Revan Posté(e) le 8 juin 2013 Share Posté(e) le 8 juin 2013 La défense élastique consiste en fait en un repli successif sur deux à trois lignes de défense (constituée de postes de mitrailleuses et de défenses antichars). Les défenseurs, dès que le contact devient trop rude, décrochent sur la ligne de défense suivante ; ils usent ainsi les forces adverses tout en préservant les leurs. Puis, des unités blindées et mécanisées placées en réserve contre-attaquent violemment pour repousser l'attaquant affaibli. Ça évite surtout aux défenseurs de se faire tailler sur place en défendant une ligne de défense coûte que coûte. Hitler n'appréciait pas du tout cette doctrine défensive, et l'expérience lui en a donné tort, avec par exemple l'opération Bagration. Au niveau stratégique, ça aurait pu donner de bons résultats ; en tout cas, au niveau tactique, cette doctrine a eu de très bons résultats.Laisser l'initiative à l'adversaire ... En 1941 et 1942, les Allemands ont l'initiative et sont à l'offensive, donc cette doctrine n'a que peu d'intérêt, sauf dans certains secteurs où les Soviétiques contre-attaquent. Après, à partir de la défaite de Stalingrad, les Allemands ont perdu l'initiative ; de nombreux généraux savent qu'ils ne pourront plus repasser à l'offensive en Union Soviétique. Et la dernière offensive allemande dans le courant de 1943 (à Koursk et Kharkov) a montré l'impossibilité de reprendre une guerre offensive, et donc de battre l'Union Soviétique de cette manière. Déjà, l'offensive était très limitée contrairement aux années précédentes. Et de nombreux généraux ont émis des réserves sur cette opération. Après, des généraux de la Wehrmacht ont émis l'hypothèse de la défense élastique pour épuiser l'Armée Rouge et la contraindre à la paix. Ce qui est faire preuve de pragmatisme, mais Hitler n'en avait pas à ce niveau-là. En 1943, les Allemands ne pouvaient plus battre les Soviétiques ; la seule manière d'éviter la défaite à l'Est aurait été d'épuiser le potentiel humain de l'Armée Rouge, qui n'est pas illimité contrairement à ce que l'on avance, tout en préservant ses propres forces qui le sont beaucoup moins (en 1945, comme le rappelait un intervenant, l'Armée Rouge était exsangue). A partir de l'ouverture d'un second front, puis d'un troisième, il a paru évident que s'accrocher à chaque centimètre carré de terrain conquis était voué à l'échec. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 8 juin 2013 Share Posté(e) le 8 juin 2013 La doctrine que theorise Von Leeb, c'est celle qu'applique Model, Rauss et Heinrici? Pour ce que je connais de Leeb, non car celui-ci théorise la guerre défensive aux échelons stratégique et opératifs alors que Model, Rauss et Heinrici sont surtout des tacticiens défensifs (Corrige moi si je me trompe): la defense de la heer (sans Hitler...) , c'est un repli succesif sur des positions fortifies ou des tranchés (suivant la densité disponible de defenseur) avec de l'artillerie en contre batterie et des combats affaiblissant l'attaque en attendant des renforts d'unité mécanisé pour contre attaquer? A l'échelle tactique oui avec de plus en plus l'évacuation de la première ligne de tranchée la nuit précédant l'attaque soviétique pour éviter les tirs de l'artillerie soviétique Le réseau défensif est organisé en plusieurs positions : ligne d'avants postes ( couverte par l'artillerie ) : 2 bataillons ligne principale de résistance : 4 bataillons zone arrière où se trouvent l'artillerie et les réserves ( 1 régiment ) Avec le temps et la fonte des effectifs ( et des zones divisionnaires étendues à 20km au lieu de 6/10 ), le gros des effectifs ( 6 bataillons ) se tient dans la LPR n'envoyant qu'une compagnie par bataillon dans la zone d'avant postes et laissant à un bataillon de "fusillers" ( ex bataillon de reconnaissance ) et à un bataillon mixte Pak-Génie-Reconnaissance le soin de former des réserves A l'échelle opérative, il y a quelques différences entre les différents généraux ( certains souhaitant