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Singapour


Messages recommandés

il y a 15 minutes, Tancrède a dit :

Donc pour toi, c'est juste parce qu'il est mal outillé de l'entre-cuisse? Un peu réductionniste, mais je prends note :dry:... 

Euh un complexe d'infériorité ne porte pas forcément sur la taille de l'attribut viril :happy:

Je ne parle pas d'envie du pénis, Sigmund :tongue: !

Mais enfin quand quelqu'un explique et répète constamment que l'Occident est fini, dépassé, battu etc... il y a anguille sous roche, non :smile: ?

Quelqu'un qui est trop intéressé à en dépasser un autre, à lui faire mordre la poussière... trahit par ce fait même l'idée dépréciée de lui-même qu'il cherche tant à se cacher.

 

il y a 14 minutes, SinopeMT a dit :

le paradoxe est que les Français qui vont au restau le midi prennent un hamburgeur plutôt que le jambon-beurre sur le pouce.

We're all living in America, Amerika ist wunderbar... :happy:

Maintenant que je l'ai écrite, je me demande d'ailleurs si cette remarque ne dit pas quelque chose de mes propres complexes :unsure: ?

Pas envie du pénis, non. Plutôt envie d'influence culturelle... :mellow:

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17 avril 2015. Singapour pourra-t-il survivre, par Kishore Mahbubani

10:01 L'an dernier la Chine a surpassé les États-Unis en termes de parité de pouvoir d'achat, et maintenant que cela se produit, traditionnellement vous devriez voir les niveaux de tension augmenter, mais aux États-Unis et en Chine ce n'est pas ce que nous voyons. Un miracle géopolitique est en train de se dérouler sous nos yeux.

[Mais cela ne va pas forcément durer]

10:33  Nous pourrions avoir une compétition géopolitique accrue entre les États-Unis et la Chine et le pays qui, par excellence, va avoir le plus de difficultés à gérer la compétition géopolitique entre les États-Unis et la Chine sera Singapour parce que d'un côté nous sommes de bons amis des États-Unis avec qui nous travaillons dans la défense, le commerce et l'investissement et tant d'autres domaines, mais nous avons des liens étroits avec la Chine et nous avons une population qui est à 75% chinoise, donc s'il doit y avoir une rupture entre les États-Unis et la Chine, le plus difficile pour Singapour sera de faire un choix, c'est pourquoi nous devons nous inquiéter du fait que de telles choses pourraient arriver. Et la question est de savoir si nous sommes suffisamment résilients pour y faire face quand cela arrivera.

11:43 C'est pourquoi je dis que nous devons avoir des doutes. Mais bien sûr je conclus que Singapour pourra peut-être survivre avec une série de prescriptions que je donne, parmi lesquelles peut-être la plus sujette à controverse est que si nous voulons nous assurer de la survie de Singapour, nous avons besoin d'une approche de type "grande tente" : Singapour doit avoir une société plus inclusive non pas uniquement en termes économiques, mais aussi une société plus inclusive en termes politiques.

13:32 Rendez-la aussi inclusive que possible en amenant des gens comme le vieux Tommy Koh, ou [inaudible], ou même des gens comme le ministre Vivian Balakrishnan ou Raymond Lim qui étaient critiques du gouvernement.

Modifié par Wallaby
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17 avril 2015. Singapour pourra-t-il survivre, par Kishore Mahbubani, avec Tommy Koh (2e partie)

00:00 Kishore Mahbubani : Les transports publics sont un bien public, et puisqu'ils sont un bien public, ils sont mieux tenus par une institution publique utilisant des revenus publiques, de telle sorte que l'on en prend soin à long terme.  Une des raisons pour lesquelles je dis cela est que lorsque vous êtes une institution privée, vous vous concentrez principalement sur votre prochain résultat trimestriel, et si vous voulez vous acertainer [je l'ai placé! qu'est-ce que je gagne ?] que votre résultat a l'air bon, la coupe la plus facile à faire est celle de la maintenance. Parce que si vous coupez la maintenance, le coût d'avoir fait une coupe dans la maintenance se ressentira dix ans après. On ne le sentira pas immédiatement, mais vos résultats trimestriels auront l'air bons.

Je peux vous dire que lorsque le métro de Singapour a été lancé, l'un de ses plus grands admirateurs était l'ambassadeur des États-Unis à l'ONU Vernon Walter. C'était dans les années 1980. Le meilleur système de métro dans le monde, disait-il, est Singapour : "vous êtes le seul pays qui ait effectivement construit un métro en le terminant en avance sur le calendrier, à bas coût, qui est si propre, et qui fonctionne si bien". Donc nous étions numéro un dans le monde dans les années 1980.

