel de la "culture" d'une armée: Tsahal est un excellent exemple de ce fait étant donné que malgré son organisation actuelle, elle porte encore en elle les improvisations (devenues institutions sédimentées), ratages et questions non résolues de ses débuts. La question ici est évidemment d'avoir des "officiers novateurs", mais surtout des jeunes tout court, avant tout pour leur faible exposition à la culture de l'AdT: il faut commencer avec des pages blanches (ou à peu près). Commencer à bas niveau avec des bas officiers, sous-offs et leurs équipes toutes chaudes de l'Afghanistan serait tout indiqué, pas tant pour les spécificités du théâtre que pour l'entente, les dynamiques de travail, l'attitude "no bullshit" de ceux qui ont du s'adapter sur place et apprendre à se mettre d'accord rapidement. Le problème ne serait pas tant de faire des unités combattantes, à partir d'un "régiment" provisoire d'entraînement unique dont on définirait préalablement le modèle, les formes d'entraînement (c'est là où les consultants étrangers, notamment marines, auraient un rôle à jouer) et de mise en train générale, avant d'aiguiller vers les premières unités/sous-unités spécifiques dont le premier moule (attendant les premiers RETEX et propositions d'adaptation/optimisation); le premier vrai grand challenge reposerait dans l'organisation d'une nouvelle culture du commandement. La taille des équipes de travail, la recherche du rythme des processus de décision, d'une culture commune, d'équipes durables, d'un langage commun, d'une chasse aux habitudes actuelles des EM (novlangues, tactiques bureaucratiques, culture du chef....). Et le challenge suivant est de chapeauter ces unités "physiques" de mêlée, d'appuis, de soutien et de commandement (intégrées au plus bas échelon possible) par une structure permanente. Là est le grand casse gueule potentiel. Mais je ne vois aucune piste de vrai changement sans création ex nihilo, la pesanteur de la mémoire/culture institutionnelle étant un atavisme trop puissant pour autoriser de vraies évolutions. Doit-on penser la structure du pion de base sur cette échelle ou autre chose ? C'est personnellement mon avis, et j'ai du mal à imaginer quelque chose de satisfaisant qui ne passe pas par de grandes bases, concentrant au moins un échelon brigade; les pions de manoeuvre de base souhaitables sont de l'ordre du battlegroup/MEU (MEU = 2200h tout compris pour mémoire: ground, air et command elements), soit un bataillon interarme fondé sur une infanterie abondante (pas un bataillon à l'anglaise), et l'intégration interarme exige le rassemblement permanent des éléments de cette unité. Mais faire des garnisons de cette échelle est difficilement acceptable sur le plan de la gestion, donc rassembler 3-4 de ces unités sur un même lieu est peu évitable. Virer le bon dieu de bonsoir de képi ! Le remplacer par un truc qui en jette bordel, un uniforme de parade ultra classe signé haute couture française, parce que l'armée le vaut bien. Ca semble anecdotique, mais ce serait effectivement une nécessité absolue allant avec un changement passant par une phase transitoire avec cette "brigade expérimentale" servant de fil rouge à la conduite du changement. Identité visuelle et symboles font partie du sentiment d'appartenance, du "message" envoyé vers l'extérieur et du changement de vocation du nouvel outil. Et tant qu'à faire, ça aiderait à se débarrasser de cette couleur "terre de France" et du design figé d'uniformes qui même neufs, mettent une odeur de naphtaline dès qu'on les regarde. J'aimerais savoir qui, tout d'un coup, a décidé que "tradition" rimait avec des symboles figés quelque part entre la fin du XIXème et l'entre-deux-guerres (un peu comme les "costumes traditionnels" des provinces, qui pour la plupart datent d'un volontarisme identitaire plutôt artificiel de la fin du XIXème et aucunement de grandes réalités historiques), avec rien avant et rien après. Typiquement le reflet du fonctionnement (ici pour des détails cosmétiques) d'une certaine culture institutionnelle et de la façon dont elle se fige et refuse le changement. Pour la présence de consultants étrangers: outre des experts civils, militaires et ex-militaires pour le niveau "supérieur" de réflexion, quels sont les corps militaires qui, selon vous, présentent des particularités, une mentalité utile pour une telle réforme? Personnellement, les 3 corps de marines particuliers qui décrochent le regard sont l'USMC, les RM et le corps des marines sud-coréens (peut-être redondant vu sa proximité avec l'USMC). S'y ajouteraient les armées qui ont pris le parti de l'interarme organique à l'échelon bataillon, Norvège en tête. