Alexis Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février il y a 23 minutes, Manuel77 a dit : Attention, l'AfD penche plutôt vers les souverainistes extrémistes : DE L'UE À UNE FÉDÉRATION DE NATIONS EUROPÉENNES Je ne peux qu'approuver, tout cela n'est pas très cohérent S'il s'agit de transformer l'UE pour préserver davantage la liberté des nations, le résultat sera tout sauf une "fédération" il y a 23 minutes, Manuel77 a dit : Nous considérons que les intérêts communs centraux de cette confédération sont premièrement, un marché commun, deuxièmement, la protection efficace des frontières extérieures. des frontières extérieures contre l'immigration clandestine, troisièmement, l'acquisition d'une autonomie stratégique en matière de politique de sécurité et quatrièmement, la préservation des cultures et des identités européennes. Si la traduction est bonne, "marché commun" est effectivement différent et moins rigide que l'actuel "marché unique" Les identités et cultures de chaque nation sont de toute évidence de sa compétence Le point sur la frontière extérieure effective serait effectivement nouveau, mais plutôt dans le sens de modification de la politique existante L'autonomie stratégique, si le modèle est une "Europe des nations", ce n'est précisément pas l'affaire d'un quelconque niveau communautaire. Donc ça ne devrait pas être inclus dans les compétences de cette confédération il y a 23 minutes, Manuel77 a dit : Le passage de l'Union européenne à la Confédération des nations européennes doit se faire de manière déterminée et planifiée. Dans ce contexte, il faut garantir que l'Allemagne, au début de ce processus, soit libérée de la soit libérée de son rôle de « payeur ». _____________________________ Le programme électoral stipule également que l'Allemagne doit (semi-) quitter l'euro : C'est pourquoi l'Allemagne doit dénoncer cette « union de transfert » et mettre fin à l'aberration du sauvetage permanent De fait, ce serait une transformation très profonde de l'UE. Pas une sortie directe cependant. Ça me fait davantage penser au programme de Marine Le Pen en 2017 qu'à celui des Brexiters en 2016 il y a 23 minutes, Manuel77 a dit : Espérons que l'AfD apporte aussi l'empereur Wilhlm III., capable de maîtriser la politique de la main libre avec autant de succès que son prédécesseur... ou au moins un Bismarck 2.0 capable de jongler avec un système d'alliances compliqué. Sauf que le chef actuel de la Maison royale de Prusse s'appelle Georg-Friedriech. Ce serait donc Georges-Frédéric 1er Parlant de prénoms, j'ajouterais que je ne suis pas du tout royaliste, mais quand je vois que le "prince héritier" en France est un garçon qui s'appelle Gaston, je commence à avoir des doutes... Un roi qui s'appellerait Gaston 1er, ça aurait de l'allure Plus sérieusement, merci pour la référence à la politique de la main libre, j'apprends des choses Mais si je comprends bien il s'agissait alors pour l'Allemagne d'éviter toute alliance. Ce que propose l'AfD si je comprends bien n'est pas un Sonderweg, mais plutôt une alliance entre États européens souverains, visant à de bonnes relations avec la Russie comme avec les États-Unis et la Chine, mais se gardant de s'y fier totalement 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MrSpirou Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février Cette emphase sur la confédération est très amusante quand on sait que : L'histoire montre que le confédéralisme est surtout un régime de transition, soit vers une union, soit vers une séparation. Ainsi, les États-Unis d'Amérique sont passés rapidement d'une confédération (en 1783) à une fédération (en 1789). https://www.vocabulairepolitique.be/confederalisme/#:~:text=L'histoire%20montre%20que%20le,une%20f%C3%A9d%C3%A9ration%20(en%201789) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février il y a 20 minutes, MrSpirou a dit : Cette emphase sur la confédération est très amusante quand on sait que : L'histoire montre que le confédéralisme est surtout un régime de transition, soit vers une union, soit vers une séparation. Ainsi, les États-Unis d'Amérique sont passés rapidement d'une confédération (en 1783) à une fédération (en 1789). https://www.vocabulairepolitique.be/confederalisme/#:~:text=L'histoire montre que le,une fédération (en 1789) Oui, à part la Suisse, les confédérations d'états ne vivent pas très longtemps : La Confédération du Rhin (1806 - 1813) : Créée par Napoléon pour regrouper des États allemands sous son influence. Dissoute après la défaite de Napoléon en 1813. La Confédération germanique (1815 - 1866) : Formée après le Congrès de Vienne pour remplacer le Saint-Empire. Manque de cohésion et tensions internes, menant à sa dissolution après la guerre austro-prussienne de 1866. La Confédération des États-Unis (1781 - 1789) : Créée après l’indépendance des États-Unis. Faiblesse du gouvernement central menant à sa transformation en une fédération avec la Constitution de 1789. La Confédération canadienne (1867 - aujourd’hui) : Le Canada est officiellement appelé une "confédération", mais il fonctionne comme une fédération centralisée. La Confédération des États de l'Amérique centrale (1823-1839) : Elle regroupait plusieurs États d'Amérique centrale après leur indépendance de l'Espagne. Dissoute en raison de conflits internes et du manque cohésion politique. