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"Au contact v2" - un modèle d'AdT vraiment innovant


Clairon

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Le CEMAT a présenté cette semaine un nouveau modèle d'organisation de l'AdT, avec certaines innovations intéressantes comme la Brigade d'aérocombat et autre, mais n'était-ce pas l'occasion de présenter un modèle d'organisation complêtement nouveau, se basant sur les unités déployées en opérations comme depuis des années : les GTIA et S-GTIA. Dans les lignes qui suivent, je propose une autre approche de l'organisation régimentaire que celle à mon sens trop spécialisée que l'on conserve encore.

 

Ce modèle pourrait être mis en place en utilisant les unités existantes, et ne se base pas uniquement sur des organigrammes, mais propose aussi des changements dans la gestion des carrières des militaires et leur formation. 

 

Ce modèle est aussi inspiré d'un fil démarré apr le Col. Goya sur son blog.

 

Les GTIA permanents pourrait en effet être le fil rouge pour une réforme en profondeur. On a besoin d'un cycle opérationnel en 4 temps :

retour d'OPEX/Instruction niveau groupe/section

Alerte Guépard/Instruction niveau SGTIA

Préparation OPEX/Instruction niveau GTIA

Déploiement OPEX

 

On aurait 4 Divisions (1 par cycle, roulement tous les 6 mois) avec chacune une brigade avec 2 GTIA Lourds (VBCI-Leclerc), 2 GTIA Médian (VBMR/EBRC)  et une Brigade Légère avec 1 GTIA Para, 1 GTIA Alpin et 1 GTIA Amphibie (VBMR/EBRC). Chaque division aurait son EM propre issu de des EMF et de certains autres EM. L’EMAT aurait donc en permanence dispo une force cohérente de 12.000 pax au moins reprenant toutes les spécialités. Les GTIA seraient batis autour des régiments de mélée (Inf – ABC), avec 3 SGTIA de mélée (soit à dominante Inf 3 sections + 1 Pel. Cav, soit l’inverse), avec section d’appui AC,TE, M81 auquels on ajoute une section de génie de combat + 1 DLOC, avec une SCL renforcée. Ainsi un SGTIA de près de 150 à 225 pax, pourrait être déployé quasiement seul et immédiatement sans aucun renfort extérieur.

 

Au niveau du GTIA on a encore un SGTIA de reconnaissance regroupant les SRR et pelotons d’éclairage, avec les compagnies d’appui des RI (SAED, TE, AC) renforcée d’une section ISTAR provenant des BRB.

Une batterie de feu avec une ou deux sections CAESAR et une section mortier 120, et une CCL renforcée par la dissolution d’unités du train et de transmissions.

 

A côté des 3 à 4 GTIA par brigade, les régiments du génie deviendraient des régiments d’appuis et d’aide au déploiement, reprenant les moyens lourds de franchissement, d’aide au déploiement et des escadrons de transports de l’avant.

Le régiment d’artillerie devriendrait le régiment d’instruction initiale, ainsi que de montée en puissance et de mobilisation de la réserve, enfin par brigade on pourrait recréer les anciens RCS, régiments inter-armes par excellence aussi au départ des régiments de transmissions, et du train.

 

Ne resteraient comme unités spécialisées que la BFST, la BRENS, BAM recrée, l'inutilisable BFA et quelques régiments très spécifiques comme le 2eRD-NBC, le bataillon cynophile, …

 

On aurait sans doute quelques problèmes de chapelle,avec seulement 4 GTIA paras contre 7 à 8 régiments à l’heure actuelle, cela risque de grincer chez les bérêts rouges. Néanmoins pas mal de crises de suceptibilité pourraient être évitées : des GTIA « de Marine » sont possibles, les TDM ont des spécialités infanterie, blindés et artillerie, ne resterait qu’à rajouter quelques sapeurs, même chose pour les Légionnaires. Bien sûr pour cela il faudrait fusionner l’Ecole d’Infanterie et l’Ecole de cavalerie.

 

Les temps de commandement seraient de minimum 3 ans comme chef de section, de SGTIA et de GTIA. Il faudrait être commandant pour diriger un SGTIA. Les mutations, montées en grades et les entrées en unités devraient être planifiées en amont, afin de permettre un cycle opérationnel de quasiement deux ans complets avec les mêmes effectifs. La période de début de cycle (Retour d'OPEX) serait la période de changement, d’arrivée et de départ.

 

Chaque SGTIA devrait avoir une section de renforcement, comprenant une bonne vingtaine de pax en « sureffectifs » pour pouvoir toujours combler les trous qui apparaissent du fait des abscences pour maladies, départs ou autre.

 

Voila comment un modèle innovant pourrait être mis en place. En Belgique, les régiments de mêlée médian, sont déjà des rassemblement de troupes cavalerie/infanterie de façon permanente.

 

A vous échos, retours, suggestions, et autres ...

 

Clairon

Modifié par Clairon
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Quelques remarques.

Le "sapeurs de marine" cela existe déjà,  du moins c'est le nom, plus ou moins officieux du Reg Génie de la 9 

Le régiment du train para, tu le mets où?  il me semble difficile de le fractionner. 

Quelle place aux régiments / articulation avec les GTIA ?

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Quelques remarques.

Le "sapeurs de marine" cela existe déjà,  du moins c'est le nom, plus ou moins officieux du Reg Génie de la 9 

Le régiment du train para, tu le mets où?  il me semble difficile de le fractionner. 

Quelle place aux régiments / articulation avec les GTIA ?

 

En effet, mais stricto-senso le 6e RG ne fait pas partie des troupes de marines.

 

Le 1er RTP, c'est assez annecdotique non ? il peut continuer ainis comme "non-embrigasé", comme le 2e RD-NBC.

 

Les régiments de mêlée deviennent les GTIA.

 

On aurait par exemple le GTIA Alpin appelé "4e Chasseurs", mais qui serait batit avec des effectifs des 3 BCA, du 4e Chasseurs, du 93e RAM, ... et un autre GTIA Alpin appelé 7e BCA, reprenant lui aussi des effectifs provenant de chaque unités alpine. En fait les effectifs des 4 régiments Alpins de mêlée seraient redistribués entre eux, la même chose pour les paras et ainsi de suite. Avec bien sur un régime spécifique pour la Légion.

 

Clairon

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Je vois bien la logique du montage, la recherche de cohérence.

Mais,

-n'est-ce pas rendre "rigide" ce qu'est aujourd'hui "souple" ?

- finalement, est-ce que la préparation opérationnelle, des STGIA / GTIA,  ne répond pas, déjà, au souci de cohérence? 

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-n'est-ce pas rendre "rigide" ce qu'est aujourd'hui "souple" ?

- finalement, est-ce que la préparation opérationnelle, des STGIA / GTIA,  ne répond pas, déjà, au souci de cohérence? 

 

Non au contraire, car les troupes appelées à être déployées ensemble seraient déjà formées ensemble, casernées ensemble, ... Avec en plus un système potentiel de "passerelle" d'arme en arme.

 

On peut par exemple être TP dans un SGTIA à dominante infanterie et puis passer après examen et/ou formation comme équipier dans un DLO, sans être muté territorialement.

 

La préparation opérationelle, ok, mais quand on doit partout en "scramble" vers un nouveau théatre d'opération ? Comme le Mali en janvier 2013 ?

 

Clairon

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Tient s'est intéressant on parle des TDM ou j'avais abordé un file (qu j'avais ouvert )  sur le sujet et de ma vision de brigade "d'Arme" ( une brigade composé uniquement de personnels de la même Arme ) et la on parle du 6°RG qui appartient à la 9°BIMa et qui se fait appelé Sapeur de Marine .

 

Effectivement le 6°RG n'appartient pas aux troupes de Marine mais par le passé les TDM avaient des unités TDM de génie (il y a très très longtemps ) et il ne serait pas interdit que le 6°RG passe TDM .

L'arme a bien des unités blindées léger et des artilleurs ,idem pour le soutien .

 

Le 6°RG a déjà une Ancre ,appartient depuis longtemps à la 9ème BIMa et donc connait très bien les autres régiments de cette brigade .