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 17 septembre 2012 Share Posté(e) le 17 septembre 2012 Pour la présence de consultants étrangers: outre des experts civils, militaires et ex-militaires pour le niveau "supérieur" de réflexion, quels sont les corps militaires qui, selon vous, présentent des particularités, une mentalité utile pour une telle réforme? Personnellement, les 3 corps de marines particuliers qui décrochent le regard sont l'USMC, les RM et le corps des marines sud-coréens (peut-être redondant vu sa proximité avec l'USMC). S'y ajouteraient les armées qui ont pris le parti de l'interarme organique à l'échelon bataillon, Norvège en tête. t'oublis peut-être l'infanterie de marine espagnole ,qui a une organisation proche de se que font les marines US,et qui de plus de part son petit format pourrait donné un ordre d'idée pour pour lancer une "brigade experimentale" . il y a une organisation proche sur une troupe européenne qui a pris modèle sur les marines US avec les espagnols . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 17 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 17 septembre 2012 D'après ce que j'ai vu, le modèle espagnol est plutôt "light" (plutôt des petits bataillons, gabarit anglais). Mais là c'est vrai que je me focalise plutôt sur le besoin d'une révolution culturelle et la manière de l'obtenir, plus que sur un objectif particulier de modèle tactique (sinon dans les très grandes lignes). Parce que là, l'élimination potentielle de 2 brigades interarmes, je la vois pas vraiment suivie d'un quelconque changement en profondeur, ce qui veut dire juste 6 brigades exactement faites comme actuellement, avec le même éclatement géographique, les mêmes structures et mentalités, les mêmes cursus (avec un volume d'officier sans grande diminution sensible avant un bout de temps, ce qui veut dire engorgements de carrières, moins de postes, des guéguerres internes accrues, une valse accélérée des personnels), les mêmes routines, les mêmes problèmes et immobilismes.... Une diminution d'un quart des forces opérationnelles pourrait donc se traduire dans les faits par une diminution supérieure du "potentiel combatif" que les brigades représentent. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CVN220 Posté(e) le 18 septembre 2012 Share Posté(e) le 18 septembre 2012 Pour moi c' est assez simple, faisons évoluer l' AdT vers un corps de troupes de marines,sous blindages et aéromobile apte aux opérations en conditions extrêmes, du même niveau que l' USMCde 300 000 à 400 000 félin(es)s Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 18 septembre 2012 Share Posté(e) le 18 septembre 2012 ça fait plus que l'armée actuelle.... :lol: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 18 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 18 septembre 2012 Comme quoi il faut lire le sujet avant de poster :lol:. Le point de départ de ce sujet est d'accepter le fait que les grandes unités combattantes hors appuis, soutiens (qui connaîtront aussi sans doute une baisse pour s'adapter au format des unités de mêlée), unités spécialisées et unités de présence outre-mer, vont être diminuées de 2 brigades interarmes, ce qui les ramèneraaux alentours de 40 000h; que ce soit le cas ou non dans quelques mois, l'idée est de se dire "c'est comme ça" et donc, que peut-on faire pour optimiser/maximiser la capacité de combat de la France, comment "faire cracher" tout ce qu'on peut à une force de mêlée de 40 000h? Cela implique:- de maximiser la disponibilité- de maximiser le ratio combattants/non combattants (les "non combattants" opexables -appuis et soutiens- et les sédentaires)- de maximiser l'efficacité individuelle- de maximiser l'efficacité des sous-unités et unités- de maximiser l'efficacité du commandement à tous échelons, et ce point est celui qui implique sans doute le plus grand bouleversement culturelDonc au final, se demander non comment on fait pour avoir une "efficacité unitaire" supérieure ou égale par unité avec un total inférieur, non comment on fait pour faire un peu moins avec beaucoup moins, mais bien comment on fait mieux et plus avec moins, dans tous les registres. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 18 septembre 2012 Share Posté(e) le 18 septembre 2012 A part le schéma "US Marines", je crois qu'on va avoir du mal à trouver quelque chose de cohérent. Tout autre hypothèse me semble basée sur un déséquilibre au profil d'une chapelle avec perte de compétences importantes sur les autres. