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Allemagne


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https://www.focus.de/politik/ausland/bericht-deutschland-und-frankreich-einigen-sich-auf-kompromiss-im-streit-zu-nord-stream-2_id_10297280.html (8 février 2019)

L'Allemagne et la France ont réglé leur différend concernant le gazoduc Nord Stream 2. Vendredi, Berlin et Paris ont présenté aux autres Etats de l'UE une nouvelle proposition de révision de la directive européenne sur le gaz, qui a été soumise à l'agence de presse AFP.

Par conséquent, la responsabilité des pipelines avec des pays tiers tels que la Russie incombe au pays de l'UE où le pipeline rencontre le réseau européen pour la première fois, en l'occurrence l'Allemagne.

Le compromis était devenu nécessaire parce que la France s'était soudainement opposée au projet et avait annoncé qu'elle voterait vendredi en faveur d'un amendement à la directive européenne sur le gaz. Cet amendement aurait permis à la Commission européenne de réglementer beaucoup plus strictement le projet de gazoduc critiqué par les États-Unis.

Le changement aurait été un coup dur

Cela n'aurait pas automatiquement signifié la fin du projet de pipeline d'un milliard de dollars, mais cela l'aurait rendu moins intéressant d'un point de vue économique. En outre, la question se serait posée de savoir dans quelle mesure le partenariat franco-allemand, souvent invoqué, est réellement stable et étroit.

Une modification de la directive sur le gaz aurait été un coup dur pour le gouvernement allemand derrière le projet de gazoduc et les constructeurs. L'oléoduc de 1200 kilomètres de la mer Baltique entre la Russie et l'Allemagne est déjà en construction et devrait entrer en service à la fin de 2019. Des exigences supplémentaires pourraient rendre le projet moins rentable, voire non rentable.

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En fait l'Allemagne a obtenu une espèce d'Opt-Out :

https://www.handelsblatt.com/politik/international/gas-pipeline-eu-staaten-legen-streit-um-nord-stream-2-bei/23966170.html (8 février 2019)

Les États membres de l'UE ont réglé leur différend concernant le gazoduc russo-allemand Nord Stream 2. Selon les diplomates à Bruxelles, les ambassadeurs de l'UE ont presque unanimement accepté une proposition de compromis sur la directive européenne sur le gaz présentée par l'Allemagne et la France. Seuls les Pays-Bas, la Belgique et l'Autriche réservent leur décision en la soumettant à l'approbation de leurs parlements nationaux.

Selon les diplomates, un accord négocié à Bruxelles par les représentants des États membres de l'UE prévoit que des conditions plus strictes seront imposées au projet par le biais d'amendements à la directive européenne sur le gaz. Dans le même temps, le gouvernement allemand voulait toutefois s'assurer que le projet d'un milliard d'euros ne serait pas menacé.

Le compromis qui vient d'être atteint stipule que le pays responsable de la réglementation d'un pipeline doit être le pays dans lequel il atterrit sur le sol de l'UE. Dans le cas de Nord Stream 2, il s'agirait de l'Allemagne avec l'Agence fédérale des réseaux. Cette clarification a permis au gouvernement allemand d'abandonner son opposition obstinée à la modification de la directive gaz. "L'Allemagne a clairement bougé", affirme-t-on dans les cercles européens.

Berlin refusait depuis longtemps d'appliquer les règles strictes du marché intérieur de l'énergie aux nouveaux gazoducs en provenance de pays tiers. Des exigences telles que la séparation de l'exploitation des gazoducs et de l'approvisionnement en gaz naturel, l'accès d'autres fournisseurs et la réglementation des prix ne s'appliquent jusqu'ici qu'aux gazoducs en Europe.

Berlin avait rejeté l'amendement des règles comme un pur "Lex Nord Stream 2". Cependant, la pression sur le gouvernement allemand s'est considérablement accrue après que la France se soit également prononcée en faveur d'une modification de la directive sur le gaz. Cela signifie que l'Allemagne ne disposait plus de suffisamment de voix au Conseil des États membres pour empêcher cette décision. Cela a donné lieu à d'intenses négociations entre Berlin et Paris, qui ont abouti au compromis qui vient d'être adopté.

Martin Wansleben, directeur général de l'Association des chambres de commerce et d'industrie allemandes (DIHK), a exigé que le droit communautaire généralement applicable ne soit pas utilisé pour arrêter un projet individuel. "L'UE devrait plutôt se concentrer sur le renforcement de la concurrence sur le marché européen", a déclaré M. Wansleben vendredi.

