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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis

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7 septembre 2019

14:55 Daniel Cohn-Bendit : L'autre jour on me demande : est-ce que vous avez mauvaise conscience quand vous prenez l'avion ? Je ne prends pas l'avion entre Paris et Francfort, Paris et Bruxelles, mais si j'ai envie d'aller à New York, je prends l'avion. Alors on peut me dire pourquoi t'as envie d'aller à New York, espèce de crétin ? Va à Triffouilly-les-oies ! Parce que j'aime New York. Voilà. Et donc, peut-être qu'il ne faut pas aimer New York...

15:23 Ali Baddou : Mais le choix symbolique de Greta Thunberg d'y aller sur un voilier... ?

15:25 Daniel Cohn-Bendit : Mais parce que j'ai pas envie de perdre trois semaines ! Mais parce que j'aime pas le voilier ! J'aime pas le bateau ! J'ai le mal de mer ! Et on va pas m'empêcher... m'enfin faut arrêter ! Que Greta Thunberg fasse quelque chose pour démontrer qu'on peut le faire, très bien ! Mais moi je suis contre tous ceux qui disent : mais toi tu dois faire la même chose.

29:15 Je vous donne un exemple : j'adore la viande. C'est vrai, c'est un vrai débat que j'ai avec moi : consommer moins de viande, meilleure et tout ça. Mais je suis sûr qu'il y a des millions de Françaises et de Français, s'ils sont sincères ils sont dans mon cas. Ils sont dans mon cas de dire : on a compris qu'il faut consommer moins de viande, mais maintenant, avec nos envies, avec nos habitudes, c'est une lutte intéressante, collective, de discussion : qui fait comment la cuisine, et caetera ?

31:16 Ali Baddou : Et à ceux qui vous disent : on est sur le Titanic ?

31:42 Daniel Cohn-Bendit : La politique, elle ne se fait pas dans l'angoisse.


https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/faut-il-defendre-le-mode-de-vie-europeen-1131221 (12 septembre 2019)

Jacques Attali :  si on veut vraiment défendre ce qui fait notre mode de vie, défini ainsi d'une façon stricte, il faut d'urgence modifier notre genre de vie : consommer moins de viande, produire moins de déchets, organiser le recyclage de ce que nous jetons, voyager moins et autrement, réduire toutes les injustices, donner à chacun sa chance.

Modifié par Wallaby
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Il y a 22 heures, Akhilleus a dit :

J'entends l'argument "jouer sur la peur". Le souci c'est que les arguments plus terre à terre sont inaudibles par une part massive de l'audience ET des décisionnaires (suffit de voir le succès du climatoscepticisme y compris à la tête de certains gouvernements).

Jouer sur la peur est à la fois efficace (et elle concerne en premier lieu les futurs concernés, à savoir ceux qui seront adultes entre 2020 et 2030 où il reste encore peut etre une fenetre de tir pour faire quelque chose) et en même temps inefficace car -1- donnant un angle de contre attaque facile - 2 -saturant par lassitude l'auditoire.

A noter que je n'ai pas d'avis citoyen clair quant à cet emploi de la peur.* Je ne fais que constater et m'interroge sur les implications qu'une telle ligne pourrait avoir plus largement. Alors que la peur fut historiquement considérée comme mauvaise conseillère, notamment dans le cadre d'un jeu démocratique, elle revient sur le devant de la scène et est presque valorisée. D'une manière plus générale, on assiste depuis quelques années a une montée en puissance des travaux de recherche sur la place des émotions dans la fabrique des politiques publiques, notamment en matière environnementale.

Certains vont même à valoriser les croyances et le sacré, partant du constat rationnel que les sociétés animistes s'en sont sur cette base tenues à des modes de vie bien plus respectueux de leur environnement. Autrement dit, il s'agit d'une vue utilitariste de la croyance et du sacré : bien que ceux-là ne reposent vraisemblablement sur rien de concret, ils permettent d'atteindre un objectif que l'on ne sait atteindre par d'autres moyens. Voir notamment la remise au goût du jour par certains de l'Hypothèse Gaïa qui, bien que largement questionnable d'un point de vue biogéochimique, offre un certain potentiel en matière d'écologie politique ou autrement dit un moyen de reconsidérer les déterminants sociaux des liens entre humain et nature.