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 18 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 18 septembre 2012 Au global, qu'on l'appelle "force type marines" ou "force aéromobile".... On en revient à un truc simple: il s'agit de troupes d'infanterie avec une capacité de motorisation élevée, ce qui met en avant par exemple le schéma des marines, avec des unités d'infanterie basiquement à pied avec des unités séparées de conducteurs de véhicules de divers types (AAV, LAV, Hummers essentiellement, mais aussi les unités de batellerie et les unités de transport aérien). Bref, une infanterie autour de laquelle et autour du mode de combat de laquelle tout est calibré. Le point est de voir que même si on part du principe que les forces de mêlée, commandement et appuis (ce qui est dans les brigades interarmes aujourd'hui) en grandes unités constituées sont placées à un chiffre de 35-40 000h, ce peut être une bonne chose si on arrête de regarder le côté "verre à moitié vide": - ça force à réfléchir, et avant tout sur le point de très faible efficacité tactico opérative auquel sont arrivés nos forces occidentales- 40 000h, ça peut être beaucoup si on réenvisage totalement la façon de s'organiser, de s'entraîner, de coordonner et commander des forces, et évidemment de combattre.- ce sera une bien meilleure base pour une éventuelle remontée en puissance, et sans doute plus facile à gérer quand c'est petitL'une des conditions nécessaires et déjà évoquée est la réunion d'unités de grande taille sur de grandes bases, autant pour le besoin de l'intégration interarme que pour celui de l'optimisation de la gestion. Une base devrait héberger une brigade "new model" au moins, que je verrais personnellement comme devant viser 3 bataillons interarmes "d'intervention" (éléments sol, logistique et commandement d'une MEU américaine: environs 1600-1700h pour référence) et un de "contrôle de zone" et de réserve (un bataillon plus fourni, avec 4 CC au lieu de 3). Un exemple, un régiment d'infanterie dans l'USMC a environs 4800h, dont 4400 sont dans les unités combattantes(entièrement projetables), répartis en 4 bataillons d'environs 1100h (3 Cies de fusiliers d'environs 200h, 1 Weapons Company un peu plus fournie et une compagnie de commandement, logistique, matériel, soutiens divers, reco, coordination des feux et autres appuis d'environs 270h) et une structure centrale pour l'administration (incluant les recrues à l'entraînement). Ca représente bien plus de "boots on the ground" que le même effectif français, et encore plus de puissance de feu et de possibilités tactiques. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 19 septembre 2012 Share Posté(e) le 19 septembre 2012 Michel Goya publie un post qui fait echo à ta reflexion : http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2012/09/le-general-wood-et-le-commandement-par.html Ceci est l’histoire d’une division blindée qui a parcouru plus de 3 000 km en 295 jours et éliminé 112 000 soldats ennemis tués, blessés ou prisonniers au prix de 1 366 tués et 6 200 blessés. Cette unité, ce n’est pas la 7e division panzer « fantôme » de Rommel en 1940 mais la 4e division blindée américaine en Europe en 1944-1945. Ce qui est extraordinaire c’est que cette grande unité a réalisé tout cela sans ordre écrit de son chef, ou plus exactement avec un seul, rédigé quelques jours avant la percée d’Avranches en août De plus cette unité était une division blindée faite de néophytes et équipées de "mauvais" Sherman ... ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 19 septembre 2012 Share Posté(e) le 19 septembre 2012 De plus cette unité était une division blindée faite de néophytes et équipées de "mauvais" Sherman ... ;) D'un autre côté, les exploits attribués à cette division sont en partie du à la tendance au mytho assez typique de l'US Army : Les divisions que la division est censée avoir vaincu en Normandie ( 77iè, 91iè, 243iè par exemple ) étaient déjà quasiment détruites ( à cherbourg notamment ) avant même que la 4iè armored division entre en lice Idem pour "l'exploit" face aux PzBrigades ( qui ont un effectif moyen de 2 bataillons soit 4000 hommes face à plus de 20 000 hommes dans une DI ou DB US ) qui ne s'est pas fait seul et dont le chiffre de pertes est trés probablement surestimé un exemple : http://en.wikipedia.org/wiki/SS_Panzergrenadier_Brigade_49 Où on voit