Jojo67 Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 (...) Tout comme les exactions qu'a occasionné la Révolution Française (Terreur, massacre des vendéens, etc), la République Française s'est montrée longtemps timide pour admettre et faire rentrer ces épisodes dans les livres d'histoire. La République française s'est repentie pour ces crimes : Terreur et Vendée? Je devais être en vacances alors... :-[ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
amarito Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 La République française s'est repentie pour ces crimes : Terreur et Vendée? Je devais être en vacances alors... :-[ Non justement elle a mis un temps fou a les reconnaitre, sans s'en repentir pour autant, car faisant partie de la fondation de la République Française. Donc on peut attendre longtemps pour voir les algériens regretter d'avoir eu recours à la violence pour arriver à la naissance de la République Algérienne. Y a t il un enjeu de cet ordre pour la France lorsqu'elle se "repent" d'un crime colonial ? La République Francaise a t-elle besoin de défendre bec et ongles ses actions pendant la guerre d'Algérie sous peine de s'effondrer elle-meme ? Non, car elle ne trouve ni ses fondations ni son identité dans cette guerre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
amarito Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 On sort légèrement du topic, mais pour parler de la "colonisation", c'est d'un bilan qu'il faut parler, économique, civilisationnel, médical, etc. Et par bilan, on entend un débit et un crédit. La "colonisation" du Maghreb et du Proche-Orient a remplacé la "colonisation" turque (qui elle continue sur les rives du Bosphore et en Chypre). La colonisation de l'Afrique a réduit considérablement l'esclavage (perdurant officiellement en Mauritanie indépendante jusqu'il y a une quarantaine d'années)... Ben moi je te dis ce bilan il est plutôt négatif. Et pas de colonisation turque à proprement parler, c'était un protectorat surtout, la comparaison avec la colonisation est spécieuse. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dino Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Mais j'aimerais toujours qu'on me dise ce que l'on entend derrière le terme crime colonial ? Le crime colonial est-il la colonisation elle même, ou parle t'on d'exactions en particulier commis sous la colonisation ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Mais j'aimerais toujours qu'on me dise ce que l'on entend derrière le terme crime colonial ? Le crime colonial est-il la colonisation elle même, ou parle t'on d'exactions en particulier commis sous la colonisation ? Délicat :-[ A ce titre, les États-Unis, la Turquie et tous les états arabes (sauf la péninsule arabique) sont en état de crime perpétuel. Et j'en passe... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
amarito Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Mais j'aimerais toujours qu'on me dise ce que l'on entend derrière le terme crime colonial ? Le crime colonial est-il la colonisation elle même, ou parle t'on d'exactions en particulier commis sous la colonisation ? La phase de colonisation "stricto sensu" : conquête, nettoyage ethnique, spoliation pure et simple. La colonisation "au jour le jour" : discrimination raciale, acculturation, exploitation économique, etc. La "justice" de la colonisation : répressions et massacres, etc. Le premier et le dernier aspects sont les plus "criminogènes", à titre d'information les quarante premières années de la conquête de l'Algérie ont fait baisser les chiffres de la population algérienne d'environ un tiers... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
amarito Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Délicat :-[ A ce titre, les États-Unis, la Turquie et tous les états arabes (sauf la péninsule arabique) sont en état de crime perpétuel. Et j'en passe... Oui mais comme je le dis plus haut, ni les Etats-Unis, ni les pays arabes issus de la conquete musulmane, ni Israel, ne se repentiront jamais du "crime originel" qui a vu la naissance de ces nations, car se repentir reviendrait à se suicider même symboliquement. Ce n'est pas le cas de la France qui peut se repentir sans risque "existentiel" pour elle-même. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 La phase de colonisation "stricto sensu" : conquête, nettoyage ethnique, spoliation pure et simple. La colonisation "au jour le jour" : discrimination raciale, acculturation, exploitation économique, etc. La "justice" de la colonisation : répressions et massacres, etc. Le premier et le dernier aspects sont les plus "criminogènes", à titre d'information les quarante premières années de la conquête de l'Algérie ont fait baisser les chiffres de la population algérienne d'environ un tiers... A comparer avec la progression de la population de la métropole et de l'ancienne colonie sur 130 ans. C'est un argument qui peut très facilement être pris comme un "bienfait" (situation sanitaire, communications, enseignement). C'est un terrain