* Au contraire, j'avoue être empreint d'ambiguïté, dans le sens où je suis préoccupé par la problématique du changement climatique, que je perçois bien qu'aucun autre moteur n'a su jusqu'alors mobilisé les esprits comme il le faudrait à mon avis. En revanche, m'agacent généralement ceux qui dans le jeu politique mobilisent la peur plutôt que la raison pour défendre une orientation politique à laquelle je n'adhère pas. Mais peut-être y a-t-il matière à développer un message de peur qui puisse se greffer sur un discours de raison... J'ai néanmoins quelques doutes quant au risque que cela comporte en matière démocratique. Par ailleurs, outre la peur, on commence à deviner la montée en puissance du discours visant à faire naître la honte, autre émotion à teneur sociale. Il faudrait avoir honte de prendre l'avion, honte de manger de la viande, honte de... etc. Pas sûr que cette approche soit plus rassurante ou même efficace d'un point de vue démocratique.

Mais bon... @Alexis nous a déjà fait valoir sur ce fil toute la bienveillance de son autoritarisme... On attend avec impatience son discours de conducteur de transperceneige ^^

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il y a 2 minutes, Skw a dit :

Mais bon... @Alexis nous a déjà fait valoir sur ce fil toute la bienveillance de son autoritarisme... On attend avec impatience son discours de conducteur de transperceneige ^^

Sérieux ?

On se charrie mutuellement sur AD, ça fait partie du paysage - parfois de l'agrément :smile: - et c'est comme ça que j'ai compris ta remarque il y a quelques jours.

Mais tu as sérieusement compris ma tentative d'imaginer ou recenser quels pourraient être les moyens de faire des sauts technologiques permettant de concilier préservation de la stabilité de la biosphère et sortie du sous-développement de la majorité de l'humanité qui le vit toujours comme le programme d'un aspirant dictateur :blink: ?

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il y a 1 minute, Alexis a dit :

On se charrie mutuellement sur AD, ça fait partie du paysage - parfois de l'agrément :smile: - et c'est comme ça que j'ai compris ta remarque il y a quelques jours.

C'est bien ainsi qu'il fallait et qu'il faut encore la comprendre :tongue:

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Le 17/09/2019 à 18:40, Skw a dit :

Il y a quelque chose de lovecraftien ou de sturgeonien chez Thunberg. On la croirait sortie des Plus qu'humains.

 

Le 17/09/2019 à 19:34, Wallaby a dit :

Moi je pense au film "Le village des damnés" de Wolf Rilla.

 

Le 18/09/2019 à 15:07, Skw a dit :

Je trouve cela étonnant - et intéressant - que ce soit une figure comme celle-ci qui ait percé dans le paysage médiatique, ou que l'on ait mis sur le devant de la scène diront d'autres, et qui se fasse le vecteur d'un discours sur le changement climatique. Et la manière de formuler le message (I want you to panic. I want you to feel the fear I do. Every day. And I want you to act. I want you to behave like our house is on fire) en dit beaucoup sur l'option prise pour mobiliser et appeler à une action en matière environnementale. On invoque ici le registre de la peur et donc celui des émotions - paradoxalement au travers d'une jeune fille qui montre peu d'émotions - quand d'autres optent plutôt pour celui de la raison ou encore de l'espoir, moteurs fréquemment utilisés dans l'histoire pour appeler ou justifier l'action politique.

D'accord sur les dangers et la possible stérilité au final de tentatives de jouer sur le ressort de la peur.

Je ne suis pas d'accord sur le sous-entendu que je perçois dans les parties soulignées : le phénomène autour de Greta Thunberg serait au fond une manipulation calculée. Ça me semble une hypothèse inutile et erronée.

