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Groenland et Arctique : actifs strategiques très convoités


Messages recommandés

Il y a fort à parier que dans le dossier de l'Arctique on arrive a une solution négociée entre les 5.

Moscou ne pourra pas forcer la main à quatre membres de l'OTAN dont les américains.

La Géorgie c'est loin, pauvre et enclavé dans le Caucase

L'Arctique c'est riche, aux portes de l'Amérique...

De plus pour aller chercher les richesses minières là bas il va falloir des compétences et des capitaux...

Il y a fort à parier que le gâteau sera partagé avec en toile de fond la Chine comme principal client.

Ce genre de commerce exige du calme et une situation pacifiée pour être rentable. Si la zone est sous la menace de la Flotte du Nord ou de la Navy tous les quatres matins personnes n'y investira et personne n'y gagnera...

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Il y a fort à parier que dans le dossier de l'Arctique on arrive a une solution négociée entre les 5.

Moscou ne pourra pas forcer la main à quatre membres de l'OTAN dont les américains.

L'Artique ira a celui qui se donne les moyen de le controler ...

Il n'y a pas que la ressource mineral sous marine.

Il y a l'océan arctique lui même, comme zone de pêche, exploitation piscicole, comme zone de transit - racourci europe/us vers asie et hors garbait panamax suez -.

Il y a les territoire arctique littoraux ... qui risque de devenir convoité si le climat y devient plus accueillant. Associé a une circulation commercial - passage nord est nord ouest - et des activités industrielles - minière, pétrolière et chimique associé, ainsi qu'activité agricole et pêche -  y a pas de raison qu'il ne se peuple pas rapidement.

On risque donc de se retrouver face a une zone de confrontation inédite et directe Amérique EuropeEst EuropeOuest Asie ... dans un mouchoir ... et plein de civils.

Le pire dans tout ça c'est que l'océan arctique est presque clôt. L'accès pacifique artique est tout mini rikiki est peu etre controlé "facilement".

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Certes sauf que l'Arctique que l'on nous promet sera libre de glaces une partie de l'année.

Américains et Canadiens ne sont pas en reste en ce qui concerne l'exploitation du Grand Nord Américain mis en valeur dès le XIXème. Regardez une carte économique du grand nord canadien le "Bouclier" est exploité depuis longtemps.

Je vous rappelle aussi qu'au delà de la ZEE des 200 milles on ne s'arroge pas comme çà le droit unilatéral d'exploiter une zone internationale.

Un des points capitaux défendus dans l'histoire de l'US Navy c'est la garantie de la libre circulation sur les mers...et on ne voit pas vraiment au nom de quoi les russes s'arrogeraient le droit de règlementer la circulation dans les eaux internationales qui elles commencent à 12 milles des côtes...

Pour ce qui est de peupler le Grand Nord çà reste encore un désert et à moins d'y faire venir des millions de travailleurs indiens ou chinois ce n'est pas demain la veille que l'on y verra des densités à deux chiffres.

Les russes pratiquent comme à leur habitude sur le fait accompli et par actions brutales... Mais à mon humble avis au delà de la ZEE il y aura matière à négociations.

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Les américains ne se sont guère intéressé à leur grand Nord comparé aux Russes qui du temps de l'URSS ont fait un développement accéléré de ces régions pour augmenter leur profondeur stratégique industrielle, c'était une question de sécurité nationale.

Quand au Canada, sa faible population est surtout accolé aux USA.

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Les américains ne se sont guère intéressé à leur grand Nord comparé aux Russes qui du temps de l'URSS ont fait un développement accéléré de ces régions pour augmenter leur profondeur stratégique industrielle, c'était une question de sécurité nationale.

Quand au Canada, sa faible population est surtout accolé aux USA.

Les canadiens sont même assez inquiet du développement du grand nord ... ils se demandent comment ils vont pouvoir gérer ça avec leur faible population et leur relativement faible moyen au vu de l'espace qui risque de devenir accueillant et des risque de développement anarchique de la zone.

Pour les USA c'est un peu moins problématique ... il n'ont que l'Alaska qui est un territoire déjà bien "conquit" a la fois par la nécessite de faire face au Soviétique que par l'attractivité du territoire riche en ressource.

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L'Alaska coute cher et en dehors du pétrole le gouvernement fédéral s'en fout, c'est d'ailleurs pourquoi le choix de Palin comme colistière de Mc Cain est bizarre.

Avoir une colistière qui n'a pas de poids politique, ça peut être un avantage (ou un gros inconvénients suivant comment les choses tournent).

Attention, l'Alaska présente un double intérêt stratégique :

- beaucoup moins "observé" que le Nevada, on peut y mener des expériences secrètes,

- la Russie est juste en face et en cas de lancement de missiles intercontinentaux par le pôle, c'est le meilleur site américain (hors SNLE)

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L'Alaska est très bien situé et intéressant, mais les USA ont déjà de vastes régions tempérés peu peuplés et assez en retard niveau développement, bien plus aisés et moins couteuses à mettre en valeur, alors le grand Nord ne revêtait qu'un intérêt limité.

Pourquoi se faire chier à dépenser des fortunes à développer l'Alaska quand on a la riche Californie qui rapporte bien plus en coutant bien moins?

