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Espagne ,politique intérieure et extérieure


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il y a 4 minutes, mudrets a dit :

Pour l'Espagne, on se dirigerait vers un problème informatique lié à l'ajustement du prix de l'électricité par quart d'heure, selon une directive européenne 

Et avant c'était plutôt par minutes ou par heures ?

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À l’heure actuelle, à de nombreuses causes possibles. Mieux vaut ne pas y prêter trop d’attention. 
Le 16 avril, l’Espagne a généré 100 % de la demande péninsulaire avec des énergies renouvelables, devenant ainsi le premier pays de 50 millions d’habitants à atteindre cet objectif. 
En outre, le 21 avril, la production photovoltaïque a atteint un nouveau record à 13h35, avec 20 120 MW de puissance instantanée, ce qui représente 61,5 % du mix péninsulaire et 78,6 % de la demande.
 

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il y a 3 minutes, Cazadores de montaña a dit :

À l’heure actuelle, à de nombreuses causes possibles. Mieux vaut ne pas y prêter trop d’attention. 
Le 16 avril, l’Espagne a généré 100 % de la demande péninsulaire avec des énergies renouvelables, devenant ainsi le premier pays de 50 millions d’habitants à atteindre cet objectif. 
En outre, le 21 avril, la production photovoltaïque a atteint un nouveau record à 13h35, avec 20 120 MW de puissance instantanée, ce qui représente 61,5 % du mix péninsulaire et 78,6 % de la demande.
 

un problème c'est que le réseau n'a pas le droit de refuser les énergies renouvelables intermittentes, ce qui complexifie la gestion des pics de production. 

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https://www.elespanol.com/invertia/empresas/energia/20250429/exceso-renovables-redeia-cnmc-avisaron-podrian-provocar-incidentes-suministro/1003743734335_0.html

Personne n'ose révéler les causes de la panne totale en Espagne, qui a privé d'électricité toute la péninsule ibérique, une partie de la France et d'autres régions d'Europe. Pourtant, Redeia, chargée de l'exploitation du système électrique, et la CNMC (Comisión Nacional de los Mercados y la Competencia) avaient prévenu il y a quelques mois que cela pourrait se produire en raison de l'excès d'énergies renouvelables.

Reuters a d'abord rapporté qu'au moment de la chute de l'énergie, REN (l'opérateur du système électrique portugais) a signalé un effet météorologique exceptionnel appelé « grid galloping », qui est causé par une forte agitation thermique (chaleur) et du vent, du côté espagnol. De plus, à cette époque, 70 % du mix était photovoltaïque et éolien, c'est-à-dire qu'il y avait beaucoup de production renouvelable et donc peu d'inertie dans le réseau. Cependant, cette information a été démentie plus tard par REN.

Pour sa part, Entso-e, le réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport d'électricité, a indiqué qu'il y avait eu une baisse de 0,15 Hz sur le réseau européen, suffisante pour provoquer une panne, et Red Eléctrica de España a reconnu qu'il y avait eu un problème à partir d'une sous-station proche de la France. En fait, elle a attribué l'effet domino de la panne à une défaillance de la connexion avec la France.

Ces indices rappellent qu'en janvier dernier, la CNMC a publié une analyse de la situation du contrôle de la tension dans le cadre de la révision de la rémunération des réseaux. Dans son rapport, elle souligne que l'intégration croissante des énergies renouvelables et la baisse de la demande entraînent des fluctuations importantes des niveaux de tension qui peuvent aboutir à des coupures de courant.

D'autre part, la baisse de la consommation pourrait réduire la nécessité de transporter de l'énergie active à travers les réseaux et entraîner une baisse de la consommation d'énergie réactive. Tout cela se traduit par une augmentation de la tension du système, ce qui signifie que le régulateur prévoit des scénarios à court et moyen terme dans lesquels cet effet pourrait s'accentuer.

Redeia a également souligné dans un autre rapport en février dernier qu'« il existe des risques dus à la disparition du système d'une génération solide comme l'énergie nucléaire, avec la fermeture de centrales et les problèmes causés par l'excès d'énergies renouvelables ».

Red Eléctrica a alerté ses investisseurs sur le fait qu'à moyen et long terme, ces processus pourraient avoir un effet sur son activité, ses clients et ses utilisateurs. Plus précisément, l'entreprise a signalé dans son rapport annuel pour 2024 le risque de « perte de services de production fermes associés à la fermeture de centrales de production conventionnelles (charbon, cycle combiné, nucléaire) ».

