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Intervention occidentale en Syrie


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Désolé, je sais pas si je t'ai rendu service: Rand Paul (et son père), c'est comme Twilight, on ne sait pas à quel point on a de la chance de ne pas connaître.... Un peu comme la Syrie aussi, doit se dire Obama en ce moment.

Sinon une sucession de petites et moins petites infos vues sur la télé américaine dans les émissions d'aujourd'hui (c'est donc grosso modo sur ça que se base "l'humeur" du moment de l'opinion publique, le "ton" général de leur agora), sur le sujet des réactions aux annonces/rumeurs de frappes américaines:

- L'Iran et la Russie se sont déclarées en mode de coopération maximale pour empêcher toute action contre la Syrie

- en Israël, on verrait des citoyens acheter en masse des masques à gaz en cas d'attaque de représailles de la Syrie ou de l'Iran, avec apparemment des avis de violence généralisée à la région entière. L'info retransmise décrit cela comme un flux massif de citoyens allant chercher leurs masques

- au Liban, la seule annonce des frappes aurait accru brutalement l'afflux de réfugiés syriens (déjà 700 000 officiellement recensés: le système d'accueil serait en grave crise

- un officier général iranien a fait l'annonce syndicale désormais de rigueur: toute action armée des ricains contre la Syrie sera pour eux un second Vietnam ::) : c'est annoncé à chaque fois, ce truc, maintenant (à tout Etat occidental). Je les croirais quand j'aurais vu des avions américains patauger dans une rizière en hurlant "coloneeeeel" (ou est-ce "adrieeeenne"?)

 

Je ne prétends pas à l'exactitude des faits: c'est ce que la télé ricaine annonce (et pas les chaînes "radicales").

Pour rappel, la position officielle prise par Obama hier soir dans une interview multi-chaînes:

- le régime syrien EST responsable des frappes chimiques

- la décision de frapper n'est "pas arrêtée"

- il a fait cependant une longue apologie de l'intérêt de séries de frappes limitées

Au même moment, le ministre de la défense Chuck Hagel annonçait que les forces US étaient maintenant prêtes à frapper dans la minute, "just like that".  

 

Bref, Obama réserve ses options, attend sans doute une accumulation de renseignements opérationnels et du soutien diplomatique, essaie d'avoir un relatif consensus politique intérieur (plus dur qu'avoir un avis uni de la Ligue Arabe), prépare le terrain médiatique intérieur et extérieur, procrastine sans doute un peu en espérant soit qu'un truc terrible arrive qui condamne Assad plus nettement, soit que le St Esprit résolve tout pour lui, et laisse décanter dans l'opinion américaine l'intérêt de frappes de missiles répétées. Il y a sans doute aussi un élément de recherche d'impact médiatique de frappes déclenchées après, pendant ou juste avant une intervention publique du président, ce qui suppose j'imagine un important travail de renseignement, coordination (y compris avec les alliés), ciblage.... Pour faire son petit effet.

Modifié par Tancrède
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J'ai desormais des doutes sur l'utilité de ces frappes.

La Syrie a du observé attentivement ce qui c'est passé en 2003 (se doutant qu'un jour cela pourrait être leur tour), je ne parle même pas de la préparation à une guerre contre Israel (dont le mode de fonctionnement au niveau aérien est similaire à l'USAF sur pas mal de point).

 

Depuis les manifs de 2011 et la Lybie, la pression c'est accrue. Ils savent ce que frappe l'OTAN en premier, comment nous fonctionnons. Si ils n'ont pas suivi, les conseillers Irano-russes ont du, depuis, combler les manques.

Cela va faire une semaine que les frappes sont annoncées avec les cibles quasi designées dans la presse. Je pense qu'ils se sont un minimum organisé, ne risquont pas nous d'avoir un remake de l'opération Brochet avec le bombardement de bâtiments vide?

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Une question me semble élémentaire n’a pas été posée dans ce topic, comment se fait-il qu’Al Assad décide d’utiliser ses armes chimiques dans la périphérique de Damas le jour de la visite de l’équipe d’inspecteurs de l’Onu pour investiguer sur l’utilisation de la même arme 03 mois en arrière dans un quartier à Alep.

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D'une part, on peut imaginer que les opérationnels américains anticipent ce genre de trucs et font leur ciblage en fonction: les médias ne sont pas ceux qui désignent les cibles, et par ailleurs tout n'est pas déménageable.