Avec l'accord entre les États membres de l'UE, la voie est largement ouverte pour l'adoption de la directive sur le gaz. La semaine prochaine, les consultations avec le Parlement européen doivent commencer. Pour que les nouvelles règles entrent en vigueur, les institutions de l'UE doivent parvenir à un accord. Cela devrait maintenant être possible avant les élections européennes de mai.

Nord Stream 2 pourra transporter jusqu'à 55 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an de la Russie directement en Allemagne. Malgré les tensions politiques qui entourent le projet, 600 kilomètres du gazoduc double brin, soit un quart de la longueur totale, ont déjà été posés.

La construction devrait être terminée d'ici la fin de l'année. Outre le géant russe du gaz naturel Gazprom, les entreprises allemandes Uniper et Wintershall sont également impliquées dans le projet, tout comme OMV, Shell et la compagnie française Engie.

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https://www.challenges.fr/monde/europe/nord-stream-2-un-compromis-franco-allemand-trouve_641451 (8 février 2019)

Un compromis finalement trouvé entre la France et l'Allemagne sur Nord Stream 2

https://www.politico.eu/article/france-germany-alliance-survives-nord-stream-2-scare/ (8 février 2019)

L'alliance franco-allemande survit à l'alerte de Nord Stream 2

Les rumeurs d'un relâchement de la relation Merkel-Macron étaient "too much".

BERLIN - La politique russe en matière de pipelines a menacé, brièvement, de séparer Merkel et Macron.

Au lieu de cela, Berlin doit à Paris un mot de remerciement, et l'alliance au cœur de l'Europe s'est un peu renforcée vendredi.

Ce qui ressemblait à un échec de l'Allemagne à arrêter les travaux de révision de la directive sur le gaz - qui appliquerait les règles de l'UE au gazoduc Nord Stream 2 soutenu par la Russie et soutenu par Berlin - s'est terminé en un compromis qui a permis de sauver la face grâce à quelques manœuvres de dernière minute.

Jeudi, Paris a indiqué qu'il soutiendrait la réforme des règles du bloc pour le marché du gaz, ce qui renforcerait le rôle de Bruxelles dans la gouvernance du marché de l'énergie. En effet, cela aurait oté à Berlin et transféré à Bruxelles le pouvoir de réguler les pipelines et de répartir la capacité sur des lignes comme Nord Stream 2.

Cela a fait craindre que la relation bilatérale - récemment célébrée avec le faste et la cérémonie du traité d'Aix-la-Chapelle, et renforcée par la consternation bilatérale suscitée par la décision de la Commission cette semaine de mettre fin à la fusion ferroviaire entre Alstom et Siemens - ne soit en difficulté. La décision du président français Emmanuel Macron de ne pas se présenter avec la chancelière Angela Merkel à la Conférence de Munich sur la sécurité plus tard ce mois-ci a suscité d'autres inquiétudes.

Mais en fin de compte, le moteur franco-allemand qui a propulsé l'UE pendant des décennies a ronronné et un compromis bilatéral sur la directive gaz a été soutenu par presque tous les pays membres.

"Il est vrai que le premier pays de contact - l'Allemagne dans le cas de Nord Stream 2 - aura le pouvoir d'appliquer la réglementation ", a déclaré le ministre polonais des Affaires européennes Konrad Szymański à Politico après la réunion de vendredi.

"Mais elle devra être soumise aux règles de l'UE, au contrôle de la Commission et de la Cour de justice des Communautés européennes", a-t-il déclaré. Le compromis demande au pays dans lequel l'oléoduc touche l'Europe de consulter d'autres pays voisins, mais aussi de fixer des délais.

Mais la tentative de Varsovie d'empêcher la construction du gazoduc est morte.

Paris et Berlin ont salué le compromis.

"En ce qui concerne la directive sur le gaz, nous sommes parvenus à un accord, ce qui a été possible grâce à une étroite collaboration entre l'Allemagne et la France ", a déclaré Mme Merkel aux journalistes.

Le gouvernement français a également indiqué qu'il n'y a pas de crise dans les relations.

L'approche commune s'est heurtée aux protestations furieuses des États-Unis, qui voulaient la mort de l'oléoduc - un signe de la façon dont une administration imprévisible de Trump rapproche Paris et Berlin [mais oui, mais oui, comme si l'administration Obama avait été sur une ligne différente...]

Un trio d'ambassadeurs américains - dont l'envoyé de Washington à Berlin, Richard Grenell - a exhorté les pays à bloquer le projet Nord Stream 2 dans une lettre d'opinion publiée jeudi dans les médias allemands.

