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L'Inde


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il y a 37 minutes, MrBlue a dit :

On va peut être attendre un peu avant de s'alarmer. Hollande parle (d'après l'usine nouvelle) d'un partenaire imposé par l'état indien, Dassault n'a fait que suivre la demande de son client. 

La question est plutôt que ça nourri les propos de l'opposition indienne. On a quand même dans quelques mois une élection générale dans laquelle MODI a ses chances mais il ne faudrait pas que le vent tourne de trop.

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Réaction de Dassault:

Citation

Dassault Aviation provides the following clarifications regarding the contract signed in 2016 for 36 Rafale aircraft to India...

(Saint-Cloud, France September 21, 2018) – Dassault Aviation provides the following clarifications regarding the contract signed in 2016 for 36 Rafale aircraft to India:

1. This contract is a government-to-government agreement.
It provides for a separate contract in which Dassault Aviation commits to make compensation investments (offsets) in India worth 50% of the value of the purchase.

2. This offsets contract is delivered in compliance with the Defence Procurement Procedure (DPP) 2016 regulations. In this framework, and in accordance with the policy of Make in India, Dassault Aviation has decided to make a partnership with India’s Reliance Group. This is Dassault Aviation’s choice, as CEO Eric Trappier had explained in an interview published in MINT newspaper on April 17, 2018. This partnership has led to the creation of the Dassault Reliance Aerospace Ltd (DRAL) joint-venture in February 2017. Dassault Aviation and Reliance have built a plant in Nagpur for manufacturing parts for Falcon and Rafale aircraft. The Nagpur site was chosen because of the availability of land with direct access to an airport runway, an essential condition of aeronautic activities.

3. Other partnerships have been signed with other companies such as BTSL, DEFSYS, Kinetic, Mahindra, Maini, SAMTEL,… Other negotiations are ongoing with a hundred-odd other potential partners.

4. Dassault Aviation is very proud that the Indian authorities have selected the Rafale fighter.

https://www.dassault-aviation.com/en/group/press/press-kits/rafale-contract-india/

Réaction du Quai d'Orsay:

Citation

Inde – Accord franco-indien pour la fourniture de Rafale à l’Inde (21.09.18)

L’accord intergouvernemental signé le 23 septembre 2016 entre les gouvernements français et indien pour la fourniture à l’Inde de 36 avions Rafale porte sur les seules obligations du gouvernement français de s’assurer de la livraison et de la qualité de cet équipement.

Le gouvernement français n’est en aucune façon impliqué dans le choix des partenaires industriels indiens qui ont été, sont ou seront sélectionnés par les industriels français. Conformément à la procédure d’acquisition indienne, les industriels français ont toute liberté de choisir les partenaires industriels indiens qu’ils estiment les plus pertinents puis de présenter pour approbation au gouvernement indien les projets d’offsets qu’ils souhaitent réaliser en Inde avec ces partenaires locaux afin de remplir leurs obligations à cet égard.

En l’occurrence, des accords ont déjà été signés par les industriels français avec de très nombreuses entreprises indiennes, publiques et privées, dans le cadre du droit indien.

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/inde/evenements/article/inde-accord-franco-indien-pour-la-fourniture-de-rafale-a-l-inde-21-09-18

 

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In 2012 under the Congress government, Dassault preferred RIL over HAL

Révélation

La révélation alléguée de l'ancien président français Hollande au sujet du gouvernement Modi suggérant le nom de Reliance pour son partenariat dans l'accord de Rafale a initié une nouvelle série d'affrontements politiques. Après les révélations d'un journaliste français, Rahul Gandhi s'est accroché aux informations et a tweeté que le Premier ministre avait personnellement négocié et modifié l'accord Rafale à huis clos. Il allègue que le premier ministre Modi a conclu une entente d'une valeur de plusieurs milliards de dollars avec Anil Ambani, un failli.

Essentiellement, Rahul Gandhi, s'appuyant sur les prétendues affirmations de Hollande, a déclaré que le premier ministre s'était livré au capitalisme de copinage en faisant de la médiation et en accordant l'accord à Reliance.

Cependant, la vérité pourrait être différente. En 2012, sous l'impulsion du gouvernement de l'UPA, Reliance Industries et Dassault Aviation ont signé un pacte de partenariat dans le secteur de la défense et de la sécurité intérieure. Le RIL de Mukesh Ambani avait formé une nouvelle société appelée Reliance Aerospace Technologies Ltd (RATL) à cette fin. C'était lors du premier appel d'offres pour 126 avions de combat polyvalents moyens (MMRCA) que l'Inde cherchait à acheter, qui a finalement été annulé.

Le protocole d'accord a été signé deux semaines après que le Rafale de Dassault soit devenu le soumissionnaire privilégié dans un concours de 15 milliards de dollars visant à fournir 126 avions de combat polyvalents à l'Inde sous le régime du Congrès. C'était une nécessité, car une clause de compensation obligatoire était prescrite par le gouvernement indien.

En 2013, il a été annoncé que la société française Dassault Aviation and Reliance Industries envisage de mettre en place une unité de production d'ailes d'avions de combat Rafale sélectionnés par l'IAF pour répondre à ses besoins en 126 avions de combat. Il a été rapporté qu'une installation de 1000 roupies pour la production des ailes de l'avion de combat Rafale est plus susceptible de voir le jour à Bangalore.

Il a été rapporté qu'en vertu de l'entente, Dassault aiderait Reliance à mettre sur pied une installation semblable à celle de Dassault en France.

L'argument décisif, cependant, est que les médias ont rapporté en 2013 que le ministère de la Défense et d'autres agences concernées ont donné leur feu vert aux deux sociétés pour la création de cette unité.

Un rapport de 2013 dans les citations de NDTV :

Dassault voulait que Reliance soit le principal partenaire dans la production de l'avion en Inde, mais le gouvernement a clairement indiqué que cela n'était pas possible car l'appel d'offres pour le marché indiquait clairement que la PSU aéronautique Hindustan Aeronautics Limited (HAL) serait le principal intégrateur du projet.

