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C'est quoi ce type de munitions tirés à l' aéroport de Donetsk ?

 

http://www.armamentresearch.com/9m22s-incendiary-rocket-components-documented-in-eastern-ukraine/

 

Munition incendiaire 9M22S les UKR les utilise depuis un petit bout de temps.

 

20-1.jpg

 

gch_9n510_bw-1024x482.jpgCaliber: 122 mm

Maximum range: 19.89 km

Length: 2970 mm

Weight: 65.615 kg

Fuze: impact or time fuze (typically TM-120 or GDT-90)

Fuze weight: TM-120 – 0.97 kg, GDT-90 – 0.95 kg

Warhead weight: 17.8 kg

Number of incendiary elements: 180

Engine: solid-fuel rocket

Modifié par zack
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Ce qui devrait rassurer les Occidentaux qui se retrouvent en terrain connu ici. Entre les trafiquants d'organe du Kosovo, le Premier Ministre du Monténégro qui faisait dans le trafic de cigarettes et les Sud-Soudanais qui sont plutôt dans la contrebande de pétrole...

 

L'inconvénient de la démocratie à l'occidentale, c'est qu'elle ne parvient à fonctionner que dans une poignée de pays où les politiques ne seront pas tentés de détourner les ressources de l’État en sa cachant derrière leur légitimité électorale. Et ça ne fait pas lourd. Surtout que même dans ces pays-là, il y a des scandales (quand il y en a car comme disait Coluche, "maintenant il y a des affaires mais il n'y a plus de scandales").

 

Je suis en mode ironique-désabusé là. Je ne cautionne pas cette élection qui n'en est pas une, mais au fond... plus désabusé qu'ironique alors.

 

Même si il est normal d'avoir un mauvais apriori sur l'organisation de ces élections on serait mieux fixés avec des observateurs internationaux, ou du moins on aurait des infos plus précises. Mais les pays qui ont decidé que cette élection ne valait rien sont les mêmes que ceux qui décident d'envoyer les observateurs...

Modifié par MontGros
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http://www.spiegel.de/politik/ausland/ukraine-krise-kiew-will-sich-regionen-in-der-ostukraine-zurueckholen-a-1000854.html (4 novembre 2014)

 

Pour changer, le ministre des affaires étrangères ukrainien Klimkin demande aux Occidentaux de faire faire pression sur le Kremlin.

 

Breedlove, le général qui commande l'OTAN demande à Washington des renforts dans le cadre de la "réassurance" des pays de l'est.

 

Mogherini aurait dit en substance, d'après ce que rapporte Süddeutsche Zeitung, l'un des journaux européens auxquels elle a accordé une interview, « que cela n'a pas de sens » (que c'est insensé ? sinnloss en allemand) d'ajouter de nouvelles sanctions.

 

En fait les journaux ne transcrivent ou ne résument pas l'interview de la même façon. En réalité elle a dit un peu moins que ce que résume le Spiegel ou que ce que met la Sueddetsche dans son titre :

 

http://www.sueddeutsche.de/politik/rolle-russlands-im-ukraine-konflikt-eu-aussenbeauftragte-zweifelt-am-erfolg-der-sanktionen-1.2202685 (4 novembre 2014)

 

La chargée des relations extérieures de l'UE doute de l'efficacité des sanctions.

 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/11/04/federica-mogherini-je-serais-heureuse-si-l-etat-palestinien-existait-au-terme-de-mon-mandat_4517448_3214.html (4 novembre 2014)

 

Au plan économique, elles [les sanctions] fonctionnent. La question à débattre est celle de leur efficacité au plan politique. Je veux dire : peuvent-elles changer l’attitude politique du pouvoir russe ? La question est ouverte et la réponse appartient à ce pouvoir. Mais les Européens aussi devront y répondre.

 

http://www.lastampa.it/2014/11/04/esteri/mogherini-inizio-da-gaza-e-tel-aviv-per-costruire-il-dialogo-HFfupZY6Q9EYJ9QReFavjN/pagina.html (4 novembre 2014)

 

Nous devons comprendre si la fenêtre de Minsk peut apporter ou non des résultats. C'est une question ouverte dont la réponse est surtout entre les mains des Russes.