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février (modifié) Il y a 4 heures, Alexis a dit : Si on parle d' "Europe des patries" comme le fait l'AfD, alors la réponse est : aucune, précisément. La formule signifie que les patries européennes, c'est-à-dire les nations comme telles, s'entendent certes et coopèrent lorsqu'elles le trouvent utiles. Qu'elles vont même faire un effort particulier pour chercher dans quels domaines elles pourraient renforcer leur coopération Mais sans aucune organisation qui se penserait, ou même se présenterait moindrement comme "en charge", comme un niveau supérieur d'organisation. Chaque pays choisit pour lui-même sur quoi coopérer et avec qui et comment. L'Allemagne n'a pas besoin de l'UE pour survivre, mais l'inverse est tout à fait vrai. Pourtant, l'UE se comporte comme si c'était exactement le contraire. Elle agit comme si nous, Allemands, devions mettre nos intérêts vitaux de côté pour ne pas mettre en danger le « projet européen ». Il s'agit d'une déformation grotesque. Soit l'UE apprend à prendre en compte nos intérêts nationaux, soit elle disparaîtra (...) Nous sommes et resterons à jamais le cœur de l'Europe. Le jour où ce cœur cessera de battre, l'Europe mourra. (...) Il y a des contradictions dans le programme de l'AfD et dans l'interview d'Alice Weidel, dont plusieurs points seraient d'ailleurs approuvés ici (autonomie stratégique, etc..), mais si on superpose ces deux idées : 1. Une Europe des nations qui n'a pas d'organisation donc pas d'existence propre, pas d'incarnation, et où chaque pays décide des coopérations qu'il veut établir 2. Une Allemagne qui est le coeur de l'Europe sans laquelle l'Europe meurt. En lisant cela, je me dis que le rêve de l'AfD n'est-il pas que l'Allemagne puisse agir en Europe comme les Etats-Unis agissent dans le monde ? Modifié le 11 février par CANDIDE 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pasha Posté(e) le 11 février Share Posté(e) le 11 février (modifié) il y a 31 minutes, CANDIDE a dit : En lisant cela, je me dis que le rêve de l'AfD n'est-il pas que l'Allemagne puisse agir en Europe comme les Etats-Unis agissent dans le monde ? Ce qui historiquement a toujours été la vision allemande non ? L'instinct du pays pourrait-on dire ? La Mitteleuropa et la place de l'Allemagne, dans cet élément. Modifié le 11 février par Pasha 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 12 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 12 février Dans un podcast, on a discuté avant les élections des programmes des partis en matière de sécurité extérieure, j'ai déjà expliqué l'AfD, maintenant les autres : https://augengeradeaus.net/2025/02/sicherheitshalber-der-podcast-92-analyse-der-wahlprogramme-zur-bundestagswahl-2025-wer-will-was-bei-sicherheit-und-verteidigung/ CDU/CSU Nous devons devenir capables d'agir sur le plan géopolitique au lieu de faire la leçon à nos partenaires internationaux avec arrogance. L'Ukraine doit continuer à être soutenue, elle défend aussi notre liberté. Plus de coopération dans le Triangle de Weimar, l'amitié avec la France et la Pologne est d'une importance capitale. En ce qui concerne l'Ukraine, nous voulons également nous concerter avec le Royaume-Uni et les États-Unis. L'Ukraine doit négocier en position de force, des garanties de sécurité crédibles doivent être données, les sanctions contre la Russie doivent être renforcées. L'armée allemande doit devenir apte au combat. L'objectif est de disposer de 203 000 soldats. Le service militaire obligatoire doit être rétabli sous une forme similaire à celle de la guerre froide (il figure toujours dans la Loi fondamentale) en raison de la sécurité extérieure. Les projets d'acquisition pluriannuels de la Bundeswehr doivent être détachés de l'office d'acquisition et gérés séparément. Il doit y avoir une plus grande sécurité de planification à long terme pour le financement de ces projets. La Bundeswehr doit devenir le leader européen dans le domaine de l'espace, des drones et de la défense aérienne (on entend l'influence bavaroise). Les drones doivent également être produits de manière souveraine. Le transatlantisme doit être approfondi, un dialogue stratégique de haut niveau doit être lancé avec les Etats-Unis. Les deux pour cent sont la limite inférieure du financement. Le déploiement d'armes américaines de grande envergure en Allemagne est salué. Plus de coopération en Europe en matière d'acquisition, un marché intérieur des armes doit être créé avec des règles d'exportation communes. L'Allemagne doit prendre la tête du bouclier antimissile européen. L'industrie européenne de la défense ne doit plus être soumise à des critères ESG. Nous créons un conseil de sécurité nationale au sein de la chancellerie fédérale. Discussion : On remarque que la coopération franco-allemande a été remplacée par le Triangle de Weimar. Surprenant de voir à quel point le programme est pro-US, on n'a pas encore pu tenir compte des discours actuels de Trump. On remarque chez Merz un scepticisme accru à l'égard des Etats-Unis ces derniers jours. D'un point de vue géopolitique, le programme respire encore à l'époque de Biden. ----- SPD : Il est moins détaillé. La guerre en Ukraine montre que ce qui était déjà valable sous Willy Brandt doit être réalisé. Ce n'est qu'à partir d'une position de force que le maintien de la paix est possible. La force militaire et la diplomatie sont les deux faces d'une même médaille. On se félicite de l'augmentation des dépenses de défense. On veut s'en tenir au concept du citoyen en uniforme. L'OTAN est indispensable à la sécurité européenne. Mais il faut s'attendre à ce que les Etats-Unis ne soient plus le principal soutien de l'Europe. Le SPD se félicite de l'établissement du commandement de l'OTAN pour la mer Baltique à Rostock, de la mise en œuvre d'un programme d'armes à distance européennes et de l'établissement de l'ESSI. Le déploiement de nouvelles armes américaines à moyenne portée en Allemagne est actuellement nécessaire et la capacité de l'Allemagne à agir en tant que plaque tournante logistique doit être améliorée. On veut un service militaire flexible et volontaire. En ce qui concerne l'Ukraine, on s'en tient