Mais maintenant, vous lisez les journaux, et un jour sur deux il y a quelque chose qui tombe en panne.

Mais quelque chose qui tombe en panne aujourd'hui, est le résultat d'une décision prise il y a dix ans.

Maintenant de nouveaux investissements sont faits, et on est en train de retourner à la normale.

Vous avez le gouvernement qui donne des bus à une compagnie privée pour qu'elle les fasse circuler, ce qui est assez surprenant, c'est un nouveau modèle, qui à mon avis étonnera les gens des autres pays.

04:18 Si vous allez dans la SIlicon Valley, et que vous allez voir les start-ups, la moitié de la salle est remplie d'Indiens et de Chinois. Si vous essayez d'obtenir du capital risque, ils vont vous dire : quel est votre facteur IC (combien d'Indiens (I) et de Chinois (C) avez-vous dans votre équipe ?). Pas d'Indiens et pas de Chinois ? Pas de capital risque ! (rire).

Clairement Singapour doit faire comme les États-Unis : attirer les meilleurs et les plus brillants.

5:59 Il y a une pénurie mondiale de dirigeants exceptionnels.

6:27 Tommy Koh : la taille n'est pas le destin, surtout dans ce nouveau monde sans frontières. Vous pouvez acheter des terrains en Chine, au Vietnam, comme Singapour l'a fait ainsi que dans ne nombreux autres pays. La taille est une contrainte, mais elle de détermine pas votre destin. [Malgré sa petite taille] Singapour est l'une des entités commerciales les plus importantes du monde. Nous avons l'un des plus grands ports maritimes, l'un des plus grands aéroports, un centre de télécommunications...

Nous avons maintes et maintes contraintes, mais avec un bon leadership, un capital humain exceptionnel, une bonne gouvernance, et notre multiculturalisme, et la qualité de vie de notre ville, qui est si exceptionnelle en Asie, je crois que nous pouvons continuer d'avoir du succès.

8:32 Kishore Mahbubani : Je pense que le rôle de l'Inde en Asie va s'accroître par de grands bonds. C'est une conséquence naturelle du fait que l'Inde devient plus grande et plus forte, et aussi si vous regardez l'histoire des 3000 dernières années, sur les dix États membres de l'ASEAN, neuf ont une base culturelle hindouïsée, et seul le Vietnam a une base culturelle sinisée. (...) Les liens symbiotiques dans l'Asie du Sud-Est ont été coupés lorsque les Européens vinrent, mais ils vont être restaurés. Et comme la Chine devient de plus en plus puissantes, il est naturel pour les plus petits États de couvrir leurs paris, en dévelopant des relations avec les États-Unis, avec l'Inde, etc... Le défi pour l'Inde est que l'Inde ne pourra jamais fournir le type de biens que la Chine fournit à l'Asie du Sud-Est. Voyez la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Très peu d'États peuvent mettre sur la table immédiatement 50 milliards. Donc le rôle de l'Inde va croître, mais il sera très difficile à l'Inde de rattraper la Chine.

11:00 Tommy Koh : il y a 300 ans les deux plus grandes économies du monde étaient la Chine et l'Inde.

Singapour est le plus important investisseur en Inde. Le N°1.

Nous sommes les premiers, à la fois en Inde et en Chine. Singapour a dépassé le Japon comme premier investisseur en Chine.

Je crois que Narendra Modi est un dirigeant transformateur. Je ne serais pas surpris que dans les 10 prochaines années la croissance indienne dépasse celle de la Chine. Je pense que c'est possible.

La vision à long terme de Singapour est que nous voulons être aussi proches de la Chine que nous le sommes de l'Inde.

Nous voulons être aussi proches de la Chine que nous le sommes du Japon.

Et nous voulons être aussi proches de l'Amérique que nous le sommes de ces trois géants asiatiques.

Mais avant tout, nous sommes ancrés dans l'ASEAN. Nous avons un intérêt direct à garder l'Asie du Sud-Est paisible et coopérative.

