Lordtemplar Posté(e) le 7 juillet 2023 Share Posté(e) le 7 juillet 2023 (modifié) Un proto de Saab sur Gripen C/D, mais c'est le Raven de Leonardo qui equipe le Gripen E actuellement. Plus bas dans le communique de presse "Saab is a pioneer in the technology of GaN designed AESA radar, among other sensors and systems like the Giraffe ground- and sea-based radars, electronic warfare equipment, and with the Erieye ER S-band radar employed in the GlobalEye surveillance aircraft. With more than 30 years of experience in AESA design, Saab has an advantage of using the radar solution to its full extent for a superior air domain awareness amidst dense signal environment." C'est vrai que Saab fabrique des radar GaN comme Thales (Sea Fire, NS100), mais ce n'est pas Saab qui fabrique le radar sur Gripen E. Apres le Raven c'est le radar nez, mais ceci ne veut pas dire qu'il n'y a pas de module GaN sur le fusleage comme prevu avec Spectra avec le F4.2(?) https://www.globaldefensecorp.com/2020/04/28/saab-flys-gripen-e-equipped-with-raven-es-05-aesa-radar-for-the-first-time/ "For now there are no plans to equip the new generation Gripen E/F with the GaN radar as the GaAs-based Leonardo Raven ES-05 is fully integrated for that requirement, but it could be substituted if a customer specified it." Modifié le 7 juillet 2023 par Lordtemplar Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 7 juillet 2023 Share Posté(e) le 7 juillet 2023 (modifié) Il y a 6 heures, francois a dit : Pas de GaN sur le rbe2 avant le standard F5 donc, en retard de qques annnees sur le gripen. Dommage. Rien ne dit que les avions livrés à cette date à l'export n'en seront pas équipés pour l'export. À réécouter: https://www.journal-aviation.com/actualites/47081-la-preparation-du-standard-f5-du-rafale-se-lance-aujourd-hui-avec-le-lancement-de-l-etude-de-developpement-de-son-nouveau-radar-le-rbe2-xg-arvind-badrinath-directeur-de-programme-rafale-a-la-dga ON S'ATTEND À UN PREMIER VOL À L'HORIZON 2028 À PEU PRÈS ET PUIS LE STANDARD F5 AU DÉBUT DES ANNÉES 2030. Je rappelle que les premiers F4 émiriens sont livrés en 2027 et les derniers en 2031. D'ici à ce qu'il y ait soit double flotte de radars, soit prêt de plusieurs RBE2 AESA GaAs par la suite récupérés à nouveau en France ou ré-offert à l'export en tant qu'occasion ayant peu servi, il n'y a qu'un pas. En tout cas l'antenne sera livrable et industrialisée avant 2030. Et je ne vois pas non plus comment le standard F4 émirien pourrait ne pas être rétrocompatible avec le F5. On ne fait pas un coup pareil à un tel client. Idem pour les autres. il y a 7 minutes, Ziggy Stardust a dit : L'ECRS mk1 allemand sera aussi GaN au dernières nouvelles. Jamais entendu parler de ça. Modifié le 7 juillet 2023 par Patrick 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ziggy Stardust Posté(e) le 7 juillet 2023 Share Posté(e) le 7 juillet 2023 (modifié) Il y a 1 heure, Patrick a dit : Jamais entendu parler de ça. Ils sont discret mais le mentionnent quelques fois, par exemple dans cette brochure commerciale d'Hensoldt, qui date de 2021 au moment du contrat Modifié le 7 juillet 2023 par Ziggy Stardust 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 7 juillet 2023 Share Posté(e) le 7 juillet 2023 Il y a 3 heures, Ziggy Stardust a dit : Ils sont discret mais le mentionnent quelques fois, par exemple dans cette brochure commerciale d'Hensoldt, qui date de 2021 au moment du contrat OK! Belle trouvaille. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kamelot Posté(e) le 11 juillet 2023 Share Posté(e) le 11 juillet 2023 Et les RBE2 PESA on en est où ? Le GaN existe déjà sur le Rafale, il me semble... Sa généralisation dépend du coût et de la robustesse de la filière industrielle. Au-delà des composants E/R les algorithmes des traitements sont aussi à prendre en considération. On ne sort pas un radar efficient du chapeau aussi facilement... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