continuer à pratiquer la guerre mobile, d'autres évoluant franchement vers une approche attritionnelle ) Hitler est en faveur d'une approche attritionnelle ( il ne comprends pas la guerre mobile ) mais il la pratique sans le moindre talent guderian plus qu'un bon tankiste serait un theoricien et organisateur à la manière d'un Fedorenko? (Sans oublier son role de chef de l'OKH) Oui Guderian a un rôle triple dans la 2ième GM : - tacticien de la guerre mobile à la tête d'un corps puis d'une armée blindée - inspecteur de l'arme blindée - chef d'EM de l'OKH ( front de l'Est en fait ) de juillet 1944 à mars 1945 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cricrisius Posté(e) le 8 juin 2013 Share Posté(e) le 8 juin 2013 e l'Armée Rouge, qui n'est pas illimité contrairement à ce que l'on avance, tout en préservant ses propres forces qui le sont beaucoup moins (en 1945, comme le rappelait un intervenant, l'Armée Rouge était exsangue). Je ne sais pas ce qui est sous-entendu dans cette phrase, mais l'armée rouge passe de 5 000 000 d'hommes en 41 à près de 12 000 000 hommes en mai 1945, et ce, malgré les terribles pertes subies. Au vu de sa campagne éclaire en Mandchourie, fin 45, je dirais qu'elle se porte plutôt "pas mal" pour une armée "exsangue" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 8 juin 2013 Share Posté(e) le 8 juin 2013 Je pense qu'il parle de la condition de l'infanterie soviétique qui finit la guerre réellement exsangue : les divisions d'infanterie qui ont une TOE de l'ordre de 10 000 hommes finissent la guerre ( de mi 1943 à mi 1945 ) à environ 5/6000 hommes Le gros des effectifs en 1945 se trouve dans les soutiens, la logistique et l'administration : sur 12 millions d'hommes en mai 1945, environ 1 million sont dans les hôpitaux ( blessés ) et 6 millions seulement dans les groupes d'armés opérationnels Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cricrisius Posté(e) le 8 juin 2013 Share Posté(e) le 8 juin 2013 "Exsangue" est sans doute un qualificatif un peu fort, non ?Perso, j'aurais dit "fatigué", à la rigueur (enfin, ni plus ni moins que les autres armées alliés à l'époque)!Que l'on dise cela de l'armée allemande (en 45), ou de l'armée française (en 40), je le conçoit bien, mais là :P! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
trfyrktrv Posté(e) le 8 juin 2013 Share Posté(e) le 8 juin 2013 Tres fatigué dans ce cas: autant avant 1944 les sovietiques peuvent se permettre d'avoir des pertes monstrueuses, à la fin de la guerre, l'armée rouge n'a virtuellement plus de reserves à court moyen terme: dans l'infanterie il reste des quarentenaires et des tres jeunes, suffit de voir comment l'union incorpore dans ses armées des baltes, et autre civils bon à pas grand chose apres la famine (on parle de soldats trophes) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 8 juin 2013 Share Posté(e) le 8 juin 2013 "Exsangue" est sans doute un qualificatif un peu fort, non ? Perso, j'aurais dit "fatigué", à la rigueur (enfin, ni plus ni moins que les autres armées alliés à l'époque)! En fait bien plus fatiguée que les autres armées alliées : il manque au bas mot 3 millions d'hommes à l'armée rouge pour aligner des effectifs correspondant à ses TOE Si on veut faire une correspondance, il faut considérer qu'un corps d'armée soviétique ( à 3 divisions ) est l'équivalent d'une division occidentale Les soviétiques renoncent dans la deuxième moitié de la guerre ( à partir de mi-1943 ) à aligner des divisions à effectifs complets ou à créer de nouvelles divisions : les taux de pertes restent hallucinants ( le front germano-soviétique est une boucherie sans nom pour les 2 camps ) et il faut dégager des effectifs pour l'artillerie, les services arrières, les soutiens, la logistique et les troupes déployées en extrême orient L'infanterie est alors sacrifiée : le taux de pertes dans les divisions d'infanterie atteint 25% tout les mois !! de mi-1943 à mi-1945 alors même que l'armée rouge a atteint son pic d'efficacité