aux arguments connus (poursuivre le soutien global), il y a quelques dadas spécifiques : le Taurus ne doit pas être livré, malgré toute la dureté, on inscrit dans le programme pour l'aile gauche des pacifistes que l'OSCE doit jouer un rôle plus important si la diplomatie reprend ses droits. L'objectif reste un monde sans armes nucléaires, avec dans un premier temps un renoncement universel au premier usage. Le pilier européen de l'OTAN doit être renforcé, tout comme l'industrie européenne de la défense et PESCO. Nous voulons une Union européenne de la défense avec des forces armées intégrées à long terme. La politique d'exportation d'armement doit être uniforme, les armes européennes ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains. Le Triangle de Weimar doit être revitalisé. L'UE doit être élargie dans les Balkans occidentaux, de même que l'Ukraine et la Moldavie. Mais les critères de Copenhague doivent être appliqués de manière stricte. Mentionner à nouveau l'importance particulière de la France. Commentaire : il est frappant de constater que l'on ne mentionne plus le traité d'interdiction des armes nucléaires, que la coalition observe avec bienveillance depuis 2021. L'ensemble du programme est dans la continuité de ce que nous avons vu du SPD au cours des trois dernières années en tant que parti de gouvernement. 6 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février (modifié) Les élections à venir ont elles influencé cette décision ? "L'Allemagne prolonge de six mois ses contrôles aux frontières Le chancelier Olaf Scholz a annoncé ce mercredi, la prolongation des contrôles aux frontières allemandes" https://www.20min.ch/fr/story/europe-l-allemagne-prolonge-de-six-mois-ses-controles-aux-frontieres-103279562 Modifié le 13 février par FAFA Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. CANDIDE Posté(e) le 13 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 13 février Il y a 13 heures, Manuel77 a dit : Dans un podcast, on a discuté avant les élections des programmes des partis en matière de sécurité extérieure, j'ai déjà expliqué l'AfD, maintenant les autres : https://augengeradeaus.net/2025/02/sicherheitshalber-der-podcast-92-analyse-der-wahlprogramme-zur-bundestagswahl-2025-wer-will-was-bei-sicherheit-und-verteidigung/ CDU/CSU Nous devons devenir capables d'agir sur le plan géopolitique au lieu de faire la leçon à nos partenaires internationaux avec arrogance. L'Ukraine doit continuer à être soutenue, elle défend aussi notre liberté. Plus de coopération dans le Triangle de Weimar, l'amitié avec la France et la Pologne est d'une importance capitale. En ce qui concerne l'Ukraine, nous voulons également nous concerter avec le Royaume-Uni et les États-Unis. L'Ukraine doit négocier en position de force, des garanties de sécurité crédibles doivent être données, les sanctions contre la Russie doivent être renforcées. L'armée allemande doit devenir apte au combat. L'objectif est de disposer de 203 000 soldats. Le service militaire obligatoire doit être rétabli sous une forme similaire à celle de la guerre froide (il figure toujours dans la Loi fondamentale) en raison de la sécurité extérieure. Les projets d'acquisition pluriannuels de la Bundeswehr doivent être détachés de l'office d'acquisition et gérés séparément. Il doit y avoir une plus grande sécurité de planification à long terme pour le financement de ces projets. La Bundeswehr doit devenir le leader européen dans le domaine de l'espace, des drones et de la défense aérienne (on entend l'influence bavaroise). Les drones doivent également être produits de manière souveraine. Le transatlantisme doit être approfondi, un dialogue stratégique de haut niveau doit être lancé avec les Etats-Unis. Les deux pour cent sont la limite inférieure du financement. Le déploiement d'armes américaines de grande envergure en Allemagne est salué. Plus de coopération en Europe en matière d'acquisition, un marché intérieur des armes doit être créé avec des règles d'exportation communes. L'Allemagne doit prendre la tête du bouclier antimissile européen. L'industrie européenne de la défense ne doit plus être soumise à des critères ESG. Nous créons un conseil de sécurité nationale au sein de la chancellerie fédérale. Discussion : On remarque que la coopération franco-allemande a été remplacée par le Triangle de Weimar. Surprenant de voir à quel point le programme est pro-US, on n'a pas encore pu tenir compte des discours actuels de Trump. On remarque chez Merz un scepticisme accru à l'égard des Etats-Unis ces derniers jours. D'un point de vue géopolitique, le programme respire encore à l'époque de Biden. ----- SPD : Il est moins détaillé. La guerre en Ukraine montre que ce qui était déjà valable sous Willy Brandt doit être réalisé. Ce n'est qu'à partir d'une position de force que le maintien de la paix est possible. La force militaire et la diplomatie sont les deux faces d'une même médaille. On se félicite de l'augmentation des dépenses de défense. On veut s'en tenir au concept du citoyen en uniforme. L'OTAN est indispensable à la sécurité européenne. Mais il faut s'attendre à ce que les Etats-Unis ne soient plus le principal soutien de l'Europe. Le SPD se félicite de l'établissement du commandement de l'OTAN pour la mer Baltique à Rostock, de la mise en œuvre d'un programme d'armes à distance européennes et de l'établissement de l'ESSI. Le déploiement de nouvelles armes américaines à moyenne portée en Allemagne est actuellement nécessaire et la capacité de l'Allemagne à agir en tant que plaque tournante logistique doit être améliorée. On veut un service militaire flexible et volontaire. En ce qui concerne l'Ukraine, on s'en tient aux arguments connus (poursuivre le soutien global), il y a quelques dadas spécifiques : le Taurus ne doit pas être livré, malgré toute la dureté, on inscrit dans le programme pour l'aile gauche des pacifistes que l'OSCE doit jouer un rôle plus important si la diplomatie reprend ses droits. L'objectif reste un monde sans armes nucléaires, avec dans un premier temps un renoncement universel au premier usage. Le pilier européen de l'OTAN doit être renforcé, tout comme l'industrie européenne de la défense et PESCO. Nous voulons une Union européenne de la défense avec des forces armées intégrées à long terme. La politique d'exportation d'armement doit être uniforme, les armes européennes ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains. Le Triangle de Weimar doit être revitalisé. L'UE doit être élargie dans les Balkans occidentaux, de même que l'Ukraine et la Moldavie. Mais les critères de Copenhague doivent être appliqués de manière stricte. Mentionner à nouveau l'importance particulière de la France. Commentaire : il est frappant de constater que l'on ne mentionne plus le traité d'interdiction des armes nucléaires, que la coalition observe avec bienveillance depuis 2021. L'ensemble du programme est dans la continuité de ce que nous avons vu du SPD au cours des trois dernières années en tant que parti de gouvernement. Intéressant le triangle de Weimar mentionné dans le programme de la CDU/CSU. J’avais oublié l’existence de ce triangle. Peut-être est-ce la clé de la défense de l’Europe ? Si l’Allemagne, la France et la Pologne ont une volonté constante et une stratégie commune d’autonomie par rapport aux Etats-Unis, ils peuvent entraîner toute l’Europe. Les chiffres : Population : 83+68+38=189 millions PIB : 3 600+2 500+700=6 800 milliards d’Euros Budget défense : 66+56+29=150 milliards d’Euros Effectifs militaires : 183 000+201 000+150 000=534 000 militaires Si l’Allemagne et la France augmentent leur budget à 2,5 % voir 3 % du PIB et si la Pologne est à 4-5 % du PIB, ils pourraient aligner des capacités importantes et complémentaires. Pologne et Allemagne pourraient mettre en œuvre des forces mécanisées importantes (chars, artillerie, défense sol-air, drones de toutes natures, etc...) Allemagne et France pourraient appuyer et compléter ces forces par leur aviation et leur marine, l’observation et le renseignement, la logistique, la production de munitions La France pourrait faire peser une incertitude et une menace pour dissuader l’agresseur : en renforçant ces forces nucléaires : passage à 5 sous-marins lanceurs de missiles, missiles hypersoniques sous Rafale, développement et mise en œuvre d’une composante terrestre d’IRBM porteurs de planeurs hypersoniques, pour un total de ~500 têtes nucléaires en ligne en installant une division blindée en Pologne pour signifier que ses intérêts vitaux sont ici et qu’elle réagirait en cas d’invasion du pays Si on agrège à ces forces, le reste de l’Europe, nous aurions une défense tout à fait crédible et dissuasive. 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février il y a 22 minutes, CANDIDE a dit : J’avais oublié l’existence de ce triangle. Peut-être est-ce la clé de la défense de l’Europe ? Si l’Allemagne, la France et la Pologne ont une volonté constante et une stratégie commune d’autonomie par rapport aux Etats-Unis, ils peuvent entraîner toute l’Europe. Oui, le Triangle de Weimar est également mentionné dans le programme du SPD, comme mentionné plus haut, et d'ailleurs aussi dans le programme des Verts, que je résumerai peut-être plus tard. Il ne faut pas oublier qu'historiquement, il date d'une époque où la Pologne n'était pas encore dans l'UE, en fait, il devrait être superflu aujourd'hui. Mais d'accord, son accent doit, du point de vue allemand, tenir compte du souhait de la Pologne de ne pas toujours être traitée comme un partenaire de seconde classe d'Europe de l'Est. Le consensus du mainstream allemand semble être qu'en matière de défense, on a besoin d'une sorte de noyau européen. Nous avons certes un partenaire amical avec Tusk, mais d'un point de vue de politique intérieure, il ne doit pas trop en faire avec les Allemands, sinon le PiS le traitera de traître. Nous verrons si la folie actuelle de Trump changera la politique étrangère polonaise. La France peut aborder les choses de manière relativement sereine, car on y trouve la confirmation de ses paradigmes géopolitiques. Il est difficile de prédire si la panique sera plus grande en Allemagne ou en Pologne. Voici un article récent sur l'état du Triangle de Weimar : https://dokdoc.eu/fr/2025/02/07/sur-le-chemin-de-la-renaissance/ 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février Oui, en additionnant des chiffres bruts ensemble, ça fait de jolis montants...Sauf que... 60 ans de "construction" européenne devrait suffire à démontrer que l'intégration européenne ne marche tout simplement pas, que la mise en commun, en dehors du marché commun, est un échec à tous les niveaux (fiscal, dette, monnaie, règlementaire). On le voit au quotidien dans les programmes de coopération; c'est la foire d'empoigne pour défendre chacun son pré carré et personne n'est pas à spécialiser les pays et acheter en commun sinon la FR aurait déjà des Leo2 et l'Allemagne des Rafale. Agréger ne veut rien dire s'il n'y a pas une réflexion sur la spécialisation des pays et un engagement fort d'aller vers les industriels de manière commune. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février il y a 3 minutes, Chimera a dit : Oui, en additionnant des chiffres bruts ensemble, ça fait de jolis montants...Sauf que... 60 ans de "construction" européenne devrait suffire à démontrer que l'intégration européenne ne marche tout simplement pas, que la mise en commun, en dehors du marché commun, est un échec à tous les niveaux (fiscal, dette, monnaie, règlementaire). On le voit au quotidien dans les programmes de coopération; c'est la foire d'empoigne pour défendre chacun son pré carré et personne n'est pas à spécialiser les pays et acheter en commun sinon la FR aurait déjà des Leo2 et l'Allemagne des Rafale. Agréger ne veut rien dire s'il n'y a pas une réflexion sur la spécialisation des pays et un engagement fort d'aller vers les industriels de manière commune. Oui bien sûr, les chiffres montrent un potentiel. Celui de 3 pays importants qui devraient pouvoir s'accorder sur une stratégie commune. A 3 c'est plus facile qu'27. Ensuite ce noyau doit pouvoir entraîner le reste de l'Europe. Peut-être est-ce un voeux pieux, mais sinon quelle solution si les Etats-Unis se désengagent de la défense de l'Europe ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février il y a 15 minutes, CANDIDE a dit : Oui bien sûr, les chiffres montrent un potentiel. Celui de 3 pays importants qui devraient pouvoir s'accorder sur une stratégie commune. A 3 c'est plus facile qu'27. Ensuite ce noyau doit pouvoir entraîner le reste de l'Europe. Peut-être est-ce un voeux pieux, mais sinon quelle solution si les Etats-Unis se désengagent de la défense de l'Europe ? A 3 c'est plus dur qu'à 2. On y arrive même pas à 2. Oui c'est un voeux pieux. La solution il n'y en a pas, les US se désengagent officiellement depuis hier et les européens ne feront rien donc la nouvelle réalité ça sera l'insécurité et la guerre(s). 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février (modifié) il y a une heure, Chimera a dit : A 3 c'est plus dur qu'à 2. On y arrive même pas à 2. Oui c'est un voeux pieux. La solution il n'y en a pas, les US se désengagent officiellement depuis hier et les européens ne feront rien donc la nouvelle réalité ça sera l'insécurité et la guerre(s). Si on part du principe qu'il y aura la guerre à nos portes (Pologne, pourquoi pas Allemagne) que doit faire la Françe en cas de guerre ? Et que feras tu toi personnellement en cas de guerre ? Modifié le 13 février par CANDIDE Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février il y a 6 minutes, CANDIDE a dit : Si on part du principe qu'il y aura la guerre à nos portes (Pologne, pourquoi pas Allemagne) que doit faire la Françe en cas de guerre ? Et que feras tu toi personnellement en cas de guerre ? Au train où vont les choses, la question va vite se poser. Même si la Russie n'est pas une menace, évidemment. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février (modifié) Pauvre allemands... Encore un attentat à la voiture bélier à Munich Le week-end dernier, dans cette même ville de Munich, il y avait eu une manifestation massive contre l'extrême droite, contre l'AFD en particulier.... Et la, ils viennent de subir un attentat à la voiture bélier, commis par un demandeur d'asile Afghan. Hélas impossible de savoir si celui que tu accueilles dans ta maison est un psychopathe vus le grand nombre de réfugiés que l'Europe et l'Allemagne ont acceuilli durant ces 10 dernières années Les dirigeants de L'AFD ne pouvaient pas espéré une telle "publicité", juste avant les élections.. Surtout dans une ville qui leur est défavorable Sinon, pour le bilan, il y a des blessés graves.. Environ 30 personnes touchés. Reste à savoir la gravité de leurs blessures.. Modifié le 13 février par Claudio Lopez 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février (modifié) il y a 17 minutes, CANDIDE a dit : Si on part du principe qu'il y aura la guerre à nos portes (Pologne, pourquoi pas Allemagne) que doit faire la Françe en cas de guerre ? Et que feras tu toi personnellement en cas de guerre ? Que doit faire la France ? Défendre la liberté, la nation et les valeurs fondamentales qu'elle défend (liberté, intégrité territoriale) ainsi que ses alliances inscrites dans les traités (donc aussi ceux qui défendent les mêmes valeurs). Il n'y a de mon point de vue, pas de débat sur ce qu'elle devrait faire si ça pétait vraiment directement avec la Russie à l'Est. On ne peut pas signer des traités pour ensuite faire semblant quand ça chauffe. A titre personnel, je mettrais tout d'abord ma famille en sécurité et je me mobiliserais dans mon champs de compétences au service de mon pays. Il n'y a pas de débat non plus sur ce sujet. Modifié le 13 février par Chimera 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février il y a 8 minutes, Ciders a dit : Au train où vont les choses, la question va vite se poser. Même si la Russie n'est pas une menace, évidemment. Difficile d'apprécier l'acuité de la menace Russe, entre ceux qui disent qu'elle mets 3 mois pour conquérir un village en Ukraine, et ceux qui annoncent qu'elle dépense des centaines de milliards d'Euros et qu'elle est en train de forger une armée irrésistible. Je la vois plutôt dans les 5 à 10 ans, ce qui devraient laissé un peu de temps pour pallier le désengagement des Etats-Unis. Maintenant, si la guerre doit arriver demain en Europe, alors que doit faire la France ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février (modifié) il y a 16 minutes, Chimera a dit : Que doit faire la France ? Défendre la liberté, la nation et les valeurs fondamentales qu'elle défend (liberté, intégrité territoriale) ainsi que ses alliances inscrites dans les traités (donc aussi ceux qui défendent les mêmes valeurs). Il n'y a de mon point de vue, pas de débat sur ce qu'elle devrait faire si ça pétait vraiment directement avec la Russie à l'Est. On ne peut pas signer des traités pour ensuite faire semblant quand ça chauffe. A titre personnel, je mettrais tout d'abord ma famille en sécurité et je me mobiliserais dans mon champs de compétences au service de mon pays. Il n'y a pas de débat non plus sur ce sujet. Défendre la liberté, la nation, les valeurs fondamentales et