 

 324_001.jpg&sa=X&ei=THlpVcWCG8qrUbDTguAJ

 

 

De plus "l'Arme" du génie a des régiments ayant aussi une appartenance à une autre Arme ,tel que le 7°RGP qui appartient aussi au TAP ,les 1°er et 2ème REG qui appartiennent aussi à l'Arme de la Légion .

 

Ce qui m'a souvent agacé dans l'armée française s'est de parlé d'Arme alors qu'en fait on parle de spécialité .

 

Les Armes pour moi ne devraient pas prendre en compte les spécialités que sont la cavalerie ,l'infanterie ,le génie ,les transmissions ,l'artillerie ,etc ... mais le principe d'emploi traditionnel d'un rôle défini aux brigades .

 

Pour moi les Armes se limiteraient à cela :

 

Troupe de Marine ,Troupe de Montagne ,Légion ,Parachutiste , brigade blindée , brigade d'infanterie ,brigade ALAT ,Brigade de renseignement .

 

Ce qui pousserait à revoir les formations et affectation de régiment suivant leur "Arme" au sein d'une même brigade d'Arme en ayant le même insigne de béret mais en ayant une spécialité (artilleurs ,fantassins ,cavaliers,sapeurs ,transmetteurs ,logisticiens etc ...) .

 

On garderait les traditions avec la 2°BB qui voyait un meltingpot de régiments issu d'Arme différente (le RMT étant TDM ) ,idem avec les parachutistes qui verraient toujours un RCP ,un RPIMa (oui j'en fait fermé un ) ,un REP , RTP ,17°RGP ,35°RAP et 1°RHP .

Bien entendu les régiments deviendraient des bataillons .

 

 

 

 

En fait je verrais bien la création ou transformation de régiment par par rapport à une spécialité .

 

Les Alpins verraient un régiment de chasseurs/sapeur , la Légion verrait l'arrivé d'un régiment Légion/artillerie .

 

En fait on uniformise les brigades sous le même insigne de béret ,tout en gardant bien entendu les brigades traditionnelles (11°BP et 2°BB ) ayant un melting pot  de régiments issu des nouvelles Armes que je propose .

 

 

Enfin voilà ma vision des choses .

 

Géographiquement moi je verrais bien des migrations de régiments au niveau 9°BIMa ,et étalé aussi sur la côté nord de la France .

Tout simplement parce qu'avec nos accords avec la GB ,le travail de l'amphibie devrait-être amplifié .

Donc le 21°RIMa déménage et se fait affecté à la 9°BIMa ,idem pour le 3°RAMa  avec une spécification pour ces deux régiments la transformation en 1 seul régiment (administrativement ) , le 11°RAMa et le 3°RAMa devenant les bataillons du 1°RAMa qui comme je l'explique verrait le 1°RAMa être le "PC" au niveau brigade .

 

Mais pour simplifié les choses on pourrait faire de même pour les unités d'infanterie et de génie de la brigade qui au final deviendrait division .

 

Voilà mon exemple :

 

9°Division d'Infanterie de Marine :

 

RIMa ( administratif et donc PC au niveau de la division ).

2°Bataillon d'Infanterie de Marine (ex 2°RIMa ) ,sur VBCI .

3°Bataillon d'Infanterie de Marine (ex 3°RIMa ) , sur Griffon .

21°Bataillon d'Infanterie de Marine (ex 21°RIMa ) , sur VAC .

 

1°RAMa :

11°Bataillon d'Artillerie de Marine (ex 11°RAMa ) sur CAESAR ,120 .

3°Bataillon d'Artillerie de Marine (ex 3°RAMa ) sur CAESAR ,120 . 

 

RICM  :

Jaguar .

 

6°RGMa : les moyens génie adéquate pour leur spécificité amphibie . (ou il es passé TDM  =) ) .

 

Donc le 21°RIMa et le 3°RAMa migrerait vers la côte nord ,la 9°BIMa étant étalé sur la côte ouest et nord (la Normandie )  . facilité pour le travail avec les britanniques et pas un gros problème pour suivre l'école amphibie de la Marine puisque de toute façon bien qu'étant éloigné les unités de la 9°BIMa y allant souvent ( le fiston en 3 ans de service y a était régulièrement ).

 

Certes cela changera la vision des mecs habitué à Fréjus ou Canjuers mais la Normandie s'est sympa aussi  =) .

 

De toute façon le principal s'est d'avoir une seule Brigade amphibie ,enfin une division .

 

ce qui pousserait à avoir une demi brigade de Légion (en fin de nom ,pas en effectifs ) .

La 13°DBLE renaîtrait en métropole (la base aux EAU prenant un autre nom ) .

 

le principe de bataillon étant mis en place aussi :

 

La Légion aurait son autonomie avec son 1°RE qui deviendrait et resterait le régiment administratif , mais devient un état-major de la demie brigade .

Le 4°RE devenant un bataillon d'instruction .

 

Le 2°Bataillon étranger d'infanterie (ex 2ème REI ) sur VBCI .

Le 1°Bataillon étranger de cavalerie  (ex 1°ERC ) sur Jaguar .

Le 1°Bataillon étranger de génie .

Le 2 Bataillon étranger d'Artillerie .( on transforme le 2°REG qui aura rejoint la 13°DBLE ) .CAESAR et 120 mm .

 

Pour moi il n'y a pas de PB d'avoir des légionnaires artilleurs ,dans le passé on a connu des légionnaires servant des canons de 75 mm .

De nos jours ,les légionnaires ont aussi des personnels qui peuvent s'adapter à ces missions d'artilleurs .

Le rôle de cette demi brigade ?

un appoint pour toute les autres brigades en cas de grosse opération du niveau haute intensité .

 

 

La 27ème Brigade de Montagne passerait division , 27ème DIM .

 

on aurait donc toujours :

 

Le 13°BCA .

Le 27ème BCA .

Le 13ème BCA .

 

Ces régiments sur VAC .

 

Le 4°Bataillon de Chasseurs (Jaguar ).

 

Le 93ème Bataillon d'Artillerie de Montagne ,CAESAR et 120 mm .

 

Création d'un bataillon de génie de chasseurs /sapeurs .

 

 

Enfin voilà pour ces nouvelles division (d'Armes selon ma sauce ) qui verrait la transformation des régiments en bataillon et une véritable première phase d'identité "d'Arme " au niveau brigade .

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  • 2 months later...

http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2015/07/30/face-au-terrorisme-les-missions-de-l-armee-francaise-vont-changer_4705150_3224.html

Face au terrorisme, les missions de l’armée française vont changer

 

Le Monde | 30.07.2015 à 16h07 • Mis à jour le 30.07.2015 à 16h15 | Par Nathalie Guibert

 

La France prépare une nouvelle doctrine d’emploi de son armée sur son sol, et les esprits n’ont pas attendu l’été pour chauffer sur ce sujet délicat. Le gouvernement veut tirer les conséquences du déploiement de 10 000 soldats décidé après les attentats terroristes de janvier, un effectif inédit depuis la guerre d’Algérie. La mission a été confiée au Secrétariat général pour la défense et la sécurité nationale (SGDSN), qui dépend du premier ministre. Le SGDSN vient de lancer plusieurs groupes de travail, en vue de remettre ses conclusions à Manuel Valls en décembre, puis un rapport au Parlement en février 2016.

 

Le terrorisme djihadiste a conduit à un virage à 180 degrés : alors qu’en 2005, les armées s’étaient vigoureusement opposées au premier ministre Dominique de Villepin qui voulait les envoyer dans les banlieues en proie aux émeutes, elles revendiquent aujourd’hui une place éminente dans le nouveau « contrat de protection » des Français. Pour l’assumer, elles viennent de convaincre le président de la République de sauver 18 750 des 34 000 emplois que l’exécutif avait prévu de supprimer d’ici 2019 dans la défense.

