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C'est intéressant.

Je ne connaissais pas. A vrai dire, je ne fais aucune lecture d'auteurs de philo des sciences, épistémo, etc....je me contente des "sciences".

Ce qui certain, c'est que récemment, l'évolution ( mutation ) génétique, même doublée du progrés ( aspect plus moderne et potentiellement bcp plus rapide  ) est considérablement moins rapide que l'évolution sociale / sociétale / environnementale qui nous entoure. De fait, il ne faut pas attendre comme le messie un progrés qui ne pourra arriver que trop tard.

On voit trés bien ce prisme chez les métiers liés à l'énergie fossile ( aviation ou automobile ) qui font mine de pas voir venir le crash ( soit par incompétence absolue, insensibilité du sujet, ou le voient mais font mine que....). L'espoir réside dans le fait qu'en finançant 1% ou 3 % du CA en R et D ( start up ou service intégrée ), un génie fasse un miracle dans les 20 ans, c'est à dire en disruption totale avec la courbe de progrès attendu et ou il faudrait 100 ans. Attendre une bonne nouvelle qui n'a aucune raison d'exister aussi vite, ça finit rarement par de la satisfaction.

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https://thediplomat.com/2024/09/tuvalus-water-woes/ (28septembre 2024)

Avec une population d'environ 11 200 habitants, [Tuvalu] est le quatrième plus petit pays du monde en termes de masse terrestre, dépassant seulement la Cité du Vatican, Monaco et Nauru. Le point le plus élevé au-dessus du niveau de la mer de cette nation corallienne de faible altitude est de 4,5 mètres, ce qui fait de Tuvalu l'un des premiers pays à disparaître en raison de l'élévation du niveau de la mer.

Étant donné l'absence de sources naturelles d'eau douce dans le pays, la collecte des eaux de pluie est la pierre angulaire de l'approvisionnement en eau de Tuvalu.

Les limites de la capacité des réservoirs d'eau deviennent particulièrement évidentes pendant les périodes de fortes pluies, lorsque tous les réservoirs sont pleins et que l'eau excédentaire ne peut pas être collectée. Le développement de l'infrastructure de collecte des eaux de pluie renforcera la résistance à la pénurie d'eau.

Le projet d'approvisionnement en eau et d'assainissement de Funafuti (...) dotera Funafuti d'une série de ressources, dont une usine de dessalement de l'eau de mer par osmose inverse, une station de pompage de l'eau, deux réservoirs surélevés de stockage de l'eau potable, un réseau de distribution d'eau par canalisation de 17 kilomètres et au moins 400 raccordements à des compteurs d'eau pour les ménages dans ses sept villages.

Cependant, pour parvenir à une véritable équité dans l'accès à l'eau, il est impératif d'étendre des ressources et un soutien similaires aux îles périphériques.

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  • 3 weeks later...

30 juillet 2024.

Comment les méchants Français ont colonisé Tahiti et même organisé des épreuves olympiques de surf - un sport traditionnel polynésien - en 2024.

Voir aussi :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vague_de_Teahupo'o

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surf_aux_Jeux_olympiques_d'été_de_2024

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surf#Origines_du_surf

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il y a 8 minutes, Wallaby a dit :

30 juillet 2024.

Comment les méchants Français ont colonisé Tahiti et même organisé des épreuves olympiques de surf - un sport traditionnel polynésien - en 2024.

Voir aussi :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vague_de_Teahupo'o

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surf_aux_Jeux_olympiques_d'été_de_2024

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surf#Origines_du_surf

C'était donc le but secret de l'amiral Abel Aubert du Petit-Thouars (1793-1864), réussir à organiser des épreuves olympiques en 2024.

Et certains disent que les français n'ont pas de suite dans les idées....:bloblaugh:

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  • 2 weeks later...

https://www.theguardian.com/uk-news/2024/oct/24/king-charles-samoa-tour-visit-welcome-ceremony-apia-kava

Le roi Charles devient « grand chef » samoan et boit du kava narcotique lors de la cérémonie de bienvenue

L'ancien vice-premier ministre australien avait été hospitalisé après avoir bu par erreur une trop grande quantité d'une boisson locale lors d'une cérémonie similaire en Micronésie en 2022.

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  • 2 months later...

monde-vue-polaire-chine.jpg

-

Le 10/01/2025 à 01:08, g4lly a dit :

C'est tellement réducteur comme analyse ...