Le président américain Donald Trump veut un plus grand marché pour le gaz naturel liquéfié américain et a critiqué l'Allemagne comme étant un soutien de la Russie sur ce projet. [Mais à part ça, Trump est un agent russe, comprenne qui pourra !]

Mais même si Berlin a gagné sa bataille à Bruxelles pour garder le contrôle, ce n'est pas se faire des amis avec son approche du projet Nord Stream 2, a déclaré Jacopo Pepe du Conseil allemand des relations étrangères à Berlin. En plus d'ennuyer Washington, Varsovie s'est emparée de la question pour montrer que l'Allemagne place ses propres intérêts avant ceux de ses voisins.

D'autres batailles se préparent. La directive elle-même doit faire l'objet d'un accord dans le cadre de pourparlers avec le Parlement européen, où la Pologne mènera un combat d'arrière-garde. Berlin et Paris restent également divisés sur les projets de réforme de l'Union monétaire européenne et sur les grandes questions de politique étrangère, tandis que Merkel et Macron pourraient soutenir différents candidats au poste de président de la Commission. Mais, pour l'instant du moins, l'alliance reste sur la bonne voie.

"Aujourd'hui est un bon jour, et c'est grâce à la coopération franco-allemande ", a déclaré Mme Merkel.

Modifié par Wallaby
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L'Allemagne parvient à ses fins pour Nord Stream 2

Citation

Le compromis a été un succès "parce que l'Allemagne et la France ont collaboré très étroitement", a déclaré Angela Merkel . Cela montre pour la première fois à quel point la chancelière se préoccupe du projet de pipeline controversé. Jusqu'ici, on a souvent dit qu'elle ne rejoignait Nord Stream 2 que parce qu'elle ne voulait pas de problèmes avec les parties pro-russes du SPD ni aucun argument supplémentaire avec le président russe Vladimir Poutine . Mais lorsque le gouvernement français a pris étonnamment le contre-sens de Nord Stream 2 jeudi, le gouvernement allemand est intervenu résolument.

(...) Jeudi, cela ne ressemblait pas à ça: tout à fait étonnant, la France semblait basculer du côté des opposants à Nord Stream. (...) Le gouvernement fédéral était d'autant plus surpris que le ministère français des Affaires étrangères avait confirmé jeudi qu'il envisageait d'approuver la nouvelle directive sur le gaz .

Entre-temps, la procédure à Berlin est expliquée de manière à ce qu'un responsable du principal ministère de l'énergie français bavarde, mais le palais de l'Élysée et, partant, le président Emmanuel Macron ne se sont pas occupés du tout. Cela est corroboré par le fait que l'Élysée intervient souvent tard dans les négociations sur les positions de négociation de Bruxelles.

Si l'interprétation allemande est correcte, le différend franco-allemand de ces derniers jours est davantage un accident et moins un retrait délibéré de Macron de Merkel. Et certainement pas une revanche du fait que le chancelier a suspendu à plusieurs reprises le président, telles que ses idées pour des réformes dans la zone euro. Il y aura toujours "de nombreuses réunions où vous pourrez vous convaincre que l'esprit de la réunion d'Aachen est bien vivant", a déclaré Mme Merkel.

Apparemment, avec l'approbation de Macrons, des experts français et allemands ont décidé jeudi et dans la nuit de vendredi de développer un texte alternatif à la proposition de la présidence roumaine du Conseil.

Voilà, tout n'était donc qu'un malentendu :smile: ! Alleluia Hosannah dans la meilleure des ententes franco-allemandes possibles :happy: !

La version officielle est belle, n'est-ce pas ?

Je me permets de soupçonner officieusement que la réalité est un coup de semonce de Paris à Berlin au sujet de tel ou tel dossier, un marathon de négociation qui s'est peut-être prolongé assez tard jeudi soir, suite à quoi "Nous nous sommes compris:ph34r:

Mais bon... peut-être la version officielle est-elle la vraie ? Hein qu'en dites-vous, ça peut être juste un responsable de moyen niveau qui a "bavardé" sans se coordonner avec son ministre - rôooh le pas bô le pas compétent - suite à quoi la presse allemande et le gouvernement se sont affolés pour rien, sans que qui que ce soit à Paris ne rectifie dans l'instant :tongue: ?

 

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il y a 35 minutes, Wallaby a dit :

[mais oui, mais oui, comme si l'administration Obama avait été sur une ligne différente...]