 

« C’est un changement stratégique majeur que de mettre 10 000 hommes armés en cas de crise majeure, et 7 000 en permanence, dans la durée, sur notre territoire », souligne l’état-major des armées. Celui-ci réclame une réflexion globale, qui revoie l’action de l’Etat en mer, la sûreté aérienne, la protection terrestre et la cyber défense. « Nous devons savoir quel est notre ennemi – les drones ? les terroristes ? les trafiquants ? les migrants clandestins si demain des cargos viennent foncer sur nos côtes ? –, et quels sont les contours de la nouvelle défense terrestre, c’est-à-dire nos missions et leur support juridique. »

Le même cadre juridique

 

L’opération « Sentinelle », qui a pris pour les militaires la suite du plan « Vigipirate alerte attentat », devient pérenne. De façon conjoncturelle, elle vient d’être révisée pour que les soldats puissent prendre leurs permissions de l’été, en descendant à 5 500 hommes. Mais elle entrera bien à partir de la rentrée dans une deuxième phase. Qui implique des entraînements spécifiques, des équipements à adapter, et même un « schéma directeur d’infrastructures » pour que les troupes trouvent des conditions d’hébergement correctes en Ile-de- France.

 

Le Monde a pu prendre connaissance des premières orientations fixées par le SGDSN. Pas question de changer le cadre juridique actuel : l’emploi de la force militaire en France continuera de se faire sur réquisition, sous l’autorité des préfets. Et l’armée restera en soutien et en appui de la police et de la gendarmerie.

 

Le premier travail porte sur la révision du plan Vigipirate (jusqu’ici limité à 1 500 hommes en régime de croisière, nombre doublé pour une semaine en cas d’attentat). Les différents niveaux d’alerte pourraient ne plus correspondre à un effectif de forces précis, pour donner de la souplesse. Le niveau alerte attentat, très contraignant pour la vie quotidienne, serait réservé à des périodes plus courtes.

Complémentarité

 

Les missions des armées, ensuite, seront précisées. L’idée est de leur attribuer la sécurisation de zones, plutôt que de sites particuliers, en leur réservant des « gardes dynamiques » (patrouilles), les gardes statiques étant du rôle des forces de police. Les hauts gradés ne cessaient ces dernières semaines de critiquer ces tâches de « factionnaires ».

Les conditions d’ouverture du feu des militaires devront continuer de relever de la légitime défense, mais de nouveaux cas particuliers pourraient être étudiés. Une dérogation à cette règle existe déjà face aux intrusions dans les enceintes militaires. Dans ce cadre, la question est posée de savoir s’il faut de nouveaux équipements – armes de poing, taser ou autre. Face aux risques d’incidents, l’armée de terre a déjà mis au point un petit système sécurisant les Famas des militaires de Sentinelle, qui sont chargés.

La complémentarité des forces avec la police et la gendarmerie sera l’objet de discussions plus larges : les soldats pourront-ils contrôler des papiers ? Faire ouvrir le coffre d’un véhicule ? Ou encore : quels moyens techniques et logistiques les armées pourront-elles fournir au pot commun de la lutte anti-terroriste ? Un travail spécifique est lancé sur les aspects juridiques. Le SGDSN veut s’appuyer sur des scénarios de crise. Il a déjà remis au premier ministre un document sur « le jour d’après » une agression terroriste majeure, dans lequel ont été explorées des situations d’attentats multiples simultanés, jusqu’à l’état d’urgence national.

 

Nathalie Guibert

Journaliste au Monde

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Tentative (rapide) de grille d’analyse 

 

 

 

1/ La disponibilité

 

 

 

4 temps :

 

-           OPEX

 

-           Retour d’OPEX (réadaptation, congés……)

 

-           Formation

 

-           Alerte

 

Donc une organisation quaternaire, à un échelon à définir : compagnie, régiment….. brigade ?

 

 

 

2/ Les objectifs : modularité + cohésion

 

 

Quel est le niveau d’organisation permettant le mieux de concilier ces objectifs apparemment contradictoires?

 

 

 

 

3/ Les caractéristiques  opératives :

 

 

-           Mobilité  ;

 

-           Protection/puissance ;

 

-           Durabilité (capacité de permanence sur le terrain)

 

-           spécialité

 

 

 

4/ Les organisations possibles :

 

 

 

A -   La formule la plus souple :

 

Un stock de régiments (ou compagnies) spécialisés (par arme et par capacité opérative….blindé, amphibie……), agglomérés en fonction des besoins.

 

Disponibilité : +++

 

Modularité : +++

 

Cohésion : -

 

 

 

B- La formule « CLAIRON »

 

 

4 brigades similaires regroupant en leur sein l’ensemble des spécialités (chars, cavalerie, génie….. )

 

Disponibilité : +

 

Modularité : +

 

Cohésion : ++

 

 

 

C- La formule « opérative »

 

4 Brigades disposant en leur sein de l’ensemble des spécialités, différenciées en fonction de leurs capacités opératives (mobilité, puissance/protection, durabilité). Chaque échelon au sein d’une brigade étant articulé de façon quaternaire.

 

La réduction de format à 4 brigades serait l'occasion d'un regroupement/ fusion des régiments, dont le nombre important lié à des considérations politico-historiques est source d’émiettement, de coût et d'inéficience (ex des régiments d’artillerie à 2 batteries, soit 16 CAESAR !).

 

-           1 brigade de coercition ou de renforcement ( blindée)

 

-           1 brigade aéroportée (para-hélico)

 

-           1 brigade "haute mobilité (Alpine+ Marine)

 

-            1 brigade cavalerie blindée (fortes élongation)

 

 

Disponibilité : ++

 

Modularité : ++

 

 

Cohésion : ++

Modifié par ULYSSE
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L'approche comparative me parait  intéressante.  Deux remarques. 

a)  Au niveau disponibilité, il faut peut-être approfondir le contenu concret des différentes "temps" 

Par exemple, à quoi renvoie la notion d'OPEX:   

Aux  OPEX au sens strict ou à l'ensemble des "déploiements" hors garnison? 

En supposant un temps homogène (4 mois) en termes de rotation, une OPEX,  un pré-positionnement, une compagnie tournante outre mer , etc..  cela renvoie aux mêmes contraintes d'organisation temporelle. 

Avec les nuances qu'une compagnie tournante en Nouvelle Calédonie ce n'est pas tout à fait pareil qu'une tournante en Guyanne, ou ils "risquent" d'être engagés dans une véritable opération  (orpailleurs) 

b  )   A quoi renvoie concrètement le temps "formation" :  à la formation individuelle, qui ne correspond pas forcement aux différentes temps de son unité ou à la préparation opérationnelle de l'unité...? 

Modifié par Fusilier
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Quelques précisions:

 

Formation: entretien des connaissances/performances - amélioration des connaissances/performances - entrainements spécifiques (préparation missions...)

 

Quaternisation de l'organisation:  je l'appliquerais au niveau régimentaire formé de 4 modules similaires (compagnies, escadrons...?) opérationnels +1 de réserve

 

Les 4 modules permettraient d'avoir en permanence un module en OPEX et un module en alerte, cad , en mesure d 'être engagé dans une opération à tout moment (dans une garde dynamique sur le territoire, la garde d'une base, ou une OPEX par exemple si la nécessité d'un complément exceptionnel d'effectif apparaissait). 

 

Par ex , un régiment de chars serait composé de 4 escadrons à 18 (3X6c) chars, soit 72 + 1 escadron de réserve à 18 chars, soit un total de 90 chars. La capacité immédiate de mobilisation serait de 36 chars, correspondant  à un taux de disponibilité de 50%, ce qui n'apparaît pas inatteignable.

 

La réserve permettrait  de garantir le niveau de l'effectif permanent (+25%) en comblant  les déficits ponctuels de personnel et de matériel. Elle pourrait être constituée de militaires d'active ou de réservistes.

Modifié par ULYSSE
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  • 11 months later...
  • 2 weeks later...
Le 30/05/2015 à 12:03, Gibbs le Cajun a dit :

Tient s'est intéressant on parle des TDM ou j'avais abordé un file (qu j'avais ouvert )  sur le sujet et de ma vision de brigade "d'Arme" ( une brigade composé uniquement de personnels de la même Arme ) et la on parle du 6°RG qui appartient à la 9°BIMa et qui se fait appelé Sapeur de Marine .