ses alliés, tout le monde ne peut qu'être d'accord, moi le premier. Mais c'est pas ça qui va nous faire gagner. Si c'est pour perdre par manque de moyens matériels et humains, manque d'entrainement, manque de coordination avec nos alliés, ce serait dramatique. Et encore, la France échapperait sans doute aux destructions grâce à sa force de dissuasion. Donc pour éviter de perdre et peut-être même pour éviter la guerre, faisons le maximum pour être unis et forts avec nos alliés Européens. A nous d'être moteur après ce désengagement américain. Modifié le 13 février par CANDIDE Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février (modifié) il y a 18 minutes, CANDIDE a dit : Difficile d'apprécier l'acuité de la menace Russe, entre ceux qui disent qu'elle mets 3 mois pour conquérir un village en Ukraine, et ceux qui annoncent qu'elle dépense des centaines de milliards d'Euros et qu'elle est en train de forger une armée irrésistible. Je la vois plutôt dans les 5 à 10 ans, ce qui devraient laissé un peu de temps pour pallier le désengagement des Etats-Unis. Maintenant, si la guerre doit arriver demain en Europe, alors que doit faire la France ? Faire comme dans Astérif, le petit village d’irréductibles ou milieu d'une Europe envahie et soumise ? Blagues à part, on ne peut pas prôner une défense Européenne commune ou signer des traités et ne pas s'y engager le moment venu. La question ne devrait même pas se poser, tellement il sera évident que ce serait intenable à nos propres frontières. Il faudra certainement "monnayer" notre parapluie nucléaire et le développer encore avec une doctrine de dissuasion remaniée si ce n'est que la force brute qui est comprise en face. Les Us le font très bien et ça passe, avec quelques ajustements. Ça rappellera des heures sombres de notre histoire associées à celles de nos voisins ou seul on se ferait laminer comme nous l'avons été car pas prêt, un bis répétas serait mal venu et nous avons les moyens d'éviter que cela ne se reproduise. Modifié le 13 février par MIC_A 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février il y a 15 minutes, CANDIDE a dit : Difficile d'apprécier l'acuité de la menace Russe, entre ceux qui disent qu'elle mets 3 mois pour conquérir un village en Ukraine, et ceux qui annoncent qu'elle dépense des centaines de milliards d'Euros et qu'elle est en train de forger une armée irrésistible. Je la vois plutôt dans les 5 à 10 ans, ce qui devraient laissé un peu de temps pour pallier le désengagement des Etats-Unis. Les deux ne sont pas incompatibles. Parce que concrètement, combien de moyens aurions-nous à investir dans un seul village ? Pas grand chose. Le Général parlait d'un glaive fortement trempé mais bien court. Je ne suis pas sûr que nous ayons encore une poignée de glaive. Et cinq à dix ans... qu'a-t-on fait depuis 2022 ? Pas grand chose. il y a 17 minutes, CANDIDE a dit : Maintenant, si la guerre doit arriver demain en Europe, alors que doit faire la France ? Tracer une ligne rouge. Et préparer un ASMP blanc à portée de radar de Baltiisk. Histoire de faire passer un message. Sinon, investir dans le conventionnel et faire des réserves. De tout : obus, rations, équipements individuels. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février (modifié) Le 13/02/2025 à 13:36, Claudio Lopez a dit : Pauvre allemands... Encore un attentat à la voiture bélier à Munich Le week-end dernier, dans cette même ville de Munich, il y avait eu une manifestation massive contre l'extrême droite, contre l'AFD en particulier.... Et la, ils viennent de subir un attentat à la voiture bélier, commis par un demandeur d'asile Afghan. Hélas impossible de savoir si celui que tu accueilles dans ta maison est un psychopathe vus le grand nombre de réfugiés que l'Europe et l'Allemagne ont acceuilli durant ces 10 dernières années Les dirigeants de L'AFD ne pouvaient pas espéré une telle "publicité", juste avant les élections.. Surtout dans une ville qui leur est défavorable Sinon, pour le bilan, il y a des blessés graves.. Environ 30 personnes touchés. Reste à savoir la gravité de leurs blessures.. Avec les attaques au poignard ça doit faire le 4ème ou 5ème attentat en quelques semaines. C'est horrible pour nos amis Allemands. L'AfD va en bénéficier et on peut s'attendre à d'autres provocations de Musk ! Modifié le 14 février par CANDIDE 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 13 février Share Posté(e) le 13 février à l’instant, CANDIDE a dit : Avec les attaques au poignard ça doit faire le 4ème ou 5ème attentat en quelques semaines. C'est horrible pour nos amis Allemands. L'AfD va en bénéficier et on peut s'attendre à d'autres interventions de Musk ! Cui bono ?, dirait l'inspecteur Cassius. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 13 février C’est un message populaire. Share Posté(e) le 13 février (modifié) Bon la Zeitenwende toussote. L'armée allemande est moins prète qu'en 2022 avant la guerre à cause des dons et des entrainements qui ont épuisé le matériel. https://www.zonebourse.com/cours/devise/US-DOLLAR-RUSSIAN-ROUBLE--2370597/actualite/50-prets-au-combat-L-Allemagne-manque-ses-objectifs-militaires-malgre-la-reforme-de-Scholz-49048212/ Révélation "50% prêts au combat" : L'Allemagne manque ses objectifs militaires malgré la réforme de Scholz Le 13 février 2025 à 12:06 Partager L'état de préparation au combat de l'armée allemande est moindre que lorsque la Russie a envahi l'Ukraine en 2022, ont déclaré à Reuters des responsables militaires, des parlementaires et des experts en matière de défense. Même si le nouveau gouvernement augmente les dépenses de défense, l'armée restera paralysée pendant des années, notamment en raison d'un manque de défense aérienne, d'artillerie et de soldats, ont-ils