Les divergences sur la question ont été résolues et Dassault et HAL ont commencé à préparer leurs équipes à mettre en œuvre le projet après sa signature.

Bien que Dassault ait accepté que HAL construise les avions en Inde, elle a conservé une condition importante pour cela. Selon l'accord, Dassault devait fournir 18 avions de combat à partir de ses usines en France et les 108 avions restants devaient être fabriqués par HAL. Et Dassault refuse catégoriquement de prendre la responsabilité des avions fabriqués par HAL. Dassault avait de sérieuses réserves quant à la capacité de HAL d'accommoder la fabrication complexe et les transferts de technologie de l'avion. Dassault voulait que deux contrats distincts soient signés pour les deux lots de chasseurs, mais le gouvernement indien a déclaré à ce stade que les termes du contrat ne pouvaient être modifiés. Elle souhaitait également que Dassault prenne à 100% la responsabilité des avions fabriqués par HAL. Les deux parties n'ont pas bougé de leur position et l'accord est resté bloqué jusqu'à la fin du gouvernement de l'UPA.

Au cours de cette période, l'entente entre Dassault et Reliance est devenue caduque, car l'avenir de l'entente n'était pas clair. RATL a donc décidé de ne pas aller de l'avant avec les affaires de défense. Le gouvernement de la NDA a officiellement retiré l'appel d'offres du MMRCA en juillet 2015.

L'accord MMRCA initial n'a pas été conclu, même après la finalisation de l'accord, car Dassault avait si peu confiance en HAL qu'il préférait perdre un accord de plusieurs milliards au lieu de dépendre de HAL. Ils insistaient pour que la société du groupe RIL soit leur partenaire.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

https://www.opindia.com/2018/09/dassault-rafale-reliance-hal-congress-hollande-modi-government/

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Il y a 11 heures, prof.566 a dit :

scandale arrivant peurt etre, merci mediapart

https://www.mediapart.fr/en/journal/international/210918/francois-hollande-his-partner-s-film-and-french-fighter-jet-sale-india

si qqun a le texte on me demand" des commentaires (presse indienne)

Il y a 11 heures, zx a dit :

Visiblement il n y a pas eu de démenti de leur côté,  c'est pas très malin si cela se révèle exact.

Il y a 10 heures, prof.566 a dit :

DA prépare un communiqué de presse, mais là c'est trrrrès mauvais

Le point principal soulevé par Hollande dans son interview est que Dassault et la France se sont vus imposer Reliance. C'est ça la fameuse "bombe".
Le narratif de la presse indienne il y a déjà plusieurs semaines était de dire que c'est parce que le président de Reliance, Anil Ambani, est un proche de Modi... Et que ce dernier serait en gros en train de placer ses copains.

Sauf que c'est déjà fortement débatable, et que ce n'est pas la réponse de Dassault, qui défend son partenariat. Ce d'autant plus qu'ils mettent le paquet dans le dossier de leur implication en Inde.
Ensuite ces temps-ci dans la presse indienne on entend même les responsables de HAL avouer qu'ils ne peuvent pas faire le Rafale, sauf peut-être en deux fois plus de temps (...) et tout les acteurs impliqués, Y-COMPRIS américains, mentionner à quel point le contrôle qualité est à la ramasse chez HAL... qui le reconnait!

Il y a 9 heures, herciv a dit :

C'est pas bon parce que la polémique sort d'Inde et échappe au contrôle de MODI, mais quelque part il n'y a rien qui contredis Hollande. A savoir qu'il n'avait pas son mot à dire et que un groupe a été présenté ...

On peut imaginer que Reliance était un groupe présenté parmi d'autre, et que effectivement le gvt n'avait pas son mot à dire puisque c'était une négo privée.

C'est pourtant François Hollande qui est visé si le narratif visant à faire passer l'implication de Reliance entertainment à hauteur de 1.6 millions d'euros pour que sa compagne de l'époque Julie Gayet (leur relation débute en mars 2013 d'après la presse people) réussisse à faire son film, réussit à convaincre.
Voir:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tout_là-haut
Produit par Rouge international, My family, et:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Reliance_Entertainment
Qui est une filiale de:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Reliance_Anil_Dhirubhai_Ambani_Group

En gros c'est complètement surréaliste. Avec ce témoignage, Hollande donne des arguments à ceux qui croient à une affaire de corruption dans le contrat Rafale.
Du bout des lèvres, il s'accuse presque lui-même d'avoir laissé sa compagne toucher ce qui peut s'apparenter à une rétrocommission déguisée, puisque destinée à lui permettre de faire son film et donc de gagner de l'argent en tant que productrice!

Alors qu'il y a d'excellentes raisons à l'implication de Reliance Entertainment dans le film de Gayet: l'Inde est concernée au premier degré puisque des séquences sont tournées en Inde et que Reliance Entertainment est un ÉNORME groupe (ils détiennent 50% de dreamworks!)

De plus Dassault ne se serait pas engagé comme ils l'ont fait vis-à-vis de Reliance sur du vent non plus. Reliance est loin d'être leur seul partenaire, et c'est ce qu'assène leur communiqué de presse!

Donc maintenant le débat c'est de savoir si cette implication de Reliance, groupe d'Ambani dans le film de Gayet, constitue une forme de corruption. Surtout avec la révélation par Hollande que son groupe n'aurait pas (?) été favori et aurait été choisi pour Dassault à leur corps défendant. Mais ça, on sait que c'était faux à l'époque du MMRCA premier du nom, sauf que comme ça vient d'un ancien président, ça laisse planer le doute!
Et bien évidemment comme c'est à la fois difficile à prouver ET à infirmer, la presse indienne pro-Rahul Ghandi s'en donne à cœur joie. C'est le scandale parfait au fond, chacun peut croire ce qu'il veut.

Est-ce là une tentative de diversion pour faire taire les allégations de laisons dangereuses entre le BJP et Lockheed Martin?

Il y a 10 heures, zx a dit :

d'ou le lancement du crow funding.

Joli lapsus vu le nombre de charognards qu'il y a autour du contrat Rafale et de ces affaires qui semblent montées de toutes pièces...