... Trump dit juste tout haut ce qu'il se fait en pratique tout bas. Il met juste l'hypocrisie de coté pour s'imposer par là peur comme le plus fort à la table. Et évidement ça fonctionne.

D'autant que le fond n'est pas très original, il s'agit des vieilles stratégie Bismarkienne qui ont été réactualisé par la Russe et la Chine par exemple, et en version "soft power" par les USA avec les divers extensions de l'OTAN.

Entre le réchauffement climatique qui va rendre la zone arctique particulièrement active, les matières premières qui manquent aux USA, et l'importance stratégiques de différents passages ... Trump annonce la couleur. Notre sécurité vis à vis de la Chine et/ou de la Russie - possiblement allié de la Chine - passe par le contrôle des circulations autour de notre homeland. Donc Panama - ou les augmentations de cout de passages fâchent les USA -, le Canada et le Groenland.

- Je recopie cette carte, parce qu'elle est très pédagogique vis à vis des gens qui essaient de nous faire croire que posséder la Nouvelle Calédonie ou la Polynésie - Et je ne parle pas de la Terre Adélie  ou des Kerguelen - est important pour la France sur le plan stratégique. Sur cette carte on voit au contraire que le Pacifique Sud est au milieu de nulle part.

- Voir aussi le commentaire du général Olivier Kempf :

Le 28/02/2023 à 14:21, Wallaby a dit :

http://www.egeablog.net/index.php?post/2021/12/27/Quels-intérêts-français-en-Nouvelle-Calédonie

Général Olivier Kempf :

Ainsi, la Nouvelle-Calédonie est éloignée de 1.400 km de l’Australie, de 1.480 km de la Nouvelle-Zélande. L’île la plus proche, Vanuatu, est à 540 km. A titre de comparaison, la Corse est éloignée de 180 km de Menton, quand il faut parcourir 780 km pour aller de Marseille à Alger. En élevant la perspective, le géographe constate que la Nouvelles Calédonie se situe à 4.500 km de la Chine, soit en gros la distance entre Paris et Abidjan ou près de deux fois Paris-Moscou.

La conclusion est assez limpide : la Nouvelle-Calédonie est d’abord assez isolée dans un continent lui-même isolé. Elle ne fait pas vraiment partie de l’espace indopacifique dont on nous parle tant ces derniers mois. Pourtant, certains n’ont cessé de la citer comme pierre angulaire de nos intérêts dans la zone. Cela pouvait avoir du sens quand elle s’insérait dans un réseau plus vaste. En ce sens, le grand contrat de sous-marins signé en 2016 avec l’Australie contribuait à cet objectif, tout comme les négociations toujours en cours avec l’Indonésie. Depuis l’accord AUKUS de l’été 2021 qui a vu la rupture de l’alliance australienne, cette stratégie est à plat et la Nouvelle-Calédonie est redevenue un isolat stratégique, trop loin de la métropole pour réellement appuyer une stratégie régionale.

Tuvalu, Nauru, Fidji, Vanuatu, Tonga, Samoa : autant d’ex-colonies devenues indépendantes et qu sont désormais ciblées par le pouvoir chinois. En vassalisant un certain nombre d’entre elles, la Chine desserrerait l’étau américain sur l’océan. D’ouest en est, la République populaire de Chine a installé son pouvoir financier en Papouasie, aux Etats fédérés de Micronésie, au Vanuatu, aux Fidji, aux Samoa, à Tonga, à Niue. Et plus récemment, en 2019, les îles Salomon et Kiribati sont entrées, à leur tour, dans le giron de Pékin.

Dans cette perspective, la Nouvelle-Calédonie constitue un pion dans la ceinture entourant l’Australie et joignant Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Indonésie. Le soutien probable de la Chine aux indépendantistes kanaks doit être compris à cette aune. Il s’agit bien d’une partie de jeu de go et les îles du Pacifique se prêtent particulièrement à ce calcul.

Ainsi, la Nouvelle Calédonie constitue-t-elle pour la France d’abord un atout passif « je l’ai moins pour ce qu’il me rapporte que par ce que tu obtiendrais si tu l’avais ».

C’est ce qu’on bien compris les indépendantistes. Pour eux, agiter sans cesse le spectre de l’indépendance, trouver les moyens de contester l’incontestable (en l’occurrence la légalité et la légitimité de la série des trois référendums tenus à la suite des accords de Nouméa), permet d’être toujours en position de négocier de nouveaux subsides avec Paris, dans un marchandage délétère qui ne porte aucun projet d’avenir. Et Paris, agacé mais n’en pouvant mais, de mettre la main au portefeuille.