R force Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Il y a 18 heures, Kamelot a dit : Le GaN existe déjà sur le Rafale, il me semble... Il se murmure des choses pour Spectra, mais pas encore sur le radar. Question de prix, de priorité. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kamelot Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Il y a 7 heures, R force a dit : Il se murmure des choses pour Spectra, mais pas encore sur le radar. Question de prix, de priorité. C'est pour cela que je ne l'ai pas dit trop fort... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Le 11/07/2023 à 19:01, Kamelot a dit : Et les RBE2 PESA on en est où ? Le GaN existe déjà sur le Rafale, il me semble... Sa généralisation dépend du coût et de la robustesse de la filière industrielle. Au-delà des composants E/R les algorithmes des traitements sont aussi à prendre en considération. On ne sort pas un radar efficient du chapeau aussi facilement... Le pesa continu d’avoir des upgrades soft. le gan est prevu pour 2027. les antennes de spectra ca devrait etre là ou pas loin. oui il y a aussi le fait d’avoir une filiaire nationale duelle. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Repost: Une fois encore, cette contrainte des exportations autorisées ou non revient frapper à la porte... Avec la question lancinante: "et si jamais notre partenaire ne veut pas que nous exportions vers tel pays pour telle raison?" 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
R force Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 12 heures, Patrick a dit : Avec la question lancinante: "et si jamais notre partenaire ne veut pas que nous exportions vers tel pays pour telle raison?" Il me semble que ca faisait partie du package global des négo. Mais si ca se trouve on a encore baissé notre culotte face aux germains... J'espère que non. Mais faut il beaucoup le craindre ? Le NGF est promis à être un avion lourd, très technologique donc cher et avec des technologies sensibles, donc naturellement difficilement exportable. Ca fait 2 ou 3 ans que je me dis que DA aurait intérêt à développer éventuellement sur fonds propres un Super Rafale VLO, avec des M88 survitaminés (par exemple ceux qui vont servir au démonstrateur NGF...) et le système d'arme du rafale, largement amorti par le legacy Rafale, et qui continue gentiment d'évoluer à la pointe de la technologie. Celui là ne devrait rien à personne point de vue export, serait plus abordable pour des puissances moyennes (l'Inde à cet horizon devrait avoir ses propres avions, donc ne serait plus un client) et assurerait à ces clients une transition douce avec le Rafale en dotation (si déjà équipé). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 (modifié) il y a une heure, R force a dit : Il me semble que ca faisait partie du package global des négo. Mais si ca se trouve on a encore baissé notre culotte face aux germains... J'espère que non. Mais faut il beaucoup le craindre ? Le NGF est promis à être un avion lourd, très technologique donc cher et avec des technologies sensibles, donc naturellement difficilement exportable. Ca fait 2 ou 3 ans que je me dis que DA aurait intérêt à développer éventuellement sur fonds propres un Super Rafale VLO, avec des M88 survitaminés (par exemple ceux qui vont servir au démonstrateur NGF...) et le système d'arme du rafale, largement amorti par le legacy Rafale, et qui continue gentiment d'évoluer à la pointe de la technologie. Celui là ne devrait rien à personne point de vue export, serait plus abordable pour des puissances moyennes (l'Inde à cet horizon devrait avoir ses propres avions, donc ne serait plus un client) et assurerait à ces clients une transition douce avec le Rafale en dotation (si déjà équipé). Cela est prévue sauf que Dassault ne peut pas le dire trop fort car le SCAF finance aussi pour tester/développer des briques technologiques qui seront utiliser pour le Super Rafale/Rafale NG/ Rafale F6 ou le super eurofighter lol En effet, le NGF ne sera quasiement pas exportable sauf à des petro monarchies du golfe qui ont les moyens Modifié le 13 juillet 2023 par Claudio Lopez 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 3 heures, Claudio Lopez a dit : Cela est prévue sauf que Dassault ne peut pas le dire trop fort car le SCAF finance aussi pour tester/développer des briques technologiques qui seront utiliser pour le Super Rafale/Rafale NG/ Rafale F6 ou le super eurofighter lol En effet, le NGF ne sera quasiement pas exportable sauf à des petro monarchies du golfe qui ont les moyens Tu es bien sûr de toi... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kamelot Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 3 heures, Claudio Lopez a dit : Cela est prévue sauf que Dassault ne peut pas le dire trop fort car le SCAF finance aussi pour tester/développer des briques technologiques qui seront utiliser pour le Super Rafale/Rafale NG/ Rafale F6 ou le super eurofighter lol En effet, le NGF ne sera quasiement pas exportable sauf à des petro monarchies du golfe qui ont les moyens Rien ne dit, pour le moment, qu'un NGF "commun" sera développé après le démonstrateur... Bien des Reynolds vont se calculer d'ici là ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 (modifié) il y a 11 minutes, Kamelot a dit : Rien ne dit, pour le moment, qu'un NGF "commun" sera développé après le démonstrateur... Bien des Reynolds vont se calculer d'ici là ! Effectivement. moi aussi, je pars du principe que chacun va faire sa vie après la phase 1A du SCAF..., Déjà lors de la phase de conception du démonstrateur , les protagonistes vont aller au CLASH... Modifié le 13 juillet 2023 par Claudio Lopez Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kamelot Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 il y a 3 minutes, Claudio Lopez a dit : Effectivement. moi aussi, je pars du principe que chacun va faire sa vie après la phase 1A du SCAF..., lorsqu'ils vont devoir décider du démonstrateur , les protagonistes vont aller au CLASH Je pense naïvement que les Allemands et Espagnols vont aller jusqu'au démonstrateur pour acquérir le tour de main nécessaire à l'industrialisation de "l'Euro-F-35 au point", voire d'un NGAD. Ou, nous sortir un Euro-Super-Trainer-RC-Loyal Wing Man de luxe. AIRBUS DS ne va pas laisser tomber avec Reinhmetall dans le circuit ! Et pour les Belges : y en a plus !..., comme dans la chanson. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ziggy Stardust Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 il y a 18 minutes, Claudio Lopez a dit : Effectivement. moi aussi, je pars du principe que chacun va faire sa vie après la phase 1A du SCAF..., Déjà lors de la phase de conception du démonstrateur , les protagonistes vont aller au CLASH... Ça m'étonnerait étant donné que la phase 1A s'est finie l'année dernière 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 (modifié) il y a 3 minutes, Ziggy Stardust a dit : Ça m'étonnerait étant donné que la phase 1A s'est finie l'année dernière Vous plaisentez ? Ou alors on ne parle pas de la même chose. Ce sont les budgets de phase 1A 1B qui ont été financé à la fin de l'année dernière. Là, les ingénieures viennent tout juste de commencer à travailler dans la phase 1A 1B et elle est censé durer 3 ans je crois.. EDIT : MEA CULPA ! C'est bien la phase 1B qui commence après vérification ! Modifié le 13 juillet 2023 par Claudio Lopez 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 5 heures, R force a dit : Ca fait 2 ou 3 ans que je me dis que DA aurait intérêt à développer éventuellement sur fonds propres un Super Rafale VLO, avec des M88 survitaminés (par exemple ceux qui vont servir au démonstrateur NGF...) et le système d'arme du rafale, largement amorti par le legacy Rafale, et qui continue gentiment d'évoluer à la pointe de la technologie. Celui là ne devrait rien à personne point de vue export, serait plus abordable pour des puissances moyennes (l'Inde à cet horizon devrait avoir ses propres avions, donc ne serait plus un client) et assurerait à ces clients une transition douce avec le Rafale en dotation (si déjà équipé). Tu n'es pas seul, et depuis plus de 3 ans à penser à l'intelligence de DA ! Face à la tendance à l'alourdissement des avatars allemands ( F-104G, Tornado gros lard ) Prouvée dans le passé, lorsque l'Etat se lançait dans des développements limites ( AFGV, puis ACF, protos G4 puis G8 ... Mirage 2000 plus raisonnable, tentative Mirage 4000 etc ) Confiance en DA ! 