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Santé publique ressource stratégique?


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A écouter ou réécouter https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/lhopital-une-industrie-comme-les-autres

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L’hôpital, une industrie comme les autres ?

L'hôpital et le facteur humain, un système à bout? Pour en parler, Stéphane Velut, neurochirugien et essayiste, qui publie "L’Hôpital, une nouvelle industrie" (Gallimard, coll. « Tracts », janvier 2020).

Alors que plus de 1000 chefs de service ont démissionné de leur fonction administrative pour "sauver l’hôpital public", et face à un malaise croissant de la profession auquel est censé répondre le "plan d'urgence" présenté par le Premier ministre Edouard Philippe et la Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn en novembre 2019, les centres hospitaliers universitaires (CHU), nous dit-il, qui constituent le cœur d’un système réputé excellent car alliant soins, enseignement et recherche au service du public, sont désormais soumis à un rythme infernal. Stéphane Velut, notre invité, nous parle du malaise hospitalier aujourd’hui. Neurochirurgien, il estaussi l’auteur de deux romans : Cadence, chez Christian Bourgois (2009) et Festival (Collection Verticales, Gallimard, 2014).

Se rappelant l’époque où la structure avait pour but unique la santé des gens et où le langage de l’administration était plus compréhensible, il se propose de comprendre l’origine du problème. Or celui-ci s’exprime par des symptômes visibles de l’intérieur, dont le langage : un langage de plus en plus instrumentalisé par des administrants et gestionnaires soucieux de transformer l’hôpital en une industrie où la vitesse et la rentabilité prennent le pas sur le souci de la personne humaine. 

Le corps administrant reprend ainsi la main sur le corps "empathique", qu’il compte transformer en corps de managers, bien qu’il le regarde aussi, écrit l’auteur, avec une forme de fascination. en effet, les administrant prétendent intervenir dans un domaine hautement spécialisé et auquel ils ne connaissent rien.

En outre, c’est l’artisanat même du métier qui est menacé, tout comme la plupart les professions faisant appel au travail de la main (celles des paysans, ouvriers, artisans), reléguées au second plan avec la montée du secteur tertiaire et la désindustrialisation. Les professions administratives et autres "_bullshit jobs_" (David Graeber) occupent désormais le haut du panier.

 

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Entièrement d'accord : quand j'ai commencé dans les soins c'était le patient psy qui était le coeur de nos préocupations  aujourd'hui c'est bien plus l'aspect administratif. D'autre part  l'époque un patient en crise bénéficiait certes de médoc pour diminuer l'angoisse mais on en gardait un tout petit peu (d'angoisse) pour motiver/favoriser un réel travail de réflexion sur le pourquoi de son problème et on initiait un travail psychothérapeutique qu'il pouvait continuer en sortant de l'hôpital.

Aujourd'hui que nenni, on sédate un max pour éviter tout suicide (scandale à chaque fois) et le patient retourne chez lui dans le contexte ou il a décompensé, avec les mêmes problèmes, et c'est à un médecin installé de faire ce boulôt : malheureusement ce dernier a comme intérêt de voir le plus longtemps possible un patient  en "thérapie" qui se réduit aux questions les plus basiques : comment ça va/ et le sommeil ça va/etc

La santé et encore plus la psychiatrie ne devrait être jamais comprise comme une industrie qui doit forcément se développer mais on est dans le processus inverse ou la santé ou plutôt devrais-je dire  LES COUTS DE LA MALADIE progressent de 3-5 % chaque année et tirent le PIB vers le haut.

 

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Santé + psychiatrie se nomme santé mentale. On "sédate un max", par ce que l'on a pas d'autre outils ni moyens à disposition, simplement. Donc décompensation = camisole chimique, ensuite on déleste (vite) sur les CMP et le domicile, et ensuite au mieux en ESAT. Petit saupoudrage par des SAVS et hop, le tour est joué.

La prise en charge psychiatrique du secteur publique se limite à de l'intervention curative, faute de moyens. La prise en charge clinique est ensuite complètement annihilé, et pour les plus chanceux peut se prolonger dans le secteur libéral. Il y a belle lurette que le secteur psy n'existe plus en tant que tel.

Non ?

