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Allemagne


Messages recommandés

22 minutes ago, Boule75 said:

A l'inverse, ils n'ont affiché aucune hostilité envers l'opération de samedi matin.

Mais on a le droit de penser que l'Allemagne a tort, certainement.

La situation est assez simple vis a vis des "armes de destruction massive" ... C'est de ca dont il s'agit quand on par "chimique" ...

Si tu crois qu'elles sont utilisé - largement hors du droit -  ... et que c'est plus qu'un coup de canif dans un volet majeur du droit international - c'est juste le cran au dessous des accord sur le nucléaire en fait - ... alors une réaction claire et déterminé est nécessaire. Le souci étant que c'est tellement rarement condamné parce que les usage sont limite du droit ... que tu risques de passer pour un opportuniste.

Si tu ne crois pas qu'elle sont utilisé - ou à la limite du droit -... ou que tu penses que ce n'est pas un gros pieds dans la porte du droit international, donc sans risque stratégique majeur en dehors du théâtre en question, ... alors une réaction n'est pas indispensable ... sauf diplomatique. Le souci étant qu'a force de laisser utiliser des armes douteuse,  la fiction de la bande glissante finisse par se réaliser ...

On a eu le cas avec le phosphore ... outil d'éclairage ou de masquage du champ de bataille ... utilisé de manière incendiaire et/ou asphyxiante ...

... depuis son usage patent et massif et médiatisé par les USA et Israël ... il est impossible de condamner son usage de la sorte par la Russie.

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Or en Libye, nous savons maintenant que c'est l'Allemagne qui avait raison.

Éternel débat qui tourne en rond à coup de déclaration péremptoire. On en sait rien en fait, on ne sait pas ce qu'aurais donné la guerre dans l'autre cas on peut juste comparer au mieux la situation Libyenne et Syrienne, et c'est pas forcément à l'avantage de la solution syrienne vu le nombre de morts dans cette guerre.

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2 minutes ago, Dino said:

Éternel débat qui tourne en rond à coup de déclaration péremptoire. On en sait rien en fait, on ne sait pas ce qu'aurais donné la guerre dans l'autre cas on peut juste comparer au mieux la situation Libyenne et Syrienne, et c'est pas forcément à l'avantage de la solution syrienne vu le nombre de morts dans cette guerre.

Les deux cas sont très différent ...

En Syrie on condamne ce qu'on estime être un entaille majeur dans le droit internationnal qui est l'usage d'arme de destruction massive. Ça a une certaine légitimité ... celle au moins de signifier une limite a l'escalade vers une banalisation des armes de destruction massive et la porte ouverte a tous les étages.

En Libye techniquement ont a liquidé le régime sans prendre le soin d'avoir de solutions politique pour l'état Libyen ... c'est quasi criminel.

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et le changement de l'opinion publique sur la Lybie vient majoritairement du problème migratoire, rien à faire de l'état de la Lybie ou de Kaddahfi ou du droit international...

Elle s'est rendue compte que Kaddhafi faisait bouchon pour les Africains et les Arabes vers l'Europe et elle regrette son passé plsu tranquille de ce point de vue.

 

Et ne rêvons pas, une grande partie des gens qui critiquent l'opération en Lybie , si on avait vu les vidéos de Kaddahfi sirotant son jus d'orange devant des pendus dans une salle de sport de Bengazi auraient crié en coeur "ahh l'Occident, les Européens qui laissent mourir des arabes pour pouvoir continuer à acheter tranquillement le pétrole de Kaddahfi".

S'interdire de faire à jamais tomber un dictateur "quand on le peut" et qu'on estime que l'opinion locale et internationale est favorable, c'est aussi dire à nos voisins d'en face que les Arabes ne méritent pas mieux.

Maintenant , la gestion après-vente  a été nulle et toute dictature, par définition, fait le vide dans la société civile et s'assure qu'aucun autre pouvoir ne puisse gérer le pays en son absence. En plus, ce sont des régions tribales...

Mais en mon fort intérieur, je suis convaincu que sans intervention, le niveau de critiques aurait été le même. Surtout à notre époque, où les opinions publiques occidentales sont beaucoup plus perméables à des influences extérieures (facilités technologiques, équilibrage du poids démographique et commerciales).

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Il y a 11 heures, Philippe Top-Force a dit :

A-t-on déjà vu, lu, entendu depuis 9/11. 11 septembre 2001. Que les chasseurs Bombardiers allemands Tornado ont délivrés de l'armement, soit en Afghanistan depuis septembre 2001, soit en Libye 2011, soit en Irak/Syrie ces derniers temps? 

Sans oublier qu'en 2001, 1989 n'était pas encore trop loin, et donc l'armée allemande encore à peu près potable (matos et entrainement).

De nos jours, quand on lit les rapports, on se demande si l'armée allemande est mieux équipée que le brave soldat soviétique lors de la bataille de Stalingrad.