Modifié par Patrick
typos, syntaxe...
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Le point de vue d'un forumer

Citation

 

Les déclarations de la Hollande ont déjà été rejetées par l'actuel gouvernement français !

Il est évident que Hollande essaie de jeter Modi/Inde sous le bus pour sauver sa peau.

Hollande est sous le feu des critiques qu'il a personnellement favorisé Reliance en tant que partenaire offset de Dassault, parce que Reliance a financé le film de sa petite amie. Hollande est désespéré de montrer qu'il n'a pas eu son mot à dire dans cette affaire et de dire que l'Inde a recommandé Reliance !

Hollande est tellement secoué par la possibilité d'accusations criminelles contre lui qu'il a perdu tout sens de la logique !!!!!

Dans un contrat de gouvernement à gouvernement (qui stipule explicitement que les entreprises françaises sont libres de choisir n'importe quelle entreprise indienne), Hollande est en violation s'il a même "transmis" la recommandation de Modi à Dassault !!

Hollande a peut-être ou peut-être pas agi avec une intention corrompue en recommandant ou en ne s'impliquant pas du tout ; mais le fait demeure que la seule contrepartie la plus claire possible apparaît entre celle de Hollande et Reliance (& Hollande est clairement secoué par cette apparence) !

Même si Modi et Hollande sont tous deux complètement innocents, la possibilité que Reliance finance le film de la petite amie de Hollande avec une intention corrompue d'influencer la Hollande est une très forte possibilité (même si Dassault a fait équipe avec Reliance uniquement sur le mérite)

Les politiciens corrompus du Congrès et les stupides journalistes indiens ne comprennent pas du tout la logique. Ce sont tous des alarmistes avec une intention égoïste !!!

 

 

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Je dois avouer que je ne comprend toujours pas la polémique ...

http://www.europe1.fr/politique/nous-navons-pas-eu-le-choix-lex-president-hollande-relance-la-polemique-sur-les-rafale-en-inde-3761711

Qu'est-ce que les commentateurs ne comprennent pas ? Ca semble pourtant très clair :

  1. Les autorités indiennes imposaient un partenariat avec des acteurs industriels indiens
  2. Dassault a choisi Reliance au détriment de HAL - mais c'est un choix industriel
  3. Le montage soumis à l'accord G2G est donc proposé avec Dassault et Reliance
  4. Le gouvernement français n'a pas à altérer ce choix, qui est la substantifique moelle de l'accord - ce serait comme si l'Inde arrivait en disant : bon, d'accord, côté Indien on accepte Reliance parce que ça soutient notre industriel préféré du moment, mais pour la partie française, ce sera Airbus qui construira les Rafale à Toulouse.
  5. Supposer que le financement du film de Julie Gayet serait lié à un favoritisme dans ce montage industriel, c'est négliger les flux de capitaux réels du monde du cinéma, et c'est balayer d'un revers de main la réalité de la construction de l'accord G2G.

On peut ne pas apprécier Hollande, comme on peut l'apprécier - pour son action, son inaction, son personnage ou sa personne. Mais là, je ne vois pas ce qu'il peut dire d'autre sans travestir la réalité, et je ne vois pas ce que ça change, ni où cela peut amener ceux qui font de cette affaire une tempête dans un verre d'eau.

Vraiment, sur ce coup, j'ai du mal !

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oui, mais derrière ca, cette histoire de neuneu et de gayeteries va donner du grain au moulin pour  faire des tempêtes pendant 6 mois, le raoul n'a que ce moyen pour se faire mousser par rapport à Modi, parce que côté pognon, il est loin derrière, donc il fait du Trump sur le dos du rafale tout simplement

 

Modifié par zx
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il y a 47 minutes, FATac a dit :

Je dois avouer que je ne comprend toujours pas la polémique ...

http://www.europe1.fr/politique/nous-navons-pas-eu-le-choix-lex-president-hollande-relance-la-polemique-sur-les-rafale-en-inde-3761711

Qu'est-ce que les commentateurs ne comprennent pas ? Ca semble pourtant très clair :

  1. Les autorités indiennes imposaient un partenariat avec des acteurs industriels indiens
  2. Dassault a choisi Reliance au détriment de HAL - mais c'est un choix industriel
  3. Le montage soumis à l'accord G2G est donc proposé avec Dassault et Reliance
  4. Le gouvernement français n'a pas à altérer ce choix, qui est la substantifique moelle de l'accord - ce serait comme si l'Inde arrivait en disant : bon, d'accord, côté Indien on accepte Reliance parce que ça soutient notre industriel préféré du moment, mais pour la partie française, ce sera Airbus qui construira les Rafale à Toulouse.
  5. Supposer que le financement du film de Julie Gayet serait lié à un favoritisme dans ce montage industriel, c'est négliger les flux de capitaux réels du monde du cinéma, et c'est balayer d'un revers de main la réalité de la construction de l'accord G2G.

On peut ne pas apprécier Hollande, comme on peut l'apprécier - pour son action, son inaction, son personnage ou sa personne. Mais là, je ne vois pas ce qu'il peut dire d'autre sans travestir la réalité, et je ne vois pas ce que ça change, ni où cela peut amener ceux qui font de cette affaire une tempête dans un verre d'eau.

Vraiment, sur ce coup, j'ai du mal !

Tu oubliés le 0' ou dassault prend contact dès 2013 avec reliance donc malgré les contacts avec hal. 

Modifié par herciv
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Il y a 12 heures, Ponto Combo a dit :

In 2012 under the Congress government, Dassault preferred RIL over HAL

  Révéler le texte masqué

La révélation alléguée de l'ancien président français Hollande au sujet du gouvernement Modi suggérant le nom de Reliance pour son partenariat dans l'accord de Rafale a initié une nouvelle série d'affrontements politiques. Après les révélations d'un journaliste français, Rahul Gandhi s'est accroché aux informations et a tweeté que le Premier ministre avait personnellement négocié et modifié l'accord Rafale à huis clos. Il allègue que le premier ministre Modi a conclu une entente d'une valeur de plusieurs milliards de dollars avec Anil Ambani, un failli.