 

Effectivement le 6°RG n'appartient pas aux troupes de Marine mais par le passé les TDM avaient des unités TDM de génie (il y a très très longtemps ) et il ne serait pas interdit que le 6°RG passe TDM .

L'arme a bien des unités blindées léger et des artilleurs ,idem pour le soutien .

 

Le 6°RG a déjà une Ancre ,appartient depuis longtemps à la 9ème BIMa et donc connait très bien les autres régiments de cette brigade .

 

 324_001.jpg&sa=X&ei=THlpVcWCG8qrUbDTguAJ

 

 

De plus "l'Arme" du génie a des régiments ayant aussi une appartenance à une autre Arme ,tel que le 7°RGP qui appartient aussi au TAP ,les 1°er et 2ème REG qui appartiennent aussi à l'Arme de la Légion .

 

Ce qui m'a souvent agacé dans l'armée française s'est de parlé d'Arme alors qu'en fait on parle de spécialité .

 

Les Armes pour moi ne devraient pas prendre en compte les spécialités que sont la cavalerie ,l'infanterie ,le génie ,les transmissions ,l'artillerie ,etc ... mais le principe d'emploi traditionnel d'un rôle défini aux brigades .

 

Pour moi les Armes se limiteraient à cela :

 

Troupe de Marine ,Troupe de Montagne ,Légion ,Parachutiste , brigade blindée , brigade d'infanterie ,brigade ALAT ,Brigade de renseignement .

 

Ce qui pousserait à revoir les formations et affectation de régiment suivant leur "Arme" au sein d'une même brigade d'Arme en ayant le même insigne de béret mais en ayant une spécialité (artilleurs ,fantassins ,cavaliers,sapeurs ,transmetteurs ,logisticiens etc ...) .

 

On garderait les traditions avec la 2°BB qui voyait un meltingpot de régiments issu d'Arme différente (le RMT étant TDM ) ,idem avec les parachutistes qui verraient toujours un RCP ,un RPIMa (oui j'en fait fermé un ) ,un REP , RTP ,17°RGP ,35°RAP et 1°RHP .

Bien entendu les régiments deviendraient des bataillons .

 

 

 

 

En fait je verrais bien la création ou transformation de régiment par par rapport à une spécialité .

 

Les Alpins verraient un régiment de chasseurs/sapeur , la Légion verrait l'arrivé d'un régiment Légion/artillerie .

 

En fait on uniformise les brigades sous le même insigne de béret ,tout en gardant bien entendu les brigades traditionnelles (11°BP et 2°BB ) ayant un melting pot  de régiments issu des nouvelles Armes que je propose .

 

 

Enfin voilà ma vision des choses .

 

Géographiquement moi je verrais bien des migrations de régiments au niveau 9°BIMa ,et étalé aussi sur la côté nord de la France .

Tout simplement parce qu'avec nos accords avec la GB ,le travail de l'amphibie devrait-être amplifié .

Donc le 21°RIMa déménage et se fait affecté à la 9°BIMa ,idem pour le 3°RAMa  avec une spécification pour ces deux régiments la transformation en 1 seul régiment (administrativement ) , le 11°RAMa et le 3°RAMa devenant les bataillons du 1°RAMa qui comme je l'explique verrait le 1°RAMa être le "PC" au niveau brigade .

 

Mais pour simplifié les choses on pourrait faire de même pour les unités d'infanterie et de génie de la brigade qui au final deviendrait division .

 

Voilà mon exemple :

 

9°Division d'Infanterie de Marine :

 

RIMa ( administratif et donc PC au niveau de la division ).

2°Bataillon d'Infanterie de Marine (ex 2°RIMa ) ,sur VBCI .

3°Bataillon d'Infanterie de Marine (ex 3°RIMa ) , sur Griffon .

21°Bataillon d'Infanterie de Marine (ex 21°RIMa ) , sur VAC .

 

1°RAMa :

11°Bataillon d'Artillerie de Marine (ex 11°RAMa ) sur CAESAR ,120 .

3°Bataillon d'Artillerie de Marine (ex 3°RAMa ) sur CAESAR ,120 . 

 

RICM  :

Jaguar .

 

6°RGMa : les moyens génie adéquate pour leur spécificité amphibie . (ou il es passé TDM  =) ) .

 

Donc le 21°RIMa et le 3°RAMa migrerait vers la côte nord ,la 9°BIMa étant étalé sur la côte ouest et nord (la Normandie )  . facilité pour le travail avec les britanniques et pas un gros problème pour suivre l'école amphibie de la Marine puisque de toute façon bien qu'étant éloigné les unités de la 9°BIMa y allant souvent ( le fiston en 3 ans de service y a était régulièrement ).

 

Certes cela changera la vision des mecs habitué à Fréjus ou Canjuers mais la Normandie s'est sympa aussi  =) .

 

De toute façon le principal s'est d'avoir une seule Brigade amphibie ,enfin une division .

 

ce qui pousserait à avoir une demi brigade de Légion (en fin de nom ,pas en effectifs ) .

La 13°DBLE renaîtrait en métropole (la base aux EAU prenant un autre nom ) .

 

le principe de bataillon étant mis en place aussi :

 

La Légion aurait son autonomie avec son 1°RE qui deviendrait et resterait le régiment administratif , mais devient un état-major de la demie brigade .

Le 4°RE devenant un bataillon d'instruction .

 

Le 2°Bataillon étranger d'infanterie (ex 2ème REI ) sur VBCI .

Le 1°Bataillon étranger de cavalerie  (ex 1°ERC ) sur Jaguar .

Le 1°Bataillon étranger de génie .

Le 2 Bataillon étranger d'Artillerie .( on transforme le 2°REG qui aura rejoint la 13°DBLE ) .CAESAR et 120 mm .

 

Pour moi il n'y a pas de PB d'avoir des légionnaires artilleurs ,dans le passé on a connu des légionnaires servant des canons de 75 mm .

De nos jours ,les légionnaires ont aussi des personnels qui peuvent s'adapter à ces missions d'artilleurs .

Le rôle de cette demi brigade ?

un appoint pour toute les autres brigades en cas de grosse opération du niveau haute intensité .

 

 

La 27ème Brigade de Montagne passerait division , 27ème DIM .

 

on aurait donc toujours :

 

Le 13°BCA .

Le 27ème BCA .

Le 13ème BCA .

 

Ces régiments sur VAC .

 

Le 4°Bataillon de Chasseurs (Jaguar ).

 

Le 93ème Bataillon d'Artillerie de Montagne ,CAESAR et 120 mm .

 

Création d'un bataillon de génie de chasseurs /sapeurs .

 

 

Enfin voilà pour ces nouvelles division (d'Armes selon ma sauce ) qui verrait la transformation des régiments en bataillon et une véritable première phase d'identité "d'Arme " au niveau brigade .

Je viens de m'apercevoir que j'ais eu du nez , même si j'imaginais bien à l'époque que la 13°DBLE pourrait revenir en France et qu'elle pourrait-être donné son nom à une "brigade" Légion dans le post ci-dessus , la 13°DBLE est bien revenu en France mais reste un régiment .

Sinon je m'aperçois d'un truc , les chars de combat sur chenilles dans les Troupes de Marine , les derniers marsouins à avoir employé du char à chenilles avec de l'AMX 30 furent ceux du RMT , à une époque il y avait un 4°Escadron de chars AMX 30 B au sein du RMT .

S'était intéressant comme concept chez les mécanisés , d'avoir un escadron de chars .

Bon a une époque on a vu aussi le 21°RIMa en mode inter-armes , avec 2  cies de combat , 2 escadrons AMX 10 RC et une batterie sur BF 50 ( 155 ) .

 

Sa me plairait bien un jour de voir du blindé à chenilles chez les Troupes de Marine , en fait avoir une brigade entièrement Troupe de Marine et bien doté en matos .

Du Marsouin sur Leclerc ,sa le ferait bien !

Les Fusiliers marins effectif et moyens retaillés/adaptés géreraient la parti amphibie , et la Brigade de Marine serait la pour exploiter depuis les plages prises par les fusiliers marins .

 

Mais bon je fais encore de l'utopie Lol .

 

 

 

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  • 2 months later...
  • 2 weeks later...

