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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


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Comme le disaient certains analystes et observateurs de la scène russe, c'est un point qui pourrait poser problème au gouvernement russe. Casser le thermomètre et les différents canaux d'expression de la population pourrait s'avérer gênant dans sa perception de ce que pense l'opinion à l'instant T et enfermer le gouvernement dans une fausse appréciation des choses.

 

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il y a 20 minutes, BPCs a dit :

A priori de ce que l'on sait le TB2 a surtout détruit des camions et deux trains. Et à mon humble avis ce sont ces derniers qui ont été les plus impactant pour les Russes. Mais c'est moins sexy que de dépeindre le terrible TB2 tueur de SAM et d'EW (en l’occurrence des systèmes non actifs et un PC)...

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Il y a 2 heures, leclercs a dit :

le jour d'avant le début des combats on apercevait sur flight radar un A400M  turc en direction de Kiev : peut-être ? combien de TB2 dans cet avion ?

D'ailleurs il y a toujours 2 A400M turcs bloqués à Kiev depuis le 23...

Les autres font la rotation en Pologne maintenant.

 

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Il y a 9 heures, Clairon a dit :

La distance de tir semble étonnement courte (20 à 30 m), y a pas un temps minimum de vol/distance minimum pour que le mode overfly soit actif ?

Notons aussi quand même que plusieurs fantassins russes semblent rester au tapis

Clairon

47m d'après ce twit : (ça me semble exagéré)

 

 

Modifié par Métal_Hurlant
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Tout le monde pense que tirer à 30m est stupide. Ca ne l'est pas si le système est déclenché à distance. Au contraire pas besoin d'une visée précise et on peut se servir d'un drone pour estimer le bon moment. Je n'ai pas remonté tout le fils mais personne ne semble évoquer cette possibilité.

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il y a 53 minutes, Fanch a dit :

Brossolet, essai sur la non-bataille

Voila. Merci.  

@zaragozano  le message de Fanch m'a permis de retrouver des commentaires sur le livre y compris récents. Suffit de taper sur google  "essai sur la non bataille" avec le nom de l'auteur pour trouver plein de références. 

https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1975_num_40_5_1757_t1_0560_0000_2

https://www.penseemiliterre.fr/a-propos-de-l-essai-sur-la-non-bataille-du-commandant-brossollet_821_1013077.html

 

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Il y a 6 heures, almanae a dit :

Tout le monde pense que tirer à 30m est stupide. Ca ne l'est pas si le système est déclenché à distance. Au contraire pas besoin d'une visée précise et on peut se servir d'un drone pour estimer le bon moment. Je n'ai pas remonté tout le fils mais personne ne semble évoquer cette possibilité.

Exact . Je l avais oublier celle là .

Déclencher a distance ou par le char lui même.

La MIACAH !

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mine_MIACAH_F1

Il existe sûrement des équivalents russes.

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il y a une heure, Fusilier a dit :

Voila. Merci.  

@zaragozano  le message de Fanch m'a permis de retrouver des commentaires sur le livre y compris récents. Suffit de taper sur google  "essai sur la non bataille" avec le nom de l'auteur pour trouver plein de références. 

https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1975_num_40_5_1757_t1_0560_0000_2

https://www.penseemiliterre.fr/a-propos-de-l-essai-sur-la-non-bataille-du-commandant-brossollet_821_1013077.html

 

Dans l'essai du général Délion sur la non-bataille de Brossolet, l'auteur pense que cela a essaimé jusqu'au Hezbollah voire à Daesh (cf les citations en fin du texte).

Si il y a une référence à la non-bataille dans l'idée des Ukrainiens, vu la quantité d'armes antichars livrée, cela risque de devenir sportif...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/11/17 000-armes-antichars-auraient-ete-livrees-aux-forces-ukrai-22884.html

Le module de combat :

Citation

la non-bataille de Brossollet est en fait une manœuvre défensive décentra­ lisée, à l’image « des mailles d’un vaste filet » (p. 67), basée sur l’emploi de «modules terrestres de présence (p. 67) », reliés par des « modules de liaison (p. 76) », combinés à des « modules lourds à base de blindés (p. 74) » et des « modules aéromobiles de destruction (p. 72) ». Le schéma (p. 82) illustre à lui seul son concept.