 

La Stampa n'ajoute pas la phrase du Monde Mais les Européens aussi devront y répondre. Le Monde n'ajoute pas la phrase de la Stampa sur la "fenêtre de Minsk", et la question suivante...

 

Que s'ensuiverait-t-il si le processus de Minsk devait échouer ?

 

Je crois qu'il y a encore une volonté politique suffisante pour aller de l'avant - certainement en Ukraine, nous avons travaillé dur - mais nous devons mesurer la disposition des Russes. Avant de le jeter, je voudrais compter jusqu'à cent mille. Bien qu'il soit difficile et réalisé partiellement, je ne vois pas de politique alternative.

 

...est traitée par Le Monde avant la précédente, et sans l'expression originale "compter jusqu'à cent mille" rapportée également par la Süddeutsche :

 

On pourrait penser que le scrutin qui a eu lieu dimanche signe en réalité l’échec du processus de Minsk…

Il y a une claire volonté politique, en Ukraine, de poursuivre un véritable dialogue politique et de traduire l’accord dans les faits. Il reste à voir ce qu’est la volonté de Moscou. Le processus a engendré l’espoir et des résultats, certes limités, mais réels. Déclarer la fin d’un processus politique suppose qu’on ait une alternative à proposer, ou qu’on ramène toutes les parties à la table des négociations.

 

http://www.theguardian.com/world/2014/nov/03/ukraine-rebel-elections-illegal-eu-mogherini (4 novembre 2014)

 

La vraie question est : est-ce que cela va être l'élément qui va changer significativement l'attitude politique russe envers la crise ? Ceci est toujours un point d'interrogation ouvert et la réponse est uniquement entre les mains des autorités russes. Mais nous avons besoin d'une réponse à ce point d'interrogation avant d'aller plus loin.

 

Le journaliste commente :

 

La remarque de Mogherini au Guardian et aux cinq autres journaux européens durcira les soupçons qu'elle est plus une colombe qu'un faucon à propos de Poutine, sur la même ligne que la politique étrangère italienne qui a été relativement pro-russe ces dernières années.

 

Donc pour le Guardian, vouloir la paix c'est mal (c'est une chose qu'on soupçonne et qu'on reprochera à Mogherini si c'est avéré), et vouloir la guerre, c'est bien.

 

La contradiction entre le "uniquement entre les mains des autorités russes" du Guardian et le "mais les Européens aussi devront y répondre" du Monde fait apparaître la liberté qu'ont les journalistes d'inventer des propos que Mogherini n'a pas dits.

Modifié par Wallaby
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Le journaliste commente :

 

La remarque de Mogherini au Guardian et aux cinq autres journaux européens durcira les soupçons qu'elle est plus une colombe qu'un faucon à propos de Poutine, sur la même ligne que la politique étrangère italienne qui a été relativement pro-russe ces dernières années.

 

Donc pour The Guardian, vouloir la paix c'est mal (c'est une chose qu'on soupçonne et qu'on reprochera à Mogherini si c'est avéré), et vouloir la guerre, c'est bien.

 

Juste un petit exercice :

 

La remarque de Medvedev à Nezavissimaia Gazeta et aux cinq autres journaux des pays du BRICS durcira les soupçons qu'il est plus une colombe qu'un faucon à propos de l'Occident, sur la même ligne que la politique étrangère relativement pro-occidentale qu'il avait menée lorsqu'il était président.

 

Qu'est-ce que c'est ? Rien qu'une transposition en miroir de la remarque faite contre une politicienne ouest-européenne, à un politicien d' "en face" plutôt que de "notre côté".

 

L'intérêt évidemment c'est de rendre plus facile de voir "de l'extérieur" le type et la tonalité des commentaires d'une grande partie des médias ouest-européens envers la Russie.

 

Quel type de forces en Russie pourraient "soupçonner" un homme politique d'être "pro-occidental" ? Sinon des nationalistes agressifs ?

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Même si il est normal d'avoir un mauvais apriori sur l'organisation de ces élections on serait mieux fixés avec des observateurs internationaux, ou du moins on aurait des infos plus précises. Mais les pays qui ont decidé que cette élection ne valait rien sont les mêmes que ceux qui décident d'envoyer les observateurs...