Essentiellement, Rahul Gandhi, s'appuyant sur les prétendues affirmations de Hollande, a déclaré que le premier ministre s'était livré au capitalisme de copinage en faisant de la médiation et en accordant l'accord à Reliance.

Cependant, la vérité pourrait être différente. En 2012, sous l'impulsion du gouvernement de l'UPA, Reliance Industries et Dassault Aviation ont signé un pacte de partenariat dans le secteur de la défense et de la sécurité intérieure. Le RIL de Mukesh Ambani avait formé une nouvelle société appelée Reliance Aerospace Technologies Ltd (RATL) à cette fin. C'était lors du premier appel d'offres pour 126 avions de combat polyvalents moyens (MMRCA) que l'Inde cherchait à acheter, qui a finalement été annulé.

Le protocole d'accord a été signé deux semaines après que le Rafale de Dassault soit devenu le soumissionnaire privilégié dans un concours de 15 milliards de dollars visant à fournir 126 avions de combat polyvalents à l'Inde sous le régime du Congrès. C'était une nécessité, car une clause de compensation obligatoire était prescrite par le gouvernement indien.

En 2013, il a été annoncé que la société française Dassault Aviation and Reliance Industries envisage de mettre en place une unité de production d'ailes d'avions de combat Rafale sélectionnés par l'IAF pour répondre à ses besoins en 126 avions de combat. Il a été rapporté qu'une installation de 1000 roupies pour la production des ailes de l'avion de combat Rafale est plus susceptible de voir le jour à Bangalore.

Il a été rapporté qu'en vertu de l'entente, Dassault aiderait Reliance à mettre sur pied une installation semblable à celle de Dassault en France.

L'argument décisif, cependant, est que les médias ont rapporté en 2013 que le ministère de la Défense et d'autres agences concernées ont donné leur feu vert aux deux sociétés pour la création de cette unité.

Un rapport de 2013 dans les citations de NDTV :

Dassault voulait que Reliance soit le principal partenaire dans la production de l'avion en Inde, mais le gouvernement a clairement indiqué que cela n'était pas possible car l'appel d'offres pour le marché indiquait clairement que la PSU aéronautique Hindustan Aeronautics Limited (HAL) serait le principal intégrateur du projet.

Les divergences sur la question ont été résolues et Dassault et HAL ont commencé à préparer leurs équipes à mettre en œuvre le projet après sa signature.

Bien que Dassault ait accepté que HAL construise les avions en Inde, elle a conservé une condition importante pour cela. Selon l'accord, Dassault devait fournir 18 avions de combat à partir de ses usines en France et les 108 avions restants devaient être fabriqués par HAL. Et Dassault refuse catégoriquement de prendre la responsabilité des avions fabriqués par HAL. Dassault avait de sérieuses réserves quant à la capacité de HAL d'accommoder la fabrication complexe et les transferts de technologie de l'avion. Dassault voulait que deux contrats distincts soient signés pour les deux lots de chasseurs, mais le gouvernement indien a déclaré à ce stade que les termes du contrat ne pouvaient être modifiés. Elle souhaitait également que Dassault prenne à 100% la responsabilité des avions fabriqués par HAL. Les deux parties n'ont pas bougé de leur position et l'accord est resté bloqué jusqu'à la fin du gouvernement de l'UPA.

Au cours de cette période, l'entente entre Dassault et Reliance est devenue caduque, car l'avenir de l'entente n'était pas clair. RATL a donc décidé de ne pas aller de l'avant avec les affaires de défense. Le gouvernement de la NDA a officiellement retiré l'appel d'offres du MMRCA en juillet 2015.

L'accord MMRCA initial n'a pas été conclu, même après la finalisation de l'accord, car Dassault avait si peu confiance en HAL qu'il préférait perdre un accord de plusieurs milliards au lieu de dépendre de HAL. Ils insistaient pour que la société du groupe RIL soit leur partenaire.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

https://www.opindia.com/2018/09/dassault-rafale-reliance-hal-congress-hollande-modi-government/

 

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@FATac c'est surtout le timing qui gêne.

Effectivement aucune raison de croire à un enrichissement personnel de Hollande mais actuellement chaque élément peut être retourné pour savonner la planche au rafale et à Dassault.

De plus il y a quelques jours, l'IAF avait clairement pris position et pour une armée c'est clairement par anodin. Là certains pourraient s'estimer léser et "lâché" par le président d'alors avec qui la coopération a été initiée. . .

 

C'est au mieux maladroit, au pire profondément stupide et contraire à tout ce que devrait représenter un président de la RF. . . Bref lui qui veut se représenter démontre encore qu'il est à côté de la plaque. . ;

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il y a 23 minutes, prof.566 a dit :

Fait suer. Shiv me demande des commentaires sur la traduciton texte de mediapart, et je ne l'ai pas et ne souhaite pas m'abonner...

tu parles de celui là ?

 

https://www.developpez.net/forums/d1895541/club-professionnels-informatique/actualites/politique/detournement-fonds-inde-francois-hollande-julie-gayet-s-invitent-l-affaire-avions-rafale/

 

INTERNATIONAL ENQUÊTE

En Inde, François Hollande et Julie Gayet s’invitent dans l’affaire des avions Rafale 

<<Soupçonnant une « immense escroquerie », l’opposition indienne réclame une enquête sur le coût des 36 chasseurs de combat vendus par la France, sous la présidence de François Hollande, et sur le rôle de Reliance, le partenaire indien de Dassault, jusqu’alors inconnu dans l’industrie de la défense. Mais Reliance, c’est aussi un mystérieux financement, accordé à un film coproduit par Julie Gayet lors d’une visite de François Hollande à New Delhi.

