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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


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Il y a 1 heure, metkow a dit :

Nos amis coréens, en uniforme et équipement russe, qui chantent a la gloire de leur leader, quelque part en Russie.

 

Pas sûr qu'il y a en avait autant et qu ils chantaient quand ils ont fait le chemin inverse...

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il y a 41 minutes, loac a dit :

Pas sûr qu'il y a en avait autant et qu ils chantaient quand ils ont fait le chemin inverse...

Ceux-la sont ceux qui sont de retour de Kursk, ils sont content d'être revenu en vie

Modifié par metkow
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EXCLUSIF. Que savait vraiment la DGSE au déclenchement de la guerre en Ukraine ?

Un rapport de la délégation parlementaire au renseignement, que « Le Point » a consulté en avant-première, audite le fonctionnement des services secrets français, notamment lors des débuts de la guerre en Ukraine.

Par Romain Gubert

Publié le 29/04/2025 à 15h30

 

Une famille ukrainienne après des bombardements russes sur Kiev, le 24 avril. © Justin Yau/ Sipa USA/SIPA

Temps de lecture : 4 min

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C'est un rapport d'activité d'une centaine de pages que Le Point a consulté en avant-première, avant sa publication officielle. Produit chaque année par la délégation parlementaire au renseignement qui rassemble huit sénateurs et députés habilités secret-défense*, il ressemble à une sorte d'audit des services secrets.

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Même si de nombreux passages sont classifiés et volontairement caviardés, le contenu de ce document est riche. Il donne plusieurs recommandations (pour la plupart classées secret-défense, qui ne peuvent donc pas être diffusées par les parlementaires). Il se concentre cette année sur plusieurs grands thèmes : la guerre cyber, le bilan des JO, les fonds secrets, etc. Mais fait aussi un zoom particulier sur deux grandes crises géopolitiques : la guerre en Ukraine et la situation en Afrique. Le rapport fait aussi le débrief du volet sécuritaire des Jeux olympiques.

À LIRE AUSSI Si Trump lâche l'Ukraine, comment la France peut passer en économie de guerrePremière question : lorsque la Russie a envahi l'Ukraine début 2022, la France a-t-elle été prise au dépourvu ? Cette interrogation est depuis deux ans balayée par les services français et notamment par la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et à la DRM (Direction du renseignement militaire), qui estiment avoir fourni aux responsables politiques l'information la plus détaillée possible.

« Part d'irrationalité »

Le rapport parlementaire, conduit par le sénateur Cédric Perrin qui a présidé la délégation jusqu'en 2024, ne contredit pas cette version des faits. Mais donne de nombreux détails instructifs sur la séquence. Le rapport estime ainsi qu'en toute autonomie, c'est-à-dire sans les informations américaines, la France savait à peu près tout des manœuvres préparatoires de l'armée russe et qu'elle avait observé ces mouvements en détail. Elle avait aussi une bonne connaissance concrète des moyens militaires ukrainiens.

En revanche, son analyse a été faussée par « la part d'irrationalité dans la prise de décision par le président Poutine et le cercle très restreint de la prise de décision », estime le rapport qui avance « la difficulté de disposer de sources humaines et techniques en pareil cas ». Les parlementaires expliquent que si « les services disposaient d'éléments sur la potentialité d'une attaque russe », ceux-ci étaient « contrebalancés par une analyse de risque en défaveur de l'attaque ».

À LIRE AUSSI Itar, la carte de Trump qui peut empêcher l'Europe d'aider l'UkraineAlors que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont, eux, alerté très en amont leurs alliés et l'Ukraine d'un risque certain de guerre, les députés et les sénateurs qui ont auditionné les responsables de la DRM et de la DGSE affirment que « les Américains et les Britanniques ont choisi de communiquer sur l'imminence d'une attaque très tôt, vraisemblablement avant de disposer d'éléments de recoupement, dans le cadre d'une posture politique différente de celle de la France, laquelle privilégiait alors la diplomatie ».

Renforcement des moyens

Les parlementaires donnent donc quitus aux services français : « Le cas des prémices et du déclenchement de la guerre en Ukraine est symptomatique de la complexité du recueil, de l'analyse, du recoupement et de la coopération avec les alliés, ceux-ci ayant leurs propres intérêts à défendre. Aussi, dire que les Américains et les Britanniques “savaient”, et pas la France, est réducteur. »

Pour appuyer son propos, la délégation parlementaire a reconstitué une chronologie précieuse. Elle note que, dès l'été 2021, soit six mois avant le début de l'offensive, la DGSE a renforcé ses moyens en se focalisant sur la Russie et l'organisation Wagner. Autre date : janvier 2022, soit un mois avant le déclenchement du conflit. « Le renseignement français documente la possibilité d'une attaque mais ne dispose pas d'éléments avérés sur une intention », note le rapport.

