herciv Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 Merci de réouvrir le sujet Europe de la défense SVP. C'est pour du lourd ; L'ancien ministre SCHAÜBLE pour aider au financement du nucléaire Français : https://www.zonebourse.com/cours/devise/US-DOLLAR-RUSSIAN-ROUBL-2370597/actualite/Schauble-pour-que-l-Allemagne-finance-la-dissuasion-nucleaire-francaise-41061096/ Schäuble pour que l'Allemagne finance la dissuasion nucléaire française 23/07/2022 | 11:41 BERLIN (Reuters) - L'Allemagne devrait contribuer au financement de l'arsenal nucléaire français face au risque de conflit en Europe à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, déclare l'ancien ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble dans une interview publiée samedi. "Maintenant que les complices (du président russe Vladimir) Poutine menacent chaque jour d'une frappe nucléaire, une chose me paraît claire : nous avons aussi besoin d'une dissuasion nucléaire au niveau européen", dit Wolfgang Schäuble, poids lourd du camp conservateur et élu depuis un demi-siècle au Bundestag, au journal Welt am Sonntag. L'ancien ministre souligne que la France possède de telles armes et ajoute : "Dans notre propre intérêt, nous Allemands devons fournir une contribution financière à la puissance nucléaire française en échange d'une dissuasion nucléaire conjointe." Prié de dire si sa proposition impliquait que l'Allemagne ait son mot à dire sur l'utilisation de ces armes, Wolfgang Schäuble répond que l'Allemagne et la France auraient à parvenir à un accord en tant que voisins et membres de l'Otan. A l'heure actuelle en France, le président de la République décide seul de l'emploi de la force nucléaire française. Dans un discours prononcé le 7 février 2020, Emmanuel Macron a déclaré que les forces nucléaires françaises avaient "une dimension authentiquement européenne". "Sur ce point, notre indépendance de décision est pleinement compatible avec une solidarité inébranlable à l'égard de nos partenaires européens", avait-il dit. "Dans cet esprit, je souhaite que se développe un dialogue stratégique avec nos partenaires européens qui y sont prêts sur le rôle de la dissuasion nucléaire française dans notre sécurité collective." La France, l'une des trois puissances nucléaires de l'Otan avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, dispose d'environ 300 armes nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 Explicatif - L'Ukraine fait pression pour un gel de la dette afin d'éviter un défaut de paiement dur 21/07/2022 | 06:07 L'Ukraine a demandé à ses créanciers de geler pendant deux ans le paiement de ses obligations internationales afin de concentrer ses ressources financières décroissantes sur le repli de la Russie. Les créanciers ont jusqu'au 9 août pour voter sur la proposition. L'Ukraine a appelé son plan un exercice de gestion du passif, indiquant les efforts de Kiev pour éviter aux détenteurs d'obligations une dépréciation des obligations. Les créanciers officiels ont déjà déclaré qu'ils suspendraient les paiements qui leur sont dus et ont exhorté les détenteurs d'obligations à accepter la demande de gel du pays. Le groupe, qui comprend le Canada, la France, l'Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, a déclaré qu'il assurerait une suspension coordonnée du service de la dette du 1er août à la fin de 2023 et potentiellement pour une année supplémentaire. QUEL EST LE MONTANT DE LA DETTE DE L'UKRAINE ? À la fin de 2020, l'Ukraine avait 130 milliards de dollars de dette extérieure en cours, selon les données de la Banque mondiale. L'Ukraine a prévu que près de 20 milliards de dollars d'obligations internationales soient soumis au gel de la dette - onze titres libellés en dollars et deux libellés en euros - arrivant à échéance entre 2022 et 2030. L'Ukraine a également dans le panorama un mandat lié à la croissance du PIB à réviser. Celui-ci a été créé lors de la restructuration de sa dette en 2015 comme un édulcorant pour les créanciers. QUI SONT SES CRÉANCIERS EURO-OBLIGATAIRES ? Les obligations souveraines de l'Ukraine sont détenues par de grands gestionnaires de fonds. Les dépôts recueillis par EMAXX montrent que le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock, détenait 1,2 milliard de dollars à travers divers fonds aux États-Unis et au Royaume-Uni, tandis qu'Alliance Bernstein a une exposition de 580 millions de dollars, Eaton Vance et PIMCO détenant chacun plus de 300 millions de dollars des obligations. BlackRock a refusé de commenter. PIMCO, Eaton Vance et Alliance Bernstein n'ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaire. QUEL EST L'ÉTAT DES FINANCES PUBLIQUES DE L'UKRAINE ? L'économie de l'Ukraine a été fortement touchée par l'invasion de la Russie le 24 février, avec des prévisions de contraction économique allant de 35 à 45 % pour 2022. L'Ukraine a estimé un manque à gagner fiscal de 5 milliards de dollars - soit 2,5 % du PIB d'avant-guerre - par mois, ce qui, selon les économistes, fait passer son déficit fiscal à 25 % du PIB, contre seulement 3,5 % avant le conflit. Depuis le début de la guerre et jusqu'au 12 juillet, l'Ukraine a reçu 12,7 milliards de dollars de financement extérieur de la part des institutions financières internationales ainsi que d'autres gouvernements, selon le ministère des finances. Kiev a également levé presque le même montant par le biais du financement de la banque centrale et de l'émission d'obligations d'État nationales, principalement par la vente de ses "obligations de guerre". L'agence de notation Moody's a calculé dans une note récente que les recettes fiscales ont diminué de plus d'un tiers depuis le début de l'invasion, tandis que les dépenses publiques ont augmenté de quelque 36 % sur la même période, principalement en raison d'un bond de 319 % des dépenses de défense. L'ouverture récente d'un compte au Fonds monétaire international (FMI) pour canaliser les ressources des donateurs pour les besoins de la balance des paiements et du budget, ainsi que les dons de DTS au pays, ont contribué à alléger certaines des tensions. QUELLES SERONT LES CONSÉQUENCES D'UN GEL DE LA DETTE ? Un moratoire libérera instantanément de l'argent pour les dépenses de guerre. Le ministère des finances a déclaré qu'il contribuera à "atténuer le déficit budgétaire mensuel actuel de 5 milliards de dollars", car le pays n'aura pas à puiser dans ses réserves internationales pour payer les échéances des obligations en devises fortes dans une situation financière pressante. "La plupart des gens s'attendent à ce que l'Ukraine fasse défaut depuis l'invasion, donc cristalliser cela en termes de suspension a du sens", a déclaré Stuart Culverhouse, économiste en chef chez Tellimer, basé à Londres. La proposition de l'Ukraine est une suspension du service de la dette, mais la question demeure de savoir comment Kiev remboursera ces obligations souveraines plus tard. Une restructuration de la dette pourrait être la prochaine étape. Le gouvernement et les créanciers étrangers négocieraient et finiraient par se mettre d'accord sur de nouvelles conditions pour les obligations, qui pourraient inclure des extensions de maturité, des décotes ou une combinaison des deux. "Ce ne sera pas une cicatrice permanente pour l'Ukraine afin de retrouver l'accès au marché", a ajouté M. Culverhouse. "Tout le monde peut accepter qu'il s'agit d'une conséquence de l'agression de la Russie, et les créanciers seront prêts à considérer l'Ukraine plus favorablement." La dernière restructuration des obligations souveraines de l'Ukraine remonte à 2015. QUE SE PASSERA-T-IL ENSUITE ? Les détenteurs d'obligations ont reçu une sollicitation de consentement formelle - une offre de l'émetteur pour modifier certains termes des contrats des obligations. Le ministère ukrainien des finances a tenu une conférence téléphonique avec les créanciers pour expliquer les détails de la proposition et des points plus larges mercredi. Les créanciers ont jusqu'au 9 août pour voter sur la proposition, les résultats devant être publiés le jour suivant. Il existe un certain précédent pour ce qui se passe du côté des souverains. La semaine dernière, la société énergétique publique ukrainienne Naftogaz a demandé à ses créanciers un gel du paiement de sa dette pendant deux ans. Cette proposition a suscité quelques réticences de la part des créanciers qui estimaient que le délai du gel était trop long. "Pourquoi deux ans ? Ce n'est pas clair, mais il ne semble pas que la guerre va se terminer bientôt, et il est très difficile de faire une analyse de viabilité de la dette dans cette situation", a déclaré un créancier, qui a demandé à ne pas être nommé car les discussions sont privées. "Il n'est pas clair si cette proposition (souveraine) va être largement acceptée par les créanciers, il pourrait y avoir une certaine pression des créanciers pour réduire le gel des paiements." 