Publiée par la CNMV, l'analyse précise pour la première fois que « la fermeture de centrales de production conventionnelles telles que le charbon, le cycle combiné et le nucléaire (en raison d'exigences réglementaires), implique une réduction de la puissance ferme et des capacités d'équilibrage du système électrique, ainsi que de sa force et de son inertie ».

Un risque qui pourrait affecter l'approvisionnement, comme souligné à la page 112. "Cela pourrait augmenter le risque d'incidents opérationnels susceptibles d'affecter l'approvisionnement et la réputation de l'entreprise". Cette incidence est un risque à court et moyen terme. Le risque se situe au niveau des activités de l'entreprise et de celles des clients et des utilisateurs", explique Red Eléctrica.

Trop de voix s'élèvent déjà pour dire que l'excès d'énergies renouvelables provoque un manque d'inertie dans le réseau. Ents-o a également présenté un rapport avertissant que l'Espagne risquait des pannes d'électricité en 2030 en raison de l'arrêt du nucléaire, de l'avenir incertain des cycles et de l'objectif complexe en matière d'énergies renouvelables.

Les modèles électriques conventionnels ne posent pas de problème majeur et génèrent une grande inertie dans le système électrique. Cependant, avec l'introduction des énergies renouvelables telles que le photovoltaïque et l'éolien, cette inertie diminue de plus en plus.

En raison de la façon dont le solaire et les autres énergies renouvelables sont produits avec l'électronique de puissance, cette inertie est tentée d'être établie synthétiquement, mais des systèmes de stockage sont nécessaires, si de grandes centrales ne sont pas disponibles, pour que les algorithmes soient vraiment efficaces, comme l'explique Victor Baeschlin dans son blog “Energy Transition”. Et tant qu'il n'y a pas de stockage, il n'y a pas d'autre option que de garder le nucléaire (ou d'augmenter la production de cycles à gaz).

Selon le rapport Décarbonisation du système électrique en Espagne d'Adolfo García Rodríguez, ingénieur à l'ICAI et ancien président de la société d'ingénierie Empresarios Agrupados (EA), un réseau électrique doit disposer d'une production d'électricité fiable et sûre de l'ordre de 30 à 40 % de la consommation totale (en fonction de ses caractéristiques) afin de garantir une bonne gestion de son fonctionnement.

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Article des Echos ce matin : https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/ces-premieres-pistes-qui-expliquent-le-black-out-geant-qui-a-frappe-espagne-et-au-portugal-2162429

Quote

Ces trois pannes qui ont plongé l'Espagne et le Portugal dans le noir

Les autorités espagnoles attribuent le black-out électrique qui a frappé la péninsule ibérique à de très fortes fluctuations sur le réseau. Quelque 15 gigawatts, soit 60 % de la consommation du moment, ont brutalement disparu du réseau.

Comment expliquer ce scénario catastrophe ? A 12 h 33 lundi, 15 gigawatts (GW) de production d'électricité ont soudainement disparu du système électrique espagnol. Un volume équivalent à 60 % de l'électricité qui était consommée dans le pays à ce moment-là. Une rupture d'a peine cinq secondes qui a suffi à faire tomber tout le réseau et déclencher un black-out laissant les 60 millions d'habitants de la péninsule ibérique sans électricité, durant plus de huit heures de chaos.

Selon les précisions données mardi matin par le directeur des opérations du réseau électrique espagnol (REE), Eduardo Prieto, il s'agissait en fait de deux coupures très rapides, quasi simultanées, qui ont été détectées, à 1 seconde et demie d'intervalle. La première a eu lieu dans le sud-ouest du pays à 12 h 33 et la deuxième s'est produite juste après.

« C'est elle qui a déstabilisé le système et provoqué la dégradation généralisée », a-t-il expliqué en signalant que ces anomalies ont provoqué la rupture de la connexion électrique entre la France et l'Espagne. Ce système de sécurité vise à éviter une contagion au reste du Vieux Continent mais il a son tour provoqué l'effondrement du système ibérique et la panne généralisée.