Ce qui est totalement stupide, puisqu'au fond, ce ne sont pas nos intérêts, mais ceux de l'Australie.

 

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  • 1 month later...

Partenariat stratégique signé le 15 février entre les îles Cook et la Chine sur ''le commerce, l’investissement, l’océanographie, les infrastructures et les transports" ... :

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/16/les-iles-cook-signent-un-partenariat-strategique-avec-pekin_6548988_3210.html

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https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/what-pacific-has-said-about-trump-s-paris-pull-out (17 février 2025)

Aux Palaos, le président Surangel Whipps Jr a fait des commentaires sur l'influence des États-Unis sur l'action climatique mondiale dès les premiers jours de l'investiture de Trump. M. Whipps est allé plus loin en invitant M. Trump à faire de la plongée avec tuba pour voir les effets du changement climatique sur les récifs de son archipel. Il a déclaré que ce serait une « opportunité fantastique » de « voir les îles qui disparaissent à cause de l'élévation du niveau de la mer, voir les marais de taro qui sont envahis ».

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Premier ministre James Marape s'est dit « très préoccupé » par la décision de Trump de se retirer de l'Accord de Paris, la qualifiant de « totalement irresponsable » et de « moralement erronée ».

Wayne King, directeur du changement climatique des Îles Cook, a souligné l'importance de la promesse des États-Unis de verser 3 milliards de dollars au Fonds vert pour le climat destiné aux pays en développement. Le Premier ministre des Îles Cook, Mark Brown, a lui aussi souligné que son pays s'était appuyé sur le Fonds vert pour le climat pour mettre en œuvre des projets d'adaptation cruciaux, et qu'il lui faudrait donc rechercher davantage de financements mondiaux pour le climat.

Le procureur général du Vanuatu, Arnold Loughman, bien connu pour avoir mené l'affaire climatique historique et en cours du Vanuatu devant la Cour internationale de justice, a déclaré que la décision des États-Unis de se retirer de Paris est un « revers indéniable » pour l'action climatique mondiale, risquant de créer un « précédent troublant ».

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https://www.rnz.co.nz/international/pacific-news/541685/new-zealand-urged-not-to-overreact-in-cook-islands-dispute (12 février 2025)

Le premier ministre des îles Cook, Mark Brown, promet que rien dans l'accord [avec la Chine] n'inquiétera la Nouvelle-Zélande, mais le ministre néo-zélandais des affaires étrangères, Winston Peters, a fait part de sa colère de ne pas avoir été mis dans le coup.

Iati Iati : C'est la raison pour laquelle les îles Cook cherchent à ouvrir cette nouvelle frontière avec les minéraux des grands fonds marins. Il est évident que nous [Néozélandais] n'avons pas l'expertise nécessaire pour le faire pour les Cook. Si c'était le cas, nous l'aurions déjà fait. La Chine dispose de l'expertise, de la technologie et de l'infrastructure nécessaires et, par conséquent, les îles Cook ne font que combiner deux choses : des aspirations de développement à long terme avec un partenaire qui a la capacité de les réaliser.

Wellington doit vraiment mettre un peu de substance derrière cette rhétorique d'appartenance à la famille du Pacifique et faire confiance à ce que font ces pays. La plupart de ces pays ne veulent pas franchir de lignes rouges en matière de sécurité. Ils comprennent donc les intérêts de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie en matière de sécurité, et ce qu'ils recherchent, c'est de faire avancer leurs intérêts en matière de développement.

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  • 2 months later...

Îles Salomon :

https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/bursting-solomon-islands-stability-bubble (2 mai 2025)

Le vice-premier ministre de Manele, Bradley « Smokey » Tovosia, également ministre des mines, est devenu le point de mire des critiques de l'opposition, qui lui reproche un style de direction ministérielle hautain et tyrannique. Des redevances impayées sur 33 expéditions de bauxite vers la Chine ont également attiré l'attention, ainsi que des allégations d'exportations illégales de minerais et de délivrance illégale de baux miniers. Avant même les élections de 2024, des révélations choquantes ont été faites au sujet d'une « route vers nulle part » construite dans la circonscription isolée de Tovosia, à l'est de Guadalacanal. Creusée par une coentreprise avec une société chinoise dans le cadre d'un investissement « Win-Win », la route s'étendait sur 20 kilomètres à l'intérieur des terres avant de s'arrêter brusquement, prétendument parce que le véritable objectif était la prospection de minerais dans une zone montagneuse jusqu'alors inexplorée.