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 il y a 25 minutes, g4lly a dit : https://apa.az/en/europe/akar-russia-denies-shelling-odessa-port-381463 Mouais. Admettons que cela soit un false flag. Mais qui pourrait avoir fait le coup ? @herciv Tu as la source ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 (modifié) il y a 8 minutes, Ciders a dit : Tu as la source ? La source pour quel post ? Pardon compris : https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Explicatif-L-Ukraine-fait-pression-pour-un-gel-de-la-dette-afin-d-eviter-un-defaut-de-paiement-dur--41039147/ Modifié le 23 juillet 2022 par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 Ca aussi il fallait que çà arrive. Les US obligé de choisir entre Ukraine et Taïwan pour les fournitures d'armement : https://www.taiwannews.com.tw/en/news/4604442 "Shipment of weapons to Taiwan, including Stinger missiles and Paladin self-propelled howitzers, has been delayed due to supply chain constraints partially caused by the war in Ukraine." La logistique qu'on vous dit. C'est aussi la capacité à servir plusieurs fronts. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 (modifié) il y a 20 minutes, herciv a dit : Ca aussi il fallait que çà arrive. Les US obligé de choisir entre Ukraine et Taïwan pour les fournitures d'armement : https://www.taiwannews.com.tw/en/news/4604442 "Shipment of weapons to Taiwan, including Stinger missiles and Paladin self-propelled howitzers, has been delayed due to supply chain constraints partially caused by the war in Ukraine." La logistique qu'on vous dit. C'est aussi la capacité à servir plusieurs fronts. C'est le moment de proposer du Mistral, des Caesar et des Jaguar ! Modifié le 23 juillet 2022 par Ciders 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 (modifié) il y a 12 minutes, Ciders a dit : C'est le moment de proposer du Mistral, des Caesar et des Jaguar ! Mouai je pense aussi que Xi doit trouver que le moment est idéal on va dire vers octobre. Modifié le 23 juillet 2022 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 il y a 2 minutes, herciv a dit : Mouai je pense aussi que Xi doit trouver que le moment est idéal on va dire vers octobre. Sans préparation visible, avec un congrès du PCC en vue et une situation sanitaire délicate ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 Il y a 1 heure, Ciders a dit : Mouais. Admettons que cela soit un false flag. Mais qui pourrait avoir fait le coup ? Les missiles auront laissé des carcasses, on pourrait être fixés si on peut faire confiance aux ukrainiens. Intérêt de la frappe : disqualifier par avance l'interruption du trafic en répétant ad libitum que les ukrainiens, sous couvert de l'accord, en profitent pour déplacer des armes. (oui ! Je viens de vous livrer par avance deux punchlines de l'usine à trolls ! ) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 il y a 31 minutes, Ciders a dit : Sans préparation visible, avec un congrès du PCC en vue et une situation sanitaire délicate ? J'aurais à faire un "coup", c'est effectivement à ce moment-là que je choisirais de le faire, justement parce que l'adversaire n'y croit pas. Après, est-ce vraiment dans l'intérêt de la Chine de faire un "coup" quand elle peut suivre les préceptes de Lao Tzeu ? Citation Si quelqu'un t'a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt, tu verras passer son cadavre. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 23 juillet 2022 Share Posté(e) le 23 juillet 2022 Il y a 10 heures, jisse a dit : Que les US et Ukraine votent contre, je vois juste une position dogmatique anti-russe. Et aucunement une position pro Nazie. C'est MON point de vue. C'est tout. c'est juste de l'enfantillage de la part de l'un et de l'autre, indigne de ces pays : si le premier ne vote pas une résolution qui pourrait être moralement bonne sous prétexte que ce sont les Russes qui l'ont proposé, vl'a le niveau... quand au second, en ne votant pas ce texte, ils servent sur un plateau que "l'Ukraine ne vote pas cette résolution parce qu'elle ne peut pas voter contre elle même", offrant à ceux qui veulent tous les argumentaires justifiant une action contre elle. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 23 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 23 juillet 2022 Il y a 9 heures, herciv a dit : La Grèce et le Danemark sont traités de manière particulière (je parle pas russe donc si quelqu'un peut traduire) Outil magique pour traduire le texte dans les images: https://translate.yandex.com/ocr résultat, ça dit juste "Who was added today". 