 

Faut arrêter de tortiller du cul par mauvaise fois partisane, une élection sans liste d'électeur ne vaut rien point barre. Et ça vaut pour n'importe quel organisateur, qu'il soit pro-occidental, pro-russe ou pro-raëlien.

Juste un petit exercice :

 

La remarque de Medvedev à Nezavissimaia Gazeta et aux cinq autres journaux des pays du BRICS durcira les soupçons qu'il est plus une colombe qu'un faucon à propos de l'Occident, sur la même ligne que la politique étrangère relativement pro-occidentale qu'il avait menée lorsqu'il était président.

 

Qu'est-ce que c'est ? Rien qu'une transposition en miroir de la remarque faite contre une politicienne ouest-européenne, à un politicien d' "en face" plutôt que de "notre côté".

 

L'intérêt évidemment c'est de rendre plus facile de voir "de l'extérieur" le type et la tonalité des commentaires d'une grande partie des médias ouest-européens envers la Russie.

 

Quel type de forces en Russie pourraient "soupçonner" un homme politique d'être "pro-occidental" ? Sinon des nationalistes agressifs ?

 

Si il est clair que les journaux occidentaux ne sont pas particulièrement partiales sur le dossier ukrainien et le pouvoir russe, vu la tonalité des media russes depuis des mois, je dirais qu'il n'y a franchement pas de leçon à recevoir sur ce sujet.

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Si il est clair que les journaux occidentaux ne sont pas particulièrement partiales sur le dossier ukrainien et le pouvoir russe, vu la tonalité des media russes depuis des mois, je dirais qu'il n'y a franchement pas de leçon à recevoir sur ce sujet.

 

Difficile d'être en désaccord !

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Si il est clair que les journaux occidentaux ne sont pas particulièrement partiales sur le dossier ukrainien et le pouvoir russe, vu la tonalité des media russes depuis des mois, je dirais qu'il n'y a franchement pas de leçon à recevoir sur ce sujet.

 

Ils sont aux mêmes niveaux, on est d'accord, mais c'est nous qui nous vantons d'être la véritable démocratie et liberté de la presse.

Modifié par Atomic man
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Ils sont aux mêmes niveaux, on est d'accord, mais c'est nous qui nous vantons d'être la véritable démocratie et liberté de la presse.

 

Parce qu'ils ne sont pas au meme niveau peut etre ?

 

OK : je n'ai pas plus d'argument que toi.

 

Mais procédons à l'inverse : as-tu vu des entretiens non-trafiqués de dirigeants de Kiev, de Varsovie, Paris, Berlin ou Washington dans les grands médias russes ?

Par exemple, j'ai vu passer in-extenso une conférence de presse de leaders séparatistes dans nos médias occidentaux corrompus. Les russes ont-il eu la chance de goûter à la bonne parole de Poroschenko ?

Sinon, question absurdités, on a quand même vu passer pas mal de choses sur RT quand même, non ? Plus que chez Vice probablement. Et cette explosion nucléaire à la télé russe... on a vu ça ici ?

 

Allons...

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Par exemple, j'ai vu passer in-extenso une conférence de presse de leaders séparatistes dans nos médias occidentaux corrompus. Les russes ont-il eu la chance de goûter à la bonne parole de Poroschenko ?

Sinon, question absurdités, on a quand même vu passer pas mal de choses sur RT quand même, non ? Plus que chez Vice probablement. Et cette explosion nucléaire à la télé russe... on a vu ça ici ?

 

Allons...

J'en sais rien, je ne vis pas en Russie mais ce n'est pas comme si on passait ces conférences pour les vanter...

 

Tu crois parce que un trou duc passe un champi à la télé tous les Russes vont croire qu'il faut atomiser l'Europe ?

Si c'était le cas avec un film sur deux Américains où tu vois la Russie exploser, on n'aurait pas fini, c'est la même connerie télévisuel.

 

J'imagine que dans les média américains, il a dû avoir quelque menace direct aussi.

Modifié par Atomic man
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Ils sont aux mêmes niveaux, on est d'accord, mais c'est nous qui nous vantons d'être la véritable démocratie et liberté de la presse.