À LIRE AUSSI Dmitri Peskov, porte-parole de Poutine : « Les Européens exigent la guerre ! » « Des plans sont connus mais sans éléments de décision. L'évaluation de la DGSE est qu'à ce stade une attaque massive russe serait “extrêmement risquée” compte tenu des capacités ukrainiennes et des faiblesses russes que le commandement a dissimulées au président russe », est-il aussi précisé.

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Enfin, le 22 février 2022, soit quatre jours avant le début de l'offensive, « la DGSE envisage la possibilité du passage à l'acte, sans disposer de partage des renseignements que détiendraient les Américains et les Britanniques. Ces derniers, à l'avant-veille de l'attaque, ne disposaient encore ni de la décision ni de la date […], l'attaque s'est faite dans un cercle très restreint autour de Poutine, sans que ni le ministre des Affaires étrangères [Sergueï] Lavrov ni les commandants militaires en soit informés ».

* La délégation est composée de huit membres, quatre sénateurs – Cédric Perrin (LR), Agnès Canayer (LR), Muriel Jourda (LR), Gisèle Jourda (PS) – et quatre députés – Jean-Michel Jacques (Renaissance), Aurélien Rousseau (PS), Catherine Colombier (RN), Florent Boudié (Renaissance).

 

https://www.lepoint.fr/societe/exclusif-que-savait-vraiment-la-dgse-au-declenchement-de-la-guerre-en-ukraine-29-04-2025-2588524_23.php

 

 

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Ukraine, Sahel : les parlementaires s’interrogent sur le défaut d’anticipation des services de renseignements français
Par Nicolas Barotte
Publié le 29 avril 2025 à 14h55, mis à jour le 29 avril 2025 à 14h57
Sujets
 
    Renseignement
    défense
 
Des blindés russes à Armyansk en Crimée le 25 février 2022. Des blindés russes à Armyansk en Crimée le 25 février 2022.
Des blindés russes à Armyansk en Crimée le 25 février 2022. STRINGER / AFP
 
EXCLUSIF - Dans son rapport annuel, que Le Figaro a pu consulter en avant-première, la Délégation parlementaire au renseignement cherche à tirer des leçons des dernières «surprises stratégiques» qui ont pris en défaut la DGSE ou la DRM.
 
Que savaient-ils ? Dans son rapport annuel qui sera rendu public mercredi, mais que Le Figaro a pu consulter en exclusivité, la Délégation parlementaire au renseignement (DPR) s’interroge, entre autres, sur la capacité des services de renseignement français à faire face aux « surprises stratégiques ». Depuis plus de trois ans, les événements qui ont bouleversé l’environnement international de la France ont semblé prendre de court ceux qui étaient chargés de les anticiper.
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« Que savions-nous ? », se demandent les huit rapporteurs, sénateurs et députés. De la préparation de la guerre en Ukraine ? Contrairement à Washington et Londres, Paris a longtemps refusé de croire à l’invasion russe. De l’instabilité Sahel ? Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, où se sont succédé les coups d’État, l’armée française a été chassée après une décennie d’opération militaire contre le terrorisme djihadiste. Les parlementaires citent aussi l’accord Aukus entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis qui a évincé, du jour au lendemain, l’industriel Naval Group, qui devait livrer des sous-marins à Canberra. Renseignement et anticipations sont indispensables pour garantir à la France un pouvoir de décision autonome.
 
Le rôle des services est de « diminuer le niveau d’incertitude par des sources, des recoupements et des analyses », rappellent les membres de la délégation, présidée par le sénateur (Les Républicains) Cédric Perrin, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat. « En termes de politique publique, l’enjeu d’une bonne compréhension de ces événements et de ce que nos services pouvaient « faire remonter » est riche d’enseignement pour orienter ou réorienter le travail des services », écrivent-ils en saluant cependant la qualité de leur travail en amont des Jeux olympiques ou leur analyse du risque terroriste.
 