D'autre part, l'acte est médiatique et politique avant tout; le but est de châtier l'utilisateur d'armes chimiques et de lui signifier que ça coûte: ça peut impliquer un vaste panel de cibles à haute valeur ajoutée, mais ça implique surtout d'avoir une vaste campagne médiatique multinationale coordonnée pour faire caisse de résonnance et exploiter l'événement que seront des frappes ciblées, très douloureuses ou non. L'impunité américaine, l'absence d'investissement et de risques de leur part, la puissance déployée et le tintamarre médiatique s'ensuivant (s'il est bien mené avec un orbat et une stratégie médiatique bien foutue.... Ce qui doit se préparer en ce moment), sont la démonstration de puissance réelle dans la politique visant à répliquer sur le sujet des armes chimiques: taper au moins un peu la capacité, mais frapper de façon importante en toute impunité, et le faire savoir.

Il est néanmoins clair que quelques-uns des objectifs, ou au moins un seul, doivent bien "donner" à l'image, pour appuyer le propos (ou l'accumulation de cibles frappées pour donner l'impression de la quantité), afin de lui donner une dimension symbolique.

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http://theaviationist.com/2013/08/29/u-2-akrotiri/#.Uh-gZ3_N200

 

Two U-2s touch down in Cyprus: U.S. moving spyplanes closer to Syria

 

Des U-2 ? Bigre, je croyais qu'ils étaient déjà à la retraite depuis longtemps. Pourtant, avec leur masse de satellites, leurs Global Hawks et tout leurs autres moyens, les US ne doivent pas manquer de renseignement.

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Le u2 est loin de prendre sa retraite. ..la je pense qu ils vont renifler la DA a distance. Les satellite s ne peuvent pas faire ca ils ne font que de la photo ke ce soit ir visible ou radar. Et ils n ont pas de permanence sur zone et surtout leurs passages est previsible.

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Séance houleuse au Parlement britannique aujourd'hui: Cameron est aux prises avec une opposition parlementaire lourde et une division (hors de la ligne de partage politique entre majorité et oppositions) au sein des formations politiques sur la question syrienne. Résultat, le vote sur l'autorisation d'une action armée est décalé d'une semaine. Traduction pour l'extérieur: la direction britannique temporise. Obama va t-il s'appuyer sur ce délai pour temporiser lui-même? Peut-il se le permettre?

De fait, il semble forcé d'avoir des alliés sérieux: syndrôme post Irak, risque d'avoir à passer outre les résolutions de l'ONU, ce qui semble se dire à Washington est qu'il n'est pas prêt du tout à y aller seul, à moins d'être politiquement et publiquement mis au pied du mur (et traité de tapette de toutes les directions, quoi). De même, il semble avoir besoin de l'appui du Congrès et refuser l'idée d'avoir recours au "war power act" lui autorisant une action unilatérale pour un délai donné.

 

En fait, en politique intérieure US tout comme à l'ONU et pour la scène médiatique mondiale, beaucoup semble reposer sur le cas qu'Obama peut faire à partir des preuves d'usage de l'arme chimique. Connaît-on leur nature et leur degré d'irréfutabilité? Ne sont-elles que circonstancielles? Les Américains peuvent-ils s'en servir, ou du moins se servir de certaines, sans révéler des sources ou des capacités de renseignement dont ils ne veulent pas faire la publicité? Ces preuves semblent le seul moyen de mettre publiquement Chine et Russie le nez dans leur propre caca, si elles sont suffisantes, et d'obtenir quelque chose, même d'ambigu, à l'ONU.

Modifié par Tancrède
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Va t on suivre les US?

 

http://www.lefigaro.fr/international/2013/08/27/01003-20130827LIVWWW00361-la-menace-d-une-intervention-militaire-en-syrie-en-direct.php

 

Le Parlement britannique rejette la motion de Cameron sur une action militaire en SyrieDans un second vote, le Parlement britannique a rejeté la motion de Cameron sur une action militaire en Syrie, à 285 voix contre 272.  
Modifié par eikkN
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L'actualité canadienne...

http://www.radio-can...iterranee.shtml

Pour ceux qui se demandais, la marine syrienne ne se joindra pas a la fête. 