que la PzBrigade 49 a été engagée par pas moins de 4 divisions US !! Enfin le chiffre total des pertes ennemies comprend certes les pertes infligées mais aussi celui des prisonniers pris en opération ( la division laissait le combat de pénétration contre les positions allemandes aux DI d'infanterie ce qui évidemment améliore son ratio mécaniquement ) et enfin celui des prisonniers pris suite à la capitulation allemande !! En gros le rôle doctrinal de la division était essentiellement de poursuivre un ennemi déjà vaincu par les DI ( qui se tapaient le gros du travail et des pertes ) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 19 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 19 septembre 2012 Ceci dit, l'importance des "exploits" de cette division n'invalide pas le point de l'article qui est plus de mettre en avant son mode de commandement et ce qui la rendait moins "lourde" à manier que d'autres divisions américaines: les équipes de travail habituées à bosser entre elles, la confiance entre ces équipes, la "culture" commune de l'unité, le refus des ordres écrits (le commandement "à l'allemande" là où apparemment les Allemands, de force forcée, perdaient cette faculté).... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aqva Posté(e) le 19 septembre 2012 Share Posté(e) le 19 septembre 2012 En exploitation, je suis d'accord qu'il y'a eu une évolution des alliés occidentaux (en comparaison avec 1940 par exemple) et de l'utilité des divers points sus-cités.Il faut aussi noter que l'exploitation est paradoxalement beaucoup moins couteuse logistiquement: consommation de munitions très faible (les prisionniers sont souvent faits sans un coup de feu), utilisation des routes, trajets avec peu de détours. La légereté de la division s'auto-entretient.La différence avec la méthode allemande est que la percée alliée repose exclusivement sur une très large supériorité numérique combinée à des mois d'attrition qui finit par vider de leur contenu les grandes unités allemandes. Là où la heer a gardé la capacité à percer les lignes adverses rapidement dès le début des combats, l'attrition lui étant de toute manière trop défavorable pour être une tactique envisageable.L'autre différence est que les DI allemandes bien classées sont capables de créer la percée à elle seules en situation offensive même sans appui blindé et aérien, là où malgré des appuis beaucoup plus nombreux, une DI américaine n'en est pas capable se contentant de chercher à épuiser l'adversaire dans des attaques à objectifs limités (notamment du fait de sa dépendance à des appuis lourds à manier). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 19 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 19 septembre 2012 Ce que je retiens quand même de cet article, c'est la rapidité de l'unité dans sa prise de décision, dans sa coordination, sa gestion de l'info, sa façon de transmettre les ordres en interne, ses dynamiques et, en conséquence, la fluidité et la rapidité de ses mouvements (et leur "certaineté": pas de contre-ordres, mésententes, ignorances mutuelles et autres ralentisseurs et pourrisseurs). Bref, son "esprit", et la référence allemande pour de tels modes de fonctionnements. 32 mois de préparation en commun. Je compare cela avec les 6 mois environs de montée en puissance d'une MEU des Marines (qui part elle d'une base déjà avancée quand ses éléments sont réunis: soldats et unités déjà formés, procédures et "culture" élaborées et connues....). Cela ramène toujours à un faible nombre d'éléments:- un niveau de préparation important des unités et sous unités, combattantes comme non combattantes (encore un fait qui prône pour une culture commune vs une culture d'arme/chapelle/régiments, et les mépris, blocages, rivalités et compartimentages qu'elle implique; voir le mépris/la légèreté dans les forces françaises rapport à la fonction renseignement)- des procédures, modes de rédaction d'ordres, modes de coopérations.... Bien établis ET PERTINENTS! C'est la "culture commune" qui doit être connue, pratiquée à outrance et pertinente (ce dernier point étant lié à son élaboration dans la doctrine). Un des points récurrents dans ce domaine est la minimisation de la culture bureaucratique de l'écrit (et ses accompagnateurs: novlangue powerpoint....)