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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis

Messages recommandés

il y a 5 minutes, prof.566 a dit :

Wow Akhilleus, tu nous fais un panegyrique de l' open innovation?

Rien à voir avec l'Open innovation qui est un processus volontaire

Les échanges historiques de savoir et savoir faire étaient de fait, le long de routes et d'axes commerciaux.

La distribution du savoir s'est faite de gré à gré mais elle s'est faite

Et elle a nécessité des prises de risques contre lesquels de façon "civilisationnelle", nous sommes particulièrement réticents actuellement soit par confort conformiste (-trop compliqué de changer le tout pétrole-) soit pour l'intérêt  de quelques grands groupes ("drill baby, drill")

 

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  • 1 month later...
2 hours ago, Kestrel said:

Cette vidéo résume assez bien la chose

Quote

On peut encore préserver notre système terre ...

... je suis intimement convaincu que c'est mort ... le développement durable c'etait à la limite jouable si on changeait assez radicalement et globalement de mode de vie dans les année 90 ...

... aujourd'hui le sujet n'est plus celui là ...

La question qui se pose et avant tout la résilience des sociétés humaines face au monde de demain, et a ses changements rapides, dans les conditions ou il sera fatalement demain - et ou il est déjà en partie aujourd'hui pour les zone les moins préservée -.

Le poids humain de l'anthropocène est tel ... que le monde ne peut etre préservé en l'état. Pas plus au niveau simpliste du CO2 qu'a tout les autres niveaux plus complexe écobiologique.

On a colonisé un monde qu'on connaît très mal ... on y a imposer notre mode de vie industriel et technologique ... sans savoir qu'en fait on en était ultra dépendant de ce monde.

Aujourd'hui la question c'est comment arriver a survivre de cette dépendance alors que le monde dont on est dépendant s'efface sous nos pieds.

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il y a une heure, g4lly a dit :

... je suis intimement convaincu que c'est mort … 

Ah merde moi qui y croyait encore, mon dernier espoir s'envole, moi qui croyais tant en l'être humain :laugh:

Bon je vais me resservir un whisky...

 

 

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54 minutes ago, Fanch said:

Ah merde moi qui y croyait encore, mon dernier espoir s'envole, moi qui croyais tant en l'être humain :laugh:

L’être humain a su développer des civilisations sur la banquise, d'autre dans le désert ... de nombreux pays sont très largement plus que nous soumis a des catastrophe naturelle ou des climat dur ... et ils se développent quand même.

C'est mort pour préserver le monde d'hier comme si on voulait vivre dans un musée ...

... mais rien ne nous interdit d'essayer de faire avec ... sans sombrer dans des rêves de recettes magiques.

Ce qui est intéressant ici c'est que ça nous remet un peu a notre place ... dans le sens ou l'on vit dans un monde dont on ne sait foutre rien ... alors qu'on était persuadé de le connaître par cœur.

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

... je suis intimement convaincu que c'est mort ... le développement durable c’était à la limite jouable si on changeait assez radicalement et globalement de mode de vie dans les année 90 ... 

En faite ils aurait fallu commencer dés les années 1980 selon le modèle de Meadows.

Actuellement ce modèle prédit un effondrement (Financier, politique et économique au moins) autour des années 2030 suivit d'une baisse incontrôlée des populations humaines qui se stabiliseront autour de 4 milliards d'êtres humains vers 2100

Je vous invite à lire le livre de Pablo Sevigne "Comment tout peut s'effondrer". Très instructif et un peu sombre (pour moi tout du moins)

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Il y a 11 heures, Kestrel a dit :

En faite ils aurait fallu commencer dés les années 1980 selon le modèle de Meadows.

