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Migrations de masse vers l'Europe


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Les Bretons, Provençaux, Alsaciens et Corses ont tous considéré à un moment que la France c'est un peu comme l'UE chez eux. Toutes les constructions ont toute à un moment rassemblé des gens différents. D'ailleurs je suis sur qu'un Parisien arrivera plus facilement à comprendre un Berlinois qu'un Corse :tongue:

=> [] * 2

Paris est rempli de plaques marquées 2b et la PJ, comme les Hauts de Seine, d'Orsoni, Santini, Philipetti, et Tutti Quanti...

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Fausse information rapportée sans commentaire ni réserve par Le Monde.

Selon la coprésidente de l'institut Helsinki hongrois Marta Pradavie, interviewée par Le Monde, la nouvelle loi anti-immigration illégale de la Hongrie serait contraire à la convention de Genève sur les réfugiés.

C'est faux, et il suffit d'ailleurs de cliquer sur le lien pour aller lire l'article en question pour s'en rendre compte.

L'article 31 ne s'applique donc en aucune manière au cas d'un réfugié arrivant en Hongrie depuis la Serbie, puisque ni sa vie ni sa liberté n'y sont menacées. Il ne s'applique qu'au cas d'un réfugié arrivant par exemple en Turquie depuis la Syrie.

 

Il était particulièrement facile de vérifier la déclaration de l'avocate, et de signaler ne serait-ce qu'une réserve. Faut-il incriminer la négligence, l'incompétence, ou le fait que "ça ne rentrerait pas dans le script" défendu par la rédaction du Monde ?

 

Il n'y a pas de mécanisme de contrôle de la convention de Genève autre qu'intergouvernemental, cela dit les cours régionales (CEDH et CJUE) considèrent que le droit d'asile en Europe entre dans leur champs de compétence (la première sur le fondement d'autres dispositions, articles 3, 6, 8 et 13 en particulier ; la seconde parce que c'est explicitement inscris dedans) et elles ont condamné plusieurs fois des pays qui tenaient ce type de raisonnement. (voir notamment MSS c/ Belgique CEDH 2011 et NS, CJUE 2011). De même que le raisonnement selon lesquels les réfugiés en quittant la Turquie deviendraient des migrants économiques est juridiquement inexact.
L'Italie a également était sérieusement chahutée pour s'être amusé à cet exercice (mais il faut dire qu'en adoptant une ligne de défense très tordue, elle aurait renvoyé les demandeurs d'asile en pleine mer vers un pays tiers pour des "raisons humanitaires", ce qui est très mal passé puisqu'elle avait arraisonné un bateau venant de Tunisie et l'avait fait changer de cap de force après avoir distribué de l'eau et des biscuits)
La loi hongroise ne tiendra pas deux rounds dès lors qu'elle arrivera devant une de ces juridictions. 

EDIT : au passage l'enfermement pour SEJOUR irrégulier est contraire aux objectifs de la directive 2008/115/UE dite "retour", on ne peut détenir un migrant au seul chef de sa situation irrégulière, on le détient pour le renvoyer vers un pays où il est légalement admissible.
Le délit "d'entrée irrégulière" reste possible mais il est limité à des cas restreint (il faut qu'il y est flagrance notamment) et qu'il soit proportionné. (1 an de prison + amende en France)
La proposition d'Orban ne l'est clairement pas.
Troisième point, je ne sais pas comment sont les prisons en Hongrie mais Orban a l'air de vouloir les transformer en camps de réfugiés vu les flux dont on parle ... ce qui m'incite à penser que la politique pénale est de n'appliquer des poursuites pour entrée irrégulière que dans un nombre très restreint et spécifique de cas. Faire autrement serait même négatif pour le bon fonctionnement de la justice

 

Modifié par Berezech
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Ceci dit, avec la fermeture de fait de la frontière serbo-hongroise et la fortification graduelle de l'Europe de l'est, deux phénomènes concurrents vont se développer à une vitesse qui ne réjouit personne:

- le développement à (encore plus grande) grande vitesse de filières clandestines d'immigration et de "tâtonnages" simultanés de multiples points de la frontière par les migrants

-l'accumulation massive de migrants devant les frontières, dans des zones plus ou moins (mal) aménagées comme la "région non étatique" (oublié le qualificatif exact) désignée par la Hongrie. Ce qui, vu les flux à l'oeuvre, risque vite de créer des concentrations humaines spectaculaires. 

