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On prend les paris, les british quittent,ou pas, l'Europe?  

82 membres ont voté

  1. 1. pensez-vous que les brits vont quitter, ou pas, l'Union?

    • Ils se dégonflent et restent dans l'Europe.
    • Ils ont des "cojones" - des bollocks en fait - et quittent l'Europe.

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Il y a 20 heures, Wallaby a dit :

mais que nous sommes aujourd'hui confrontés aux mêmes pressions de la part de la Chine, de la Russie, du changement climatique, des migrations et du terrorisme

Manque pas les US dans les énumérations et qui claque la porte de l'Europe ?
Ces Britanniques et leur vision à sens unique pour te faire porter le chapeau, le terme "La perfide Albion" n'est pas usurpé !

Ils ont joué au cheval de trois trop longtemps dans l'Europe, le pari atlantiste leur convient, bon vent !
On va quand même pas accepter tout ce qui va transiter chez eux après les accords commerciaux conclus ou sur le point de l'être à leurs avantages partout dans le monde.
Qu'Airbus donne le ton, on va voir si l'Oncle Sam compense via Boeing.


 

 

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Magnifique. Juste magnifique.

Les journaux britanniques communiquent que quatre patrouilleurs de classe River auront pour mission de faire respecter la ZEE britannique contre les pêcheurs intempestifs en cas de fin sans accord de la période post-Brexit le 31 décembre.

Et ça, c'est encore le Guardian, factuel et modéré. Le Times annonce carrément que "la Royal Navy stoppera les pêcheurs français dans la Manche"

C'est sûr, à moins de trois semaines de la fin des accords commerciaux, de reconnaissance mutuelle etc. qui régissent l'ensemble du commerce avec les 27 pays membres de l'UE c'est-à-dire plus de 50% des exportations britanniques, et alors que la préparation pour amortir le choc autant que faire se peut - ou pas - n'a guère pu avancer puisque rien n'était clair jusque là... le gouvernement britannique n'a rien de plus pressé que de montrer les crocs pour s'assurer que non, pas un seul pêcheur français ne profite traîtreusement de la situation :wacko: !

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il y a 27 minutes, Alexis a dit :

Magnifique. Juste magnifique.

Les journaux britanniques communiquent que quatre patrouilleurs de classe River auront pour mission de faire respecter la ZEE britannique contre les pêcheurs intempestifs en cas de fin sans accord de la période post-Brexit le 31 décembre.

Et ça, c'est encore le Guardian, factuel et modéré. Le Times annonce carrément que "la Royal Navy stoppera les pêcheurs français dans la Manche"

C'est sûr, à moins de trois semaines de la fin des accords commerciaux, de reconnaissance mutuelle etc. qui régissent l'ensemble du commerce avec les 27 pays membres de l'UE c'est-à-dire plus de 50% des exportations britanniques, et alors que la préparation pour amortir le choc autant que faire se peut - ou pas - n'a guère pu avancer puisque rien n'était clair jusque là... le gouvernement britannique n'a rien de plus pressé que de montrer les crocs pour s'assurer que non, pas un seul pêcheur français ne profite traîtreusement de la situation :wacko: !

Oui mais les pro-Brexit et leurs copains en Europe sont heureux : le R-U fait respecter sa souveraineté alors que l'UE est faibleuh.

Moui ? Quatre patrouilleurs rouillés ? Mais ce n'est qu'un début car en dehors du carcan de l'UE, la flotte britannique va redevenir toute puissanteuh ! LEROY JENKIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINS !

Modifié par Ciders
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Le 11/12/2020 à 23:58, Ciders a dit :

Oui mais les pro-Brexit et leurs copains en Europe sont heureux : le R-U fait respecter sa souveraineté alors que l'UE est faibleuh.

Moui ? Quatre patrouilleurs rouillés ? Mais ce n'est qu'un début car en dehors du carcan de l'UE, la flotte britannique va redevenir toute puissanteuh ! LEROY JENKIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINS !

C'est ça tout le problème depuis le début du référendum, le sentiment et l'idée "souverainiste" qui aveugle sur certaines réalités qui sont en place. Il ne suffit pas de donner quelques coups de mentons, de se focaliser sur un sujet afin de captiver toute l'attention et faire oublier le reste, il ne suffit pas de faire croire qu'on est le centre du monde, qu'on décide de tout et qu'on puisse garder les avantages en se débarrassant des inconvénients pour progresser.

Le gouvernement britannique est coincé entre une idéologie souverainiste portée par une classe politique et une partie du peuple et une réalité géopolitique et économique contraignante.

On a vraiment l'impression que Londres pense redevenir l'empire britannique d'hier, pensant gérer le monde depuis leur île, ignorant la géographie économique européenne au profit d'un monde anglo-saxon (dont les USA), d'un commonwealth qu'il pense leur être fidélisé et solidaire afin de se substituer à l'Europe. Sauf que le monde a changé, la mondialisation est là et le système économique est différent. Les liens avec l'UE ne sont pas secondaires, ne se résument pas à l'idée de pêcheurs venant "voler" le poisson dans les eaux britanniques, ça aussi ne fait que servir l'idée que le RU est pleins de richesses afin de satisfaire et compenser les "pertes" acceptables d'un no deal. Mais quand les britanniques se verront interdire de vendre leur poisson en Europe, ils comprendront que leur richesse, elle ne sert à rien, qu'on a vendu du rêve à leurs pêcheurs et pour compenser, on va mettre le peuple britannique au régime produits de la mer.

Car quand on voit les réactions actuelles, quand on agite déjà l'outil militaire pour se faire respecter, se défendre, quand on commence par faire passer l'UE en une ennemie, je vous le dis, un no deal va devenir difficile et va entraîner des mesures protectionnistes qui vont vite partir en cacahuètes, bien pire que ce qu'on a pût voir avec Trump. On voudra se sanctionner mutuellement dans une surenchère permanente. Le nationalisme fait pousser des ailes et quand un pouvoir l'utilise il engendre de la rivalité, des tensions. On peut le voir en Turquie, on peut le voir ailleurs,  la "confrontation" avec l'extérieur est un pilier du nationalisme qui permet d'engendrer un gain politique intérieur alors même que par nature, on pense que le nationalisme est sensé se détacher de l'extérieur pour se concentrer sur des besoins intérieurs. Là le nationalisme britannique qui se fonde sur le brexit est un nationalisme qui se fait l'ennemi de l'UE, on doit y prendre garde. Un gouvernement britannique dans un bras de fer va préférer aller acheter au Brésil de la viande de boeuf pour se soustraire à celle de France, aller acheter au Japon des machines outils qu'ils achètent actuellement aux allemands, des réactions économiques palliatives pour "combattre" l'UE, pour continuer à s'y détacher, mais là encore ça se fera dans les deux sens, les britanniques ne "choisiront" pas ce qu'ils veulent, seul dans leur coin et ça ne passera pas tranquillement et sans conséquences.

Le problème n'est pas d'être un pays "hors UE" qui va continuer à commercer avec elle comme pourrait l'être n'importe quel autre pays, mais c'est bien d'avoir créer un courant de pensée politique (qui est au pouvoir à Londres) hostile à l'UE, hostile à un accord. Un courant de pensée qui pourrait plutôt que simplement faire quitter le RU de l'UE, en faire un rival de cette dernière qui chercherait par un excès de nationalisme à ne rien céder, à tout imposer. Dans ce cas, le divorce serait le commencement d'une politique de répression ou pour s'en sortir politiquement sur la scène intérieure, le gouvernement britannique devra tenir et agir avec fermeté contre l'UE, interdire des produits, imposer des taxes et j'en passe. Même si les problèmes viennent justement de cette politique, il n'y aura pas de remise en cause et leurs problèmes seront de notre faute et ils pousseront alors à vouloir nous punir et c'est une spirale sans fin.

