R force Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Il y a 18 heures, Kamelot a dit : Le GaN existe déjà sur le Rafale, il me semble... Il se murmure des choses pour Spectra, mais pas encore sur le radar. Question de prix, de priorité. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kamelot Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Il y a 7 heures, R force a dit : Il se murmure des choses pour Spectra, mais pas encore sur le radar. Question de prix, de priorité. C'est pour cela que je ne l'ai pas dit trop fort... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Le 11/07/2023 à 19:01, Kamelot a dit : Et les RBE2 PESA on en est où ? Le GaN existe déjà sur le Rafale, il me semble... Sa généralisation dépend du coût et de la robustesse de la filière industrielle. Au-delà des composants E/R les algorithmes des traitements sont aussi à prendre en considération. On ne sort pas un radar efficient du chapeau aussi facilement... Le pesa continu d’avoir des upgrades soft. le gan est prevu pour 2027. les antennes de spectra ca devrait etre là ou pas loin. oui il y a aussi le fait d’avoir une filiaire nationale duelle. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 12 juillet 2023 Share Posté(e) le 12 juillet 2023 Repost: Une fois encore, cette contrainte des exportations autorisées ou non revient frapper à la porte... Avec la question lancinante: "et si jamais notre partenaire ne veut pas que nous exportions vers tel pays pour telle raison?" 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
R force Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 12 heures, Patrick a dit : Avec la question lancinante: "et si jamais notre partenaire ne veut pas que nous exportions vers tel pays pour telle raison?" Il me semble que ca faisait partie du package global des négo. Mais si ca se trouve on a encore baissé notre culotte face aux germains... J'espère que non. Mais faut il beaucoup le craindre ? Le NGF est promis à être un avion lourd, très technologique donc cher et avec des technologies sensibles, donc naturellement difficilement exportable. Ca fait 2 ou 3 ans que je me dis que DA aurait intérêt à développer éventuellement sur fonds propres un Super Rafale VLO, avec des M88 survitaminés (par exemple ceux qui vont servir au démonstrateur NGF...) et le système d'arme du rafale, largement amorti par le legacy Rafale, et qui continue gentiment d'évoluer à la pointe de la technologie. Celui là ne devrait rien à personne point de vue export, serait plus abordable pour des puissances moyennes (l'Inde à cet horizon devrait avoir ses propres avions, donc ne serait plus un client) et assurerait à ces clients une transition douce avec le Rafale en dotation (si déjà équipé). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 (modifié) il y a une heure, R force a dit : Il me semble que ca faisait partie du package global des négo. Mais si ca se trouve on a encore baissé notre culotte face aux germains... J'espère que non. Mais faut il beaucoup le craindre ? Le NGF est promis à être un avion lourd, très technologique donc cher et avec des technologies sensibles, donc naturellement difficilement exportable. Ca fait 2 ou 3 ans que je me dis que DA aurait intérêt à développer éventuellement sur fonds propres un Super Rafale VLO, avec des M88 survitaminés (par exemple ceux qui vont servir au démonstrateur NGF...) et le système d'arme du rafale, largement amorti par le legacy Rafale, et qui continue gentiment d'évoluer à la pointe de la technologie. Celui là ne devrait rien à personne point de vue export, serait plus abordable pour des puissances moyennes (l'Inde à cet horizon devrait avoir ses propres avions, donc ne serait plus un client) et assurerait à ces clients une transition douce avec le Rafale en dotation (si déjà équipé). Cela est prévue sauf que Dassault ne peut pas le dire trop fort car le SCAF finance aussi pour tester/développer des briques technologiques qui seront utiliser pour le Super Rafale/Rafale NG/ Rafale F6 ou le super eurofighter lol En effet, le NGF ne sera quasiement pas exportable sauf à des petro monarchies du golfe qui ont les moyens Modifié le 13 juillet 2023 par Claudio Lopez 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 3 heures, Claudio Lopez a dit : Cela est prévue sauf que Dassault ne peut pas le dire trop fort car le SCAF finance aussi pour tester/développer des briques technologiques qui seront utiliser pour le Super Rafale/Rafale NG/ Rafale F6 ou le super eurofighter lol En effet, le NGF ne sera quasiement pas exportable sauf à des petro monarchies du golfe qui ont les moyens Tu es bien sûr de toi... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kamelot Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 3 heures, Claudio Lopez a dit : Cela est prévue sauf que Dassault ne peut pas le dire trop fort car le SCAF finance aussi pour tester/développer des briques technologiques qui seront utiliser pour le Super Rafale/Rafale NG/ Rafale F6 ou le super eurofighter lol En effet, le NGF ne sera quasiement pas exportable sauf à des petro monarchies du golfe qui ont les moyens Rien ne dit, pour le moment, qu'un NGF "commun" sera développé après le démonstrateur... Bien des Reynolds vont se calculer d'ici là ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 (modifié) il y a 11 minutes, Kamelot a dit : Rien ne dit, pour le moment, qu'un NGF "commun" sera développé après le démonstrateur... Bien des Reynolds vont se calculer d'ici là ! Effectivement. moi aussi, je pars du principe que chacun va faire sa vie après la phase 1A du SCAF..., Déjà lors de la phase de conception du démonstrateur , les protagonistes vont aller au CLASH... Modifié le 13 juillet 2023 par Claudio Lopez Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kamelot Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 il y a 3 minutes, Claudio Lopez a dit : Effectivement. moi aussi, je pars du principe que chacun va faire sa vie après la phase 1A du SCAF..., lorsqu'ils vont devoir décider du démonstrateur , les protagonistes vont aller au CLASH Je pense naïvement que les Allemands et Espagnols vont aller jusqu'au démonstrateur pour acquérir le tour de main nécessaire à l'industrialisation de "l'Euro-F-35 au point", voire d'un NGAD. Ou, nous sortir un Euro-Super-Trainer-RC-Loyal Wing Man de luxe. AIRBUS DS ne va pas laisser tomber avec Reinhmetall dans le circuit ! Et pour les Belges : y en a plus !..., comme dans la chanson. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ziggy Stardust Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 il y a 18 minutes, Claudio Lopez a dit : Effectivement. moi aussi, je pars du principe que chacun va faire sa vie après la phase 1A du SCAF..., Déjà lors de la phase de conception du démonstrateur , les protagonistes vont aller au CLASH... Ça m'étonnerait étant donné que la phase 1A s'est finie l'année dernière 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 (modifié) il y a 3 minutes, Ziggy Stardust a dit : Ça m'étonnerait étant donné que la phase 1A s'est finie l'année dernière Vous plaisentez ? Ou alors on ne parle pas de la même chose. Ce sont les budgets de phase 1A 1B qui ont été financé à la fin de l'année dernière. Là, les ingénieures viennent tout juste de commencer à travailler dans la phase 1A 1B et elle est censé durer 3 ans je crois.. EDIT : MEA CULPA ! C'est bien la phase 1B qui commence après vérification ! Modifié le 13 juillet 2023 par Claudio Lopez 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 13 juillet 2023 Share Posté(e) le 13 juillet 2023 Il y a 5 heures, R force a dit : Ca fait 2 ou 3 ans que je me dis que DA aurait intérêt à développer éventuellement sur fonds propres un Super Rafale VLO, avec des M88 survitaminés (par exemple ceux qui vont servir au démonstrateur NGF...) et le système d'arme du rafale, largement amorti par le legacy Rafale, et qui continue gentiment d'évoluer à la pointe de la technologie. Celui là ne devrait rien à personne point de vue export, serait plus abordable pour des puissances moyennes (l'Inde à cet horizon devrait avoir ses propres avions, donc ne serait plus un client) et assurerait à ces clients une transition douce avec le Rafale en dotation (si déjà équipé). Tu n'es pas seul, et depuis plus de 3 ans à penser à l'intelligence de DA ! Face à la tendance à l'alourdissement des avatars allemands ( F-104G, Tornado gros lard ) Prouvée dans le passé, lorsque l'Etat se lançait dans des développements limites ( AFGV, puis ACF, protos G4 puis G8 ... Mirage 2000 plus raisonnable, tentative Mirage 4000 etc ) Confiance en DA ! 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lordtemplar Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 (modifié) 22 hours ago, R force said: DA aurait intérêt à développer éventuellement sur fonds propres un Super Rafale VLO. un Rafale 4000? Modifié le 14 juillet 2023 par Lordtemplar 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ponto Combo Posté(e) le 14 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Achtung.... "Avec le F-35, les Européens ont acheté une boîte noire les yeux fermés", déclare Michael Schöllhorn, manager d'Airbus. Airbus est un fournisseur d'armes central pour l'Europe. Mais pour le chef de la division armement, la coopération militaire franco-allemande a atteint son point le plus bas. Le manager explique en outre les risques liés à l'achat du F-35 aux Etats-Unis, l'utilité des avions de combat pour l'Ukraine et parle de ses rencontres avec Elon Musk. Monsieur Schöllhorn, votre père était pilote de Starfighter dans l'armée allemande. Vous avez pour ainsi dire déjà grandi dans des casernes ? Enfin, pas dans des casernes, mais à proximité de casernes, plutôt de bases aériennes. Plus tard, vous avez vous-même travaillé comme pilote d'hélicoptère pour la Bundeswehr pendant dix ans, jusqu'en 1994. L'épuisement et le déclin de l'armée ont-ils déjà commencé à cette époque ? Oui, et c'est aussi une raison importante pour laquelle j'ai quitté la Bundeswehr. Peu après la réunification, les heures de vol ont diminué et le budget a été réduit. Parallèlement, les premières missions à l'étranger ont commencé. Mon unité d'hélicoptères a été la première à être envoyée en Somalie, sans préparation, sans soutien et avec des appareils inadaptés à cette mission. Je ne voulais pas participer à cela à long terme. Venons-en à l'actualité : en 2022, le gouvernement fédéral a décidé, comme la Suisse et d'autres pays avant lui, d'acheter des avions de combat américains de type F-35 de Lockheed Martin. Cela a été amer pour Airbus, comment en est-on arrivé là ? La décision a été douloureuse. Du point de vue opérationnel de l'armée de l'air, je peux déjà la comprendre, car on cherchait une solution rapide jusqu'à la fin de vie du Tornado en 2030. Malheureusement, le gouvernement précédent