Les phénomènes de société me semblent le plus souvent être le reflet de circonstances, des préoccupations d'une époque et de bêtes effets de caisses de résonance plutôt que de manipulations par des marionnettistes situés derrière le décor. Ce n'est pas qu'il n'y ait pas des gens qui s'y essaient, ils sont même probablement nombreux. C'est qu'un phénomène comme le mouvement autour de Greta Thunberg ne se décrète pas et ne s'organise pas. Même si les mouvements sont très différents par ailleurs, son début semble tout aussi aléatoire et spontané que celui du mouvement Gilets jaunes - qui n'a pas lui non plus été démarré par des militants "professionnels", dans les deux cas ce genre de gens essaie de prendre le train en marche.

 

Le 18/09/2019 à 15:07, Skw a dit :

Cet usage de la peur a pour moi quelque chose de lovecraftien dans le sens où la menace n'est pas gore ou parfaitement explicite, notamment car l'on devine que le changement climatique aura vraisemblablement des impacts lourds sans pour autant être vraiment en mesure de saisir l'étendue des transformations sur les écosystèmes et nos vies humaines. Non, il s'agit d'une peur plus implicite... qui passe notamment par les mots d'une Thunberg s'efforçant de communiquer sa peur, sans même qu'elle ne dresse une description précise de ce en quoi il faut avoir peur. L'horreur est lovecraftienne dans le sens où les visages des apeurés ne sont pas les plus expressifs, plutôt des M-le-Maudit à la Fritz Lang que des Cris d'effrois à la Edvard Munch. Ils sont encore sur la prise de conscience progressive entrecoupée de doutes, d'interrogations et d'inconnus. Pour plus de détails : https://en.wikipedia.org/wiki/Lovecraftian_horror

C'est assez vrai, et c'est le problème lorsque tout un ensemble d'études donnent des raisons sérieuses de craindre une instabilité majeure de notre civilisation industrielle humaine, pour raison d'impact destructeur sur la biosphère mais pas seulement citons encore les ressources, sans qu'il soit possible de résumer par une étude indubitable "Voilà, si on ne fait rien tant de % de la population humaine mourra à telle échéance", et quand la plupart des gens ne sont pas vraiment au courant du sujet.

La menace en apparaît du coup à la fois énorme et diffuse. Une atmosphère à la Lovecraft effectivement. Et évidemment dans les romans d'horreur la réaction collective, inquiète mais raisonnée et active, n'est pas possible...

 

Deux choses me semblent nécessaires

1. La diffusion à grande échelle de connaissances concrètes, certes synthétiques mais précises, sur les conséquences probables et potentielles du choix "continuons en pilotage automatique"

2. La discussion des pistes concrètes et sérieuses pour stabiliser notre environnement sans nous condamner en même temps à la pauvreté de nos ancêtres d'il y a un ou deux siècles

Cela permettrait d'une part de clarifier les menaces, qui sont très réelles et comme nous sommes entre adultes c'est de la réalité dont nous avons besoin, qu'elle soit angoissante ou pas. D'autre part mieux connaître la réalité permet aussi de démystifier, de sortir de l'atmosphère d'horreur lovecraftienne. Enfin, et c'est indispensable aussi, parler des pistes de solutions collectives peut contrebalancer une tentation sinon de conclure "tout est fichu", de se replier sur soi, et sur cette base de se battre pour ce qui reste, que ce soit entre nations, entre classes ou entre quartiers...

Naturellement, l'un des freins est la faible culture scientifique de la population. Et dans la plupart des autres pays, c'est encore pire :unsure:

===> Du coup, une grande partie des gens, qui considèrent les scientifiques comme des espèces de sorciers, sont partisans de les écouter, puisque les sorciers ont dit que les dieux sont en colère et vont les punir : que les sorciers nous expliquent donc quels sacrifices propitiatoires pourraient les apaiser. Et s'ils n'ont pas de sacrifices à proposer, ou alors du très dur et très difficile à mettre en oeuvre, peuvent-ils du moins fournir des fouets cloutés, ça nous permettra de battre notre coulpe car nous sommes pécheurs et si nous nous faisons mal ça devrait aider non ?