Le développement accéléré de la Sibérie était une décision de Staline qui rentrait dans une logique de stratégie à long terme qui s'avéra payante en 1941 en mettant l'industrie soviétique à l'abri des allemands en Sibérie.

Le cout du développement de la Sibérie était énorme, mais avec comme résultat que la Russie est aujourd'hui le premier producteur d'or et de diamants par exemple, en plus du gaz et du pétrole.

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  • 2 weeks later...

http://www.journalmetro.com/linfo/article/118190

Une nouvelle "guerre froide" pourrait survenir pour le contrôle de l’Arctique

PAR BILL GRAVELAND

26 septembre 2008 09:30

CALGARY - Le climat politique international risque de se rafraîchir, alors que le Canada se prépare à une nouvelle "guerre froide" avec d'autres pays nordiques pour le contrôle du Nord et de ses ressources, selon un spécialiste international sur la souveraineté de l'Arctique.

Rob Huebert, un professeur de l'Université de Calgary, a appuyé les conclusions d'un rapport publié cette semaine par le centre de réflexion de Londres "Jane's International Defence Review", qui fait des avertissements de mauvaise augure.

Le rapport indique que "le retrait de la plate-forme de glace de l'Arctique expose d'énormes nouvelles réserves de pétrole, de gaz et d'autres ressources, faisant apparaître une nouvelle région sujette à la compétition géostratégique. Le retrait a engendré des revendications territoriales, augmentant la possibilité d'une guerre froide authentique entre les états occidentaux et la Russie pour la région arctique".

Le rapport ajoute que malgré qu'il n'y ait pas de menace imminente de conflit, le présage des années 2020 est moins encourageant.

M. Huebert s'est lui aussi dit d'avis que les relations deviennent plus froides, mais il estime que les querelles sur l'Arctique seront probablement davantage politiques que militaires.

Le Canada, la Russie, le Danemark, la Norvège et les Etats-Unis sont tous intéressés par des grands lots de la région, sous laquelle se terrent des ressources énergétiques non exploitées. Le réchauffement climatique facilitera l'accès à ces réserves, ravivant la course au contrôle de la région.

M. Huebert a ajouté que les pays impliqués dans la course étaient déjà en train de "prendre position maintenant", le Danemark envoyant des navires vers une île de la région tandis qu'un sous-marin russe a planté son drapeau sous la glace du Pôle Nord. Le professeur a affirmé qu'il était encore temps de s'occuper de l'impasse actuelle entre ces pays.

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http://guerres-et-systemes.blogspot.com/2008/09/larctique-nouvelle-mditerrane.html

dimanche 28 septembre 2008

L’Arctique: nouvelle Méditerranée?

Preuve que certains de nos députés (et, croyez-bien qu’ils sont nombreux) s’affairent aussi sur les dossiers internationaux (même si ce type de sujet semble moins médiatisé que les dissensions communautaires de notre pays), plusieurs questions parlementaires m’ont été transmises qui ont pour objet l’évolution de la situation dans l’Arctique et les enjeux stratégiques émergents dans la région.

Avertissement : Les éléments de réponse qui figurent ci-dessous reprennent les informations “synthétiques” que j’ai transmises pour traitement. Elles découlent des analyses conduites par quelques experts de la question. Les réponses qui seront fournies par les services intermédiaires à nos parlementaires ne reprendront sans doute pas, avec exactitude, le contenu qui y figure.

Quelles sont les nouvelles routes maritimes qui se développeront autour du pôle Nord ?

Deux routes maritimes se développeront dans la région du pôle Nord (Figure 1 : carte des nouvelles routes du Grand Nord)

         1. le passage du Nord Ouest (au Nord du Canada), qui fut pour la première fois dans l’Histoire ouvert à la navigation maritime en date du 21 août 2007.

         2. La route des mers septentrionales (au Nord de l’Eurasie)

Image IPB

Figure 1 : le passage du Nord Ouest

Image IPB

Figure 2 : le passage du Nord Ouest (en rouge) et le passage par le Canal de Panama (en vert)

Seule inconnue (ou incertitude) : le temps et l’intensité future de la déglaciation. D’après des études récentes, on a assisté entre 1978 et 1996 à une diminution estivale de 17,6% de la calotte glacière tous les dix ans au niveau de la Mer de Barents et de la Mer de Kara. Cette diminution est de l’ordre de 3,7% pour les Mers de Chukchi, de Sibérie orientale et de Laptev. Entre 1978 et 1998, une réduction de 40% de la densité de glace de la calotte polaire a été observée.

Les plus récentes analyses sur l’évolution de la réduction de la calotte polaire divergent. Ceci en raison de la complexité des facteurs qui participent à la déglaciation (réchauffement global, quantités, périodisation et effets des précipitations). Toutes s’accordent cependant sur la perspective d’une diminution de la calotte glacière. L’hypothèse d’un maintien de la masse glacière arctique est écartée. Le scénario du pire est une disparition complète de la couverture glacière du pôle Nord entre 2040 et 2060. Ce qui ferait de l’Arctique une nouvelle mer intérieure située, qui plus est, entre les principales puissances de la planète (à l’instar de la Méditerranée durant l’âge d’or européen).