La DPR insiste aussi sur la bascule géopolitique qui va conduire les services à désormais concentrer leurs efforts sur le flanc est de l’Europe et sur la zone indopacifique, ainsi que sur les enjeux de lutte contre les risques de prolifération. «Déjà focalisée sur l’Iran et la Corée du Nord, deux États proliférants, le renseignement de contre-prolifération doit également faire face aux nouvelles postures, plus agressives, de deux États « proliférateurs », la Russie et la Chine, qui sont en mesure de fournir des technologies relatives aux armes de destruction massive (nucléaire, bactériologique et chimique)», prévient-on.
Chronologie des faits
 
Fruit de multiples auditions, le rapport de la délégation n’est que semi-public. Il porte en priorité sur les cinq services « du premier cercle » : la DGSE, chargée du renseignement extérieur, la DGSI, le renseignement intérieur, la DRM, le renseignement militaire, la DRSD, le renseignement qui touche le secteur de la défense, et la DNRED, qui s’intéresse au trafic douanier. Le défaut d’anticipation de la guerre en Ukraine a coûté son poste à l’ancien patron de la DRM et la cécité de la DGSE au Sahel a suscité le courroux du ministre des Armées.
 
Le rapport de la DPR lève un coin du voile sur les semaines qui ont précédé la guerre en Ukraine. Durant l’été 2021, six mois avant l’invasion, « la DGSE renforce ses moyens par une bascule d’effort sur la Russie et l’organisation Wagner », note-t-on. En « janvier 2022 », un mois avant, « le renseignement français documente la possibilité d’une attaque mais ne dispose pas d’éléments avérés sur une intention. Des plans sont connus mais sans éléments de décision », poursuit le rapport. Pour la DGSE, « une attaque massive russe serait « extrêmement risquée » », lit-on.
 
Quelques jours avant l’offensive, le service infléchit son analyse : « Le 20 février 2022, la DGSE envisage la possibilité du passage à l’acte, sans disposer de partage des renseignements que détiendraient les Américains et Britanniques. Ces derniers, à l’avant-veille de l’attaque, ne disposaient encore ni de la décision, ni de la date », assure-t-on. « Postérieurement, on comprend qu’un accès technique américain a pu mettre au jour la présentation de la planification de l’attaque qui s’est faite dans un cercle très restreint autour de Poutine, sans que ni le ministre des Affaires étrangères Lavrov, ni les commandants militaires n’en soient informés », ajoutent les auteurs du rapport.
Contexte instable
 
En ce qui concerne le Sahel, l’appréciation de situation est rendue plus complexe par un contexte instable. « Avec près de 220 coups d’État en Afrique en 70 ans, les services constatent une faiblesse structurelle des régimes considérés, avec une part importante d’initiative personnelle dans les putschs, dont les auteurs sont parfois inconnus ou extérieurs à la haute hiérarchie militaire ou politique », écrivent les parlementaires avant de détailler. Au Mali, le premier coup d’État d’août 2020 n’a pas été clairement anticipé. Les services « disposaient de renseignements sur une intention de putsch mais non recoupée par un complot. L’analyse était que le coup d’État était peu structuré, peu préparé et que le pouvoir est tombé de sa propre faiblesse ». Le second putsch du colonel Assimi Goïta était en revanche prévisible : « La DGSE dispose de renseignements sur l’intention putschiste en amont des événements », assure la DPR.
 
Au Burkina Faso, la surprise est totale quand le 30 septembre 2022 le capitaine Traoré prend le pouvoir. « De l’aveu des services, la spontanéité des évènements, au-delà d’un climat pré-insurrectionnel permanent, et le niveau de plus en plus bas des protagonistes dans la hiérarchie font qu’il faudrait descendre de plus en plus bas dans le système pour recueillir du renseignement », rapportent les auteurs, qui citent les services : « Le capitaine Traoré, on ne l’a pas détecté »
 
Au Niger non plus, le coup d’État de juillet 2023 n’a pu être anticipé. « Le général Tiani n’était pas apparu le leader d’un quelconque groupe de conjurés portant un projet putschiste longuement mûri », ont expliqué les services à la DPR, en insistant sur leur « dilemme » à s’immiscer dans les affaires intérieures d’un État. « Après un large débat, la délégation a tenu à exprimer sa préoccupation sur l’occurrence répétée de renversements de régime non anticipés, révélant une faille dans le renseignement humain sur le commandement intermédiaire et subalterne des forces armées partenaires ». Ce constat d’échec appelle « les services à une remise en question sur la détection des signaux faibles », concluent les rapporteurs.
Multiplication des crises
 
