Rob1 Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 Suite au message de Mat dans le sujet Mali : Il faut aussi les troupes prépositionnées, choses que le britanniques n'ont pas, en Afrique du moins. ça m'a fait me demander... Il n'y a aucune base britannique en Afrique ? Pas forcément dans le même coin, mais dans des pays comme le Kenya... ? Plus largement, alors qu'on a une histoire coloniale parallèle à celle des Britanniques en Afrique, je n'ai pas entendu parler d'OPEX de la British Army (sauf leur intervention en Sierra Leone). Ont-il fait des OPEX en Afrique comparables aux notres depuis la décolonisation ? Notamment des OPEX bilatérales hors intervention multinationale pendant la guerre froide (comme nous, en fait, au Tchad par ex.) ? Leur posture est-elle très différente de la notre ? Quelles différences, et pourquoi ? =| Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ascromis Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 Sont allés faire un tour en Sierra-Leone dans les années 90 me semble t-il. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 Ils ont un centre d'entraînement au Kenya: je sais pas ce que ça représente en terme d'aménagements, ceci dit. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 effectivement ,les Brits ont pas connu d'opex "Africaine"' comme nous ,hormis la sierra léone et un camps d'entraînement au Kénya .quelques personnels détaché au Tchad pour l'affaire Soudanaise avec la force Européenne mais sa reste anecdotique .j'ai l'impression que les Brits ont trouvé que sa coûté cher le prépositionné mais ils gèrent leurs affaires relationnels en Afrique avec leur FS ,formation dans les pays Africain anglophone .quand on regarde bien ,ils ont des petites garnisons qui leur permettent de s'entraîner un partout dans le monde et être proche en cas de gros PB dans ses coins là .en Afrique ils ont une base au Kénya ,sur le continent Américain ils ont Bélize ,en Asie du sud-est ils ont Brunei .et puis faut voir après se que sa peu leur rapporté questions intérêts ,donc ils la jouent moins voyant mais pas forcément inactif pour assuré leurs intérêts économique .ils se sont peut-être démerdez pour laissé un truc qui tient plus ou moins la route lors de la décolonisation (facilité peut-être par la richesse de ses pays ) ,et donc géré pour que sa merde pas trop pour la suite (on évite les dictateurs à vie par exemple ).faudrait faire le point des pays Africains anglophone et voir leur situation actuelle de ses pays (stable ,instable ) ,de leurs richesse etc ...sa pourrait donné un ordre d'idée de la stratégie Britannique sur le continent Africain . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
logo Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 http://www.army.mod.uk/operations-deployments/22724.aspx Visiblement ils ont essentiellement des forces de "traininng" et de "peace support" mais pas de réelle de base avec des troupes prépositionnées. Cela ferait 130 hommes selon ce document : http://books.google.fr/books?id=AwdJDKAHGvQC&pg=PA124&lpg=PA124&dq=The+British+Peace+Support+Team+(BPST+(EA))&source=bl&ots=kRXrgDdN00&sig=mb6NzjelUjKbFsoPit_uCzhiM6k&hl=fr&sa=X&ei=ksgKUY7cNPCa1AWZ24C4DQ&ved=0CEgQ6AEwAw#v=onepage&q=The%20British%20Peace%20Support%20Team%20(BPST%20(EA))&f=false Publication en 2011. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 de plus ,faut voir aussi les capacités amphibie/RM qu'ils déploient régulièrement autour de l'Afrique ,et pas le gros truc question effectifs de RM embarqué . donc ils savent qu'ils n'ont pas besoin de prépositionné important au 4 coins de l'Afrique ,le kénya leur suffit . on peu s'y entraîner concrètement et avoir du monde au cas ou ,on a juste se qu'il faut en prépositionné amphibie pour disons géré sans faire de grosse vague et passé pour l'ancien colonisateur toujours présent . s'est une autre vision politique dans les liens entre Afrique et GB . mais comme je le dis faut regardé la carte et on peu avoir un ordre d'idée de la politique Brits en Afrique . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 Je crois qu'il faut voir la chose autrement : Quelle autre nation ex-coloniale entretient du prépositionné en Afrique ? Apparemment aucune autre que la France. Je crois que la réponse réside en la spécificité de la relation coloniale française et de sa tentative/chimère de mission "civilisatrice". Les anglais ne se sont pas, il me semble, livrés à leur expansion coloniale avec pour motif majeur la civilisation de races inférieures... Les portugais non plus, les belges (enfin Léopolrd II) encore moins. Allemands et espagnols n'ont au fond compté, en Afrique, que pour quantité négligeable et les hollandais n'ont pas tenté de convertir sérieusement ou de "civiliser" qui que ce soit là-bas quand ils s'y trouvaient. Les anglais se sont retirés du coin après s'être assuré d'une sortie de colonisation via une règle de Majority Rule selon leurs termes (ce qui a valu des COIN assez sauvages comme au Kenya) mais n'ont pas prétendu y conserver une telle empreinte comme la France. Apparemment la valise de fric suffisait. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 Plus largement, alors qu'on a une histoire coloniale parallèle à celle des Britanniques en Afrique, je n'ai pas entendu parler d'OPEX de la British Army (sauf leur intervention en Sierra Leone).L'histoire coloniale n'est pas vraiment comparable. C'est vrai qu'on a eu un empire de taille comparable, mais ce n'est pas pour la même raison. Les Anglais voulaient se faire du fric, nous on voulait éduquer et civiliser nos colonies. Du coup on se sent toujours (moralement) responsables des francophones des pays en voie développement. Les Anglais peuvent abandonner leurs colonies comme ils arrêtent un investissement. Si la colonie n'est plus rentable, ils n'ont aucune raison d'y retourner pour faire du "social". De toute façon avec les USA, ils ont vu que leurs colonies pouvaient très bien se débrouiller sans eux. Maintenant avec les USA et l'Inde, ils ont deux anciennes colonies plus puissante qu'eux et aussi légitime qu'eux pour intervenir dans leurs anciennes colonies. Je crois que la réponse réside en la spécificité de la relation coloniale française et de sa tentative/chimère de mission "civilisatrice". Les anglais ne se sont pas, il me semble, livrés à leur expansion coloniale avec pour motif majeur la civilisation de races inférieures... Les portugais non plus, les belges (enfin Léopolrd II) encore moins. Allemands et espagnols n'ont au fond compté, en Afrique, que pour quantité négligeable et les hollandais n'ont pas tenté de convertir sérieusement ou de "civiliser" qui que ce soit là-bas quand ils s'y trouvaient.Et oui, c'est une des spécificités de la France, des USA et de la Russie. Il s'agit des 3 seuls pays qui se sont donnés une vocation mondiale. Donc oui, on peut être amené à intervenir un peu partout, mais c'est parce qu'on a une "mission". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
logo Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 mais comme je le dis faut regardé la carte et on peu avoir un ordre d'idée de la politique Brits en Afrique . J'ai pas compris Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 Je crois qu'il faut voir la chose autrement : Quelle autre nation ex-coloniale entretient du prépositionné en Afrique ? Apparemment aucune autre que la France. Je crois que la réponse réside en la spécificité de la relation coloniale française et de sa tentative/chimère de mission "civilisatrice". Les anglais ne se sont pas, il me semble, livrés à leur expansion coloniale avec pour motif majeur la civilisation de races inférieures... Les portugais non plus, les belges (enfin Léopolrd II) encore moins. Allemands et espagnols n'ont au fond compté, en Afrique, que pour quantité négligeable et les hollandais n'ont pas tenté de convertir sérieusement ou de "civiliser" qui que ce soit là-bas quand ils s'y trouvaient. Les anglais se sont retirés du coin après s'être assuré d'une sortie de colonisation via une règle de Majority Rule selon leurs termes (ce qui a valu des COIN assez sauvages comme au Kenya) mais n'ont pas prétendu y conserver une telle empreinte