 

Heu jusqu'à preuve du contraire, j'ai pas vu de médias occidentaux au plus fort de la crise prétendre que les USA pouvait raser Moscou avec en arrière plan un champignon atomique. l'inverse est vrai par contre:

 

355085_Dmitry%20Kiselyov%20.jpg

 

J'en conviens, ça ne veut pas dire que tous les médias russes ont atteint le même niveau de schrizophénie et que cela reflète l'ensemble du traitement de l'information sur toute la période de la crise, mais rien que l'idée qu'un seul média de grande audience se soit permis de faire ça en dis long. Même Fox News n'est pas arrivé à un tel niveau de connerie, et pourtant c'est dure. 

 

Il faudrait une analyse détaillé et impartial, mais mon sentiment à la lecture des journaux français, internationaux anglo-saxon et russes, c'est que les principaux reprochent aux média occidentaux est une approche partisane avec l'occultation de certains faits dérangeants (présence de l'extrême droite), mais pas de désinformation clair et net avec invention d'informations et trucages. Par contre niveau médias russes, il y a eu de très nombreux cas de bidonnage flagrant, ce qui a d'ailleurs provoqués pas mal de remous dans pas mal de rédactions dont celle de RT, avec des démissions de journalistes et même un reportage qui a du été retiré tellement il était ridicule.

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Je m'intéresserais plutôt à la façon dont les gens y adhèrent puisque que c'est ça le risque si tout le monde s'en fout il peut raconter ce qui veut, le problème c'est que c'est passé sur une grande chaîne.

Dommage que je ne sache pas lire le Russe, j'aurais fouillé dans les forums voir ce qu'il en disait.

 

Et n'oublions pas aussi le magazine allemand qui montrai poutine et les visages des personnes décédés dans le crash du mh17 en 1er de couverture, on l'a fait passer pour Hitler un meurtrier un dictateur, c'est à mon sens encore pire qu'une vaste blague de champignon nucléaire puisque l'on l'accuse de 300 meurtres publiquement sans preuve sur un fait bien réel.

 

762663193.jpg

Modifié par Atomic man
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Faut arrêter de tortiller du cul par mauvaise fois partisane, une élection sans liste d'électeur ne vaut rien point barre. Et ça vaut pour n'importe quel organisateur, qu'il soit pro-occidental, pro-russe ou pro-raëlien.

 

Si tu prétends avoir une totale impartialité qu'est ce qui te permets d'affirmer ça avec une telle certitude ? Le Figaro ?

Justement avec des témoins étrangers impartiaux on aurait pu savoir.

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Je pense qu'en matière de respect/non-respect des conventions en tout genre on ne compte plus les points depuis longtemps dans le coin.

En fait si, les requêtes s’amoncellent au greffe de la Cour Européenne des Droits de l'Homme auxquels les deux Etats sont partis. Que ça vienne des Etats ou des individus.

d'ici quelques années ça va défourailler en terme de conséquences juridiques des exactions des uns et des autres. A noter que ce n'est pas une première puisque deux membres du Conseil de l'Europe se sont déjà mis sur la figure (à Chypre) et il y a encore beaucoup d'affaires encore en cour à l'heure d'aujourd'hui pour ce conflit.

 

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Je me réjouis de lire ce débat intéressant sur le rôle des médias.

 

J'ai envie de rajouter une chose à mon premier commentaire :

 

 

Donc pour le Guardian, vouloir la paix c'est mal (c'est une chose qu'on soupçonne et qu'on reprochera à Mogherini si c'est avéré), et vouloir la guerre, c'est bien.

 

 

En réalité Mogherini est à un poste de diplomate. La parole publique est une de ses fonctions, mais ce n'est pas la principale. Son rôle principal est plus dans l'action que dans le commentaire. L'action du diplomate est d'inventer des accords gagnant-gagnant où les acteurs retireront ou penseront retirer un bénéfice supérieur à celui qu'ils obtiendraient par la force.

 

L'impact de ce qu'elle dit dans l'opinion entre dans l'équation puisqu'elle a affaire à des chefs de gouvernement qui veillent à leur popularité sondagière comme le lait sur le feu et pire, à des parlementaires sur lesquels il faut parfois compter pour voter des résolutions, des traités, des entrées en guerre, des accords de paix.