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Il y a 9 heures, g4lly a dit :

Le corps administrant reprend ainsi la main sur le corps "empathique", qu’il compte transformer en corps de managers, bien qu’il le regarde aussi, écrit l’auteur, avec une forme de fascination. en effet, les administrant prétendent intervenir dans un domaine hautement spécialisé et auquel ils ne connaissent rien.

C'est pareil que chez BOING : on a collé des financiers car les Docteurs comme les ingénieurs étaient trop bêtes pour administrer leur boutique...

Total dans les deux cas, ce n'est plus le même commerce.

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3 hours ago, g4lly said:

Kalligator est suisse il me semble c'est peut être un petit peu différent ...

Bon, moi qui réside dans les Yvelines, je peux de mémoire te citer trois hopitaux et cliniques dans le coin (donc il y en a bien plus), le plus gros étant je pense La Verrière, hôpital MGEN. en second Charcot, à Plaisir)

Modifié par prof.566
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Il y a 5 heures, prof.566 a dit :

Bon, moi qui réside dans les Yvelines, je peux de mémoire te citer trois hopitaux et cliniques dans le coin (donc il y en a bien plus), le plus gros étant je pense La Verrière, hôpital MGEN. en second Charcot, à Plaisir)

Une clinique psy, ça a forcément un parc et une pelouse.

Parce que sinon cela devient très vite glauque, quand tu n'as que le couloir central pour les déambulations des patients psychoactifs.

Bref, il y en a plus une fois sorti de la petite couronne. :wink:

Modifié par BPCs
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11 hours ago, g4lly said:

Kalligator est suisse il me semble c'est peut être un petit peu différent ...

Il est exact que la psychiatrie est de plus  en plus "annexée" par les soins généraux, avec les mêmes outils d'évaluation du travail qui sont parfaitement inadaptés aux soins psy.

 

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Il y a 2 heures, kalligator a dit :

Il est exact que la psychiatrie est de plus  en plus "annexée" par les soins généraux, avec les mêmes outils d'évaluation du travail qui sont parfaitement inadaptés aux soins psy.

 

Arfff, il y a là de quoi déraper sec, car cela pourrait faire écho à la volonté des psychiatres francais, dans les années soixante, de se poser en médecin de l'esprit et non plus de la mécanique humaine avec des corollaires sur la nécessité d'avoir des lieux séparés des hôpitaux et de leurs soins organiques et toute la méconnaissance qui s'en est suivie des formes psychiatriques des maladies organiques puis des fondements organiques de la majorité des maladies psychiatriques.

Mais aussi à une absence d'évaluation des soins psychiatriques puisque l'on est dans qq chose de personnel.

Il y a eu vraiment beaucoup de dérives (ex antipsychiatrie) avec cette singularité affichée de la psychiatrie... :dry:

Tout ceci étant dit, je suis d'accord que cela réclame une écoute chronophage et un abord différent... un temps indien dirait @Picdelamirand-oil

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La psychiatrie à l'instar des sciences humaines n'est absolument pas une science exacte peut être même pas une science. On a jamais pu identifier un "schizocoque" virus de la schizophrénie mais pu établir une certaine composante innée (génétique) et une autre acquise. Ensuite le traitement purement médicamenteux est une mauvaise idée car il gère en général des symptômes et non pas la cause, pas d'antibiotique pour la "folie".

Pour moi les médication psychotropes doivent bien sûr permettre de gérer le moment de crise mais si elles sont accompagnées par un processus d'élaboration voire de perlaboration ce sera bien plus efficace et evitera les rechutes.

La consommation très élevée de psychotropes dans nos pays est un symptôme de la souffrance des gens mais pas un traitement à long terme ou alors elle devient une forme de toxicomanie légale.

Dernier point : les traitements psychothérapeutiques doivent ABSOLUMENT ET IMPERATIVEMENT viser  à renforcer la capacité du patient  gérer ses problèmes seuls sinon c'est l'équivalent d'une secte, d'un gourou qui garde ses fidèles à vie, c'est malheureusement bien trop souvent le cas cela anuit très gravement aux métiers psy

 

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Je me demande si le traitement réservé aux hôpitaux publics (comme aux écoles) ne vise pas à développer le privé.

"Vous voulez des soins (ou un enseignement) de qualité ? Il faut payer !"

Il y a sûrement quelques idiot(e)s utiles qui croient réellement en cette vision managériale (ou pédagogo), mais derrière ça doit être des gens qui savent ce qu'ils font.

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  • 7 months later...