L’exploitation de ces routes est problématique. D’importants problèmes de sécurité liés à la dérive des glaces (icebergs de plusieurs kilomètres) risquent d’affecter l’exploitation économique (pêche, transport maritime, exploitation des gisements pétroliers et gaziers). Ces icebergs pourraient également endommager les infrastructures portuaires des régions riveraines existantes ou projetées.

Image IPB

Figure 3 : carte des nouvelles routes du Grand Nord

Quelles sont les postures exactes des Etats riverains vis-à-vis de l’ouverture des passages du Grand Nord ? Quelles sont les prétentions de ces Etats sur ses routes ? Quelles sont les revendications territoriales relatives aux plateaux continentaux ?

Russie :

La Russie considère l’Arctique comme une réserve naturelle légitime.

Elle entend démontrer l’appartenance de la dorsale de Lomonosov au plateau continental russe (cf. expédition du mois de juillet 2007 d’un sous-marin de poche avec deux membres de la Douma à son bord).

Intérêt stratégique évident. Proviennent de l’Arctique :

a. 90% de son gaz

b. 60% de son pétrole

c. 90% du nickel et du cobalt

d. 60% du cuivre

e. 98% des métaux de platine

En outre, les estimations relatives aux réserves énergétiques non-découvertes en Arctique équivaudraient à 375 milliards de barils (pour info, les estimations relatives aux réserves restantes de l’Arabie saoudite s’élèvent à 261 milliards de barils).

Projet initié par Gazprom et LUKoil pour le développement de brise-glaces à propulsion nucléaire.

La Russie entend redéposer en 2009 une demande de reconnaissance de la souveraineté russe sur la dorsale de Lomonosov auprès des Nations Unies au niveau de la Commission des limites du plateau continental.

Etats-Unis:

Les Etats-Unis manifestent un intérêt marqué pour l’Arctique, notamment dans ses aspects stratégiques et militaires (impact de la déglaciation arctique sur sa stratégie navale).

Les Etats-Unis ont refusé de ratifier la convention de Montego Bay (tandis que la Russie a procédé à sa ratification en 1997). Conséquence : cette non-ratification empêche les Etats-Unis de faire valoir leurs prétentions sur la zone se situant à quelque 600 km des côtes de l’Alaska.

Envoi d’une patrouille des U.S Coast Guards en date du 6 août 2007 (au lendemain de l’expédition russe) pour une durée de quatre semaines aux abords du pôle Nord.

L’U.S. Navy a organisé en 2001 et 2007 deux colloques sur les conséquences de la déglaciation polaire (cf. sources bibliographiques).

Canada :

Prétentions canadiennes sur le passage du Grand Nord affirmées depuis 1946. Selon les autorités de l’époque, une large part de l’Arctique appartiendrait au Canada.

Ottawa rejette donc les prétentions de Moscou.

La souveraineté canadienne dans l’Arctique a été réaffirmée en juillet 2007 par le Premier ministre Stephen Harper.

Le Canada a organisé plusieurs exercices militaires dans le Grand Nord et en Arctique. Il prévoit la construction d’un port en eaux profondes à Nanisivik. Six à sept navires de patrouilles spécifiquement conçus pour le contrôle de ce que le Canada considère comme ses mers intérieures est prévu (budget estimé à 7 milliards de dollars sur 25 ans).

Danemark :

Danemark en opposition avec la Russie concernant la souveraineté sur la dorsale de Lomonosov qu’elle considère comme liée au Groenland.

Un budget de 25 millions de dollars a été engagé en 2004 pour financer des recherches géologiques destinées à apporter la preuve scientifique du rattachement du Groenland à la dorsale de Lomonosov.

Selon des informations récentes, le Danemark aurait bon espoir d’obtenir satisfaction à des demandes.

Quels sont les conflits potentiels pouvant résulter de l’ouverture des nouvelles voies de passage du Grand Nord ?

Avant tout, il est important de considérer que la navigation, l’exploitation économique de ces passages sera particulièrement risquée en raison de la dérive des masses glacières résultant de la fonte de la calotte polaire. Toute hypothèse de conflit nous projette, dès lors, si nous suivons le scénario du pire, à une date au-delà de 2040.

Néanmoins, des disputes existent d’ores et déjà ou se révéleront plus prégnantes dans les années à venir. Elles concernent : le passage du Grand Nord (aucun Etat ne reconnaît au Canada la souveraineté qu’elle prétend être en droit d’exercer sur cette zone), l’île de Hans (Canada vs Norvège), Mer de Barents (Norvège vs Russie mais accord partiel conclu en 2007), le Spitzberg (Russie vs Norvège, non réglé), le Détroit de Béring (Etats-Unis vs Russie, accord intervenu en juin 1990 mais non-ratifié par les deux protagonistes).

Quelles sont les bases et activités militaires dans la région ?

Russie:

En juillet 2007, la flotte russe du Nord a procédé à des exercices de grand envergure (avec tirs réels depuis les navires de surfaces, aéronefs de l’aéronavale et de l’infanterie de marine). Les forces armées russes procèdent également au test de missiles en conditions polaires.

On note également le survol opéré par des bombardiers à long rayon d’action SU-24.

On ajoute également un accroissement des activités des bases militaires russes de Tiksi, Vorkuta et Anadyr.