« Un jour, les Indiens sont arrivés, et le film a pu se faire. » C’est le souvenir d’un membre de l’équipe du film Tout là-haut, coproduit par Julie Gayet en 2016. Tout là-haut s’inspire de l’histoire d’un jeune alpiniste, Marco Siffredi – interprété par l’acteur Kev Adams –, mort en 2002 sur l’Everest lors d’une descente en snowboard. Sur un budget de 10 millions d’euros, le financement indien – 3 millions d’euros, finalement réduit à 1,6 million – est une bouée de sauvetage inattendue pour un projet qui tardait à démarrer... Source Médiapart >>

<< Julie Gayet citée dans le dossier des Rafale vendus à l'Inde
L'achat par l'Inde de Rafale français aurait profité à un homme d'affaires proche du pouvoir, selon l'opposition au gouvernement Modri. Et le nom de Julie Gayet est cité dans l'affaire par un journal local.

Depuis plusieurs semaines, les Rafale vendus à New Delhi par l'avionneur français Dassault sont au centre d'une controverse politique en Inde. Avec la conclusion de ce contrat, le gouvernement de Narendra Modi est soupçonné d'avoir favorisé, au détriment des intérêts de son pays, les affaires d'un proche du pouvoir, le milliardaire Anil Ambani.

Or, affirme vendredi le journal The Indian Express, la compagne de François Hollande, alors président, Julie Gayet, aurait bénéficié en 2016 d'un financement pour un film, Tout-là haut, via sa société de production Rouge International, de la part de Reliance Entertainment. Et ... cette société indienne appartient au conglomérat d'Anil Ambani.

Incriminations du Parti du Congrès
Selon les informations du journal indien, relayées par Courier International, le marché avec Julie Gayet a été conclu deux jours seulement avant la visite officielle de François Hollande en Inde en janvier 2016, qui a donné lieu au premier accord pour l'achat de 36 avions de la part de l'Inde. C'est en septembre 2016 seulement, néanmoins, que le contrat faisant de la société d'Ani Ambani le principal bénéficiaire indien de cet achat d'avions a été signé.

L'homme d'affaires nie les accusations de collusion avec le pouvoir politique, qui sont dénoncées notamment par le Parti du Congrès, principal opposant au gouvernement actuel. Source >> 

 

Modifié par zx
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Rafale en Inde : François Hollande et Julie Gayet au cœur de la polémique

Révélation

La France n'a « pas eu le choix » du partenaire indien du constructeur Dassault dans le cadre de l'achat de 36 Rafale par l'Inde en 2016. Ces mots, tenus par François Hollande sur le site Mediapart, n'ont pas manqué de nourrir la controverse déclenchée l'année dernière par le parti du Congrès, la principale formation d'opposition. Le sujet a gagné en ampleur ces dernières semaines dans le débat politique du géant de l'Asie du Sud. L'opposition indienne accuse notamment le gouvernement de Narendra Modi d'avoir favorisé le conglomérat privé d'un industriel présumé proche du Premier ministre pour être le bénéficiaire d'une partie des « compensations » (ou « offsets ») contractuelles de Dassault, au détriment de l'entreprise publique Hindustan Aeronautics Limited (HAL).

Lire aussi Inde : tempête politique autour du contrat du Rafale

Officiels indiens et français assurent que l'avionneur français a librement choisi de s'associer à Reliance Group, dirigé par le magnat Anil Ambani, qui n'avait aucune expérience préalable dans le domaine de l'aéronautique. « Nous n'avions pas notre mot à dire à ce sujet », a cependant déclaré l'ancien président de la République française (2012-2017) François Hollande à Mediapart, dans un article mis en ligne vendredi 21 septembre. « C'est le gouvernement indien qui a proposé ce groupe de services et Dassault qui a négocié avec Ambani. »

« Nous n'avons pas eu le choix, nous avons pris l'interlocuteur qui nous a été donné », a affirmé l'ex-chef de l'État français. M. Hollande utilise notamment cet argument pour se défendre de tout possible conflit d'intérêts avec Reliance Group, qui a partiellement financé un film de sa compagne Julie Gayet en 2016 : « C'est pourquoi, par ailleurs, ce groupe n'avait pas à me faire quelque grâce quoi que ce soit. Je ne pouvais même pas imaginer qu'il y avait un quelconque lien avec un film de Julie Gayet. »

« Le Premier ministre a trahi l'Inde »

Contactée par l'Agence France-Presse (AFP), l'ambassade de France à New Delhi n'a pas souhaité faire de commentaires. Sur Twitter, le ministère indien de la Défense a « répété que ni le gouvernement indien ni le gouvernement français n'avaient eu leur mot à dire dans cette décision commerciale ». « Grâce à François Hollande, nous savons désormais que (Narendra Modi) a personnellement accordé un marché au potentiel de milliards de dollars à un Anil Ambani en faillite », a tweeté le président du Congrès, Rahul Gandhi, le fer de lance de cette polémique. « Le Premier ministre a trahi l'Inde », a ajouté l'héritier de la célèbre dynastie politique indienne.

Peu après l'officialisation de l'achat des 36 Rafale en septembre 2016, Dassault et Reliance Group ont annoncé la création d'une coentreprise, Dassault Reliance Aerospace, dans laquelle la société française a investi plus de 100 millions d'euros. Les industriels étrangers obtenant des contrats d'armement en Inde doivent contractuellement réinvestir une partie des sommes perçues sur le territoire indien. Dans le cadre du contrat Rafale, ces « compensations » portent sur environ la moitié des quelque 8 milliards d'euros payés par le gouvernement indien.

Dassault avait négocié pendant plusieurs années avec HAL dans le cadre d'un appel d'offres pour 126 avions de chasse, majoritairement assemblés en Inde, mais les tractations n'avaient pas abouti. Peu après l'arrivée au pouvoir du nationaliste hindou Narendra Modi, New Delhi avait annulé cette procédure et préféré acquérir directement 36 Rafale fabriqués en France. Le Premier ministre Modi veut remettre sur pied l'armée indienne, insuffisamment équipée et à l'arsenal de plus en plus obsolète, pour faire face aux défis géopolitiques de l'Asie, notamment à l'affermissement de la puissance chinoise. Premier importateur mondial d'armement, l'Inde cherche via les « compensations » à faire naître une industrie de défense locale pour réduire à l'avenir sa dépendance vis-à-vis de l'étranger.