- des équipes de travail bien en place qui se connaissent bien (ce sont les modes de fonctionnement plus informels), qu'on ne bouleverse pas et où un individu peut changer (mais un par un, pas par paquets) sans heurter les dynamiques en place- une culture aussi peu hiérarchique que possible (pour une armée :lol:) pour favoriser l'échange et la confiance, horizontalement comme verticalement, éviter la rétention d'info, les "tactiques" internes de planquage de cul et manoeuvres carriériste, les comportements tout faits/formatés pour l'avancement.... Tous phénomènes inévitables mais qui peuvent être réduits parfois dans de larges mesures. L'armée française, mais aussi beaucoup d'armées occidentales, vous semblent-elles correspondre à ce genre d'impératifs simples dont l'histoire des conflits démontre pourtant à chaque coup la nécessité vitale? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Berezech Posté(e) le 19 septembre 2012 Share Posté(e) le 19 septembre 2012 Le truc c'est que cette "culture" justement est un truc qu'on retrouve essentiellement en temps de guerre et de grande mobilisation de la société, donc avec des éléments intégrés dans l'armée qui n'ont pas un background militaro-militaire et les mêmes logique que des personnes qui font carrière.ça résulte d'unités qui sont au contact et qui ont le loisir "de se roder en temps réel" en montant en puissance petit à petit dans le cas de la division américaine. Elle a eu le temps d'être formée, sans doute de combattre en Afrique du Nord/Italie. Le problème c'est que cette configuration est exceptionnelle et éphémère.J'avoue que je ne comprends pas comment les Allemands début WWII où les Marines parviennent à maintenir sur la durée ce niveau de souplesse et d'efficacité. Pour les Marines je conjecture que c'est le niveau de mobilisation permanente et d'engagement outre-mer qui le permet.Pour les Allemands WW2 c'était théorisé doctrinalement et ça a été bien implémenté dans les années de reconstruction de l'armée entre 1933 et 1939, sans doute du fait qu'on soit justement parti d'un outil de petite taille. C'est quand même historiquement exceptionnel, comme l'armée française issue des guerres révolutionnaires, de voir une institution de cette taille atteindre quasi-immédiatement une telle efficacité (à partir de la campagne de France, le rodage s'opérant en Pologne).Comment créer un tel modèle c'est une bonne question, comment le perpétuer ça me paraît une difficulté majeur ... :-[ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 19 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 19 septembre 2012 Le temps de paix est évidemment toujours un peu tueur, quel que soit le modèle de base, mais justement, le modèle de base peut être plus ou moins bon (je ne mettrais pas le nôtre actuellement au pinacle), et il y a quand même des moyens de garder (les Marines et d'autres le font) un certain niveau de pertinence et éviter une trop grande entropie en temps de paix. Ca revient à organiser l'autocritique, la remontée d'info, la liberté de ton et le retex (la France est à la ramasse de ce côté), imposer des impératifs de rapidité et de simplicité, établir l'importance des équipes de travail permanentes, avoir un niveau régulier de manoeuvres et exercices sous examen critique d'observateurs avisés de tous horizons.... Toutes choses sans lesquelles la complaisance, l'autosatisfaction et le truquage plus ou moins avéré ont la part trop facile. Je suis en train de me dire que ce que j'évoque, à savoir 4 ou 5 grandes brigades interarmes à 3 groupes d'interventions chacune (plus un élément de renfort/contrôle de zone) ne sont pas les unités de base à partir desquelles bâtir une "concurrence" interne salutaire pour ce genre de choses, soit une application du système régimentaire à plus grande échelle (et interarme). Ca présenterait bien des défauts cependant (comme risquer de créer une armée à 5 "corps" internes), mais j'essaie sinon d'imaginer comment faire: l'USMC a une certaine concurrence de culture et de système avec l'Army (parfois pour sa survie: ne pas risquer d'être vu comme une "seconde armée" sur tous les plans), salutaire dans ce domaine, de même que des impératifs particuliers (corps de réaction rapide, disponibilité dans des groupes amphibies déployés en permanence....) et une liberté de ton et critique en général dans les forces armées US (avec d'autres limites et parasitages que chez nous, mais globalement plus efficace). Comment faire la même chose en France, sans avoir une "double" force terrestre? Pour les Allemands WW2 c'était théorisé doctrinalement Mais aussi tenu bien "vivant" dans la petite armée de Weimar, bien sélectionnée, motivée et très innovante sur bien des plans. Pour les Marines je conjecture que