 

Mais elle est quand même dans une action de tractations par définition secrètes jusqu'au moment où l'on aboutit à un accord qui peut être mis sur la place publique.

 

Donc le qu'en-dira-t-on, ce n'est pas son problème principal.

 

En revanche, pour un journaliste dont le métier consiste à 100% de produire des paroles publiques, le qu'en-dira-t-on est primordial.

 

Ainsi donc - je fais de la psychologie de café du commerce - je pense que la règle que le journaliste du Guardian fait peser comme une épée de Damoclès sur la tête de Mme Mogherini : "attention si vous apparaissez comme pro-russe, vous devenez une suspecte, votre carrière est fichue", est en réalité la règle qui pèse sur le journaliste lui-même dans le cadre de l'exercice de son métier.

 

Autrement dit dans le journalisme aujourd'hui sur cette question en Occident, il y a une censure ou une auto-censure qui s'exprime dans les termes que The Guardian fait peser sur Mme Mogherini.

Pour approfondir la question du métier et de l'éthique du journalisme en rapport avec la question ukrainienne, je rappelle quatre de mes précédents messages :

1) Anatol Lieven, dans la vidéo, explique très bien les travers actuels des journalistes occidentaux à propos de la Russie : en gros ils pensent que leur rôle est de présenter une contre-propagande à la propagande russe, et que présenter les faits véridiques qui corroborent le discours du Kremlin ne fait pas partie de leur métier. Lieven parle avec d'autant plus de crédibilité qu'il a lui-même été journaliste en Tchétchénie avant de reprendre une carrière universitaire :

 

Excellent ! Et divertissant : en particulier le moment où il formule ce que pourrait être une politique française gaullienne ou mitterrando-delorienne.

2) Le professeur Cohen donne ce qui est pour lui le Bé-A-Ba de l'éthique journalistique :

 

Pour Stephen Cohen, les standards traditionnels du journalisme rigoureux sont les suivants :

http://www.thenation.com/article/178344/distorting-russia (3 mars 2014)

 

Fournir des faits essentiels et le contexte ;

Faire une distinction claire entre reportage et analyse ;

Exiger au moins deux points de vues d'hommes politiques ou d'« experts » sur les développements majeurs ;

Publier des opinions contradictoires sur les pages d'opinion.

3) La crise actuelle entre l'Occident et la Russie peut s'analyser en termes de "fracture informationnelle", à savoir une sélection différente de faits qui sont tous également vrais, sans qu'il soit besoin de déformer les faits (ce qui n'empêche pas que des journalistes occidentaux ou russes déforment les faits). Mais ce qui est important de voir, c'est qu'il n'est pas nécessaire de déformer les faits pour aboutir à un dialogue de sourds. La divergence dans la sélection des faits peut malheureusement suffire.

 

http://nationalinterest.org/commentary/the-us-russian-information-gap-8615 (18 juin 2013)

« La fracture informationnelle russo-américaine », par Paul J. Saunders.

 

Le débat américain sur la politique à mener vis à vis de la Russie tend à se concentrer sur deux sources de divergences entre les deux pays : les intérets et les valeurs.

(...)

Mais plus le temps passe, plus il apparait qu'il pourrait y avoir une fracture sous-jacente plus fondamentale qui détermine la fracture des intérets et la fracture des valeurs.

La terminologie la plus satisfaisante pour la nommer est celle de « fracture informationnelle », et sans la colmater dans une certaine mesure, la coopération restera assez difficile.