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lordtemplar Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 (modifié) 22 hours ago, R force said: DA aurait intérêt à développer éventuellement sur fonds propres un Super Rafale VLO. un Rafale 4000? Modifié le 14 juillet 2023 par Lordtemplar 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ponto Combo Posté(e) le 14 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Achtung.... "Avec le F-35, les Européens ont acheté une boîte noire les yeux fermés", déclare Michael Schöllhorn, manager d'Airbus. Airbus est un fournisseur d'armes central pour l'Europe. Mais pour le chef de la division armement, la coopération militaire franco-allemande a atteint son point le plus bas. Le manager explique en outre les risques liés à l'achat du F-35 aux Etats-Unis, l'utilité des avions de combat pour l'Ukraine et parle de ses rencontres avec Elon Musk. Monsieur Schöllhorn, votre père était pilote de Starfighter dans l'armée allemande. Vous avez pour ainsi dire déjà grandi dans des casernes ? Enfin, pas dans des casernes, mais à proximité de casernes, plutôt de bases aériennes. Plus tard, vous avez vous-même travaillé comme pilote d'hélicoptère pour la Bundeswehr pendant dix ans, jusqu'en 1994. L'épuisement et le déclin de l'armée ont-ils déjà commencé à cette époque ? Oui, et c'est aussi une raison importante pour laquelle j'ai quitté la Bundeswehr. Peu après la réunification, les heures de vol ont diminué et le budget a été réduit. Parallèlement, les premières missions à l'étranger ont commencé. Mon unité d'hélicoptères a été la première à être envoyée en Somalie, sans préparation, sans soutien et avec des appareils inadaptés à cette mission. Je ne voulais pas participer à cela à long terme. Venons-en à l'actualité : en 2022, le gouvernement fédéral a décidé, comme la Suisse et d'autres pays avant lui, d'acheter des avions de combat américains de type F-35 de Lockheed Martin. Cela a été amer pour Airbus, comment en est-on arrivé là ? La décision a été douloureuse. Du point de vue opérationnel de l'armée de l'air, je peux déjà la comprendre, car on cherchait une solution rapide jusqu'à la fin de vie du Tornado en 2030. Malheureusement, le gouvernement précédent a repoussé pendant des années la décision sur la participation nucléaire (NDLR : la participation nucléaire consiste à impliquer les États membres de l'OTAN ne possédant pas d'armes nucléaires dans leur engagement, ce qui nécessite des avions de combat adaptés. Pour l'Allemagne, le Tornado a jusqu'à présent été certifié par les Etats-Unis, le F-35 pourrait le remplacer). Si une décision avait été prise plus tôt, nous aurions volontiers certifié l'Eurofighter pour ce rôle. Mais il s'agit d'un long processus de coordination avec le gouvernement américain, qu'il faut planifier soigneusement. Lorsque la dissuasion nucléaire est revenue en force après l'invasion russe de l'Ukraine, la Bundeswehr n'a donc eu d'autre choix que le F-35. Mais ils n'avaient pas non plus d'offre appropriée. L'Eurofighter est un avion de la quatrième génération. Encore une fois, cela aurait déjà été possible, mais il faut le décider très tôt. C'est vrai : Dans toute l'Europe, il n'y a pas eu de programme de développement d'un avion de combat de cinquième génération au cours des 20 dernières années. On pensait qu'il y avait une paix éternelle. Nous, Européens, nous sommes donc retrouvés à un moment donné en retard sur le plan technologique par rapport aux Etats-Unis, qui sont constamment en mission dans le monde entier et qui planifient donc différemment. Quelles sont les conséquences pour Airbus du fait que ce projet important pour l'avenir de l'armée de l'air allemande et d'autres armées de l'air européennes se déroule désormais sans Airbus ? Les États-Unis occupent ainsi des parts de marché qu'Airbus pourrait avoir. Mais la décision en faveur du F-35 n'est pas une décision fondamentale contre l'Eurofighter. L'Eurofighter continuera à voler au