comme la France. Apparemment la valise de fric suffisait. très bien expliqué . L'histoire coloniale n'est pas vraiment comparable. C'est vrai qu'on a eu un empire de taille comparable, mais ce n'est pas pour la même raison. Les Anglais voulaient se faire du fric, nous on voulait éduquer et civiliser nos colonies. Du coup on se sent toujours (moralement) responsables des francophones des pays en voie développement. Les Anglais peuvent abandonner leurs colonies comme ils arrêtent un investissement. Si la colonie n'est plus rentable, ils n'ont aucune raison d'y retourner pour faire du "social". De toute façon avec les USA, ils ont vu que leurs colonies pouvaient très bien se débrouiller sans eux. Maintenant avec les USA et l'Inde, ils ont deux anciennes colonies plus puissante qu'eux et aussi légitime qu'eux pour intervenir dans leurs anciennes colonies. Et oui, c'est une des spécificités de la France, des USA et de la Russie. Il s'agit des 3 seuls pays qui se sont donnés une vocation mondiale. Donc oui, on peut être amené à intervenir un peu partout, mais c'est parce qu'on a une "mission". très bien expliqué . J'ai pas compris pas tapé :P ben désolé ,j'ai un peu de mal pour m'expliqué :P :-[ là ou je voulais en venir a était mieux formulé par Berzeker et ARPA . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 31 janvier 2013 Share Posté(e) le 31 janvier 2013 Et oui, c'est une des spécificités de la France, des USA et de la Russie. Il s'agit des 3 seuls pays qui se sont donnés une vocation mondiale. Donc oui, on peut être amené à intervenir un peu partout, mais c'est parce qu'on a une "mission". Il faut distinguer l'une et l'autre vocation mondiale. La Russie n'a pas, je pense, de "mission civilisatrice" autoproclamée, à la rigueur un fond de panslavisme... Les USA ont une pensée ambigüe mais en dépit d'une "manifest destiny" n'ont pas forcément vocation a civiliser la planète ou un devoir moral à intervenir. Celui-ci est fréquemment avancé mais ceux qui l'emploient y croient-ils vraiment ? Certains mais tous ? La France est particulière car le devoir moral d'intervention, cette mission dont la France serait investie, semble plus prégnant au sein des élites françaises que d'autres. C'est cela que je voulais souligner et à mon sens rend la France incomparable aux autres puissances à vocation mondiale surtout que ce pré-positionnement quand même maousse ne porte qu'en Afrique, historiquement, le reste l'Empire et surtout l'Asie est resté marginal alors que tout autant de cash circule dans ce coin là qu'en Afrique, et même davantage tant récemment qu'historiquement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cricrisius Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 Je crois que la réponse réside en la spécificité de la relation coloniale française et de sa tentative/chimère de mission "civilisatrice". Les anglais ne se sont pas, il me semble, livrés à leur expansion coloniale avec pour motif majeur la civilisation de races inférieures... Les portugais non plus, les belges (enfin Léopolrd II) encore moins. Allemands et espagnols n'ont au fond compté, en Afrique, que pour quantité négligeable et les hollandais n'ont pas tenté de convertir sérieusement ou de "civiliser" qui que ce soit là-bas quand ils s'y trouvaient. Oulala !, l'histoire des colonisations en afrique est plus compliquée que ça, et varie selon l'époque et le lieu, on peut donner des exemples et des contre-exemples selon les pays cités: Les hollandais et anglais peuplent l'Afrique du sud de colons, mais en même temps, au Kenya et Mozambique, les britanniques ne font qu'exploiter leurs colonies. Idem pour les français, il y a une grande différence de type de colonisation entre l'Algérie et le Maroc ou entre la Côte d'Ivoire/le Sénégal et le Tchad/le Mali. Le Congo belge (ex-Zaïre) est différente quand c'est la propriété privé de Léopold II ou est sous l'administration du gvt belge. (etc) La France avait plus l'esprit civilisatrice et égalisatrice des "lumières" et donc tissait, bon gré mal gré, des liens avec les populations locales. Je dit ça avec