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Le 28/05/2024 à 15:14, Wallaby a dit :

Rurutu

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/17/justice-rurutu-est-l-ile-de-polynesie-qui-a-le-mieux-conserve-ses-traditions_6165819_3224.html

C’est l’île de la Polynésie française qui a le mieux conservé sa tradition orale. En fait, ce petit royaume n’a été annexé par la France qu’assez tard, en 1900, alors que les îles Marquises l’ont été dès 1842, et Tahiti en 1880. C’était déjà une île chrétienne, c’est même le premier cas d’autoconversion du Pacifique Sud : des gens de Rurutu avaient dérivé en pirogue jusqu’aux Iles-sous-le-Vent en 1821 et adopté la religion qu’ils avaient découverte là-bas, le protestantisme, avant de convertir la population à leur retour, sans qu’un missionnaire ait posé le pied à Rurutu. La tradition a donc subi un premier choc, religieux, mais malgré tout, c’est l’île de Polynésie qui a le mieux conservé ses traditions.

Lorsque des titres de propriété sont établis, les gens n’ont pas besoin de connaître leurs ancêtres lointains, tandis qu’ici, l’île a été un peu oubliée par la France – le premier cadastre n’a été réalisé qu’en 1953, sans mise en place de titres de propriété. Les généalogies et les histoires qui les accompagnent sont donc indispensables pour valider la propriété foncière. Ils ont ainsi continué à fonctionner de manière traditionnelle, par la transmission orale.

Et puis, les gens de Rurutu ont une institution, le tere, qui signifie le « voyage », le « dépassement ». En début d’année, ils font le tour de l’île, s’arrêtent dans divers lieux de mémoire, où un orateur raconte par exemple l’histoire d’une grotte ou d’un sommet. Sauf que les érudits des trois villages ont des manières différentes de raconter le passé, alors trois tere sont organisés successivement, en janvier, et permettent aux anciens de reprendre la mémoire du lieu chacun à sa façon. En réalité, les familles sont toutes plus ou moins originaires des trois villages. C’est tout petit Rurutu, ils sont 2 400 habitants au total, mais ils ont besoin de s’y reprendre à trois fois parce qu’ils ne sont pas toujours d’accord sur la manière de raconter leur histoire. C’est dire que cette tradition orale est bien vivante, que c’est un enjeu de savoir et de pouvoir.

https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_6/Mem_cm/010023401.pdf

P. Vérin. L'ancienne civilisation de Rurutu. 1969. 319 pages.

L’étude décrit la civilisation d’une île de la Polynésie orientale pendant la période qui a immédiatement précédé la venue des Européens.

Dans une partie préliminaire sont abordées des généralités relatives au milieu naturel et aux méthodes employées. L’île, vaste seulement de 38 km2, est distante de 590 km de Tahiti, mais elle est plus proche des Cook, du point de vue géographique et a partagé avec ce dernier archipel bon nombre d’affinités culturelles.

La deuxième partie du travail est ainsi essentiellement consacrée aux sources de la documentation. Les relevés des fouilles archéologiques ont porté sur 200 sites : grottes, monuments religieux, maisons ovales, plates-formes, pierres de commémoration. La collection archéologique de 1 200 pièces constitue une autre source importante de connaissances de l’ancienne culture, complétée par l’étude des objets de musées qui ont survécu malgré l’acculturation.

L’observation des survivances rend compte de traits culturels en voie de disparition comme le font aussi les chroniques ancestrales écrites au XIXe siècle. Le témoignage des premiers visiteurs, qui connurent l’ancienne culture des Australes avant son effondrement, forme enfin une source irremplaçable malgré l’aspect cursif et sommaire des observations.

La période classique est d’abord replacée par rapport aux époques antérieures (premier peuplement vers la fin du premier millénaire de notre ère, puis expansion qui voit l’occupation de tous les terroirs utilisables) et postérieure (historique, non chrétienne puis conversion de 1821 suivie de l’instauration d’un régime théocratique auquel succéda enfin l’annexion aux Établissements français de l’Océanie).

Pendant la période classique qui va du début du XVIe siècle à la fin du XVIIIe, les populations indigènes de l’île, les Aairi son submergés par des envahisseurs venus de Tupua’i. Puis ces envahisseurs divisés en deux confédérations, les Pevatunoa et les Uruarii se livrent des guerres sans merci d’où la dynastie uruarii triomphe pour unifier l’île.