Question du public : Tout d'abord à propos d'avoir foi dans l'ASEAN. À propos du contrecoup que nous avons vu lors de la dernière élection. Je pense que ce n'est pas unique à Singapour, nous l'avons vu de part et d'autre de l'Asie du Sud Est, et je me demande pourquoi il y a cette déconnection avec d'un côté la perception que par exemple les étrangers prennent les emplois, mais dans de nombreuses sociétés de l'ASEAN il y a un manque de prise de conscience que les mêmes pays sont en réalité des investisseurs dans les autres pays. Donc d'un côté il y a la perception à Singapour chez les électeurs populaires qu'il y a un afflux de travailleurs étrangers, mais il n'y a pas la même prise de conscience que dans les pays voisins de l'ASEAN que peut-être l'investissement en capital depuis Singapour peut être perçu comme prédateur. Et je m'inquiète de cela parce que je regarde l'état de l'ASEAN en ce moment, car la démocratie à laquelle nous assistons de part et d'autre de notre région tend à être de nature populiste. Et j'apprécie les propos de Kishore, il y a quelques minutes, sur le besoin d'un leadership fort et pragmatique, mais je ne suis pas sûr que vous ayez vraiment répondu à la question, Kishore : comment réconciliez-vous ces deux choses ? Je pense qu'il est trop tard pour faire faire marche arrière à la démocratisation en Asie du Sud Est, mais d'un autre côté, nous assistons à la montée d'activités politiques populistes dangereuses dans notre partie du monde également. Et selon moi, cela compromet le projet d'ASEAN. Comme vous, je suis un ferme croyant en l'ASEAN, mais nous n'avons pas suffisamment le sens d'une identité ASEAN commune. Nous ne voyons pas l'ASEAN comme une maison commune pour tous les citoyens de l'ASEAN. Après toutes ces années, le citoyen de l'ASEAN ordinaire ne se sent pas citoyen de l'ASEAN. Et cela ouvrira toujours la porte à des sentiments réactionnaires, populistes, majoritariannistes, spécialement dans l'espace démocratique.

20:48 Kishore Mahbubani : Vous ne pouvez pas revenir au bon vieux temps. C'est un nouvel environnement politique. Les médias sociaux ont aggravé les choses. La gouvernance est devenue beaucoup plus difficile. Dans toutes les sociétés. Soit dit en passant, y compris en Chine : même en Chine le gouvernement chinois doit s'inquiéter de ce que les médias sociaux disent. Dans le bon vieux temps, si Deng Xiaoping décidait de faire des concessions de tracé de frontière en faveur de l'Union Soviétique, il pouvait le faire. Aujourd'hui si le président Xi Jinping voulait faire une concession de frontière unilatérale, il ferait mieux de faire attention... de regarder ce que disent les médias sociaux. Donc c'est un monde différent.

Je pense que le multiracialisme est une force pour Singapour. J'appartiens à une minorité dans une minorité. Il y a 6% d'Indiens à Singapour et parmi ces 6% nous devons être entre 10000 et 20000 Sindhis. Moins ? 6000. C'est minuscule. J'appartiens à une minorité dans une minorité à Singapour. Que quelqu'un issu d'une minorité dans une minorité représente le pays à l'ONU est incroyable.


24:44 Tommy Koh : l'un de nos plus grands succès, ces 50 dernières années, est l'accès aux responsabilités donné aux femmes.

Je ne crois pas que la démocratisation de l'Asie du Sud-Est conduira inévitablement au populisme ou à l'ultranationalisme. Il incombe aux dirigeants de canaliser le nationalisme dans la bonne direction. Si le nationalisme devient un ultra-nationalisme, nombriliste, voyant le monde extérieur comme une menace, c'est un manque de leadership. Donc j'accueille favorablement la démocratisation et je pense que le nationalisme peut être à la fois une force positive et une force négative.

Les plus grandes émeutes de Singapour ont eu lieu en 1854 entre les communautés chinoises Hokkien et Teochew, pendant dix jours, et 600 personnes ont été tuées. Donc le tribalisme interne d'une race peut être un grand mal. Et nous avons vu cela dans de nombreuses parties du monde, particulièrement en Afrique.

Donc nos résultats en matière d'harmonie interreligieuse, interraciale et intertribale est un important résultat, et nous devons le préserver, car c'est vraiment un grand avantage comparatif.