Sur le même sujet

Inde : tempête politique autour du contrat du Rafale

 

http://www.lepoint.fr/politique/rafale-en-inde-francois-hollande-et-julie-gayet-au-coeur-de-la-polemique-22-09-2018-2253403_20.php

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6 minutes ago, zx said:

tu parles de celui là ?

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https://www.developpez.net/forums/d1895541/club-professionnels-informatique/actualites/politique/detournement-fonds-inde-francois-hollande-julie-gayet-s-invitent-l-affaire-avions-rafale/

 

INTERNATIONAL ENQUÊTE

En Inde, François Hollande et Julie Gayet s’invitent dans l’affaire des avions Rafale 

<<Soupçonnant une « immense escroquerie », l’opposition indienne réclame une enquête sur le coût des 36 chasseurs de combat vendus par la France, sous la présidence de François Hollande, et sur le rôle de Reliance, le partenaire indien de Dassault, jusqu’alors inconnu dans l’industrie de la défense. Mais Reliance, c’est aussi un mystérieux financement, accordé à un film coproduit par Julie Gayet lors d’une visite de François Hollande à New Delhi.

« Un jour, les Indiens sont arrivés, et le film a pu se faire. » C’est le souvenir d’un membre de l’équipe du film Tout là-haut, coproduit par Julie Gayet en 2016. Tout là-haut s’inspire de l’histoire d’un jeune alpiniste, Marco Siffredi – interprété par l’acteur Kev Adams –, mort en 2002 sur l’Everest lors d’une descente en snowboard. Sur un budget de 10 millions d’euros, le financement indien – 3 millions d’euros, finalement réduit à 1,6 million – est une bouée de sauvetage inattendue pour un projet qui tardait à démarrer... Source Médiapart >>

<< Julie Gayet citée dans le dossier des Rafale vendus à l'Inde
L'achat par l'Inde de Rafale français aurait profité à un homme d'affaires proche du pouvoir, selon l'opposition au gouvernement Modri. Et le nom de Julie Gayet est cité dans l'affaire par un journal local.

Depuis plusieurs semaines, les Rafale vendus à New Delhi par l'avionneur français Dassault sont au centre d'une controverse politique en Inde. Avec la conclusion de ce contrat, le gouvernement de Narendra Modi est soupçonné d'avoir favorisé, au détriment des intérêts de son pays, les affaires d'un proche du pouvoir, le milliardaire Anil Ambani.

Or, affirme vendredi le journal The Indian Express, la compagne de François Hollande, alors président, Julie Gayet, aurait bénéficié en 2016 d'un financement pour un film, Tout-là haut, via sa société de production Rouge International, de la part de Reliance Entertainment. Et ... cette société indienne appartient au conglomérat d'Anil Ambani.

Incriminations du Parti du Congrès
Selon les informations du journal indien, relayées par Courier International, le marché avec Julie Gayet a été conclu deux jours seulement avant la visite officielle de François Hollande en Inde en janvier 2016, qui a donné lieu au premier accord pour l'achat de 36 avions de la part de l'Inde. C'est en septembre 2016 seulement, néanmoins, que le contrat faisant de la société d'Ani Ambani le principal bénéficiaire indien de cet achat d'avions a été signé.

L'homme d'affaires nie les accusations de collusion avec le pouvoir politique, qui sont dénoncées notamment par le Parti du Congrès, principal opposant au gouvernement actuel. Source >> 

 

j'ai le texte de l'original, merci ;)

 

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il y a 18 minutes, prof.566 a dit :

Fait suer. Shiv me demande des commentaires sur la traduciton texte de mediapart, et je ne l'ai pas et ne souhaite pas m'abonner...

La vente à l'Inde par la France de 36 chasseurs à réaction Dassault Rafale, signés sous la présidence de François Hollande, est au centre d'un scandale grandissant en Inde où les parlementaires de l'opposition ont exigé une enquête approfondie sur cet accord, alléguant favoritisme, mauvaise gestion des fonds publics, menace pour la sécurité nationale. Ils se méfient notamment des circonstances dans lesquelles le groupe indien Reliance Group a été désigné comme partenaire de Dassault dans la construction des jets. Comme Karl Laske et Antton Rouget le rapportent ici, au moment même où l'entente a été conclue, Reliance a financé un film produit par la partenaire de Hollande, l'actrice Julie Gayet.

"Un jour, les Indiens sont venus et le film a pu être tourné", se souvient l'une des équipes de production du film Tout là-haut, coproduit en 2016 par l'actrice Julie Gayet, partenaire du président français François Hollande. Tout là-haut raconte l'histoire de Marco Siffredi, joué dans le film par Kev Adams, mort sur les pentes de l'Everest en descendant sur un snowboard. Le budget du film était de 10 millions d'euros et le financement indien - qui devait être de 3 millions d'euros dans un premier temps, puis réduit à 1,6 million d'euros par la suite - était une bouée de sauvetage.

Le généreux parrain indien était Anil Ambani, président du Reliance Group, une société aux multiples activités, dont les télécommunications, la construction, les médias et la défense. Reliance Group a également été le partenaire industriel de l'avionneur français Dassault dans le cadre de son contrat de fourniture de 36 avions de combat Rafale à l'armée de l'air indienne, qui a été achevé à peu près au même moment où le film de Gayet a reçu son investissement indispensable.

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Julie Gayet et François Hollande. Crédit : Reuters

La vente du Rafale est depuis devenue une source de controverse en Inde, avec des allégations de corruption concernant à la fois le prix de l'avion et le rôle du Reliance Group. Jeudi dernier, des membres du parti d'opposition au Congrès ont rencontré le bureau national de vérification de l'Inde, le contrôleur et vérificateur général de l'Inde (CAG), pour demander une enquête sur cet accord, alléguant le favoritisme, la mauvaise gestion des fonds publics, la mise en danger de la sécurité nationale et la violation par Dassault des règles du marché.

Au cœur du "mémorandum" du parti du Congrès déposé au CAG se trouve l'accord "compensatoire" signé entre Dassault et Anil Ambani par lequel Dassault réinvestirait 50% du prix de vente total des Rafales dans la production locale en Inde.