Un très bon article du Colonel Goya :

 

http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2016/10/les-guerriers-comme-tresor-national.html

 

Citation

Les guerriers comme priorité nationale

image: https://3.bp.blogspot.com/-6_sb3Lr2GZw/V_pNskB5BKI/AAAAAAAAFtk/URajXMXYsC0LipF_66Po547z0QEGk6YZACLcB/s320/0050.jpg

L’été 2006 marque un tournant dans l’histoire militaire moderne. L’armée du Hezbollah tenait tête à celle d’Israël, ce qui s’appellerait quelque mois plus tard l’Etat islamique en Irak mais aussi leurs adversaires de l’Armée du Mahdi mettaient en échec les forces américaines dans leur tentative de rétablir la sécurité à Bagdad. Au même moment, la Force internationale d’assistance et de sécurité (plus connue sous le signe anglais ISAF) s’implantait dans le sud de l’Afghanistan et y était totalement prise par surprise par l’ampleur de la présence des Taliban. Symbole de cette naïveté, le ministre de la défense britannique de l’époque déclarait juste avant le déploiement de l’unique bataillon britannique dans la province du Helmand qu’il espérait qu’ « aucune cartouche ne soit tirée ». Six mois plus tard, les soldats de Sa Majesté avaient déjà tiré plus de 500 000 cartouches et lancé 13 000 obus. Au bout de trois ans, ils comptaient 2 400 tués et blessés dans leurs rangs. Les contingents néerlandais, danois et surtout canadien engagés également dans le sud souffraient également.

 

En l’espace de quelques semaines donc, les puissances militaires occidentales et Israël, soit alors près de 80 % du budget militaire mondial, une suprématie incontestée comme jamais dans les airs et sur les mers, les machineries les plus sophistiquées du monde, étaient mises en échec par des armées de fantassins. Ces hommes étaient le plus souvent équipés d’armes soviétiques des années 1960 mais ils étaient nombreux, plus que les combattants rapprochés (de « mêlée » selon la vieille expression) occidentaux déployés, et utilisés par des organisations politiques qui acceptaient le risque humain. Sachant par ailleurs parfaitement utiliser la géographie locale, ils échappaient à la plupart des coups venus du ciel et occupaient le terrain, facteur premier de la victoire.

 

Durant ce même été 2006, je me trouvais à Kaboul en mission de retour d’expérience. Je visitais en particulier la compagnie d’infanterie qui s’était préparée pour venir en aide au contingent canadien, alors en difficulté. Le Président de la République de l’époque, très prudent, avait finalement refusé cette aide. Il donnait même l’ordre de retirer du Sud le groupement du Commandement des opérations spéciales qui combattait alors depuis deux ans et y avait déjà connu sept pertes. Très clairement et sans entrer dans le détail, il était évident que l’idée d’engager une compagnie d’infanterie dans un combat de haute intensité n’avait jamais vraiment été concrètement envisagée. Je concluais mon rapport en expliquant qu’il fallait très sérieusement se préparer à des combats de haute intensité en Afghanistan, obtenir le retour d’expérience des forces spéciales et surtout regarder de très près les combats de nos Alliés engagés dans les zones rebelles.

 

Deux ans plus tard, le 18 août 2008, une compagnie franco-afghane s’engageait dans la vallée d’Uzbin. Elle s’y trouvait prise à partie par au moins une centaine de combattants de plusieurs groupes rebelles associés pour l’occasion. Au moins 70 d’entre eux y perdaient la vie pour 10 soldats français mais l’ampleur inédite des pertes au combat en une seule journée et le fait d’avoir été surpris, associés à l’impréparation totale de l’exécutif politique à ce type d’évènement donnaient un impact stratégique à ce combat.

 

Que s’était-il passé pendant deux ans ? Et bien par grand-chose en fait. Bien entendu, nous n’avons pas étudié vraiment les combats des Alliés, même la double victoire américano-irakienne à Bagdad en 2007 et 2008, une des rares du genre. Mon poste d’analyste des conflits dans le grand Moyen-Orient avait été supprimé après mon départ et la Direction du renseignement militaire ne faisait pas ce genre de travail. Surtout, toutes les énergies de l’époque étaient concentrées sur les moyens de trouver les 35 milliards d’euros manquants pour payer les grands programmes d’équipements, dont environ la moitié pour l’avion Rafale. Hormis avec le très (trop ?) technologique programme Félin, les combattants rapprochés ne faisaient guère l’objet d’attention. Or, ce sont ces hommes et ces femmes, qui au bout du compte, plantent le drapeau sur le Reichstag et gagnent les guerres en contrôlant le terrain. Quelques semaines avant l’embuscade d’Uzbin sortait le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale où il était expliqué en première partie que le monde était plus dangereux et qu’il fallait apprendre la résilience à la population (en fait, c’était d’abord à l’exécutif qu’il fallait l’apprendre), puis en deuxième partie qu’il était urgent,  en accord avec la révision générale des politiques publiques, de supprimer 54 000 postes pour pouvoir financer les grandes programmes industriels décidés pendant la Guerre froide.

 

Bref, non seulement nous n’avons rien fait de sérieux pendant deux ans pour développer les capacités de combat rapproché mais nous les avons plutôt réduites. C’était la responsabilité de l’armée de terre avec sa marge de manœuvre budgétaire limitée et ce n’était pas aussi prestigieux, ni exportable que les machines couteuses et complexes. Ces machines sophistiquées et rares n’ont finalement été d’aucune aide dans la vallée d’Uzbin où les soldats français ont du se débrouiller avec des équipements conçus dans les années 1970 à l’exception, notable, des casques et des gilets pare-balles développés dans l’urgence au début des années 1990. Ces hommes auraient pu être équipés de gilets de protection et d’armes plus modernes ou plus adaptées (des mitrailleuses portables en 7,62 mm auraient pu être très utiles), la technologie des drones tactiques lancés à la main était disponible depuis des années, un seul d’entre eux aurait peut-être décelé le dispositif d’embuscade. L’hélicoptère Tigre, destiné à combattre en Allemagne et toujours repoussé pour sauver quelques euros n’était toujours pas là, idem pour le véhicule blindé de combat d’infanterie moderne qui faisait l’objet d’études depuis les années 1980. A condition que ces lourds engins aient pu passer, les quatre canons de 25 mm, auraient été d’un appui bien plus précis et efficace que les vieilles 12,7 mm manipulées depuis la tourelle (combien d’hommes a-t-on perdu en tourelles de VAB avant de pouvoir disposer d’une arme télé opérée depuis l’intérieur du véhicule ?). Ne pouvait-on concevoir des obus de 81 mm guidés ? Ils auraient pu être utilisés malgré l’imbrication des combattants alors que là la section d’appui n’a pu rien faire sans risquer de tuer aussi des Français (profitons-en pour tuer la légende de l’absence des percuteurs, c’est un pur mythe). Un effort sérieux, certes coûteux mais infiniment moins que pour des machineries qui n’affronteront probablement personne, aurait pu permettre d’éviter cela.

 

Si à la place des rebelles afghans, il y avait eu une compagnie de parachutistes allemands de 1944, le résultat aurait sans doute été le même, sinon pire. Imagine-t-on des Focke-Wulf 190 défier des Rafale ou des Mirage 2000 ? Ce qui n’est pas possible dans le ciel ou sur les mers, l’est encore sur terre et c’est en partie pour cela que nos adversaires sont si durs à vaincre. Au tout début des années 1990, la priorité était la lutte contre les blindés soviétiques. Toutes les sections d’infanterie s’étaient donc organisées autour du nouveau groupe anti-chars à courte portée (600 m, ce qui par ailleurs me paraissait très hypothétique) doté du missile Eryx. Le problème est que ce missile Eryx est arrivé en dotation…après la disparition de ces cibles potentielles, les blindés soviétiques. Logiquement, il aurait fallu annuler ce programme et consacrer les ressources dédiées à la transformation de la puissance de feu anti-personnel et au renseignement des sections (la moitié des fantassins sont tués en cherchant l’ennemi). On ne l’a que très modérément fait avec un peu d’optronique, la dotation en fusil minimi ou les lance-grenades individuels. En même temps, on perdait notre capacité à produire des munitions et on achetait à l’étranger des munitions moins performantes.