1 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 24 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 24 juillet 2022 Un article dans Foreign Policy (avec beaucoup de liens) à propos de la situation économique en Russie. Leur analyse est qu'elle est extrêmement mauvaise, que les sanctions sont dévastatrices et que l'état russe dépense à tout va au point de finir en déficit cette année. Je retiens en vrac : appareil des statistique russes publiques très diminué (arrêt de séries de données)(compensation par sondages directs par les auteurs de l'étude) inflation jusqu'à 60% pour certains produits expatriation d'environ 500.000 russes bascule vers l'Asie très compliquée pour les exportations de gaz, un peu moins pour le pétrole, et division par deux des importations en provenance de Chine ( ! ) cours du rouble très artificiel, développement du marché noir déficit public de 2% cette année : beaucoup de dépenses, effondrement probable des recettes internes et donc les revenus des hydrocarbures ne compensent pas. La masse monétaire [M1 ?] aurait doublé en 6 mois. réserves de change : 300 milliards de $ bloqués à l'étranger, et sur les 300 autres qui restaient, 75 sont déjà partis en fumée. Citation L'économie russe s'effondre vraiment sous les sanctions Jeffrey Sonnenfeld, Steven Tian 14-17 minutes Cinq mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de nombreux décideurs et commentateurs occidentaux ne comprennent toujours pas les dimensions économiques de l'invasion du président Vladimir Poutine et ce qu'elle a signifié pour le positionnement économique de la Russie à l'échelle nationale et mondiale. Loin d'être inefficaces ou décevantes, comme beaucoup l'ont prétendu, les sanctions internationales et les retraits volontaires des entreprises ont exercé un effet dévastateur sur l'économie russe. La détérioration de l'économie a servi de complément puissant, quoique sous-estimé, à la détérioration du paysage politique auquel Poutine est confronté. La persistance de ces malentendus n'est pas entièrement surprenante compte tenu du manque de données économiques disponibles. En fait, bon nombre des analyses, prévisions et projections économiques russes excessivement optimistes qui ont proliféré ces derniers mois présentent un défaut méthodologique crucial : ces analyses tirent la plupart, sinon la totalité, de leurs données sous-jacentes des publications économiques périodiques du gouvernement russe lui-même. Les chiffres publiés par le Kremlin ont longtemps été considérés comme largement, voire toujours, crédibles, mais il existe certains problèmes. Tout d'abord, les publications économiques du Kremlin sont de plus en plus sélectionnées, partielles et incomplètes, rejetant de manière sélective les données défavorables. Le gouvernement russe a progressivement retenu un nombre croissant de statistiques clés qui, avant la guerre, étaient mises à jour sur une base mensuelle, y compris toutes les données relatives au commerce extérieur. Il s'agit notamment des statistiques relatives aux exportations et aux importations, en particulier avec l'Europe, des données mensuelles sur la production de pétrole et de gaz, des quantités exportées de produits de base, des entrées et sorties de capitaux, des états financiers des grandes entreprises, qui étaient auparavant publiés obligatoirement par les entreprises elles-mêmes, des données sur la base monétaire de la banque centrale, des données sur les investissements directs étrangers, des données sur les prêts et les montages de prêts et d'autres données relatives à la disponibilité du crédit. Même Rosaviatsiya, l'agence fédérale du transport aérien, a brusquement cessé de publier des données sur le nombre de passagers des compagnies aériennes et des aéroports. Depuis que le Kremlin a cessé de publier des chiffres actualisés, limitant ainsi la disponibilité des données économiques sur lesquelles les chercheurs peuvent s'appuyer, de nombreuses prévisions économiques excessivement optimistes ont extrapolé de manière irrationnelle les données économiques publiées au début de l'invasion, lorsque les sanctions et le retrait des entreprises n'avaient pas encore produit tous leurs effets. Même les statistiques favorables qui ont été publiées sont douteuses, étant donné la pression politique exercée par le Kremlin pour corrompre l'intégrité des statistiques. Conscients des dangers qu'il y a à accepter les statistiques du Kremlin telles quelles, notre équipe d'experts, en utilisant des sources de données privées en langue russe et des sources de données directes, notamment des données à haute fréquence sur les consommateurs, des vérifications intercanaux, des communiqués des partenaires commerciaux internationaux de la Russie et l'exploration de données complexes sur les transports maritimes, a publié l'une des premières analyses économiques complètes mesurant l'activité économique actuelle de la Russie cinq mois après l'invasion, avec les contributions de Franek Sokolowski, Michal Wyrebkowski, Mateusz Kasprowicz, Michal Boron, Yash Bhansali et Ryan Vakil. D'après notre analyse, c'est clair : le repli des entreprises et les sanctions écrasent l'économie russe à court et à long terme. Sur la base de nos recherches, nous