 

Il semble que les forces du président Bachar Al-Assad évacuent la majeure partie de leur personnel de certains quartiers généraux situés dans le centre de Damas, en prévision de frappes militaires occidentales, ont rapporté des habitants et des sources proches de l'opposition.

 

Des unités de l'armée stationnées près de la capitale ont réquisitionné plusieurs poids lourds, semble-t-il pour transporter des armes lourdes vers d'autres sites, même si aucun mouvement important de matériel militaire n'a été signalé, dit l'une de ces sources.

 

Une autre a indiqué que des véhicules blindés et des camions de transport de troupes avaient été vus quittant le secteur de l'aéroport international de Damas, où se trouvent trois bases militaires.

 

Selon des opposants présents à Lattaquié, ville portuaire de la Méditerranée, plusieurs bâtiments de guerre syriens se sont rangés le long de navires marchands dans une zone réservée à la marine marchande.

 

Le bâtiment de l'état-major, place des Omeyyades, fonctionne d'ores et déjà à effectif réduit depuis qu'il a été la cible de bombes lancées par les insurgés en septembre 2012. 

 

 




Une analyse de l'implication des pays voisins. 
http://www.lactualit...tm_medium=email

 

Finalement... on s'y attendais un peu.

Attaque chimique en Syrie : rien n'impliquerait directement Al-Assad

 

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/08/29/008-syrie-hollande-merkel-opposition-paris-londres.shtml

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Ah non, pas de "caca" ou "merde" par ici, car imaginez qu'Assad lise ce topique, il se sentirait vexé, car avec toutes ces tergirversations et ces hésitations, lui, s'il a une envie pressante, il ne peut choisir les toilettes où se rendre de peur de ne pas en ressortir vivant. Que diable! Qu'on en finnissent! Envoyez-nous quelques missiles et quelques bombinnettes "pour anglais voire" (comme on dit ici au Portugal, c'est à dire pour faire semblant), que je puissent continué à vaquer à mes ocupations de netoyage urbain et à mes besoins physiologiques en paix! Y a vraiment plus de respect pour les dictateurs sanguinaires!

 

Plus sérieusement, je me permet de corrigé l'affirmation selon laquelle Obama, sur ce dossier, suit la même logique que Bush Jr car, souvenons nous, ce dernier a chercher lors des tout premiers bombardements de 2003, à supprimer Saddam, c'est à dire couper la tête du serpent, pour abreger les combats. Ici, c'est le contraire qui semble de mise, c'est à dire, surtout ne pas décapiter le régime et faire durer la Guerre Civile (ce que je trouve déplorable, vu le niveau de souffrances et de destructions déjá existant et vu que ma logique serait d'affaiblir les deux camps suffisamant pour les obligés à négocier pour en finir au plus vite avec cette tuerie).

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C'est drôle de voir cette débandade qui surgit aussi rapidement, j'avais parié que ça viendra au plus tôt ce week end...

 

Mais la situation pourrait encore évoluer rapidement, si on décide de ne pas se faire passer pour des rigolos, quelques MdC, on fait semblant d'avoir "puni" on ne sait plus qui c'est pour une cause indéfendable et au mieux inventée, on range vite fait et on braque la direction des médias vers autres choses pour détourner l'attention, et quelques jours après ni vu ni connu...  :D

 

Henri K.

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on ne sait plus qui c'est pour une cause indéfendable et au mieux inventée

 

Ah, Assad est en fait un démocrate humaniste incompris de ses contemporains?

 

 

 

Délires à part, la question des preuves américaines est politiquement cruciale, tant à l'intérieur des USA (Congrès et population) qu'à l'extérieur (alliés, mais surtout "scène publique" onusienne et médiatique); l'essentiel de la temporisation actuelle par Obama est essentiellement due à la gueule de bois post Irak. Avoir des alliés sérieux, un dossier sérieux, et une opinion raisonnablement convaincue sont aussi essentiels pour lui que réussir à donner un cadre précis à une action de rétorsion, cad à lui donner un début et une fin, donc un objectif compréhensible et atteignable. Le but est de punir l'usage d'un type d'arme qui, à tort ou à raison, est considéré assez largement comme une limite à ne pas franchir, et dont le président Américain a lui-même réitéré le statut spécial il y a peu en le plaçant comme une "ligne rouge" en parlant du conflit syrien. La question, une fois cet engagement établi, n'est plus de savoir si les USA vont agir, mais quand, comment et pour quel objectif.