Ce mode de combat, qualifié par l’auteur de « fractionnaire » est en fait une adaptation simplifiée d’une défense d’usure et dans la profondeur, essentiellement basée sur l’attrition progressive de l’ennemi.

Ce qui reste particulièrement intéressant dans la démarche de Brossollet, et offre d’ailleurs prise à la critique de ses détracteurs, c’est la démarche incrémentale, qui serait aujourd’hui qualifiée de bottom-up, s’appuyant sur la cellule de base d’un volume d’une quinzaine de soldats aux ordres d’un lieutenant, comprenant 3 ou 4 équipes de « lutte anti­char » et une équipe « mortier de 81 ». Ce module recevrait « un secteur de combat et une tâche – destruction de trois engins adverses (p. 69) ». Cette cellule de combat élémentaire n’aurait vocation qu’à être employée une seule fois, réduisant ainsi les contraintes logistiques. La chaîne de commandement est prévue jusqu’au niveau bataillonnaire mais l’auteur reste silencieux au­delà, citant uniquement un commandement centralisé « disposant au sommet d’une banque de données (p. 77) » aux ordres « d’un chef­système, suprême organisateur et connecteur de ce vaste assemblage de modules synchrones (p.113) », privilégiant clairement une approche déconcen­trée du commandement.

 

Modifié par BPCs
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il y a 5 minutes, BPCs a dit :

Le module de combat :

Même si l'idée d'emploi n'est pas exactement la même, le groupe de base pouvant être déployé seul est de 15 pax chez le Korps Mariniers, voir le passage à 14 chez les US Marines.  Voir également le concept de combat décentralisé en petites unités que l'US Marines essaie de développer dans le Pacifique. 

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Il y a 12 heures, Akhilleus a dit :

Les russes se seraient emparés de Bucha et de Brovary

Double pince sur Kiev (mais lente)

je suis de moins en moins convaincu que Kiev soit vraiment un objectif militaire pour les russes. C'est un point de fixation qui peut leur permettre de faire pression politiquement sur le gvt ukrainien lorsque les négociations s'engageront vraiment (à la manière de Sarajevo). Les russes ont beaucoup plus à gagner dans le sud et le Donbass où ils manoeuvrent mieux d'ailleurs. A ce sujet, ça serait intéressant de savoir comment se ventilent les pertes russes par fronts. 

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il y a 32 minutes, lum a dit :

Bonjour,

En parlant des pertes Russes, est ce que l'on aurait une idee du ratio entre pertes de soldats Russes et pertes des cambattants du Donbass ?

Merci

Laurent

Je crains que pour l'instant ce soit chose impossible à établir... 

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Concernant la frappe sur une base à l'ouest proche de la frontière polonaise ...

Citation

une frappe russe vise une base près de la frontière polonaise, affirment les autorités locales ukrainiennes

"D'après les informations préliminaires, ils ont tiré huit missiles", assurent les autorités locales ukrainiennes. 

Les forces russes ont bombardé, dimanche 13 mars, une base militaire située dans la région de Lviv, près de la frontière polonaise et jusque-là relativement épargnée par le conflit, faisant 9 morts et 57 blessés, ont affirmé les autorités locales ukrainiennes. Les autorités russes n'ont pas communiqué sur cette frappe. "Les occupants ont mené une frappe aérienne sur le Centre international pour le maintien de la paix et la sécurité. D'après les informations préliminaires, ils ont tiré huit missiles, a déclaré l'administration régionale de Lviv dans un communiqué. Selon le ministre ukrainien de la Défense, des instructeurs étrangers "travaillent" sur cette base militaire. 

https://mobile.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/direct-guerre-en-ukraine-les-autorites-locales-ukrainiennes-affirment-qu-une-frappe-russe-a-frappe-une-base-pres-de-la-frontiere-polonaise_5006386.html#xtref=android-app://com.google.android.googlequicksearchbox/

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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On se demandait si ils oseraient frapper la logistique aussi près de la frontière polonaise ? On a la réponse.