sein de l'armée de l'air jusqu'en 2060. Cela implique une "mise à niveau à mi-vie" substantielle, et il est en outre prévu de passer une commande pour la tranche 5. L'Eurofighter est l'épine dorsale de l'armée de l'air, pas le F-35. Il faut penser aux deux avions ensemble. De plus en plus d'armées de l'air vont se mettre à faire opérer ensemble des avions de quatrième génération et le F-35. La guerre en Ukraine a fait en sorte que l'Allemagne livre pour la première fois depuis 1945 des armes à une zone de guerre. N'y a-t-il pas aujourd'hui une opportunité de redéfinir la position restrictive de l'Allemagne en matière d'exportations d'armes ? Le soutien en armes à l'Ukraine est juste. Le pays ne lutte pas seulement pour sa survie, il défend également l'Europe libre et notre mode de vie. Les exportations d'armes sont un moyen de la politique étrangère et de sécurité. J'ai l'impression que cela est reconnu au sein du gouvernement fédéral et que l'on assiste à un changement d'attitude vis-à-vis des exportations d'armes. Il s'agit aussi de politique d'intérêts et d'influence. Vous avez dit il y a quelque temps que plusieurs pays étaient intéressés par l'avion de transport A 400 M, mais qu'aucune autorisation d'exportation n'avait encore été délivrée. De quoi s'agit-il exactement ? Nous parlons d'un nombre faible à deux chiffres. Les demandes proviennent d'Asie du Sud-Est et du Proche-Orient. J'espère que le gouvernement allemand autorisera l'exportation, car il s'agit d'un avion de transport et ces exportations soutiennent également les intérêts européens dans ces régions. Les 15 Eurofighter dans leur variante pour le combat électronique (ECR) ont été retirés des fonds spéciaux du gouvernement fédéral et doivent désormais être financés par le budget ordinaire de la défense. Pensez-vous toujours qu'ils arriveront ? Oui. Nous avons défini pendant un an avec le service des achats et l'armée de l'air ce que cet avion doit pouvoir faire. Il ne s'agit pas non plus de 15 nouveaux avions, mais d'améliorer la flotte existante en la dotant de la capacité ECR. C'est une solution qui répondra aux besoins de l'armée de l'air. Vous avez parlé d'une cinquième tranche d'Eurofighter. On nous dit à Berlin que cela ne se fera pas, compte tenu de la situation budgétaire. Il n'y a jamais de garanties dans le monde des affaires, mais suffisamment de raisons objectives pour cela : La Bundeswehr dispose de plus de 90 Tornados. Parmi eux, 35 seront remplacés par le F-35 pour la participation nucléaire. Il reste en gros 50 avions à remplacer par un nombre de cette taille. La guerre en Ukraine montre que la masse et le nombre d'armes sont à nouveau importants. Dans ce contexte, je vois déjà l'Eurofighter dans une bonne position. Et si elle ne venait pas ? Si seul le F-35 entrait encore en ligne de compte pour Berlin, la question fondamentale serait de savoir si l'Allemagne souhaite encore avoir sa propre industrie aéronautique militaire. Mais je perçois des signaux clairs indiquant qu'une industrie performante est souhaitée. C'est pourquoi je suis optimiste quant à l'arrivée de la tranche 5. Actuellement, on parle beaucoup du FCAS, le système d'avions de combat franco-germano-espagnol, composé d'un avion de combat de sixième génération, de nuées de drones et de nuages de données. Pour la construction de l'avion de combat proprement dit, Airbus n'est qu'un sous-traitant de Dassault . . . Non, nous ne le sommes pas. Comment cela s'accorde-t-il avec votre image de constructeur de plateformes ? Nous sommes un partenaire principal, pas un sous-traitant. Il est vrai que nous ne sommes pas les leaders. C'est une volonté politique. Mais Airbus détient 66 pour cent de la valeur ajoutée de l'avion. Nous construisons des pièces essentielles comme le cockpit, ce qui est essentiel à l'époque des systèmes en réseau. Nous avons entendu dire que les Allemands ne voulaient pas vraiment participer au FCAS. Mais les Français auraient lié le projet au gazoduc qui traverse la France pour acheminer le gaz espagnol vers l'Allemagne. Est-ce vrai ? Il faut le demander au chancelier allemand