===> Tandis qu'une autre partie des gens, qui n'aiment pas les sorciers et ont l'impression qu'ils essaient de les manipuler psychologiquement, en concluent que tout ça c'est du flan, tenez j'ai entendu un type avec un entonnoir sur la tête qui dit que le réchauffement n'est pas de notre fait alors vous voyez on n'en sait rien en fait, et puis tous ces scientifiques là ils prennent l'avion hein alors vous voyez qu'ils n'y croient pas eux-mêmes !

 

il y a 48 minutes, Skw a dit :

Mais peut-être y a-t-il matière à développer un message de peur qui puisse se greffer sur un discours de raison... J'ai néanmoins quelques doutes quant au risque que cela comporte en matière démocratique.

Je pense exactement le contraire :happy: la démocratie ne peut fonctionner que si on prend tout le monde pour des adultes, donc si on parle à la fois des dangers et des pistes de solution collective. Et elle est le levier privilégié pour définir et mettre en place des solutions collectives justement.

 

il y a 48 minutes, Skw a dit :

Mais bon... @Alexis nous a déjà fait valoir sur ce fil toute la bienveillance de son autoritarisme... On attend avec impatience son discours de conducteur de transperceneige ^^

Moi, je n'ai pas de moustache.

Mais je reçois en robe de chambre. Et mal rasé. Et l'air pas frais.

jul01harris02_hitn-734x432.jpg

J'peux pas plutôt jouer dans un James Bond :angry: ?

Des habits élégants, un chat blanc sur les genoux, de belles gardes du corps... mince ils ont la belle vie les méchants là-bas !

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50 minutes ago, Alexis said:

Je ne suis pas d'accord sur le sous-entendu que je perçois dans les parties soulignées : le phénomène autour de Greta Thunberg serait au fond une manipulation calculée. Ça me semble une hypothèse inutile et erronée.

C'est surtout une opération de com' qui a réussi plus que prévu ... un entrepreneur blindé ... bobos ... qui cherchent a faire encore plus de profit 'en agissant dans le bon' sens cette fois ...

...avec derrière un business model qui confine a l'ignoble.

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Le 18/09/2019 à 15:07, Skw a dit :

Je trouve cela étonnant - et intéressant - que ce soit une figure comme celle-ci qui ait percé dans le paysage médiatique, ou que l'on ait mis sur le devant de la scène diront d'autres, et qui se fasse le vecteur d'un discours sur le changement climatique. Et la manière de formuler le message (I want you to panic. I want you to feel the fear I do. Every day. And I want you to act. I want you to behave like our house is on fire) en dit beaucoup sur l'option prise pour mobiliser et appeler à une action en matière environnementale. On invoque ici le registre de la peur et donc celui des émotions - paradoxalement au travers d'une jeune fille qui montre peu d'émotions - quand d'autres optent plutôt pour celui de la raison ou encore de l'espoir, moteurs fréquemment utilisés dans l'histoire pour appeler ou justifier l'action politique. 

il y a une heure, Alexis a dit :

[...] Je ne suis pas d'accord sur le sous-entendu que je perçois dans les parties soulignées : le phénomène autour de Greta Thunberg serait au fond une manipulation calculée. Ça me semble une hypothèse inutile et erronée.

Les phénomènes de société me semblent le plus souvent être le reflet de circonstances, des préoccupations d'une époque et de bêtes effets de caisses de résonance plutôt que de manipulations par des marionnettistes situés derrière le décor. Ce n'est pas qu'il n'y ait pas des gens qui s'y essaient, ils sont même probablement nombreux. C'est qu'un phénomène comme le mouvement autour de Greta Thunberg ne se décrète pas et ne s'organise pas. Même si les mouvements sont très différents par ailleurs, son début semble tout aussi aléatoire et spontané que celui du mouvement Gilets jaunes - qui n'a pas lui non plus été démarré par des militants "professionnels", dans les deux cas ce genre de gens essaie de prendre le train en marche.[...]