Etats-Unis:

Les Etats-Unis envisagent l’adaptation de leurs capacités militaires aux conditions arctiques (dans le cadre d’une zone arctique dépourvue de glaces).

Objectifs : tester la résistance et l’opérabilité des systèmes d’armes (existants et futurs) dans des conditions de froid extrêmes ; tester l’opérationnalité des dispositifs de communications et de radionavigation dans des latitudes élevées ; anticipation des modèles de prévision des conditions climatiques et atmosphériques dans un environnement dynamique – développement de plates-formes militaires (aériennes et navales) adaptées aux conditions d’évolution en milieu arctique[1].

Sources bibliographiques principales

Naval operations in an Ice-free Arctic Symposium, 17 – 18 April 2001, Final report, Office of Naval Research, National (previouslu known as “Naval”) Ice Center, Oceanographer of the Navy and the Arctic Research Commission, 2001.

DUFOUR, J., « L’Arctique, un espace convoité : la militarisation du Nord canadien », Géopolitique et militarisation du Grand Nord Canadien (1ère partie), Mondialisation.ca, 26 juillet 2007, cf. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=6404.

RENARD, T., "Climate Change and International Security: Understanding a Complex Relationship in Order to Forecast Future Conflicts (2007-2030)", Report for the Assistant Chief of Staff Strategy, Belgian Armed Forces, July 31, 2007

SMITH, M. A. & GILES, K., The Last Dash North, Advanced Research and Assessment Group, Defence Academy of the United Kingdom, Russian Series, 07/26, September 2007.

[1] Il est raisonnable de penser que des investissements croissants seront consentis aux recherches scientifiques dans le domaine des matériaux et de l’amélioration de leur résistance et invariance aux conditions climatiques. Les nanosciences et les nanotechnologies seront, très certainement, l’un des principaux fers de lance de ces recherches.

Publié par Alain De Neve à l'adresse 10:44

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Ca se taquine sec au limite de la zone OTAN nord :)

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/russia/3107008/Russian-jet-flies-within-90-seconds-of-Hull.html

Russian jet flies within 90 seconds of Hull

A Russian nuclear bomber managed to get within 90 seconds of Hull in a mock attack as RAF radars failed to pick it up.

By Jessica Salter

Last Updated: 6:36AM BST 30 Sep 2008

The supersonic Blackjack changed course 20 miles from UK airspace, it has been reported.

The jet was picked up on RAF radars but only after it had turned back.

Critics of the Government’s cuts in defence spending say that they have left the country at risk. Four years ago four squadrons of Jaguar and Tornado F3 fighters were slashed from the RAF’s books.

In January it emerged that the Ministry of Defence will have to cut its budget by an extra £1.5 billion a year over the next three years, leaving the three armed forces vying with each other for the money.

The RAF is also expected to lose two of its frontline Tornado GR4 ground attack squadrons as part of cuts to existing forces.

A senior RAF pilot told The Sun: “The Russians made us look helpless. The Blackjack could have got even closer. It was a disaster — it basically gave the Russians the green light to fly wherever they want.”

Ministry of Defence officials confirmed the incident, but said the RAF had a “multilayered” approach to detecting and deterring enemy jets.

A spokesman said in a statement: “We are satisfied we have the flexibility to launch as many aircraft as the situation requires.”


Pendant ce temps la marine Russe se promene sous la banquise

http://www.corlobe.tk/article10625.html

Un sous-marin russe traverse l’Arctique sous les glaces

Un sous-marin nucléaire de la flotte russe du Nord est passé sans émersion sous les glaces de l’Arctique pour atteindre le Pacifique, a déclaré mardi à Moscou le porte-parole de la marine russe Igor Dygalo.

"Aujourd’hui, à 04h00, heure de Moscou (00h00 GMT), le sous-marin nucléaire Riazan a jeté l’ancre dans la base sous-marine de la flotte russe du Pacifique, à Vilioutchinsk (Kamtchatka), après plus de 30 jours de trajet", a-t-il déclaré.

Le commandant en chef de la marine russe, l’amiral Vladimir Vyssotski, a pour sa part rappelé que le rôle de la marine consistait à garantir la sécurité des activités économiques maritimes, y compris en Arctique, en vertu de la doctrine navale russe.

"Les sous-mariniers russes n’ont pas perdu leur expérience de longs trajets sous la glace, et ils ont démontré avec dignité la qualité de l’école russe des missions compliquées sur les latitudes arctiques", a-t-il affirmé, évaluant les résultats de cette mission.

Le sous-marin nucléaire stratégique K-44 Riazan (projet 667 BDR Kalmar, ou Delta-III selon le code OTAN) est entré dans l’arsenal de la flotte russe du Nord en 1982. Avec une vitesse maximale de 14/25 nœuds, il déplace 10.600/13.050 tonnes et peut descendre à 450/380 m de profondeur. Son équipage est de 130 personnes, son autonomie de 90 jours. Le sous-marin est doté de 16 missiles balistiques RSM-50 Sineva.

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  • 1 month later...

La Norvège abandonne une base de la marine dans l’Arctique

Alors qu’elle a décidé de renforcer sa présence militaire dans le Grand Nord, la Norvège quitte sa base navale d’Olavsvern, dans l’Arctique.