glissant, comme dirait l'autre... Et dans le cas précis de la France (aventure coloniale décidée par la mission civilisatrice humaniste de la gauche), le bilan économique sur l'ensemble de l'Empire et la totalité de la période coloniale, a appauvri la métropole, n'en déplaise aux belles âmes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Oui mais comme je le dis plus haut, ni les Etats-Unis, ni les pays arabes issus de la conquete musulmane, ni Israel, ne se repentiront jamais du "crime originel" qui a vu la naissance de ces nations, car se repentir reviendrait à se suicider même symboliquement. Ce n'est pas le cas de la France qui peut se repentir sans risque "existentiel" pour elle-même. Dans d'autres temps et pas seulement sous d'autre cieux, on se faisait la guerre pour moins que ça. Un pays comme la France a une stature qu'on abaisse à chaque moment et cela se paiera un jour. Nonobstant l'anachronisme des motifs de certaines "repentances" qui n'avaient rien de répréhensible aux époques respectives! Mitterand, bien qu'ultérieurement de gauche, a veillé à la grandeur de la France dans ce sens. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dino Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 La phase de colonisation "stricto sensu" : conquête, nettoyage ethnique, spoliation pure et simple. La colonisation "au jour le jour" : discrimination raciale, acculturation, exploitation économique, etc. La "justice" de la colonisation : répressions et massacres, etc. Le premier et le dernier aspects sont les plus "criminogènes", à titre d'information les quarante premières années de la conquête de l'Algérie ont fait baisser les chiffres de la population algérienne d'environ un tiers... La à mon avis on va beaucoup trop loin. Une conquête/colonisation peut être qualifié d'illégitime, mais pas de crime au sens premier du terme. Un crime c'est un massacre ou un génocide. Si on considère qu'une colonisation est illégitime car non souhaité par la population locale, et que celle-ci est validé par la reconnaissance de l'indépendance, l'affaire est alors close. Sinon tout le monde va passer son temps à demander le pardon au voisin, sans parler des populations qui ont été définitivement spoilé par d'autres qui sont venu les envahir. Bref on ne s'en sortirait pas, surtout que la notion d'existentialité que tu cites est bien trop subjective pour être pris en compte. Pour les pieds noir, l'Algérie Française était une question existentiel. Bref que l'on reconnaisse la répression d'octobre 61 (comme d'autres), je n'y vois aucun soucis. Que l'on reconnaisse comme illégitime la colonisation, pareil. Mais qu'on aille reconnaître un "crime" de colonisation, non il ne faut pas exagérer. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Je me permets d'ajouter un extrait du rapport demandé par Jospin. On parle bien d'échange de coups de feu. Que certaines de ces formations se soient trouvées à plusieurs reprises en position difficile n’a dès lors rien d’étonnant. Entre autres facteurs, le risque de débordement pourrait expliquer jusqu’à un certain point la violence des affrontements signalés dans quelques secteurs : - aux abords du Pont de Neuilly où, selon la relation qu’en donne le commissaire de police de Puteaux, trois vagues successives, chaque fois plus importantes (1000, puis 2000, puis 4000 personnes environ), se sont heurtées aux forces de l’ordre entre 20h30 et 21h30 et où des coups de feu ont été échangés ; - sur les boulevards Poissonnière et Bonne-Nouvelle, où une colonne de 3 000 personnes refluant vers la République est dispersée par la force et où un car de police transportant des FMA est attaqué 17. Des tirs ont également eu lieu. - dans le secteur Saint-Michel - Saint-Germain, et ses environs, où des affrontements sont signalés : boulevard Saint-Germain à la hauteur de la rue de Bellechasse avec des manifestants se dirigeant vers l’Assemblée Nationale - le commissaire du 7ème arrondissement précise que "l’action fut d’une extrême violence, les FMA voulant poursuivre leur marche"18 ; place Saint-Sulpice. à proximité du commissariat, où des coups de feu sont échangés 19. A noter qu’une colonne de FMA, signalée dès 19h50 comme se dirigeant vers la préfecture de police par le boulevard du Palais, avait été encerclée à hauteur du tribunal de commerce et qu’une centaine d’entre eux, "neutralisés" , avaient été conduits à la préfecture. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