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L' Allemagne, c'est une fourmi, elle se garde ses missiles de croisière au chaud, KEPD 350 Taurus. Mais elle cherche toujours des excuses, sous de vieux prétextes de 73 ans et ce sont toujours les mêmes pays en Europe, qui font le sale boulot. Guerre contre les djihadistes, intervention ailleurs.

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https://www.welt.de/politik/deutschland/article175479449/Angriff-in-Syrien-Merkel-zwischen-unertraeglichem-Applaus-und-dann-muss-man-auch-eingreifen.html (16 avril 2018)

Pour le politicien vert Jürgen Trittin, les frappes aériennes des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne contre la Syrie sont contraires au droit international. "Il ne faut pas simplement réagir à la violation massive du droit international de la guerre par des frappes aériennes qui violent le droit international", a déclaré M. Trittin au "Rheinische Post", basé à Düsseldorf. "Cela s'applique explicitement aux frappes aériennes de la grande coalition des volontaires des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne."

Trittin n'est pas d'accord : "Les applaudissements du gouvernement fédéral sont insupportables." Ceux qui veulent vraiment mettre fin à la guerre doivent amener Moscou et les États-Unis à la même table. "C'est amer, mais la seule façon d'arrêter le meurtre. Ce serait une tâche pour le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas (SPD), a dit Trittin. Mais au lieu de cela, le ministre fait la claque".

L'ancien ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg critique également le gouvernement allemand pour son comportement. "Quand les gens sont massacrés, il faut intervenir de temps en temps", a-t-il dit au "Bild". Le gouvernement fédéral se rend la tâche trop facile lorsqu'il dit que "les autres font le sale boulot pour nous". Guttenberg souhaiterait plus que "des mots nobles et beaux, par exemple un "soutien logistique". Au lieu de cela, le gouvernement fédéral a "une fois de plus montré qu'il est un grand maître de la dialectique".

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https://www.ft.com/content/4db75b80-3f1e-11e8-b7e0-52972418fec4 (15 avril 2018)

Germany is frustrating Emmanuel Macron’s grand ambitions, par Wolfgang Münchau

La réforme de l'eurozone était le projet favori de Martin Schulz, qui a été écarté du gouvernement allemand. Le ministre des finances SPD Olaf Scholz "est notablement froid sur toute cette idée".

Le message est clair : l'Allemagne dit non à M. Macron sur la réforme de la zone euro, du moins sur le fond. Il se peut qu'il y ait encore un accord symbolique, peut-être un minuscule budget de la zone euro sans importance macroéconomique.

Modifié par Wallaby
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http://nationalinterest.org/feature/merkels-final-act-25507?page=3 (22 avril 2018)

Comment Berlin va-t-il avoir une véritable stratégie pour le Mali ou l'Irak avec seulement un ou deux analystes politiques par ambassade à Bamako ou Bagdad, et avec un tiers de ses hélicoptères militaires en panne et un autre tiers en retard de livraison ?

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http://www.ecfr.eu/publications/summary/the_young_and_the_restful_why_young_germans_have_no_vision_for_europe (17 avril 2018)

En Allemagne, l'une des différences les plus frappantes entre les jeunes nés après 1980 et les autres groupes d'âge est le peu d'importance qu'ils accordent à l'axe franco-allemand. Alors que 53 % des Allemands considèrent la France comme le partenaire le plus important de leur pays en matière de politique étrangère, seuls 31 % des jeunes de 18 à 29 ans partagent ce point de vue.

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http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/russland-sanktionen-83-prozent-der-deutschen-gegen-alleingang-der-usa-a-1160159.html (29 juillet 2017)

Sondage :

"Les États-Unis veulent étendre les sanctions économiques contre la Russie à un point tel qu'à l'avenir, les entreprises d'Allemagne et d'autres pays européens seront également pénalisées sur le marché américain si elles participent ou financent des projets de gaz naturel avec la Russie. Pensez-vous qu'il est juste ou non que les États-Unis étendent les sanctions de cette manière ? "

Pas juste : 83%

"Certains pensent que les Etats-Unis voulaient avec l'extension prévue des sanctions contre la Russie en réalité poursuivre des intérêts dans le domaine économique et repousser l'approvisionnement en gaz naturel russe vers l'Europe afin de pouvoir vendre du gaz américain. Les États-Unis justifient les nouvelles sanctions par l'ingérence présumée de la Russie dans la campagne électorale présidentielle américaine. Le croyez-vous ou bien les États-Unis poursuivent-ils principalement des intérêts économiques avec les sanctions ? "

- à cause de l'influence russe dans les élections américaines : 10%
- je ne sais pas : 13%
- parce que les Etats-Unis poursuivent ainsi leurs intérêts économiques : 77%

http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/neuer-aussenpolitischer-kurs-ostpolitik-ohne-maas-15556730.html (24 avril 2018)

"Il n'a pas de majorité sur cette ligne" - a dit un membre influent du groupe lors du congrès fédéral du SPD à Wiesbaden dimanche sur la ligne du nouveau ministre des affaires étrangères Heiko Maas. Le parti a été troublé depuis que le successeur de Sigmar Gabriel au ministère des Affaires étrangères emploie un nouveau ton contre Moscou. Certains chefs de parti et de groupe disent qu'il veut réduire en miettes l'Ostpolitik du SPD.