La décision d’abandonner la base, située à l’extérieur de la ville de Tromsø, a provoqué les protestations de groupes puissants au sein des Forces Armées norvégiennes. Ils prétendent que le Parlement norvégien a commis une grande erreur lorsqu’il a décidé de fermer cette base.

Dans une lettre de la Société Navale norvégienne (Norges Sjømilitære Samfund), des officiers écrivent que la base est d’une grande importance et qu’elle devrait faire partie de la stratégie du gouvernement dans le Grand Nord. Dirigeant de l’organisation, M. Bjørn Krohn, expliquent que de nombreux représentants de la marine norvégienne sont désormais en colère suite à la décision de fermer la base, la plus au nord de la marine norvégienne.

- Puisque la Flotte du Nord de la Russie a recommencé à opérer dans le Grand Nord, ça serait une énorme erreur d’abandonner Olavsvern, la plus récente et la plus moderne des bases de la marine norvégienne, a-t-il ajouté.

Il est soutenu par Rolf E. Pedersen, un inspecteur général de la marine en retraite.

– La décision du Parlement de fermer la base était un désastre. Les sous-marins et les nouveaux torpilleurs ont besoin de cette base, a-t-il déclaré.

Plusieurs politiciens disent maintenant qu’ils veulent que le Parlement revoie la question. Le député Bjørn Jacobsen, socialiste, qui avait voté en faveur de la décision, déclare maintenant qu’il veut une nouvelle discussion sur la fermeture de la base.

La décision de fermer la base intervient au moment où le gouvernement norvégien accorde une grande attention au Grand Nord. Elle comporte aussi une présence militaire importante dans la région.

Depuis 2003, la petite base était subordonnée à la base plus grande de Haakonsvern, près de Bergen. Aucune unité n’y était basé en permanence. La principale tâche militaire de la base était de soutenir les sous-marins et les torpilleurs norvégiens opérant au large du Nord de la Norvège.

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  • 1 month later...

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=89988

La Russie à l’offensive

Alors que Moscou a déjà bâti sa stratégie de conquête de l’Arctique, les Etats-Unis espèrent encore prendre le leadership du règlement diplomatique. Faute de quoi surgirait un conflit armé ?

En septembre, deux événements quasi concomitants – le débarquement d’une équipe scientifique de choc sur l’île de Wrangel [à l’extrême est de l’Arctique] et un séjour du gratin du gouvernement russe dans l’archipel François-Joseph [à l’ouest] – ont ponctué la bataille engagée pour le Grand Nord. La poursuite des intérêts nationaux combinée à la coopération internationale permettra de donner une réponse à la question : à qui appartient l’Arctique, qui n’est pour l’instant à personne ?

Pour la première fois de son histoire, le Conseil de sécurité russe s’est réuni en plein océan Glacial Arctique, à Nagourskoïé, sur l’île Alexandra, dans l’archipel François-Joseph. C’est là qu’est installé le poste frontière le plus septentrional de notre pays. Non loin de l’aéroport, les visiteurs moscovites accompagnés des gardes-frontières ont croisé la route de trois ours blancs. Après avoir bien montré qui étaient les patrons dans la région, ces derniers sont nonchalamment retournés dans les glaces.

Pour Ivan Gloumov, conseiller auprès du ministre des Ressources naturelles et expert en droit maritime international, “cette session décentralisée constitue bien plus qu’un symbole. Elle inaugure une nouvelle stratégie de mise en valeur de l’Arctique. La Russie va obstinément chercher à faire fixer la limite de son plateau continental là où elle l’entend et à la faire inscrire dans le droit international. Priorité sera donnée au développement du Grand Nord ; à la réouverture de la route maritime du Nord ; au renouvellement des infrastructures de transport ; à la prospection et à l’exploitation des ressources naturelles. Notre pays a enfin compris qu’il fallait investir énormément dans l’Arctique, parce que cette région constitue la base de notre prospérité et de notre sécurité futures.”

Parallèlement, à l’autre bout de l’Arctique, sur l’île Wrangel, le navire amiral de notre flotte polaire, l’Akademik Fiodorov, débarquait chercheurs et ouvriers chargés de préparer l’installation de notre nouvelle station polaire, la base Ouchakov, pour l’année prochaine. Sur le site du village d’Ouchakovski – dont les habitants sont partis il y a déjà quatorze ans – s’élèvera une station internationale destinée à étudier l’évolution du climat de la planète, à coordonner le trafic sur la route maritime du Nord et à surveiller les centrales atomiques flottantes qui entreront en fonctionnement en 2009 ou en 2010.

Selon les experts du mouvement Héritage de l’amiral Koltchak et de la société de conseil Wood Mackenzie [spécialisée dans le secteur de l’énergie], on assiste à une concurrence mal déguisée pour savoir qui va doubler qui dans la conquête de l’Arctique et s’approprier les meilleurs gisements d’hydrocarbures : la Russie, qui a rendu publique sa stratégie de conquête du Grand Nord jusqu’en 2020 ? Ou les Etats-Unis et le Canada, qui réclament une coopération internationale au pôle Nord ?