Attention donc à ne pas trop négliger les conséquences d'un "no deal", le Brexit n'est pour l'heure qu'une réalité politique dans les institutions et les textes des Bruxelles, mais l'UE est avant toute chose une machine économique et pour l'instant le RU n'en est pas sortit et c'est bien là qu'émergera les dangers avec de lourdes conséquences commerciales (donc économiques) mais aussi intérieure avec des indépendantistes écossais, des crispations sur l'île irlandaise qui pourraient désunir rapidement le Royaume-Uni.

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Le 11/12/2020 à 23:30, Alexis a dit :

Magnifique. Juste magnifique.

Les journaux britanniques communiquent que quatre patrouilleurs de classe River auront pour mission de faire respecter la ZEE britannique contre les pêcheurs intempestifs en cas de fin sans accord de la période post-Brexit le 31 décembre.

Et ça, c'est encore le Guardian, factuel et modéré. Le Times annonce carrément que "la Royal Navy stoppera les pêcheurs français dans la Manche"

C'est sûr, à moins de trois semaines de la fin des accords commerciaux, de reconnaissance mutuelle etc. qui régissent l'ensemble du commerce avec les 27 pays membres de l'UE c'est-à-dire plus de 50% des exportations britanniques, et alors que la préparation pour amortir le choc autant que faire se peut - ou pas - n'a guère pu avancer puisque rien n'était clair jusque là... le gouvernement britannique n'a rien de plus pressé que de montrer les crocs pour s'assurer que non, pas un seul pêcheur français ne profite traîtreusement de la situation :wacko: !

Moi j'attend de voir quand les pecheurs francais auront bloquer le traffic trans manche avec leur navires via un blocus des ports.  

Et que le gouvernement francais ne se presse pas pour les deloger; 

Mettre des bateaux en travers d'une passe c'est facile et si les dockers se mettent avec eux on va bien rigoler .  

 

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Il y a 2 heures, Scarabé a dit :

Moi j'attend de voir quand les pecheurs francais auront bloquer le traffic trans manche avec leur navires via un blocus des ports.  

Et que le gouvernement francais ne se presse pas pour les deloger; 

Mettre des bateaux en travers d'une passe c'est facile et si les dockers se mettent avec eux on va bien rigoler .  

 

Violation flagrante du droits maritime contre celui de protéger la ZEE, les anglais ont droits de protéger sinon pourquoi chasse6les navires usines chinois alors?

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Il y a 9 heures, Locke a dit :

Violation flagrante du droits maritime contre celui de protéger la ZEE, les anglais ont droits de protéger sinon pourquoi chasse6les navires usines chinois alors?

Tu as l'air d'avoir de bonnes connaissances en droit maritime ... tu veux bien développer ton argumentation ?

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Il y a 12 heures, Locke a dit :

Violation flagrante du droits maritime contre celui de protéger la ZEE, les anglais ont droits de protéger sinon pourquoi chasse6les navires usines chinois alors?

Spoiler : ce qui se passe dans les eaux intérieures ne relève pas du droit (international) maritime, mais du droit national.

 

Modifié par true_cricket
[triple post?]
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Il y a 6 heures, true_cricket a dit :

Spoiler : ce qui se passe dans les eaux intérieures ne relève pas du droit (international) maritime, mais du droit national.

 

Donc ils ont droits à empêcher les pêcheurs français de venir?

Tout comme les pêcheurs de bloquer les ports?

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il y a 27 minutes, Locke a dit :

Donc ils ont droits à empêcher les pêcheurs français de venir?

Tout comme les pêcheurs de bloquer les ports?

Ils auront le "droit" de le faire si les lois et règlements du pays en question les y autorise ... Mais je ne connais pas de pays européen qui autorise ses pêcheurs à bloquer ses ports ou qui s'arroge le droit d'aborder de vive force les navires étrangers navigant dans leurs eaux dans le respect de ces mêmes règlements ... Mais en matière de pêche certains n'hésitent pas à ressortir des textes ou des accords vieux de plusieurs siècles.