Les fantassins qui ne représentent qu'une petite de l'effectif d'une division ( 50% ? ) subissent un taux encore pire et n'ont au final que peu de chances de survivre indemne voire même de survivre tout court Ceux qui servent à l'arrière ou même dans les armes techniques ( blindés, aviation, artillerie ) ont plus de chances de survivre En fait l'armée rouge avait le choix entre se moderniser ou maintenir ses effectifs de fantassins, elle a fait le choix de la première option Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Revan Posté(e) le 8 juin 2013 Share Posté(e) le 8 juin 2013 Oui, je parlais bien des troupes en première ligne, et plus particulièrement de l'infanterie. Je ne me rappelle plus des chiffres pour comparer les pertes allemandes et soviétiques sur le Front de l'Est, mais ce chiffre est largement en défaveur de l'Armée Rouge, bien que celle-ci remporte succès sur succès.Quant à ce qualificatif, je ne fais que reprendre un des intervenants sur un autre fil, avec de solides connaissances sur la question. Je crois même que c'est loki, même s'il n'a pas utilisé le mot "exsangue". Je l'ai utilisé pour marquer le fait (peut-être de façon un peu exagéré) que l'Armée Rouge est loin d'être au meilleure de sa forme après la bataille de Berlin. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cricrisius Posté(e) le 9 juin 2013 Share Posté(e) le 9 juin 2013 Si on veut faire une correspondance, il faut considérer qu'un corps d'armée soviétique ( à 3 divisions ) est l'équivalent d'une division occidentale Les soviétiques renoncent dans la deuxième moitié de la guerre ( à partir de mi-1943 ) à aligner des divisions à effectifs complets ou à créer de nouvelles divisions : les taux de pertes restent hallucinants ( le front germano-soviétique est une boucherie sans nom pour les 2 camps ) et il faut dégager des effectifs pour l'artillerie, les services arrières, les soutiens, la logistique et les troupes déployées en extrême orient Je comprend bien la difficulté qu'ont les soviétiques à doter leur divisions d'effectifs complet, mais n'est-ce pas un problème purement comptable et d'organisation? Après tout, ils ont le choix d'avoir une division a effectifs complet ou 3 divisions au tiers d'effectifs....non ? Un sous effectif, même chronique, ne porte pas trop atteint à l'efficacité d'une armée, comme le démontrent les allemands depuis 41 (et même avant). Je pense qu'il faut relativiser ce soucis d'effectifs. Comme le souligne Revan, l'armée rouge sort tout juste de la bataille de Berlin (avec de grosses pertes), or les alliés n'ont plus vraiment de durs combats depuis le franchissement du Rhin. Il est donc logique qu'il y est un déséquilibre d'état de forme entre les alliés, toutefois, l'armée rouge dispose d'un nombre de soldat encore conséquent qui peut lui servir encore pour d'autres batailles si nécessaire, en cela, ce n'est pas une armée exsangue. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 9 juin 2013 Share Posté(e) le 9 juin 2013 Je comprend bien la difficulté qu'ont les soviétiques à doter leur divisions d'effectifs complet, mais n'est-ce pas un problème purement comptable et d'organisation? Après tout, ils ont le choix d'avoir une division a effectifs complet ou 3 divisions au tiers d'effectifs....non ? C'est un peu ça mais au final ça en revient à créer des corps d'armés qui effectuent les missions des divisions dans les autres armées ( sauf la Heer qui connait aussi des difficultés ) Ca diminue toutefois la résilience aux pertes globalement Un sous effectif, même chronique, ne porte pas trop atteint à l'efficacité d'une armée, comme le démontrent les allemands depuis 41 (et même avant). Si ça joue beaucoup, ce sont les effectifs des unités de première ligne qui subissent l'essentiel des pertes et perdre 1000 hommes sur un effectif de 5000 ou sur 10000 n'a pas la même signification : les unités s'usent plus vite ce qui oblige à mener des pauses opératives plus fréquentes Je pense qu'il faut relativiser