Honnêtement, je ne sais pas si cela est orchestré, par elle-même ou par son entourage, et si oui jusqu'à quel point. Qui plus est, on pourra objecter que beaucoup de personnes intervenant de manière tout à fait intègre dans la sphère médiatique ont également une réflexion sur la manière de faire porter le message. Bref, ce n'est pas moi qui la condamnerait pour un éventuel manque de spontanéité. Sans doute a-t-elle réellement peur, mais aussi une certaine réflexion sur la manière de communiquer sa peur ou du moins une certaine conscience du poids que sa parole prend. Pour moi, l'un et l'autre ne sont pas inconciliables. D'autres soutiendront que la peur de Gretha est peut-être authentique, mais que son entourage ne l'est pas. Je n'ai pas vraiment d'avis. Non pas que cela ne m'importe pas, mais que cela ne changera vraisemblablement pas beaucoup mon regard sur le phénomène social.

Ce que je souhaitais faire passer c'est plutôt l'idée que l'on tend à faire émerger ses hérauts de manière collective, bien que soient pourtant nombreuses les personnes a être épidermiquement énervées par Thunberg et que d'autres adhérents à son combat auraient peut-être préféré d'autres visages. L'emploi du on est ici une facilité de langage pour ne pas avoir à nommer un public difficile à définir. Sans oublier par ailleurs l'influence des médias : à noter que cette mention n'a pas à s'entendre dans une optique complotiste ou manipulatrice. Il sont néanmoins à inclure dans le on car ils ont nécessairement une influence dans l'émergence de phénomènes sociaux. Mais disons que ce discours de peur doit vraisemblablement parler à certains, sans doute même qu'il était attendu, et qu'il explique pourquoi Greta Thunberg dure dans le paysage médiatique. Quand j'écris qu'il y a quelque chose de lovecraftien ou de sturgeonien chez Thunberg, ce n'est pas tant pour décrire l'adolescente elle-même, mais plus largement le mouvement, et davantage encore la relation entre elle et son public. Même si en tant que nouvelle héraut de la cause, son expression est effectivement centrale dans la construction de cette horreur lovecraftienne.

Encore une fois, je n'ai pas d'aversion - ou au contraire d'adulation - particulière pour Thunberg. Je trouve juste fascinant et en même interpellant cette adhésion à un discours de peur d'une teneur assez particulière. Sans doute parce que la peur est partiellement partagée.

 

il y a une heure, Alexis a dit :

Naturellement, l'un des freins est la faible culture scientifique de la population. Et dans la plupart des autres pays, c'est encore pire :unsure:

Effectivement. D'autant plus quand on préfère adapter cette faible culture scientifique à la hauteur des efforts que l'on est prêts à consentir pour faire face à l'enjeu.

 

il y a une heure, Alexis a dit :

Mais je reçois en robe de chambre. Et mal rasé. Et l'air pas frais.

Heureusement que tu as inséré une illustration, car la description aurait pu nous faire penser à un ancien directeur du FMI en sortie de nuitée :laugh:

Modifié par Skw
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Il y a 2 heures, Kelkin a dit :

Allez une petite séance de psychologie de comptoir : je pense que la petite Greta insiste sur la peur parce qu'elle est, elle-même, réellement terrifiée, et que c'est ça qui la motive, alors elle pense que ça motivera le reste de la population.

Le problème avec la peur, c'est que dépassé un seuil c'est débilitant pour l'individu et démobilisateur pour les groupes.

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il y a 11 minutes, Shorr kan a dit :

Le problème avec la peur, c'est que dépassé un seuil c'est débilitant pour l'individu et démobilisateur pour les groupes.

Quelque chose me dit que les Cadets de Saumur n'étaient pas motivés par la peur.

Et notre situation collective, malgré les dangers évidents, est tout de même très très loin d'être aussi désespérée que la leur.

La peur n'est pas un bon levier pour l'action, c'est clair...

Modifié par Alexis
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à l’instant, Alexis a dit :

Quelque chose me dit que les Cadets de Saumur n'étaient pas motivés par la peur.

Et notre situation collective, malgré les dangers évidents, est tout de même très très loin d'être aussi désespérée que la leur.

La peur n'est pas un bon levier pour l'action, c'est clair...