Prochain front potentiel : la Biélorussie, où pas mal d'échos d'une situation qui se tendrait sérieusement avec des Russes intimant aux Biélorusses d'aller au front et des troupes qui refusent mordicus. Ce pays pourrait constituer un sérieux problème à court terme pour la Russie si d'aventure ça passait au stade des mutineries, d'autant que la population n'a ni envie de soutenir le conflit et pas tellement plus de soutenir Loukachenko. Ce qui pourrait aussi expliquer pourquoi il n'y a pas vraiment d'humeur martiale à Minsk, pas depuis cette publication de carte en tout cas.

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il y a 44 minutes, tom24 a dit :

je suis de moins en moins convaincu que Kiev soit vraiment un objectif militaire pour les russes. C'est un point de fixation qui peut leur permettre de faire pression politiquement sur le gvt ukrainien lorsque les négociations s'engageront vraiment (à la manière de Sarajevo). Les russes ont beaucoup plus à gagner dans le sud et le Donbass où ils manoeuvrent mieux d'ailleurs. A ce sujet, ça serait intéressant de savoir comment se ventilent les pertes russes par fronts. 

Je me suis posé la question, ça se tiendrait si l'investissement russe sur Kiev avait une économie des forces plus limitée.
Présentement il y a au moins 1/3 des forces russes qui semblent consacré à cette seule mission. ça fait beaucoup pour fixer un volume de force vraisemblablement moindre en proportion/volume. Je pense surtout que les russes attendent un effet "cascade" avec la chute d'enfin un des môles ukrainiens pour pouvoir les effondrer les uns derrière les autres, PUIS encercler Kiev et l'attaquer en règle.

 

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Il y a 6 heures, Métal_Hurlant a dit :

47m d'après ce twit : (ça me semble exagéré)

 

 

Avec du retard à l'allumage, comme d'habitude!

 Sur le cliché, la position antichar ukrainienne est disposée "selon le manuel". Ce que je ne pige pas, c'est l'absence de protection de flanc, côté russe - vu que çà, aussi, c'est prévu "dans le manuel" -. En admettant que le terrain soit trop "merdouilleux", pour y engager des blindés, ils disposent, néanmoins, semble-t-il, de drones d'observation pour effectuer la "découverte du terrain", à l'avant de la colonne, voire, tout bêtement, d'infanterie pour effectuer ce genre de boulot... ??? :unsure:

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Point situation à hier de M. Goya

https://lavoiedelepee.blogspot.com/

Citation

Situation générale : L’armée russe en Ukraine est à l’arrêt. Cet arrêt c’est circonstanciel dans de nombreux endroits, afin de se recompléter avant d’attaquer à nouveau, mais c’est aussi l’indice d’un mauvais fonctionnement général.

Situations particulières

Inchangées. Les forces russes sont en pause opérationnelle sur les zones d’attaque, notamment autour de Kiev où les combats sont limités, et ne progressent pas dans les sièges en cours. Pire, on assiste même à des contre-attaques ukrainiennes à plusieurs endroits (Mykolaev, Kharkiv, Est de Kiev).

Compensation par un surcroît de frappes en profondeur, visant des objectifs militaires (toujours à la recherche de la suprématie aérienne au bout de deux semaines) mais aussi civils, sans que l’on sache trop pourquoi (terroriser ? retourner la population contre ses dirigeants ?).

Notes

Vladimir Poutine aurait mis aux arrêts plusieurs généraux et cadres de la 5e direction du FSB (ex-KGB) chargés du renseignement sur l’Ukraine.

Recherche de relance par des renforcements (unités de combat restantes) mais aussi désormais par l’entrée de la Biélorussie dans la guerre. Loukachenko est très réticent, de peur de subir les sanctions internationales (ce qui est peut-être le premier effet positif de ces sanctions), mais on voit se développer un discours de justification (menace de l’OTAN, infiltration de mercenaires étrangers, on parle même d’une attaque « fausse bannière » de deux avions russes en Biélorussie).

Sur le papier l’apport de l’armée biélorusse pourrait être important, à peu près l’équivalent d’une nouvelle armée russe. Si elle était engagée, elle devrait l’être plutôt dans l’Ouest de l’Ukraine, avec le soutien du groupement russe de Brest (une division aéroportée, une brigade d’assaut par air, une brigade motorisée). Cela pourrait constituer une menace forte pour l’approvisionnement de l’armée ukrainienne et fixerait de toute manière des brigades ukrainiennes déjà sous pression.