ce soucis d'effectifs. Comme le souligne Revan, l'armée rouge sort tout juste de la bataille de Berlin (avec de grosses pertes), or les alliés n'ont plus vraiment de durs combats depuis le franchissement du Rhin. Il est donc logique qu'il y est un déséquilibre d'état de forme entre les alliés, toutefois, l'armée rouge dispose d'un nombre de soldat encore conséquent qui peut lui servir encore pour d'autres batailles si nécessaire, en cela, ce n'est pas une armée exsangue. Il est clair que l'armée rouge termine la guerre avec une capacité intacte à mener des opérations et opérations stratégiques ( synonymes de batailles dans la terminologie soviétique ) voir même des campagnes mais ça capacité à mener des guerres est elle altérée Il est ainsi possible qu'une armée allemande menant une défense plus efficace sans Hitler ( meilleur ratio de pertes ) ait pu obtenir une sorte de pat Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Revan Posté(e) le 10 juin 2013 Share Posté(e) le 10 juin 2013 Il est ainsi possible qu'une armée allemande menant une défense plus efficace sans Hitler ( meilleur ratio de pertes ) ait pu obtenir une sorte de pat C'est d'ailleurs ce que recherchaient de nombreux généraux de la Wehrmacht après Stalingrad. C'est ce qu'affirme Rundstedt après la guerre à Liddel Hart. "On l'aurait évitée (la défaite) si les chefs des grandes unités avaient eu toute lattitude de battre en retraite aux moments et aux points jugés opportuns, au lieu d'être obligés de tenir leurs positions au-delà des possibilités comme il arriva constamment". Un autre exemple : Henrici avance qu'en trois années de batailles défensives, en appliquant la méthode de la défense élastique, il n'a subi aucune défaite, n'ayant pas même eu besoin d'engager des réserves. Sur le ratio entre le nombre d'attaquants par rapports au nombre de défenseurs, Basil Liddel Hart affirmait que la supériorité de l'assaillant devait être de l'ordre de 3 contre 1. Henrici, dans ses discussions avec l'historien britannique, avance qu'il a réussit à faire face dans des situations allant de 6 contre 1 à 18 contre 1 (rares). Ensuite, dans le bouquin, les généraux expliquent que souvent, on leur refusait la possibilité de faire de la défense élastique. A cause de la conception d'Hitler de la défense. Sur les principales offensives soviétiques, les Allemands, hormis quelques unités, se sont cramponnés à leurs positions, suivant les ordres de Hitler. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 10 juin 2013 Share Posté(e) le 10 juin 2013 Heinrici se vante un peu dans cette affaire car il a subi des défaites ( en premier lieu à Berlin ) mais il est vrai qu'il avait été auparavant un défenseur très coriace à battre Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cricrisius Posté(e) le 10 juin 2013 Share Posté(e) le 10 juin 2013 Attention, aussi, aux généraux qui reportent toute la responsabilité sur Hitler, en se dédouanant par la même occasion ! Pour la défense élastique, ne surestime-t-on pas trop ses effets potentiels, à cela qu'elle aurait aboutit au même résultat qu'un refoulement en force (tel que l'a subit la Wermacht) sur le front de l'est, mais avec moins de pertes?A l'exemple de la campagne d'Italie, ou pareil tactique a été utilisée, cela acculera, tôt ou tard, les allemands sur leur territoire, mais les chassera de Russie (en soit c''est déjà une grosse défaite). Sachant que l'armée rouge, pour cet objectif, peut se permettre et s’autorise de "grosses" pertes (j'entends aux normes soviétiques :-[ ) !.Ou dit, autrement, les allemands peuvent-ils gagner la guerre en reculant/lâchant sans cesse du terrain sur tous les fronts, sans perspectives d''avenir, puisqu'ils ne peuvent plus surpasser l'ennemi ni numériquement, ni matériellement, ni tactiquement (puisque perdant l'initiative) ?En cela, Hitler est-il réellement mauvais stratège en ne voulant rien lâcher (je parle de tactique générale et non de cas particuliers tel Stalingrad, El Alamein ou Moscou) ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 10 juin 2013 Share Posté(e) le 10 juin 2013 ^^^^ Si les allemands ne peuvent plus gagner, ils peuvent (ou en fait auraient pu) durerL'Italie est un excellent exemple : avec un corps réduit appuyé sur des obstacles naturels l'OKW a bloqué 3 corps expeditionnaires alliés dans la botte pendant plusieurs mois (US, Anzac-GB-Pologne et France)Hitler a effectivement été en dessous de tout en interdisant le repli sur des positions defensive plus favorables du point de vue stratégique (appui sur des coupures de terrains comme les grands fleuves ou les marais du front centre) et en empechant le raccourcissement des lignes allemandes trop étirées donc exposées à des contres sur les flancs et à un ravitaillement arrivant au compte goutte aux unités de tetes (donc celles qui ont à subir un choc frontal à chaque offensive soviétique)C'est pourtant le B.A-BA des écoles de guerre Le dernier exemple c'est l'offensive des Ardennes : un gachis de matériel et d'unités d'elites qui auraient pu ralentir là aussi aussi bien l'offensive à l'Ouest qu'a l'Est en s'appuyant sur le reliefIl suffit de voir comment ce sont deroulés les combats en foret noire pour comprendre que s'eu été une autre paire de manche avec ces unités entières pour aller jusqu'au Rhinhttp://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Hurtgen_Forest Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 10 juin 2013 Share Posté(e) le 10 juin 2013 Il faut différencier défense élastique à l'échelle tactique ( telle qu'employée par Heinrici à Berlin ) et qui aurait pu éviter le désastre de la Vistule en janvier 1945 mais guère plus ( car Hitler n'intervient de façon systématique à l'échelle purement tactiquement que très tard )Et défense élastique à l'échelle opérative à savoir une défense mobile ou semi-mobile ( cela dépend de la définition que l'on a de ces termes ) telle que l'aurait voulu Manstein et où :a) une défense en profondeur ( notamment la construction d'un eastwall ) aurait été organiséeb) les nombreux et inutiles saillants auraient été évacués à temps à la fois pour éviter des encerclements, obtenir une meilleure densité défensive et obtenir des réserves capable de lancer des contre-offensives à bon escient Une telle stratégie voulue par les grands chef de la Heer aurait changé le ratio de pertes entre la Heer et l'armée rouge ( sans qu'évidemment on puisse affirmer que cela aurait suffi à obtenir un pat, on peut juste affirmer que le pat n'était pas impossible à obtenir )c) dans les cas les plus extrême, mener des opérations de guerre entièrement mobiles à la "Manstein" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 26 décembre 2013 Auteur Share Posté(e) le 26 décembre 2013 Pour ne pas ouvrir un nouveau sujet je déterre celui-ci. On parle souvent du lien entre le nazisme et le mysticisme et je voulais savoir ce qu'il en était réellement chez Hitler. Il croyait réellement au surnaturel, aux mages et ce genre de choses ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
loki Posté(e) le 26 décembre 2013 Share Posté(e) le 26 décembre 2013 A ma connaissance, la réponse est non Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
trfyrktrv Posté(e) le 26 décembre 2013 Share Posté(e) le 26 décembre 2013 C'est pas vraiment du mysticisme mais on a quand même ça: http://www.slate.fr/lien/38577/hitler-voulait-une-armee-de-chiens Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 26 décembre 2013 Auteur Share Posté(e) le 26 décembre 2013 Il y a tellement de choses que l'on apprend encore sur la Seconde guerre mondiale ! Ça fait plus de 60 ans pourtant et on en apprend encore. :o Je cherchais des infos sur la mort d'Hitler et notamment ce que serait devenu son corps. Je suis tombé sur ce forum où l'on parle de différents livres et hypothèses. Un auteur avait raconté qu'Hitler serait mort lors de l'attentat de 1944 mais sa mort gardée secrète pour ne pas démoraliser la population. Évidemment rien de tout ça n'est très