 

Bref tout ceci se négocie ... calmement

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Il y a 4 heures, pascal a dit :

Ils auront le "droit" de le faire si les lois et règlements du pays en question les y autorise ... Mais je ne connais pas de pays européen qui autorise ses pêcheurs à bloquer ses ports ou qui s'arroge le droit d'aborder de vive force les navires étrangers navigant dans leurs eaux dans le respect de ces mêmes règlements ... Mais en matière de pêche certains n'hésitent pas à ressortir des textes ou des accords vieux de plusieurs siècles.

 

Bref tout ceci se négocie ... calmement

Nous parlions du fait que les anglais empêcherait les pêcheurs français de travailler dans les eaux britanniques et qu'en représaille de cela, les français formeraient un blocus.

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il y a 55 minutes, Locke a dit :

Nous parlions du fait que les anglais empêcherait les pêcheurs français de travailler dans les eaux britanniques et qu'en représaille de cela, les français formeraient un blocus.

Il faudrait définir ce qu'est un blocus des ports. De loin ou de près?

Mais empêcher la pêche dans sa ZEE, oui c'est autorisé. C'est même courant.

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Il y a 1 heure, true_cricket a dit :

Mais empêcher la pêche dans sa ZEE, oui c'est autorisé. C'est même courant.

c'est même normal vu que tu as la souveraineté sur ta zone économique exclusive.

Bon après les pêcheur anglais font la mauvaise pioche vu que les Anglais ne mangent pas les poissons anglais mais ceux de mers plus au sud, et qu'en Europe on mange de tous les poissons...

j'ai lu aussi quelque part mais sans savoir si c'est vrai ou pas, que l'industrie de transformation anglaise est morte, et qu'à moins de venir décharger chez nous pour le congeler/transformer, le poisson risque surtout de pourrir sur place là bas...

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Il y a 2 heures, rendbo a dit :

c'est même normal vu que tu as la souveraineté sur ta zone économique exclusive.

Bon après les pêcheur anglais font la mauvaise pioche vu que les Anglais ne mangent pas les poissons anglais mais ceux de mers plus au sud, et qu'en Europe on mange de tous les poissons...

j'ai lu aussi quelque part mais sans savoir si c'est vrai ou pas, que l'industrie de transformation anglaise est morte, et qu'à moins de venir décharger chez nous pour le congeler/transformer, le poisson risque surtout de pourrir sur place là bas...

Il n'y a pas que la France qui possède une industrie de transformation et en plus, les chinois pourraient même y pêcher.

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Il y a 1 heure, Locke a dit :

Il n'y a pas que la France qui possède une industrie de transformation et en plus, les chinois pourraient même y pêcher.

Que ce soit pour les habitudes de consommation des anglais, ou pour les nouvelles filières de transformation du poisson les changements prennent du temps. Pas sûr que les pêcheurs anglais pourront attendre.
Surtout qu'en cas de no deal le poisson pêché dans les eaux anglaises deviendra marchandise tierce et risquera d'attendre dans les jolies files de camion qu'on commence à voir du côté de Douvres. Et pour rappel, à une exception près, tous les pays voisins de la GB, susceptibles de transformer ce qu'elle pêche, appartiennent à l'UE.
Or le poisson se consomme frais. Fais-le attendre 48h et il va perdre au moins la moitié de sa valeur. Peut-être que la Norvège, en tant que non membre de l'UE, pourrait accepter de transformer la pêche britannique (je ne pense pas car la Norvège fait partie de l'Espace Economique Européen, mais j'ai un doute.)
De toute façon, même dans ce cas, il suffit de regarder une carte pour comprendre que, vu les distances, ce ne sera plus du poisson frais. Il va donc falloir le congeler, ce qui tombe mal, puisque les pêcheurs britanniques ne sont, pour la plupart, absolument pas équipés. Par contre il y a des bateaux usines norvégiens ou chinois qui possèdent les installations nécessaires.

Alors, si le Brexit, ça consiste à laisser Oslo ou Pékin trimbaler leurs gros navires pour qu'ils ramassent tout ce qui nage en toute impunité, j'ai du mal à voir le gain de souveraineté, mais j'ai peut-être raté quelque chose?:smile:

Dans le même ordre d'idée, la société qui surveillera les déplacements des bateaux dans les eaux britanniques après le Brexit est française :chirolp_iei::

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Personnellement, ça ne me choque pas s'il s'agit de l'entreprise la plus efficace, mais je trouve ce choix un peu étrange de la part de Brexiters, jamais avares de diatribes contre les ingérences étrangères ...

