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Crise financière mondiale [info only]


debonneguerre

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Fraudes, impayés, optimisation fiscale, failles dans le système de prélèvement... Chaque année, ces aléas priveraient la France de 32 milliards d'euros de TVA (à comparer aux 130 à 140 milliards d'euros perçus chaque année via cette taxe), selon un rapport commandé par la Commission européenne et révélé par Le Monde, mercredi 18 septembre.

http://fr.news.yahoo.com/chaque-année-32-milliards-deuros-tva-passeraient-à-115212246.html

Modifié par alexandreVBCI
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Les foyers fiscaux qui ne sont pas concernés par ladite dépense. Donc toi par exemple. Une part de tes impôts va dans ce plan. Sans ce plan, tes impôts seraient moindres. Tu serais donc plus riche et capable de faire les dépenses supplémentaires qui te sont nécessaires.

C'est le principe même du Keynesianisme. Prendre à plusieurs pour relancer un agent unique.

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C'est vraiment la seule façon ? :huh:

 

Dans un contexte de croissance fortement contrainte voire simplement absente, pour éviter une dérive de la dette publique débouchant au final sur la faillite il y a au moins quatre solutions :

- Diminution drastique des dépenses

- Confiscation d'une partie de l'épargne privée

- Destruction d'une partie de la dette de manière dissimulée par inflation forte et durable, voire de la totalité par hyperinflation

- Destruction d'une partie ou de la totalité de la dette de manière ouverte, c'est-à-dire banqueroute de l'Etat

 

Toutes présentent des inconvénients sérieux.

Aucune n'est politiquement envisageable, précisément à cause de leurs inconvénients.

 

Pourtant, l'une au moins deviendra réalité.

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Si l'agent unique concourt à une protection dissuasive du pays, ça ne me dérange pas. Certains agents ne peuvent pas non plus être financés que de cette manière dans certains cas (réseau ferré, centrales nucléaires, tout ce qui relève de la grosse infrastructure long-termiste en somme). C'est aussi la nature de l'Arme militaire.

On peut aussi faire le raisonnement inverse : des impôts moindres permettent aux gens de se prendre l'iPhone 5S plutôt que le C, favorisant foxconn en Chine plutôt que l'industriel tricolore. Je caricature mais bon.

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Sauf que quand tu lis l'article, tu te rends compte que ce plan génère des sur-coûts qu'il va falloir payer. De plus, il ne faudra pas rembourser que le capital mais aussi et surtout les intérêts qui font exploser le service de la dète au long terme car on ne rembourse jamais le capital. Les interets deviennent donc une dépense toujours croissante et éternelle. Jusqu'à la faillite.

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http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/09/18/les-etats-unis-se-penchent-sur-les-ecarts-de-salaires-entre-patrons-et-salaries_3480185_3234.html

Les salaires des patrons américains vont être mis sous surveillance. Le régulateur des marchés financiers américain, la Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté, mercredi 18 septembre, une disposition obligeant les entreprises à publier l'écart de rémunération entre directeur général et salariés. Cette disposition découle de la loi Dodd-Franck, adoptée en 2010 afin de répondre aux excès qui avaient conduit à la crise financière de 2008.

 

En instaurant un peu plus de transparence à propos des écarts de rémunération, le gendarme des marchés financiers souhaite que les actionnaires puissent "savoir si le multiple de salaire des dirigeants reflète leur performance", explique le commissaire démocrate de la SEC, Luis Aguilar. "La publication du ratio de salaire peut apporter une perspective nouvelle et précieuse pour la prise de décisions en matière de rémunération des dirigeants", poursuit-il.

 

Le rapport entre la rémunération des patrons des grandes entreprises et celle de leurs salariés seraient de 1 à plus de 200, selon l'Economic Policy Institute, contre 1 à 26,5 en 1978, et 1 à 136,8 en 1995. Il est vrai que ce rapport avait explosé en 2000, avec un écart de 1 à 411.

 

Les organisations patronales sont vent debout contre la mesure, estimant que sa mise en application va se heurter à une certaine complexité de calcul. Les grosses entreprises estiment que la compilation de données concernant les salariés travaillant à l'étranger, disséminés partout dans le monde et payés dans des devises différentes s'apparente à une usine à gaz, tandis que les entreprises plus petites pointent les difficultés à prendre en compte la rotation et le coût de la mise en place de la mesure.