De fait. Et ce ne sont pas les points de passage qui manquent (Roumanie -> Hongrie, je ne crois pas que le mur de barbelés s'étende jusque là)

 Croatie -> Slovénie - > Italie

Roumanie -> Ukraine - > Slovaquie

D'autant plus que les filières de passeurs sont déja bien implantées dans la zone

 

Pour le second point, créer des zones de concentrations de gens frustrés ca s'appelle faire un dépot de poudre instable attendant une étincelle

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 la coprésidente de l'institut Helsinki hongrois Marta Pradavie,

interviewée par Le Monde

,

La carte présentée avec l'article du Monde est incomplète. Le retour des contrôles en Autriche, Allemagne, Slovaquie n'y figure pas. Les barrières aux frontières bulgare et greque n'y figure pas. Du coup la Hongrie apparait comme une anomalie, une île fermée dans un océan de pays qui ouvrent leurs frontières.

Si vous voulez voir une carte plus complète, celle qui figure en bas de l'article suivant est beaucoup mieux : http://www.lepoint.fr/monde/migrants-la-libre-circulation-suspendue-en-europe-14-09-2015-1964600_24.php

Modifié par Wallaby
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Paris est rempli de plaques marquées 2b et la PJ, comme les Hauts de Seine, d'Orsoni, Santini, Philipetti, et Tutti Quanti...

J'allais le dire: l'affirmation en question est douteuse vu le nombre de Corses à Paris..... Rien que chez les avocats, ça ressemble presque à une colonisation du secteur, et ils sont tous à se répartir en clans suivant les villages d'origine du grand-père, retraçant la carte de l'île..... Dans le 8ème arrondissement. 

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Et si les hongrois s'assoient sur les décisions de la Cour ? Ils perdent les fonds structurels ?

Pour la CEDH : il y a un mécanisme d'application des arrêts et un forum politique assez important pour ne pas négliger d'y perdre inutilement du capital politique + €€€ ou £££ ou $$$ (ou même du rouble si t'as que ça !)
Pour la CJUE : €€€€€€€€€€ + coût politique

De manière générale les Etats préfèrent appliquer les arrêts, ou alors ils payent (beaucoup) quitte à être condamné régulièrement.

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Pour la CEDH : il y a un mécanisme d'application des arrêts et un forum politique assez important pour ne pas négliger d'y perdre inutilement du capital politique + €€€ ou £££ ou $$$ (ou même du rouble si t'as que ça !)Pour la CJUE : €€€€€€€€€€ + coût politique

De manière générale les Etats préfèrent appliquer les arrêts, ou alors ils payent (beaucoup) quitte à être condamné régulièrement.

Tellement contraignant que les britanniques n'appliquent pas les arrêts de la CEDH sur le droit de vote des prisonniers depuis 10 ans...

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L'Italie a également était sérieusement chahutée pour s'être amusé à cet exercice (mais il faut dire qu'en adoptant une ligne de défense très tordue, elle aurait renvoyé les demandeurs d'asile en pleine mer vers un pays tiers pour des "raisons humanitaires", ce qui est très mal passé puisqu'elle avait arraisonné un bateau venant de Tunisie et l'avait fait changer de cap de force après avoir distribué de l'eau et des biscuits)

La loi hongroise ne tiendra pas deux rounds dès lors qu'elle arrivera devant une de ces juridictions.

Si les Hongrois commettent l'erreur de faire autre chose que ce qui est dans Dublin, oui. Mais si ils font juste comme les Allemands : une application stricte de Dublin, je ne vois pas comment la cour de Luxembourg pourrait s'asseoir sur Dublin.

Dublin prévoit explicitement de renvoyer les gens vers le pays de leur première entrée dans l'UE, ce qui n'est pas la même chose que les mettre à la mer.

Modifié par Wallaby
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- l'accumulation massive de migrants devant les frontières, dans des zones plus ou moins (mal) aménagées comme la "région non étatique" (oublié le qualificatif exact) désignée par la Hongrie. Ce qui, vu les flux à l'oeuvre, risque vite de créer des concentrations humaines spectaculaires. 