 

L’équipement n’est pas tout. Pour faire des économies, les sections engagées en opérations sont rarement les sections de taille réglementaire. La section d’infanterie déployée à Uzbin n’avait que 23 combattants à terre. La section d’appui qui, constatant son impossibilité d’appuyer à distance a essayé de venir au contact, n’en avait que 19. C’est peu et quand ils ne disposent chacun que de 200 cartouches légères, cela fait ne fait finalement pas grand-chose. Quatre ans auparavant, des fantassins israéliens m’expliquaient que les équipes de quatre étaient nettement plus efficaces que celles de trois, neutralisées de fait dès qu’un homme était touché. Les Marines américains disaient la même chose et étaient revenus à leur groupe à 13 hommes de la guerre du Pacifique. Nous, nous sommes toujours avec des groupes de combat à deux équipes de trois, structure adoptée il y a presque trente ans, non pour son efficacité mais pour économiser des postes. Les méthodes de commandement du groupe de combat sont toujours aussi archaïques, rigides et de fait peu applicables. Un très simple effort dans ce domaine suffirait en soi, sans coût supplémentaire, à développer nettement notre capacité de combat rapproché (CCR).

 

Pour être juste, un effort particulier a été fait pour préparer les engagements en Afghanistan, et pas seulement depuis l’embuscade d’Uzbin. Un certain nombre de demandes d’équipements avaient été faite avant cet évènement mais la rigidité administrative et les faibles ressources budgétaires n’avaient pas permis d’en disposer à temps. Le soldat français de 2012 en Afghanistan n’était plus celui de 2008. Ces évolutions remarquables ont cependant été obtenues au détriment de la souplesse tactique : blindage pour tous et tout, lourds et plutôt lents dispositifs, dépendance aux routes, aux bases et aux appuis aériens, acceptation de l’initiative du tir laissé à l’adversaire (dans 80 % des cas), pas d’occupation réelle du terrain. Nous étions capables de vaincre sur chaque point de combat mais pas de gagner la guerre. Après une période initiale d’expansion, les forces françaises n’ont finalement cessé de reculer et de se restreindre au fur-et-à-mesure des intrusions politiques pour qui, il est vrai, la victoire sur le terrain n’était pas la priorité.

 

Cette évolution qualitative est insuffisante. Il faut investir pour obtenir des cellules tactiques tout aussi peu vulnérables qu'aujourd’hui mais plus souples et légères. Il faut en fait que nos sections d’infanterie soit au standard des forces spéciales actuelles. Celles-ci disposent d’une dérogation au droit des marchés publics pour s’équiper rapidement. Pourquoi, alors que rappelons-le les plus hautes autorités de l’Etat ont déclaré que nous étions en guerre, ceux qui la font ne disposent-ils pas tous de cette dérogation ? Imagine-t-on les combattants français des deux guerres mondiales obligés de passer par un processus de plusieurs années pour pouvoir s’équiper de matériels légers ? 

 

Il faudra faire un effort humain aussi très conséquent dans la sélection et la formation. Le fantassin est un « système d’arme » complexe. C’est un guerrier et un tueur mais ce n’est pas que cela. C’est un décathlonien qui peut agir au cœur des milieux complexes, patrouille, fouille les immeubles, sépare les gens, fait des prisonniers, serre des mains et tire avec une grande précision pour abattre un combattant ennemi caché. Il constitue le pion tactique qui ressemble le plus à un civil et donc le plus à même d’entrer en contact avec lui.  Une erreur de jugement et de comportement de sa part et c'est la catastrophe. L’expérience tend à montrer que toutes choses égales par ailleurs, le « vieux » fantassin, de 25 à 30 ans, est beaucoup plus performant dans un milieu complexe que celui de 18, parce que plus expérimenté et plus mûr. Peut-être devra-t-on vieillir notre population de combattants rapprochés, en faire une deuxième spécialité par exemple. Il faudra pour cela avoir des soldats qui acceptent de rester dans l’institution, et qui ne soit pas incité à la quitter par dégoût comme c’est souvent le cas aujourd’hui. Il faut aussi avoir un maximum de volontaires à l’engagement. Je ne parle ici que des fantassins car c’est sans doute là, bien plus que pour nos pilotes d’hélicoptères et nos tankistes lourds ou légers, qu’un effort doit être fait.

 

La quantité est aussi une qualité. Ce n’est pas tout d’avoir d’excellentes cellules de combat rapproché encore faut-il en avoir suffisamment. L’avion Rafale est un engin remarquable, sur chaque point de contact il remplit parfaitement ses missions, mais si on ne peut en déployer que 40, l’impact stratégique reste faible. Il en est de même des équipes de forces spéciales, sections d’infanterie, sections de génie combat pelotons blindés ou patrouilles d’hélicoptère d’assaut. De combien disposons-nous d’hommes dans ces unités, qui subissent 90 % des pertes au combat, 30 000 au grand maximum. La France compte sur 0,045 % de sa population pour gagner les guerres actuelles. C'est la plus faible proportion de toute son histoire. Ces 30 000 guerriers, auxquels il faut ajouter les combattants rapprochés du ministère de l'intérieur, constituent un trésor national (1). C’est aussi un petit trésor, d’autant plus qu’une partie seulement d’entre eux est déployable au loin si nous voulons les relever régulièrement. Concrètement si on prend l’opération Serval au Mali comme repère, la France peut actuellement au maximum vaincre un groupe armé de 9 000 combattants. Encore s’agit-il de combattants équipés de l’armement standard AK-RPG-14,7mm-SA7. Pour peu qu’ils disposent de quelques armements légers modernes à la manière du Hezbollah et le combat à mener sera nettement plus complexe et notre capacité de destruction s’en trouvera réduite. Il se trouve par ailleurs que la probabilité du développement des capacités des groupes armés ennemis augmente. Le Hamas, par exemple, a atteint ce niveau 2 et les pertes de l’armée israélienne lors des combats de 2014 ont augmenté considérablement par rapport aux combats précédents. On peut estimer que l’Etat islamique, qui dispose par ailleurs de plus de combattants rapprochés que la France, a également atteint ce niveau 2. Pendant ce temps, notre CCR n’augmente pas. Il était même question avant les attentats de 2015 de la diminuer encore (la bosse budgétaire reste obstinément fixée à 35 milliards d’euros malgré les réductions, bases de défense, Louvois, etc.). Encore s’agit-il de combattre mais pas d’occuper, ce qui est également nécessaire et demande moins de technologie mais plus d’hommes. Rappelons qu’une des nombreuses raisons des difficultés américaines en Irak était qu’il y avait sur place moins de fantassins que de policiers à New York. Non seulement nous devons élever notre niveau moyen pour les rendre plus puissants et moins vulnérables mais nous devons en doubler le nombre.

 

Les unités de combat rapproché sont indispensables pour gagner les guerres actuelles. Contrairement aux lourdes divisions blindées bien visibles, nos adversaires actuels ne peuvent être entièrement détruits depuis le ciel, il est, plus que jamais, nécessaire pour cela d’aller des traquer au sol. Comme le Yin et le Yang, cela doit se faire en coordination avec la puissance de feu indirecte, artillerie, chasseurs-bombardiers, drones armés bientôt. Le feu indirect oblige l’ennemi à se disperser, il devient ainsi plus vulnérable aux combattants rapprochés. Inversement, s’il veut se regrouper pour mieux faire face au contact, il devient vulnérable au feu indirect. 

 

Depuis 1950, face aux groupes armés, qui constituent rappelons-le 90 % des ennemis de la France depuis cette époque, les Etats ne l’emportent que dans 36 % des cas s’ils refusent de contester à l’ennemi le contrôle du terrain, c’est-à-dire en se contentant de le combattre à distance. Ils l’emportent en revanche à 71 % dans le cas contraire et même à 82 % si l’ennemi ne bénéficie pas d’un soutien extérieur (2). Oui mais voilà cela suppose un effort dans un champ qui à l’époque du high tech exportable n’est pas très séduisant pour les industriels. A l’époque du principe de précaution, cela suppose aussi de prendre des risques humains et donc d'accepter des pertes. Les combattants rapprochés représentent 0,045 % de la nation et moins de 10 % des hommes et des femmes en uniforme mais ils subissent plus de 90 % des pertes. Nos dirigeants politiques sont placés devant le dilemme du choix entre les pertes humaines et la victoire et ils n'aiment pas ce choix.