Santé des enfants :

Des micro algues pour améliorer la qualité de l'air en classe

" Une "bulle d'air pur" générée par des micro-algues ou des filtres pour l'atmosphère des classes"

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/des-micro-algues-pour-ameliorer-la-qualite-de-l-air-en-classe-856621.html

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On est en guerre, mais quand il n'y a pas de sous, difficile de verser les soldes aux troupes...

Coronavirus : les très stricts critères d'accès à la "prime covid" des étudiants infirmiers

Interrogé sur France Inter ce mardi 25 août, le directeur de l'AP-HP, Martin Hirsch, a affirmé que tous les étudiants infirmiers de la région avaient perçu une prime Covid de 1.500 euros. Néanmoins, des dizaines d'étudiants en ont été privés. En cause : un budget limité et des critères très stricts d'attribution.

A lire ici

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Bonjour, 

Je voulais vous parler d'un livre qui vient de sortir, Infirmières, de Philippe Duley aux Editions de la Martimière.

Ce très beau livre retrace l'histoire de ce métier, des origines à nos jours et la construction du "mythe" des infirmières. 

En plus, un euro est reversé à la Fondation des Hôpitaux de Paris. 

200914041934461392.jpg

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  • 1 month later...

Salut !

J'aime bien lire des livres qui parlent du monde médical et des hôpitaux. 

Il y a deux livres qui me tentent :

  • L'hôpital, un monde sans pitié ; de Claire Compagnon et Thomas Sannié.
  • Omerta à l'hôpital : le livre noir des maltraitances faites aux étudiants en santé ; de Valérie Auslender.

Est-ce que quelqu'un ici les a déjà lus ? 

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Re-bonsoir,

Ce n'est pas l'hôpital directement, mais ça touche à la santé.

Le scandale Dentexia, ce cabinet de dentisterie low-cost est au cœur d'un énorme scandale avec plus de 1.500 patients endettés et certains édentés. Son fondateur Pascal Steichen, a été inculpé de « pratique commerciale trompeuse » et d’« escroquerie en bande organisée » tandis que plusieurs de ses dentistes ont été interdits d'exercice de la profession.

 

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Le 05/11/2020 à 18:06, pascal a dit :

Je te recommande "l'ordre cannibale" de Jacques Attali ...

Salut !

Même si je ne suis pas un admirateur d'Attali, je dois avouer que ce que j'ai vu de son livre est assez troublant. C'est assez en avance sur son temps, surtout aujourd'hui où il est tant question du transhumanisme. 

Sinon, le reportage date un peu, mais il est intéressant au moment où Le Point publie son guide des meilleurs hôpitaux de France.

Où le CHU de Strasbourg est souvent bien classé.

 

Modifié par Kiriyama
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  • 2 weeks later...

Salut !

En France je vois que certaines missions d'ambulance sont assurées par les pompiers. Mais comment ça se fait que ce soient parfois eux qui arrivent et pas une ambulance du SAMU ou d'un hôpital ? Comment on décide si ce sont les pompiers ou une ambulance "normale" qui part en intervention ?

Un grand merci ! 

Modifié par Kiriyama
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il y a 45 minutes, Kiriyama a dit :

Salut !

En France je vois que certaines missions d'ambulance sont assurées par les pompiers. Mais comment ça se fait que ce soient parfois eux qui arrivent et pas une ambulance du SAMU ou d'un hôpital ? Comment on décide si ce sont les pompiers ou une ambulance "normale" qui part en intervention ?

Un grand merci ! 

 @Teenytoon y a répondu des dizaines de fois depuis des éons et pas plus tard que le mois dernier: Ici par exemple

il y a 53 minutes, Kiriyama a dit :

Un grand merci ! 

:tongue:

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Il y a 2 heures, Kiriyama a dit :

J'espère que ça ne crée pas des arbitrages ou des tentatives d'économie cette "complémentarité" des services d'urgence. Par exemple, fermer un service d'ambulance d'hôpital pour laisser le travail au pompiers ou vice-versa. 

Les ambulances d'hôpitaux (en France), ne s'occupent que du transfert de patients interne ou externe à l'hôpital, ils n'interviennent pas dans le cadre de l'urgence sur la voie publique ou à domicile.

Ce ne sont pas les mêmes missions, pas le même job, donc pas de concurrence.

Modifié par Teenytoon
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