Une politique efficace de refoulement des migrants ne peut être mise en oeuvre que de manière coordonnée entre les différents pays participant à la même zone de libre circulation. Il faudrait pour commencer que les pays concernés s'entendent sur ce que doit être cette politique... Nous en sommes loin.

L'autre option, dont aucun des dirigeants européens ne veut - du moins à s'en tenir à leurs déclarations publiques - serait une renationalisation de ces politiques, permettant tout aussi bien à l'un de refuser la migration "illégale-légalisée", à l'autre d'émettre un grand signal d'appel clignotant "c'est par là !".

Pour l'instant, c'est le boxon, et la barrière hongroise ne peut être davantage qu'un ralentisseur à effet très temporaire.

 

Il n'y a pas de mécanisme de contrôle de la convention de Genève autre qu'intergouvernemental, cela dit les cours régionales (CEDH et CJUE) considèrent que le droit d'asile en Europe entre dans leur champs de compétence (la première sur le fondement d'autres dispositions, articles 3, 6, 8 et 13 en particulier ; la seconde parce que c'est explicitement inscris dedans) et elles ont condamné plusieurs fois des pays qui tenaient ce type de raisonnement. (voir notamment MSS c/ Belgique CEDH 2011 et NS, CJUE 2011).

Merci pour ces précisions !

Je n'ai pas étudié le droit, mais à voir ce lien sur la première affaire, il semble que le raisonnement de la CEDH ait été de critiquer la décision de la Belgique de "faire confiance" à la Grèce en appliquant une présomption de respect par les autorités grecques de leurs obligations. En somme, le principe suivant lequel il est possible de renvoyer un demandeur d'asile vers un pays respectant ses droits ne semble pas en cause, mais la CEDH semble avoir insisté sur l'obligation de vérifier que c'est bien le cas avant de renvoyer le demandeur d'asile dans cette direction.

Bref, il resterait à voir si la CEDH contesterait un tel renvoi vers la Turquie, et sur quelle base - c'est-à-dire quels arguments elle pourrait utiliser pour considérer que les demandeurs d'asile en question - qui ont déjà obtenu l'asile en Turquie - sont menacés dans ce pays au point que les y renvoyer contreviendrait à l'interdiction d'expulser un demandeur d'asile dans un pays où leur vie ou leur liberté serait menacée ?

Dans le cas où la CEDH trouverait des arguments pour décider dans ce sens, je pense que la question deviendrait assez rapidement politique, c'est-à-dire l'opportunité pour le gouvernement hongrois de se plier à la décision de la CEDH, ou de la récuser. La Russie par exemple n'a pas hésité à refuser d'appliquer la décision de la CEDH en 2014 de verser 1,9 milliard d'euros à Khodorkovski. La Hongrie a certes beaucoup moins de poids, mais enfin elle ne serait pas nécessairement seule à pousser dans ce sens.

 

 

Le Pape précise sa pensée au sujet des migrants dans une interview à la radio portugaise

(je précise que ses déclarations sont intéressantes parce qu'émanant de la référence en matière religieuse pour 1 milliard de personnes, avec l'influence notamment symbolique qui va avec... non parce qu'elles auraient valeur impérative pour les croyants, au détriment du principe de laïcité. Par exemple, moi qui suis catholique je ne suis pas d'accord avec tout :smile: )

Interrogé par la journaliste Aura Miguel sur «la crise des réfugiés», il estime que ce que l'on voit actuellement n'est que «la partie émergée de l'iceberg», c'est-à-dire des «gens pauvres qui fuient la guerre et la faim» mais que la partie immergée c'est un «système socio-économique mauvais et injuste, en toute chose, dans le monde». Un système qui au lieu de mettre «la personne au centre» place «le dieu argent».
(...)