 

Si la SEC a consenti à ce que les entreprises puisse utiliser un échantillon statistique, elle a néanmoins insisté sur le fait que toutes les catégories de salariés – à plein temps comme à temps partiel, travailleurs saisonniers, salariés de filiales situées à l'étranger – devaient être prises en compte. La mesure a été adoptée grâce aux trois voix des commissaires démocrates. Les deux républicains, Daniel Gallagher et Michael Piwowar, ont eux voté contre, doutant de l'efficacité du dispositif. Celui-ci va désormais faire l'objet d'une consultation publique de soixante jours.

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Sauf que quand tu lis l'article, tu te rends compte que ce plan génère des sur-coûts qu'il va falloir payer. De plus, il ne faudra pas rembourser que le capital mais aussi et surtout les intérêts qui font exploser le service de la dète au long terme car on ne rembourse jamais le capital. Les interets deviennent donc une dépense toujours croissante et éternelle. Jusqu'à la faillite.

Dans ce cas là, l'outil militaire d'un pays doit surtout être de nature dissuasive, à mes yeux. Pour qu'on ne le mette pas en pièces quand on se retrouvera dans la situation de la Grèce.

Modifié par Rémy
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Chantage made in USA :

 

WASHINGTON (Reuters) - Les élus républicains du Congrès ont dévoilé mercredi un plan prévoyant un report de la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance santé voulue par le président Barack Obama en contrepartie d'un relèvement du plafond de l'endettement américain.

 

Selon le Trésor, faute d'accord au Congrès, le gouvernement serait confronté à une paralysie budgétaire qui l'empêcherait d'emprunter pour financer le remboursement de ses dettes dès la mi-octobre, menaçant le pays de faire défaut sur ses emprunts.

La décision de mettre la réforme de l'assurance santé au centre des discussions sur le relèvement du plafond de l'endettement américain est une victoire pour l'aile la plus conservatrice du parti républicain de la Chambre des représentants, qui a bataillé contre ses propres dirigeants qui craignent qu'une telle lutte se révèle impopulaire.

 

Le président américain a de son côté accusé les dirigeants républicains de se livrer à une entreprise d'extorsion en brandissant la menace d'un défaut au risque de déstabiliser l'économie américaine.

 

"Jamais dans l'histoire des Etats-Unis on a vu le plafond de l'endettement ou la menace de ne pas relever le plafond de l'endettement être utilisé pour extorquer quelque chose au président ou au parti au pouvoir", a déclaré Barack Obama devant l'organisation patronale Business Roundtable.

Cela n'a pas découragé le camp républicain qui a prévenu mercredi qu'il ajouterait d'autres exigences, notamment celle d'un feu vert au projet d'oléoduc Keystone qui focalise la colère des écologistes américains.

"Une paralysie du gouvernement, et peut-être bien plus encore, pourrait avoir de lourdes conséquences pour les marchés financiers et pour l'économie", a d'ailleurs prévenu mercredi le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke lors de la conférence de presse organisée dans la foulée de la décision du Comité de politique monétaire de la Fed.

 

Suite : http://fr.news.yahoo.com/les-républicains-proposent-un-report-lobamacare-065408743--business.html

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Chantage made in USA :

 

WASHINGTON (Reuters) - Les élus républicains du Congrès ont dévoilé mercredi un plan prévoyant un report de la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance santé voulue par le président Barack Obama en contrepartie d'un relèvement du plafond de l'endettement américain.

 

Selon le Trésor, faute d'accord au Congrès, le gouvernement serait confronté à une paralysie budgétaire qui l'empêcherait d'emprunter pour financer le remboursement de ses dettes dès la mi-octobre, menaçant le pays de faire défaut sur ses emprunts.

(...)

 

 

"Jamais dans l'histoire des Etats-Unis on a vu le plafond de l'endettement ou la menace de ne pas relever le plafond de l'endettement être utilisé pour extorquer quelque chose au président ou au parti au pouvoir", a déclaré Barack Obama devant l'organisation patronale Business Roundtable.

 

:lol: ! Je ne sais pas si c'est la première, mais ce n'est certainement pas la dernière fois.

 

Ce genre de tractation et de chantage promet d'être systématique à chaque relèvement du "plafond" (fort mobile) de l'endettement de l'Etat fédéral américain. Et ces relèvements non seulement sont réguliers, mais pourraient devenir de plus en plus fréquents.

 

Si les démocrates avaient des c... je veux dire des convictions, ils conditionneraient le relèvement du plafond à l'annulation de toutes les baisses d'impôt sur les plus riches décidées depuis GW Bush ainsi qu'à la division par deux du budget des armées.