La ligne aurait été parallèle et serait passé par les mêmes points, mais elle aurait été différente car la politique n'est pas euclidienne.

C'est surtout qu'Obama l'aurait fait avec des sourires et des compliments tandis que Trump le fait avec des grimaces et des insultes.

il y a 39 minutes, Wallaby a dit :

[Mais à part ça, Trump est un agent russe, comprenne qui pourra !]

Oh, c'est assez simple. Trump n'est pas un agent de la Russie, mais il est soutenu par la Russie car c'est un imbécile autodestructeur qui affaibli son pays dans les relations internationales, ce qui arrange bien Moscou et compense largement le maintien de l'hostilité américaine envers la Russie sur certains domaines.

 

il y a 33 minutes, Alexis a dit :

Je me permets de soupçonner officieusement que la réalité est un coup de semonce de Paris à Berlin au sujet de tel ou tel dossier, un marathon de négociation qui s'est peut-être prolongé assez tard jeudi soir, suite à quoi "Nous nous sommes compris:ph34r:

Honnêtement, c'est ce que j'espère.

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Et l'inénarable Bild Zeitung de nous raconter les choses à sa manière :

https://www.bild.de/politik/inland/politik-inland/nord-stream-2-einigung-wie-teuer-wurde-dieser-deal-erkauft-60043266.bild.html (9 février 2019)

Dans un acte diplomatique de dernière minute, Angela Merkel a fait approuver par le Conseil européen le projet de gazoduc russe. Mais à quel prix ?

Comme Bild l'a appris, il n'est plus possible pour tous les pays de l'UE dont les eaux sont traversées par un pipeline de décider si celui-ci peut être exempté des nouvelles réglementations européennes, mais seulement le pays dans lequel il arrive.

En outre, le Conseil garantira que les dérogations ne s'appliquent pas uniquement aux autorisations datant de moins de cinq ans, mais que cette période puisse également être déterminée par le pays de départ et de destination des pipelines.

Selon les experts, ces deux aspects sont les points clés décisifs pour 1200 kilomètres de tubes russes porteurs d'influence du Kremlin en Allemagne.

La chancelière Merkel a commenté son coup de maître de dernière minute en ces termes : "Je pense que c'est un bon jour, et cela ne se serait pas produit sans la coopération franco-allemande".

Des sons très différents de ceux de Paris, d'un autre côté. Bild a appris des milieux gouvernementaux que certaines parties du gouvernement ne considéraient pas l'accord avec l'Allemagne comme un compromis, mais comme la "Kapitulation" de la France.

Ce que l'Allemagne a promis en échange du compromis Nord Stream 2 n'est toujours pas clair. Les initiés soupçonnent cependant que Merkel aurait pu promettre des transits de gaz contraignants à travers l'Ukraine - malgré Nord Stream 2, qu'elle devrait maintenant faire accepter par Vladimir Poutine. Jusqu'à présent, le président russe a refusé de donner des assurances écrites à cet égard.

Cem Özdemir, politicien de politique étrangère vert, a pris l'accord de Bruxelles avec humour noir.

A Bild, il dit : "Le compromis laisse un arrière-goût plus qu'amer. Avec son multilatéralisme à la carte, le gouvernement allemand est en train d'obtenir le pipeline qu'il souhaitait et il a aussi, pour l'instant, lissé les vagues avec Paris. Mais nos voisins ukrainiens regardent littéralement dans les tubes pendant que les bouchons de champagne de Crimée sautent au Kremlin. Nord Stream 2 a très peu à voir avec une politique étrangère guidée par les droits de l'homme".

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J'ai me bien ça, aussi (DW, en date du 14 janvier) :

Citation

L'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin menace dans une lettre les entreprises allemandes de sanctions si elles soutiennent le projet de gazoduc Nord Stream 2 qui relie l'Allemagne à la Russie.

Et ce lundi le Handelsblatt publie l'intégralité de la lettre. Elle débute ainsi : "Comme vous le savez, les Etats-Unis sont ferment opposés au gazoduc Nord Stream 2". Le diplomate fait savoir son "inquiétude quant au comportement agressif de la Russie, notamment l'utilisation par Moscou des ressources énergétiques comme levier politique et économique." 

Rien de tel pour ressouder l'axe franco-allemand.

Note en passant : impossible de savoir au juste les dispositions prévues par le texte de la Commission. La totalité du commentariat s'acharne sur l'aspect dérivé sans qu'on comprenne quoi que ce soit du truc de base... :combatc:

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49 minutes ago, Boule75 said:

J'ai me bien ça, aussi (DW, en date du 14 janvier) :

Rien de tel pour ressouder l'axe franco-allemand.