Pour résoudre ce problème, poursuit-il, il faut aller «aux causes» en «créant du travail, de l'investissement». Quand la cause est une guerre «il faut travailler à la paix». Sans compter ajoute-t-il que «le monde est en guerre contre lui-même» en «détruisant notre maison commune, l'environnement».
En attendant, lance-t-il, il faut dire «accueillir, accueillir ces gens, les accueillir tels qu'ils sont» affirmant «je sais ce qu'est la migration» car «je suis fils de migrants» mais reconnaissant toutefois qu'il y avait à l'époque - «avant la crise de 1929» - du «travail» pour ceux qui arrivaient. Mais remarquant au passage que «les gens essayent toujours de remplir le vide» en particulier «les pays où il n'y pas d'enfants». C'est ainsi que le «grand challenge de l'Europe est d'être une mère» au sens démographique du terme et non «une grand-mère» qui n'a plus d'enfants.
Une nouvelle fois interrogé sur l'arrivée massive de réfugiés en Europe, le pape François observe: «je dois reconnaître que les conditions de sécurité des frontières ne sont plus ce qu'elles ont été. La vérité est qu'à 400 kilomètres de la Sicile, il y a un groupe terroriste d'une incroyable cruauté. Et qu'il y a un danger d'infiltration. C'est vrai».
(…)

Conclusion de François: «Il y a donc un mélange de tout cela et vous ne pouvez pas être simpliste. Mais évidemment si un réfugié de guerre arrive, malgré toutes les précautions de sécurité, nous devons l'accueillir, parce que c'est un commandement de la Bible.»
(...)
Questionné ensuite sur la durée de cet accueil, François rétorque: «aussi longtemps que le Seigneur le voudra. Nous ne savons pas dans combien de temps cela se terminera» et «je veux demander que l'Europe ouvre les yeux et je la remercie pour cela».

 

Modifié par Alexis
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Une politique efficace de refoulement des migrants ne peut être mise en oeuvre que de manière coordonnée entre les différents pays participant à la même zone de libre circulation. Il faudrait pour commencer que les pays concernés s'entendent sur ce que doit être cette politique... Nous en sommes loin.

L'autre option, dont aucun des dirigeants européens ne veut - du moins à s'en tenir à leurs déclarations publiques - serait une renationalisation de ces politiques, permettant tout aussi bien à l'un de refuser la migration "illégale-légalisée", à l'autre d'émettre un grand signal d'appel clignotant "c'est par là !".

Pour l'instant, c'est le boxon, et la barrière hongroise ne peut être davantage qu'un ralentisseur à effet très temporaire.

 

 

Merci pour ces précisions !

Je n'ai pas étudié le droit, mais à voir ce lien sur la première affaire, il semble que le raisonnement de la CEDH ait été de critiquer la décision de la Belgique de "faire confiance" à la Grèce en appliquant une présomption de respect par les autorités grecques de leurs obligations. En somme, le principe suivant lequel il est possible de renvoyer un demandeur d'asile vers un pays respectant ses droits ne semble pas en cause, mais la CEDH semble avoir insisté sur l'obligation de vérifier que c'est bien le cas avant de renvoyer le demandeur d'asile dans cette direction.

Bref, il resterait à voir si la CEDH contesterait un tel renvoi vers la Turquie, et sur quelle base - c'est-à-dire quels arguments elle pourrait utiliser pour considérer que les demandeurs d'asile en question - qui ont déjà obtenu l'asile en Turquie - sont menacés dans ce pays au point que les y renvoyer contreviendrait à l'interdiction d'expulser un demandeur d'asile dans un pays où leur vie ou leur liberté serait menacée ?

Dans le cas où la CEDH trouverait des arguments pour décider dans ce sens, je pense que la question deviendrait assez rapidement politique, c'est-à-dire l'opportunité pour le gouvernement hongrois de se plier à la décision de la CEDH, ou de la récuser. La Russie par exemple n'a pas hésité à refuser d'appliquer la décision de la CEDH en 2014 de verser 1,9 milliard d'euros à Khodorkovski. La Hongrie a certes beaucoup moins de poids, mais enfin elle ne serait pas nécessairement seule à pousser dans ce sens.

Le Pape précise sa pensée au sujet des migrants dans une interview à la radio portugaise

(je précise que ses déclarations sont intéressantes parce qu'émanant de la référence en matière religieuse pour 1 milliard de personnes, avec l'influence notamment symbolique qui va avec... non parce qu'elles auraient valeur impérative pour les croyants, au détriment du principe de laïcité. Par exemple, moi qui suis catholique je ne suis pas d'accord avec tout :smile: )

 

Et combien le Vatican est-il prêt à vendre aux enchères de ses nombreux objets de valeur pour contribuer à cet accueil des réfugiés, qui serait un "commandement de la Bible" ??