précautions, car, par exemple, le statut de l'indigène (disciminatoire, cruel...) contredit la phrase d'avant, mais ces 2 visages de la France ont réellement éxistés. Le britannique a surtout vu l'Afrique un côté mercantile (sauf en Afr. du Sud) et avait tendance à ne pas se mélanger avec les autochtones. Ceci explique le peu de liens "affectifs" entre l'Afrique (en général), mais aussi la persistance du commonwealth Les Anglais peuvent abandonner leurs colonies comme ils arrêtent un investissement. Si la colonie n'est plus rentable, ils n'ont aucune raison d'y retourner pour faire du "social". Les anglais sont effectivement plus pragmatique que d'autres, surtout au niveau rentabilité, d'où la différence de traitement entre le Brunei (et son pétrole) et les pays africains? en général. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 Oulala !, l'histoire des colonisations en afrique est plus compliquée que ça, et varie selon l'époque et le lieu, on peut donner des exemples et des contre-exemples selon les pays cités: Les hollandais et anglais peuplent l'Afrique du sud de colons, mais en même temps, au Kenya et Mozambique, les britanniques ne font qu'exploiter leurs colonies. Idem pour les français, il y a une grande différence de type de colonisation entre l'Algérie et le Maroc ou entre la Côte d'Ivoire/le Sénégal et le Tchad/le Mali. Le Congo belge (ex-Zaïre) est différente quand c'est la propriété privé de Léopold II ou est sous l'administration du gvt belge. (etc) La France avait plus l'esprit civilisatrice et égalisatrice des "lumières" et donc tissait, bon gré mal gré, des liens avec les populations locales. Je dit ça avec précautions, car, par exemple, le statut de l'indigène (disciminatoire, cruel...) contredit la phrase d'avant, mais ces 2 visages de la France ont réellement éxistés. Le britannique a surtout vu l'Afrique un côté mercantile (sauf en Afr. du Sud) et avait tendance à ne pas se mélanger avec les autochtones. Ceci explique le peu de liens "affectifs" entre l'Afrique (en général), mais aussi la persistance du commonwealth Mon commentaire visait à souligner le contraste entre la position/l'esprit français en Afrique par rapport aux autres modèles, pas à réaliser une étude comparée des différents modèles administratifs (parce là il y en a pour plusieurs bouquins, quelques thèses et j'en passe). Le cas marocain relève justement d'un pragmatisme peu coutumier dans l'empire colonial français du XIXième. La Tunisie aussi et dans une moindre mesure les intérêts financiers en Egypte. Bref un régime de protectorat plus que de colonisation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 Il faut distinguer l'une et l'autre vocation mondiale. La Russie n'a pas, je pense, de "mission civilisatrice" autoproclamée, à la rigueur un fond de panslavisme... La Russie est la Troisième Rome, la Rome originelle et la seconde (Constantinople) s'étant effondrées. Et il n'y en aura pas d'autre. Protectrice de l'orthodoxie, c'est-à-dire littéralement de la "juste doctrine", donc de l'Eglise la mieux fidèle aux enseignements de Jésus-Christ, elle est sainte. Comme mission civilisatrice, c'est pas mal je trouve ;) ... Les USA ont une pensée ambigüe mais en dépit d'une "manifest destiny" n'ont pas forcément vocation a civiliser la planète ou un devoir moral à intervenir. Celui-ci est fréquemment avancé mais ceux qui l'emploient y croient-ils vraiment ? Certains mais tous ? Est-ce que les opérateurs, ceux qui prennent les décisions tout en haut de la pyramide, y croient ?... Difficile à dire, j'imagine qu'il y a de tout, y compris probablement pas mal de cynisme. Est-ce que la majorité des Américains y croient ? Je n'ai pas de chiffre, mais ça me semble probable. Il y en a certainement davantage que de Français qui croient en la mission civilisatrice de notre pays : être le numéro 1 de la puissance, ça aide à croire ce genre de choses :lol: Un petit fait intéressant tiré de cette étude des "valeurs" dans plusieurs pays : quand on leur demande s'ils approuvent l'idée que "notre peuple n'est pas parfait, mais notre culture est supérieure", les Américains approuvent d'une courte tête (49% contre 46%), suivis de près par... les Allemands ! Quant aux Français, seuls 27% sont d'accord, moins qu'en Grande-Bretagne et en Espagne. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lezard-vert Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 Lors de la décolonisation les Anglais ont fait la politique de la terre brulée avec leurs anciennes colonies ... donc difficile après d'espèrer y entretenir une base... de toutes les façons ils s'en fichent. A Kampala les indigènes avaient tellement la Haine de l'anglais, que Amin Dada, leur ancien président s'était même fait transporter sur un palanquin par quatre anglais (je crois même habillés d'un pagne !) .... O0 Le Nigéria était une colonie Anglaise.... à voir les Nigériens aujourd'hui envoyer 2000 hommes au Mali presque à l'appel de la France donne à réfléchir sur le souvenir qu'ont laissé les anglais auprès des "sous-hommes". Je ne pense pas que le Français ait jamais considéré les colonisés à ce niveau. Au contraire dans sa mentalité de Colon, le Français recherche un contact, une bonne bouffe chez l'indigène, l'armée arrive à la fin. L'anglais, lui, impose sa Pax Britania à coup de fouet et de canne - le mépris le colonisé se le prend en pleine figure. C'est l'exploitation libérale à 100%. L'américain c'est différent - il vit en autharcie - dans la petite amérique qu'il crée en zone occupée. Pas très sympa pour l'indigène du coup - en plus la langue est celle de l'anglais... Hollandais et Allemands ne sont pas très liants avec les indigènes mais en général ont toujours mis les territoires en valeur et mettent la main à la patte la pâte. C'est un peu des clichés ... mais avec bcp de vérité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 Je crois que la réponse réside en la spécificité de la relation coloniale française et de sa tentative/chimère de mission "civilisatrice". Les anglais ne se sont pas, il me semble, livrés à leur expansion coloniale avec pour motif majeur la civilisation de races inférieures... Non, car pour une partie des élites britanniques, notamment au 19ème siècle, l'infériorité de ces races était telle qu'elle ne pouvait pas être corrigée. Par exemple, dans la Colonie du Cap, jusqu'au début du 19ème siècle, il était reconnu aux populations locales, et notamment aux Khoïkhoï, de réelles qualités morales et une intelligence. Il y avait certes un ethnocentrisme occidental - que ce soit chez les colons néerlandophones, les huguenots francophones ou germanophones - mais depuis le 18ème siècle, les représentations que pouvaient avoir les Européens des populations autochtones étaient plutôt favorables. Ainsi, il était tout à fait imaginable d'intégrer ces populations autochtones à la société coloniale, du moment qu'elles assimilaient les savoirs et coutumes occidentales. D'ailleurs, les métissages étaient fort nombreux dans la Ville du Cap. Au 18ème siècle, celle-ci était un peu la New York d'aujourd'hui... Les visiteurs européens de l'époque étaient étonnées du cosmopolitisme de la cité et de la diversité des teintes de peaux. A partir de la décennie 1820, l'image de l'Africain se dégrada fortement, et ce d'autant plus aux yeux d'une élite coloniale britannique qui s'était installée depuis peu dans colonie du Cap. Très souvent, l'Africain se vit alors affublé d'une image bestiale, ainsi que de nouveaux stéréotypes, que ce soit dans les écrits ou dans les caricatures. Et d'une certaine manière, les représentations de l'Africain de cette période ressemblaient davantage à celles du 17ème siècle qu'à celles du 18ème siècle. L'état d'infériorité perçue à l'époque chez les populations africaines s'interpréta de plus en plus comme la résultante de tares naturellement fixées et non plus comme un retard culturel. Autrement dit, le défaut d'intelligence et les vices (vol, oisiveté, tendance à l'alcoolisme, etc.) desquels étaient accusés les autochtones furent progressivement considérés comme des caractéristiques innées. Certaines personnalités importantes de l'élite britannique se confrontèrent d'ailleurs sur ce point à nombre de missionnaires de l'époque qui pensaient au contraire qu'avec l'enseignement religieux les populations africaines pourraient devenir tout à fait civilisées. Et, à cette époque, les élites néerlandophones étaient bien moins racialistes dans leur pensée que ne pouvaient l'être les élites britanniques. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 Je ne pense pas que le Français ait jamais considéré les colonisés à ce niveau. Au contraire dans sa mentalité de Colon, le Français recherche un contact, une bonne bouffe chez l'indigène, l'armée arrive à la fin.Ce me paraît bien propret comme image :P Hollandais et Allemands ne sont pas très liants avec les indigènes mais en général ont toujours mis les territoires en valeur et mettent la main à la patte la pâte. Pour les Allemands, je connais moins. Pour les Néerlandais, j'ai lu pas mal d'ouvrages d'historiens, notamment anglophones et néerlandophones sur l'histoire de l'Afrique du Sud (enfin Colonie du Cap). Il y a eu énormément de contacts entre les Néerlandais et les autochtones... Il faut dire qu'ils avaient assez peu de femmes européennes dans les premiers temps... Il y a eu énormément de métissages et une réelle proximité dans le quotidien. Un certain nombre d'officiels de la Compagnie des Indes se sont même liés avec des compagnes autochtones. Les voyageurs européens qui visitaient l'intérieur des terres aux 18ème et début 19ème étaient étonnés de voir que les maîtres néerlandais partageaient le même pain que leurs travailleurs africains. A l'époque, en termes de symbolique, c'était très fort que de partager le même pain. De plus, l'activité agricole et la géographie des domaines appelaient généralement à une certaine proximité entre le maître et les esclaves (importés) ou les travailleurs locaux (khoïkhoï ou cafres notamment). Très souvent, tout ce monde dormait dans la même maison - quand on pouvait qualifier cela de maison. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cricrisius Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 France donne à réfléchir sur le souvenir qu'ont laissé les anglais auprès des "sous-hommes". Je ne pense pas que le Français ait jamais considéré les colonisés à ce niveau. Au contraire dans sa mentalité de Colon, le Français recherche un contact, une bonne bouffe chez l'indigène, l'armée arrive à la fin. L'anglais, lui, impose sa Pax Britania à coup de fouet et de canne - le mépris le colonisé se le prend en pleine figure. C'est l'exploitation libérale à 100%. L'américain c'est différent - il vit en autharcie - dans la petite amérique qu'il crée en zone occupée. Pas très sympa pour l'indigène du coup - en plus la langue est celle de l'anglais... Hollandais et Allemands ne sont pas très liants avec les indigènes mais en général ont toujours mis les territoires en valeur et mettent la main à la patte. C'est un peu des clichés ... mais avec bcp de vérité. C'est surtout peu de vérité et beaucoup des clichés. Je vais pas développer pour chaque pays mais pour la France, vu du côté négatif de sa colonisation, elle avait son code de l'indigénat, sorte de système vexatoire qui réduit les autochtones, au mieux, comme une classe de "sous-citoyens". Je rappelerai l'expo coloniale à Paris, où l'on montraient aux parisiens, tel le zoo de Vincennes (situé juste à côté), les "sauvages" africains. Les français réquisitionnaient de la main d'oeuvres africaine, dans les villages, pour des travaux/corvées jugés "necessaires" (construction route chemin de fer...), et à coups de fouet le plus souvent. Sans oublier les prélèvements forcés, en hommes, pour la 1° et 2° GM. Quelque soit le pays européen, il faut savoir que le racisme et nationalisme (...) était courant et grandement accepté par tous à l'époque, et l'africain noir en fera, malheureusement, plus les frais que d'autres. Mais tous les colons européens n'étaient pas non plus violent et raciste, loin de là. Bref, tout ça pour dire que c'est très difficile (voir impossible) de globaliser/généraliser, chaque pays africains a vécus la colonisation plus où moins bien