Sa déclaration disant que l'expulsion de quatre diplomates à la suite de l'affaire Skripal était "nécessaire et appropriée" avait déjà irrité certains spécialistes de politique étrangère, et les reportages selon lesquels Maas voulait dire adieu aux idéaux de l'Ostpolitik ont donné lieu à des débats au sein du comité exécutif du groupe parlementaire, au sein du groupe parlementaire - et samedi également au présidium. Plusieurs participants à la réunion du présidium, dont Manuela Schwesig, Stephan Weil et Ralf Stegner, ont déclaré plus tard que le dialogue doit se poursuivre [avec Moscou]. Cependant, Maas n'avait pas plaidé pour la rupture du dialogue, mais avait simplement déclaré qu'il resterait sans substance du côté du Kremlin et que certains partenaires occidentaux en seraient donc "lassés".

Comme Maas n'a pas assisté à la réunion en raison de son voyage en Amérique du Nord, il a été convenu que la question serait bientôt discutée lors d'une réunion de l'exécutif du parti. Maas sera là pour répondre aux questions. Andrea Nahles pourrait n'avoir aucun intérêt à une escalade du conflit à Wiesbaden à la veille de son élection à la tête du parti. Dans son discours, elle n'a abordé qu'indirectement le différend : certains mesureraient les choses désormais à l'aune du critère de ce que l'on fuit le plus loin : la Russie ou l'Amérique. Elle a ensuite cherché à défendre Maas contre les critiques : Les relations avec Moscou doivent être cultivées, mais aussi considérées de manière réaliste. Il ne s'agit pas de s'écarter de la politique de dialogue : "Nous, les Allemands, en particulier, voulons être les bons voisins de la Russie". C'est exactement ce que montre l'initiative diplomatique en Syrie annoncée par le ministre des Affaires étrangères.

Nahles soutient Maas et ne considère pas sa nouvelle tonalité comme une rupture avec la tradition. Cependant, elle n'a aucun intérêt à ce qu'un second conflit éclate sur l'essence du SPD à côté du débat sur le Hartz IV. Le ministre des Affaires étrangères, en revanche, devait savoir que sa ligne est provocatrice pour certains dans le parti.

Modifié par Wallaby
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http://www.deutschlandfunk.de/nord-stream-2-vor-baubeginn-gaspipeline-durch-die-ostsee.724.de.html?dram:article_id=415442 (12 avril 2018)

Un gazoduc traversant la mer Baltique divise l'Europe

D'ici fin 2019, le groupe énergétique russe Gazprom prévoit de poser un nouveau gazoduc à travers la mer Baltique vers l'Allemagne. Alors que les tuyaux sont déjà en cours de production, un conflit féroce fait rage au sein de l'UE au sujet du projet Nord Stream 2, qui ne concerne pas seulement le gaz, mais aussi la géopolitique.

Le gazoduc parcourra 85 kilomètres à travers la mer Baltique allemande. Après l'autorisation de l'Autorité minière de Stralsund, cela a été également approuvé par l'Agence fédérale maritime et hydrographique à la fin du mois de mars. La Finlande a également approuvé la construction du gazoduc à travers ses eaux. L'achèvement des procédures d'approbation au Danemark, en Suède et en Russie est attendu dans les mois à venir.

L'actionnaire majoritaire de la société de projet Nord Stream 2 est la société énergétique russe Gazprom. Nord Stream AG exploite un gazoduc entre la Russie et l'Allemagne depuis fin 2011. Nord Stream 2 doit se dérouler en grande partie en parallèle. Jusqu'à 55 milliards de mètres cubes de gaz naturel de Sibérie du Nord par an vont passer par ce gazoduc de Portovaya en Russie à Lubmin dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale en passant par la mer Baltique. Et de là, vers les réseaux gaziers européens.

Le groupe énergétique français Engie, la British-Dutch Shell, OMV d'Autriche et les importateurs de gaz allemands Uniper et Wintershall-BASF contribuent conjointement à la moitié du financement du Nord Stream 2, et Gazprom a calculé que le coût total de la construction du gazoduc s'élève à 8 milliards d'euros. A leur service : l'ancien chancelier Gerhard Schröder.

En Allemagne, la coopération avec la Russie dans le domaine du gaz naturel a jusqu'à présent été jugée positivement. L'accord dit de gazoduc a été conclu dès 1969. L'Allemagne a offert à l'Union soviétique des tubes d'acier de haute qualité pour la construction de son réseau de gazoducs. En retour, la grande puissance riche en matières premières et pauvre en devises étrangères, a accepté de payer les tuyaux d'acier avec du gaz naturel. Un accord, pour ainsi dire, par dessus le rideau de fer. Les Américains - les principaux opposants aux Soviétiques pendant la guerre froide - étaient strictement contre cela, se souvient Klaus von Dohnanyi, un homme politique du SPD de 89 ans. Jeune secrétaire d'État au ministère de l'économie, il a contribué à la création de cette affaire.