 

Dans quelques années, il sera nécessaire de financer le renouvellement de nos sous-marins lanceurs d’engins nucléaire. Cela impliquera probablement de doubler pour quelques années, les 3 milliards que nous consacrons annuellement à la dissuasion nucléaire. Il sera nécessaire aussi si nous voulons vraiment vaincre (on peut se contenter de continuer à faire semblant et compter sur les autres) des groupes armés, de disposer de plus de guerriers. Il en faudra moins autant et sur la durée (car il faut aussi être patient) que les ennemis que nous voulons vaincre. Il faudra investir pour atteindre une domination terrestre semblable à celle que nous avons déjà dans les airs et sur les mers. Tout cela représente le prix d'un programme industriel moyen mais si la destruction d’une section constitue un évènement national, alors la section d’infanterie doit devenir une priorité nationale. 

(1) L'expression et plusieurs idées de ce texte sont tirées de général Robert Scales, Scales on War: The Future of America's Military at Risk, Naval Institute Press, 2016.
(2) Voir Ivan Arreguin-Toft, How the Weak Win Wars, Cambridge University Press, 2005.


En savoir plus sur http://lavoiedelepee.blogspot.com/2016/10/les-guerriers-comme-tresor-national.html#P5JXd7jMvsCPv7ZG.99

 

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Reste à savoir si l'OPEX de moyenne intensité est encore la priorité ou si le prix demandé est dans nos moyens ou que cela "rapporte" suffisamment.

Parce que sur une planète à 9-10 milliards d'habitants dans les 30 prochaines années, des points chauds fortement peuplés et déstabilisés, ça va se compter par dizaines.

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L'article de Michel Goya m'a beaucoup intéressé (comme nombre de ses articles) je me pose la question de son évolution de l'articulation de ses groupes de combat et j'aimerais bien avoir votre avis sur ce que cela impliquerait en terme de taille des groupes puis de sections de combat et enfin des compagnies.

Cela devrait les voir grossir mais au niveau effectifs cela pourrait-il rentrer dans le format actuel qui voit les régiments actuels gagner une cinquième compagnie ?

Enfin quels seraient les besoins totaux pour fournir aux RI des moyens feux plus "punchies" genre 2 à 3 minimi en 7.62 par groupe de combat et autant de HK 417 pour les TP ?

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Suite à une discussion légère avec le Col Goya et la lecture de ses ouvrages, mes idées et propositions :

PS : 2/3 Minimi par groupe c'est énorme .... c'est 6 à 9 par section, impensable.

En tenant compte des limitations de la physique, de certains points indispensables et de nombreux retex.

-          Une section c’est 35 à 45 pax maximum

-          C’est généralement sur 4 véhicules (le carré « magique »)

-          Le plus petit pion doit aligner 4 soldats au lieu de trois pour continuer à combattre en cas de blessé.

-          Le plan d’emport des véhicules modernes français est de 10 à 11 pax maximum, plus d’emport et l’on tombe dans des monstres sans capacité de manœuvre (un VBCI c’est déjà 28t, 7,8 m de long et 2,3 m de haut)

-          Il y a des indissociables du plan d’emport : on ne va pas fractionner les quadrinomes, le CDS doit être dans le même véhicule que son radio, mais pas dans le même que le SOA (si ce véhicule est perdu, la section perd ses deux commandants).

-          Les expériences du Col Goya montrent que le rassemblement des équipiers 300m (voltige) et 600m (feu) dans un même groupe alourdit la tâche du CDG et est moins efficace, il vaut mieux dissocier les deux complètement.

-          La plupart des retex privilégient des organisations à 3 groupes de combat et un groupe d’appui

 

Cette dernière affirmation complique sévèrement l’organisation, car on doit avoir 3 groupes à 8, soit 24, un groupe d’appui à 8 + CDS, SOA et radio et pour bien faire un Auxsan. On est donc à 36 éléments débarqués + 4 x 2h d’équipage de véhicules, soit 44h, mais avec des véhicules emportant maximum 11 personnels, on bute sur certain problèmes : CDS séparé de son radio, aucune place de libre pour 1 ou deux éléments de renfort de circonstance (traducteur, observateur avancé, …) Enfin le regroupement des éléments des équipes 600 en des groupes homogènes n’est pas atteint ainsi.

En retournant cela dans tous les sens une solution pourrait être la suivante :

2 groupes d’assaut avec chacun 2 quadrinomes identiques comme chez les anglais :

o   1 sergent CDG équipé d’un FA/LG40,

o   1 GV, équipé d’un FA « lourd » (HK416 IAR adopté par les Marines, à mi chemin entre le FM, le FA et le fusil TP grace à sa lunette Trijicon 4x. Les Marines semblent satisfaits de cette arme, et comme on vient d’adopter le HK416, il y aurait une option possible)

o   2 autres GV avec des FA et des Lance-roquettes légers AT4 soit anti-blindé soit anti-structure comme pour les nouvelles versions adoptées récemment par l’AdT. L’autre quadrinome identique, commandé par un Caporal chef avec aussi un FA/LG40

 

1 groupe d’appui avec un quadrinome de 2x TP/Mitrailleuse légère, la combinaison mitrailleuse/TP est semble-t-il très meurtrière, donc 2 TP avec des HK417 et 2 mitrailleurs avec chacun une MInimi 7,62.

Un quadrinome avec 2 pax servant un mortier léger/LGI renforcé, et deux pax servant  1 LRAC lourd soit type CG84 avec toute sa gamme de munitions, ou bien les nouveaux AT84 d’appui à longue portée. Ces 2 quadrinomes/4 binomes serait commandé par un Sergent expérimenté, soit 9h.

L’équipe commandement, avec le CDS et son radio, le SOA qui pourrait coordonner les 2 groupes d’assaut, et un Auxsan.

Enfin 8 hommes d’équipage. On obtient un total de 37 hommes. Comme les véhicules actuels & futurs (VBCI et VBMR) permettent à 4 un emport de 44h, il reste encore une certaine marge que l’on pourrait combler avec un quadrinome « de réserve ».

 

4 hommes en plus, qui pourraient être utilisés selon les besoins de la mission et du terrainà la discrétion du CDS :

- renforcement des 4 quadrinomes d’assaut,

- élément de réserve et de protection du CDS,

- protection du groupe d’appui,

- renforcement des équipes d’appuis pour pouvoir emporter plus de munitions par ex sur des longs déplacements à pied.

Au sein de ce quadrinome l’équipier avec son FA lourd/IAR pourrait être aussi qualifié TP, et si la mission le nécessite on aurait un 3e TP, ainsi qu’un troisième mitrailleur. Les 2 hommes restant, venant renforcer l’autre équipe d’appui pour le transport de munitions par ex.

Il n’y a quasiment aucune dépense énorme à prévoir, tout existe sur étagère et une bonne partie est déjà soit en service, soit va le devenir :

Nouveau fusil HK416 + LG40

Nouvelle roquette AT84

Les Minimis 7,62 et HK417 ont été acquis en certains nombre en « urgence opérations », elles sont donc relativement validées, seul se pose le problème des optiques (Trijicon couteuses et remplacement des Scrome par des S&B).

Enfin le LGI serait en voie d’amélioration chez Rheinmetall (munitions muratisées, aide au pointage, puissance explosive améliorée, …) sinon un mortier commando de 60 mm très efficace est dispo chez les autrichiens de Hirtenberger.

Pour le CG84, il faudrait voir par rapport au nouveau AT84 Longue portée/airburst.

Enfin, le remplacement des PA MAC50/PAMAS par un Glock 19 serait également un plus pas trop couteux.

Clairon

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il y a 57 minutes, Clairon a dit :

Suite à une discussion légère avec le Col Goya et la lecture de ses ouvrages, mes idées et propositions :

PS : 2/3 Minimi par groupe c'est énorme .... c'est 6 à 9 par section, impensable.