et cela explique aussi les ressentis et les relations bilatérales actuelles entre ancien colonisateurs et colonisés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 C'est surtout peu de vérité et beaucoup des clichés. Euh, oui. Quelque soit le pays européen, il faut savoir que le racisme et nationalisme (...) était courant et grandement accepté par tous à l'époque, et l'africain noir en fera, malheureusement, plus les frais que d'autres. Oui, mais il y avait différents types de racisme, différentes manières de considérer la race,* différentes manières de considérer les relations et hiérarchies entre les races. * En 1835, dans le dictionnaire, à l'entrée "race", on pouvait trouver la définition suivante : "Une multitude d'hommes qui son originaires du même pays, et se ressemblent par les traits du visage, par la conformation extérieure". Le terme était finalement assez proche de celui de "peuple". Un siècle plus tôt, pour la même acception, on aurait plutôt employé le terme de nation, comme on parlait de "Nation Hottentote" par exemple. Le terme de "Nation" n'avait d'ailleurs pas non plus la même signification que maintenant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cricrisius Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 Oui, mais il y avait différents types de racisme, différentes manières de considérer la race,* différentes manières de considérer les relations et hiérarchies entre les races. En 1835, dans le dictionnaire, à l'entrée "race", on pouvait trouver la définition suivante : "Une multitude d'hommes qui son originaires du même pays, et se ressemblent par les traits du visage, par la conformation extérieure". Le terme était finalement assez proche de celui de "peuple". Je faisait plus référence au fait que: jusqu'à la fin du XIX°s/début XX°s, on évoquait très sérieusement des thèses (complètement farfelus), avec preuves "scientifique" à l'appui, où l'homme noir, entre autres, était présenté comme une sorte de "chainon manquant" entre l'être humain et l'animal (primate). A part l'homme blanc de "type européen" autoproclamé "supérieur", les autres "races" étaient considérés comme inférieures et hiérarchisés, selon: la couleur de la peau, la forme du crane, taille... (certaines de ces thèses seront reprises par la propagande nazi). Et cela aura beaucoup d'effets néfaste pour les africains lors de la colonisation. http://fr.wikipedia.org/wiki/Racialisme Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 1 février 2013 Share Posté(e) le 1 février 2013 La Russie est la Troisième Rome, la Rome originelle et la seconde (Constantinople) s'étant effondrées. Et il n'y en aura pas d'autre. Protectrice de l'orthodoxie, c'est-à-dire littéralement de la "juste doctrine", donc de l'Eglise la mieux fidèle aux enseignements de Jésus-Christ, elle est sainte. Comme mission civilisatrice, c'est pas mal je trouve ;) ... Il y a aussi eu la période communiste ou l’universalité de la Russie était indiscutable. Depuis la fin de la guerre froide, la Russie n'a pas complètement abandonné son universalité et a bien (essayé) d'intervenir en ex-Yougoslavie (slave et ortodoxe, 2 raisons pour intervenir) Les USA ont une pensée ambigüe mais en dépit d'une "manifest destiny" n'ont pas forcément vocation a civiliser la planète ou un devoir moral à intervenir. Celui-ci est fréquemment avancé mais ceux qui l'emploient y croient-ils vraiment ? Certains mais tous ? Ils y croient tous, mais ils ne sont pas tous d'accord sur la méthode. Selon les isolationnistes les USA sont tellement parfait qu'ils servent de modèles et que même sans intervenir le reste du monde finira par les imiter. La France est particulière car le devoir moral d'intervention, cette mission dont la France serait investie, semble plus prégnant au sein des élites françaises que d'autres. C'est cela que je voulais souligner et à mon sens rend la France incomparable aux autres puissances à vocation mondiale surtout que ce pré-positionnement quand même maousse ne porte qu'en Afrique, historiquement, le reste l'Empire et surtout l'Asie est resté marginal alors que tout