Le responsable du réseau espagnol a signalé que la première des interruptions pourrait être liée à un possible arrêt massif de production de parcs photovoltaïques, dans cette région du pays riche en production solaire. Sans donner plus de détails sur le lieu ou les circonstances de ces deux coupures, il a assuré qu'« aucune intrusion » dans ses systèmes de contrôle, n'a été détectée. « Au vu des analyses que nous avons pu réaliser jusqu'à présent, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité dans les installations du réseau électrique », a-t-il insisté.

Cette description rejoint celle qui avait été faite lundi soir par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, après des heures d'interrogations et d'hypothèses variées. Si on sait comment le système s'est effondré, on ignore toujours la cause de cette panne qui a mis le pays à l'arrêt, a-t-il insisté. « Nous n'écartons aucune hypothèse », reconnaissait-il, en appelant la population à ne pas spéculer.

Pour faire la lumière sur l'origine de l'incident, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé la création d'une commission d'enquête et invité les habitants à «ne pas spéculer». «Aucune hypothèse ne sera écartée tant que nous ne disposerons pas» des «résultats d'analyse» en cours, a-t-il insisté.

Les informations communiquées par responsable des opérations du réseau électrique espagnol (REE), décrivant une « très forte fluctuation des flux de puissance », due à une perte de production ne résolvent pas l'énigme. La coupure a eu lieu à un moment surprenant puisqu'à 12 h 33, à la mi-journée d'un jour de printemps sans nuage, les parcs photovoltaïques fonctionnaient à plein et venaient alimenter le mix électrique espagnol, qui provient habituellement de centrales nucléaires, hydroélectriques, cycles combinés gaz, solaire et éolien.

Tandis que les rumeurs couraient d'une cyberattaque, d'un phénomène météorologique rare, ou encore d'un incendie dans une station électrique du sud de la France, REE a entamé une remise en marche très progressive du réseau, en s'appuyant d'abord sur les centrales hydroélectriques et les cycles combinés, qui ont une grande flexibilité de production, puis en faisant appel à l'électricité venue des pays voisins, à commencer par la France, mais aussi le Portugal et le Maroc, en attendant de réactiver graduellement le niveau de production habituel.

Pendant que les techniciens de REE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, commençaient à préparer la reconnexion progressive, la population se ruait dans les bazars pour chercher des piles, des transistors et des bougies et tous s'essayaient à une nouvelle vie où il faut payer en cash et où le téléphone portable sans réseau et sans batterie devient une pierre dans la poche.

Ce mardi matin, le réseau est reconnecté à 99 %, selon le ministère de la Transition écologique, au terme d'une restauration qui aura duré entre six et dix heures, prudemment, par petites zones géographiques et quartier par quartier dans les grandes villes. Lundi soir, la population avait accueilli avec applaudissements et enthousiasme le retour de la lumière dans la soirée. Reste maintenant à faire les comptes de la grande panne qui a mis l'industrie, le commerce et les transports à l'arrêt. Et surtout à faire toute la lumière sur ses causes…

 

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Il y a 2 heures, Rivelo a dit :

La coupure a eu lieu à un moment surprenant puisqu'à 12 h 33, à la mi-journée d'un jour de printemps sans nuage, les parcs photovoltaïques fonctionnaient à plein et venaient alimenter le mix électrique espagnol, qui provient habituellement de centrales nucléaires, hydroélectriques, cycles combinés gaz, solaire et éolien.

Visiblement le journaliste des Échos n'est pas au courant de la théorie selon laquelle les énergies renouvelables qui sont intermittentes sont une cause probable d'instabilité du réseau. Si tel était le cas il ne qualifierait pas de "moment surprenant" la coïncidence entre les parcs photovoltaïques fonctionnant à plein et la survenance d'un problème.

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à l’instant, Wallaby a dit :

Visiblement le journaliste des Échos n'est pas au courant de la théorie selon laquelle les énergies renouvelables qui sont intermittentes sont une cause probable d'instabilité du réseau. Si tel était le cas il ne qualifierait pas de "moment surprenant" la coïncidence entre les parcs photovoltaïques fonctionnant à plein et la survenance d'un problème.

Il comprend pas la nature du problème à savoir le caractère instable du réseaux à cause de l'intermittence.