déclaré. "Avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, nous avions huit brigades avec un taux de préparation d'environ 65 %", a déclaré le colonel Andre Wuestner, chef de l'Association des forces armées allemandes, lors d'une interview accordée à Reuters. L'envoi d'armes, de munitions et d'équipements à l'Ukraine, ainsi que l'accélération des propres exercices de l'Allemagne, ont eu raison de l'équipement disponible, a-t-il ajouté. "Cela signifie que les forces terrestres allemandes ne sont plus prêtes qu'à 50 % environ", a-t-il ajouté. Le chancelier Olaf Scholz a promis après l'invasion de la Russie de réviser l'armée allemande décrépie, mais trois ans plus tard, une promesse de fournir à l'alliance de l'OTAN deux divisions typiquement autour de 40 000 soldats d'ici 2025 et 2027 fait face à des revers majeurs, ont déclaré plus d'une douzaine de responsables militaires, de parlementaires et d'experts en matière de défense. Les détails révélés par les sources, dont certaines ont parlé sous couvert d'anonymat car elles ont discuté d'informations militaires classifiées, soulignent la position précaire de Berlin alors que l'Europe fait face à une nouvelle ère géopolitique sous le président américain Donald Trump. L'Allemagne, aux côtés de la Pologne, est chargée par l'OTAN de fournir la majeure partie des forces terrestres qui agiraient en tant que premiers intervenants en cas d'attaque russe sur le flanc oriental de l'alliance. La promesse historique de M. Scholz de provoquer une Zeitenwende, ou un tournant, dans l'approche de l'Allemagne à l'égard de son armée n'a pas fonctionné, ont déclaré les sources, blâmant un manque de sentiment d'urgence, un système d'approvisionnement dysfonctionnel et des finances tendues. Berlin n'a pas réussi à équiper complètement les troupes d'une division pour l'OTAN d'ici le début de l'année, et n'a de toute façon pas de défenses aériennes pour les soutenir, ont déclaré les sources. La promesse d'une division de l'OTAN d'ici 2027 est "hors de notre portée", a déclaré une source militaire. Cette deuxième division n'est équipée qu'à environ 20 %, selon le parlementaire de l'opposition Ingo Gaedechens, expert en défense au sein de la commission budgétaire du Parlement. "Même si nous commandions tout maintenant, nous ne pourrions pas l'équiper en temps utile", a déclaré M. Gaedechens. Les sondages suggèrent que son parti chrétien-démocrate (CDU), dirigé par le candidat chancelier Friedrich Merz, dirigera un nouveau gouvernement après les élections allemandes du 23 février. LES EXIGENCES DE TRUMP L'ampleur de la faiblesse de l'Allemagne apparaît au grand jour alors que le président Trump pousse l'Europe à assumer une plus grande part de son fardeau de défense et que Washington parle d'un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine, ce qui mettrait encore plus à contribution les militaires allemands s'ils devaient veiller au respect d'une trêve. M. Trump a déclaré mercredi qu'il s'était entretenu avec le président russe Vladimir Poutine au sujet de l'ouverture immédiate de négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Tous les grands partis allemands se sont engagés à maintenir les dépenses militaires au niveau minimum requis par l'OTAN, soit 2 % du PIB. M. Trump souhaite que les membres de l'OTAN fassent plus que doubler leurs objectifs de dépenses, en les faisant passer de 2 % à 5 % du PIB, et l'OTAN envisage d'augmenter son objectif de dépenses militaires à environ 3 %. L'actuel ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, a déclaré le mois dernier que des dépenses militaires de l'ordre de 3 % du PIB seraient nécessaires pour que la Bundeswehr soit prête à la guerre, mais il a ajouté que l'objectif de 5 % fixé par M. Trump représenterait plus de 40 % des dépenses publiques totales de l'Allemagne. Quel que soit le vainqueur de l'élection, il sera confronté à de graves difficultés après 2027, lorsque le fonds spécial de 100 milliards d'euros (104 milliards de dollars) sera épuisé. L'Allemagne aura besoin d'environ 30 milliards d'euros par an à partir de cette date pour atteindre l'objectif de 2 %. "Aujourd'hui, il n'y a que des problèmes partout et aucune solution", a déclaré M. Gaedechens. L'exemple le plus flagrant est celui de la défense aérienne, qui "doit être résolue de toute urgence", a déclaré à Reuters Johann Wadephul, chef adjoint de la faction conservatrice CDU/CSU au parlement, responsable des questions de défense. Les experts en défense affirment que la guerre en Ukraine a démontré l'importance des drones et des gros canons d'artillerie pilotés par des équipages. La Bundeswehr est à la traîne dans ces deux domaines. En ce qui concerne les drones, "la Bundeswehr n'a rien du tout", a déclaré M. Wadephul. "Nous sommes donc pratiquement les mains vides. Il a appelé à un assouplissement des normes d'acquisition et à une augmentation des dépenses de défense à hauteur de 3 % du PIB. M. Wadephul et la CDU souhaitent également que l'Allemagne réintroduise la conscription, que le pays a suspendue en 2011. Un porte-parole de M. Scholz n'a pas répondu directement à une demande de commentaire sur l'affirmation selon laquelle la Zeitenwende avait échoué, mais il a rappelé les remarques faites par M. Scholz en février. Il avait alors déclaré qu'un débat national sur la manière de financer davantage de dépenses de défense était "quelque peu irritant" et avait appelé à un accord pour assouplir les restrictions strictes de l'Allemagne en matière d'endettement afin de couvrir les coûts. L'Allemagne était déjà confrontée à un déficit de financement de ses besoins, avait-il alors déclaré, ajoutant qu'il était "presque effrayant qu'il n'y ait pas de discussion sur la manière dont nous allons payer pour cela". Le ministère de