a repoussé pendant des années la décision sur la participation nucléaire (NDLR : la participation nucléaire consiste à impliquer les États membres de l'OTAN ne possédant pas d'armes nucléaires dans leur engagement, ce qui nécessite des avions de combat adaptés. Pour l'Allemagne, le Tornado a jusqu'à présent été certifié par les Etats-Unis, le F-35 pourrait le remplacer). Si une décision avait été prise plus tôt, nous aurions volontiers certifié l'Eurofighter pour ce rôle. Mais il s'agit d'un long processus de coordination avec le gouvernement américain, qu'il faut planifier soigneusement. Lorsque la dissuasion nucléaire est revenue en force après l'invasion russe de l'Ukraine, la Bundeswehr n'a donc eu d'autre choix que le F-35. Mais ils n'avaient pas non plus d'offre appropriée. L'Eurofighter est un avion de la quatrième génération. Encore une fois, cela aurait déjà été possible, mais il faut le décider très tôt. C'est vrai : Dans toute l'Europe, il n'y a pas eu de programme de développement d'un avion de combat de cinquième génération au cours des 20 dernières années. On pensait qu'il y avait une paix éternelle. Nous, Européens, nous sommes donc retrouvés à un moment donné en retard sur le plan technologique par rapport aux Etats-Unis, qui sont constamment en mission dans le monde entier et qui planifient donc différemment. Quelles sont les conséquences pour Airbus du fait que ce projet important pour l'avenir de l'armée de l'air allemande et d'autres armées de l'air européennes se déroule désormais sans Airbus ? Les États-Unis occupent ainsi des parts de marché qu'Airbus pourrait avoir. Mais la décision en faveur du F-35 n'est pas une décision fondamentale contre l'Eurofighter. L'Eurofighter continuera à voler au sein de l'armée de l'air jusqu'en 2060. Cela implique une "mise à niveau à mi-vie" substantielle, et il est en outre prévu de passer une commande pour la tranche 5. L'Eurofighter est l'épine dorsale de l'armée de l'air, pas le F-35. Il faut penser aux deux avions ensemble. De plus en plus d'armées de l'air vont se mettre à faire opérer ensemble des avions de quatrième génération et le F-35. La guerre en Ukraine a fait en sorte que l'Allemagne livre pour la première fois depuis 1945 des armes à une zone de guerre. N'y a-t-il pas aujourd'hui une opportunité de redéfinir la position restrictive de l'Allemagne en matière d'exportations d'armes ? Le soutien en armes à l'Ukraine est juste. Le pays ne lutte pas seulement pour sa survie, il défend également l'Europe libre et notre mode de vie. Les exportations d'armes sont un moyen de la politique étrangère et de sécurité. J'ai l'impression que cela est reconnu au sein du gouvernement fédéral et que l'on assiste à un changement d'attitude vis-à-vis des exportations d'armes. Il s'agit aussi de politique d'intérêts et d'influence. Vous avez dit il y a quelque temps que plusieurs pays étaient intéressés par l'avion de transport A 400 M, mais qu'aucune autorisation d'exportation n'avait encore été délivrée. De quoi s'agit-il exactement ? Nous parlons d'un nombre faible à deux chiffres. Les demandes proviennent d'Asie du Sud-Est et du Proche-Orient. J'espère que le gouvernement allemand autorisera l'exportation, car il s'agit d'un avion de transport et ces exportations soutiennent également les intérêts européens dans ces régions. Les 15 Eurofighter dans leur variante pour le combat électronique (ECR) ont été retirés des fonds spéciaux du gouvernement fédéral et doivent désormais être financés par le budget ordinaire de la défense. Pensez-vous toujours qu'ils arriveront ? Oui. Nous avons défini pendant un an avec le service des achats et l'armée de l'air ce que cet avion doit pouvoir faire. Il ne s'agit pas non plus de 15 nouveaux avions, mais d'améliorer la flotte existante en la dotant de la capacité ECR. C'est une solution qui répondra aux besoins de l'armée de l'air. Vous avez parlé d'une cinquième tranche d'Eurofighter. On nous dit à Berlin que cela ne se fera pas, compte tenu de la situation budgétaire. Il n'y a jamais de garanties dans le monde des affaires, mais suffisamment de raisons objectives pour cela : La Bundeswehr dispose de plus de 90 Tornados. Parmi eux, 35 seront remplacés par le F-35 pour la participation nucléaire. Il reste en gros 50 avions à remplacer par un nombre de cette taille. La guerre en Ukraine montre que la masse et le nombre d'armes sont à nouveau importants. Dans ce contexte, je vois déjà l'Eurofighter dans une bonne position. Et si elle ne venait pas ? Si seul le F-35 entrait encore en ligne de compte pour Berlin, la question fondamentale serait de savoir si l'Allemagne souhaite encore avoir sa propre industrie aéronautique militaire. Mais je perçois des signaux clairs indiquant qu'une industrie performante est souhaitée. C'est pourquoi je suis optimiste quant à l'arrivée de la tranche 5. Actuellement, on parle beaucoup du FCAS, le système d'avions de combat franco-germano-espagnol, composé d'un avion de combat de sixième génération, de nuées de drones et de nuages de données. Pour la construction de l'avion de combat proprement dit, Airbus n'est qu'un sous-traitant de Dassault . . . Non, nous ne le sommes pas. Comment cela s'accorde-t-il avec votre image de constructeur de plateformes ? Nous sommes un partenaire principal, pas un sous-traitant. Il est vrai que nous ne sommes pas les leaders. C'est une volonté politique. Mais