amarito Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 @Zalmox :de mieux en mieux, je suppose qu avec ce genre de raisonnements lsrael devrait voter des lois sur les bienfaits de l hitlerisme, apres tout sans le moustachu pas d etat hebreu ? @Dino:si (tri-)decimer la population du pays conquis n est pas un crime, alors bon oui t as raison c est normal. quant aux pieds-noirs ce n etait pas existentiel pour eux, sinon ils auraient lutte en masse aux cotes de leurs compatriotes musulmans pour les sortir de l apartheid et eventuellement pour sortir de la tutelle francaise et ne seraient pas revenu en metropole ensuite. ils se consideraient comme francais avant d etre algeriens. <+10 j pour le point Godwin> Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jojo67 Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 La à mon avis on va beaucoup trop loin. Une conquête/colonisation peut être qualifié d'illégitime, mais pas de crime au sens premier du terme. Un crime c'est un massacre ou un génocide. Si on considère qu'une colonisation est illégitime car non souhaité par la population locale, et que celle-ci est validé par la reconnaissance de l'indépendance, l'affaire est alors close. Sinon tout le monde va passer son temps à demander le pardon au voisin, sans parler des populations qui ont été définitivement spoilé par d'autres qui sont venu les envahir. Bref on ne s'en sortirait pas, surtout que la notion d'existentialité que tu cites est bien trop subjective pour être pris en compte. Pour les pieds noir, l'Algérie Française était une question existentiel. Bref que l'on reconnaisse la répression d'octobre 61 (comme d'autres), je n'y vois aucun soucis. Que l'on reconnaisse comme illégitime la colonisation, pareil. Mais qu'on aille reconnaître un "crime" de colonisation, non il ne faut pas exagérer. +1. La colonisation ce sont des routes, des hôpitaux, des écoles, l'émergence d'une classe moyenne éduquée, de cadres autochtones dans l'administration, dans l'Armée, la mise en place d'un tissus économique, l'injection d'un savoir-faire technologique, l'influence d'une culture etc. La réduire à de la simple répression -qui a existé aussi bien sûr- c'est vraiment méconnaître l'Histoire. Je ne dis pas que coloniser un autre pays c'est une démarche souhaitable, je vois que ce topic dérive vers la vison coco de l'Histoire et j'essaye de rétablir un peu l'équilibre. <Hm merci pour cette envolée sur la colonisation positive mais ce n'est avéré par aucune étude sérieuse (en tout cas notamment pour l'Algérie et bcp d'autres pays post 1870). Donc ca s'apparente à du révisionnisme. Donc c'est à la limite de me foutre en rogne et de valoir 10-15j dehors. Par ailleurs il faut se rappeler que dans la psyché d'un peuple quels que soient les "cadeaux apportés" par un envahisseur/colonisateur ceux ci ne valent jamais les vies et la souveraineté perdue> Pour le reste, ces histoires de repentance venue d'en haut ça évite de parler de sa gestion de la crise, cela relève aussi du calcul politicien... ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 amarito, il n'y à rien a légiférer au sujet de l'histoire, l'histoire c'est l'histoire, avec ses grandeurs et ses côtés déplaisants.Les présidents qui ont précédé M. Hollande depuis 1961 étaient aussi "la République". Et ils n'ont pas "reconnu avec lucidité ces faits".Quand ils n'étaient pas "républicains"? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 quant aux pieds-noirs ce n etait pas existentiel pour eux, sinon ils auraient lutte en masse aux cotes de leurs compatriotes musulmans pour les sortir de l apartheid et eventuellement pour sortir de la tutelle francaise et ne seraient pas revenu en metropole ensuite. ils se consideraient comme francais avant d etre algeriens. Bien sûr qu'ils se considéraient comme français avant d'être algériens. A leurs yeux, l'Algérie était française. Point barre ... La question de leur identité ne se pose même pas AVANT l'indépendance (qui n'est pas légitime à leurs yeux). Après ... par contre ... quand on voit comment ils ont été traité en Algérie pour ceux qui sont restés, et en France pour ceux qui sont partis ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dino Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 @Dino:si (tri-)decimer la population du pays conquis n est pas un crime, alors bon oui t as raison c est normal. Je ne suis pas historien, et je n'ai pas vécu non plus là-bas, donc je serais bien mal placé de décréter si il y a eu un génocide ou pas pendant toute la durée de la colonisation. De ce que j'en ai compris, il est largement reconnu qu'il y a eu des exactions (gazage, enfumage) tout au long de la colonisation. Mais peut-on pour autant parler de politique généralisé d'extermination des "autochtones" (comme étaient les algériens nommé à l'époque) ? Ça n'a pas l'air aussi clair. Mais à ce niveau là, la question est tellement complexe que c'est aux historiens d'y répondre, pas aux politiques (ni à moi). quant aux pieds-noirs ce n etait pas existentiel pour eux, sinon ils auraient lutte en masse aux cotes de leurs compatriotes musulmans pour les sortir de l apartheid et eventuellement pour sortir de la tutelle francaise et ne seraient pas revenu en metropole ensuite. ils se consideraient comme francais avant d etre algeriens. Je crois que tu ne m'as pas compris. Ce que je voulais dire c'est que pour les pieds noirs, le faite que l'Algérie RESTE française était existentiel. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PGM Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Jojo,La pacification de l'Algerie rappelée plus haut a décimé au moins 2 millions d'algeriens. Après ça, tu peux construire autant de route que tu veux, ça pèse walou. On ne mets pas sur la meme balance du goudron et des vies. Et encore, ce que tu cites, c'est une colonisation "idéale". Dans les faits, il n'y a pas eu d'émergence d'une classe moyenne algerienne, ni de cadres locaux (a peine 400 bacheliers "indigènes" pour tout le Maghreb !) et les seules infrastructures bâties ne l'ont été qu'au profit quasi exclusif des pieds noirs. Il n'a jamais été dans l'intention du pouvoir de l'époque d'en faire profiter les algeriens. Il y a eu certe ci et là des français qui ont fait montre d'altruisme, mais ce sont les grands nombres qui comptent.Juger aujourd'hui, selon les critères de l'epoque, ne mène nulle part. A des degrés divers nous sommes tous des héritiers de bourreaux. Et nul n'a ici a répondre des méfaits de ses aïeux.Traiter aujourd'hui , avec notre référentiel des événements qui se sont déroulés selon d'autres règles, c'est s'exposer a être soi meme juger selon des règles qui n'existent pas encore...un truc a devenir fou.Pgm Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Ce qu'on pensait en 1899 "O Blanc, reprends ton lourd fardeau : Envoie au loin ta plus forte race, Jette tes fils dans l'exil Pour servir les besoins de tes captifs; Pour - lourdement équipé - veiller Sur les races sauvages et agitées, Sur vos peuples récemment conquis, Mi-diables, mi-enfants. O Blanc, reprends ton lourd fardeau : Non pas quelque oeuvre royale, Mais un travail de serf, de tâcheron, Un labeur commun et banal. les ports où nul ne t'invite, La route où nul ne t'assiste, Va, construis-les avec ta vie, Marque-les de tes morts ! O Blanc, reprends ton lourd fardeau; Tes récompenses sont dérisoires : Le blâme de celui qui veut ton cadeau, La haine de ceux-là que tu surveilles. La foule des grondements funèbres Que tu guides vers la lumière : "Pourquoi dissiper nos ténèbres, Nous offrir la liberté ?"." Le fardeau de l'homme blanc, Rudyard Kipling, prix Nobel de littérature en 1907 <Merci Zalmox pour cette leçon d'histoire [mode ironie inside]....Je suis certain qu'on peut retrouver la même en Turquie par rapport au fardeau de l'Ottoman en Roumanie :P. Je t'invite à ne pas réitérer ce qui peut finir par s'apparenter à une glorification du colonialisme parceque tu risques de coloniser l'hyper espace à vitesse grand V la prochaine fois> Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dino Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Juger aujourd'hui, selon les critères de l'epoque, ne mène nulle part. A des degrés divers nous sommes tous des héritiers de bourreaux. Et nul n'a ici a répondre des méfaits de ses aïeux. Traiter aujourd'hui , avec notre référentiel des événements qui se sont déroulés selon d'autres règles, c'est s'exposer a être soi meme juger selon des règles qui n'existent pas encore...un truc a devenir fou. Merci PGM. Tu as parfaitement résumé ce que je voulais dire. Une colonisation/conquête territorial ne se fait jamais pour le bonheur des envahies. En cela la colonisation Française n'a pas été différente. Pour autant, chacun à sous ses chaussures des cailloux semés par ses aïeux, alors si il peut être bon de reconnaître des actes symboliques clairement identifiés pour pouvoir apaiser, le reste doit être avant tout une discussion d'historiens. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Merci PGM. Tu as parfaitement résumé ce que je voulais dire. Une colonisation/conquête territorial ne se fait jamais pour le bonheur des envahies. En cela la colonisation Française n'a pas été différente. Pour autant, chacun à sous ses chaussures des cailloux semés par ses aïeux, alors si il peut être bon de reconnaître des actes symboliques clairement identifiés pour pouvoir apaiser, le reste doit être avant tout une discussion d'historiens. sauf que là ,sa n'apaise rien du tout et pousse tout le monde dans ses retranchements avec chacun ses propres point de vue ... donc voilà ,ils commencent tous à me courir sur le haricot ... sa s'est juste pour faire de l'électoralisme (français issu de l'immigration Algérienne )... comme se le fut pour le génocide arménien (avec les Français issu de l'immigration Arménienne ) ... effectivement qu'on laisse sa aux historiens de part et d'autres et pis s'est marre ... les politiciens ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 <pour rappel sujet hautement chaud. Y'a dejà eu 3 de chutes. Je peux en virer d'autres par paquet de douze ca ne me dérange pas....donc soit vous discutez les faits soit vous en payez le prix. j'invite d'ailleurs tout le monde à relire les pages précédentes, j'ai allégrement saupoudré les posts des uns et des autres d'avertissement qu'il serait bon de suivre....> Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dino Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 sauf que là ,sa n'apaise rien du tout et pousse tout le monde dans ses retranchements avec chacun ses propres point de vue ... donc voilà ,ils commencent tous à me courir sur le haricot ... sa s'est juste pour faire de l'électoralisme (français issu de l'immigration Algérienne )... comme se le fut pour le génocide arménien (avec les Français issu de l'immigration Arménienne ) ... effectivement qu'on laisse sa aux historiens de part et d'autres et pis s'est marre ... les politiciens ... Je ne pense pas que ce soit de l'électoralisme simplement parce-qu’il n'y a pas d'élection à court terme, et la déclaration est trop réduite/prudente pour que cela ressemble à un coup médiatique. Je pense que c'est une action sincère du président qui considère que la république fut souillé ce jour là. Et je parle d'apaisement pour les enfants de ceux qui ont subis la répression ce jour là ;) Après je suis d'accord avec toi. Toutes ces histoires doivent être discuté d'abord entre historiens, pas par les députés ou le président. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Bizarre aussi que Papon ait toujours été en service après la 2e Guerre. Est-ce que son passé était déjà connu ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 Oui évidemment mais il était réputé comme étant bon, avec la poigne et surtout la connaissance des rouages.Faut pas se leurrer de 1944 jusqu'au début des années 50 il faut reprendre en main un pays divisé où les règlements de compte entre "résistants" et collabos sont légion.Le gros enjeu en 44/61 c'est de lutter contre l'influence des communistes Papon fait partie de ces hauts fonctionnaires essentiels au bon fonctionnement des rouages de l’État il ne fait pas partie des hommes les plus compromis. On s'appuie sur lui et de ce fait il redevient fréquentable, c'est ce qui s'appelle se refaire une virginité.Je ne comprends pas pourquoi cette déclaration fait tant débat ... on dirait qu'elle est émasculant c'est très étrange ! ELLE EST POURTANT LOIN DE FAIRE LA UNE DES JOURNAUXAkhileus je comprends ton soucis face au manque de réflexion et de second degré de nombreuses interventions mais le texte de Kipling est excellent car révélateur de l'esprit du colonisateur du XIX ème quelque chose d'impensable aujourd'hui. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
scorpion-rouge35 Posté(e) le 18 octobre 2012 Share Posté(e) le 18 octobre 2012 juste pour faire remarquer il y a beaucoup de pieds noire / français de métropole qui ont soutenue la cause algerienne , certains c'était des déserteurs de l'armée française qui ont rejoint le FLN , d'autre ces des medecin et des religieux . il ne faut pas voir la guerre d'algerie comme une guerre algeriens contre français , mais plutôt d'un peuple qui a combattue le système coloniale qui était totalement injuste selon méme l'avis de chefs d'état français . l’Algérie reconnait officiellement tous ces martyrs et ancien combattant d'origine européenne qui on la nationalité algérienne et on un statut d'ancien combattant ( moudjahidine depuis la guerre d’Algérie / attention a cette époque il n'y avait pas de barbus a ne pas mélange avec l'actualité ) au méme titre que les autres combattant du FLN/ALN. ils ont droit a une reconnaissance nationale et méme des funérailles officiel en Algérie , juste la semaine dernière il y a un enterrement du professeur Chaulet RIP. Un hommage lui a été rendu hier lors de la messe d’Alger Le professeur s’en va sous les youyous et les applaudissements Tout a été minutieusement préparé par le défunt avant son décès : recouvrir son cercueil de l’emblème national, désigner Mgr Henri Teissier, l’ancien archevêque d’Alger, pour présider et célébrer l’office religieux, choisir des textes de l’Évangile. L’office religieux célébré, hier matin à la Maison Diocésaine, au Val d’Hydra (Alger), en hommage au militant de la Révolution algérienne, le professeur Pierre Chaulet, a été à la fois beau et émouvant. La petite église était archicomble. Outre la famille du défunt, composée de sa veuve, Claudine Guillot-Chaulet, de son frère, de ses trois enfants et leurs conjoints (es), ainsi que de ses petits-enfants, d’anciens combattants de la guerre de Libération nationale, dont Mohamed Mechati, membre du groupe des 22, et Ali Haroun, ancien responsable de la Fédération de France du FLN, l’ex-négociateur des accords d’Évian, Rédha Malek, des ex-chefs du gouvernement et ex-ministres, comme Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali, Smaïl Hamdani, Lakhdar Brahimi et Hamid Aberkane, des représentants de partis politiques, des membres du corps médical, de même que des universitaires et chercheurs, des journalistes, des militants des droits de l’Homme et du mouvement associatif, ont tenu à assister à la rencontre commémorative, pour un dernier adieu à l’“un des enfants exceptionnels” de l’Algérie. Même décédé, le Pr Chaulet a réussi à rassembler ses concitoyens autour de l’amour pour son pays. Même décédé, il a laissé sa profonde empreinte d’homme croyant, mais aussi d’homme scientifique privilégiant la réflexion et la rationalité. En effet, tout a été minutieusement préparé par le moudjahid, décédé vendredi dernier, avant qu’il ne rende son dernier