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Il y a 3 heures, Locke a dit :

Il n'y a pas que la France qui possède une industrie de transformation et en plus, les chinois pourraient même y pêcher.

Certes, mais je trouve là un echo au texte de @Jésus à la page précédente.

Quel intérêt du coup de laisser faire les Chinois ce que l'UK n'accepte pas des Européens? Car les conditions ne seraient pas franchement différentes! Ca fait juste vengeance et caprice.

Le Brexit ressemblerai bien à une haine de l'Europe, avec pour conséquence de faire de l'UE un ennemi...

Et puis, qui c'est qui part déjà? qui c'est qui fait changer les conditions de commerce? Si c'était si bien avant, il fallait rester!

Je respecte le choix du Royaume Uni, mais il faut quand même assumer un peu.

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Opinion intéressante sur le site du Financial Times

La Grande-Bretagne va conclure un accord de Brexit aux conditions de l'Europe

Et donc nous trébuchons. L'extension des négociations commerciales entre l'UE et le Royaume-Uni ne devrait pas être une surprise. Malgré toutes les fanfaronnades de Boris Johnson concernant la "prospérité puissante", le Premier ministre britannique sait qu'un Brexit "sans accord" serait désastreux pour le pays. L'UE en souffrirait également, mais pas autant. Un accord sera donc probablement conclu avant la fin de l'année ; sinon, peu de temps après.

Lorsqu'un accord sera conclu, il le sera en grande partie aux conditions de l'Europe. L'UE fera sans doute quelques concessions sur la pêche dans le cadre d'un marchandage de dernière minute. Mais la Grande-Bretagne devra accepter l'exigence centrale de l'UE, à savoir que les règles du jeu soient équitables, c'est-à-dire que le Royaume-Uni ne puisse pas enfreindre à volonté les règles de l'UE en matière de concurrence.

La raison pour laquelle l'accord sera conclu aux conditions de l'UE est la même que celle pour laquelle l'ensemble du processus Brexit a été si douloureux pour la Grande-Bretagne : une asymétrie fondamentale de pouvoir entre les deux parties. La Grande-Bretagne envoie 43 % de ses exportations vers l'UE ; l'Allemagne, la France et l'Italie envoient toutes environ 6 % de leurs exportations vers la Grande-Bretagne. Le Royaume-Uni compte près de 67 millions d'habitants, contre 447 millions pour l'Union européenne. Même sans la Grande-Bretagne, l'UE dispose d'un marché unique de taille comparable à celui des États-Unis ou de la Chine.

M. Johnson insiste sur le fait que le Royaume-Uni et l'UE sont "souverains égaux". Mais, tant que l'UE maintient son unité, ils ne sont pas égaux en termes de puissance. Et c'est ce qui compte dans ces négociations. C'est pourquoi la Grande-Bretagne a fait une série de concessions douloureuses au cours des quatre dernières années - notamment en acceptant un statut séparé pour l'Irlande du Nord, qui prévoit des contrôles douaniers sur les marchandises traversant la mer d'Irlande, divisant ainsi le Royaume-Uni.

Les Britanniques ont toujours insisté sur le fait qu'il s'agit d'un accord gagnant-gagnant que Bruxelles et Londres devraient tous deux accepter avec joie. Mais ils n'ont pas compris comment l'UE voit ses propres intérêts. L'intégrité et l'attrait du marché unique européen constituent l'atout stratégique le plus important de l'UE. Bruxelles est déterminée à ne pas saper cette force, en autorisant l'accès au marché britannique à des conditions trop avantageuses.

Les Européens doivent également démontrer aux forces eurosceptiques de leur propre pays que quitter l'UE est une mauvaise idée. Ils ont donc toujours été beaucoup moins convaincus que Brexit peut être une solution "gagnant-gagnant".