A Rurutu où la pression démographique rendait indispensable l’appropriation des tarodières des ennemis, les luttes avaient un aspect féroce que les traditions soulignent amplement ; les armes parvenues dans les musées donnent une idée des moyens employés. L’outillage faisait principalement usage de la pierre polie (importance des herminettes) mais aussi des coquillages travaillés et de l’os.

En dehors de la culture du taro qui continue à être pratiquée aujourd’hui comme aux temps classiques, on ne peut parler de véritable agriculture, mais seulement de cueillette.

Les ressources tirées de la mer étaient primordiales. Les fouilles archéologiques ont mis en évidence l’importance des hameçons qui ressemblent aux pièces tardives d’Hawaï et de Tahiti.

C’est dans le domaine de la préparation de la nourriture, d’origine végétale ou marine, que s’est maintenu aujourd’hui le plus grand nombre de survivances (pilon, table à piler, four souterrain).

Le développement de l’architecture des maisons est certainement le trait culturel le plus remarquable de cette époque. Les demeures ovales étaient installées sur des plates-formes rectangulaires soigneusement pavées. L’alignement des séries de demeures montre clairement qu’une autorité centrale forte avait présidé à l’organisation des anciens complexes urbains.

En revanche, l’architecture religieuse avait conservé des dimensions modestes et les monuments marae ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Marae ) sont restés assez proches du modèle original tahitien. Les dieux tutélaires sont connus par les traditions mais seulement deux figurations d’entre eux ont échappé aux destructions de l’évangélisation.

Cet anéantissement a porté sur d’autres éléments de l’esthétique jugés trop audacieux. L’étude de l’ancienne civilisation de Rurutu nous permet de penser qu’elle est dérivée d’un substrat paléotahitien, mais l’époque et les modalités de l’individualisation de cette culture nous sont encore inconnues. Il faut en effet, étudier les périodes plus anciennes du passé rurutu et comparer les résultats avec ceux obtenus aux Cook et à Tahiti où tout, ou à peu près, reste encore à découvrir.

Terre natale, retour à Rurutu

38:11 Quand je vais retourner en France, je vais être plus forte, je vais être moi-même, Maeva.

https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/45330_1

Ils sont nés au bout du monde, sur une petite île de Polynésie. De ce paradis, ils ne conservent aucun souvenir. Ils ne connaissent pas non plus leurs parents biologiques. Adoptés à la naissance par un couple d'enseignants métropolitains que le hasard de la carrière avait conduit à Rurutu, Maeva, 23 ans, et Etéroa, 20 ans, sont frère et sœur de sang.

Réalisé par Jean-Michel Corillion, 2009

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  • 2 months later...

https://www.theguardian.com/world/2025/jul/07/png-independence-1975-50-years-anniversary-papua-new-guinea

Alors que la Papouasie-Nouvelle-Guinée s'apprête à célébrer les 50 ans de son indépendance vis-à-vis de l'Australie, Taylor et d'autres personnalités réfléchissent à une nation qui n'a pas su tenir ses promesses. Le Guardian a interrogé des dizaines de personnes de toute la Papouasie-Nouvelle-Guinée - dont un ancien Premier ministre, un ancien commandant militaire et un architecte constitutionnel - et du Pacifique pour cette série sur la nation à 50 ans.

Elles dressent le portrait d'un pays qui lutte pour maîtriser la violence et l'anarchie, et qui est divisé sur la voie à suivre. Les conversations ont révélé que l'ordre public, le leadership et l'accès aux services essentiels sont les plus grands défis auxquels est confronté ce pays de près de 12 millions d'habitants.

Peter O'Neill, qui a dirigé la Papouasie-Nouvelle-Guinée de 2011 à 2019, a déclaré que les pères fondateurs n'approuveraient pas « la manière dont le pays a été géré ».

« Je sais qu'ils auraient été très déçus de voir que nous nous sommes égarés », a déclaré M. O'Neill au Guardian.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a été administrée par l'Australie en tant que territoire unique à partir de 1945. Ce territoire comprenait l'ancien protectorat britannique de Papouasie et l'ancienne colonie allemande de Nouvelle-Guinée.

Le 16 septembre 1975, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a obtenu son indépendance.

Cinq décennies plus tard, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est la plus grande nation du Pacifique après l'Australie, avec une population jeune et croissante. Environ 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et, dans certaines régions du pays, la criminalité et la violence sont endémiques. Nombreux sont ceux qui n'ont pas accès aux services de santé de base et à l'éducation. Les taux de mortalité infantile sont dix fois plus élevés qu'en Australie.