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Et combien le Vatican est-il prêt à vendre aux enchères de ses nombreux objets de valeur pour contribuer à cet accueil des réfugiés, qui serait un "commandement de la Bible" ??

Les biens culturels du Vatican appartiennent à l'Eglise, non au pape. De plus, des biens culturels (musées, églises) sont tout aussi invendables que les collections du Louvre ou que Notre-Dame-de-Paris :smile:

Je précise en passant que la parole du pape, si elle est toujours utile à entendre pour qui se reconnaît catholique, n'emporte absolument pas pour lui d'obligation religieuse d'être d'accord ! Le dogme de l'infaillibilité du pape ne s'applique qu'à des déclarations faites dans certaines conditions extrêmement restrictives. Depuis 1 siècle 1/2 que ce dogme existe, elles n'ont été réunies qu'une seule fois. Naturellement, le sujet était l'interprétation d'un point de foi, pas la politique publique de qui que ce soit.

Dans ce cas particulier, je ne suis pas le pape sur son interprétation de l'impératif d'accueil du réfugié. Pour plusieurs raisons, dont le fait que les réfugiés sont déjà accueillis quelque part et qu'il est plus efficace de les soutenir à cet endroit que de les laisser venir en Europe - et l'efficacité n'est pas à négliger. Et le fait que les laisser venir sans règle conduirait très probablement à un mouvement accéléré vers l'Europe dépassant toute capacité d'accueil. Il n'a jamais été dit que les commandements devraient être appliqués sans esprit de responsabilité - sinon par exemple aucun chrétien ne pourrait être soldat ! L'obligation de venir en aide à celui qui en a besoin, c'est le programme du HCR, ce sont les initiatives privées...

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Si les Hongrois commettent l'erreur de faire autre chose que ce qui est dans Dublin, oui. Mais si ils font juste comme les Allemands : une application stricte de Dublin, je ne vois pas comment la cour de Luxembourg pourrait s'asseoir sur Dublin.

En fait Dublin n'est pas vraiment le point que nous débattions avec Alexis, on discuté de la notion de refoulement telle qu'énoncée dans les conventions de Genève et interprété par les cours régionales.
Une fois que les demandeurs sont enregistrés en Hongrie oui normalement Dublin s'appliquerait, mais la question était de savoir si ils pouvaient préalablement y pénétrer. (je sais c'est des points de détails, on est pas au général)

Tellement contraignant que les britanniques n'appliquent pas les arrêts de la CEDH sur le droit de vote des prisonniers depuis 10 ans...

Les russes et les anglais font la fine bouche sur quelques sujets, mais 98% des arrêts trouvent ce qu'on appelle une "satisfaction équitable". C'est plutôt une exception, même la Turquie fait de gros efforts pour jouer le jeu. Et les ministres britanniques pestent sur la CEDH depuis 20 ans je ne les encore jamais vu passer à l'acte (tieng donc ?)
 

Bref, il resterait à voir si la CEDH contesterait un tel renvoi vers la Turquie, et sur quelle base - c'est-à-dire quels arguments elle pourrait utiliser pour considérer que les demandeurs d'asile en question - qui ont déjà obtenu l'asile en Turquie - sont menacés dans ce pays au point que les y renvoyer contreviendrait à l'interdiction d'expulser un demandeur d'asile dans un pays où leur vie ou leur liberté serait menacée ?