L'autre aspect est le rôle de la Russie, et de savoir si il va aussi y avoir un jeu de qui a la plus longue entre Barrack et Vlady, vu l'embouteillage naval qui se profile entre Chypre et la Syrie.

Mais dans les deux aspects de la question, la crédibilité US est mise en jeu, par le principe général établi contre les armes chimiques, et par la ligne rouge précisément placée par Obama dans ce domaine dans la situation syrienne. C'est aussi con que ça, et ça n'a en fait rien à voir avec les syriens et leurs souffrances. Une partie de la question de l'emploi des armes chimiques, de leur éventuelle banalisation, se joue aussi ici.

Après, ça devient plus "bassement" technique: qu'est-ce qui peut obtenir un tel résultat, dès lors qu'on exclue tout déploiement au sol, voire une vraie campagne aérienne (afin de ne pas déployer trop d'avions trop souvent au-dessus de la Syrie et risquer des complications)? Est-ce possible avec des seuls bombardements par missiles? En tout cas, préparer l'opinion américaine ("c'est une campagne de bombardement uniquement", "pas de boys envoyés", "les preuves sont pas bidonnées ce coup ci", "c'est dans notre intérêt"), la scène politique intérieure (pas avoir des "antis" qui hésitent et restent vagues avant pour mieux dire "j'étais contre, j'avais tout prévu et il a eu tort" après) et la scène médiatique et politique extérieure de la guerre ("pas de changement de régime", "les faits invoqués sont réels"....), sont des impératifs absolus. C'est une chose de statuer des positions claires (c'est plus ou moins en cours), c'en est une autre de les imposer comme la toile de fond des débats et du discours général, dans les esprits des populations et dans le discours des dirigeants. La scène publique est un champ de bataille cruciale pour qu'une action ponctuelle comme un bombardement soit un essai transformé et non une démonstration vide de sens.

Après, ça dépend aussi en partie du volume de feu déversé, des cibles touchées (et vues comme étant touchées), des circonstances des événements (pas trop de bobos collatéraux) et du dommage réel causé aux moyens d'Assad de mener la guerre "à sa façon", tant en capacité opérationnelle qu'en capacité à utiliser des saletés. Il y a un élément de dommages réellement causés, mais qui là ne peut dans un tel cadre être vraiment public (car difficile à prouver dans une opération ponctuelle), qui joue et n'a d'effet sensible que dans les chancelleries et dialogues entre parties prenantes: c'est le fait d'augmenter le "cost of doing business" pour Assad (dont les moyens sont quand même comptés et peu rapidement remplaçables). En taper au passage, un peu (ou plus qu'un peu) au-delà du seul "mandat" de faire mal aux capacités "hors la loi", fait partie de la punition envisagée et des règles du jeu.

 

Ce sont donc deux axes:

- obtenir un résultat visible d'une campagne de bombardement, essentiellement faite par missiles, impliquant donc une forte action médiatique et politique, sur la scène américaine et sur la scène mondiale

- taper relativement durement certaines capacités syriennes (utilisation et fabrication d'armes chimiques, décision et C3I), en guise d'avertissement plus que symbolique, voire faire payer une note pour la forme (taper des trucs qui coûtent), sans mettre en danger le régime cependant (et en le faisant savoir)

 

Ces deux axes sont compatibles jusqu'à un certain point: au-delà, lequel vous semble le plus important? Personnellement, je ne sais pas de quoi il faut avoir le plus peur: des USA ne faisant rien, ou des USA faisant quelque chose. La situation a placé Obama dans une position vraiment dégueulasse, tant sur sa propre scène politique que sur la scène internationale. 'voudrais pas être dans ses pompes, pour celle-là.

Modifié par Tancrède
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Ah, Assad est en fait un démocrate humaniste incompris de ses contemporains?