Actuellement ce modèle prédit un effondrement (Financier, politique et économique au moins) autour des années 2030 suivit d'une baisse incontrôlée des populations humaines qui se stabiliseront autour de 4 milliards d'êtres humains vers 2100

Je vous invite à lire le livre de Pablo Sevigne "Comment tout peut s'effondrer". Très instructif et un peu sombre (pour moi tout du moins)

C'est dès les années 50 que notre modèle de développement a commencé à déraper. Pas mal d'indicateurs montrent une accéleration de tous les processus qui nous ont conduit où on en est actuellement à partir en gros de l'après-guerre.

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10.1177_2053019614564785-fig3.gif

 

Source:  Steffen, W., Broadgate, W., Deutsch, L., Gaffney, O., & Ludwig, C. (2015). The trajectory of the Anthropocene: The Great Acceleration. The Anthropocene Review, 2(1), 81–98. https://doi.org/10.1177/2053019614564785

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  • 1 month later...

Une nouvelle étude confirme la gravité de la situation, et la vitesse à laquelle vont les choses : « La chute du nombre des insectes menace d'un effondrement de la nature » en anglais dans The Guardian.

Quelques extraits significatifs de cette étude d’échelle mondiale :

Citation

« Plus de 40% des espèces d’insectes sont en déclin et un tiers sont en danger, conclut l’analyse. Le rythme de l’extinction est huit fois plus élevé que celui des mammifères, oiseaux ou reptiles. La masse totale des insectes chute à la vitesse vertigineuse de 2,5% par an selon les données les plus récentes, ce qui suggère qu’ils pourraient disparaître en moins d’un siècle

(…) Ils sont essentiels pour le bon fonctionnement de tous les écosystèmes, disent les chercheurs, en tant que nourriture pour d’autres créatures, pollinisateurs et recycleurs de nutriments.

(…) L’étude suggère fortement que la crise est mondiale

(…) “A moins que nous ne changions nos façons de produire la nourriture, l’ensemble des insectes iront sur le chemin de l’extinction d’ici quelques décennies. Les répercussions sur les écosystèmes mondiaux seront catastrophiques, et c’est une litote”

(…) Publiée dans le journal Biological Conservation, l’analyse affirme que l’agriculture intensive est le facteur principal du déclin, en particulier l’utilisation à grande échelle de pesticides. L’urbanisation et le changement climatique sont aussi des facteurs importants.

(…) “Si les pertes en espèces d’insecte ne peuvent être arrêtées, les conséquences seront catastrophiques à la fois pour les écosystèmes de la planète et pour la survie de l’humanité

(…) “La cause principale du déclin est l’intensification de l’agriculture. Ça veut dire l’élimination de tous les arbres et arbustes qui entourent normalement les champs, pour avoir des champs plats et ras qui sont ensuite traités avec des engrais synthétiques et des pesticides.”

(…) Les insectes sont au cœur de tout réseau alimentaire, ils pollinisent la majorité des espèces de plantes, gardent le sol sain, recyclent les nutriments, contrôlent les parasites et plus encore. Qu’on les aime ou pas, nous autres êtres humains ne pouvons survivre sans les insectes.”

(…) Il est de plus en plus évident que l’écologie planétaire est en train de se rompre et un effort intense et mondial est indispensable pour arrêter puis renverser ces tendances épouvantables »

Rappelons que les scientifiques sont par formation et obligation professionnelle des gens posés et mesurés. Pour qu'ils en viennent à utiliser ce genre de langage, il faut qu’ils soient vraiment inquiets.

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il y a 10 minutes, kalligator a dit :

Quand je vous disais : repentez vous mécréants la fin du monde est proche (Dans le fil CO2)

Tu peux le dire... mais ce n'est pas le sens des commentaires des auteurs de cette étude :smile: ni des autres études pointant les tendances alarmantes pour la stabilité des écosystèmes, donc à terme de la base de l'existence humaine.