Dans MSS la Cour dit clairement que la situation, sociale, sanitaire etc ... est exceptionnellement pourrie en Grèce pour les demandeurs et s'apparente à un traitement inhumain et dégradant.
De plus le nombre de statut de réfugié accordé chaque année par la Grèce (qui ne doit pas dépasser le millier, c'était 10 ou 15 avant l'arrêt) ne laissait aucun espoir sérieux au demandeur d'acquérir une protection.
En fait la protection (prévue par la convention de Genève) doit être effective.
En Turquie, le demandeur aura toujours beau jeu de te sortir les articles récents qui ont été posté sur le fil et qui montre qu'il n'y a plus d'assistance alimentaire, de shelters, de soins de santé de base dans les camps etc ... ou les rapports du HCR et du PAM sur l'état des camps (tenus par la Turquie, plus par le HCR). Rajoute-y le fait que l'EI se balade à peu près librement et que chaque milice est à peu près libre de circuler le long de la frontière et d'enrôler dans les camps ou de pratiquer des taxes.
Je sais que ça paraît compliqué mais en fait c'est la différence entre des droits "proclamés" et des droits "effectifs", je reprends la même analogie que plus haut dans le topic, la logistique ne suit pas, si on veut des résultats il faut la mettre sur la table.

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500.000 migrants aux frontières de l'UE

Plus de 500.000 migrants ont été dénombrés aux frontières extérieures de l'Union européenne entre janvier et août de cette année, contre 280.000 pour l'ensemble de 2014, a annoncé aujourd'hui l'agence européenne Frontex.
Des chiffres records ont été enregistrés pendant cinq mois consécutifs, dont 156.000 migrants entrés dans l'UE en août, précise l'agence chargée des frontières extérieures de l'Union. Cependant, un "grand nombre de personnes vues à la frontière entre la Serbie et la Hongrie avaient déjà été recensées à leur arrivée en Grèce venant de Turquie quelques semaines plus tôt".

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/09/15/97001-20150915FILWWW00127-500000-migrants-aux-frontieres-de-l-ue.php

L'Europe de l'Est antimigrants : «Un lourd héritage d’une conception ethnico-linguistique de la nation»

Pourquoi Viktor Orbán, le Premier ministre nationaliste et conservateur hongrois, est-il le plus intransigeant ? Par son style et son parler cru, Viktor Orbán est le plus visible, d’autant que son pays est en première ligne, mais les dirigeants des autres pays d’Europe centrale et surtout leurs opinions publiques ont peu ou prou une perception similaire.

Les sondages sont éloquents : près de 80 % des Slovaques, 75 % des Polonais sont hostiles à l’accueil des migrants. Certes, le gouvernement libéral polonais a assoupli sa position, notamment grâce à l’influence de Donald Tusk, le président du Conseil européen qui est du même parti. Varsovie est aussi le seul pays de cette région à avoir une véritable politique étrangère et tient donc à conforter sa crédibilité. Mais les crispations restent. [...]

http://www.liberation.fr/monde/2015/09/15/l-europe-de-l-est-antimigrants-un-lourd-heritage-d-une-conception-ethnico-linguistique-de-la-nation_1382756

Dans la même veine, voici celle du Dalai Lama :tongue:

Quand il parle, en général, nos politiciens lui prêtent beaucoup d’attention. Hier, prenant la parole à l’une des réunions axée sur l’immigration qui ponctue sa visite en Grande-Bretagne, le dalaï-lama a déclaré : « Je pense que l’Allemagne et l’Autriche ont eu une bonne réponse à la migration mais vous devez penser: il est impossible pour tout le monde de venir en Europe. »

« Vous devez prendre soin de migrants – a-t-il ajouté – mais en petit nombre. » Le mot clé est «être pratique» et, se référant à la Grande-Bretagne, il ne faut pas oublier que c’est « un petit pays » et qu’il ne peut certainement pas prendre en charge tous les immigrants du Moyen-Orient.

Quelle est la solution alors? Pour le chef religieux, nous devons résoudre les conflits dans les pays de départ.

http://www.ilgiornale.it/news/mondo/anche-dalai-lama-combatte-limmigrazione-impossibile-leuropa-1171074.html?mobile_detect=false

 

Modifié par Tonton Flingueur
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Bon.

Moi, physicien.

Gradient de potentiel => flux.

Inversion des pôles => inversion du flux.

Si on étripe, éviscère, lapide, décapite, immole et écartèle un nombre suffisamment grand de réfugiés sur la zone frontière, il se remettront naturellement en route vers la Syrie !

Il faut augmenter notre potentiel de terreur !

 

===> []

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Bon.

 

Moi, physicien.

 

Gradient de potentiel => flux.

 

Inversion des pôles => inversion du flux.