sommes en mesure de remettre en question neuf mythes largement répandus mais trompeurs sur la prétendue résilience économique de la Russie. Mythe 1 : la Russie peut réorienter ses exportations de gaz et vendre à l'Asie au lieu de l'Europe. Il s'agit de l'un des points de discussion favoris de Poutine et le plus trompeur, doublant un pivot vers l'est tant annoncé. Mais le gaz naturel n'est pas une exportation fongible pour la Russie. Moins de 10 % de la capacité gazière de la Russie est constituée de gaz naturel liquéfié, de sorte que les exportations de gaz russe restent tributaires d'un système de gazoducs fixes transportant du gaz par canalisation. La grande majorité des gazoducs russes sont dirigés vers l'Europe ; ces gazoducs, qui partent de l'ouest de la Russie, ne peuvent pas être raccordés à un réseau distinct et naissant de gazoducs reliant la Sibérie orientale à l'Asie, qui ne contient que 10 % de la capacité du réseau européen de gazoducs. En effet, les 16,5 milliards de mètres cubes de gaz exportés par la Russie vers la Chine l'année dernière représentaient moins de 10 % des 170 milliards de mètres cubes de gaz naturel envoyés par la Russie vers l'Europe. Les projets de gazoducs asiatiques prévus de longue date et actuellement en cours de construction ne seront pas opérationnels avant des années, et encore moins les nouveaux projets lancés à la hâte, et le financement de ces coûteux projets de gazoducs désavantage également la Russie. Globalement, la Russie a besoin des marchés mondiaux bien plus que le monde n'a besoin des approvisionnements russes ; l'Europe a reçu 83 % des exportations de gaz russe mais n'a tiré de la Russie que 46 % de son propre approvisionnement en 2021. La connectivité des gazoducs vers l'Asie étant limitée, une plus grande partie du gaz russe reste dans le sol ; en effet, les données publiées par la compagnie énergétique publique russe Gazprom montrent que la production a déjà baissé de plus de 35 % en glissement annuel ce mois-ci. Malgré tout le chantage énergétique exercé par Poutine sur l'Europe, il le fait à un coût financier important pour ses propres coffres. Mythe n° 2 : le pétrole étant plus fongible que le gaz, Poutine peut simplement vendre davantage à l'Asie. Les exportations de pétrole russe reflètent également la diminution de l'influence économique et géopolitique de Poutine. Reconnaissant que la Russie n'a nulle part où se tourner, et conscientes qu'elles ont plus d'options d'achat que la Russie n'a d'acheteurs, la Chine et l'Inde pratiquent une réduction sans précédent d'environ 35 dollars sur les achats de pétrole russe de l'Oural, même si l'écart historique n'a jamais dépassé 5 dollars - pas même pendant la crise de Crimée de 2014 - et que le pétrole russe s'est parfois vendu à un prix supérieur à celui du Brent et du WTI. En outre, les pétroliers russes mettent en moyenne 35 jours pour atteindre l'Asie de l'Est, contre deux à sept jours pour atteindre l'Europe, ce qui explique pourquoi, historiquement, seuls 39 % du pétrole russe sont allés en Asie, contre 53 % destinés à l'Europe. Cette pression sur les marges est durement ressentie par la Russie, qui reste un producteur dont les coûts sont relativement élevés par rapport aux autres grands producteurs de pétrole, et dont le taux de rentabilité est parmi les plus élevés de tous les pays producteurs. L'industrie russe en amont a également longtemps été dépendante de la technologie occidentale, ce qui, combiné à la perte de l'ancien marché primaire de la Russie et à la diminution de son poids économique, a conduit le ministère russe de l'énergie à revoir à la baisse ses projections de production de pétrole à long terme. Il ne fait aucun doute que, comme l'avaient prédit de nombreux experts en énergie, la Russie est en train de perdre son statut de superpuissance énergétique, avec une détérioration irrévocable de son positionnement économique stratégique en tant que fournisseur autrefois fiable de matières premières.Mythe 3 : la Russie compense la perte des entreprises et des importations occidentales en les remplaçant par des importations en provenance d'Asie. Les importations jouent un rôle important dans l'économie nationale de la Russie, puisqu'elles représentent environ 20 % du PIB russe. Malgré les illusions belliqueuses de Poutine sur l'autosuffisance totale, le pays a besoin d'intrants, de pièces et de technologies essentiels provenant de partenaires commerciaux hésitants. Malgré quelques fuites persistantes dans la chaîne d'approvisionnement, les importations russes se sont effondrées de plus de 50 % au cours des derniers mois. La Chine n'a pas pénétré le marché russe dans la mesure que