autant de cash circule dans ce coin là qu'en Afrique, et même davantage tant récemment qu'historiquement. La vocation mondiale ne date pas des colonisations, mais bien avant. En 1789, la France a eu vocation à exporter sa révolution. Si on a peut-être pas réussis notre "civilisation" de l'Afrique, on a très (trop) bien réussi l'exportation du concept d'une nation en Allemagne ou en Italie. Sinon notre pré-positionnement ne porte pas qu'en Afrique. On participe très régulièrement aux gros exercices militaire entre Sud Américains, en Océanie on est considéré comme une grande puissance sur qui on compte (alors que les français n'ont pas l'impression d'y être) En fait on est présent presque partout et il faut plutôt remarquer qu'on est absent de l'Asie et des frontières chinoises. On n'est peut-être pas une grande puissance comme les USA ou la Chine, mais vu l'étendue de notre territoire rien que d'être une puissance régionale nous permet d'être une puissance mondiale. Pour éviter que ce soit trop HS, on peut dire que les Anglais n'ont pas du tout les même objectifs que nous. Et leur pré-positionnement est difficilement comparable au notre vu que même sans faire d'effort on a des milliers d'hommes qui sont en fonction (et non véritablement pré positionné) dans nos DOM/TOM alors que pour les anglais leurs déploiements en OPEX ne peuvent se justifier que par un besoin militaire. Alors que notre armée sert plus souvent à faire du social (avec le service militaire adapté) qu'à assurer une véritable mission militaire, les militaires Anglais aux Malouines, ou à Gibraltar ont une mission presque exclusivement militaire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 6 février 2013 Auteur Share Posté(e) le 6 février 2013 Avec un peu de retard, merci à tous pour vos réponses. Du coup, je comprends mieux qu'il n'y ait pas eu beaucoup de déploiement du SAS rapportés en Afrique (mis à part la grosse affaire de Sierra Leone, mais là c'étaient pour libérer des prisonniers britanniques). En fait, les "Brits" ont l'air d'avoir des relations privilégiées avec certaines de leurs ex-colonies, mais suite à des conflits qui datent d'après la décolonisation (Malaisie, Oman), ou pour des raisons qui m'échappent (Jordanie, Kenya). Là où la France maintien des liens beaucoup plus étroits, ce qui explique le nombre d'opés du COS sur ce continent. Du coup, je me demande si le Royaume-Uni ne serait pas perçus différemment dans le reste du monde... Par exemple des SAS sont allés faire de la formation en Colombie fin années 80, ne seraient-ils pas vus comme une puissance plus "impartiale" que la France par des pays n'ayant pas d'histoire commune ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 8 février 2013 Share Posté(e) le 8 février 2013 Du coup, je me demande si le Royaume-Uni ne serait pas perçus différemment dans le reste du monde... Par exemple des SAS sont allés faire de la formation en Colombie fin années 80, ne seraient-ils pas vus comme une puissance plus "impartiale" que la France par des pays n'ayant pas d'histoire commune ? je pense que s'est peut-être plutôt du au relation entre US et GB qui fait que les Colombiens ont accepté cette aide de personnels du SAS pour formé leur troupe . dans le contexte de guerre contre la drogue ,les US sont leader et les Brits ont disons donné leur "part" dans cette guerre ,ou quelques part ils avaient aussi un intérêt de le faire (l'Irlande du nord ) . étant donné que les brits avaient l'expérience de la guerre civile avec l'Irlande du nord et qu'il y avait apparemment du buziness entre l'IRA et des trafiquants de drogue ,les Brits ont aussi voulu disons traité se PB par la même occasion . j'ai plutôt l'impression que se fut l'ennemi de mes ennemis et mon ami ,et cela facilité par les liens entre US ,Colombie qui devait lutté contre le PB de la drogue ,et des Brits avec l'IRA ,les Brits étant proche des US ont put disons allé traité le PB direct sur place . enfin si tu vois se que je veux dire =) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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