souffle : recouvrir son cercueil de l’emblème national, désigner Mgr Henri Teissier, l’ancien archevêque d’Alger, pour présider et célébrer la messe d’hier, choisir des textes de l’Évangile (Nouveau Testament), glorifiant avant tout l’Amour mobilisateur et durable qui “ne se réjouit pas de l’injustice, mais (qui) trouve sa joie dans la vérité” et, pour son enterrement, opter pour le cimetière chrétien de Diar Es-Saâda, à El-Madania (Alger), aux côtés d’Henri Maillot, cette autre figure de la cause nationale… C’est vers dix heures que la famille Chaulet a fait son entrée dans l’église, derrière le cercueil, porté par des agents de la Protection civile. Très ému, Mgr Teissier a mené la messe comme un vrai chef d’orchestre, témoignant de ces longues années qui l’ont lié à Pierre Chaulet, cédant la parole au frère, puis au fils du défunt, réservant un temps pour chacun des trois chants religieux : “Pour un seul et même Dieu” ; “Aimer, c’est tout donner” et “Sur le seuil de sa maison”. Avant d’annoncer que la parole est donnée à trois personnes “choisies” par le défunt, à savoir Rédha Malek, Janine Belkhodja, ex-médecin du FLN pendant la guerre de Libération nationale et professeur en gynécologie obstétrique, et Omar Zelig, alias Luc Chaulet (réalisateur radio, auteur et dessinateur), représentant la famille Chaulet. Le témoignage de l’ancien Chef du gouvernement a apporté de nombreux éclairages à la militance du Pr Chaulet. “Depuis 50 ans que je le connais, je n’ai jamais vu Pierre dévier de sa ligne de conduite”, a déclaré Rédha Malek, en insistant sur cette “rectitude qui a forgé son caractère de futur militant de l’indépendance et de futur citoyen de la République algérienne”. L’ex-négociateur des accords d’Évian a, en outre, parlé du travail réalisé par le défunt, conjointement avec d’autres personnalités, comme André Mandouze, le cardinal Duval et l’abbé Scotto, quant au “rapport entre l’église d’Algérie et le peuple algérien”. “Dès le début de la Révolution, l’archevêque a dénoncé la torture”, a-t-il déclaré. M. Malek a également observé “une évolution d’une partie de l’église”, qui avait pris position pour la décolonisation de l’Algérie. Il a aussi parlé des convictions de Pierre et de sa compagne, Claudine, qui avaient choisi, selon lui, de se mettre “aux côtés des opprimés et des humiliés”, dès novembre 1954. Plus encore, dira-t-il, le Pr Chaulet avait contribué à apporter à la Révolution “l’ouverture à l’universalité”. “Pierre a révélé la diversité de ses dons : journaliste, cinéaste et médecin. Il a été unanimement respecté par les combattants algériens. À l’indépendance, Pierre et sa femme se sont mis au travail, dans une Algérie où tout était à faire. Nous les avons vus sur tous les fronts”, a souligné Rédha Malek, rappelant notamment les actions réalisées par le défunt, dans les domaines de “la formation des médecins”, de “la réforme de la santé publique”, de “l’ouverture de la santé à tous” et de “la lutte contre la tuberculose”. L’ancien Chef du gouvernement a, par ailleurs, fait état de “l’engagement personnel” de Pierre Chaulet, dans la défense des droits de l’Homme en Algérie et dans la défense des peuples africains en lutte. “Après toutes ces actions, Pierre partageait les joies et les souffrances, les espérances et les désillusions de ce peuple”, a-t-il soutenu, en ajoutant : “Aujourd’hui, nous disons merci à Pierre pour nous avoir donné l’exemple du courage et du dévouement sans borne. Aujourd’hui, au-delà de la reconnaissance que nous lui devons, il faut poursuivre son œuvre exceptionnelle.” De son côté, Mme Belkhodja a axé son intervention sur le parcours médical de Pierre Chaulet qui, selon elle, est “intimement lié à son militantisme”, sur cet homme resté “attentif aux relations humaines” et sur ses préoccupations, ces dernières années, devant la situation de la santé publique. Enfin, le témoignage de son fils a apporté une nouvelle touche au portrait du défunt, un homme qui était “toujours caustique”, qui avait “le sens de la boutade”, mais qui “aimait la vie”. Vers 11h15, les agents de la Protection civile sont invités à transporter le cercueil du Pr Chaulet, pour le conduire à sa dernière demeure. La dépouille de celui qualifié “non seulement d’exception dans la minorité européenne, mais aussi d’exception au sein même du peuple algérien” quittera alors l’église, complètement métamorphosée par les chants religieux, les youyous, les applaudissements et par beaucoup d’émotion. H A http://www.liberte-algerie.com/actualite/le-professeur-s-en-va-sous-les-youyous-et-les-applaudissements-un-hommage-lui-a-ete-rendu-hier-lors-de-la-messe-d-alger-186792 Il a été inhumé hier au cimetière chrétien d’El-Madania Chaulet rejoint Maillot dans la terre qu’ils ont défendue Par : Farid Abdeladim Le professeur Pierre Chaulet, militant anticolonialiste acquis à la cause de l’Indépendance de l’Algérie, a été accompagné, hier à Alger, par une foule nombreuse, à sa dernière demeure. Pierre Chaulet a été enterré, hier, au cimetière chrétien d’El-Madania, après