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10 minutes ago, Alexis said:

Tu peux le dire... mais ce n'est pas le sens des commentaires des auteurs de cette étude :smile: ni des autres études pointant les tendances alarmantes pour la stabilité des écosystèmes, donc à terme de la base de l'existence humaine.

comment ça "ce n'est pas le sens des commentaires des auteurs de cette étude" ? Certes ils ne disent pas "repentez vous", mais pour "la fin est proche" ils me semblent d'accord...

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il y a 3 minutes, ippa a dit :

comment ça "ce n'est pas le sens des commentaires des auteurs de cette étude" ? Certes ils ne disent pas "repentez vous", mais pour "la fin est proche" ils me semblent d'accord...

Leur conclusion est "un effort intense et mondial est indispensable pour arrêter puis renverser ces tendances épouvantables"

C'est un clairon qui sonne la charge. Pas un défaitiste pleurnicheur qui sème la panique, ni un béni-oui-oui répétant qu'avec la ligne Maginot c'est sûr l'Allemagne ne passera pas

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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

Une nouvelle étude confirme la gravité de la situation, et la vitesse à laquelle vont les choses : « La chute du nombre des insectes menace d'un effondrement de la nature » en anglais dans The Guardian.

Quelques extraits significatifs de cette étude d’échelle mondiale :

Rappelons que les scientifiques sont par formation et obligation professionnelle des gens posés et mesurés. Pour qu'ils en viennent à utiliser ce genre de langage, il faut qu’ils soient vraiment inquiets.

On rétrograde vers une écologie préhistorique : disparition des invertébrés terrestres qui va entrainer la disparition d'une majorité des plantes à fleurs et graminées, disparition des vertébrés terrestres, diminution de la faune aquatique la plus avancée évolutivement

Vous vouliez vivre au Silurien, vous allez être servi ......

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Quelques commentaires sur cette étude:

 

L'affirmation comme quoi tous les insectes pourraient disparaitre en un siècle est du bullshit total, extrapolée par les journalistes à partir du taux de déclin de 2.5% par an décrit dans l'étude. Personne de sérieux ne pense réellement qu'une telle tendance sera linéaire et que tout aura disparu dans les décennies à venir. Une telle chose est totalement absente de l'étude (un lien pour ceux qui veulent lire le papier original: http://sci-hub.tw/10.1016/j.biocon.2019.01.020).

[edit: je vois que la citation vient d'un des auteurs interrogé par le Guardian... Voilà pourquoi il faut toujours réflechir avant de parler aux journalistes :souritc:]

 

Deuxièmement, voilà la source des données de l'étude, qui ne fait que compiler la litérature disponible:

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Tout ou presque provient de données collectées en Europe de l'ouest et en Amérique du Nord. Impossible à partir de là d'extrapoler quoi que ce soit au niveau mondial, surtout sachant que la très grande majorité de la diversité et biomasse des insectes se trouve dans les régions tropicales non couvertes par ces données.

 

Ceal dit, ça confirme ce qu'on voit partout où on regarde: tout se casse la gueule à une vitesse effarante, peut-être comparable à celles des grandes extinctions de masse passées. Le problème est dans le peut-être: ça y ressemble mais on n'a pas de données suffisantes pour réellement prendre la mesure de ce qui nous arrive (par exemple les extinctions de masse sont largement définies par rapport à la chute de la diversité spécifique dans les océans [parce que c'est là qu'on a des fossiles] mais pour l'instant on n'observe pas de chute drastique de cette diversité; on a des données sur le déclin des insectes actuels mais pas de comparatif fossile). Étant un scientifique par formation et obligation professionnelle posé et mesuré :normalc:, j'aime bien tout de même dire que ce qui nous tombe sur la gueule ressemble d'assez près, pour ce qu'on en sait et avec des énormes pincettes et pleins d'extrapolations incertaines, à l'extinction des dinosaures. Généralement ça parle aux gens...