Modifié par Alexis
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Si les démocrates avaient des c... je veux dire des convictions, ils conditionneraient le relèvement du plafond à l'annulation de toutes les baisses d'impôt sur les plus riches décidées depuis GW Bush ainsi qu'à la division par deux du budget des armées.

Suicidaire ne commence pas par un C, il me semble. Or c'est bien de cela dont il s'agirait si les impôts étaient relevés.

En effet, les mesures de baisse de la pression fiscale ont augmenté les recettes fiscale pour l'état fédéral.

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Larry Summers écarté par le Lobby Bancaire au profit de Janet Yellen, celle qui n'avait rien vu venir (On était à Manchester, y'avait du brouillard, on a pas bien vu).

 

Janet est donc, pressentie pour prendre la suite de Ben Bernanke à la tête de la Federal Reserve. Delamarche l'avait prédit il y a déjà quelques mois comme il avait prédit que les QE continueraient à fond les ballons. Et c'est effectivement ce qui se profile. 

 

Ce qui se profile c'est aussi une guerre mondiale. La mécanique est implacable et lorsque l'on ouvre les livres d'histoire on a l'impression d'avoir déjà lu cette chronique de l'enchaînement des mécaniques d'effondrement global. Mais nous en reparlerons plus tard.

 

A lire sur le Blog à Lupus.

 

 

Sans surprise, la Fed a reconduit sa politique monétaire ultra-accommodante au terme de la réunion qui s’est achevée ce 18 Septembre.

Sans surprise, ce n’est pas un paradoxe, c’est simplement de la constance dans l’appréciation de la politique qui est mené et de sa dangerosité.

Depuis 2009 puis en 2010 et 2011 nous affirmons que dans la voie suivie, celle de la fuite en avant dans l’inondation de la crise par les liquidités, il n’y avait pas de retour en arrière possible. Nous avons utilisé une image : ils ont brulé leurs vaisseaux; Il y aura toujours une bonne raison de continuer, ce ne sera jamais le moment d’arrêter. Même si on avait, ce jour, fait le geste symbolique de réduire les achats de titres à long terme, cela n’aurait nullement signifié la fin de l’expérience car, comme il est précisé depuis le mois d’Avril, puis répété en Juin, le "taper" aurait été réversible en fonction des conditions suivantes :

    - Croissance

    - Emploi

    - Taux

    - Stabilité financière

    - Négociation budgétaire

    Etc… etc…

Ceux qui ont été surpris, ce sont les médias et les gourous. Ils croyaient dur comme fer que la Fed avait piloté dans le sens d’une préparation des esprits au taper et qu’elle aurait à cœur de ne pas prendre le consensus à contrepied.

Les raisons invoquées par Bernanke , citons les par conformisme:

    - Croissance révisée en baisse, la Fed s’est une fois de plus trompée dans ses prévisions économiques en péchant par optimisme. Elle n’a pas anticipé dit-elle un ralentissement de la productivité qui a pesé sur la croissance. Ah bon! Pourtant si le chômage se réduit plus que prévu , comme on l’a vu ces derniers mois alors que l’activité et les ventes restent atones c’est que la productivité baisse….

    - Hausse des taux hypothécaires plus forte que prévu, ce qui a pesé sur les dépenses des ménages. On l’a vu et on s’en serait douté.

    - Baisse des dépenses fédérales du fait des affrontements politiques sur le budget et la dette.


Nous pensons qu’il faut ajouter la crise récente des émergents, les menaces de déstabilisation financière globale du fait du début d’éclatement de la bulle chez ces pays.

Nous pensons même que c’est la raison essentielle. On n’a pas tenu le cap du tapering parce que la menace de réduction des liquidités a provoqué des réactions non prévues, très négatives: Sorties de hot-money chez les émergents, ventes de Treasuries par ces mêmes émergents, ventes de titres corporate US, et donc hausse des taux, même sur les safe haven. Bref le monde a tangué quand il a été question de réduire les achats de titres à long terme. Au passage notons que ceci va, faussement, accréditer l’illusion de leur efficacité: Les marchés chutent quand on parle de les réduire et montent quand on les maintient. Quelle meilleure preuve de leur efficacité n’est-ce pas !