34:19 Kishore Mahbubani : le Premier Ministre l'a dit tant de fois, c'est son expression favorite, de dire que seuls les paranoïaques survivent. C'est une citation d'Andy Grove d'Intel, je crois. Je crois que le Premier Ministre a raison. C'est sa responsabilité d'être paranoïaque à propos de l'avenir de Singapour. Mais je pense que la paranoïa n'est pas partagée par la population en général, et elle est de moins en moins partagée même par certains membres de l'establishment. Donc c'est un défi, et pour un petit État comme Singapour, à cause des précédents historiques qui déterminent une moindre probabilité de survie des petits États, vous devez vraiment travailler super-dur pour survivre. Vous devez être sans cesse paranoïaque. Et je ne suis pas si sûr que la population y soit prête. Et la difficulté est que la paranoïa peut être psychologiquement destructrice. Être confiant, motivé et avoir du succès, tout en étant paranoïaque est en réalité quelque chose de très difficile à faire émotionnellement.

Les formules qui ont fonctionné durant les 50 dernières années ne marcheront pas durant les 50 prochaines. C'est ce qui est arrivé à Kodak. Kodak pensait que les vieilles formules marcheraient pendant les 50 prochaines années, mais non.

Pour éviter le "moment Kodak", vous avez besoin d'un leadership qui ne cesse d'être créatif.

39:19 Robert Yoe : Je voudrais poser une question sur la censure dans les arts.

Kishore : c'est vous qui m'avez enseigné la poésie à l'école

Robert Yoe : Kishore, je ne sais pas si vous avez écrit quoi que ce soit sur la censure dans les arts, mais Tommy Koh est premier président du Conseil National des Arts, et je suis préoccupé par des choses telles que la censure de films de Tan Pin Pin sur les exilés politiques, la controverse sur le retrait de livres à la bibliothèque, ou les films de [inaudible] qui rencontrent des problèmes, je voudrais juste savoir si vous pensez que les autorités de Singapour ont un droit de censure, de censure des arts. Je pourrais évoquer un problème personnel que j'ai rencontré et j'aurais pu mentionner à Tommy Koh qu'il y a quelques années j'ai écrit le livret de [inaudible], c'était une sorte de Roméo et Juliette, situé à l'époque où Singapour allait faire partie de la Malaisie, mais pour résumer en deux mots, le NEC m'a refusé son financement, et je pense que c'est une forme de censure, et la raison était que j'avais une piètre opinion de la situation multiraciale et religieuse de Singapour, donc cela me préoccupe et je me demandais si vous pourriez donner votre opinion à ce sujet.

41:05 Tommy Koh : Je crois qu'il y a un nouvel esprit entrepreneurial à Singapour. Je le vois à travers mes deux fils et leurs amis qui sont pour la plupart dans le secteur privé. Beaucoup ont lancé leur propre entreprise. Singapour a l'un des environnements les plus incitatifs pour les start-ups. Donc je suis très optimiste.

L'ONU a adopté l'index de biodiversité urbaine de Singapour.

Si des singapouriens sont malheureux, c'est parce qu'ils ont de bonnes raisons pour cela. Je pense que nous avons permis aux inégalités de fortune et de revenus d'être trop larges. Nous n'avons pas été assez prudents dans le calibrage du nombre d'étrangers que nous pouvons absorber sans énerver les Singapouriens. À la base les Singapouriens sont accueillants, pas xénophobes.

Je suis content de payer 2% d'impôts supplémentaires pour aider les personnes âgées pauvres de Singapour, qui ont fait de nombreux sacrifices et ont le droit de vivre dans la dignité dans les prochaines années.

Si nous voulons maintenir l'industrie manufacturière à 20% de notre économie, le secret est le développement des compétences. Il y a deux pays que nous voulons imiter, qui sont la Suisse et l'Allemagne. Et ce qu'a fait le gouvernement pour promouvoir l'éducation technique et professionnelle, l'apprentissage, en investissant dans notre gagne-pain, est une bonne chose. Cela fait en sorte que ceux qui n'ont pas d'inclinaison pour des études universitaires auront un avenir prometteur. Cela créera une société singapourienne plus inclusive et plus égalitaire.