 

J'en profite pour détailler rapidement les solutions proposées par les auteurs du papier, qui me paraissent de bon sens (quant à savoir si c'est un moyen de se rassurer ou si ça a des chances raisonnables d'être mis en application rapidement, je me place plutôt du côté des pessimistes): (je copie-colle la conclusion et je rajoute une traduction automatique)

 

Citation

Habitat restoration, coupled with a drastic reduction in agro-chemical inputs and agricultural ‘redesign’, is probably the most effective way to stop further declines, particularly in areas under intensive agriculture. For example, flower and grassland strips established at the field edge enhance the abundance of wild pollinators (Blaauw and Isaacs, 2014; Hopwood, 2008), and rotation of crops with clover boosts the abundance and diversity of bumblebees (Ekroos et al., 2014; Haaland and Bersier, 2011), which in turn boost crop yield and farm profitability. These ‘ecological engineering’ tactics not only favour pollinators but also conserve insect natural enemies that are essential for keeping at bay the herbivorous pest species of many crops (Dover et al., 2011; Gurr et al., 2012; Lu et al., 2015). However, for these measures to be effective, it is imperative that current pesticide usage patterns, mainly insecticides and fungicides, are reduced to a minimum as to permit a recovery of insect numbers and their associated ‘biological control’ services (Heong et al., 2015; Way and Heong, 1994). There is no danger in reducing synthetic insecticides drastically, as they do not contribute significantly to crop yields, but trigger pest resistance, negatively affect food safety and sometimes lower farm revenue (Bredeson and Lundgren, 2018; Lechenet et al., 2017). The judicious implementation of integrated pest management (IPM) in Europe as well as in developing countries of Africa and Asia over the years achieved similar or even greater crop yields (Furlan et al., 2017; Pretty and Bharucha, 2015; Pretty et al., 2011; Thancharoen et al., 2018). Furthermore, in many of the world's farming systems, biological controlconstitutes an under-used yet cost-effective means to resolve agricultural pest problems while conserving biodiversity both on-farm and beyond the field border (Wyckhuys et al., 2019).

For aquatic insects, rehabilitation of marshlands and improved water quality are a must for the recovery of biodiversity (van Strien et al., 2016). This may require the implementation of effective remediation technologies to clean the existing polluted waters (Arzate et al., 2017; Pascal-Lorber and Laurent, 2011). However, priority should be given to reducing the contamination by runoff and leaching of toxic chemicals, particularly pesticides. Only such conditions can allow the re-colonization of a myriad of discrete species that support essential ecosystem services such as litter-decomposition and nutrient recycling, provide food to fish and other aquatic animals, and are efficient predators of crop pests, aquatic weeds and nuisance mosquitoes.

En français approximatif:

Citation

La restauration de l'habitat, associée à une réduction drastique des intrants agrochimiques et à une " refonte " de l'agriculture, est probablement le moyen le plus efficace d'enrayer de nouveaux déclins, en particulier dans les zones d'agriculture intensive. Par exemple, les bandes de fleurs et de prairies établies en bordure des champs augmentent l'abondance des pollinisateurs sauvages (Blaauw et Isaacs, 2014 ; Hopwoods, 2008) et la rotation des cultures avec le trèfle favorise l'abondance et la diversité des bourdons (Ekroos et al., 2014 ; Haaland et Bersier, 2011), qui à leur tour améliorent le rendement agricole et la rentabilité agricole. Ces tactiques de " génie écologique " favorisent non seulement les pollinisateurs, mais conservent aussi les ennemis naturels des insectes qui sont essentiels pour tenir à distance les espèces herbivores nuisibles de nombreuses cultures (Dover et al., 2011 ; Gurr et al., 2012 ; Lu et al., 2015). Cependant, pour que ces mesures soient efficaces, il est impératif que les modes d'utilisation actuels des pesticides, principalement les insecticides et les fongicides, soient réduits au minimum afin de permettre le rétablissement du nombre d'insectes et des services connexes de " lutte biologique " (Heong et al., 2015 ; Way et Heong, 1994). Il n'y a aucun danger à réduire radicalement les insecticides synthétiques, car ils ne contribuent pas de manière significative aux rendements des cultures, mais déclenchent la résistance aux ravageurs, affectent négativement la sécurité alimentaire et parfois réduisent les revenus agricoles (Bredeson et Lundgren, 2018 ; Lechenet et al., 2017). La mise en œuvre judicieuse de la lutte intégrée contre les ravageurs (IPM) en Europe ainsi que dans les pays en développement d'Afrique et d'Asie au fil des ans a permis d'obtenir des rendements similaires ou même supérieurs (Furlan et al., 2017 ; Pretty et Bharucha, 2015 ; Pretty et al, 2011 ; Thancharoen et al., 2018). De plus, dans de nombreux systèmes agricoles du monde, la lutte biologique constitue un moyen sous-utilisé mais rentable de résoudre les problèmes liés aux ravageurs agricoles tout en conservant la biodiversité à la ferme et au-delà de la limite des champs (Wyckhuys et al., 2019).