Ou pour voir l'Allemagne se comporter encore plus en "bully" vu le différentiel de puissance qui n'a cessé de grandir depuis 20 ans entre les deux pays. De là, à plat-ventrisme ou antagonisme seraient les seuls choix français. Berlin a ses biais et habitudes de pensée et de comportement, ses priorités et certitudes, ses blocages et tabous, comme on a pu le voir sur ce topic, et une absence croissante d'inhibition à les montrer, tout en étant incrédule quand les autres ne réagissent pas comme attendu. Les Allemands, depuis un certain temps, ont cette tendance à être très amicaux.... Quand on fait exactement ce qu'ils veulent et qu'on sert leur intérêt sans égard pour le nôtre propre (forcément, ils savent ce qui est bon pour vous mieux que vous-même). 

C'est un peu le risque des dominos: les ricains tapent sur les Allemands, les Allemands tapent sur nous, et on tape sur l'Italie. L'espèce humaine est pas toujours si douée pour se serrer les coudes, même quand nécessité devrait faire loi. 

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il y a 1 minute, Tancrède a dit :

Ou pour voir l'Allemagne se comporter encore plus en "bully" vu le différentiel de puissance qui n'a cessé de grandir depuis 20 ans entre les deux pays. De là, à plat-ventrisme ou antagonisme seraient les seuls choix français. Berlin a ses biais et habitudes de pensée et de comportement, ses priorités et certitudes, ses blocages et tabous, comme on a pu le voir sur ce topic, et une absence croissante d'inhibition à les montrer, tout en étant incrédule quand les autres ne réagissent pas comme attendu. Les Allemands, depuis un certain temps, ont cette tendance à être très amicaux.... Quand on fait exactement ce qu'ils veulent et qu'on sert leur intérêt sans égard pour le nôtre propre (forcément, ils savent ce qui est bon pour vous mieux que vous-même). 

C'est un peu le risque des dominos: les ricains tapent sur les Allemands, les Allemands tapent sur nous, et on tape sur l'Italie. L'espèce humaine est pas toujours si douée pour se serrer les coudes, même quand nécessité devrait faire loi. 

Boaf ! On ne tape pas sur l'Italie... Les quelques messages (maladroits vus de moi) compris comme des provocations au sujet des migrants étaient destinés à la consommation intérieure française, et réciproquement. Salvini & consors viennent d'aller nettement plus loin, sur le plan symbolique au minimum.

Sur cette affaire Nord Stream 2, on trouve un compromis : pas si mal. (et je n'ai toujours rien compris au fond de la négo sur la Directive, indépendamment de savoir si elle fait plaisir à Trump, aux russes, polonais et ukrainiens).

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il y a 3 minutes, Boule75 a dit :

(et je n'ai toujours rien compris au fond de la négo sur la Directive, indépendamment de savoir si elle fait plaisir à Trump, aux russes, polonais et ukrainiens)

http://www.lefigaro.fr/international/2019/02/08/01003-20190208ARTFIG00267-nord-stream-2-coup-de-froid-entre-paris-et-berlin.php

Citation

Pour éviter d'accroître la dépendance de l'Union européenne envers la Russie, et son bras armé Gazprom, la commission proposait en effet de poser des conditions aux entreprises chargées de l'approvisionnement énergétique en obligeant à distinguer le fournisseur et le producteur. En clair, Gazprom n'aurait plus été en mesure de contrôler intégralement le pipeline. Nord Stream 2, dont le terminal aboutit en Allemagne, n'aurait plus été économiquement aussi rentable.

Pourquoi moins rentable pour les Européens si le pipeline n'appartient pas à Gazprom ? Parceque Gazprom, contrôlé par l'état russe, fait du dumping quand ça arrange Moscou.

  • Situation actuelle : pas de conditions de ce genre pour les lignes venant d'en dehors de l'UE.
  • Directive: ces conditions s'appliquent à toutes les lignes. C'est une transposition du même principe que celui qui nous a contraint à scinder EDF et ERDF.
  • Compromis: le pays d'accueil du terminal (donc, l'Allemagne, ici), décide si les conditions s'appliquent à une ligne d'origine extra-UE. Du coup les Allemands peuvent dire "hmm, nein, nicht für NS2" et voilà.