4) Un exemple typique de fracture informationnelle : l'agression contre les militants pro-Ianoukovitch criméens revenant de Kiev n'a presque pas été médiatisée en Occident :

 

3°) Le conseiller de Vladimir Poutine Sergey Glazyev dit que l'un des facteurs ayant conduit la présidence russe à la décision de demander au Conseil de la Fédération de Russie de voter une autorisation d'intervenir militairement en Ukraine pour protéger les Russes est l'attaque de cinq autocars qui rentraient en Crimée après avoir été manifester (dans un sens pro-Ianoukovitch, j'imagine) à Kiev :

http://nationalinterest.org/commentary/interview-sergey-glazyev-10106 (24 mars 2014)

La demande d'utiliser la force adressée par Poutine au Conseil de la Fédération fut la réaction à deux choses : les tirs sur une délégation de Criméens rentrant de Kiev, pris en embuscade et ciblés par des tirs de paramilitaires néo-fascistes qui stoppèrent les cinq bus de la délégation, tirèrent sur plusieurs personnes qui protestaient, dépouillèrent et injurièrent le reste ; et davantage de menaces proférées par des activistes de Maidan à l'encontre des Russes et des russophones. Les paramilitaires brûlèrent les bus, et lorsque la Crimée eut connaissance de cette disgrâce, rien ne put entraver sa marche vers l'indépendance.

J'ai trouvé sur youtube la vidéo suivante - dont je suis incapable de vérifier l'authenticité ou de traduire les paroles - elle est intitulée "Bandera-fascists attack Crimean bus convoy - 20/02/2014" :

http://www.interfax.com/newsinf.asp?id=482757 (21 février 2014)

 

Anatoli Moguilev , président du Conseil des ministres de la République autonome de Crimée , a déclaré que des participants criméens d'un rassemblement pro-gouvernemental à Kiev ont été attaqués dans la région de Tcherkassy .

"Les bus transportant des militants pacifiques de Crimée qui rentraient chez eux de Kiev ont été attaqués la nuit dernière . Il ya des informations qu'un total de 320 personnes étaient à bord des autobus . Dans la région de Tcherkassy, les bus ont été arrêtés par des extrémistes armés . Il y a une information précise que trois autobus ont été incendiés et les gens ont été retirés des autobus, et certains d'entre eux ont été soumis à la violence . Sept d'entre eux sont à l'hôpital ", a déclaré Mogilev dans un communiqué publié par le ministère de la politique d'information du Conseil des ministres de la République autonome de Crimée vendredi.

Mogilev dit que les autorités ont établi le contact avec chacun des militants pour déterminer leur emplacement et leur état de santé hier soir.

"Dans la situation actuelle de chaos dans le pays, nous essayons d'impliquer toutes les autorités compétentes des autres régions dans ce travail pour organiser le retour de notre peuple en Crimée. Nous faisons tout le possible et apparemment impossible pour résoudre ce problème dès que possible", a déclaré Mogilev.

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Je suis effectivement curieux de voir quand la justice prendra une décision et remettra un jugement.

Ben en fait c'est aussi un peu problématique, est-ce à une juridiction (même si elle est légitime et reconnue par 47 Etats en Europe) de trancher ce genre de "litiges" ? et notamment tout ce qui est censé être du ressort de la diplomatie ? Et est ce que la CEDH peut arbitrer en matière de Droit humanitaire (elle l'a fait plus ou moins dans d'autres cas). Il y aura sans doute aussi des actions devant la CIJ concernant la Crimée.

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Il faudrait une analyse détaillé et impartial, mais mon sentiment à la lecture des journaux français, internationaux anglo-saxon et russes, c'est que les principaux reprochent aux média occidentaux est une approche partisane avec l'occultation de certains faits dérangeants (présence de l'extrême droite), mais pas de désinformation clair et net avec invention d'informations et trucages. Par contre niveau médias russes, il y a eu de très nombreux cas de bidonnage flagrant, ce qui a d'ailleurs provoqués pas mal de remous dans pas mal de rédactions dont celle de RT, avec des démissions de journalistes et même un reportage qui a du été retiré tellement il était ridicule.

 

Cela va arriver, de nombreux chercheurs travaillent sur ce type de questions. Simplement, il faut un peu de temps: le temps de la science n'est pas celui de l'actualité. Les événements dont on parle ont quelques semaines à quelques mois, soit à peine de quoi constituer un corpus et commencer à l'analyser. Il faut en compter au moins autant pour voir les résultats rédigés et les premiers articles évalués puis publiés. Après beaucoup de papiers sur la révolution orange et les événements de 2004, on commence à voir les premières analyses sur l'éclatement des manifestations de Maïdan en 2013, comme par exemple celui-ci sur la lutte pour l'information (et le contrôle de l'information) entre l'opposition et le gouvernement, par médias et nouveaux médias interposés: http://www.digitalicons.org/issue11/files/2014/06/DI_11_1_Szostek.pdf

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Si tu prétends avoir une totale impartialité qu'est ce qui te permets d'affirmer ça avec une telle certitude ? Le Figaro ?