 

Si on étripe, éviscère, lapide, décapite, immole et écartèle un nombre suffisamment grand de réfugiés sur la zone frontière, il se remettront naturellement en route vers la Syrie !

 

Il faut augmenter notre potentiel de terreur !

 

 

===> []

 

j'ai recraché mon chocolat chaud....

 

^^

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Bon.

 

Moi, physicien.

 

Gradient de potentiel => flux.

 

Inversion des pôles => inversion du flux.

 

Si on étripe, éviscère, lapide, décapite, immole et écartèle un nombre suffisamment grand de réfugiés sur la zone frontière, il se remettront naturellement en route vers la Syrie !

 

Il faut augmenter notre potentiel de terreur !

 

 

===> []

 

C'est ce bon vieux Vlad l'empaleur qu'il nous faut alors :laugh:

 

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En fait Dublin n'est pas vraiment le point que nous débattions avec Alexis, on discuté de la notion de refoulement telle qu'énoncée dans les conventions de Genève et interprété par les cours régionales.
Une fois que les demandeurs sont enregistrés en Hongrie oui normalement Dublin s'appliquerait, mais la question était de savoir si ils pouvaient préalablement y pénétrer. (je sais c'est des points de détails, on est pas au général)

La réponse à cette question de savoir s'ils peuvent pénétrer en Hongrie est probablement - ou sera probablement - dans les jours, si ce n'est les heures qui viennent, "oui", puisqu'il est prévu de créer un centre d'accueil à la frontière qui sera chargé des formalités.

http://www.focus.de/politik/ausland/fluechtlingskrise-im-news-ticker-ungarn-will-auch-grenzzaun-zu-rumaenien-errichten_id_4948557.html (15 septembre 2015)

15:37 Au même moment, à l'ancien poste frontière sur une route secondaire, se trouvaient environ 1500 réfugiés désireux qu'on les laisse entrer. À l'instant présent, ce n'est pourtant pas possible. La police a essayé d'envoyer les réfugiés vers un point de passage spécial installé dans un champ ouvert, qui est prévu pour l’enregistrement des réfugiés. Un important déploiement de la Police hongroise y était présent.

Modifié par Wallaby
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La réponse à cette question de savoir s'ils peuvent pénétrer en Hongrie est probablement - ou sera probablement - dans les jours, si ce n'est les heures qui viennent, "oui", puisqu'il est prévu de créer un centre d'accueil à la frontière qui sera chargé des formalités.

http://www.focus.de/politik/ausland/fluechtlingskrise-im-news-ticker-ungarn-will-auch-grenzzaun-zu-rumaenien-errichten_id_4948557.html (15 septembre 2015)

15:37 Au même moment, à l'ancien poste frontière sur une route secondaire, se trouvaient environ 1500 réfugiés désireux qu'on les laisse entrer. À l'instant présent, ce n'est pourtant pas possible. La police a essayé d'envoyer les réfugiés vers un point de passage spécial installé dans un champ ouvert, qui est prévu pour l’enregistrement des réfugiés. Un important déploiement de la Police hongroise y était présent.

La question qui se pose ensuite est de savoir si les réfugiés voudront se présenter à ce site d'accueil et d’enregistrement ou s'ils préfèreront rester en Serbie en attendant des circonstances plus favorables ou encore poursuivre leur voyage par un autre chemin contournant la Hongrie.

Il y a un article dans le monde. http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/09/15/la-hongrie-se-barricade-pour-decourager-les-refugies_4758266_3214.html
Perso je pense que c'est en violation de la directive Asile en terme procédural. C'est n'importe quoi.
Sinon ? Et ben tu auras une tartine de Dublinés en Allemagne et dans les autres pays d'accueil. Après Schengen tu vas voir Dublin se casser la gueule et des gens qui devraient avoir un statut de réfugié qui seront maintenus artificiellement dans l'illégalité. La Hongrie elle va se retrouver à accueillir plus de réfugiés qu'elle n'en aurait eu dans les quotas UE, ou bien son petit montage à la frontière lui pètera à la gueule quant il y aura un camps géant à gérer coté Serbe.
Je serai un passeur ou une mafia je commanderai une caisse de champagne en l'honneur de Viktor.