et au président français. En ce qui nous concerne, le FCAS a toujours été le plan A. Nous sommes heureux que les partenaires aient pu se mettre d'accord. Bien sûr, en tant que direction responsable, il faut réfléchir à ce qui pourrait se passer à la place. Le programme Tempest, auquel participent des Britanniques et des Italiens, aurait certainement été une alternative. Nous avons toujours d'excellentes relations avec BAE Systems et la Grande-Bretagne. Je pense aussi fondamentalement que des choses peuvent encore tout à fait converger dans le cadre du FCAS et de Tempest. Jusqu'à quand peut-on encore réunir les deux projets ? Pour l'avion de combat, cela serait encore possible jusqu'en 2025 environ, à condition qu'il y ait une volonté politique. Ensuite, le train serait probablement parti, car les deux programmes auront beaucoup progressé. Il faudrait alors faire trop de compromis pour parvenir à un avion commun sur le plan conceptuel. Mais dans le domaine des drones et de la mise en réseau, je vois aussi des possibilités de coopération à long terme. Comment les Britanniques et les Italiens, qui participent largement au programme Tempest, voient-ils les choses ? Il y a un intérêt pour le renforcement de l'interopérabilité entre les forces armées. Selon notre évaluation, Tempest se concentre davantage sur l'avion. Il est possible qu'il y ait une certaine ouverture pour les thèmes d'Airbus, à savoir le Combat Cloud et les drones d'accompagnement. C'est ce que nous devons explorer. Vu de l'extérieur, on a l'impression que la France poursuit surtout l'objectif de développer son "Rafale de nouvelle génération" avec le soutien financier de l'Allemagne. Quel intérêt les Français auraient-ils à coopérer avec les Britanniques pour le Tempest ? Ne vous y trompez pas. La France et la Grande-Bretagne ont une coopération étroite en matière d'armement aérien. Ils sont par exemple partenaires dans l'entreprise commune européenne MBDA. Ils travaillent très bien ensemble dans certains domaines. Si une coopération plus étroite échoue dans ces deux grands projets, c'est probablement parce que les intérêts industriels ne sont pas compatibles ou qu'il n'y a pas d'accord sur la création de valeur. Le F-35 devra un jour interagir avec le FCAS. Mais les États-Unis ont fait du logiciel du F-35 une boîte noire. Comment l'intégrer au FCAS ? C'est en effet un problème. Avec le F-35, les Européens ont acheté une boîte noire les yeux fermés. De plus, certaines restrictions ne seront visibles qu'en cours d'exploitation. C'est pourquoi toutes les nations acheteuses du F-35 travaillent fébrilement pour pouvoir enfin établir une sorte de communication avec le jet. Mais pour cela, les États-Unis doivent donner leur feu vert, ce qui, pour l'instant, se fait très lentement, voire pas du tout. Que pourraient faire les Européens ? Ils pourraient développer eux-mêmes quelque chose, ce que nous faisons déjà avec le FCAS. Cela permettrait également d'établir des normes sur la manière de gérer de tels systèmes en réseau. En outre, l'armée de l'air et la Royal Air Force doivent trouver un accord avec les Américains sur la manière de mettre en réseau un Eurofighter et un F-35. Il y a des discussions à ce sujet. Au bout du compte, il s'agit d'une décision politique des États-Unis. Les Israéliens montrent toutefois qu'une coopération est réalisable. Au fond, il s'agit aussi de l'autonomie stratégique des Européens. On dit que les Etats-Unis peuvent immobiliser par logiciel les F-35 qu'ils ont vendus à l'étranger. Si l'on voulait donc les utiliser en cas de conflit contre un pays donné, il faudrait au préalable obtenir l'autorisation de Washington. Est-ce vrai ? Oui, c'est vrai. Il est possible de restreindre certaines fonctions par le biais du logiciel. De plus, il y a de grandes restrictions sur les modifications apportées aux avions, par exemple l'ajout d'un nouvel armement. Mais il ne faut pas penser que les États-Unis pourraient un jour nous interdire quelque chose. Il est possible qu'ils soient simplement actifs dans un autre conflit et qu'ils donnent alors la priorité à leurs