Lorsque j'ai fait partie de la commission de révision de la censure de 1992, j'ai essayé d'élargir l'espace intellectuel et artistique à Singapour. J'ai essayé de prendre le pouvoir de censure des mains des bureaucrates pour le remettre aux citoyens, j'ai encouragé les groupes artistiques à se censurer eux-mêmes. Mais nous sommes fondamentalement une société très conservatrice. Dans le dernier sondage IPS, 70% des Singapouriens pensent que l'homosexualité est mal, ils sont contre le mariage homosexuel. En 1992, je voulais réduire l'âge pour voir des films RA de 21 à 18 ans. J'ai fait un sondage, et les gens étaient contre moi. J'ai voulu lever l'interdiction sur les magazines de mauvais goût comme Playboy et Penthouse, et les gens étaient contre moi. Vous pouvez dire que les Singapouriens sont hypocrites, ils vont à l'étranger et achètent ces magazines. Singapour est une société fondamentalement conservatrice. Nous devons progresser vers plus de liberté à un rythme qui soit acceptable pour la majorité. Comme vous, je suis un libéral, vous savez. J'aimerais bien abolir toute censure, mais ce n'est pas possible. Mais la trajectoire est positive. Quand vous étiez un jeune dramaturge, Robert, vous étiez constamment harcelé par la censure, mais vous ne l'êtes plus. Non seulement vous n'êtes plus harcelé, mais vous êtes célébré comme une icône du monde littéraire singapourien.

Modifié par Wallaby
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  • 3 months later...
  • 8 months later...
Le 02/04/2020 à 11:43, Deres a dit :

D'ailleurs, els chinois dans leur ensemble ne vivent pas tous sous des régimes autoritaires ou communistes, Cf. Taiwan ou Singapour. C'est une des grandes forces de la démocratie  en comparaison car les dirigeants ont des comptes à rendre avec des contre-pouvoirs et donc durer plus de dix ans aux manettes est compliqué. Cela évite beaucoup de dérive du pouvoir sur le long terme.

Je crois que tu te trompes en assimilant Singapour à un régime démocratique :

Le 30/09/2014 à 16:02, Wallaby a dit :

http://www.hrw.org/news/2010/01/20/singapore-textbook-example-repressive-state (20 janvier 2010)

Phil Robertson d'Human Rights Watch estime que Singapour est le « cas d'école » typique d'un régime répressif.

Les individus qui veulent critiquer ou défier le maintien au pouvoir du parti au pouvoir peuvent s'attendre à une vie de harcèlement, de procès, et même de prison.

http://thediplomat.com/2013/08/singapores-alternative-media-fighting-for-freedom/ (29 août 2013)

Plus tôt cette année la cinéaste Lynn Lee s'est vue infliger un avertissement d'outrage à magistrat pour avoir publié des interviews avec d'anciens chauffeurs de taxis impliqués dans une grève où des allégations de brutalité policière avaient été faites.

-

https://www.lefigaro.fr/international/singapour-se-convertit-au-confinement-20200405 (5 avril 2020)

Singapour se convertit au confinement

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Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

Effectivement :

https://www.scmp.com/week-asia/health-environment/article/3078199/coronavirus-singapore-100-1000-infections-one-month

https://www.scmp.com/week-asia/health-environment/article/3078297/singapore-close-schools-most-workplaces-next-week

Même des pays "modèles" en matière de préparation à la pandémie, dépistage agressif, appli de pistage, port du masque, comme HK, Singapour, le Japon, ont dû se mettre à des confinements généralisés, et la fermeture des écoles.
Depuis le 15 Mars, ils ont enregistré une large hausse des contaminations (x5 en 2 semaines).
Cette 2ème vague est blâmée sur des résidents de retours de zones contaminées (Europe, USA).
https://www.scmp.com/week-asia/health-environment/article/3076926/singapore-way-eight-steps-fight-coronavirus-thousands

Leur préparation (suite au carnage du SRAS de 2003 sur les personnels soignants) n'a pas été inutile.
Ils ont quand même endigué l'épidémie pendant 3 mois (avec une énorme réduction du nombre de victime) , et parvenu à maintenir un peu d'activité économique.

-------------------------------------------------------------------------------------------

A noter, et sans vouloir rallumer de polémique :

Singapour avait aussi suivi les recommandations de l'OMS décourageant le port des masques à la population en général. (comme 90% des pays riches ... hors Asie)
Suivant les dernières suspicions sur la contamination aérobie par des porteurs sains sans symptômes, ils suivent aussi le changement de reco de l'OMS, et passent en mode 100% masque pour tous.
Reste le plus difficile : réussir à s'approvisionner quand le monde entier s'arrache les masques (quasiment aux enchères).
https://www.inkstonenews.com/health/coronavirus-world-makes-u-turn-wearing-face-masks-shortage-remain/article/3078584

Remarque perso:
Note pour la presse FR :
Je n'ai trouvé quasiment* aucun article sur les masques, qui ait fait l'effort de rappeler que la France ne faisait que suivre la recommandation de l'OMS "pas de masques"; suivie par 90%+ des pays...
A la place, ils ont préféré traiter ça sous l'angle d'un scandale 100% français, voire amplifier les attaques d'une partie de l'opposition sur la compétence du gouvernement...
C'est tellement plus putaclic et vendeur ... et tellement moins honnête intellectuellement.