Mais

la zone de la frontière Ouest entre la Biélorussie et l’Ukraine est difficile pour la manœuvre (grands marais, mauvaises routes).

On ne connaît pas du tout l’état réel de l’armée biélorusse. On l’imagine assez médiocre.

La réaction de la population biélorusse, beaucoup plus rebelle à son gouvernement que la population russe, pourrait être violente, en cas d’engagement dans la guerre. Elle se manifeste déjà.

Théorie opérationnelle : l’armée russe et combat urbain

Ce qui est frappant d’un point de vue tactique est la difficulté des forces russes à combattre en milieu urbain, ce qui forcément pose un énorme problème opérationnel lorsqu’on est condamné à rencontrer de nombreuses localités.

D’une certaine façon, l’armée russe en Ukraine est victime de son plan initial d’« offensive à grande vitesse » avec plusieurs axes d’attaque sur tout l’arc Kiev-frontière Est-Crimée. L’ARU voyait les forces ukrainiennes régulières sur la carte, qu’il fallait percer, encercler, disloquer, et elle était bien taillée pour cela avec ses colonnes blindées-mécanisées et sa puissante artillerie mobile. Le problème est qu’il y avait aussi des villes sur la carte, et l’armée russe n’est pas du tout taillée pour y combattre.

L’armée russe n’est plus une armée de masse humaine (la population de la Russie représente la moitié de celle de l’Indonésie) mais une armée de matériel vivant sur les stocks modernisés de l’énorme ex-armée soviétique. Elle sacrifie plus facilement ses véhicules (700 auraient été abandonnés et/ou capturés par les Ukrainiens) que ses hommes, surtout ses conscrits. La Russie est aussi touchée par le phénomène de la sensibilité sociétale aux pertes humaines, d’où, entre autres, l’emploi de mercenaires.

D’un point de vue tactique, son infanterie est peu nombreuse. Plus exactement, elle est partagée entre l’infanterie légère des forces spéciales et des forces aéroportées (qui forment une armée à part), peut-être 45 000 en tout, et l’infanterie motorisée des Groupements tactiques interarmes (GTIA), soit à peu près autant, mais beaucoup plus médiocre (en partie aussi parce que les troupes aéroportées ont pris les meilleurs). Or, on ne prend pas des villes d’assaut sans une bonne infanter

Le combat urbain offensif nécessite une coordination trè précise des forces : troupes à pied (fantassins, sapeurs-véhicules blindés, forces d’attaque et appuis d’artillerie précis et proche, hélicoptères en appui arrière, frappes aériennes précises dans la profondeur urbaine, logistique protégée, drones, etc. Cette coordination, qui visiblement pas n’existe pas dans l’armée russe, et il suffit de voir les images de la pénétration de la 1ère armée blindée dans Brovary à l’Est de Kiev pour s’en convaincre.

Cette machinerie complexe ne s’improvise pas. Elle s’apprend. Les forces armées occidentales se forment dans de grands centres urbains d’entraînement. Pas l’armée russe (à ma connaissance). Elle le paye maintenant. Le taux d’échec des attaques urbaines russes, face à une infanterie ukrainienne nombreuse, pas forcément très compétente, mais motivée et bien équipée en armement léger anti-véhicules, est très important (sauf à Kherson où elle a été menée par les troupes aéroportées).

Et quand les Russes ne peuvent prendre une ville par la force, ils essaient de la prendre par la faim. Quand on ne peut vaincre l’armée ennemie, on attaque sa population.

 

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il y a 33 minutes, Clairon a dit :

Ca c'est une mine a action horizontale, donc le char doit littéralement lui passer dessus, d'ailleurs comme elle ne perce que 70 mm d'acier, sur le côté d'un T72 cela n'aurait pas beaucoup d'effet.

Non c'est inexact la MIACAH ne se fait pas rouler dessus mais agit en latéral avec une portée max de +/-80 métres. Elle peut agir en autonome avec fil piège ou en déclenchement à distance ce qui permet de choisir une cible adaptée.

 

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