propres appareils, y compris en matière de maintenance. Les Européens devront alors faire passer leurs besoins au second plan. Outre le FCAS, il existe d'autres projets franco-allemands. Quelles sont les chances de l'avion de reconnaissance pour la marine, de la mise à jour de l'hélicoptère de combat Tigre ou du projet de char de combat ? La coopération franco-allemande en matière de projets de défense se trouve à un niveau bas depuis de nombreuses années. Cela concerne également les projets mentionnés. En tant qu'Européen et cadre franco-allemand d'Airbus, je m'en inquiète. Lorsque l'Allemagne et la France ne tirent pas à la même corde, les choses n'avancent généralement pas beaucoup en Europe. Cela vaut également pour la défense. Quelles sont les raisons de ce creux ? Je ne les connais pas toutes et je ne veux pas spéculer. Les effets indirects de la guerre en Ukraine et le fait que les Américains soient une fois de plus nécessaires pour sortir l'Europe de l'ornière ne sont certainement pas d'une grande aide. Cela renforce, en Europe de l'Est et dans d'autres pays, mais aussi en Allemagne, le désir de coopérer à nouveau très, très étroitement avec les Américains. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, mais on oublie les aspects à long terme et on ne possède pas de boussole stratégique pour l'Europe. Une autre raison importante n'est-elle pas que les Français considèrent les Allemands comme peu fiables en matière militaire, ce qui n'est pas totalement faux ? En Allemagne, nous avons une pensée stratégique beaucoup trop peu développée en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense. Nous avons par exemple une politique d'exportation erratique pour les biens d'armement. Les voies particulières de l'Allemagne dans de nombreux domaines suscitent en effet des questions sur la fiabilité de l'Allemagne dans les projets d'armement européens. La livraison d'avions de combat F-16 à l'Ukraine fait actuellement l'objet de discussions. Quel serait l'impact de quelques dizaines de F-16 ? Ils feraient déjà une grande différence. Avec un certain nombre, l'Ukraine pourrait contrer la supériorité aérienne écrasante des Russes. Cela faciliterait la contre-offensive et la reconquête du terrain. Pour l'instant, les avions de combat et les hélicoptères russes peuvent opérer relativement tranquillement. Qu'en est-il de la livraison d'Eurofighters ? Je peux l'envisager du point de vue industriel, notamment dans le contexte du débat allemand sur le caractère offensif ou défensif d'un système d'armes. La première génération d'Eurofighter ne dispose que du missile Iris-T et du canon embarqué, elle est donc utilisable de manière purement défensive en combat aérien et n'a pas d'effet au sol. Le jet serait ainsi une arme de défense probante. Lorsque vous travailliez chez Bosch, vous avez fait la connaissance d'Elon Musk, car Bosch était fournisseur de la conduite autonome. Comment l'avez-vous perçu ? J'ai appris à le connaître comme quelqu'un de très visionnaire et exigeant. Il nous a traités de dinosaures parce que nous avions prévu trois ans pour un projet pour lequel il ne voulait nous donner qu'un an. Cela nous a tellement stimulés que nous avons commencé à prendre le développement logiciel agile au sérieux et avons mis nos meilleurs éléments sur le projet. Au bout d'un an, Musk nous a dit que nous étions devenus très rapides pour un dinosaure. Qu'est-ce qui rend Musk si extraordinaire ? Il a un grand goût du risque et ne reconnaît comme limites que les règles de la physique. A ses yeux, tout ce qui est fait par l'homme peut être changé, même rapidement et radicalement. Pour la conduite autonome, il a misé entièrement sur les caméras, et non sur plusieurs principes de capteurs comme nous le faisions à l'époque chez Bosch. Je lui ai demandé ce qu'il faisait en cas de brouillard. Il m'a répondu que l'homme conduisait aussi par temps de brouillard, donc que cela fonctionnait aussi avec des caméras. Il a également remis en question les règles de fiabilité en vigueur en Europe pour les systèmes de sécurité en tant que limites imposées par