"J'ai été témoin une fois, dans un tout petit cercle de conversation entre Willy Brandt et Nixon, de la manière dont une menace a été faite : ´Lorsque vous cherchez de nouveaux amis, alors vous devez savoir si vous pouvez garder vos anciens amis, etc. Eh bien, c'était assez lourd."

Le gouvernement fédéral social-libéral de l'époque a finalement ignoré les menaces de Washington. Un jeu de poker géopolitique. Mais le commerce du gaz avec l'Union soviétique faisait partie de la politique de détente promue par le chancelier Willy Brandt. Lorsque l'Union soviétique s'est effondrée 20 ans plus tard, le gaz naturel russe a continué à circuler de façon fiable vers l'Allemagne.

Il est également un fait que les réserves de gaz naturel en Allemagne, aux Pays-Bas et en Angleterre s'épuisent. En Norvège aussi, on s'attend à ce que la production annuelle maximale actuelle diminue bientôt. Avec une part de plus de 30 %, la Russie est déjà le plus grand fournisseur de gaz de l'Union européenne. Cette part pourrait continuer à croître à l'avenir avec Nord Stream 2. Mais ce n'est pas ce que tout le monde veut faire. Les États membres de l'Est de l'UE en particulier n'ont pas eu que de bonnes expériences avec la Russie en tant que fournisseur de gaz naturel.

"Ce projet détruit la solidarité européenne", a averti un député polonais au Parlement européen. Un autre a demandé l'arrêt immédiat de la construction du Nord Stream 2. Et la Commission européenne de Bruxelles est également l'un des détracteurs du projet de gazoduc.

Lorsque les pays baltes, anciennement membres de l'Union soviétique, ont décidé d'adhérer à l'Union européenne, la Russie a réagi par le biais de la facture de gaz : Gazprom a multiplié par six les prix du gaz naturel. Au lieu d'un "prix de l'amitié", la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie devaient maintenant payer les prix du marché. Et ceux-ci étaient également nettement plus élevés que ceux calculés par Gazprom en Allemagne. Cela a été perçu comme étant "politiquement motivé par Moscou" dans les pays concernés. L'économiste Roland Götz, quant à lui, parle de la conduite normale des affaires dans une économie de marché. Il est un observateur de longue date de la politique énergétique russe.

"Dans les pays où le gaz naturel peut être acheté dans différentes directions, comme l'Allemagne, la Norvège, les Pays-Bas et l'Angleterre, le prix que Gazprom peut exiger est également bas, car il doit tenir compte de la concurrence. "Dans d'autres pays, comme les pays baltes ou l'Ukraine, qui sont approvisionnés exclusivement par la Russie, le prix est élevé."

En Ukraine, par exemple, l'augmentation drastique des prix à partir de 2004 a conduit à des litiges en cours avec Gazprom en Russie. Celles-ci ont abouti à plusieurs interruptions d'approvisionnement, par exemple à l'hiver 2009 pendant deux semaines. De nombreux pays de l'UE ont également été touchés à l'époque, car ils étaient partiellement ou totalement approvisionnés par les pipelines de transit ukrainiens. On parlait même d'une "guerre du gaz".

"Cela a conduit à un changement d'humeur au sein de la Commission européenne, où ces États ont également une influence relativement importante. On voit la question de l'énergie en ce qui concerne la Russie, surtout du point de vue de la sécurité - et, à mon avis, on exagère énormément".

Cependant, la soi-disant "guerre du gaz" a entraîné une perte de confiance considérable vis à vis de la Russie. En outre, il y a eu l'intervention russe dans la Crimée ukrainienne en 2014. Entre-temps, des plans de précaution et d'urgence en cas de nouvelles défaillances de livraison ont été élaborés à Bruxelles. Et il a été décidé d'améliorer la connexion des pays d'Europe de l'Est aux réseaux de gaz de l'Ouest afin de réduire la dépendance à l'égard de la Russie.

En décembre 2015, un gigantesque pétrolier s'est finalement amarré au port de la station balnéaire polonaise de Swinouscie. Le "Al Nuaman" : 315 mètres de long, 50 mètres de large. Leur cargaison : 122 000 tonnes de gaz naturel liquide, congelé à moins 162 degrés. Le gaz naturel liquéfié (GNL) provient du Qatar. Cet émirat arabe est le plus grand fournisseur mondial de GNL. Avec le soutien financier de Bruxelles, la Pologne a construit un terminal de gaz liquéfié. À Swinouscie, il peut maintenant être éteint, chauffé et injecté dans le réseau de gaz naturel polonais. La Lituanie, voisine de la Pologne, dispose déjà d'une installation flottante de stockage de GNL ancrée dans le port de Klaipeda.