Airbus détient 66 pour cent de la valeur ajoutée de l'avion. Nous construisons des pièces essentielles comme le cockpit, ce qui est essentiel à l'époque des systèmes en réseau. Nous avons entendu dire que les Allemands ne voulaient pas vraiment participer au FCAS. Mais les Français auraient lié le projet au gazoduc qui traverse la France pour acheminer le gaz espagnol vers l'Allemagne. Est-ce vrai ? Il faut le demander au chancelier allemand et au président français. En ce qui nous concerne, le FCAS a toujours été le plan A. Nous sommes heureux que les partenaires aient pu se mettre d'accord. Bien sûr, en tant que direction responsable, il faut réfléchir à ce qui pourrait se passer à la place. Le programme Tempest, auquel participent des Britanniques et des Italiens, aurait certainement été une alternative. Nous avons toujours d'excellentes relations avec BAE Systems et la Grande-Bretagne. Je pense aussi fondamentalement que des choses peuvent encore tout à fait converger dans le cadre du FCAS et de Tempest. Jusqu'à quand peut-on encore réunir les deux projets ? Pour l'avion de combat, cela serait encore possible jusqu'en 2025 environ, à condition qu'il y ait une volonté politique. Ensuite, le train serait probablement parti, car les deux programmes auront beaucoup progressé. Il faudrait alors faire trop de compromis pour parvenir à un avion commun sur le plan conceptuel. Mais dans le domaine des drones et de la mise en réseau, je vois aussi des possibilités de coopération à long terme. Comment les Britanniques et les Italiens, qui participent largement au programme Tempest, voient-ils les choses ? Il y a un intérêt pour le renforcement de l'interopérabilité entre les forces armées. Selon notre évaluation, Tempest se concentre davantage sur l'avion. Il est possible qu'il y ait une certaine ouverture pour les thèmes d'Airbus, à savoir le Combat Cloud et les drones d'accompagnement. C'est ce que nous devons explorer. Vu de l'extérieur, on a l'impression que la France poursuit surtout l'objectif de développer son "Rafale de nouvelle génération" avec le soutien financier de l'Allemagne. Quel intérêt les Français auraient-ils à coopérer avec les Britanniques pour le Tempest ? Ne vous y trompez pas. La France et la Grande-Bretagne ont une coopération étroite en matière d'armement aérien. Ils sont par exemple partenaires dans l'entreprise commune européenne MBDA. Ils travaillent très bien ensemble dans certains domaines. Si une coopération plus étroite échoue dans ces deux grands projets, c'est probablement parce que les intérêts industriels ne sont pas compatibles ou qu'il n'y a pas d'accord sur la création de valeur. Le F-35 devra un jour interagir avec le FCAS. Mais les États-Unis ont fait du logiciel du F-35 une boîte noire. Comment l'intégrer au FCAS ? C'est en effet un problème. Avec le F-35, les Européens ont acheté une boîte noire les yeux fermés. De plus, certaines restrictions ne seront visibles qu'en cours d'exploitation. C'est pourquoi toutes les nations acheteuses du F-35 travaillent fébrilement pour pouvoir enfin établir une sorte de communication avec le jet. Mais pour cela, les États-Unis doivent donner leur feu vert, ce qui, pour l'instant, se fait très lentement, voire pas du tout. Que pourraient faire les Européens ? Ils pourraient développer eux-mêmes quelque chose, ce que nous faisons déjà avec le FCAS. Cela permettrait également d'établir des normes sur la manière de gérer de tels systèmes en réseau. En outre, l'armée de l'air et la Royal Air Force doivent trouver un accord avec les Américains sur la manière de mettre en réseau un Eurofighter et un F-35. Il y a des discussions à ce sujet. Au bout du compte, il s'agit d'une décision politique des États-Unis. Les Israéliens montrent toutefois qu'une coopération est réalisable. Au fond, il s'agit aussi de l'autonomie stratégique des Européens. On dit que les Etats-Unis peuvent immobiliser par logiciel les F-35 qu'ils ont vendus à l'étranger. Si l'on voulait donc les utiliser en cas de conflit contre un pays donné, il faudrait au préalable obtenir l'autorisation de Washington. Est-ce vrai ? Oui, c'est vrai. Il est possible de restreindre certaines fonctions par le biais du logiciel. De plus, il y a de grandes restrictions sur les modifications apportées aux avions, par exemple l'ajout d'un nouvel armement. Mais il ne faut pas penser que les États-Unis pourraient un jour nous interdire quelque chose. Il est possible qu'ils soient simplement actifs dans un autre conflit et qu'ils donnent alors la priorité à leurs propres appareils, y compris en matière de maintenance. Les Européens devront alors faire passer leurs besoins au second plan. Outre le FCAS, il existe d'autres projets franco-allemands. Quelles sont les chances de l'avion de reconnaissance pour la marine, de la mise à jour de l'hélicoptère de combat Tigre ou du projet de char de combat ? La coopération franco-allemande en matière de projets de défense se trouve à un niveau bas depuis de nombreuses années. Cela concerne également les projets mentionnés. En tant qu'Européen et cadre franco-allemand d'Airbus, je m'en inquiète. Lorsque l'Allemagne et la France ne tirent pas à la même corde, les choses n'avancent généralement pas beaucoup en Europe. Cela vaut également pour la défense. Quelles sont les raisons de ce creux ? Je ne les connais pas toutes et je ne veux pas spéculer. Les effets indirects de la guerre en Ukraine et le fait que les Américains soient une fois de plus nécessaires pour sortir l'Europe de l'ornière ne sont certainement pas d'une grande aide. Cela renforce, en Europe de l'Est et dans d'autres pays, mais aussi en Allemagne, le désir de coopérer à nouveau très, très étroitement avec les Américains. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, mais on oublie les aspects à long terme et on ne possède pas de boussole stratégique pour l'Europe. Une autre raison importante n'est-elle pas que les Français considèrent les Allemands comme peu fiables en matière militaire, ce qui n'est pas totalement faux ? En Allemagne, nous avons une pensée stratégique beaucoup trop peu développée en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense. Nous avons par exemple une politique d'exportation erratique pour les biens d'armement. Les voies particulières de l'Allemagne dans de nombreux domaines suscitent en effet des questions sur la fiabilité de l'Allemagne dans les projets d'armement européens. La livraison d'avions de combat F-16 à l'Ukraine fait actuellement l'objet de discussions. Quel serait l'impact de quelques dizaines de F-16 ? Ils feraient déjà une grande différence. Avec un certain nombre, l'Ukraine pourrait contrer la supériorité aérienne écrasante des Russes. Cela faciliterait la contre-offensive et la reconquête du terrain. Pour l'instant, les avions de combat et les hélicoptères russes peuvent opérer relativement tranquillement. Qu'en est-il de la livraison d'Eurofighters ? Je peux l'envisager du point de vue industriel, notamment dans le contexte du débat allemand sur le caractère offensif ou défensif d'un système d'armes. La première génération d'Eurofighter ne dispose que du missile Iris-T et du canon embarqué, elle est donc utilisable de manière purement défensive en combat aérien et n'a pas d'effet au sol. Le jet serait ainsi une arme de défense probante. Lorsque vous travailliez chez Bosch, vous avez fait la connaissance d'Elon Musk, car Bosch était fournisseur de la conduite autonome. Comment l'avez-vous perçu ? J'ai appris à le connaître comme quelqu'un de très visionnaire et exigeant. Il nous a traités de dinosaures parce que nous avions prévu trois ans pour un projet pour lequel il ne voulait nous donner qu'un an. Cela nous a tellement stimulés que nous avons commencé à prendre le développement logiciel agile au sérieux et avons mis nos meilleurs éléments sur le projet. Au bout d'un an, Musk nous a dit que nous étions devenus très rapides pour un dinosaure. Qu'est-ce qui rend Musk si extraordinaire ? Il a un grand goût du risque et ne reconnaît comme limites que les règles de la physique. A ses yeux, tout ce qui est fait par l'homme peut être changé, même rapidement et radicalement. Pour la conduite autonome, il a misé entièrement sur les caméras, et non sur plusieurs principes de capteurs comme nous le faisions à l'époque chez Bosch. Je lui ai demandé ce qu'il faisait en cas de brouillard. Il m'a répondu que l'homme conduisait aussi par temps de brouillard, donc que cela fonctionnait aussi avec des caméras. Il a également remis en question les règles de fiabilité en vigueur en Europe pour les systèmes de sécurité en tant que limites imposées par l'homme. Avec SpaceX et les fusées Falcon, Musk est en train de prendre le pas sur le programme de fusées Ariane d'Airbus. Les Européens n'investissent-ils pas assez ? Il a en tout cas atteint une position qui est très dangereuse pour nous, Européens, et aussi pour le programme Ariane. Il faut reconnaître sans jalousie que Musk a misé avec succès sur le principe de la réutilisation. En Europe, nous en avons discuté, mais nous avons fini par le rejeter. Cela s'est fait en partie pour des raisons compréhensibles, car la réutilisation nécessite un grand nombre de lancements. Nous ne les avons pas réunis en Europe. Musk a vu grand dès le début et a dit que j'y arriverais. Maintenant, on parle de 100 lancements de Falcon 9 cette année. L'Europe était trop hésitante, trop lente et aussi trop avare. Outre ses propres fonds, Elon Musk a reçu des fonds considérables de la Nasa, du ministère américain de la Défense et d'investisseurs institutionnels. Quand la fusée Ariane 6 va-t-elle voler pour la première fois et quel est le niveau du carnet de commandes ? Le carnet de commandes est bon. Nous avons des commandes d'Amazon pour le projet concurrent de Starlink de Musk, ce qui constitue une certaine reconnaissance de notre concept et de notre produit. Nous espérons également pouvoir mettre en orbite des satellites à large bande pour l'UE. En juillet, nous avons encore quelques tests importants avec Ariane 6. S'ils se déroulent bien, nous pourrons donner une date en septembre. Quelle est l'importance de l'accès autonome à l'espace pour l'Europe ? Extrêmement important, car c'est dans l'espace que vole l'infrastructure critique du futur. Si l'on y devient aussi dépendant que nous l'avons été de l'énergie, on en verra les conséquences - et elles seront encore plus graves que pour l'énergie. L'avenir dépend d'une communication et d'un Internet sécurisés, il suffit de penser à la conduite automatisée. Pour cela, je dois avoir la capacité d'envoyer des satellites dans l'espace. https://www.nzz.ch/wirtschaft/die-europaeer-haben-sich-mit-der-f-35-sehenden-auges-eine-blackbox-eingekauft-sagt-airbus-manager-michael-schoellhorn-ld.1746041?mktcid=smch&mktcval=twpost_2023-07-14 7 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Citation Comment cela s'accorde-t-il avec votre image de constructeur de plateformes ? Nous sommes un partenaire principal, pas un sous-traitant. Il est vrai que nous ne sommes pas les leaders. C'est une volonté politique. Mais Airbus détient 66 pour cent de la valeur ajoutée de l'avion. Nous construisons des pièces essentielles comme le cockpit, ce qui est essentiel à l'époque des systèmes en réseau. Pardon ?! 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