D’après les scientifiques, dans moins d’un demi-siècle, à cause de la pénurie d’énergies fossiles, d’une part, et du réchauffement de la planète, d’autre part, l’Arctique et l’Antarctique représenteront les derniers réservoirs de ressources énergétiques de la Terre et seront devenus un nœud de communication vital. L’agence gouvernementale US Geological Survey estime que l’Arctique contient plus de 13 % des réserves mondiales de pétrole non encore découvertes et jusqu’à 30 % des réserves de gaz.

Les Américains épluchent jalousement les statistiques

Ces chiffres ont été présentés au Congrès américain, qui doit élaborer la stratégie américaine d’implantation dans cette alléchante région, comme vient de le faire la Russie. Pour l’instant, les Américains épluchent jalousement les statistiques : à ce jour, le Grand Nord assure environ 11 % du revenu national russe ; or c’est dans cette région que se crée 22 % du volume de nos exportations. L’extraction des richesses du sous-sol se déplace peu à peu vers le Grand Nord. Il donne plus de 90 % de notre nickel et de notre cobalt, 60 % du cuivre, 96 % des platinoïdes, 100 % de la baryte. Des gisements de gaz, de minerais et de polymétaux ont été détectés sur les plateaux russes de la mer de Barents, de la mer Blanche et de la mer de Kara. La route maritime du Nord, appelée à devenir une artère transcontinentale capable de faire passer 40 % du fret mondial, est en cours de modernisation. Washington étudie avec attention les “possibilités de coopération internationale en Arctique”, en pensant à la manière de se placer sur un marché des matières premières prometteur.

Dans le même temps, une “prospection rampante” généralisée – selon les termes du Conseil de sécurité russe – bat son plein. Les compagnies transcontinentales les plus diverses approchent le monde des affaires russes en brandissant d’appétissantes propositions. Royal Dutch Shell, le groupe énergétique anglo-hollandais, voudrait aider la Russie à extraire le gaz de Iamal. Les Français de Total ont obtenu le droit de participer à la mise en valeur du gigantesque gisement de gaz de Chtokman. Des entreprises danoises, allemandes, japonaises et chinoises s’intéressent à la prospection d’hydrocarbures et aux tests des centrales atomiques flottantes dans les conditions du Grand Nord. Qu’espère donc tout ce monde ?

Gazprom invite chinois, japonais et autres partenaires asiatiques

Les expériences de la Norvège et de la Russie, entamées en l’an 2000, montrent ce que peut donner la coopération internationale dans le Grand Nord. Hammerfest, en Norvège, et Mourmansk, en Russie, les grandes villes les plus septentrionales de la planète, attirent scientifiques et spécialistes de tous les pays qui aspirent à se partager les richesses naturelles du plateau continental arctique. Chinois, Indiens, Européens de la plupart des pays de l’UE, Finlandais, Canadiens, Coréens et Américains s’empressent d’assurer leurs positions dans l’exploitation des gisements de gaz norvégien de Snohvit (“Blanche-Neige”) et de Chtokman, en Russie. Ces deux sites sont des exemples de compromis internationaux. Au-delà de la zone souveraine des 200 milles marins, l’ONU a décrété les tréfonds des mers et des océans “patrimoine commun de l’humanité” ; or les poches de gaz se situent à la fois dans les zones souveraines de la Norvège et de la Russie, sous des eaux appartenant à d’autres pays et en eaux neutres. Le point crucial était de savoir quelle part du “patrimoine commun” allait revenir à qui.

En Norvège comme en Russie, c’est l’Etat qui contrôle Snohvit (Statoil) et Chtokman (Gazprom), mais il est impossible d’empêcher les autres pays d’accéder à la partie des gisements de gaz situés au-delà de la zone des douze milles marins, comme le précise la convention de l’ONU de 1982, que les deux Etats ont signée. Par ailleurs, il est difficile de définir la notion de part dans l’exploitation d’un gisement.

La Norvège a concédé des conditions avantageuses aux Etats-Unis parce que ce pays est intervenu dans les différends territoriaux qui l’opposent à la Russie dans l’archipel du Spitzberg. A présent, Washington veut prendre part à l’examen des litiges entre la Russie et la Norvège dans l’Arctique. “On peut saluer le succès de la tactique américaine, admet Ivan Gloumov. La Norvège veut que l’exploitation des gisements de l’Arctique se fasse sur la base de son expérience des forages et de ses propres normes écologiques. C’est une chance pour les Etats-Unis. Si l’approche commune de ces deux pays l’emportait, cela aboutirait à évincer la Russie du Grand Nord – techniquement et physiquement.”

Pour les experts russes, la communauté internationale doit désormais choisir : soit les pays renoncent à leurs droits souverains et à leurs ressources en échange de la possibilité de prendre part à une course à l’énergie sans fin, soit ils deviennent arbitres de cette course, soit ils restent en marge de tout. Dans le jeu géopolitique qui s’engage, Moscou dispose d’un atout : “Blanche-Neige” est fort belle, mais ce n’est qu’un nain comparé aux réserves de Chtokman, qui représenteraient deux fois plus de gaz que toutes les ressources du Canada. Et comme une grande partie se trouve sous les eaux territoriales souveraines de la Russie, Gazprom a choisi un autre mode de coopération internationale, en décidant lui-même, sur la base d’un appel d’offres, quels pays et quelles compagnies allaient prendre part à l’exploitation.