 

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il y a 54 minutes, Kelkin a dit :

http://www.lefigaro.fr/international/2019/02/08/01003-20190208ARTFIG00267-nord-stream-2-coup-de-froid-entre-paris-et-berlin.php

Pourquoi moins rentable pour les Européens si le pipeline n'appartient pas à Gazprom ? Parceque Gazprom, contrôlé par l'état russe, fait du dumping quand ça arrange Moscou.

  • Situation actuelle : pas de conditions de ce genre pour les lignes venant d'en dehors de l'UE.
  • Directive: ces conditions s'appliquent à toutes les lignes. C'est une transposition du même principe que celui qui nous a contraint à scinder EDF et ERDF.
  • Compromis: le pays d'accueil du terminal (donc, l'Allemagne, ici), décide si les conditions s'appliquent à une ligne d'origine extra-UE. Du coup les Allemands peuvent dire "hmm, nein, nicht für NS2" et voilà.

Ce que je comprend, c'est que la directive impose que les vannes puissent être ouvertes ou fermées des deux côtés du tuyau, ce qui serait une évolution par rapport à la situation antérieure où seul le producteur était censé disposer du pouvoir sur le robinet.
Ca me parraît complètement con : comment pourrait-il en être autrement, quelle est la nouveauté ?

Extrapolé à l'eau : si la régie des eaux coupe en amont, ça ne coule plus et si je ferme au conteur, pas plus. Gnééé ? Comprend toujours pô. :rougitc:

Entendons-nous bien : j'imagine qu'il y a des enjeux, qui m'échappent.

Modifié par Boule75
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Il y a 2 heures, Kelkin a dit :

Pourquoi moins rentable pour les Européens si le pipeline n'appartient pas à Gazprom ? Parceque Gazprom, contrôlé par l'état russe, fait du dumping quand ça arrange Moscou. 

Je comprends la phrase du Figaro comme voulant dire "moins rentable pour Gazprom si le gazoduc n'appartient pas à Gazprom".

D'autre part, le dumping est une bonne chose pour le consommateur. Le dumping permet au consommateur de payer moins cher ses factures. Plus il y a de dumping plus le consommateur est heureux.

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C'est une interprétation qui a sa logique, mais que je ne retiens pas, parce que soyons clairs, l'Allemagne n'en a à priori rien à faire que ce soit rentable pour Gazprom ou non; Gazprom n'étant pas une société allemande. Donc on parle de quelque chose de rentable pour les sociétés allemandes au bout du tuyau, qui achètent le gaz à Gazprom et le revendent aux consommateurs européens.

 

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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

D'autre part, le dumping est une bonne chose pour le consommateur. Le dumping permet au consommateur de payer moins cher ses factures. Plus il y a de dumping plus le consommateur est heureux.

Alors ça c'est une lecture... particulière.

Quel est la finalité du dumping, à quoi ça mène ? A la chute de la concurrence, et tant que possible une situation de monopole qu'il sera possible d'exploiter pour récupérer les revenus hypothéqués lors de la phase de dumping, donc rien de souhaitable à long terme pour le consommateur, non. En tout cas c'est loin d'être évident.

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il y a 49 minutes, Brian McNewbie a dit :

Quel est la finalité du dumping, à quoi ça mène ? A la chute de la concurrence

Je sais bien, mais j'ai du mal à imaginer un scénario où le "dumping russe" supposé pourrait mettre sur la paille l'industrie gazière algérienne ou qatariote.

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La crainte est plutôt pour l'Ukraine, dont l'une des rares sources de fonds en ce moment est le droit de transit du gaz russe passant sur son territoire. Une bonne partie de l'objection contre NS2 est que ça va permettre à la Russie d'affaiblir encore plus l'Ukraine.

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il y a 22 minutes, Kelkin a dit :

La crainte est plutôt pour l'Ukraine, dont l'une des rares sources de fonds en ce moment est le droit de transit du gaz russe passant sur son territoire. Une bonne partie de l'objection contre NS2 est que ça va permettre à la Russie d'affaiblir encore plus l'Ukraine.

Ce qui semble particulièrement affaiblir l'Ukraine dans ce dossier est la corruption endémique du pays qui fait qu'une bonne partie de cette rente de passage s'évapore en détournements d'argent. L'Ukraine s'affaiblit avant tout toute seule.

Modifié par Chronos
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En fait, contrairement aux craintes de certains Occidentaux, la Russie n'a aucun intérêt à intervenir pour précipiter la chute du pays. En revanche, elle a tout intérêt à faire en sorte que l'est russophone s'effondre en dernier. Histoire de montrer à une opinion lasse et qui va en arriver à voter pour un comique (aussi corrompu que les autres, sans doute) que "bon d'accord, on est des méchants... mais finalement, ça va à peu près chez nous".