 

 

 

Délires à part, la question des preuves américaines est politiquement cruciale, tant à l'intérieur des USA (Congrès et population) qu'à l'extérieur (alliés, mais surtout "scène publique" onusienne et médiatique); l'essentiel de la temporisation actuelle par Obama est essentiellement due à la gueule de bois post Irak. Avoir des alliés sérieux, un dossier sérieux, et une opinion raisonnablement convaincue sont aussi essentiels pour lui que réussir à donner un cadre précis à une action de rétorsion, cad à lui donner un début et une fin, donc un objectif compréhensible et atteignable. Le but est de punir l'usage d'un type d'arme qui, à tort ou à raison, est considéré assez largement comme une limite à ne pas franchir, et dont le président Américain a lui-même réitéré le statut spécial il y a peu en le plaçant comme une "ligne rouge" en parlant du conflit syrien. La question, une fois cet engagement établi, n'est plus de savoir si les USA vont agir, mais quand, comment et pour quel objectif.

L'autre aspect est le rôle de la Russie, et de savoir si il va aussi y avoir un jeu de qui a la plus longue entre Barrack et Vlady, vu l'embouteillage naval qui se profile entre Chypre et la Syrie.

Mais dans les deux aspects de la question, la crédibilité US est mise en jeu, par le principe général établi contre les armes chimiques, et par la ligne rouge précisément placée par Obama dans ce domaine dans la situation syrienne. C'est aussi con que ça, et ça n'a en fait rien à voir avec les syriens et leurs souffrances. Une partie de la question de l'emploi des armes chimiques, de leur éventuelle banalisation, se joue aussi ici.

Après, ça devient plus "bassement" technique: qu'est-ce qui peut obtenir un tel résultat, dès lors qu'on exclue tout déploiement au sol, voire une vraie campagne aérienne (afin de ne pas déployer trop d'avions trop souvent au-dessus de la Syrie et risquer des complications)? Est-ce possible avec des seuls bombardements par missiles? En tout cas, préparer l'opinion américaine ("c'est une campagne de bombardement uniquement", "pas de boys envoyés", "les preuves sont pas bidonnées ce coup ci", "c'est dans notre intérêt"), la scène politique intérieure (pas avoir des "antis" qui hésitent et restent vagues avant pour mieux dire "j'étais contre, j'avais tout prévu et il a eu tort" après) et la scène médiatique et politique extérieure de la guerre ("pas de changement de régime", "les faits invoqués sont réels"....), sont des impératifs absolus. C'est une chose de statuer des positions claires (c'est plus ou moins en cours), c'en est une autre de les imposer comme la toile de fond des débats et du discours général, dans les esprits des populations et dans le discours des dirigeants. La scène publique est un champ de bataille cruciale pour qu'une action ponctuelle comme un bombardement soit un essai transformé et non une démonstration vide de sens.

Après, ça dépend aussi en partie du volume de feu déversé, des cibles touchées (et vues comme étant touchées), des circonstances des événements (pas trop de bobos collatéraux) et du dommage réel causé aux moyens d'Assad de mener la guerre "à sa façon", tant en capacité opérationnelle qu'en capacité à utiliser des saletés. Il y a un élément de dommages réellement causés, mais qui là ne peut dans un tel cadre être vraiment public (car difficile à prouver dans une opération ponctuelle), qui joue et n'a d'effet sensible que dans les chancelleries et dialogues entre parties prenantes: c'est le fait d'augmenter le "cost of doing business" pour Assad (dont les moyens sont quand même comptés et peu rapidement remplaçables). En taper au passage, un peu (ou plus qu'un peu) au-delà du seul "mandat" de faire mal aux capacités "hors la loi", fait partie de la punition envisagée et des règles du jeu.

 

Ce que je voulais dire simplement, c'est que c'est un seul pays qui a fixé cette "ligne rouge", et aujourd'hui on n'a toujours pas de preuve tangible que ce soit le gouvernement Syrien qui a franchi cette ligne rouge, or on parle dore et déjà de "punition".

 

Pour moi ce n'est pas logique, ce n'est pas crédible, mais soit - Depuis quand un plus fort tabasse un plus faible a besoin d'excuse?  ^_^

 

Henri K.

Modifié par Henri K.
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Ce que je voulais dire simplement, c'est que c'est un seul pays qui a fixé cette "ligne rouge", et aujourd'hui on n'a toujours pas de preuve tangible que ce soit le gouvernement Syrien qui a franchi cette ligne rouge, or on parle dore et déjà de "punition".

 

Pour moi ce n'est pas logique, ce n'est pas crédible, mais soit - Depuis quand un plus fort tabasse un plus faible a besoin d'excuse?