l’office religieux célébré, la matinée, à la Maison Diocésaine à El-Biar, sous la direction de l’ancien archevêque d’Alger et ami du défunt, monseigneur Henri Teissier. Comme il l’a souhaité, Pierre Chaulet a été enterré aux côtés de son compatriote, également militant de la cause algérienne, Henri Maillot, “mort au champ d’honneur, le 5 juin 1956”, comme il est écrit sur sa tombe. La procession du cortège funèbre, de la Maison Diocésaine au cimetière en passant du côté de la présidence de la République, s’est déroulée sous les youyous des femmes et les applaudissements des citoyens. Cela traduit sans doute le grand respect que vouent les Algériens à ce patriote qui a accompagné la “Révolution algérienne dans toutes ses phases”, pour paraphraser les propos de Me Ali Yahia Abdenour, doyen des militants pour la défense des droits de l’Homme, présent au cimetière. “Pierre Chaulet est un héros de la Révolution algérienne. Il a été dans toutes ses phases, de 1954 à 1962, puis après l’indépendance. Il faut retenir qu’il est un vrai Algérien”, témoigne, en effet, le fondateur de la Laddh. À l’intérieur du cimetière, la foule devient plus compacte. Les éléments de la Protection civile qui portent le cercueil du défunt, drapé de l’emblème national, progressent lentement dans les allées menant vers la tombe “réservée” à Pierre Chaulet, tout au fond du cimetière où repose, depuis 1956, son compagnon Henry Maillot. L’émotion était alors à son comble et se lisait sur les visages des présents qui regrettent le départ d’un éminent professeur en pneumologie, précurseur de la lutte contre la redoutable maladie de la tuberculose. Le professeur Chaulet est désigné expert de la tuberculose auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1981, à ce jour. Ayant exercé au CHU de Béni Messous, de 1967 à 1994, il est le principal artisan de l'éradication de cette maladie en Algérie. Ceci, outre son grand parcours de militant anticolonialiste et défenseur des droits de l’Homme. Et d’aucuns au cimetière ne veulent rater l’occasion d’immortaliser, avec une prise de photo, cet événement regrettable, mais historique. En effet, les flashes n’ont pas cessé de clignoter de toutes parts, jusqu’à l’ensevelissement du cercueil, sous le regard notamment de ses compagnons de guerre, à l’instar de Me Ali Haroun, ancien condamné à mort, la moudjahida Louisette Ighil Ahriz, ou encore Saïd Abadou, président de l’Organisation nationale des moudjahidine. Parmi les officiels, étaient présents trois ministres en exercice, Mohamed-Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Amara Benyounès, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, ou encore Saïd Bouteflika, frère et conseiller du président de la République. Il y avait, en outre, plusieurs anciens ministres et autres personnalités de différents horizons, dont Noureddine-Yazid Zerhouni, ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Saïd Barkat, ex-ministre de la Solidarité, et Rédha Malek, ancien Premier ministre. Ce dernier, qui a eu à connaître de près le professeur Pierre Chaulet, pendant et après la Révolution, a, auparavant, apporté son témoignage, à la messe, sur le parcours révolutionnaire du défunt et sur sa grande contribution après l’Indépendance à l’édification de l’État Algérie. “Il était notre ami et notre frère de combat. De par son amour de la justice et de l’équité, je n’ai jamais vu Pierre dévier de sa ligne politique. Il avait de la rectitude envers soi et envers les autres. C’est ainsi qu’il a forgé son caractère de militant et du futur citoyen algérien. Il avait créé un pont entre la communauté européenne et les Algériens. Il s’est dressé contre le système colonial fondamentalement injuste (…). Il a apporté à la Révolution de l’ouverture sur l’universalisme. Après l’Indépendance, il a révélé la diversité de ses dons pour contribuer à la fois à la réforme politique pour l’édification de l’État-nation algérien et à la défense des droits de l’Homme. Il avait notamment milité pour le principe de permettre l’accès aux soins pour tous”, a rappelé Rédha Malek, plongeant son assistance dans une profonde émotion. F A http://www.liberte-algerie.com/actualite/chaulet-rejoint-maillot-dans-la-terre-qu-ils-ont-defendue-il-a-ete-inhume-hier-au-cimetiere-chretien-d-el-madania-186790 Messe célébrée par Mgr Teissier “Hymne à l’amour-engagement” C’est Pierre lui-même qui, sentant venir l’heure de son rappel à Dieu, a choisi les deux textes qui viennent d'être lus, d'abord “I'hymne de saint Paul à I'amour”, puis le chant d’action de grâce du “Magnificat” de Marie, mère de Jésus, repris de l'évangile de St Luc. Je voudrais chercher à interpréter les raisons de son choix de ces deux textes du Nouveau Testament. Nous recevrons ainsi, ensemble, le témoignage de foi que Pierre veut nous laisser, au moment où, avec Claudine et tous les siens, et tous ses amis, nous sommes rassemblés dans la prière à son intention. Il nous a d'abord demandé de lire cet hymne à l’Amour de St Paul dans la 1re épître aux Corinthiens. Non