beaucoup craignaient ; en fait, selon les derniers communiqués mensuels de l'administration générale chinoise des douanes, les exportations chinoises vers la Russie ont chuté de plus de 50 % entre le début de l'année et avril, passant de plus de 8,1 milliards de dollars par mois à 3,8 milliards de dollars. Si l'on considère que la Chine exporte sept fois plus vers les États-Unis que vers la Russie, il semble que même les entreprises chinoises craignent davantage de se heurter aux sanctions américaines que de perdre des positions marginales sur le marché russe, ce qui témoigne de la faiblesse de la main économique de la Russie vis-à-vis de ses partenaires commerciaux mondiaux. Mythe 4 : la consommation intérieure russe et la santé des consommateurs restent fortes. Certains des secteurs les plus dépendants des chaînes d'approvisionnement internationales ont été frappés par une inflation débilitante de l'ordre de 40 à 60 % pour des volumes de vente extrêmement faibles. Par exemple, les ventes de voitures étrangères en Russie ont chuté de 95 % en moyenne pour les principales sociétés automobiles, et les ventes se sont complètement arrêtées. Dans un contexte de pénurie de l'offre, de flambée des prix et de perte de confiance des consommateurs, il n'est guère surprenant que les relevés de l'indice des directeurs d'achat russes - qui reflètent la manière dont les directeurs d'achat perçoivent l'économie - aient chuté, en particulier pour les nouvelles commandes, parallèlement à la chute des dépenses de consommation et des ventes au détail d'environ 20 % en glissement annuel. D'autres lectures de données à haute fréquence, telles que les ventes de commerce électronique au sein de Yandex et le trafic à magasins comparables dans les sites de vente au détail de Moscou, renforcent la forte baisse des dépenses de consommation et des ventes, quoi qu'en dise le Kremlin. Mythe n° 5 : les entreprises mondiales ne se sont pas vraiment retirées de Russie, et la fuite des entreprises, des capitaux et des talents de Russie est exagérée. Les entreprises mondiales représentent environ 12 % de la main-d'œuvre russe (5 millions de travailleurs) et, en raison du retrait des entreprises, plus de 1 000 sociétés représentant environ 40 % du PIB russe ont réduit leurs activités dans le pays, annulant trois décennies d'investissements étrangers et renforçant la fuite simultanée sans précédent des capitaux et des talents dans un exode massif de 500 000 personnes, dont beaucoup sont précisément des travailleurs hautement qualifiés et techniquement compétents que la Russie ne peut se permettre de perdre. Même le maire de Moscou a reconnu qu'il fallait s'attendre à des pertes massives d'emplois au fur et à mesure que les entreprises se retirent. Mythe n° 6 : Poutine dégage un excédent budgétaire grâce aux prix élevés de l'énergie. La Russie est en fait sur le point d'enregistrer cette année un déficit budgétaire équivalent à 2 % du PIB, selon son propre ministre des finances - l'une des seules fois où le budget a été déficitaire depuis des années, malgré les prix élevés de l'énergie - grâce à la folie dépensière insoutenable de Poutine ; en plus de l'augmentation spectaculaire des dépenses militaires, Poutine a recours à des interventions fiscales et monétaires spectaculaires et manifestement insoutenables, y compris une liste de projets favoris du Kremlin, qui ont tous contribué à ce que la masse monétaire double presque en Russie depuis le début de l'invasion. Les dépenses inconsidérées de Poutine mettent clairement à mal les finances du Kremlin. Mythe n° 7 : Poutine dispose de centaines de milliards de dollars en fonds de réserve, de sorte que les finances du Kremlin ne risquent pas d'être mises à mal de sitôt. Le défi le plus évident auquel est confronté Poutine est le fait que, sur ses quelque 600 milliards de dollars de réserves de change, accumulés grâce à des années de recettes pétrolières et gazières, 300 milliards sont gelés et hors de portée des pays alliés aux États-Unis, en Europe et au Japon, qui en restreignent l'accès. Certains ont appelé à saisir ces 300 milliards de dollars pour financer la reconstruction de l'Ukraine. Les réserves de change restantes de Poutine diminuent à un rythme alarmant, d'environ 75 milliards de dollars depuis le début de la guerre. Les critiques soulignent que les réserves de change officielles de la banque centrale ne peuvent techniquement diminuer qu'en raison des sanctions internationales imposées à la banque centrale, et ils suggèrent que des institutions financières non sanctionnées, telles que Gazprombank, pourraient toujours accumuler ces réserves à la place de la banque centrale. Bien