Alors que presque tous les pays ont eu la même politique, voire les mêmes "mensonges" (US, Singap, etc)
Bref, ça m'énerve.

* EDIT : exception notable : La Croix :  https://www.la-croix.com/Monde/Coronavirus-plusieurs-pays-font-volte-face-port-masques-2020-04-04-1201087850

Modifié par rogue0
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@rogue0,

Pour ce qui concerne le fait que la France a suivi les recommandations de l'OMS le vidéaste "Chronique Politique" en parle (il ne parle pas spécifiquement des masques), il se concentre surtout sur la question de la quarantaine. Par contre il sur-estime la réaction des autres pays.(attention vidéo date du 14 mars)

Révélation

 

 

Modifié par Rochambeau
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Il y a 10 heures, rogue0 a dit :

Effectivement :

https://www.scmp.com/week-asia/health-environment/article/3078199/coronavirus-singapore-100-1000-infections-one-month

https://www.scmp.com/week-asia/health-environment/article/3078297/singapore-close-schools-most-workplaces-next-week

Même des pays "modèles" en matière de préparation à la pandémie, dépistage agressif, appli de pistage, port du masque, comme HK, Singapour, le Japon, ont dû se mettre à des confinements généralisés, et la fermeture des écoles.
Depuis le 15 Mars, ils ont enregistré une large hausse des contaminations (x5 en 2 semaines).
Cette 2ème vague est blâmée sur des résidents de retours de zones contaminées (Europe, USA).
https://www.scmp.com/week-asia/health-environment/article/3076926/singapore-way-eight-steps-fight-coronavirus-thousands

Leur préparation (suite au carnage du SRAS de 2003 sur les personnels soignants) n'a pas été inutile.
Ils ont quand même endigué l'épidémie pendant 3 mois (avec une énorme réduction du nombre de victime) , et parvenu à maintenir un peu d'activité économique.

-------------------------------------------------------------------------------------------

A noter, et sans vouloir rallumer de polémique :

Singapour avait aussi suivi les recommandations de l'OMS décourageant le port des masques à la population en général. (comme 90% des pays riches ... hors Asie)
Suivant les dernières suspicions sur la contamination aérobie par des porteurs sains sans symptômes, ils suivent aussi le changement de reco de l'OMS, et passent en mode 100% masque pour tous.
Reste le plus difficile : réussir à s'approvisionner quand le monde entier s'arrache les masques (quasiment aux enchères).
https://www.inkstonenews.com/health/coronavirus-world-makes-u-turn-wearing-face-masks-shortage-remain/article/3078584

Remarque perso:
Note pour la presse FR :
Je n'ai trouvé quasiment* aucun article sur les masques, qui ait fait l'effort de rappeler que la France ne faisait que suivre la recommandation de l'OMS "pas de masques"; suivie par 90%+ des pays...
A la place, ils ont préféré traiter ça sous l'angle d'un scandale 100% français, voire amplifier les attaques d'une partie de l'opposition sur la compétence du gouvernement...
C'est tellement plus putaclic et vendeur ... et tellement moins honnête intellectuellement.

Alors que presque tous les pays ont eu la même politique, voire les mêmes "mensonges" (US, Singap, etc)
Bref, ça m'énerve.

* EDIT : exception notable : La Croix :  https://www.la-croix.com/Monde/Coronavirus-plusieurs-pays-font-volte-face-port-masques-2020-04-04-1201087850

La-croix est certainement l'un des meilleurs journal de ce pays.

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Il y a 11 heures, rogue0 a dit :

Je n'ai trouvé quasiment* aucun article sur les masques, qui ait fait l'effort de rappeler que la France ne faisait que suivre la recommandation de l'OMS "pas de masques"; suivie par 90%+ des pays...

Il y a une contradiction entre l'utilisation avec une fréquence accrue du mot "souveraineté" dans les discours et le fait de suivre aveuglément les recommandations de l'OMS. Un pays ou un continent souverain se dote de ses propres règles et n'utilise les forums internationaux comme l'OMS que de façon indicative sans leur reconnaître une  valeur prescriptive.

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Il y a 23 heures, Wallaby a dit :

Je crois que tu te trompes en assimilant Singapour à un régime démocratique :

Je voulais dire que ce ne sont pas des communistes, il est bien connu que c'est un régime très autoritaire.