Personne n’avait prévu cet enchainement. Au début, face aux difficultés des pays victimes de sorties de capitaux, les États-Unis ont fanfaronné, ils leur ont clairement dit : Ce n’est pas notre affaire, vous n’auriez pas du empêcher vos devises de monter et accumuler des réserves dangereuses et déstabilisantes. Débrouillez-vous ! Puis voyant que cela se retournait contre eux, les Américains ont changé leur fusil d’épaule. Il y a manifestement eu un deal international. C’est la raison pour laquelle la crise des émergents s’est interrompue il y a une quinzaine de jours. En somme fausse alerte, tout est rentré dans l’ordre ou le désordre comme on veut.

C’est dans cette ligne qu’il faut interpréter, objectivement, nous ignorons les aspects subjectifs bien sûr, le retrait de Summers. Summers était peu favorable à la poursuite des QE et des politiques monétaires ultra accommodantes, il avait compris que la balance des risques/récompenses était devenue négative; Il savait que la fameuse transmission ne pouvait être faite qu’au niveau budgétaire et non au seul niveau monétaire. Les idées de Summers n’étaient pas très favorables aux marchés, même si elles étaient plus valables au niveau des économies réelles.

Yellen si c’est elle, n’a pas la pointure politique de Summers, mais elle plait aux marché c’est à dire aux grandes banques TBTF. Elles croient être assurées, avec Yellen, du maintien de l’argent gratuit, surabondant et surtout du "Put", feu vert à la spéculation. Obama avait annoncé il y a quelques semaines un virage politique, finies en quelques sortes les bulles et les régulations malsaines qui favorisent les inégalités, on allait tourner la page. Mais c’était certainement avant que l’imprévu, la déstabilisation des émergents ne vienne perturber le jeu.

 

Le non-taper va favoriser certaines prises de conscience:

- On peut entrer dans le jeu des QE, mais difficilement en sortir!

- La croissance est toujours remise au lendemain, ici 2014 et 2015.

- La crédibilité et la transparence de la Fed ont été écornées.

- Les effets anti déflation des QE sont nuls, on révise à nouveau en baisse
les prévisions officielles de hausse des indices de prix officiels à 1, 2% en 2013 et 1,7% en 2014.

 

Modifié par Perry
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Ce qui se profile c'est aussi une guerre mondiale. La mécanique est implacable et lorsque l'on ouvre les livres d'histoire on a l'impression d'avoir déjà lu cette chronique de l'enchaînement des mécaniques d'effondrement global. Mais nous en reparlerons plus tard.

 

Mais dans combien de temps ? Qui attaquerait en premier ? Et qui serait attaqué ?

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Mais dans combien de temps ? Qui attaquerait en premier ? Et qui serait attaqué ?

Cela commencera mercredi 25

Septembre à 02h00 par une attaque massive sur les aérodromes et autoroutes suisses. Au même moment, le seul escadron Leclerc qui roule franchira la frontière et participera à une manœuvre d'encerclement de Bâle pour saisir des gages territoriaux. Le but siphonner les réserves banquaires suisses.

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Note que la Suisse avait déjà fait un exercice en vue de se préparer à un mouvement de certains pays de l'U.E. confrontés à la crise financière.

 

Dans les années 30 on avait des pays belliqueux qui étaient identifiables facilement par leur idéologie. C'est moins le cas aujoud'hui. Personne n'a à gagner d'une guerre. Une guerre est coûteuse et plus personne n'a d'argent. 

 

Je vois plutôt un pourrissement* progressif des pays "développés" et agrémentés de troubles sociaux.

 

* Comprendre une clochardisation.

Modifié par Kiriyama
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Mais qu'est-ce qu'ils y gagnent à voir leur pays partir en quenouille ?

Tu n'as pas forcément une intention méthodologique mais la mise en place d'une situation de fait. Ici, ce serait un effondrement des sociétés.

Samedi, il y aura une émission radio sur ce genre de chose. Sur radio courtoisie à 12h00 et rediffusion 16h00 avec B. WICHT en invité.

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Nous voici de retour à la période des premiers bourgeons d’une reprise, de faux espoirs et d’incompréhension totale de l’état réel de l’économie mondiale. Il y a quelques petites bonnes nouvelles qui, combinées avec des statistiques économiques manipulées et ajustées saisonnièrement, donnent aux politiciens ce dont ils ont besoin pour disséminer leur évangile optimiste de reprise qui n’a rien à voir avec la réalité.

 

J’ai déjà écrit à ce sujet, en 2009, dans un article intitulé « Les années sombres sont là ». Les cycles économiques majeurs prennent beaucoup de temps à se développer et, si nous sommes maintenant au début d’un ralentissement important de l’économie mondiale, les gens qui vivent aujourd’hui ne connaîtront que le tout début de cette baisse.