que cela puisse être techniquement vrai, rien ne permet d'affirmer que Gazprombank accumule réellement des réserves, étant donné la pression considérable exercée sur son propre portefeuille de prêts. En outre, bien que le ministère des finances ait prévu de rétablir une règle budgétaire russe de longue date selon laquelle les recettes excédentaires provenant des ventes de pétrole et de gaz doivent être versées au fonds souverain, M. Poutine a supprimé cette proposition ainsi que les directives qui l'accompagnaient et qui indiquaient comment et où le fonds national pouvait être dépensé - le ministre des finances, Anton Siluanov, a lancé l'idée de retirer des fonds du fonds national équivalant à un tiers de l'ensemble du fonds pour combler ce déficit cette année. Si la Russie enregistre un déficit budgétaire nécessitant le prélèvement d'un tiers de son fonds souverain alors que les recettes pétrolières et gazières sont encore relativement élevées, tout indique que le Kremlin pourrait être à court d'argent beaucoup plus rapidement qu'on ne le pense généralement. Mythe n° 8 : le rouble est la monnaie la plus performante du monde cette année. L'un des arguments de propagande préférés de Poutine, l'appréciation du rouble est le reflet artificiel d'un contrôle des capitaux draconien et sans précédent, qui compte parmi les plus restrictifs au monde. Ces restrictions empêchent effectivement tout Russe d'acheter légalement des dollars ou même d'accéder à la majorité de ses dépôts en dollars, tout en gonflant artificiellement la demande par le biais d'achats forcés par les principaux exportateurs - toutes ces mesures restent largement en place aujourd'hui. Le taux de change officiel est de toute façon trompeur, car le rouble s'échange, sans surprise, dans des volumes considérablement réduits par rapport à ce qu'il était avant l'invasion, sur de faibles liquidités. Selon de nombreux rapports, une grande partie de ces échanges a migré vers les marchés noirs non officiels du rouble. Même la Banque de Russie a admis que le taux de change est davantage le reflet des politiques gouvernementales et l'expression brutale de la balance commerciale du pays que des marchés des changes liquides et librement négociables. Mythe 9 : La mise en œuvre des sanctions et le retrait des entreprises sont maintenant largement terminés, et aucune pression économique supplémentaire n'est nécessaire. L'économie russe a été gravement endommagée, mais le retrait des entreprises et les sanctions appliquées contre la Russie sont incomplets. Même avec la détérioration de la position de la Russie en matière d'exportations, elle continue à tirer trop de revenus du pétrole et du gaz de l'exemption des sanctions, ce qui soutient les dépenses intérieures extravagantes de Poutine et masque les faiblesses économiques structurelles. La Kyiv School of Economics et le groupe de travail international Yermak-McFaul ont pris l'initiative de proposer des mesures de sanctions supplémentaires, qu'il s'agisse de sanctions individuelles, de sanctions énergétiques ou de sanctions financières, sous la direction de l'ancien ambassadeur des États-Unis en Russie Michael McFaul et des experts Tymofiy Mylovanov, Nataliia Shapoval et Andriy Boytsun. Pour l'avenir, la Russie ne pourra pas sortir de l'oubli économique tant que les pays alliés resteront unis pour maintenir et accroître la pression des sanctions contre la Russie. Les gros titres défaitistes affirmant que l'économie russe a rebondi ne sont tout simplement pas factuels - le fait est que, quel que soit le critère et le niveau, l'économie russe vacille, et ce n'est pas le moment de freiner. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) 4 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 (modifié) On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe Le volume de brut russe acheté puis exporté par l’Inde suggère qu’une partie de celui-ci pourrait se retrouver dans les stations-service européennes La raffinerie Jamnagar de Reliance Industries dans le Gujarat a reçu 27% de son pétrole de Russie en mai, contre 5% en avril. Photographie : AP Alex Lawson Energy correspondent dim 26 juin 2022 15.45 BST https://www.theguardian.com/business/2022/jun/26/concerns-india-back-door-into-europe-for-russian-oil L’énorme coque bleue et rouge du SCF Primorye est entrée dans le port de Vadinar, dans l’ouest du Gujarat, en Inde, plus tôt ce mois-ci. Le pétrolier de 84 000 tonnes, construit en 2009 et battant pavillon libérien, était arrivé du port d’Ust-Luga, une colonie en Russie près de la frontière avec l’Estonie. Jusqu’en 2017, la raffinerie de pétrole de Vadinar était contrôlée par Essar, le propriétaire