 

La "ligne rouge" existe ailleurs que dans les déclarations des USA: l'usage d'armes chimiques (et des autres saletés) est une ligne rouge dans plusieurs traités et conventions assez largement signés et publiquement assumés, la restriction de et dans l'emploi de la violence par les Etats est une des bases de l'ONU, la condamnation (au moins en théorie suivie d'effets) de tels comportements est corollaire de nombreuses alliances militaires, il existe de nombreux programmes, accords, campagnes et organisations reconnus comme légitime pour éviter la prolifération de tels armements et réduire leurs stocks.... Le simple fait que des inspecteurs en la matière soient en ce moment en Syrie le rappelle, tout comme le fait que Bachar, même aux abois et isolé, soit forcé de les accueillir, rappellent que ces règles de comportements sont si profondes, au moins dans la forme et les figures imposées des relations internationales, qu'il s'agit d'impératifs politiques bien réels. Laisser faire en la matière peut détruire ce début d'édifice.

 

On peut discuter en théorie de la pertinence ou de la logique de telles conventions, les voir comme des "tabous" absurdes, voire aller jusqu'au débat fondamental de savoir si la guerre et l'emploi de la violence doivent avoir des règles et si elles se justifient.... Mais le fait est que ces normes sont quand même là, plus ou moins largement signées, plus ou moins largement acceptées, et revendiquées par nombre de puissances comme des faits. Dès lors, ça devient une question de crédibilité des Etats et de réactions face aux risques d'escalades dans le développement et l'emploi de certaines capacités si elles sont "banalisées" par une inaction constante face à de tels faits. Tout système international a besoin de règles fixes, de certains repères constants; les briser a historiquement toujours été désastreux.

 

C'est aujourd'hui la seule question pour les USA: s'il y avait une alternative à Assad et que l'Amérique n'était pas en syndrôme post-irakien, on pourrait suspecter des intentions de changement de régime et, effectivement, de cas du "plus fort qui veut taper le plus faible et lui imposer sa loi", mais là, on est à des lieues de ça. Il n'y a rien d'autre qu'Assad pour garder un semblant de cohérence à l'espace syrien (n'appelons plus ça un pays), les USA se retirent de 2 guerres longues et coûteuses (56 000 morts et blessés "marqués", 4 à 6 trillons de dollars au compteur) avec une opinion freinant des 4 fers à l'idée d'une autre guerre (surtout au MO) et une scène politique divisée et polarisée à l'extrême (dont des tendances pour qui tout et son contraire devient un prétexte pour dire "merde" au président). Ceux qui voient là un "maître plan" des USA pour taper sur la Syrie manquent le tableau.Et si on y ajoute le possible micmac avec la Russie que des complications à cet endroit pourraient amener....

 

La question des preuves de l'action va être cruciale: le "smoking gun" semblerait irréfutable et pourrait justifier une certaine gamme de rétorsions.... Mais est-il liable (j'entends de façon prouvable) au commandement central syrien et à Assad en particulier, ça c'est autre chose. Les preuves, que pour l'instant les USA n'ont pas divulguées (sauf à un comité réduit du Congrès et un groupe d'experts et chefs de divers services), sont donc cruciales.

Modifié par Tancrède
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Il faudrait déjà définir ce que serait une preuver tangible...un document écrit d'Assad ou de l'un de ses acolytes donnant l'ordre? Pas folle la bête! Un Allah Waqqbar d'un rebelle stupide, hier tranquille chauffeur de taxi d'une banlieu de Damas et aujourd'hui salafiste convaincu, en train de se filmer envoyant une roquette bricolé avec de la moutarde d'une marque que je ne citerait pas?

En ex-yougoslavie, si je me souviens bien, nous avions des troupes sur le terrain avec des radars de contre-batteries qui permettaient de dire de quel camp venaient les obus qui s'abattaient sur Sarajevo, par exemple. Ici, rien de tout cela, si ce sont bien des roquettes, ont ne pourra pas garantir à 100% que celles-ci ont été lancé par un camp ou l'autre.