Kirsten Westphal de la Stiftung Wissenschaftung Wissenschaft und Politik estime que la crainte d'une dépendance au gaz par rapport à la Russie n'est pas fondée :

"Ce n'est plus une réalité parce que nous avons un marché surabondant. Parce que, fondamentalement, d'autres sources sont accessibles très rapidement et avec souplesse. Ainsi, si des réductions de livraison étaient attendues de la Russie, nous aurions très rapidement la possibilité en Allemagne d'obtenir du gaz en Europe via les terminaux GNL ou en Norvège via les marchés".

Il y a déjà 22 terminaux GNL le long des côtes européennes, et d'autres sont prévus. Dans un avenir proche, la Pologne et le Danemark ont également l'intention de construire un gazoduc appelé Baltic Pipeline, qui débarquera le gaz norvégien en Pologne et, avec le GNL congelé provenant de l'étranger, le transportera vers les pays de l'Est de l'UE et l'Ukraine. Les producteurs américains sont également très intéressés par l'exportation de gaz naturel vers l'Europe.

Tout cela signifie pour Gazprom que la Russie doit faire face à une concurrence féroce au sein de l'UE. C'est une autre raison pour laquelle la société souhaite que Nord Stream 2 apporte encore plus de gaz sur le marché européen au coût le plus bas possible. C'est-à-dire directement à travers la mer Baltique. Et en contournant ainsi les pays de transit précédents - comme l'Ukraine et les frais de transit qui s'y trouvent. "Le nouveau gazoduc est le moyen le plus efficace et le plus respectueux de l'environnement pour fournir du gaz naturel russe à l'Europe ", a souligné Alexei Miller, PDG de Gazprom, dans une vidéo promotionnelle. Un argument qui peut difficilement être réfuté. Les opposants au nouveau gazoduc de la mer Baltique le savent aussi. Ceux-ci ne se trouvent pas seulement parmi les parlementaires de l'Europe de l'Est et la Commission de l'UE. Les Verts allemands sont également opposés au Nord Stream 2, de même que des politiciens spécialistes de politique étrangère de la CDU et certains sénateurs américains. C'est une affaire pour les Américains. La concurrence avec le gazoduc en provenance de Sibérie, fait du mal à son gaz de fracturation surgelé LNG. C'est aussi la véritable raison pour laquelle les États-Unis menacent de prendre des sanctions contre Nord Stream 2, selon le président adjoint du FDP, Wolfgang Kubicki.

"Je pense que Nord Stream 2 est très intelligent parce qu'il assure une partie de notre approvisionnement en gaz. Et ici aussi, je dis que je peux comprendre que les sénateurs américains, au nombre de 39, qui viennent d'États producteurs de gaz de fracturation hydraulique fassent campagne pour que le gaz américain soit traité en Europe, mais je considère qu'il est injuste de combiner cela avec des attaques politiques et des sanctions politiques. Nous verrons que de la même façon que Nord Stream 1 ne nous a pas fait de mal, Nord Stream 2 ne nous fera pas non plus de mal".

Cependant, la crainte de la domination du marché par les Russes n'est pas le seul motif des opposants. Ils critiquent également le fait que l'Ukraine va perdre l'importance qu'elle avait dans le transport du gaz naturel russe vers l'Ouest. L'économiste Roland Götz :

"Nord-Stream 2 n'est pas construit pour la raison que les capacités de transit existantes en Ukraine ne sont plus suffisantes. C'est parce que l'on veut se substituer à elles."

Le président ukrainien Petro Poroshenko a également exprimé cette préoccupation cette semaine. La chancelière allemande Angela Merkel l'a écouté attentivement. De plus, elle a également assuré à l'Ukraine un rôle de transit pour le gaz naturel russe à l'avenir. Le Comité Oriental de l'économie allemande a réagi nerveusement. Est-ce que Merkel impose soudainement des conditions pour la construction du pipeline ? Est-ce même le premier signe que le gouvernement allemand prend ses distances par rapport au projet ? Jusqu'à présent, elle a toujours insisté sur le fait que Nord Stream 2 est une décision commerciale des entreprises concernées.

"Vous devez distinguer deux choses. La première est qu'il s'agit toujours de gaz russe, qu'il traverse l'Ukraine ou la mer Baltique. Il y a toujours une dépendance au gaz naturel russe. Mais c'est un revenu pour l'Ukraine, c'est d'une importance stratégique pour l'Ukraine, bien sûr."

C'est pourquoi Nord Stream 2 n'existera que si l'on clarifie ce qu'il adviendra du rôle de l'Ukraine en tant que pays de transit. Ce pays gagne actuellement environ deux milliards de dollars par an pour le transit du gaz russe - une source importante de revenus pour l'Ukraine. Kirsten Westphal, de l'Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité, s'intéresse donc aussi aux intérêts occidentaux :

"Nous voulons rapprocher l'Ukraine de l'Occident. Elle doit faire partie du marché européen de l'énergie. Il est important de maintenir ces liens d'un point de vue purement politique. Mais voilà les points d'interrogation : L'infrastructure à travers l'Ukraine est ancienne. C'est donc un réseau qui doit être adapté au nouveau marché."