l'homme. Avec SpaceX et les fusées Falcon, Musk est en train de prendre le pas sur le programme de fusées Ariane d'Airbus. Les Européens n'investissent-ils pas assez ? Il a en tout cas atteint une position qui est très dangereuse pour nous, Européens, et aussi pour le programme Ariane. Il faut reconnaître sans jalousie que Musk a misé avec succès sur le principe de la réutilisation. En Europe, nous en avons discuté, mais nous avons fini par le rejeter. Cela s'est fait en partie pour des raisons compréhensibles, car la réutilisation nécessite un grand nombre de lancements. Nous ne les avons pas réunis en Europe. Musk a vu grand dès le début et a dit que j'y arriverais. Maintenant, on parle de 100 lancements de Falcon 9 cette année. L'Europe était trop hésitante, trop lente et aussi trop avare. Outre ses propres fonds, Elon Musk a reçu des fonds considérables de la Nasa, du ministère américain de la Défense et d'investisseurs institutionnels. Quand la fusée Ariane 6 va-t-elle voler pour la première fois et quel est le niveau du carnet de commandes ? Le carnet de commandes est bon. Nous avons des commandes d'Amazon pour le projet concurrent de Starlink de Musk, ce qui constitue une certaine reconnaissance de notre concept et de notre produit. Nous espérons également pouvoir mettre en orbite des satellites à large bande pour l'UE. En juillet, nous avons encore quelques tests importants avec Ariane 6. S'ils se déroulent bien, nous pourrons donner une date en septembre. Quelle est l'importance de l'accès autonome à l'espace pour l'Europe ? Extrêmement important, car c'est dans l'espace que vole l'infrastructure critique du futur. Si l'on y devient aussi dépendant que nous l'avons été de l'énergie, on en verra les conséquences - et elles seront encore plus graves que pour l'énergie. L'avenir dépend d'une communication et d'un Internet sécurisés, il suffit de penser à la conduite automatisée. Pour cela, je dois avoir la capacité d'envoyer des satellites dans l'espace. https://www.nzz.ch/wirtschaft/die-europaeer-haben-sich-mit-der-f-35-sehenden-auges-eine-blackbox-eingekauft-sagt-airbus-manager-michael-schoellhorn-ld.1746041?mktcid=smch&mktcval=twpost_2023-07-14 7 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Citation Comment cela s'accorde-t-il avec votre image de constructeur de plateformes ? Nous sommes un partenaire principal, pas un sous-traitant. Il est vrai que nous ne sommes pas les leaders. C'est une volonté politique. Mais Airbus détient 66 pour cent de la valeur ajoutée de l'avion. Nous construisons des pièces essentielles comme le cockpit, ce qui est essentiel à l'époque des systèmes en réseau. Pardon ?! 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
John92 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Ben oui 33% pour l'Allemagne, 33% pour l'Espagne Pour le cockpit, je l'ignorais (et du coup, j'ai un peu les "jetons" car j'ai lu/entendu un peu partout que l'ergonomie du cockpit du rafale était très appréciée - même par un pilote britannique -) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a 8 minutes, John92 a dit : Ben oui 33% pour l'Allemagne, 33% pour l'Espagne L'avion c'est le NGF, pas le SCAF. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
John92 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 (modifié) il y a 12 minutes, Chimera a dit : L'avion c'est le NGF, pas le SCAF. Il ne parle pas de l'avion (NGF) mais de la valeur ajoutée à l'avion (SCAF). Ne surinterprète pas, il est là pour défendre sa boite. Modifié le 14 juillet 2023 par John92 ajout 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Il y a 2 heures, Ponto Combo a dit : Achtung.... "Avec le F-35, les Européens ont acheté une boîte noire les yeux fermés", déclare Michael Schöllhorn Très intéressant l’interview de ce monsieur. Pas trop langue de bois. Il aurait pu parler du Rafale : non c est impossible cela lui aurait arraché la gueule ! Donc au total … décevant et même emmerdant, j ose ce mot là envers un trop-allemand 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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