c'est le niveau de mobilisation permanente Le niveau de sollicitation outre mer n'est pas factorisable à l'avance, donc on ne peut bâtir un système dessus, mais ce "niveau de mobilisation permanent", c'est ça qu'il faut voir et détailler: taux de disponibilité et "battle readiness", au final, ça se résume à des critères qu'on fixe/assigne, et à la façon de les maintenir comme un impératif qu'on bypasse et truque le moins possible dans les faits. Les opérations de guerre ne doivent pas être le moment de la remise en question totale du système opératif/tactique, ça ne donne généralement pas de bons résultats à moins d'avoir des milliers de kilomètres de profondeur stratégique et/ou des centaines de milliers de soldats à sacrifier pour donner du temps. Une des questions que je trouve pressantes en terme de "culture" plus ou moins inconsciente dans l'armée trouve un écho entre autre sur le blog de Goya, dans un des derniers posts (celui sur la "crise militaire" des années 1900 en France, et sa postérité, notamment sur la mentalité des officiers, le rapport au politique....): il s'agit de savoir ce qui, dans les coutumes, façons de penser, façons d'entraîner, façons d'organiser, d'agir, de faire, de se parler, de se regarder (rapports hiérarchiques, entre corps, armes....) est hérité d'une culture militaire liée à une autre armée, d'un autre temps avec d'autres impératifs, d'autres blocages et conneries, d'autres limites, d'autres façons de faire la guerre, d'autres nécessités (par exemple le fait de s'adresser à des recrues avant tout non volontaires, en partie amenées de force, en grande partie illettrées voire ne parlant pas français, d'avoir des sous-offs dont la première fonction est de tenir les rangs par la force pour un combat en ligne....). Toutes ces habitudes ont eu et ont encore un impact sur l'armée, parfois difficile à cerner tant elles sont impalpables, faisant partie (sans les définir totalement) des mentalités et comportements.... Et dans l'ensemble, elles forment une grande part de la culture des forces, du plus petit niveau et de la vie courante en base au plus haut niveau dans la conduite des opérations, les rapports et dynamiques entre individus.... Et leur impact peut souvent être nuisible, surtout dans une armée à la mentalité fondamentalement en repli sur soi. J'illustre juste une seconde ce fait par une anecdote simple, évoquée par Benoït Bihan dans le dernier DSI, précisément dans son article sur les "cultures" d'armées, qui font que même des armées à la pointe de la modernité technique ont des blocages de ce type, en apparence impalpables voire ressortant quand on en parle de "l'esbrouffe" ou de l'enculage de mouches, et qui pourtant ont des impacts dramatiques sur la conception et la conduite de la guerre et du combat: l'armée japonaise et sa culture martiale individuelle héritée de la mentalité samouraï, et particulièrement d'une caricature de la pensée samouraï, tant parce qu'il s'agit de la culture du bushido telle qu'elle est devenue après 3 siècles de paix sous les Tokugawa (c'était devenu un empilement d'hyperboles littéraires incohérentes et sans grand rapport avec la guerre réelle), que parce qu'en plus, cette mentalité était servie sous forme extrême et simpliste en un enseignement militaire court fait pour une armée de conscription et des cursus d'officiers somme toute courts par rapport à une éducation tout au long de la vie dans une caste guerrière (qui conduit généralement à plus d'équilibre). Toute la conception de l'appareil de guerre japonais (doctrine, matériels, tactiques, comportements, et conception des opérations en général) en était impactée (sur mer comme sur terre ou dans les airs) et s'est révélée gravement inepte face à des pays plus imprégnés des préceptes de la guerre moderne. On peut voir à l'inverse les cas d'armées européennes qui insistent sur des habitudes inconsciemment héritées d'armées d'ancien régime ou du XIXème siècle, insistant (pour symboliser) sur la marche en rang (mentalité de plus en plus contre-productive aujourd'hui), ou bien des armées asiatiques transmettant une mentalité fondamentale de guerrier individuel (et après amenant à l'impératif du combat en formation). Ce sont des exemples particuliers, mais ils reflètent bien des mentalités qui peuvent devenir au global contre-productives et génératrices de scléroses mentales. L'armée britannique, autre exemple, souffre encore de problèmes liés au système fondamentalement régimentaire, compartimenté (entre régiments, entre armes, entre castes) et hiérarchisé, hérité d'une conception d'ancien régime qui n'a été altérée que brièvement et à grand peine et grand coût humain (lenteur à s'adapter) pendant les guerres mondiales, indiquant une capacité d'adaptation très limitée et un retour rapide à la matrice culturelle essentielle sitôt la guerre passée et les leçons vite désapprises. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 Je n'ai pas vu l'info sortir mais cela semble se confirmer depuis la semaine dernière:Le RHP se bat pour ne pas perdre sa capacité TAP. Or, comme nous le savons, tous les régiments de cavalerie légère seront sur 10RCR. Malgré cela, il a obtenu une fleur. Il garde une dotation officielle d'ERC-90.La subtilité est que ses équipages seront en auto-formation dans le régiment car la formation Sagaie n'existe plus dans l'armée de terre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mat Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 Ce genre de pirouette se justifie-t-elle d'un point de vue "stratégique" ?(par ex. si le RHP a développé des capacités ou un savoir-faire uniques sur Sagaie...) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 24 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 24 septembre 2012 C'est un exemple des processus de décision interne et de différentes logiques à l'oeuvre: d'un côté une unité justifiant son existence entre autre via une capacité "spécifique" utile ou non dans l'absolu, utile ou non à un modèle global cohérent, ou encore utile ou non suivant le débat qui entoure la brigade et le concept para, de l'autre une armée entre la logique de rationalisation des coûts (qui peut induire bien de faux-bons arbitrages: économies de bouts de chandelles, rognage des capacités....) et la définition d'un modèle tactique qui n'a pas forcément la majorité de ses racines dans une réflexion tactico-opérative. Je n'arrête pas de me demander l'ensemble des choses que permettrait la réunion des unités de l'AdT en un nombre très réduit de grandes bases (1 par brigade interarme prise en tant que pion stratégique -cad avec tout ses soutiens et appuis- comme seuil plancher), autant du point de vue des économies à réaliser que des possibilités d'organisation/structuration, "interarmisation", changement de mentalités (notamment dans les guéguerres internes), capacités tactiques.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 25 septembre 2012 Share Posté(e) le 25 septembre 2012 Je n'ai pas vu l'info sortir mais cela semble se confirmer depuis la semaine dernière: Le RHP se bat pour ne pas perdre sa capacité TAP. Or, comme nous le savons, tous les régiments de cavalerie légère seront sur 10RCR. Malgré cela, il a obtenu une fleur. Il garde une dotation officielle d'ERC-90. La subtilité est que ses équipages seront en auto-formation dans le régiment car la formation Sagaie n'existe plus dans l'armée de terre. une question . comment sont formé les unités sur du sagaie pour une tournante au Tchad ou un escadron de sagaie est déployé ? le RHP ne fournit pas toute les tournantes Tchad . les autres unités REC ,RICM ,1°RIMa et RH ,chasseurs fournisse aussi des escadrons formé sur sagaie pour cette destination . donc hormis une réduction d'effectif et donc de matos au Tchad ou l'arrivé de 10 RC sur se théatre d'opération ,je me demande comment le RHP va pouvoir jonglé sur les appellation TAP et continué à avoir du sagaie ... pour le premier déploiement en Afghanistan avec le 8°RPIMa ,s'est le REC qui a fourni l'escadron sur 10 RC .le RHP a depuis eu droit à une formation sur 10 RC pour envoyé du monde en Afghanistan en même temps que le régiment infanterie de la 11°BP qui formait l'ossature lors du déploiement . étant donné qu'on veut faire tourné tout le monde en opex ,normal vu la professionnalisation complète de l'armée de terre ,si il n ' y a plus que le RHP pour fournir le Tchad car étant le seul apte sur sagaie ... si on part dans cette optique s'est qu'il y a un gros lobbying encore en place . certes ils ne sont pas les seuls à faire du lobbying ,mais bon là ,s'est quand même énorme ... désolé pour le HS ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chaps Posté(e) le 28 septembre 2012 Share Posté(e) le 28 septembre 2012 J'ai cru que le Sagaie en Afrique c'était fini ou bientôt fini, le Sagaie servira uniquement comme véhicule d'entrainement à la manœuvre pour les troupes blindées.LE 10RC sera déployé en Afrique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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