Contacté par Mediapart, Dassault a déclaré qu'il ne ferait "aucun commentaire" sur la controverse.

Le parti du Congrès accuse également le premier ministre indien Narendra Modi de favoritisme en s'assurant que l'accord de compensation bénéficierait au Reliance Group d'Ambani. Le parti a déclaré que son bras de défense, Reliance Defence Limited, n'avait aucune expérience dans la construction d'avions de combat et a été créé seulement 12 jours avant l'annonce par Modi, le 10 avril 2015, lors d'une visite à Paris, que l'accord pour les Rafales avait été conclu.

Le 31 août dernier, l'Indian Express a annoncé le financement du film de Julie Gayet par Reliance Entertainment, la filiale du groupe Ambani, début 2016. "Si je découvre que j'ai de l'argent pour que l'autre[François Hollande] vende le Rafale, ce serait drôle ", dit Serge Hazanavicius, directeur de Tout là-haut, qui ajoute qu'il n'a pas vu les contrats de financement ; " Les Indiens sont arrivés en retard ", a-t-il dit. "J'avais besoin d'être dans les contreforts de l'Himalaya et j'y suis arrivé."

A l'époque, l'implication d'une société indienne expérimentée dans la logistique cinématographique n'a pas été une surprise, l'assistant dans le tournage en terrain montagneux. Le 24 janvier 2016, Anil Ambani a publié un communiqué annonçant que son groupe avait conclu un partenariat franco-indien avec les producteurs Julie Gayet, de Rouge International et Elisa Soussan de My Family qui gère Kev Adams. L'annonce a été faite le même jour de l'arrivée à New Delhi du président français de l'époque, François Hollande, partenaire personnel de Gayet, pour une visite de trois jours en Inde.

Le titre provisoire du film était "Numéro Un".

Contacté par Mediapart, François Hollande s'est dit " pas du tout informé " de l'accord de production avec le groupe d'Ambani, et il a ajouté qu'il ne savait " rien " du groupe Reliance. La visite de la Hollande en Inde en janvier 2016 s'est concentrée sur la vente des Rafale dans ce qui serait un troisième contrat après-vente important avec l'Egypte et le Qatar. Le 25 janvier 2016, le lendemain de l'arrivée de la Hollande à New Delhi, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé qu'un " accord intergouvernemental " avait été conclu pour acheter l'avion.

"Nous n'avons pas eu notre mot à dire dans cette affaire ", a déclaré Hollande à Mediapart. "C'est le gouvernement indien qui avait proposé ce groupe de services, et Dassault qui a négocié avec Ambani. Nous n'avions pas le choix, nous avons pris l'interlocuteur qui nous a été donné."
"Je suis intervenu dans cette affaire avec les deux premiers ministres, pour dire que j'étais favorable à cette négociation", a déclaré Hollande à Mediapart en faisant référence à la vente du Rafale et à Modi et son prédécesseur. "Au départ, l'entente devait porter sur 126 avions, puis lorsque le gouvernement a changé, les Indiens ont reformulé leur proposition, moins intéressante pour nous parce qu'elle ne portait que sur 36 avions. Mais la fabrication était prévue en France, contrairement à la proposition précédente, donc nous avons perdu d'un côté et gagné de l'autre."

Mais la nouvelle opération comprenait également l'accord de compensation entre Dassault et le Reliance Group, qui fait maintenant l'objet d'une controverse. Comment et par qui ce dernier a-t-il été choisi ? "Nous n'avons pas eu notre mot à dire dans cette affaire ", a déclaré Hollande à Mediapart. "C'est le gouvernement indien qui avait proposé ce groupe de services, et Dassault qui a négocié avec Ambani. Nous n'avions pas le choix, nous avons pris l'interlocuteur qui nous a été donné. C'est pourquoi, aussi, ce groupe n'avait aucune raison de me donner quelque grâce que ce soit. Je ne pouvais même pas imaginer qu'il y avait un lien avec le film de Julie Gayet."

 

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Éric Trappier, directeur de Dassault Aviation, au salon du Bourget près de Paris en 2015. Crédit : Dassault

 

Le récit de Hollande contredit celui des autorités indiennes, qui affirment que c'est Dassault seul qui a choisi le Reliance Group. En août, le Reliance Group a insisté sur le fait que le ministère indien de la Défense " n'a joué aucun rôle dans le choix du partenaire indien de Dassault ".

Hollande a déclaré que le financement du film de Gayet par le groupe d'Ambani était "une négociation qui a été menée avec Kev Adams".

Interrogée par Mediapart, Julie Gayet a répondu par courriel : "Ma famille a demandé à Reliance, via un de ses partenaires, Visvires, de participer au financement du film. Ce n'est donc qu'à l'initiative de My Family que Reliance a investi dans le film, à hauteur de 10% du budget[Note de la rédaction : en réalité c'était 16%], dans des conditions similaires à celles des autres partenaires du film. Concernant Anil Ambani, c'est encore le producteur de My Family qui nous a présenté alors que le film était déjà tourné en France."

La productrice Elisa Soussan n'a pas répondu à la demande d'interview de Mediapart. Dans une déclaration transmise par Julie Gayet, Ma famille a dit que c'est sur l'initiative de Soussan " qu'elle a convaincu de s'investir dans le film ".

La dépendance est apparue sur les crédits cinématographiques, mais n'a pas été mentionnée dans les détails de financement fournis à l'organisme public français pour la production et la promotion du cinéma, le Centre national du cinéma (CNC). En effet, les fonds de Reliance ont été remis au film par l'intermédiaire de Visvires Capital, un fonds d'investissement ayant des bureaux à Paris et à Singapour et qui avait déjà fourni des services à Anil Ambani. "Reliance Capital, par exemple, a investi avec nous dans le domaine du vin en Inde, l'une de nos deux activités avec le financement de films ", a déclaré Ravi Viswanathan, fondateur de Visvires et ancien banquier français d'origine indienne. Viswanathan connaît personnellement Anil Ambani, qui lui a été présenté il y a 25 ans par le banquier et homme d'affaires français Matthieu Pigasse. "Depuis, nous avons fait des choses ensemble, avec Lazard et Reliance, quand j'étais banquier," ajoute Viswanathan.