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https://www.habtoorresearch.com/the-2025-european-blackout/ (29 avril 2025)

La défaillance de l'interconnexion à haute tension France-Espagne en est la première cause. Cette artère essentielle reliant la péninsule ibérique semi-isolée au réseau européen a subi une coupure inattendue à 12 h 33 (heure de Paris). Sa défaillance a « isolé » l'Espagne et le Portugal, provoquant un déséquilibre immédiat et désastreux entre l'offre et la demande. Les gestionnaires de réseau ont déclaré que le système s'est effondré parce que les réseaux ibériques ne pouvaient pas stabiliser leur fréquence de manière autonome, ce qui met en évidence une dépendance excessive et dangereuse à l'égard de l'équilibrage externe via des interconnexions dépourvues de réserves nationales adéquates ou de capacité de production locale à réaction rapide.

Bien que la défaillance de l'interconnexion France-Espagne ait été la cause technique directe de la panne de 2025, la forte pénétration des sources d'énergie renouvelables intermittentes en Espagne et au Portugal a été le facteur structurel le plus important de la catastrophe. La part des énergies renouvelables étant parmi les plus élevées d'Europe, plus de 50 % de la production d'électricité de l'Espagne et plus de 60 % de celle du Portugal étaient d'origine éolienne et solaire dès 2023. Contrairement à la production d'électricité conventionnelle, la production d'énergie renouvelable dépend naturellement de facteurs environnementaux tels que l'ensoleillement et la vitesse du vent. Cette variabilité affecte le réseau : les niveaux de production peuvent changer de manière significative en quelques minutes, voire en quelques secondes. Combinée à des défaillances techniques inattendues, telles que la rupture d'un interconnecteur, cette volatilité compromet fortement la capacité du réseau à préserver un équilibre stable entre l'offre et la demande.

À cette faiblesse s'ajoute la perte d'inertie liée aux énergies renouvelables. Les grandes turbines qui tournent et emmagasinent l'énergie cinétique alimentent les centrales thermiques traditionnelles, qu'elles soient au charbon, au gaz ou nucléaires. L'inertie de rotation sert de tampon, réduisant les chocs brusques de fréquence du réseau et donnant le temps de prendre des mesures correctives. Les technologies renouvelables, en particulier l'énergie solaire photovoltaïque et certains types de parcs éoliens, n'ajoutent que peu ou pas d'inertie au système. Par conséquent, les réseaux régis par les énergies renouvelables réagissent beaucoup plus violemment aux perturbations : les variations de fréquence qui auraient été tolérables dans un système riche en inertie risquent maintenant de s'effondrer en quelques secondes, comme ce fut le cas lors de la panne d'électricité en péninsule ibérique.

En outre, la flexibilité du réseau, c'est-à-dire sa capacité à augmenter ou à réduire rapidement la production en fonction de l'évolution de la demande, n'a pas suivi l'expansion rapide des énergies renouvelables. Les ressources flexibles essentielles, telles que les turbines à gaz à réaction rapide, les réserves hydroélectriques par pompage et les systèmes de stockage d'énergie par batterie, étaient encore trop modestes pour contrecarrer l'intermittence des énergies renouvelables. Le réseau ibérique n'avait pas la capacité de réaction rapide nécessaire pour se stabiliser seul en cas de défaillance de l'interconnexion. Des défaillances en cascade étaient inévitables sans un ensemble solide d'actifs flexibles prêts à compenser la perte brutale de l'énergie importée.

En fin de compte, la dépendance de la péninsule ibérique à l'égard d'une faible interconnexion l'a rendue particulièrement vulnérable à ce type de défaillance. L'Espagne et le Portugal restent assez isolés du réseau européen principal malgré les tentatives d'amélioration de la connectivité transfrontalière, avec un niveau d'interconnexion d'environ 6 % seulement de la capacité, bien en deçà de l'objectif minimum de 10 % fixé par l'Union européenne et du seuil de résilience optimal de 15 %. Cet isolement implique qu'en cas de défaillance de la liaison principale, il existe peu de voies alternatives pour importer de l'énergie de secours ou partager le soutien de fréquence. Fonctionnant comme une quasi-île, le réseau ibérique a été victime de ses propres failles structurelles.

Tout bien considéré, la panne n'était pas seulement le résultat d'un fil endommagé. C'était le résultat d'une transition énergétique qui, bien que louable d'un point de vue environnemental, avait dépassé la croissance des supports techniques et structurels nécessaires pour la maintenir sous pression. La forte pénétration des énergies renouvelables sans investissements correspondants dans l'inertie, la flexibilité et les interconnexions solides a transformé un problème technique local en une catastrophe continentale.