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Il y a 2 heures, Kelkin a dit :

La crainte est plutôt pour l'Ukraine, dont l'une des rares sources de fonds en ce moment est le droit de transit du gaz russe passant sur son territoire. Une bonne partie de l'objection contre NS2 est que ça va permettre à la Russie d'affaiblir encore plus l'Ukraine.

Il me semble que les arguments suivants répondent assez bien à cette question : avec l'arrêt du nucléaire et du charbon, on est dans une phase d'augmentation de la demande en gaz :

Le 03/05/2018 à 14:04, Wallaby a dit :

http://nationalinterest.org/feature/misplaced-fears-over-nord-stream-2-25661 (2 mai 2018)

L'idée que Nord Stream 2 signifiera la perte de tous les frais de transit pour l'Ukraine est manifestement fausse. En 2017, les acheteurs européens ont importé plus de 170 milliards de m3 de gaz en provenance de Russie, dont 93 milliards de m3 via l'Ukraine, 30 milliards de m3 via la Pologne et 51 milliards de m3 via Nord Stream 1. Le Nord Stream 2, d'une capacité maximale de 55 milliards de m3, ne peut évidemment pas remplacer 123 milliards de m3 transportés à travers l'Ukraine et la Pologne, surtout si l'on prévoit une augmentation de la demande. L'Europe continuera d'avoir besoin de gaz par la voie d'approvisionnement ukrainienne. En outre, l'Allemagne et l'UE se sont engagées à garantir la place de l'Ukraine en tant que partenaire gazier européen. Mais placer tous les œufs proverbiaux dans le panier du transit ukrainien est plus que téméraire - en plus de ne pas avoir une capacité suffisante pour répondre aux besoins européens, l'âge du système ukrainien et le manque d'investissement de Naftogaz dans l'infrastructure fournissent le contraire de la "sécurité énergétique".

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Le 08/02/2019 à 13:29, Desty-N a dit :

(...), au risque de me répéter, la RFA quoique pays le plus important de l'UE, ne peut pas tout décider toute seul. En diplomatie, on essaye d'aboutir à des compromis, qui reflètent avant tout le rapport de force. Si globalement, face à Paris, ce dernier s'avère en faveur de Berlin, il ne faut pas non plus le voir de manière binaire. Dans nombre de cas, le soutien de la France peut s'avérer nécessaire voire indispensable. Si l'Allemagne se lance dans une escalade de rétorsions, elle risque de finir par le regretter. Il y aura surement d'autres directives européennes où la décision tricolore s'avèrera importante.
 Non ça ne correspondra pas toujours avec l’intérêt exclusif de la France, en tout cas à court terme. Mais comme on dit, on quitte l'adolescence pour devenir adulte quand on apprend à gérer ses frustrations. Cela ne veut pas dire qu'il faut tout accepter, juste que le souverainisme ça ne se résume pas à trépigner en hurlant "oui, mais je veux !!" Certains de nos voisins (tousse-Italie/ Angleterre -tousse) semblent s'y adonner assez souvent en ce moment, avec les brillants résultats qu'on peut observer :rolleyes:
Accessoirement avec la départ de la Grande-Bretagne, le rapport de force change. Je crois que Bismarck Kissinger disait que dans un jeu à trois, il faut être l'un des deux. L'habileté de la diplomatie de Londres consistait parfois à offrir à Paris ou Berlin une alternative. C'en est fini, désormais. (...)

Voici un exemple qui, à mon avis, illustre bien la situation: 

Citation

Le ministre Peter Altmaier propose, avec Bruno Le Maire, d'adapter le droit de la concurrence européen. Après avoir bloqué cette réforme depuis 2013... (...)
Dans une tribune conjointe publiée dans Le Monde, ce proche de la chancelière et son homologue français Bruno Le Maire affirment vouloir «  proposer une adaptation du droit européen de la concurrence  ». (...)
Un beau discours qui ne correspond pas, jusqu'ici, au comportement de l'Allemagne au sein de l'Union. (...) Dès mars 2012, la Commission a proposé un «  instrument de réciprocité  » s'agissant des marchés publics afin de faire prévaloir l'idée de «  juste échange  ». L'enjeu pour la Commission n'était pas de fermer les marchés publics européens aux entreprises extracommunautaires, mais de doter l'UE d'un levier pour ouvrir les marchés publics des pays tiers aux Européens.  (...)
Ce projet de règlement a été tout simplement recalé par le Conseil européen, ou plus exactement par un groupe de quinze États au sein du Conseil européen dont l'Allemagne, le Royaume-Uni et leurs alliés libéraux du Nord, considérant que cet instrument était «  trop protectionniste  » (...)
Par Emmanuel Berretta https://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/face-a-la-chine-le-double-langage-de-l-allemagne-11-02-2019-2292528_1897.php