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François Hollande rencontre Anil Ambani à l'Elysée en février 2017. Crédit : Reliance

Visvires Capital avait déjà investi dans des films de cinéma français, à raison d'une dizaine par an environ, principalement dans la distribution et rarement dans la production. Ravi Viswanathan a dit qu'il avait été contacté relativement tard par Kev Adams, avec qui il avait déjà travaillé, pour l'investissement dans Tout là-haut. "Ils nous ont approchés à un stade très avancé du film," dit Viswanathan. "Le scénario a été écrit, les acteurs choisis, le tournage à Chamonix fait. Étant donné le sujet, par rapport aux montagnes de l'Himalaya, nous nous sommes dit que nous en parlerions à Reliance, avec qui nous avions fait des choses dans ce domaine dans le passé."

L'intérêt de Reliance pour le film, qui n'a pas été distribué en Inde - le pays n'est même pas mentionné - reste incertain. Contacté par Mediapart, le groupe n'a pas répondu.

"Nous leur avons demandé si le scénario les intéressait ", a déclaré Ravi Viswanathan. "Ils ont lu le scénario et ils ont dit "oui"." Il a dit qu'on a demandé à Reliance si elle serait intéressée à financer en partie le film "parce que nous pensons que les films de Kev Adams ont bien fonctionné dans le passé en France".

Viswanathan a dit qu'il n'avait présenté Ambani ni à Dassault ni à Gayet en France. "Il est absurde de penser qu'il[Ambani] a besoin qu'on lui présente quelqu'un quand on est à la tête d'un groupe ayant le poids d'une grande partie du PIB d'un pays ", insiste Viswanathan. "Anil Ambani est tout à fait capable d'entrer en contact avec les gens de Dassault tout seul."

En novembre 2016, le bulletin Intelligence Online, qui a des sources bien établies dans l'industrie de la défense, mentionne la présence de Viswanathan dans l'entourage d'Ambani et aussi que Reliance devait aider à financer le prochain film de Julie Gayet. A l'époque, le tournage de Tout là-haut ne faisait que commencer. Sa sortie en salle était initialement prévue pour mars 2017, mais elle a été reportée à décembre 2017.

Entre-temps, étant donné l'ampleur des questions posées par les parlementaires de l'opposition en Inde au Contrôleur et Vérificateur général de l'Inde, la controverse de Dassault-Ambani risque de se développer beaucoup plus.

L'une des principales questions qu'ils soulèvent est l'annulation par Narendra Modi, qui est devenu Premier ministre en mai 2014, d'un premier appel d'offres public. Le précédent gouvernement indien avait ouvert la voie à l'achat de 126 Rafale et à un accord de travail entre Dassault Aviation et la société d'État indienne Hindustan Aeronautics Limited, dont 70% ou 108 des avions seraient construits en Inde. Mais Modi, en visite en Hollande à Paris le 10 avril 2015, a annoncé le contrat de 7,5 milliards d'euros pour 36 jets construits en France. L'opposition indienne affirme que Modi n'aurait pas dû faire cette annonce avant de renouveler les appels d'offres pour la fourniture d'avions de combat des concurrents de Dassault. Entre-temps, le prix initial des avions de combat Rafale avait augmenté de 300% depuis le tout début des premières négociations, tandis que les conséquences pour Hindustan Aeronautics ont été catastrophiques.

"Il y a un risque industriel sérieux pour Dassault car il s'agit d'une entreprise qui n'a jamais construit d'avion et qui n'a jamais été impliquée dans la défense ", commente un analyste français en matière de défense, dont le nom n'est pas mentionné.

La branche défense du groupe Reliance a été enregistrée seulement 12 jours avant l'annonce de Modi à Paris, tandis qu'une autre filiale du groupe, Reliance Aerostructure Ltd, a été créée 14 jours après cette annonce. En septembre 2016, le ministre français de la Défense de l'époque, Jean-Yves Le Drian, et son homologue indien, Manohar Parrikar, ont validé cet accord intergouvernemental. Le président français de l'époque, François Hollande, a rencontré Anil Ambani à Paris en février 2017 après des entretiens entre ce dernier et Le Drian.

Suite à l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République en mai 2017, le dossier Rafale a été transmis à la nouvelle ministre de la Défense Florence Parly, qui s'est rendue en Inde en octobre dernier pour inaugurer un des sites de la joint-venture Dassault Reliance Aerospace Limited (DRAL), au parc aéronautique Ambani à Mihan, lorsque 100 millions d'euros ont été consacrés à la fabrication des pièces pour le Rafale.

Screen-Shot-2018-09-21-at-11.24.23-PM.pnLe dévoilement d'une plaque lors de l'inauguration de l'usine de la coentreprise Dassault Reliance Aerospace Limited (DRAL) au parc Ambani Aerospace à Mihan, en Inde, en octobre 2017. Crédit : Dassault

La somme représente une goutte d'eau dans l'océan par rapport à la totalité du contrat Rafale. "Il y a un risque industriel sérieux pour Dassault car il s'agit d'une entreprise qui n'a jamais construit d'avion et qui n'a jamais été impliquée dans la défense ", commente un analyste français en matière de défense, dont le nom n'est pas mentionné. "Les compensations prévues représentent des sommes colossales, et il faut se poser la question de la capacité de l'industrie locale à absorber le transfert de technologies."

Note : Julie Gayet nous a fait parvenir ses commentaires par courriel le 16 septembre dernier. François Hollande a été contacté deux fois par téléphone les 18 et 19 septembre. Cet article a été mis à jour pour mentionner un article de Intelligence Online de novembre 2016 sur Ravi Viswanathan.

Traduit par Graham Tearse de l'original français'François Hollande, le film de son partenaire, et la vente d'avions de chasse français en Inde', Mediapart, 21 septembre 2018.


 

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