J'aurais du ajouter que cette peur là a le gros défaut d’être désincarcéré.

Ce manque de consistance de la menace est angoissant et favorise le repli sur soi. Et ce d'autant plus qu'il n'existe pas de mode d'action évident pour éloigner la menace. C'est le "il n'y a rien à faire" pour sauver la situation.

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5 hours ago, Shorr kan said:

Le problème avec la peur, c'est que dépassé un seuil c'est débilitant pour l'individu et démobilisateur pour les groupes.

Pas forcément  ... c'est peu aussi être un facteur de cohésion etc.

L'important c'est de l'associer a l'espoir.

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On ‎9‎/‎18‎/‎2019 at 4:22 PM, Conan le Barbare said:

 

Perso je pense que notre Greta est à moitié mytho... parce qu'à chaque fois qu'elle passe à la télé elle tire sa tronche par contre toutes les photos et vidéos prisent en dehors de ces moments elle sourit parfaitement normalement... pour moi elle est autant malade qu'elle joue un rôle victimaire.

vous pouvez penser que je suis vache il n'empêche que moi ça me dérange grave ces deux visages...

Comme dit un peu plus haut : on attaque GT sur tout sauf sur son discours qui est parfaitement juste : une diversion dont sont coutumier les hommes politiques pas d'accord avec

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il y a 6 minutes, kalligator a dit :

Comme dit un peu plus haut : on attaque GT sur tout sauf sur son discours qui est parfaitement juste : une diversion dont sont coutumier les hommes politiques pas d'accord avec

Complètement d'accord... Jolie diversion, parfaitement scandaleuse. J'ai honte pour les politiques qui se prétendent préoccupés par le dérèglement climatique mais qui lui envoient des fions niveau collège... Dans quel intérêt ?

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2 minutes ago, penaratahiti said:

Complètement d'accord... Jolie diversion, parfaitement scandaleuse.

Le problème c'est que la com' de Greta est complètement improductive ...

... en pratique c'est mème contre productif.

Ça part d'un bon sentiment ...

... mais les actions spectaculaire n'alimente que le show de l'actu' ... ne servent qu'a être instrumentalisé de-ci delà par les professionnel de l'instrumentalisation.

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il y a 19 minutes, g4lly a dit :

Le problème c'est que la com' de Greta est complètement improductive ...

... en pratique c'est mème contre productif.

Ça part d'un bon sentiment ...

... mais les actions spectaculaire n'alimente que le show de l'actu' ... ne servent qu'a être instrumentalisé de-ci delà par les professionnel de l'instrumentalisation.

Ben si on n'est pas d'accord on la laisse pisser et on n'en fait pas des articles de dénigrement ou des tweets moqueurs... On fait preuve de maturité c'est tout. 

Les enjeux climatiques ne permettent pas un tel gaspillage d'énergie et d'encre en mesquineries.

Et puis tant qu'on y est, moquons-nous de ça aussi, critiquons la méthode, prétendons que c'est juste des beu-beu de collégiens boutonneux qui n'ont rien compris, et qui devraient laisser les grandes personnes s'occuper du climat parce qu'elles elles savent ce qu'il faut faire et le mettent en pratique ? https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/20/de-sydney-a-new-york-une-greve-mondiale-pour-le-climat_6012387_3244.html

Modifié par penaratahiti
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Je vois GT comme une entrepreneuse d'opinion, elle même plutôt douée pour s'exprimer en public, et avec un entourage qui maitrise visiblement tout les "détails" (et la stratégie, les réseaux, qui lui ont permis d'émerger médiatiquement, ce qui aurait été impossible sans ces réseaux).

A partir d'un moment si on veut mobiliser une partie de la société pour avancer son agenda c'est le genre de choses qui peuvent être utiles.
Bien sur ça ne marche pas sur tout le monde, GT (et ses sponsors) visent un segment particulier : la jeunesse déjà politisée, plutôt de classe moyenne, ayant une relative assurance économique et sociale. Historiquement le groupe social le plus suceptible de faire accoucher une transformation, et "d'encadrer" une partie un peu plus large de la population.

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