Des investissements qui s'élèveraient probablement à des milliards d'euros. Mais qui va payer pour cela ? Et qui peut alors forcer Gazprom à continuer d'utiliser cette route de transit à travers l'Ukraine ? Afin d'accroître la pression politique, certains acteurs soulèvent même la question de la guerre ou de la paix entre le nouvel oléoduc de la mer Baltique ou la poursuite du transit ukrainien :

"Le contournement de l'Ukraine en tant que pays de transit pour les exportations de gaz n'a pas de raisons économiques. Il s'agit de l'objectif stratégique de M. Poutine pour jeter les bases d'une opération militaire globale contre l'Ukraine".

Andriy Kobolyev, directeur de l'entreprise publique ukrainienne Naftogaz, a dressé ce tableau horrible à Bruxelles à la fin de l'année dernière. Le nouveau Premier ministre polonais Mateuz Morawiecki voit aussi Nord Stream 2 comme un déclencheur possible d'une "Grande guerre russo-ukrainienne". Il tente donc de forger une alliance au sein de l'Union européenne et avec les États-Unis contre le nouveau gazoduc.

En novembre dernier, la Commission européenne a proposé d'étendre sa directive sur le marché intérieur - en vertu de laquelle les fournisseurs de gaz ne peuvent pas exploiter de gazoducs - aux gazoducs d'importation en provenance de pays tiers selon la procédure d'urgence. Beaucoup espèrent que cela rendra sans objet le projet Nord Stream 2 pour Gazprom et préservera le transit du gaz naturel à travers l'Ukraine. Mais cette initiative semble avoir échoué : le service juridique du Conseil des ministres de l'UE - comme on l'a appris en mars - a rejeté la demande de la Commission dans un avis juridique. Car le gazoduc de la mer Baltique est soumis à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, qui ne peut être abrogée par une réglementation du marché intérieur de l'UE.

Un gazoduc comme instrument de la géopolitique occidentale ? Klaus von Dohnany le déconseille. Il y a près de 50 ans, le social-démocrate était impliqué dans la politique de détente entre l'Ouest et l'Est - à l'époque également grâce aux transactions de gaz naturel.

"Je crois que nous serions mieux conseillés de renforcer les dépendances mutuelles afin de réaliser l'intégration avec l'économie russe, avec les marchés de vente russes en Europe de l'Ouest, etc. Au lieu de croire que si nous coupons notre cordon ombilical, nous rendrons cette Russie plus pacifique pour nous, nous la rendrons moins agressive et favoriserons ainsi la sécurité en Europe - je ne le pense pas.

http://www.rp-online.de/wirtschaft/nord-stream-eu-sichert-ukraine-unterstuetzung-zu-aid-1.7519799 (17 avril 2018)

Le ministre de l'économie Peter Altmaier et le commissaire européen à l'énergie Maros Sefcovic ont signalé leur soutien à l'Ukraine dans le débat sur le gazoduc Nord Stream II. M. Sefcovic a dit avoir beaucoup apprécié les dernières déclarations de la Chancelière Merkel sur le projet. Mme Merkel a également évoqué l'importance politique du gazoduc qui reliera la Russie à l'Allemagne par la mer Baltique. Jusqu'à présent, l'Allemagne avait principalement décrit ce projet comme un projet d'entreprises. Altmaier a dit qu'il s'agissait d'un projet privé dans un "contexte hautement politique". Il veut aussi protéger les intérêts légitimes de l'Ukraine. Nord Stream est un investissement important pour Uniper.

http://www.sueddeutsche.de/panorama/klage-in-suedkorea-gerhard-schroeder-soll-seelische-qualen-verursacht-haben-1.3962460 (30 avril 2018)

L'ex-mari de Soyeon Kim réclame 100.000.000 wons à Gerhard Schröder pour "supplice moral".

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Citation

"Je crois que nous serions mieux conseillés de renforcer les dépendances mutuelles afin de réaliser l'intégration avec l'économie russe, avec les marchés de vente russes en Europe de l'Ouest, etc. Au lieu de croire que si nous coupons notre cordon ombilical, nous rendrons cette Russie plus pacifique pour nous, nous la rendrons moins agressive et favoriserons ainsi la sécurité en Europe - je ne le pense pas.

C'était aussi la stratégie occidentale envers la Chine, il semblerait qu'ils en reviennent.

 

Évidemment, si on retire 2M€ de taxe de transit de gaz à l'Ukraine, cela va pas arranger le schmilblik.