Modifié par Deres
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https://www.scmp.com/news/asia/southeast-asia/article/3079506/coronavirus-singapore-reports-191-new-cases-eighth-death (11 avril 2020)

Singapour a également fermé des plages et rendra obligatoire le port du masque dans les transports publics.

La ville-État a distribué des masques à chaque foyer.

Le pays a signalé jeudi sa plus forte augmentation quotidienne d'infections, avec plus de 200 des 287 nouveaux cas liés aux dortoirs des travailleurs étrangers, où les habitants restent souvent à l'étroit. Le nombre de nouveaux cas est tombé à 198 vendredi et à 191 samedi.

Singapour va mettre en place deux structures d'hébergement flottantes pour héberger temporairement les travailleurs étrangers en bonne santé à partir de la semaine prochaine

Les installations qui abritent des milliers de travailleurs étrangers sont devenues l'un des plus grands défis de Singapour dans sa lutte pour endiguer le coronavirus.

Avec ces nouveaux cas, ces groupes représentent maintenant environ un quart de l'ensemble des infections.

Il y a plus de 284 000 travailleurs étrangers dans le secteur de la construction, selon les données de juin 2019 publiées par le ministère de la main-d'œuvre. Cela représente près de 5 % de la population de Singapour, qui compte 5,7 millions d'habitants.

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  • 2 months later...

https://www.scmp.com/news/asia/southeast-asia/article/3090519/huawei-loses-out-singapore-telecom-operators-choose-5g (25 juin 2020)

Les plus grands opérateurs de télécommunications de Singapour, Singtel et StarHub, ont choisi Ericsson et Nokia comme principal fournisseur de réseau 5G.
Huawei, qui est au centre des tensions entre les États-Unis et la Chine, est toujours présent sur le marché de Singapour grâce au réseau local de TPG Telecom, plus petit.

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  • 2 weeks later...
  • 8 months later...

https://lepetitjournal.com/singapour/la-population-de-singapour-en-baisse-pour-la-premiere-fois-en-10-ans-288910 (28 septembre 2020)

Selon des données publiées par la National Population and Talent Division le 24 septembre, Singapour enregistre une baisse historique de 0.3% du nombre de sa population. En effet, elle s’établit désormais à 5,69 millions au mois de juin 2020, contre 5,70 en juin 2019.

Le taux de fécondité des résidents (Singapouriens et résidents permanents) n’a pas évolué et reste à 1,14 enfant par femme.

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  • 2 years later...

https://medicalxpress.com/news/2023-07-suicides-singapore-year-high.html (1er juillet 2023)

Les suicides à Singapour ont augmenté de près de 26 % l'année dernière, atteignant leur niveau le plus élevé depuis plus de vingt ans.

Le suicide "est resté la principale cause de décès chez les jeunes âgés de 10 à 29 ans pour la quatrième année consécutive", représentant 33,6 % de tous les décès dans ce groupe d'âge, indique le rapport.

  • Triste 1
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  • 10 months later...

https://www.smh.com.au/world/asia/a-rare-changing-of-the-guard-in-singapore-as-the-miracle-hits-turbulence-20240515-p5jdur.html

Mercredi soir, Singapour a vécu un événement extrêmement rare au cours de ses presque six décennies d'indépendance. Elle a installé un nouveau premier ministre. Et ce n'était pas un Lee.

L'homme préparé par le jeune Lee pour diriger la prochaine génération de Singapouriens est Lawrence Wong, 51 ans, ancien vice-premier ministre et architecte de la réponse relativement réussie du pays au COVID-19. Il est le quatrième premier ministre de Singapour.

L'ascension de M. Wong n'est pas le fruit d'une élection - celle-ci est prévue pour la fin novembre de l'année prochaine - ou d'un coup d'État interne au parti, dont les Australiens sont familiers, mais d'une transition ordonnée à la singapourienne, signalée par M. Lee, âgé de 72 ans, depuis avant la pandémie.

"Le tableau complet de l'économie dont Wong hérite est moins réjouissant", a écrit l'agence de presse Bloomberg ce mois-ci. "Le rythme de la croissance n'est plus ce qu'il était ; l'île est devenue l'endroit le plus cher au monde pour vivre, et une société qui grisonne rapidement mettra la politique fiscale à l'épreuve pendant des générations".