la défense a refusé de commenter l'état de préparation de l'armée, déclarant qu'il s'agissait d'informations confidentielles. Toutefois, un porte-parole a ajouté que les forces terrestres allemandes "fournissent une division prête au combat en haute disponibilité" pour remplir les missions de l'OTAN à court terme sur son flanc oriental depuis le 1er janvier 2025. Un porte-parole de l'OTAN a déclaré que le Zeitenwende de Scholz avait fait une grande différence pour la sécurité de l'Allemagne et la force de l'alliance. L'augmentation des dépenses de défense est l'une des principales priorités de l'OTAN, même s'il reste encore beaucoup à faire. LE BOUTON "SNOOZE" Le président russe Vladimir Poutine porte ses forces à 1,5 million d'hommes afin d'être en mesure de combattre sur deux théâtres différents. Le colonel Wuestner a déclaré que l'Allemagne est loin d'être le seul État européen à avoir tardé à réagir aux incursions militaires de la Russie en Ukraine depuis 2014, mais que "nous, Allemands, avons particulièrement appuyé sur le bouton "snooze"". La défense arrive en troisième position, après l'immigration et l'état de l'économie, dans ce que les Allemands considèrent comme les problèmes les plus urgents pour le nouveau gouvernement, selon un sondage du radiodiffuseur public ARD publié en janvier. En 2021, l'Allemagne a accepté de fournir à l'OTAN 10 unités de brigades, soit quelque 5 000 soldats, d'ici à 2030. Elle en possède actuellement huit et en construit une neuvième en Lituanie, qui devrait être prête à partir de 2027. En été, l'OTAN devrait convenir d'objectifs plus exigeants pour s'adapter à la détérioration de la situation en matière de sécurité ; l'Allemagne devrait être invitée à fournir au moins deux brigades supplémentaires, ont déclaré deux experts à Reuters. La division allemande de l'OTAN qui devait être prête cette année n'est pas totalement opérationnelle car - après les dons à l'Ukraine - elle manque d'obusiers de 155 mm, son principal système d'armes, et a dû cannibaliser certaines pièces d'artillerie pour obtenir des pièces de rechange, ont déclaré à Reuters une source militaire et une source parlementaire. Environ 80 obusiers RCH 155 avancés, nécessaires à la deuxième division de 2027, n'ont pas encore été commandés. Les deux divisions ont également besoin d'environ 200 défenses aériennes à courte portée, telles que les chars antiaériens Gepard, pour les protéger des drones et des avions, selon deux sources militaires et une source parlementaire. Pour économiser de l'argent, l'Allemagne a mis le Gepard hors service en 2012 et ne commence que lentement à le remplacer, les livraisons d'une commande initiale de 19 Rheinmetall Skyrangers étant attendues en 2027 et 2028. "Les défenses aériennes de la division 2025 ne seront pas opérationnelles avant 2029", a averti la source militaire. "SAIGNÉ À BLANC EN QUELQUES MOIS" Pendant la guerre froide, l'Allemagne a consacré entre 3 % et 4,5 % de son PIB à la défense et a maintenu 500 000 soldats et 800 000 réservistes. Mais la Bundeswehr n'a pas atteint l'objectif de 203 000 hommes fixé en 2018, et il lui manque actuellement quelque 20 000 soldats réguliers, selon les données du ministère de la Défense. Depuis la suspension de la conscription en 2011, elle a également besoin de plus de réservistes. Le gouvernement de M. Scholz a introduit en novembre une loi obligeant les jeunes hommes à remplir un questionnaire sur leur état de préparation au combat, et l'objectif de Berlin est d'atteindre à terme 200 000 réservistes supplémentaires. Cela permettrait à l'Allemagne de porter rapidement ses troupes à environ 460 000 hommes en cas de guerre, soit près du double de ce qu'elle peut rassembler aujourd'hui. "Compte tenu des taux de pertes que nous calculons, la Bundeswehr sera exsangue en quelques mois", a déclaré Roderich Kiesewetter, parlementaire de la CDU, qui a été colonel dans les forces armées allemandes avant de se tourner vers la politique. Il a refusé de dévoiler le montant de ces taux. Son collègue de la CDU, M. Wadephul, a déclaré que l'Allemagne avait besoin d'une armée prête au combat, composée de 250 000 soldats et de 500 000 réservistes. Selon les derniers sondages, une coalition entre la CDU et le SPD est l'issue la plus probable des élections. Les petits partis radicaux AfD et BSW pourraient former une minorité de blocage d'un tiers des sièges au parlement et empêcher un accord sur de nouveaux fonds spéciaux pour financer des investissements plus importants dans la Bundeswehr. Et l'état de préparation de l'armée serait mis à l'épreuve si Trump conclut un accord sur l'Ukraine qui inclut la fourniture par l'Europe de troupes pour décrocher un cessez-le-feu. " Si vous regardez la longueur de la ligne de front, combien de brigades devrons-nous fournir ? ", a demandé Joe Weingarten, un parlementaire du SPD spécialisé dans les sujets de défense. "Cela viendrait s'ajouter à tout cela. (1 $ = 0,9604 euros) (Reportage de Sabine Siebold à Berlin ; Rédaction de Matthias Williams ; édité par Sara Ledwith) Modifié le 13 février par herciv 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 14 février Share Posté(e) le 14 février Le 13/02/2025 à 14:09, Ciders a dit : Cui bono ?, dirait l'inspecteur Cassius. Oui, on sait a qui profite le crime. En même temps, je doute qu'ils en soient les commanditaires. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 14 février Share Posté(e) le 14 février il y a 3 minutes, CANDIDE a dit : Oui, on sait a qui profite le crime. En même temps, je doute qu'ils en soient les commanditaires. On ne parle donc peut-être pas des mêmes. Mais concrètement, ça peut arranger les deux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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