crédible, mais ça reste troublant car l'auteur s'appuie sur des faits (mais on peut 'interroger sur l’interprétation de ces faits) réels. Un autre genre, l'uchronie. Que ce serait-il passé si Hitler avait gagné ? Je ne l'ai pas lu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 27 décembre 2013 Share Posté(e) le 27 décembre 2013 Vu que le Reich ne pouvait pas gagner, dans toutes les configurations logiques... je me demande sur quoi l'auteur peut bien s'appuyer pour son uchronie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vincenzo Posté(e) le 27 décembre 2013 Share Posté(e) le 27 décembre 2013 Vu que le Reich ne pouvait pas gagner, dans toutes les configurations logiques... je me demande sur quoi l'auteur peut bien s'appuyer pour son uchronie. apparement le point de divergence est dunkerque, victoire allemande qui doit surement sortir la GB de la guerre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cricrisius Posté(e) le 27 décembre 2013 Share Posté(e) le 27 décembre 2013 Pour ne pas ouvrir un nouveau sujet je déterre celui-ci. On parle souvent du lien entre le nazisme et le mysticisme et je voulais savoir ce qu'il en était réellement chez Hitler. Il croyait réellement au surnaturel, aux mages et ce genre de choses ? Hitler était très proche (voir membre ?) de la Société de Thulé (mélange d'ésotérisme et de mysticisme sur les aryens descendants des hyperboréens, le continent "perdu"... qui sert de base à l'idéologie raciste nazi), beaucoups d'autres nazis en faisaint parti (Hess, Goering, Himmler, Rosenberg, Röhm...). On sait que Hitler consultait discrètement, des voyants, astrologues, mages... (les plus connus étaient: Eric-Jan Hanussen, Karl Krafft...), y croyait-il réellement, difficile à dire, ce qui est certain, c'est qu'il s'y est intérressé. Pour certains, il y croyait vraiment (comme Himmler et Hess, qui étaient à fond dedans), selon d'autres, pas vraiment, mais il les utilisaient politiquement (façon Goebbels, pour la propagande), ou pour flatter son égo. A savoir, qu'Hitler, à partir de 42 / 43, enverra beaucoups de voyants (et autres) dans les camps de concentrations, Krafft inclus. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 27 décembre 2013 Auteur Share Posté(e) le 27 décembre 2013 Mais pourquoi les envoyer dans les camps de concentration ? Il n'avait plus confiance ou les soupçonnait de vouloir le "doubler" ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 27 décembre 2013 Share Posté(e) le 27 décembre 2013 Pour ma part je pense sa pire décision concerne le Me 262 Si cet avion révolutionnaire avait été produit en masse dès 1942 il aurait rendu la supériorité aérienne à la Luftwafe - Les raids de Lancaster et B 17 auraient subis des pertes insoutenables - Pas besoin d'une DCA hypertrophée qui a consommé une part très importante de ressources pour un résultat mitigé. - Le 6 juin 44 aurait eu une toute autre figure - A l'Est les offensives soviétiques auraient été soumises à un harcèlement constant usant rapidement leur potentiel Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
trfyrktrv Posté(e) le 27 décembre 2013 Share Posté(e) le 27 décembre 2013 La production en masse est pas possible en 1942, je te cite des anciens postes: -Rob1Ca, j'imagine que c'est ce que les types de la Luft ou de Messerschmidt ont dit après la guerre... Même si du temps et des machines ont été utilisées de manière contre-productive pour le délire du schnellbomber, je doute que cela soit la cause de 2 ans de retard. Les difficultés avec le moteur ont dû y être pour beaucoup plus. Lorsque le premier avion "opérationnel" est livré en avril-mai 1944, il lui manque des rivets, l'armement, et le matériel de maintenance... La lenteur des livraisons fait que la première unité n'aura que 20 appareils (et en août seulement) alors que sa dotation théorique est de 40. Les pilotes se heurtent à un paquet de problèmes techniques (effets inconnus de compressibilité, fragilité des moteurs...). Réorganisation en septembre avec