La forme la plus approchée d'avoir une idée de ce qu'il s'est vraiment passé, c'est de définir le nombre réel et la localisation précise de toutes les victimes à ce momment, la méteo sur place, la configuration des ediffices et des rues, cela, avec la determination de l'agent chimique utilisé et de son efficacité averée (qui dépend en plus de l'âge, de l'etat de santé, de la corpulensce, du sexe(?) de chacun des individus touchés), on pourra peut-être simulé sa propagation et de lá, en déduire la quantité utilisée. Plus cette quantité sera grande, plus le régime sera sur la selette, et inversement, même si je suis de l'opinion, qu'une grande quantité exige des moyens (tant en vecteurs, en hommes spécialisés et en organisation) que seul le régime peut avoir, à l'inverse dans le cas d'une petite quantité, même si celle-ci parait de fabrication artisanale, cela n'exclu pas que ce soit le régime qui en soit responsable.

Modifié par Atlantis
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Dans le registres des preuves, les transmissions semblent jouer un rôle important, du peu que les rares personnes les ayant consultées ont laissé filtrer: transmissions radios/audios? Messages sous forme électroniques? Ca crée vite du volume (soit des informations qui se recroisent, se répètent), dès lors qu'une chaîne de commandement est impliquée, surtout une dans un Etat bureaucratique où chacun couvre et recouvre son cul, se défausse et se défile pour ne pas servir de fusible, même s'il s'agit à la fin de changer une ampoule.

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La Syrie est signataire de conventions sur le non emploi d'armes chimique? Il me semble que non.

Ils ne sont pas tenus de respecter ce qu'ils n'ont pas ratifié.

Au terme du droit internationnal, c'est une affaire intérieure. Toute frappe serait un acte de guerre.

Mais, au fait, Obama (le président super cool), ça se passe comment sur le Down John's cette semaine ?

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Bonjour

 

 

si je peux me permettre de récapituler un peu.

La semaine dernière une attaque au gaz a fait 1500 victimes (dixit la presse) au même moment qu'une attaque (de mercenaires et de syriens)  de l'ASL aidée par les USA et Israël attaquait des positions loyalistes.

En triant un peu, le chiffre de morts descend vers les 300... (ce qui n'est pas rien, mais "simplement" 5 fois moins qu'annoncé).

Aucune trace, sur les images, de "soldats", de mercenaires, mais plutôt des adolescents, des enfants, des femmes.

 

Vous qui savez plus que moi, combien faut il de pelots de SARIN pour tuer 1500 personnes ? pour en tuer 300 ? (sachant quand même qu'ils ne sont pas tous réunis au même endroit ).

 

Sachant que l'ASL a déjà utilisé et revendiqué l'usage de gaz, au printemps, tout est possible.

 

Je sais que les rebelles ont un capital de sympathie, puisqu'ils s’élèvent contre un vilain dictateur, de père en fils..

 

Il n’empêche ...

Comme écrit plus haut, virer Bachar, c'est une chose, mais le remplacer...

par qui ?

n'oublions pas que nos interventions (à nous occidentaux) ne sont pas toujours des exemples de qualité : l'A-stan, l'Irak, la Lybie ne sont pas des modeles de paix et de stabilité...

 

 

Enfin, avec les Russes qui arrivent avec leurs bateaux, il ne faudrait pas qu'un missile touche ...

 

bref, nous avons trop attendu pour une éventuelle rétorsion et rien ne prouve que le coupable désigné soit le bon.

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Mais, au fait, Obama (le président super cool), ça se passe comment sur le Down John's cette semaine ? 

moins 0,82 pourcent sur 5 jours. c'est chaud faut croire que les menace combiné de l'iran la syrie et la russie ont terrorisé les marché.

Serieusement l'anticipation de la fin du QE ont fait bien plus mal que le déboulé de la flotte de la mer noire

 

 

Comme écrit plus haut, virer Bachar, c'est une chose, mais le remplacer...

par qui ?

bonjour

 

Certe question valable dans l'absolu mais en lespèce aucun de ceux qui postule a l'intervention n'envisage que celle ci vise a guillotiné la tète du régime.

 

 

 

Sachant que l'ASL a déjà utilisé et revendiqué l'usage de gaz

tu as le communiqué?

Modifié par thibaut
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Le rejet des Communes et la tiédeur des opinions notamment aux USA en GB et en France sont aussi les conséquences des mensonges de 2003.

 

Nous payons cher aujourd'hui les turpides de George Bush Jr dans l'affaire irakienne concernant les soit disant armes de destruction massives. Et aujourd'hui la crédibilité de la parole de nos dirigeants est remise en doute en partie à cause de ce précédent, sans oublier bien sûr la question cruciale de l'après-frappes.

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