L'article évoque le traumatisme du rachat d'une société allemande par les chinois, Mais je persiste à croire que le Brexit entraîne un changement des équilibres au sein de l'UE. Berlin possède plus de capital politique que les autres, mais il ne s'agit pas d'une quantité illimitée. Mme Merkel va devoir choisir plus attentivement ses batailles...

Le 08/02/2019 à 14:47, Alexis a dit :

Bien sûr. Mais cela n'a rien à voir avec le souverainisme :happy: !

 Lequel ne consiste pas à refuser les compromis, nécessité évidente de toute vie en société - y compris une société de nations - mais en ceci seulement de refuser que les décisions soient prises ailleurs que dans les institutions légitimes et démocratiques des nations, plutôt que dans des institutions non démocratiques ou par des lobbys internes ou externes.

C'est une vision tout à fait acceptable du souverainisme :smile:. Mais tu conviendras sans doute que comme beaucoup de doctrines, le souverainisme se prête à de multiple interprétations. Et que certains hommes politiques le comprennent comme le droit pour leur pays de faire ce qu'il veut, quand il veut, comme il veut. On le voit Outre-Manche, au delà des Alpes, ainsi que du coté de Brasilia et Washington. Bref la version gouvernementale de l'adolescent qui pique sa crise en hurlant "quand je serais grand, je ferai ce que je veux!!!" ... et qui s'aperçoit qu'à l'age adulte, il faut gagner sa vie et se débrouiller tout seul, ce qui l'amène à ne faire que ce qu'il peut.
Cela ne veut pas dire que cette version du souverainisme se trouve vouée à l'échec. Juste qu'à la volonté il faut ajouter une grosse dose d'habileté. Cela peut marcher (Churchill et De Gaule l'ont prouvé), mais il me parait absurde de croire qu'il existe une solution magique ne présentant que des avantages, que nos décideurs refuseraient d'envisager pour des raisons de lâcheté/ collusion /complot secret / étroitesse d'esprit, etc, etc...

Modifié par Desty-N
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Il y a 5 heures, Desty-N a dit :

Cela ne veut pas dire que cette version du souverainisme se trouve vouée à l'échec. Juste qu'à la volonté il faut ajouter une grosse dose d'habileté. Cela peut marcher (Churchill et De Gaule l'ont prouvé), mais il me parait absurde de croire qu'il existe une solution magique ne présentant que des avantages, que nos décideurs refuseraient d'envisager pour des raisons de lâcheté/ collusion /complot secret / étroitesse d'esprit, etc, etc...

Une solution magique, non. Un complot secret de nos élites, non.

Mais des décisions qui seraient très bonnes pour la collectivité peuvent être écartées par la partie centrale de nos gouvernants - le « cercle de la raison » - pour raison de manque d'imagination ou d'idéologie rigide à la limite de la pseudo religion.

C'est ainsi que des souverainistes peuvent analyser le refus de l'option de la sortie de l'UE pour la France. Et ce n'est pas le seul exemple.

Je m'arrête là, parce qu'on n'est pas censés discuter directement de politique ici :smile:

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Discours d'Angela Merkel et de Mike Pence à l’occasion de la Conférence internationale sur la sécurité s'étant tenue à Munich :

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/16/angela-merkel-fait-l-eloge-de-sa-methode-a-munich_5424461_3210.html

https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Conference-Munich-Angela-Merkel-contre-lunilateralisme-Donald-Trump-2019-02-17-1201003095

 

Après avoir lu le discours d'Angela Merkel dans son intégralité (je ne sais pas si celui-ci a déjà été traduit en français), j'avais comme l'impression d'une gigantesque mise en abyme : comment est-il possible qu'une chancelière ayant duré sur une période aussi longue - plus de 13 ans - puisse avoir un bilan aussi famélique sur le plan international ? sans parler du peu de résultats en matière européenne alors qu'elle jouissait de pas mal de leviers d'actions et notamment un PPE (dans lequel la CDU a une influence majeure) aux affaires depuis son intronisation en tant que chancelière.

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