Une fois que les Européens ont décidé qu'il n'était pas dans leur intérêt d'accorder à la Grande-Bretagne l'accès facile au marché unique que M. Johnson avait brillamment promis aux électeurs britanniques, le rapport de force est devenu crucial. Malheureusement, les "Quitteurs" ont constamment surestimé la puissance de la Grande-Bretagne - croyant que l'UE était sur le point de plier ou de faire des concessions qui ne se sont jamais concrétisées.

Pourquoi la Grande-Bretagne a-t-elle fait cette erreur ? En partie parce que les Quitteurs ont beaucoup trop confiance dans le fait que l'UE bénéficie d'un important excédent commercial avec le Royaume-Uni. Ils ont oublié que, à l'échelle mondiale, la Grande-Bretagne n'est qu'un marché parmi d'autres. Pendant des années, les Britanniques ont attendu que les constructeurs automobiles allemands arrivent à l'horizon - comme Gebhard Leberecht von Blucher à Waterloo - et sauvent la situation. Nous attendons toujours. Un accès réduit au marché britannique serait douloureux pour les constructeurs automobiles allemands, mais pas au point de compromettre l'intégrité du marché unique européen.

Plus généralement, les "Quitteurs" britanniques sont coupables d'avoir cru à leur propre propagande. Pendant des décennies, la croyance que l'UE (et/ou l'euro) est sur le point de s'effondrer a été un élément de base du discours eurosceptique britannique. Une génération élevée dans les récits de victoires militaires britanniques sur l'Allemagne et la France a du mal à envisager que "si on en arrive là", la Grande-Bretagne ne l'emportera pas en fin de compte sur ces Européens frileux.

Ce genre de chauvinisme a été exhibé par la récente remarque de Gavin Williamson, le ministre britannique de l'éducation, qui a déclaré que nous sommes "un bien meilleur pays que chacun d'entre eux". C'est le même homme qui, en tant que ministre de la défense, a dit un jour aux Russes de "se taire et de s'en aller".

Alors que leurs illusions ont été dépouillées, les pro-Brexit ont eu recours à la plainte selon laquelle l'UE traite injustement la Grande-Bretagne. Mais les étudiants en relations internationales et en négociations commerciales auraient pu leur faire remarquer que compter sur la gentillesse des autres pays n'est pas une bonne stratégie. Les nations, y compris la Grande-Bretagne, veillent d'abord à leurs propres intérêts.

L'horreur devant la faiblesse de la position britannique a conduit à une flambée de xénophobie et à des fanfaronnades vides de sens. Ce week-end, un journal britannique, citant un ministre du gouvernement non nommé, a crié : "Merkel veut que la Grande-Bretagne rampe sur du verre brisé".

La veille, le même journal avait titré : "Nous allons envoyer des canonnières". La réponse évidente à cela est - et ensuite ? Confronter les pêcheurs français à la force militaire invite à des représailles non militaires de la part de l'ensemble de l'UE - ce qui ramène la Grande-Bretagne à cette inconfortable asymétrie de la puissance.

Au cours des deux guerres mondiales - qui ont tant contribué à former la pensée des pro-Brexit - le Royaume-Uni l'a emporté avec l'aide de l'Amérique. Mais l'administration Biden ne viendra pas à la rescousse de la Grande-Bretagne dans une confrontation avec l'UE. Un Brexit sans accord se traduirait par un isolement pas très splendide. C'est pourquoi un accord, en grande partie aux conditions de l'UE, est de loin l'issue la plus probable.

L'auteur utilise l'abus de langage assez irritant qui consiste à parler comme si le Brexit n'était pas encore arrivé, alors que la Grande-Bretagne est sortie de l'UE le 31 janvier 2020 - en fait il ne s'agit pas d'un "accord de Brexit" mais d'un accord commercial.

Et puis bien sûr ce n'est pas principalement l'Amérique qui a aidé la Grande-Bretagne à l'emporter dans les guerres mondiales, mais la Russie dans la seconde et la France dans la première.

Mais à part ça l'article est juste et bien expliqué.

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