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https://fr.linkedin.com/posts/jean-marc-jancovici_si-vous-avez-écouté-la-radio-ouvert-un-journal-activity-7322923851594579968-Oly-

Post de Jean-Marc Jancovici

Si vous avez écouté la radio, ouvert un journal, allumé un poste de télé, ou navigué sur Internet, il vous aura été difficile de ne pas savoir que l'Espagne a été privée d'électricité pendant plusieurs heures à partir d'hier soir : https://lnkd.in/d9kd4YCi La cause reste encore inconnue à l'heure où est rédigé ce post, mais ce qui est déjà connu, c'est que cet épisode rappelle que l'électricité est devenue un élément vital pour le fonctionnement de notre société moderne. Sans ce précieux fluide, nos voisins ibériques ont du se passer, heureusement pour eux pas très longtemps, de banques, de moyens de transport (trains, pompes à essence, feux de signalisation, aéroports...), de commerces, de conservation des aliments (frigos et congélateurs), de moyens de communication parfois, d'ascenseurs, d'hôpitaux, d'ordinateurs dans tous les postes de travail (c'est à dire à peu près partout), bref la société s'est mise à l'arrêt. 

Cet épisode rappelle que le monde moderne est devenu totalement dépendant, à très court terme, de l'approvisionnement électrique. Mettre ce dernier en danger, ce n'est pas juste mettre en danger la compétitivité des entreprises industrielles : c'est bien plus que cela. On pourrait certes revenir au charbon pour faire avancer les trains (hors problème de CO2 bien sûr), transvaser l'essence dans des jerrycans, et revenir aux lettres pour s'écrire. Mais, pour l'essentiel des processus du monde moderne, il n'y a désormais plus de solution de repli sans électricité. Imagine-t-on revenir au papier et crayon pour faire fonctionner une banque, tenir une comptabilité d'entreprise, approvisionner un supermarché ? Comment faire fonctionner une usine, le plateau technique d'un hôpital, un réseau d'eau potable, un immeuble de grande hauteur, le stockage de nourriture, ou un emploi de bureau sans électricité ? L'existence d'un système électrique fonctionnel (et donc fiable) va donc être, pour pas loin de la nuit des temps, une condition indispensable du fonctionnement d'un monde pas trop éloigné de l'actuel. 

A court terme, la situation est évidemment maîtrisée. Comme le montre l'Espagne, un black-out ne dure pas très longtemps. Mais à plus long terme, sommes nous sûrs d'avoir fait le tour de tous les obstacles qui pourraient venir en travers de cet objectif ? Par exemple, tant les moyens de production que le réseau ne peuvent désormais plus fonctionner sans composants électroniques, qui ne sont pas fabriqués en Europe. 

Cela ne pose pas de problème à l'horizon de l'année, mais à l'horizon de quelques décennies, dans un monde beaucoup plus "démondialisé", quid ? Plus généralement, réfléchir à la manière de maintenir le système électrique en conditions (économiques, climatiques, géopolitiques) dégradées va être de plus en plus d'actualité. Puisse cet incident espagnol nous y inciter !

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Les centrales nucléaires ont été immédiatement arrêtées dès que la panne s'est produite, car sans consommateurs, elles doivent immédiatement cesser de produire. Ensuite, ils sont les derniers à commencer.

Nous assistons à une guerre pré-panne entre le gouvernement et les experts du réseau, dans laquelle les partenaires « plus verts » du gouvernement veulent éliminer progressivement les quelques centrales nucléaires restantes, contre l’avis des experts.

La question du contrôle de ce flux d’énergie verte instable n’a pas été un problème jusqu’à présent, puisque l’énergie hydraulique des réservoirs a fourni un soulagement rapide ou une réduction rapide de la demande d’énergie. C'est peut-être la raison au final, je ne sais pas, mais la société de distribution a presque totalement exclu une cyberattaque externe pour le moment.