pas l’amour “sentiment” qui peut naître, sans toujours durer. Mais l’Amour “engagement”, celui qui mobilise toutes les énergies de l'homme, pour les faire servir, durablement, au bien commun. C’est de cela dont parle St Paul. Je le cite : “Cet amour qui rend service. Cet amour qui prend patience, cet amour qui espère tout et qui endure tout, cet amour qui n'entretient pas de rancune, et ne se réjouit pas de l'injustice, mais trouve sa joie dans la vérité” (1 Cor.13,1-13). Pierre a écrit pour nous cette biographie succincte qui nous a été distribuée. Il est facile d'en commenter les étapes à partir de ces paroles de St Paul. Cet amour qui “rend service et prend patience” a conduit ses travaux comme médecin pour éradiquer d'Algérie la tuberculose et mettre au point les mesures susceptibles de l’extirper dans tous les pays où il a été envoyé par l’OMS. Et cet amour “qui ne se réjouit pas de l'injustice et trouve sa joie dans la vérité”, nous en reconnaissons la dynamique dans tous ses engagements de citoyen, depuis les temps de l'Ajaas (Association de la jeunesse algérienne pour l’action sociale) et de “Consciences maghrébines”, quand il était étudiant, jusqu'au jour où il lui a fallu engager sa vie et affronter la prison et l'exil, à I'heure de la guerre de Libération de l'Algérie. Il nous est facile aussi de comprendre le choix que Pierre a fait du Magnificat. C'est un chant de la reconnaissance à Dieu pour ce qui lui a été donné de vivre. Et nous pouvons détailler cette action de grâce. Elle est d'abord motivée par ce qu'il a hérité de sa famille, comme engagements d'humanité et expression de la foi, comme appel à prendre des risques pour établir la justice là où elle est bafouée. Cette action de grâce, c'est aussi celle qu'il a exprimée, pendant toute sa vie, pour sa rencontre avec Claudine Guillot, au domicile d'André Mandouze et leur engagement ensemble, presque tout de suite, dans le contexte d'une vie de couple, où ils ont pris les risques du combat pour la justice en Algérie. Cette action de grâce c'est aussi celle qu'il a exprimée, avec Claudine, dans son livre, pour ses enfants et ses petits-enfants que la vie leur a donnés, à tous deux, ces enfants qui viennent de l’entourer, jour et nuit, depuis qu'il est entré dans son dernier combat. Pierre et Claudine écrivent, d'ailleurs, dans leur livre-témoignage : “Nous ne prétendons pas détenir la vérité, que nous savons multiple, comme la vie, mais nous avons écrit ce témoignage à l’intention, d'abord, de nos enfants et de nos petits-enfants. Ils en feront ce qu’ils voudront à partir de leur propre vision et de leur propre expérience.” Cette action de grâce c'est aussi celle qui rejoint tous les amis et collaborateurs de Pierre dont il a noté dans son livre, avec minutie, les noms et les tâches, en racontant ses études de médecine, ou en présentant ses engagements à Béni Messous, comme à l'OMS et ailleurs. Cette action de grâce c'est celle qu'il exprime aussi pour les solidarités et les amitiés qu'il a rencontrées pendant toutes ses années de combat pour l'Algérie. Et nombreux sont ici ceux qui l’ont connu à ce moment-là et se sont engagés ou ont accueilli son engagement. Il exprime aussi cet engagement dans son livre en ces termes : “Nous nous sommes voulu Algériens “à part entière” et nous avons été, comme tels, alluvions de l’histoire du pays de notre choix…” J'ai rencontré Pierre pour la première fois en 1951 à Hussein-Dey, chez le P. Scotto, qui rassemblait, alors, beaucoup de personnes engagées pour l’Algérie. Je peux témoigner que Pierre avait déjà, à cette date-là, dès 1951, cette volonté ferme de travailler à une Algérie libre, respectueuse de tous ses enfants, particulièrement des plus démunis. C'est cette résolution qu'il a mise en œuvre avec Claudine, par la suite, d'étape en étape, jusqu'à ce jour, sans dévier de l’objectif de vie qu’il s’était donné. Et maintenant que nous sommes réunis ici devant le corps de Pierre, nous pouvons tous souscrire à ce que M. Rédha Malek a écrit dans sa préface au livre de Pierre et Claudine : “À l'heure où les repères se perdent, Claudine et Pierre Chaulet sont demeurés debout et fiers de leur choix d'il y a un demi-siècle, une leçon de chose magistrale qui, à tous égards, s'adresse à nous tous et à nos enfants.” Pierre a écrit, à la fin de son livre, cette réflexion plus personnelle sur sa foi : “Après l’adolescence, cette foi reçue de ma famille a été intériorisée et appropriée par l’approfondissement de l’esprit de la religion, mode de relation personnelle avec Dieu, impliquant un type de rapport avec autrui, caractérisé, pour moi, fondamentalement par l’Amour et la Liberté.” Nous pouvons donc dire ensemble, chacun à sa façon, devant Dieu : “Louange à Dieu de qui vient toute vérité, toute liberté, toute fidélité et toute générosité de cœur.” http://www.liberte-algerie.com/actualite/hymne-a-l-amour-engagement-messe-celebree-par-mgr-teissier-186791 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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