John92 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Ben oui 33% pour l'Allemagne, 33% pour l'Espagne Pour le cockpit, je l'ignorais (et du coup, j'ai un peu les "jetons" car j'ai lu/entendu un peu partout que l'ergonomie du cockpit du rafale était très appréciée - même par un pilote britannique -) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a 8 minutes, John92 a dit : Ben oui 33% pour l'Allemagne, 33% pour l'Espagne L'avion c'est le NGF, pas le SCAF. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
John92 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 (modifié) il y a 12 minutes, Chimera a dit : L'avion c'est le NGF, pas le SCAF. Il ne parle pas de l'avion (NGF) mais de la valeur ajoutée à l'avion (SCAF). Ne surinterprète pas, il est là pour défendre sa boite. Modifié le 14 juillet 2023 par John92 ajout 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Il y a 2 heures, Ponto Combo a dit : Achtung.... "Avec le F-35, les Européens ont acheté une boîte noire les yeux fermés", déclare Michael Schöllhorn Très intéressant l’interview de ce monsieur. Pas trop langue de bois. Il aurait pu parler du Rafale : non c est impossible cela lui aurait arraché la gueule ! Donc au total … décevant et même emmerdant, j ose ce mot là envers un trop-allemand 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 14 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Mais la décision en faveur du F-35 n'est pas une décision fondamentale contre l'Eurofighter. Oh non, à peine... Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : L'Eurofighter continuera à voler au sein de l'armée de l'air jusqu'en 2060. Ce sera déjà pas mal s'il atteint 2040 sans que les problèmes des T1 ne se retrouvent sur d'autres tranches. La production à dose homéopathique ça pose généralement des soucis de QA. Et c'est sans compter les questions de coût, surtout de maintenance... le jour où l'heure de vol de F-35 coûtera bien moins cher que celle d'Eurofighter, il se passera quoi? Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Il n'y a jamais de garanties dans le monde des affaires, mais suffisamment de raisons objectives pour cela : La Bundeswehr dispose de plus de 90 Tornados. Parmi eux, 35 seront remplacés par le F-35 pour la participation nucléaire. Il reste en gros 50 avions à remplacer par un nombre de cette taille. La guerre en Ukraine montre que la masse et le nombre d'armes sont à nouveau importants. Dans ce contexte, je vois déjà l'Eurofighter dans une bonne position. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, et la proposition de pods de GE pour les Eurofighters EK étant assez bancale, étant proposée par de parfaits noobs en la matière (mais copains avec la mindef allemande) sauf SAAB qui sont seuls à pouvoir sauver l'affaire, mais n'y ont aucun intérêt s'ils veulent vendre des Gripen NG, et tout ça sachant que les Tornados ont déjà commencé à être remplacé par des F-35, il suffit de connecter les points pour comprendre que l'Allemagne va au contraire acheter d'autres F-35 sous couvert de recevoir davantage de workshare, et c'est exactement dans ce sens que va l'alliance inustrielle entre Lockheed Martin et Rheinmetal, VIRGULE. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Si seul le F-35 entrait encore en ligne de compte pour Berlin, la question fondamentale serait de savoir si l'Allemagne souhaite encore avoir sa propre industrie aéronautique militaire. Mais je perçois des signaux clairs indiquant qu'une industrie performante est souhaitée. C'est pourquoi je suis optimiste quant à l'arrivée de la tranche 5. Une question qu'il fallait se poser il y a des années au lieu de jouer les grands seigneurs sans se remettre en question! Rappel: l'Allemagne a exporté en tout et pour tout 15 Eurofighters à l'Autriche et encore c'était à grands coups de corruption. Où sont les bidons supplémentaires de 1800 litres? Où sont les CFT? Où est le point d'emport adapté pour une nacelle de désignation ailleurs qu'en point ventral? Pourquoi concevoir un, deux, trois, QUATRE radars AESA a pris autant de temps? Pourquoi le coût à l'heure de vol est-il toujours aussi élevé? Etc etc etc... Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Actuellement, on parle beaucoup du FCAS, le système d'avions de combat franco-germano-espagnol, composé d'un avion de combat de sixième génération, de nuées de drones et de nuages de données. Pour la construction de l'avion de combat proprement dit, Airbus n'est qu'un sous-traitant de Dassault . . . Non, nous ne le sommes pas. Comment cela s'accorde-t-il avec votre image de constructeur de plateformes ? Nous sommes un partenaire principal, pas un sous-traitant. Il est vrai que nous ne sommes pas les leaders. C'est une volonté politique. Mais Airbus détient 66 pour cent de la valeur ajoutée de l'avion. Nous construisons des pièces essentielles comme le cockpit, ce qui est essentiel à l'époque des systèmes en réseau. Voilà nous y sommes. Airbus a réussi à gratter les deux tiers du bousin après avoir fait perdre 5 ans en palabres, et ils sont toujours pas contents... Et le cockpit du NGF made by Airbus de ce qu'on en a vu pour l'instant c'est un jouet pour joueur de jeux vidéo, à savoir un joystick HOTAS Thrustmaster, et un énorme écran plat tactile beaucoup trop grand avec de la bouillie de pixels illisible et anti-ergonomique au possible affichée dessus... Et des icones dans les coins de l'écran ce qui ne sert strictement à rien si l'objectif était d'avoir une ergonomie un peu moderne. Donc s'ils en sont là après autant d'années il faut se poser des questions. Mais ensuite si c'est ça leur plan pour le futur alors c'est la fin des haricots. C'est un projet estudiantin leur truc, pas digne d'une grande entreprise! Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Nous avons entendu dire que les Allemands ne voulaient pas vraiment participer au FCAS. Mais les Français auraient lié le projet au gazoduc qui traverse la France pour acheminer le gaz espagnol vers l'Allemagne. Est-ce vrai ? Alors étant donné que: 1: ce sont les allemands d'Airbus D&S qui sont venus chercher les français de Dassault à l'époque de Dirk Hoke... 2: ce gazoduc est une exigence des espagnols et non pas des français vu qu'il ne sert EN AUCUN CAS les intérêts de la France qui a ses propres terminaux gaziers et donc pour laquelle ce gazoduc représente un manque à gagner... ...je ne vois pas trop comment ça pourrait fonctionner... En gros la France aurait réclamé de se faire fouetter les fesses deux fois de suite par deux maîtresses BDSM? Alors je veux bien que nos gouvernants soient des masochistes bizarres vu leurs lubies pro-étrangères, et qu'il y ait bien trop de français qui haïssent leur propre pays, mais il y a des limites... Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Il faut le demander au chancelier allemand et au président français. En ce qui nous concerne, le FCAS a toujours été le plan A. Nous sommes heureux que les partenaires aient pu se mettre d'accord. Bien sûr, en tant que direction responsable, il faut réfléchir à ce qui pourrait se passer à la place. Le programme Tempest, auquel participent des Britanniques et des Italiens, aurait certainement été une alternative. Nous avons toujours d'excellentes relations avec BAE Systems et la Grande-Bretagne. Je pense aussi fondamentalement que des choses peuvent encore tout à fait converger dans le cadre du FCAS et de Tempest. Oh mon Dieu j'ai mal aux côtes à force de rire. Quelqu'un lui dit ou non? Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Pour l'avion de combat, cela serait encore possible jusqu'en 2025 environ, à condition qu'il y ait une volonté politique. Vivement qu'on y arrive, que vous essayiez, que ça foire, et qu'on reprenne nos billes! Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Il y a un intérêt pour le renforcement de l'interopérabilité entre les forces armées. Selon notre évaluation, Tempest se concentre davantage sur l'avion. Il est possible qu'il y ait une certaine ouverture pour les thèmes d'Airbus, à savoir le Combat Cloud et les drones d'accompagnement. C'est ce que nous devons explorer. Ouais, faites donc ça. Allez vendre votre expertise aux anglais, italiens, et japonais, je suis sûr qu'ils vont vous accueillir à bras ouverts. (c'est faux) Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Vu de l'extérieur, on a l'impression que la France poursuit surtout l'objectif de développer son "Rafale de nouvelle génération" avec le soutien financier de l'Allemagne. ...Mais de quoi ils parlent? Si on devait faire ça on aurait pas besoin de leur soutien, vu qu'il n'y a qu'à faire évoluer légèrement l'avion. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Quel intérêt les Français auraient-ils à coopérer avec les Britanniques pour le Tempest ? Excellente question. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Ne vous y trompez pas. La France et la Grande-Bretagne ont une coopération étroite en matière d'armement aérien. Ils sont par exemple partenaires dans l'entreprise commune européenne MBDA. Ils travaillent très bien ensemble dans certains domaines. Si une coopération plus étroite échoue dans ces deux grands projets, c'est probablement parce que les intérêts industriels ne sont pas compatibles ou qu'il n'y a pas d'accord sur la création de valeur. Ah parce que MBDA font des AVIONS maintenant? Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Que pourraient faire les Européens ? Ils pourraient développer eux-mêmes quelque chose, ce que nous faisons déjà avec le FCAS. Et ESSOR. Et le nouveau cloud de combat de l'OTAN de Thalès... Mais comme c'est français ça ne compte pas. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Cela permettrait également d'établir des normes sur la manière de gérer de tels systèmes en réseau. En outre, l'armée de l'air et la Royal Air Force doivent trouver un accord avec les Américains sur la manière de mettre en réseau un Eurofighter et un F-35. Il y a des discussions à ce sujet. Au bout du compte, il s'agit d'une décision politique des États-Unis. Les Israéliens montrent toutefois qu'une coopération est réalisable. Les israéliens ont juste obtenu d'avoir leur propre version du F-35, le I, complètement décorrélé ou presque du reste du réseau US... C'est ça le secret. L'Allemagne aurait pu faire pareil. Sauf que ça n'avait aucun intérêt. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Outre le FCAS, il existe d'autres projets franco-allemands. Quelles sont les chances de l'avion de reconnaissance pour la marine, de la mise à jour de l'hélicoptère de combat Tigre ou du projet de char de combat ? La coopération franco-allemande en matière de projets de défense se trouve à un niveau bas depuis de nombreuses années. Cela concerne également les projets mentionnés. Mort de rire le gars qui fait semblant de faire croire que le MAWS n'est pas mort... Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : En tant qu'Européen et cadre franco-allemand d'Airbus, je m'en inquiète. Lorsque l'Allemagne et la France ne tirent pas à la même corde, les choses n'avancent généralement pas beaucoup en Europe. Cela vaut également pour la défense. Quelles sont les raisons de ce creux ? Je ne les connais pas toutes et je ne veux pas spéculer. OH LE CULOT. IL VIENT DE FAIRE PERDRE 5 ANS EN PALABRES AU PROGRAMME SCAF POUR GRATTER DES TRUCS DANS DES DOMAINES OÙ IL N'EST PAS BEST ATHLETE ET IL OSE RACONTER ÇA. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Les effets indirects de la guerre en Ukraine et le fait que les Américains soient une fois de plus nécessaires pour sortir l'Europe de l'ornière ne sont certainement pas d'une grande aide. Cela renforce, en Europe de l'Est et dans d'autres pays, mais aussi en Allemagne, le désir de coopérer à nouveau très, très étroitement avec les Américains. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, mais on oublie les aspects à long terme et on ne possède pas de boussole stratégique pour l'Europe. Oui oui c'est ça c'est l'Ukraine. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Une autre raison importante n'est-elle pas que les Français considèrent les Allemands comme peu fiables en matière militaire, ce qui n'est pas totalement faux ? En Allemagne, nous avons une pensée stratégique beaucoup trop peu développée en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense. Nous avons par exemple une politique d'exportation erratique pour les biens d'armement. Les voies particulières de l'Allemagne dans de nombreux domaines suscitent en effet des questions sur la fiabilité de l'Allemagne dans les projets d'armement européens. Au moins là-dessus il est honnête mais ce sera la seule fois dans l'article. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Qu'en est-il de la livraison d'Eurofighters ? Je peux l'envisager du point de vue industriel, notamment dans le contexte du débat allemand sur le caractère offensif ou défensif d'un système d'armes. La première génération d'Eurofighter ne dispose que du missile Iris-T et du canon embarqué, elle est donc utilisable de manière purement défensive en combat aérien et n'a pas d'effet au sol. Le jet serait ainsi une arme de défense probante. Des Typhoon T1 avec IRIS-T et un canon de 27mm contre des Su35 avec R-77???!!! Mais bien sûr! Que quelqu'un appelle la police! On cherche à assassiner mes zygomatiques! Voilà pourquoi il ne faut pas confier la conception d'avions de chasse à un ex-pilote de ventilo. Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Lorsque vous travailliez chez Bosch, vous avez fait la connaissance d'Elon Musk, car Bosch était fournisseur de la conduite autonome. Comment l'avez-vous perçu ? J'ai appris à le connaître comme quelqu'un de très visionnaire et exigeant. Il nous a traités de dinosaures parce que nous avions prévu trois ans pour un projet pour lequel il ne voulait nous donner qu'un an. AHAHAHAH MAIS ARRÊTEZ JE NE VAIS PAS TENIR! Il y a 5 heures, Ponto Combo a dit : Cela nous a tellement stimulés que nous avons commencé à prendre le développement logiciel agile au sérieux et avons mis nos meilleurs éléments sur le projet. Au bout d'un an, Musk nous a dit que nous étions devenus très rapides pour un dinosaure. En clair vous étiez toujours lents mais moins. Mais surtout... la méthode AGILE... Oh mon Dieu ça explique tellement de choses... Un peu de lecture: https://medium.com/@lucas.majerowicz/how-agile-is-killing-your-software-project-5083770055c3 Je ne commente pas le reste du blabla sur Elon Musk, on s'en fout royalement. On note encore l'absence totale de remise en question sur les retards d'Ariane 6 qui ne sont PAS DU TOUT liés à l'affaire Vinci/Vernon, comme tout le monde le sait... Cependant si Airbus D&S décide de se reconvertir dans les réseaux sociaux, ce sera une excellente nouvelle, après-tout ils emploient déjà tellement de trolls qu'ils ont toute leur place dans ce business. 1 2 8 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Ça va @Patrick ? Pas trop épuisé ? 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ponto Combo Posté(e) le 14 juillet 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 juillet 2023 Il y a 7 heures, Ponto Combo a dit : Achtung.... J'avais prévenu 1 6 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 14 juillet 2023 Share Posté(e) le 14 juillet 2023 il y a 42 minutes, Bechar06 a dit : Ça va @Patrick ? Pas trop épuisé ? Pas ma faute si Schoelhorn nous raconte systématiquement des carabistouilles! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 15 juillet 2023 Share Posté(e) le 15 juillet 2023 ... Bien ri, merci !! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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