Pour les insectes aquatiques, la réhabilitation des marais et l'amélioration de la qualité de l'eau sont indispensables au rétablissement de la biodiversité (van Strien et al., 2016). Cela peut nécessiter la mise en œuvre de technologies d'assainissement efficaces pour assainir les eaux polluées existantes (Arzate et al., 2017 ; Pascal-Lorber et Laurent, 2011). Toutefois, la priorité devrait être accordée à la réduction de la contamination par ruissellement et lessivage des produits chimiques toxiques, en particulier les pesticides. Seules de telles conditions peuvent permettre la recolonisation d'une myriade d'espèces distinctes qui soutiennent des services écosystémiques essentiels comme la décomposition de la litière et le recyclage des nutriments, fournissent de la nourriture aux poissons et autres animaux aquatiques et sont des prédateurs efficaces des parasites des cultures, des herbes aquatiques et des moustiques nuisibles.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

En bref on est grave dans la merde mais le pire c'est qu'on sait ce qu'il faut faire. Est-ce qu'on est prêt à accepter d'implémenter ce qu'il faut et à accepter les conséquences (immédiates et pas différées, même si le différé correspondant à ne rien faire va commencer sérieusement à se rapprocher), c'est une autre question...

Modifié par MrGland
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34 minutes ago, MrGland said:

Quelques commentaires sur cette étude:

 

L'affirmation comme quoi tous les insectes pourraient disparaitre en un siècle est du bullshit total, extrapolée par les journalistes à partir du taux de déclin de 2.5% par an décrit dans l'étude. Personne de sérieux ne pense réellement qu'une telle tendance sera linéaire et que tout aura disparu dans les décennies à venir. Une telle chose est totalement absente de l'étude (un lien pour ceux qui veulent lire le papier original: http://sci-hub.tw/10.1016/j.biocon.2019.01.020).

entièrement d'accord :)

 

34 minutes ago, MrGland said:

En bref on est grave dans la merde mais le pire c'est qu'on sait ce qu'il faut faire. Est-ce qu'on est prêt à accepter d'implémenter ce qu'il faut et à accepter les conséquences (immédiates et pas différées, même si le différé correspondant à ne rien faire va commencer sérieusement à se rapprocher), c'est une autre question...

Déjà qui le fait au niveau individuel (à minima manger bio, réduire la dose de viande, mais dans un sens plus large ne plus utiliser d'énergie fossiles) ? 
Et qui vote vert aux différentes élections (même s'ils ne sont pas parfaits : je préfère un début de réponse aux crises sociale, environnementale et climatique qu'avoir un parc à 50% nucléaire ou l'arme nucléaire, même si je pense que c'est une connerie sur le fond de renoncer à l'arme nucléaire, connerie bien moins grosse que la politique actuelle de Macron et ses prédécesseurs, ou que ses alternatives à l'extrême droite ou gauche pour qui ces crises ne sont qu'une façon d'accéder au pouvoir sur fond de mécontentement mais auxquelles ils ne proposent aucune solution ) ?