La politique énergétique mondiale pourrait être modifiée

Outre Gazprom, les candidats ont été les Norvégiens de Statoil et d’Hydro Asa, les Français de Total, les Américains de Chevron et de Konoko Philips. Le coût des travaux est évalué entre 20 et 25 milliards de dollars. Gazprom, échaudé par ses partenariats mal définis avec les Etats-Unis et la Norvège dans Snohvit, tente de mieux structurer ceux de Chtokman, en invitant des Chinois, des Japonais et d’autres partenaires asiatiques, tout en conservant une position dominante. Non seulement les compagnies américaines n’ont pas obtenu de majorité de blocage, mais leur participation à l’exploitation de Chtokman est même remise en question. Si les compagnies asiatiques obtiennent leur part, ce sera forcément en empiétant sur les actifs de leurs concurrentes américaines et norvégiennes, dont la présence dans l’Arctique russe pourrait être réduite au minimum si les divergences frontalières et écologiques entre la Norvège et la Russie s’envenimaient.

Washington semble avoir bien compris le message. Nous nous sommes procuré les conclusions d’un rapport d’experts en prospection et études du département d’Etat américain de 2007, qui constate que “la plupart des compagnies du secteur de l’énergie étudient la possibilité d’obtenir de la Norvège et de la Russie l’autorisation d’exploiter les gisements de la mer de Barents. Cette offensive pourrait modifier la politique énergétique mondiale. Une réorientation de la consommation mondiale vers le gaz offrirait à la Russie une situation particulièrement favorable. En ce qui concerne la Norvège, le réchauffement de la planète lui donne une chance d’aspirer à plus d’influence que ce que lui permet la taille de son territoire. Les pays qui manquent de sources d’énergie, comme l’Inde et la Chine, font preuve depuis quelque temps d’un intérêt accru à son égard. Ils tentent de prendre la place des Etats-Unis dans les partenariats tant avec la Norvège qu’avec la Russie.”

Après s’être cassé les dents sur Chtokman, les Etats-Unis ont eu une nouvelle occasion de s’énerver lorsque les Russes sont descendus à 4 260 mètres sous l’océan Glacial Arctique, en août 2007. Moscou avait alors déclaré que la dorsale Lomonossov constituait le prolongement de la partie continentale de la Sibérie et avait pour la seconde fois déposé une demande officielle auprès des Nations unies afin de faire établir une nouvelle limite de son plateau continental comprenant la partie russe de l’Arctique. Washington ne peut se permettre ce genre de chose. Le Congrès n’ayant pas ratifié la convention de l’ONU sur le droit maritime, dans le cadre de laquelle seront réglés les conflits sur l’Arctique, les Etats-Unis ont opté pour une autre façon de déclarer le Grand Nord “zone d’intérêts nationaux”. D’une part, Washington continue de placer ses pions en espérant que la convention sera ratifiée par le Congrès avant la date limite de 2013. De l’autre, les Américains tentent d’appliquer à l’Alaska la méthode du Canada, qui a placé sous le contrôle de sa flotte un énorme morceau de la route maritime du Nord-Ouest.

Ces dix dernières années, la marine américaine a consacré 25 millions de dollars par an à la recherche polaire. En 2007, cette somme a été portée à 35 millions. Le Congrès examine maintenant un projet de loi visant à accorder 8,7 milliards à la protection des côtes de l’Alaska et de la partie arctique de la Norvège. Sur cette somme, 100 millions seraient consacrés au fonctionnement de trois brise-glace américains, et le Pentagone réclamerait aussi 1,5 milliard pour créer une nouvelle flotte de brise-glace. Les experts américains parlent de moins en moins de la nécessité d’internationaliser la conquête de l’Arctique. Le rapport d’experts de 2007 (cité plus haut) dit même que “si Washington n’endossait pas le rôle de leader dans le règlement diplomatique, l’Arctique pourrait connaître un conflit armé”.

Vladimir Emelianenko

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  • 1 month later...

Faut-il instaurer une gouvernance particulière de la zone arctique ?

Depuis quelques années, de plus en plus de nations s'agitent autour de l'océan Arctique qui, réchauffement climatique oblige, livrera bientôt ses richesses aujourd'hui couvertes par la glace. Ne faudrait-il pas davantage réguler cette zone ? La conférence "Arctic frontiers" organisée en janvier à l'Université de Tromso, dans le Grand Nord norvégien, a réuni des participants de l'ensemble de la zone polaire pour tenter de faire avancer la question de la gouvernance.

Les domaines où l'activité humaine peut être amenée à se développer sont clairement identifiés : les hydrocarbures, la pêche, le tourisme et le transport maritime. Deux écoles s'affrontent : la première estime que les conventions actuelles - essentiellement celle régissant le droit de la mer sous l'égide de l'ONU (Unclos) - suffisent et ont tout au plus besoin d'être adaptées. La seconde rassemble des organisations écologistes qui réclament un régime spécial tel le Fonds mondial pour la nature (WWF) voire, comme Greenpeace, un moratoire bloquant toute exploitation des ressources pour 50 ans en attendant que les scientifiques en sachent davantage.