En tenant compte des limitations de la physique, de certains points indispensables et de nombreux retex.

-          Une section c’est 35 à 45 pax maximum

-          C’est généralement sur 4 véhicules (le carré « magique »)

-          Le plus petit pion doit aligner 4 soldats au lieu de trois pour continuer à combattre en cas de blessé.

-          Le plan d’emport des véhicules modernes français est de 10 à 11 pax maximum, plus d’emport et l’on tombe dans des monstres sans capacité de manœuvre (un VBCI c’est déjà 28t, 7,8 m de long et 2,3 m de haut)

-          Il y a des indissociables du plan d’emport : on ne va pas fractionner les quadrinomes, le CDS doit être dans le même véhicule que son radio, mais pas dans le même que le SOA (si ce véhicule est perdu, la section perd ses deux commandants).

-          Les expériences du Col Goya montrent que le rassemblement des équipiers 300m (voltige) et 600m (feu) dans un même groupe alourdit la tâche du CDG et est moins efficace, il vaut mieux dissocier les deux complètement.

-          La plupart des retex privilégient des organisations à 3 groupes de combat et un groupe d’appui

 

Cette dernière affirmation complique sévèrement l’organisation, car on doit avoir 3 groupes à 8, soit 24, un groupe d’appui à 8 + CDS, SOA et radio et pour bien faire un Auxsan. On est donc à 36 éléments débarqués + 4 x 2h d’équipage de véhicules, soit 44h, mais avec des véhicules emportant maximum 11 personnels, on bute sur certain problèmes : CDS séparé de son radio, aucune place de libre pour 1 ou deux éléments de renfort de circonstance (traducteur, observateur avancé, …) Enfin le regroupement des éléments des équipes 600 en des groupes homogènes n’est pas atteint ainsi.

En retournant cela dans tous les sens une solution pourrait être la suivante :

2 groupes d’assaut avec chacun 2 quadrinomes identiques comme chez les anglais :

o   1 sergent CDG équipé d’un FA/LG40,

o   1 GV, équipé d’un FA « lourd » (HK416 IAR adopté par les Marines, à mi chemin entre le FM, le FA et le fusil TP grace à sa lunette Trijicon 4x. Les Marines semblent satisfaits de cette arme, et comme on vient d’adopter le HK416, il y aurait une option possible)

o   2 autres GV avec des FA et des Lance-roquettes légers AT4 soit anti-blindé soit anti-structure comme pour les nouvelles versions adoptées récemment par l’AdT. L’autre quadrinome identique, commandé par un Caporal chef avec aussi un FA/LG40

 

1 groupe d’appui avec un quadrinome de 2x TP/Mitrailleuse légère, la combinaison mitrailleuse/TP est semble-t-il très meurtrière, donc 2 TP avec des HK417 et 2 mitrailleurs avec chacun une MInimi 7,62.

Un quadrinome avec 2 pax servant un mortier léger/LGI renforcé, et deux pax servant  1 LRAC lourd soit type CG84 avec toute sa gamme de munitions, ou bien les nouveaux AT84 d’appui à longue portée. Ces 2 quadrinomes/4 binomes serait commandé par un Sergent expérimenté, soit 9h.

L’équipe commandement, avec le CDS et son radio, le SOA qui pourrait coordonner les 2 groupes d’assaut, et un Auxsan.

Enfin 8 hommes d’équipage. On obtient un total de 37 hommes. Comme les véhicules actuels & futurs (VBCI et VBMR) permettent à 4 un emport de 44h, il reste encore une certaine marge que l’on pourrait combler avec un quadrinome « de réserve ».

 

4 hommes en plus, qui pourraient être utilisés selon les besoins de la mission et du terrainà la discrétion du CDS :

- renforcement des 4 quadrinomes d’assaut,

- élément de réserve et de protection du CDS,

- protection du groupe d’appui,

- renforcement des équipes d’appuis pour pouvoir emporter plus de munitions par ex sur des longs déplacements à pied.

Au sein de ce quadrinome l’équipier avec son FA lourd/IAR pourrait être aussi qualifié TP, et si la mission le nécessite on aurait un 3e TP, ainsi qu’un troisième mitrailleur. Les 2 hommes restant, venant renforcer l’autre équipe d’appui pour le transport de munitions par ex.

Il n’y a quasiment aucune dépense énorme à prévoir, tout existe sur étagère et une bonne partie est déjà soit en service, soit va le devenir :

Nouveau fusil HK416 + LG40

Nouvelle roquette AT84

Les Minimis 7,62 et HK417 ont été acquis en certains nombre en « urgence opérations », elles sont donc relativement validées, seul se pose le problème des optiques (Trijicon couteuses et remplacement des Scrome par des S&B).

Enfin le LGI serait en voie d’amélioration chez Rheinmetall (munitions muratisées, aide au pointage, puissance explosive améliorée, …) sinon un mortier commando de 60 mm très efficace est dispo chez les autrichiens de Hirtenberger.

Pour le CG84, il faudrait voir par rapport au nouveau AT84 Longue portée/airburst.

Enfin, le remplacement des PA MAC50/PAMAS par un Glock 19 serait également un plus pas trop couteux.

Clairon

No comment , la messe est dite !

Simple , clair , souple et aussi très modulable .

 

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le général Bosser. a choisi l'option de trois types de régiments d’infanterie : un dans les brigades blindées, un dans les brigades médianes et un dans les brigades légères.  

Et chaque RI se retrouve après la dernière reforme avec:  

- 5 compagnies de combats a 4 sections chacune.
-1 compagnie CEA, a 3 sections spécialisés (anti-char, TE, Mortier)
-1 compagnie de soutien
-1 compagnie réserviste

Le « hic » c’est que l’infrastructure n’est pas présente partout pour ce surplus de personnels ( voir sujet infrastructure). Les régiments n'ont pas assez d'équipement félin, bien qu’ayant un peu de surplus, ils ne peuvent équiper que 3 compagnies sur 5. Les autres compagnies sont pour le moment équiper avec de l’ancien équipement pour sentinelle.

Les sections des Brigades blindées sont à 32 et ont moins d'appui par exemple que les brigades légère. Puisque le feu des 25 mm des VBCI doit pouvoir les appuyer dans leur progression .

Les Sections Paras sont à 40 et chaque section à une MAG 58 en dotation et 2 Minimi ainsi qu'un groupe de 3 TE  (qui avait disparus mais qui est revenu)

J'essaye de faire quelque chose:  

3 hommes pour la mitrailleuse 7.62 qui est devenu le cœur des appuis des sections légères .  

8eme_r10.jpg

le groupe TE c'est 3 hommes aussi un observateur un tireur FRF2 et un tireur PGM .

Les 2 Minimi en 5.56 c'est 4 hommes.  

Le groupe commandement et radio encore 6 hommes.

4 groupes de 4 hommes avec une roquette ATC4 par groupe.

 2 Auxiliaire santé 

Reste 6 Hommes dans les véhicules pour servir les 12.7.    

 

Modifié par Scarabé
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Pas de TE dans des sections d'infanterie, c'est inepte. Le champs d'application d'un groupe/d'une section c'est 500/1000 m, pas besoin d'y mettre des armes portant à plus de 1500 m (PGM), alourdissement inutile.

Je crois plutôt qu'on parle de TP ... aucune infanterie au monde n'aligne des TELD dans des sections d'infanterie de base.

4 hommes pour deux Minimis 5,56 c'est inutile, de même 6 pour le groupe commandement, que font-ils ? Un CDS, un SOA, un Radio et un Auxsan, ça suffit, soit 4 hommes économisés, soit un quadrinome de plus.

La MAG est très bien mais lourde, une solution intermédiaire (soit une improbable MAG allégée) ou une Minimi 7,62 pourrait faire une bonne solution à mi-chemin, mieux que d'avoir du trop lourd (MAG) et du trop léger (une Minimi 5,56 n'apporte en fait pas tellement plus qu'un FA classique avec un canon lourd).

6 hommes dans les véhicules pour les 12,7 ? et le chauffeur de chaque véhicule ?

Clairon

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