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1 hour ago, Wallaby said:

 

http://www.sueddeutsche.de/panorama/klage-in-suedkorea-gerhard-schroeder-soll-seelische-qualen-verursacht-haben-1.3962460 (30 avril 2018)

L'ex-mari de Soyeon Kim réclame 100.000.000 wons à Gerhard Schröder pour "supplice moral".

C'est voulu, mentionner Schröder dans un post sur Nordstream? Après tout, faire du lobbying pour la Russie, c'est son plan retraite depuis qu'il a quitté la chancellerie, et de bien mauvaises langues disent que c'était prévu comme ça depuis bien longtemps AVANT qu'il ne la quitte. 

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Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

c'était prévu comme ça depuis bien longtemps AVANT qu'il ne la quitte. 

Elle n'a pas quitté Schröder. Elle a trompé son mari avec Schröder, et le mari n'est pas content. L'adultère était puni pénalement en Corée jusqu'en 2015, ce qui explique le stigmate moral qui pèse sur l'affaire, bien que la liaison ait officiellement débuté en 2016.

Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

C'est voulu, mentionner Schröder dans un post sur Nordstream?

En partie oui, c'est lié avec Nord Stream, et puis après avoir assommé mon lecteur avec un post long comme ça sur la géopolitique du gaz, je voulais me faire pardonner avec un sujet plus people et plus léger.

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1 hour ago, Wallaby said:

Elle n'a pas quitté Schröder. Elle a trompé son mari avec Schröder, et le mari n'est pas content. L'adultère était puni pénalement en Corée jusqu'en 2015, ce qui explique le stigmate moral qui pèse sur l'affaire, bien que la liaison ait officiellement débuté en 2016.

En l'occurrence, dans ma phrase, "la" faisait référence à la chancellerie, évoquée juste avant :laugh:.... Rien à voir avec sa bourgeoise. 

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http://nationalinterest.org/feature/misplaced-fears-over-nord-stream-2-25661 (2 mai 2018)

L'idée que Nord Stream 2 signifiera la perte de tous les frais de transit pour l'Ukraine est manifestement fausse. En 2017, les acheteurs européens ont importé plus de 170 milliards de m3 de gaz en provenance de Russie, dont 93 milliards de m3 via l'Ukraine, 30 milliards de m3 via la Pologne et 51 milliards de m3 via Nord Stream 1. Le Nord Stream 2, d'une capacité maximale de 55 milliards de m3, ne peut évidemment pas remplacer 123 milliards de m3 transportés à travers l'Ukraine et la Pologne, surtout si l'on prévoit une augmentation de la demande. L'Europe continuera d'avoir besoin de gaz par la voie d'approvisionnement ukrainienne. En outre, l'Allemagne et l'UE se sont engagées à garantir la place de l'Ukraine en tant que partenaire gazier européen. Mais placer tous les œufs proverbiaux dans le panier du transit ukrainien est plus que téméraire - en plus de ne pas avoir une capacité suffisante pour répondre aux besoins européens, l'âge du système ukrainien et le manque d'investissement de Naftogaz dans l'infrastructure fournissent le contraire de la "sécurité énergétique".

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https://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2018-05/trier-200-geburtstag-karl-marx-statue-enthuellung (5 mai 2018)

La statue de Karl Marx offerte par la Chine a été inaugurée à Trèves. Il y avait notamment Malu Dreyer, ministre-présidente de la région SPD, et Andrea Nahles, la présidente du SPD. Côté chinois : le vice-ministre du bureau d'information du conseil de l'Etat, et l'ambassadeur. Cette inauguration a été critiquée par le Pen Club Deutschland, des politiciens AfD, l'ancien président tchèque Vaclav Klaus, par la fédération des victimes du communisme, et par des conseillers municipaux Verts et FDP.

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http://www.ecfr.eu/publications/summary/vfc_the_view_from_the_capitals_trumps_withdrawal_from_the_iran_deal (11 mai 2018)

L'industrie allemande, notamment la construction de machines, l'aviation et les services financiers, réclame déjà un soutien ou une compensation de la part du gouvernement. Mais il est clair pour les chefs d'entreprise et les décideurs politiques que l'argent public ne compensera pas les 170 milliards d'euros de commerce allemand avec les États-Unis afin de conserver 3 milliards d'euros de commerce avec l'Iran.

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http://www.spiegel.de/international/europe/iran-crisis-trump-drives-wedge-between-germany-and-france-a-1208528.html (18 mai 2018)

Pourquoi la France et l'Allemagne ne sont pas sur la même page sur l'Iran :

- le contentieux commercial sur les exportations allemandes aux Etats-Unis, notamment l'affaire de l'acier et de l'aluminium a la priorité pour Berlin. L'affaire de l'Iran ne doit pas gâcher un dénouement heureux à la crise commerciale germano-américaine.

- les entreprises allemandes qui font du commerce en Iran sont des PME qui ne travaillent pas aux USA et qui peuvent risquer les sanctions. Les entreprises françaises sont des géants (Peugeot, Total) qui ne peuvent se le permettre.