 

Les fonctionnaires hongrois ont dit qu'ils avaient débouté 16 demandes d'asile à la frontière en quelques heures 

 Pas d'avocats, surement pas d'interprètes, aucune conditions d'accueil ni droit de formuler correctement sa demande, pas de confidentialité ni de droit à fournir des observations avant une décision de refoulement, délais expéditif, aucune possibilité de recours ouverts. Soyons sérieux, ce n'est même pas un process digne d'un état de droit.
En France c'est 5 jours la procédure d'urgence dans un lieu de privation de liberté et la CEDH nous met déjà la pression (Cour européenne des droits de l’homme, Anc. 5e Sect. 2 février 2012, I.M. c. France.).

Modifié par Berezech
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Paris est rempli de plaques marquées 2b et la PJ, comme les Hauts de Seine, d'Orsoni, Santini, Philipetti, et Tutti Quanti...

Et 80 % des immatriculés 2A/2B ne sont pas des Corses mais juste des continentaux qui croient que porter ces numéros leur donne un genre et leur évitera de se faire rayer la voiture une fois sur l'île. Je les détrompe tout de suite, nous faisons très bien la différence.

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Les premiers "migrants" illégaux interpellés cette dernière vague en Roumanie sont deux frères afghans, arrêtés quasiment quelques mètres après le passage de la frontière, au point de la jonction des frontières de la Serbie, Roumanie et Hongrie.

Quand ils ont appris qu'ils sont en Roumanie, ils ont commencer à pleurer, car ils pensaient passer en Hongrie.

Ils seront vraisemblablement expulsés vers la Serbie en vertu du principe de réadmission (ce que les intéressés ont demandé eux-mêmes).

http://www.opiniatimisoarei.ro/primii-refugiati-au-navalit-in-romania-prin-timis-unde-au-fost-prinsi-si-ce-le-au-cerut-politistilor-de-frontiera/15/09/2015

 

 

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http://www.spiegel.de/politik/deutschland/fluechtlingskrise-entspannung-in-muenchen-a-1053086.html (15 septembre 2015)

Avec un trafic ferroviaire avec l'Autriche partiellement interrompu, il n'y a eu que 1000 nouvelles arrivées à Munich lundi. En revanche, beaucoup d'arrivées se font maintenant par voie routière et un train de 750 réfugiés a quitté la ville-frontière de Freilassing ce matin pour Dortmund.

http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/wohnraum-jedes-jahr-fehlen-400-000-neue-wohnungen-a-1053064.html (15 septembre 2015)

Il faudra construire 350.000 nouveaux logements par an en Allemagne d'ici 2020 selon la ministre, 400.000 selon des experts, contre 270.000 cette année.

http://www.sueddeutsche.de/politik/debatte-um-integration-de-maizire-will-grundgesetz-wegen-fluechtlingen-aendern-1.2631546 (2 septembre 2015)

De Maizière : Certes, certains viennent avec un haut niveau de formation, mais les responsables sur place me disent qu'ils estiment qu'il y a 15 à 20% d'adultes illettrés. Donc il faut mettre de côté le modèle apprentissage de l'allemand - formation - emploi. Il faudra les mettre au travail directement même s'ils ne parlent pas parfaitement allemand. Il suggère qu'ils seront plus difficile à intégrer que les immigrés précédents.

Il veut changer la constitution pour permettre d'aider les réfugiés de façon souple, sans bureaucratie. Les changements à faire sont partout : écoles, police, construction de logements, santé... Un changement de répartition des charges financières entre communes, régions et État fédéral pourrait aussi nécessiter un amendement constitutionnel.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/09/11/97001-20150911FILWWW00053-migrants-la-finlande-accepte-les-quotas.php (11 septembre 2015)

La Finlande accepte les quotas pour répartir les 120000 réfugiés prévus par Bruxelles mais dit que par la suite elle n'acceptera que le volontariat.

http://news.postimees.ee/3219489/estonia-will-on-no-account-agree-to-obligatory-refugee-quotas-govt (9 juin 2015)

En disant qu'en aucun cas elle n'accepterait de quotas, l'Estonie était au mois de juin sur une position très dure. Elle a changé d'avis depuis.

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