M. O'Neill estime que l'indépendance a été accordée à la Papouasie-Nouvelle-Guinée « trop tôt ». Il estime que les administrateurs coloniaux australiens n'ont pas fait assez pour développer l'éducation et les infrastructures dans le pays avant leur départ.

Le chef de l'opposition, Douglas Tomuriesa, a déclaré au Guardian que la sécurité intérieure avait pris le pas sur la santé et l'éducation en tant que défi le plus urgent pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Selon lui, l'effondrement général de la loi et de l'ordre reflète des problèmes structurels profonds, notamment le manque d'opportunités pour les jeunes, « la faible application de la justice et le manque de ressources des forces de police ».

L'escalade de la violence dans les régions des hauts plateaux du centre et de l'ouest en est la manifestation la plus évidente. Ces dernières années, les combats entre tribus ont dévasté des familles et ruiné les économies locales. La police de la province d'Enga, dans la région des Highlands, a déclaré au Guardian que des centaines de personnes auraient été tuées dans des conflits cette année.

Profondément enracinés dans des conflits historiques portant sur des terres, les différends sont régis par des coutumes et des croyances qui remontent à plusieurs générations. Pourtant, les combats sont devenus plus meurtriers depuis qu'un afflux d'armes à feu puissantes a transformé les conflits traditionnels en affrontements mortels. Le major général à la retraite Jerry Singirok, commandant des forces de défense de Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 1990, a déclaré que la violence armée avait pris le pas sur tous les autres crimes. Il a ajouté que le gouvernement ne surveillait pas l'utilisation des armes illégales et que cela « paralysait la nation ».

À l'extérieur de Porgera, dans la province d'Enga, le chef de village Tomaiti Hando a déclaré que sa communauté avait été dévastée par la violence.

« Nous avons perdu des pères, des frères et des fils, et maintenant je vois mes petits-fils grandir dans cette même violence », a déclaré M. Hando. Il a appelé l'Australie à aider à mettre fin aux troubles dans les Highlands.

Les femmes sont largement sous-représentées au parlement, ont moins accès à la santé et à l'éducation et sont exposées à un risque élevé de violence. Deux tiers des femmes de Papouasie-Nouvelle-Guinée seront victimes de violences au cours de leur vie.

Nombreux sont ceux qui affirment que le manque d'opportunités pour la population jeune en pleine expansion a contribué à l'agitation et à la violence. Ils considèrent l'accès à l'éducation comme un élément essentiel du développement. Selon M. Taylor, sans éducation, « les gens n'auront pas d'espoir ».

Selon un rapport publié par la Banque mondiale en 2024, 72 % des enfants de dix ans ne savent pas lire et seuls 18 % des jeunes de 20 à 24 ans ont terminé l'enseignement secondaire ou supérieur. Un investissement accru dans l'éducation est « essentiel » pour l'avenir économique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et pourrait faire de sa jeune population un « moteur de croissance », selon le rapport.

M. Singirok a également souligné la nécessité d'élever le niveau d'éducation des jeunes générations et a déclaré que la Papouasie-Nouvelle-Guinée devait investir pour « enseigner non seulement les matières principales, mais aussi l'éthique, la religion et tous les aspects de la vie, afin d'apprendre aux enfants à vivre en harmonie avec les autres ».

John Momis est l'un des pères constitutionnels du pays et l'ancien président de Bougainville. Il estime que trop de pouvoir réside dans la capitale, Port Moresby, et non dans les villages et les villes où vivent tant de gens.

Âgé de 83 ans, cet homme politique respecté a passé des décennies au parlement national. En 1972, il a été élu au parlement et M. Somare lui a demandé de participer à la direction du comité de planification constitutionnelle.

"La Papouasie-Nouvelle-Guinée était si diversifiée qu'elle comptait 800 langues, soit le plus grand nombre de langues au monde. Le meilleur moyen d'unifier un pays très diversifié est de le décentraliser, en donnant le pouvoir aux différentes provinces", a déclaré Momis depuis son domicile à Bougainville.

L'Australie reste le principal partenaire du pays en matière d'aide. En 2024-25, Canberra a fourni une aide publique au développement (APD) estimée à 637,4 millions de dollars. Au cours de la dernière décennie, l'Australie a fourni environ 6,2 milliards de dollars d'APD à la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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