- Les Allemands sont des atlantistes :

Pour une personne aussi engagée dans les relations transatlantiques qu'Altmaier, l'idée d'une alliance avec la Russie et la Chine contre les Etats-Unis est un scénario cauchemardesque. Cela est d'autant plus compliqué par le fait que l'alliance ne serait pas seulement contre les États-Unis, mais aussi contre Israël. Des sources au sein de la Chancellerie admettent ouvertement qu'il y a une composante israélienne lorsqu'il s'agit de l'approche du gouvernement allemand à l'égard de l'Iran.

 

Modifié par Wallaby
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http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/eurokrise/oekonomen-aufruf-euro-darf-nicht-in-haftungsunion-fuehren-15600325.html (21 mai 2018)

Nous - 154 professeurs d'économie - mettons en garde contre la poursuite du développement de l'union monétaire et bancaire européenne en une union de responsabilité. Les propositions du président français Macron et du président de la Commission européenne Juncker mentionnées dans l'accord de coalition de Berlin comportent des risques élevés pour les citoyens européens.

1) Si le mécanisme européen de stabilité (MES) est utilisé comme prévu comme filet de sécurité pour la réassurance des banques, les banques et les autorités de surveillance seront moins incitées à apurer les prêts douteux. Cela se fait au détriment de la croissance et de la stabilité financière.

2) Si le MES est incorporée dans le droit communautaire en tant que Fonds monétaire européen (FME) comme prévu, il sera sous l'influence de pays qui n'appartiennent pas à la zone euro. Étant donné que les pays individuels perdent le droit de veto dans les décisions urgentes du FME, les pays créanciers pourraient être écartés. Par exemple, le Bundestag allemand perdrait son droit de contrôle.

3) Si la garantie des dépôts bancaires est communautarisée comme prévu, les coûts des erreurs commises par les banques et les gouvernements dans le passé seront également socialisés.

4) Le Fonds européen d'investissement prévu pour la stabilisation macroéconomique et le Fonds prévu pour soutenir les réformes structurelles devraient conduire à de nouveaux transferts et prêts aux pays de la zone euro qui n'ont pas pris les mesures de réforme nécessaires dans le passé. Ce serait une erreur de récompenser l'inconduite. Grâce au système de paiement interbancaire Target2, l'Allemagne a déjà accepté des engagements de plus de 900 milliards d'euros de la Banque centrale européenne (BCE), qui ne portent pas intérêt et ne doivent pas être remboursés.

5) Un ministre européen des finances doté d'une capacité fiscale en tant qu'interlocuteur de la BCE contribuerait à renforcer la politisation de la politique monétaire. Les très importants achats d'obligations de la Banque centrale européenne (2550 milliards d'euros d'ici septembre 2018) constituent déjà un financement public par l'intermédiaire de la banque centrale.

Le principe de responsabilité est une pierre angulaire de l'économie sociale de marché. L'union de responsabilité sape la croissance et met en péril la prospérité dans toute l'Europe. Cela se traduit déjà par une baisse des salaires pour un nombre croissant de personnes, principalement des jeunes. Nous demandons donc au gouvernement fédéral de revenir aux principes de base de l'économie sociale de marché.

Les réformes structurelles doivent être promues au lieu de créer de nouvelles lignes de crédit et des incitations à l'inconduite économique. Le traitement privilégié des obligations d'État dans le provisionnement du risque bancaire devrait être aboli. La zone euro a besoin d'une procédure d'insolvabilité ordonnée pour les États et d'une procédure de retrait ordonnée. L'union du marché des capitaux devrait être complétée - également parce que les mouvements internationaux de capitaux compensent les chocs asymétriques. Au sein de la BCE, la responsabilité et les droits de vote devraient être combinés. Les soldes cibles doivent être payés régulièrement. L'achat d'obligations d'État devrait prendre fin rapidement.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/eurokrise/oekonomen-aufruf-euro-darf-nicht-in-haftungsunion-fuehren-15600325.html (21 mai 2018)

Nous - 154 professeurs d'économie - mettons en garde contre la poursuite du développement de l'union monétaire et bancaire européenne en une union de responsabilité. Les propositions du président français Macron et du président de la Commission européenne Juncker mentionnées dans l'accord de coalition de Berlin comportent des risques élevés pour les citoyens européens.

Même si ces 154 ne seront pas nécessairement suivis jusque dans leurs moindres recommandations - il y aura un filtrage politique tout de même, l'un ou l'autre os sera laissé à Emmanuel Macron afin qu'il puisse le ronger - ils représentent bien le fond de l'attitude et de l'argumentaire allemand au sujet de la moindre réforme de la gestion de l'euro qui aurait pour effet d'établir une quelconque solidarité financière, même indirecte, entre pays membres.

C'est bien eux qui l'emporteront. A vrai dire ils l'ont déjà emporté.

Au demeurant, leur attitude est juste et saine. Pour les pays qui ne participent pas à une union monétaire. :happy:

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