la création du Kommando Nowotny, manque de pot Nowotny, s'il est un bon chasseur, n'est ni un meneur d'homme, ni un mentor capable de comprendre qu'il doit former son personnel aux particularités techniques de l'appareil. Et les Alliés, eux, comprennent rapidement qu'il suffit d'envoyer une patrouille au-dessus de leur terrain pour les neutraliser ! Ce n'est qu'en février 45 que les 262 commencent à être efficaces avec tactiques adaptées, parallèlement à l'arrivée de la roquette R4M qui augmente sérieusement leur léthalité sur les bombardiers. Et tout ça n'est aucunement de la responsabilité du petit moustachu... Par contre, en ne parlant que de ça, les survivants, qui ont leur responsabilité dans tout ça (Galland ? je le soupçonne d'y être pour beaucoup), laissent croire que c'est uniquement de sa faute - et esquivent des questions gênantes. -LokiLes difficultés moteur n'ont été résolues ( et encore que partiellement ) qu'au printemps 1944 : le jumo004A est avant cette date trop lourd et utilise trop de matériaux stratégiques pour être mis en production en masse !! Le JUMO004B sera la solution mais la mise en service n'intervient réellement que courant 1944 Le Me262 n'étais pas prévu pour entrer en production de masse avant novembre 1944 ( à 200 engins par mois à porter à environ 1000 par mois courant 1945 ) L'impact de Hitler a été double : - sa décision de réserver l'engin aux unités de bombardement a entrainé la dissolution partielle des komando chargés d'évaluer l'engin pour des missions de chasse - elle a surtout entrainé la dispersion ( surtout en 1944 ) des engins sortis en 1944 entre unités de bombardement et unités de chasse ce qui a retardé la mise en service des unités de chasse Par ailleurs et même après que la décision de Hiltler ait été abandonné, Goering sur demande expresse des généraux issus des unités de bombardement a décidé d'affecter une partie de la production aux unités de bombardements affectées à des missions de chasse ( les unités type KG(J) ) Bref et pour résumer, l'impact de la décision de Hitler a été de retarder l'entrée en service "massive" du Me262 en tant que chasseur du mois de novembre ( voire décembre ) à février 1945 Ca n'a certainement pas eu d'impact sur la guerre à part sauver la vie à des centaines/milliers d'aviateurs alliés Plus de détais sur ce dernier point ( tirés de la monographie en 4 tomes sur le Me 262 de Smith et Creek ) : L'EM de la luftwaffe voulait commencer la production du Me262 dès 1943 en lançant une pré-série ( 24000 heures de travail par avion contre 6400 pour un avion de série ) de 100 avions à produire ( protocole 15 du 21 juin 1943 et ordre prioritaire n° 49 ) ce qui entrainait l'abandon du Me209 ( pas le Me109 ) Le Me262 aurait été équipé du moteur jumo004 ( 900 de ces moteurs devaient être produits en 1943 mais le chiffre réel a été plus bas sans que je puisse l'identifier ) Celà a indisposé le professeur Messerchmitt qui s'est plaint directement auprès de Hitler de la décision de Milch. Hitler a alors annulé la décision de Milch début août 1943 La décision de Hitler ( associée au bombradement de l'usine devant produire les Me262 à l'automne 1943 et aux problèmes de mise au point du moteur Jumo004B ) a donc été cause d'un retard supplémentaire sans pour autant qu'on puisse être sur que le projet de Milch aurait abouti à un entrée plus rapide du Me262 Dans l'hypothèse la plus optimiste ( pour l'Allemagne ) et en supposant que Hitler n'ait pas diverti le programme vers celui d'un bombardier rapide ( ce qu'il a fait historiquement ), les allemands auraient eu un "kommando Me262" actif au début 1944 au lieu d'octobre 1944 et probablement une escadre partiellement ou totalement active à la fin du printemps 1944 ( juin/juillet ) plutôt qu'en février/mars 1945 La prodction n'aurait pas permis de mettre en place une deuxième escadre avant le début 1945 dans tous les cas Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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