Mais, malheureusement, ce début entraînera des chambardements importants et très déplaisants qui n’épargneront presque personne.


 

Nous venons de vivre un siècle de fausse prospérité, basée sur de la monnaie imprimée et du crédit. Ces 100 dernières années, nous avons eu la création de la Fed aux États-Unis (une banque centrale appartenant à des banquiers privés, qui l’ont créée et la contrôlent) et du système bancaire fractionnel (permettant aux banques d’utiliser l’effet de levier de 10 à 50), qui ont fait exploser la dette gouvernementale et créé un marché de produits dérivés de plus de $1,4 million de milliards.

C’est ce qui explique principalement pourquoi l’économie mondiale a pris tant d’expansion, ce dernier siècle et, particulièrement, ces 40 dernières années. Ces quatre jambes très vacillantes, i.e. l’impression monétaire des banques centrales, l’usage de l’effet de levier par les banques, les emprunts gouvernementaux et la fabrication de produits dérivés, ont créé un monde de richesse illusoire et de prospérité illusoire.

Il y a également une totale absence de valeurs morales ou éthiques. Nous sommes à l’étape finale d’une ère d’extrême décadence, une ère qui, malheureusement, ne peut bien finir, et qui finira mal.

Il n’y a pas d’espoir pour l’Europe :

Là encore, les gouvernements et les médias continuent de nous nourrir de nouvelles qui n’ont rien à voir avec l’état réel de l’économie mondiale. En Europe, le pays méditerranéens s’endettent à un rythme exponentiel. Les ratios dette/PIB de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie et de la Grèce vont de 100% à 180%. Ils essaient, de manière futile, des mesures d’austérité, mais cela n’engendre rien d’autre qu’une croissance plus faible et des dettes supérieures.

Malheureusement, il n’existe pas d’issue pour ces pays où la population souffre terriblement. La meilleure solution consisterait à sortir de l’Union européenne et de l’euro, renoncer à payer les dettes, et dévaluer les monnaies. Mais les « eurocrates » ne sont pas prêts à accepter cela, et préféreront plutôt ajouter encore plus de dette et imprimer plus de monnaie, rendant la situation bien pire.

La dette des États-Unis va engloutir le monde entier :

La situation aux États-Unis n’est guère mieux. Il n’existe pratiquement aucune statistique publiée qui ait quoi que ce soit à voir avec la réalité. Le vrai taux de chômage est de 23%, et non de 7%, tel que publié. Le PIB, si l’on utilise les chiffres réels d’inflation, est en déclin depuis des années, et les salaires, en valeur réelle, sont en déclin depuis quarante ans.

L’augmentation perçue du niveau de vie n’a été possible que par une augmentation massive de la dette du gouvernement américain. La dette du gouvernement américain était de $1 mille milliards en 1980, $8 mille milliards en 2006, lorsque Bernanke est devenu président de la Fed, et elle est maintenant de $17 mille milliards, et elle augmente d’au moins mille milliards de dollars par an. Alors Bernanke a réussi à créer $9 mille milliards de dette durant ses courtes sept années à la tête de la Fed.

Cela avait pris 230 ans, de 1776 à 2006, pour que la dette des États-Unis atteigne les $8 mille milliards, et Bernanke a battu ce record en sept ans. Une réussite étonnante. Et cette dette n’inclut pas le passif non capitalisé du gouvernement, qui tournent autour de $220 mille milliards. Mais quelle personne saine d’esprit pourrait bien croire que les États-Unis se sortiront de ce trou!?*

Et oui, les États-Unis et les autres pays imprimeront des quantités illimitées de monnaie. Mais cette monnaie imprimée n’est que des bouts de papier sans valeur et n’a rien à voir avec la création de richesse. Toute cette impression monétaire ne fera que s’ajouter à cette dette insoutenable et ne créera pas un sou de prospérité. À la place, nous assisterons sans doute à une dépression hyperinflationniste dans plusieurs pays.

 

 

note : Jean-Pierre Petit (Les Cahiers Verts de l'Economie) semble penser que les Etats-Unis ont la capacité de rebondir. Mais il a aussi des clients à rassurer. La fuite en avant peut toutefois durer encore un certain temps. A condition qu'elle se fasse au détriment des - autres - peuples.
 

Egon von Greyerz, – Fondateur de Goldswitzerland.com (Mattherhorn Asset Management).
http://www.24hgold.com/francais/home.aspx

 

Modifié par Perry
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