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il y a 28 minutes, Wallaby a dit :

https://www.habtoorresearch.com/the-2025-european-blackout/ (29 avril 2025)

La défaillance de l'interconnexion à haute tension France-Espagne en est la première cause. Cette artère essentielle reliant la péninsule ibérique semi-isolée au réseau européen a subi une coupure inattendue à 12 h 33 (heure de Paris). Sa défaillance a « isolé » l'Espagne et le Portugal, provoquant un déséquilibre immédiat et désastreux entre l'offre et la demande. Les gestionnaires de réseau ont déclaré que le système s'est effondré parce que les réseaux ibériques ne pouvaient pas stabiliser leur fréquence de manière autonome, ce qui met en évidence une dépendance excessive et dangereuse à l'égard de l'équilibrage externe via des interconnexions dépourvues de réserves nationales adéquates ou de capacité de production locale à réaction rapide.

alors sur ce point attention, hier soir des responsables français disaient qu'il y avait eu détection d'un problème en Espagne et que le système avait coupé VOLONTAIREMENT cette interconnexion pour que tout ne tombe pas en cascade jusqu'à loin (pour ceux qui se souviennent de la surtension survenue en Allemagne il y a quelques année et qui avait fait tomber la moitié de l'Europe continentale du Nord).

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il y a 36 minutes, Alzoc a dit :

Le fait qu'il n'y ait eu que 1,5 seconde entre la défaillance de la liaison France-Espagne et la chute du réseau de la péninsule montre que les barrages ne sont plus suffisant. Bien que l'énergie hydraulique soit celle qui puisse moduler sa puissance le plus rapidement, même elle ne peut plus réagir dans ces échelles de temps là.

On en est au point où vous allez devoir consommer de l'énergie juste pour à faire tourner des masses à vide et de les connecter au réseau en cas d'urgence afin de grappiller quelques précieuses secondes pour laisser le temps aux barrage de réaliser des lâcher d'eau ...

Ce serait inefficient au possible et ne vaudrait pas mieux qu'une rustine sur un trou béant (et je ne parle même pas du changement climatique qui risque de transformer la péninsule en désert, neutralisant ainsi les barrages pour de longs mois).

Il y a tout simplement trop de puissance installée en énergies intermittentes et toute fermeture de centrale thermique supplémentaire (nucléaire ou fossile) ne fera qu'aggraver le problème.

L’une des solutions à ce problème de recherche de gros consommateurs dans un court laps de temps est la construction de centrales hydroélectriques réversibles. Plusieurs projets sont déjà en cours.

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il y a 12 minutes, Cazadores de montaña a dit :

L’une des solutions à ce problème de recherche de gros consommateurs dans un court laps de temps est la construction de centrales hydroélectriques réversibles. Plusieurs projets sont déjà en cours.

Le potentiel des STEP est dicté par la géographie (tous les sites n'y sont pas adaptés) et il y a donc une limite à la puissance maximale qu'elles peuvent absorber.

Qui plus est, ça ne change rien au problème lié au temps de réaction dont le réseau dispose en cas de déséquilibre. C'est même encore pire car au lieux d'arrêter ou de réduire le débit à la turbine des barrages il s'agit de démarrer des pompes et de lutter contre la gravité ce qui prends encore plus de temps.

Modifié par Alzoc
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il y a une heure, rendbo a dit :

pour ceux qui se souviennent de la surtension survenue en Allemagne il y a quelques année et qui avait fait tomber la moitié de l'Europe continentale du Nord).

Non je ne me souviens pas. Une référence ? Une date ?

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Pour les amateurs de polar techno-militaire, je me souviens avoir lu "Blackout" de Marc Elsberg, qui commence exactement comme ce qui s'est passé hier (mais lui l'avait placé en Italie). Je vais me le relire tiens ! Il était pas mal. 

Pas de spoil (divulgâchage pour les francophones invertébrés :laugh:

 

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il y a 53 minutes, Wallaby a dit :

Non je ne me souviens pas. Une référence ? Une date ?

04 novembre 2006  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Panne_de_courant_du_4_novembre_2006_en_Europe

Il y a aussi eu celle-ci en Italie en septembre 2003 :

https://www.letemps.ch/monde/gigantesque-panne-plonge-litalie-noir-souleve-beaucoup-questions?srsltid=AfmBOooPxt0kXbVAEg_yY3u_6CGWCkEUmUN0GeiAOuXTNrhak4dEpFMn

Conclusion: c'est assez rare mais cela arrive tout de même régulièrement.

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