"Les grandes puissances sont en compétition pour façonner un nouvel ordre mondial encore indéfini", a-t-il déclaré depuis le podium situé sur les pelouses de l'Istana, un mot malais signifiant palais. "Cette transition sera marquée par des tensions géopolitiques ainsi que par le protectionnisme et le nationalisme rampant partout dans le monde. Elle s'étendra probablement sur des années, voire des décennies.

"Nous devons nous préparer à ces nouvelles réalités et nous adapter à un monde plus désordonné, plus risqué et plus violent.

Dans son pays, M. Wong est confronté aux défis de l'intégration sociale, de la migration, de l'élévation du niveau des mers et du logement. De manière inhabituelle, Singapour a récemment été un foyer de scandales et de ragots.

Les principaux médias de l'île évitent d'examiner en profondeur les questions controversées, préférant une couverture positive du Parti d'action populaire (PAP) au pouvoir et de ses dirigeants. La liberté d'expression est limitée sous les auspices du PAP pour préserver l'harmonie de la communauté.

En septembre, le ministère des communications et de l'information a adressé un avertissement au chef du bureau de The Economist à Singapour, Dominic Ziegler, pour avoir soutenu un magazine d'information indépendant.

La déclaration était instructive, voire contradictoire : "Il a comparé Singapour à un État illibéral et a encouragé les Singapouriens à adopter une vision alternative à celle proposée par l'État et des médias prétendument captifs", peut-on lire en partie.

Singapour est néanmoins plus libre qu'auparavant. En 2022, M. Lee a été félicité pour avoir annoncé que les relations sexuelles consensuelles entre hommes deviendraient légales. Et si les manifestations publiques de désaccord sont limitées, elles ne sont pas impossibles avec les autorisations adéquates.

Mais Kirsten Han, activiste et journaliste indépendante, affirme que de nombreux jeunes Singapouriens veulent plus de liberté pour protester et s'exprimer librement, une société plus libérale que celle cultivée sous les Lees et le seul autre Premier ministre non Lee, Goh Chok Tong.

"Lawrence Wong arrive dans un Singapour où les jeunes sont de moins en moins facilement dissuadés et ne veulent pas parler des problèmes comme le fait le gouvernement", dit-elle.

"Ils ne veulent pas parler d'harmonie raciale. Ils veulent parler d'injustice raciale... parce que pourquoi les minorités ethniques sont-elles représentées de manière disproportionnée en prison ? Pourquoi est-il acceptable d'inscrire une propriété à louer et de faire figurer sur l'annonce la mention "pas d'Indiens" ?

Comme Lee, Wong est une créature du parti, qui a gardé une main de fer sur la politique depuis le départ des Britanniques. Mais il n'appartient pas à l'élite. Avant d'entrer en politique en tant que représentant en 2011, il s'est forgé une réputation de fonctionnaire et a passé trois ans en tant que secrétaire privé principal de Lee, où il a manifestement fait bonne impression sur son maître.

Lee, comme son prédécesseur au poste de premier ministre, Goh, et son père avant lui, reste au gouvernement.

"Mais le fait même qu'il n'y ait pas de troisième série de Lee à l'horizon, ou du moins c'est ce qu'il semble, fait que la dynastie Lee ne va pas continuer comme si de rien n'était", a-t-il déclaré. "Son autorité va devoir diminuer au fil du temps" [a dit Michael Barr de Flinders University].

Sur le plan intérieur, le plus grand défi de M. Wong est celui des infrastructures et des soins à apporter à la population vieillissante.

"Il n'y a pratiquement pas de maisons de retraite", a déclaré [Barr]. "Pendant longtemps, le pays a géré un pseudo-système d'aide sociale, qui n'implique pas le transfert de biens sociaux ou de richesses des riches vers les pauvres".

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https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/18/on-assiste-a-une-convergence-des-regimes-autoritaires-et-democratiques-dans-une-zone-grise_6233977_3210.html

En partant de l’exemple de Singapour, la chercheuse Eugénie Mérieau explique, dans un entretien au « Monde », que le modèle démocratique illibéral de la cité-Etat asiatique fait des émules. Plutôt qu’une étape précédant la démocratie libérale, celui-ci pourrait en être un avenir possible.

Elle est l’autrice de La Dictature, une antithèse de la démocratie ? 20 idées reçues sur les régimes autoritaires, réédité en février.

Ce n’est pas forcément la fin de l’ère des Lee. Rien ne s’oppose à ce que Li Hongyi, l’aîné des fils de l’ex-premier ministre Lee Hsien Loong, qu’il a eu avec son épouse actuelle, et le plus populaire, devienne le prochain leader.

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