Au delà on peut s'investir dans des associations locales sur ces thèmes... 

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il y a une heure, MrGland a dit :

L'affirmation comme quoi tous les insectes pourraient disparaitre en un siècle est du bullshit total, extrapolée par les journalistes à partir du taux de déclin de 2.5% par an décrit dans l'étude. Personne de sérieux ne pense réellement qu'une telle tendance sera linéaire et que tout aura disparu dans les décennies à venir. Une telle chose est totalement absente de l'étude (un lien pour ceux qui veulent lire le papier original: http://sci-hub.tw/10.1016/j.biocon.2019.01.020).

[edit: je vois que la citation vient d'un des auteurs interrogé par le Guardian... Voilà pourquoi il faut toujours réflechir avant de parler aux journalistes :souritc:]

La courbe serait strictement linéaire, avec un taux de perte annuel moyen de 2,5 %, il nous resterait près de 8 % de notre biodiversité au bout d'un siècle. Youpi :unsure:

M'enfin, rien de très rassurant. En écologie, tu as très fréquemment des effets de seuil (ex: à partir d'un certain appauvrissement dans le capital génétique d'une espèce, accélération très rapide de la perte du nombre d'individus sur les générations suivantes jusqu'à disparition complète ou renouvellement par mis en contact d'une nouvelle population), d'entrainement (ex : le développement de telle ou telle espèce invasive induira la disparition de nombreuses espèces endémiques), de latence (ex : les impacts d'un changement d'usage des sols ne se répercutent réellement sur la biodiversité/biomasse que quelques décennies plus tard), d'inertie (ex : les polluants continueront à contaminer les sols/eaux et donc à impacter les espèces parfois des décennies/siècles après l'abandon du produit mis en cause), de rétroaction positive/négative (ex : disparition de pollinisateurs qui viendra impacter la qualité de l'écosystème et donc le nombre de pollinisateurs à l'avenir), etc. Autrement dit, les auteurs de cette étude savent très bien que le processus n'est pas linéaire. En revanche, tu n'es pas à l'abri de phénomènes d'accélération induits, ou autrement dit déjà contenus dans les mécanismes à l’œuvre sans s'être pour autant révélés. Sans même prendre en compte une éventuelle intervention humaine, pas improbable que la biomasse relative aux insectes connaisse dans les années à venir une perte accélérée... ou au contraire des rythmes plus modérés.

Toujours difficile de vulgariser ses travaux et l'interprétation qu'il faut en faire... surtout quand les journalistes comprennent/interprètent le propos à leur sauce. Cela dit, le chercheur doit-il s'interdire pour cette raison de communiquer dans les média grand public malgré les risques que cela comporte ?

Modifié par Skw
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il y a 4 minutes, Skw a dit :

Cela dit, le chercheur doit-il s'interdire pour cette raison de communiquer dans les média grand public malgré les risques que cela comporte ?

Au contraire, il faut, c'est juste dommage que ce qui fait la une des journaux soit une conclusion clairement fausse et sans rapport avec l'étude par ailleurs trés intéressante. Quitte à marquer les esprits il vallait mieux dire la vérité: qu'on observe, jusqu'à maintenant, dans les pays occidentaux, une baisse de 2.5% par an et qu'on est pas à l'abri que ce soit pire dans le futur si on ne fait rien, qu'on sait pourquoi et qu'on a des idées pour tenter de renverser la tendance. Résultats empiriques, alerte, incertitudes, solutions possibles, le tout dans un seul message. J'avais été gêné de la même façon par les gros titres dérivés de cette étude, encore une fois extrêmement importante mais qui ne concernait que quelques sites en Allemagne: https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0185809, et qui avait déclenchée des titres complètement à côté de la plaque (exemple: "The global ecosystem is rapidly collapsing": https://www.naturalnews.com/2017-10-19-the-global-ecosystem-is-collapsing-insect-biomass-decline-decimation-pollinators-scientists.html)

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Citation

 j'aime bien tout de même dire que ce qui nous tombe sur la gueule ressemble d'assez près, pour ce qu'on en sait et avec des énormes pincettes et pleins d'extrapolations incertaines, à l'extinction des dinosaures. Généralement ça parle aux gens...