Justement avec des témoins étrangers impartiaux on aurait pu savoir.

 

Ils ont été invités ? L'OSCE ? J'ai entendu parler d'un magnifique bidonnage à la place : l'ASCE, Association (et non Organisation) pour la Sécurité et la Coopération en Europe aurait été montée très vite pour faire vitrine et valider le scrutin. C'est beau comme une belle arnaque ! Trop beau ? Ca n'a manifestement pas trop marché.

 

La raison : ce "scrutin" est évidemment une violation flagrante des accords de cessez-le feu et de la feuille de route politique.

 

Est-ce grave ? Peut être, pas sûr.

  1. Peut être parce qu'il s'agit peut être de l'affirmation par les séparatistes, soutenus par Moscou, de leur volonté de constituer un énième confetti de l'empire russe sous la forme d'un nouveau pseudo-état croupion.

    Voir aussi : Abkhazie du sud, guerre permanente, état mafieux, furoncle.

  2. Peut être pas : Poutine ne voudrait décidément pas admettre être derrière les événements du Dombass. Il y a donc besoin de négociateurs autonomes pour le Dombass. Or, depuis le début, c'était la misère : pas de négociateurs auprès de l'OSCE, etc, etc... Maintenant : en voici, tout chauds élus avec l'accord de Moscou ! Ca n’empêche pas de revenir sur l'option 1, ou de menacer de le faire, si les résultats de cette option ne suivent pas. On ne sait de toutes façon toujours pas ce que la Russie cherche, on est même pas certain qu'elle le sache elle-même, donc bon...

    Voire : homme de paille, pot de pus, moving targets.

Somnambule, bulletin, tintamarre, mare, mare, marigot, goths maris...

Et les Mistral perdants...

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Ils sont aux mêmes niveaux, on est d'accord, mais c'est nous qui nous vantons d'être la véritable démocratie et liberté de la presse.

 

Tiens, ça tombe bien, aujourd'hui la radio russe Ekho Moskvy vient de recevoir un blâme par le CSA local pour son traitement des combats autour de l’aéroport de Donetsk. Traitement qui "justifiait des crimes de guerre" selon la formule consacrée.

Durant ce reportage, 2 journalistes se trouvant a l’aéroport de Donetsk signalaient la reprise des tirs malgré le cessez le feux de Septembre. Moscou soutient que ce sont les Ukrainiens qui ont ouvert le feu alors que les journalistes sur place ont signale que c’était les séparatistes.

On voit bien comme il est facile de faire du journalisme en Russie... classée 140eme sur 180 pays par Reporters sans Frontières en 2014

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On voit bien comme il est facile de faire du journalisme en Russie... classée 140eme sur 180 pays par Reporters sans Frontières en 2014

 

Tu veux qu'on reparle des 40 brûler vif à Odessa dans des circonstances mystérieuse pour BFMTV ?

 

Le pourrissement des média on n'en trouvera des 2 coter, c'est juste que nous on déclare incarné la liberté elle-même, je n'ai pas regardé les chiffres de reporter sans frontière sur notre classement, mais au final, les conneries sont identique à ceux des Russes donc qu'importe les chiffres.

Modifié par Atomic man
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Bonne feuille de l'article cité par Boule75:

 

Dans la forme, le scrutin ressemble au référendum de mai. Sur présentation d’une carte d’identité, les électeurs peuvent voter dans le bureau de vote de leur choix dans toute la région, même s’ils viennent des territoires sous le contrôle de l’armée ukrainienne. Une procédure – une feuille à remplir – a été prévue pour empêcher les votes multiples constatés lors du référendum, mais elle implique qu’une foule de vérifications aient lieu en temps réel à Donetsk, ce qui semble assez irréaliste. Le 9 mai, les résultats avaient été annoncés avant le début théorique du dépouillement.

 

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