Au sein des services, on a bien conscience d’être confronté à une mission quasi-impossible pour prévenir des crises multiples avec des moyens limités, même s’ils augmentent. « Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, les moyens en fonds normaux comme en fonds spéciaux des services ont connu une hausse sensible », observent les rapporteurs de la DPR. Les chiffres exacts ne sont pas publics, la dotation initiale étant largement inférieure aux sommes dépensées. Si la loi de finance initiale de 2022 prévoyait 75,9 millions d’euros, «l’exécution» a dépassé les 100 millions. Pour 2025, la dotation a été estimée à 71,9 millions, alors que les tensions ne font que croître. Outre les crises internationales, les services doivent aussi faire face à l’extension de la guerre hybride, faite de désinformation. Les parlementaires alertent : «À cadre juridique constant, la capacité de résistance de la France aux mutations de cette menace ne paraît pas aujourd’hui plus garantie».
 
Le bouleversement géostratégique mondial a conduit les services, et principalement la DGSE, à des réformes de structures pour casser les « silos » et travailler en « plateaux », sur des aires géographiques plutôt que par missions. Ces efforts ne sont pas sans résultats. « Le renseignement ainsi obtenu est particulièrement critique sur l’efficacité des sanctions infligées à l’industrie de l’armement puisque 60 % des composants technologiques retrouvés sur des matériels russes sont d’origine américaine. Les composants des drones iraniens Shahed sont quant à eux à 80 % américains, le reste étant d’origine chinoise», lit-on incidemment dans le rapport de la DPR. Même s’ils sont parfois pris en défaut, les services de renseignement français gardent des atouts dans leurs manches.

https://www.lefigaro.fr/international/ukraine-sahel-les-parlementaires-s-interrogent-sur-le-defaut-d-anticipation-des-services-de-renseignements-20250429

 

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En gros, la récolte de donnée a été plutôt bonne, mais faute de sources ou d'accès techniques pour pénétrer le premier cercle de Poutine, l'analyse des intentions russes est resté difficile. Loin de moi de vouloir accabler la DGSE ou la DRM, mais compte tenu de ce que des bénévoles parviennent aujourd'hui à faire en OSINT (déjà en février 2022 sur Twitter vous pouviez trouver l'ordre de bataille des troupes russes positionnées aux frontières de l'Ukraine), il faut s'interroger sur le rôle de nos services de renseignement. Compter les BTG russes, "tout le monde" peut le faire avec une connexion internet, de bons feed Twitter et Telegram et un peu d'argent pour acheter des images satellites. De même, des analyses érudites écrites par des spécialistes de la Russie, les publications spécialisées et les réseaux sociaux en regorgeaient déjà. La vrai plus-value d'un service de renseignement c'est tout le reste : écoutes, sources humaines, piratage, etc. Si on est pas bon là dessus, alors on est pas bon sur les nouveaux fondamentaux d'un service de rens'. 

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Il y a 2 heures, CortoMaltese a dit :

En gros, la récolte de donnée a été plutôt bonne, mais faute de sources ou d'accès techniques pour pénétrer le premier cercle de Poutine, l'analyse des intentions russes est resté difficile. Loin de moi de vouloir accabler la DGSE ou la DRM, mais compte tenu de ce que des bénévoles parviennent aujourd'hui à faire en OSINT (déjà en février 2022 sur Twitter vous pouviez trouver l'ordre de bataille des troupes russes positionnées aux frontières de l'Ukraine), il faut s'interroger sur le rôle de nos services de renseignement. Compter les BTG russes, "tout le monde" peut le faire avec une connexion internet, de bons feed Twitter et Telegram et un peu d'argent pour acheter des images satellites. De même, des analyses érudites écrites par des spécialistes de la Russie, les publications spécialisées et les réseaux sociaux en regorgeaient déjà. La vrai plus-value d'un service de renseignement c'est tout le reste : écoutes, sources humaines, piratage, etc. Si on est pas bon là dessus, alors on est pas bon sur les nouveaux fondamentaux d'un service de rens'. 

Pas mieux. Compter l'orbat au sol de 180 000 hommes en 2022, c'est littéralement du renseignement à ciel ouvert et pas l'entreprise la plus difficile au monde. Le renseignement le plus difficile à obtenir, c'est souvent le renseignement politique. 