Le rythme d'extinctions (toutes extrapolations comprises) est peut être même supérieur au choc K-T

M'enfin on s'en fout, ca redemarrera bien plein pot 5-10 millions d'années plus tard :endifficultec:

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il y a 54 minutes, Akhilleus a dit :

Le rythme d'extinctions (toutes extrapolations comprises) est peut être même supérieur au choc K-T

 M'enfin on s'en fout, ca redemarrera bien plein pot 5-10 millions d'années plus tard :endifficultec:

C'est pas impossible en effet. Si on imagine que toutes les espèces actuellement classifiées comme menacées finissent par s'éteindre en un siècle (ce qui ne parait pas si aberrant) et qu'on maintient ce rythme d'extinction on peut atteindre 75% de perte de biodiversité (c'est-à-dire typique d'une extinction de masse) en 240 à 540 ans. Sachant que les estimations concernant la 5ème extinction de masse (la fameuse crise K-T, les dinosaures et le reste) font état d'une fourchette très large de quelques mois à 2.5 millions d'années pour perdre 76% des espèces on voit qu'on est soit dans un rythme relativement comparable soit bien plus rapide.

 

Source: Barnosky, A.D., Matzke, N., Tomiya, S., Wogan, G.O.U., Swartz, B., Quental, T.B., . . . Ferrer, E.A. (2011) Has the Earth’ s sixth mass extinction already arrived ? Nature, 470, 51-57.

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Je ne suis pas scientifique mais comme motard je peus dire sans me tromper que ma visière de casque nécessite 90 % de lavage en moins pour cause de disparition d'insectes.

Après que la clicque  trumpette & Co continue de faire diversion, que les politiques inféodés continuent de ne rien faire (sauf de parler), c'est très grave car l'urgence de la situation ne devrait permettre à aucun de se débiner.

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Principale source, diminution de la diversité des environnements. (monocultures, pas de haies, de fossés etc.). Le pesticides aussi bien sur, mais loin derrière.

Pour ceux qui s'intéressent à l'écoloie en général, je recommande 'la lecture d'un petit bouquin, histoire de l'écologie, absolument passionnant.

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Il y a 21 heures, prof.566 a dit :

Principale source, diminution de la diversité des environnements. (monocultures, pas de haies, de fossés etc.). Le pesticides aussi bien sur, mais loin derrière.

Pour ceux qui s'intéressent à l'écoloie en général, je recommande 'la lecture d'un petit bouquin, histoire de l'écologie, absolument passionnant.

Je ne pense pas qu'on puisse réfléchir comme cela et donner une gradation aussi nette du "responsable"

C'est un système multifactoriel et je doute que les pesticides soient si loin derrière, surtout au vu de la quantité et de la manière dont ils sont utilisés

Ainsi des zones préservées de la clusterisation du biotope sont quand même fortement impactées ce qui signifie que dans ce cas ce n'est pas la nature de l'environnement qui est en cause

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En France, la surface de forêt progresse depuis le début du 19ème siècle, période d'extension maximale des terres agricoles. J'avais vu un chiffre de 8 millions d'hectares à l'époque, et le double aujourd'hui.
Du coup, le bilan global ne parait plus si clair : perte de diversité dans certains espaces, agricoles, mais avec l'agriculture intensive, ceux-ci diminuent à mesure que les forêts reprennent du terrain.

 

 

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