Les représentants des nations riveraines (Russie, Etats-Unis, Norvège, Danemark et Canada) penchent, à une large unanimité, en faveur d'une espèce de statu quo : l'actuelle convention de la mer (Unclos) devrait être le régime utilisé pour régler d'éventuels contentieux en zone arctique. Certes, les Etats-Unis ne l'ont toujours pas ratifiée mais ils ont affiché, fin 2008, leur volonté de le faire. Quant à la Russie, elle devrait publier sa stratégie arctique dans les semaines qui viennent.

PRINCIPE DE PRÉCAUTION

La convention de l'Unclos établit que la zone du fond des mers et des océans, ainsi que leur sous-sol (au-delà des limites des juridictions nationales), sont le "patrimoine commun de l'humanité". En conséquence, "nous n'avons pas besoin de bâtir un système de gouvernance qui s'applique à l'Arctique. L'Unclos apporte sécurité et stabilité", estime Joe Borg, commissaire européen en charge de la pêche et des affaires maritimes. Si nécessaire, les conventions actuelles pourraient être élargies. Elisabeth Walaas, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères de la Norvège, a annoncé que son pays allait prendre l'initiative d'un accord régional de pêche qui couvrirait la zone arctique. Même approche pour la navigation maritime. Les principes définis par l'Organisation maritime internationale (OMI) pourraient être renforcés, selon les souhaits du professeur Oran Young, de l'université de Californie, d'un "Code polaire de navigation arctique" qui prendrait en compte les spécificités climatiques extrêmes de cette région. Les partisans du régime actuel estiment en outre qu'un nouveau traité prendrait trop longtemps à être mis sur pied.

C'est justement cette précipitation qui inquiète les défenseurs de l'environnement, car elle fait fi, selon eux, du principe de précaution, tant la soif de ressources est grande. Le régime actuel ne leur suffit pas. "L'ambition affichée n'est pas à la hauteur des enjeux à venir dans l'Arctique, même si ces derniers semblent avoir été correctement identifiés, juge Rasmus Hansson, secrétaire général de WWF Norvège. De nombreux domaines ne sont pas couverts par les instruments existants, notamment celui de la gestion des activités et de l'exploitation des ressources."

Pour le WWF, l'intérêt grandissant que montrent des pays comme la Chine, la Corée du Sud, l'Inde et le Brésil pour l'Arctique parle aussi en faveur d'un règlement plus global. "Une solution fondée sur les intérêts nationaux d'un petit nombre de pays arctiques est inadéquate, car je ne pense pas qu'elle sera respectée, les autres pays estimant que leurs intérêts seront mal défendus."

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http://www.opex360.com/2009/02/09/alerte-aux-bombardiers-russes/

Alerte aux bombardiers russes

A la fin du mois de janvier dernier, les forces aériennes russes ont participé à de grandes manoeuvres navales dans l’Atlantique. Ainsi, 6 bombardiers Tupolev 95MC (TU-95 “Bear”), 8 Tupolev 22M3 supersoniques (TU-22 M3 “Blackfire”) ainsi que deux avions radar A-50 “Mainstay” (la version russe de l’AWACS américains) ont effectué “des missions de reconnaissance”, des simulation de “frappes sur les groupes aéronavals” et de “combats aériens”, ainsi que des “patrouilles aériennes.”

L’activité des aviateurs russes n’en est pas restée là car, dans la nuit du 3 au 4 février, deux TU-95 “Bear” ont été signalé au-dessus de la mer de Norvège. Même si, selon le lieutenant-colonel Vladimir Drik, des forces aériennes russes, les deux bombardiers ont effectué leur douze heures de vol “conformément aux règles internationales d’utilisation de l’espace aérien au-dessus des eaux neutres, sans violation des frontières d’autres Etats”, ils ont néanmoins mis en alerte aviateurs des pays concernés par le tracé de la patrouille.

En effet, les appareils russes ont reçu la visite de F-16 danois et norvégiens, ainsi que d’Eurofighter “Typhoon” de la Royal Air Force (RAF). Ce genre d’incident arrive régulièrement depuis 2007, année où la Russie a remis au goût du jour les patrouilles de ses bombardiers au-dessus de l’Atlantique-nord, qui n’avaient plus lieu d’être depuis la fin de la guerre froide.

Pendant cette période, ces patrouilles pouvaient se justifier par l’intérêt stratégique que présentait l’Arctique. La banquise pouvait être en quelque sorte considérée comme un trait d’union entre les deux puissances concurrentes. D’où les dispositifs placés dans la région par l’Otan afin de détecter une éventuelle menace soviétique, comme par exemple les balises SOSUS, censés repérer les sous-marins adverses.

Or, depuis quelques mois, l’Arctique, qui avait perdu de l’intérêt à cause de l’effondrement de l’Union soviétique, est redevenu très intéressant pour au moins trois raisons qui peuvent expliquer, sinon justifier, les longues patrouilles de bombardiers russes au-dessus de l’Atlantique nord.

Premier point, le Groenland, et plus précisément la base aérienne américaine de Thulé, devrait être un des maillons du bouclier antimissile américain, dont l’avenir paraît cependant incertain avec la nouvelle administration en place à Washington. Deuxième point, le réchauffement climatique permettrait, la diminution de la calotte glaciaire aidant, d’ouvrir de nouvelles routes maritimes plus courtes reliant, par exemple, l’Europe et l’Asie. Enfin, l’Arctique semble prometteur en ressources énergétiques, minières et halieutiques.

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