Et j'ajouterais un péché mortel en matière de renseignement, dont l'évidence est apparue très tôt en France en 2022 :

"Les parlementaires expliquent que si « les services disposaient d'éléments sur la potentialité d'une attaque russe », ceux-ci étaient « contrebalancés par une analyse de risque en défaveur de l'attaque ».

N'ayant rien à dire sur le sujet car n'ayant pas de renseignement original à fournir (ROHUM, ROEM), la DGSE a donc raisonné "à la place de..." et projeté sur VVP l'intégralité de nos propres biais de raisonnement ("oh mon dieu que l'aventure est risquée, des russes vont mourir"... Poupout en pleure encore).

Il eut fallu plutôt assumer l'absence de renseignement probant sur les intentions de l'adversaire et le caractère hautement spéculatif et contre-productif de raisonner à leur place. Logiquement, si la confiance est réelle entre le DGSE et le PR, et elle doit l'être vu la sensibilité du poste, ce genre d'aveu ne signe pas son arrêt de mort car autre péché mortel : tirer sur le messager. Erreur suprême, alors même qu'en démocratie, l'information relativement ouverte couplée à des lois et règlements indépendamment appliqués, est une force et doit permettre d'éviter cet écueil typique des dictatures, qui finissent souvent par mourir de leurs biais de confirmation. 

Ce faisant, on a préféré écrire aux décideurs des conneries plutôt que de s'abstenir et d'assumer le silence de la feuille blanche. 

Personne ne dit que l'exercice est simple, mais à vouloir donner réponse à tout, on peut finir par s'auto-intoxiquer, et toutes les précautions épistémologiques, qui jalonnent sans aucun doute les notes de renseignement, à base de "more likely than not" n'y changeront rien. 

Modifié par olivier lsb
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il y a 37 minutes, olivier lsb a dit :

et doit permettre d'éviter cet écueil typique des dictatures, qui finissent souvent par mourir de leurs biais de confirmation

Effectivement notre système nous protège des pires excès en ce domaine.

Néanmoins nous y sommes quand même confrontés et à un certain niveau les éléments dominants ne seront plus remis en cause de crainte d’être le seul à porter une vision hétérodoxe.

Et de même il n’est pas entendable de ne pas produire l’étude demandée.

Celle ci a dû être initiée par des petites mains du service puis en remontant la chaîne être complétée et réécrite avec les éléments de langage en cours et une belle phraséologie issue de l’EDG. Mais jamais au grand jamais on ne se présente avec une copie vierge….

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il y a 51 minutes, greg0ry a dit :

Effectivement notre système nous protège des pires excès en ce domaine.

Néanmoins nous y sommes quand même confrontés et à un certain niveau les éléments dominants ne seront plus remis en cause de crainte d’être le seul à porter une vision hétérodoxe.

Et de même il n’est pas entendable de ne pas produire l’étude demandée.

Celle ci a dû être initiée par des petites mains du service puis en remontant la chaîne être complétée et réécrite avec les éléments de langage en cours et une belle phraséologie issue de l’EDG. Mais jamais au grand jamais on ne se présente avec une copie vierge….

Bien sûr qu'on y baigne un peu quand même, ces sujets ne sont pas manichéens. Là où la Russie s'est complètement fourvoyée sur la résistance ukrainienne, nous avions envisagé la guerre comme une option possible mais improbable. 

Improbable, et pour de mauvaises raisons méthodologiques, et c'est dommage car la DGSE s'est astreinte à une obligation de répondre sur la question la plus sensible (celle de l'intentionalité), là où un aveu d'impuissance n'aurait pas conduit à mort d'homme, peut être même pas une fin de carrière (j'en dirais pas autant chez les russes), pour les raisons que j'évoquais précédemment. 

On a donc vu le résultat de l'obligation de rendre une copie : on s'est ridiculisé, dans un contexte de loupés récurrents (Afrique, AUKUS...) et on entretient le politique dans une forme de non-prise de conscience des dangers (6 mois à un an de perdu avec la politique de "non humiliation" de la Russie). 

C'est dans ce genre de contexte que je verrais plutôt favorablement le renforcement du contrôle parlementaire du renseignement, pour en professionaliser un peu plus les pratiques et ne pas l'enfermer dans un tête à tête malsain avec sa tutelle politique.

La commission à l'AS a fait son job. 

Modifié par olivier lsb
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