indien de la raffinerie Stanlow dans le port d’Ellesmere. Depuis lors, un consortium comprenant la société pétrolière publique russe sanctionnée Rosneft et le négociant en matières premières Trafigura, qui détient une participation de 24,5%, possède Nayara Energy, qui gère la raffinerie. Advertisement L’arrivée du pétrolier est intervenue alors que l’Inde augmentait ses importations de pétrole russe. La volonté de la nation asiatique de s’emparer du brut russe à des rabais allant jusqu’à 30% a sapé les efforts des États-Unis, de l’Europe et du Royaume-Uni pour épuiser les coffres de guerre de Vladimir Poutine en réduisant les importations. La Russie a engrangé 20 milliards de dollars d’exportations de pétrole en mai, rebondissant aux niveaux d’avant l’invasion. Aujourd’hui, on craint de plus en plus que l’Inde ne soit utilisée comme une porte dérobée potentielle vers l’Europe pour l’approvisionnement en pétrole russe, compte tenu de l’augmentation des importations. Avant l’invasion de l’Ukraine, les importations indiennes de pétrole russe étaient négligeables en raison des coûts de transport élevés. Mais récemment, les importations de pétrole russe en Inde ont augmenté. Le propriétaire de Vadinar, Nayara, a acheté du pétrole russe en mars – juste avant l’introduction de restrictions internationales sur ses exportations – après un intervalle d’un an, achetant environ 1.8m barils à Trafigura, a rapporté Reuters. Les volumes que l’Inde a achetés et exportés, cependant, suggèrent qu’une partie du brut russe raffiné pourrait finalement être utilisée dans les stations-service européennes. Il n’est pas clair où le brut russe importé à Vadinar sur le SCF Primorye sera utilisé. Le propriétaire de Vadinar a refusé de commenter l’expédition ou de savoir s’il expédiait du pétrole russe vers l’Europe. En mai, l’Inde a importé environ 800 000 barils de pétrole par jour de Russie et l’agence de notation Fitch prévoit que les importations pourraient bientôt augmenter encore pour atteindre 1 million de barils par jour, soit 20% des importations totales de l’Inde. L’Inde, la Chine et les Émirats arabes unis ont pris le relais, les importations de pétrole brut russe dans l’UE ayant chuté de 18% en mai. Poutine a déclaré au sommet des affaires des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) cette semaine que « les approvisionnements en pétrole russe à la Chine et à l’Inde augmentent sensiblement ». La population indienne de 1,4 milliard d’habitants lui donne des raisons de chercher des approvisionnements bon marché. Mais c’est un jeu politique dangereux. « L’Inde marche sur la corde raide », a déclaré Alan Gelder, vice-président des marchés du raffinage, des produits chimiques et du pétrole chez Wood Mackenzie. « Si vous en prenez trop, vous ne voulez pas que l’Occident sanctionne le reste de votre économie. » Le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur a déclaré que la raffinerie Jamnagar de Reliance Industries dans le Gujarat avait reçu 27% de son pétrole de Russie en mai, contre 5% en avril. Le centre a déclaré qu’environ 20% des cargaisons exportées de Jamnagar sont parties pour le canal de Suez, indiquant qu’elles se dirigeaient vers l’Europe ou les États-Unis. Les expéditions ont été effectuées vers la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Cependant, il n’y a aucune preuve que ces expéditions comprenaient du pétrole russe. Le Royaume-Uni s’est engagé à éliminer progressivement le pétrole russe d’ici la fin de l’année. La Grande-Bretagne n’importait pas d’essence avant la guerre, mais le diesel représentait 18% de la demande totale. Le commerce du pétrole russe reste légal. Alors que les importations européennes de pétrole en provenance de Russie ont diminué par rapport à la moyenne de 2021 de 2,2 millions de barils de brut par jour et de 1,2 million de barils de produits pétroliers raffinés par jour, des quantités importantes continuent d’être ouvertement achetées par l’Europe qui instaure progressivement un embargo partiel sur plusieurs mois. La stigmatisation attachée au commerce signifie que certaines entreprises internationales impliquées dans l’approvisionnement en carburant peuvent tenter de masquer ses origines. Certaines entreprises énergétiques se sont précipitées pour réduire les expéditions en provenance de Russie, mais les observateurs de l’industrie ont déclaré que certains conducteurs du sud-est de l’Angleterre étaient encore susceptibles de faire le plein de diesel raffiné en Russie. Les transformateurs d’État de pétrole tentent d’obtenir des contacts d’approvisionnement de six mois pour le brut russe à l’Inde, a rapporté Bloomberg ce mois-ci. Le trio de raffineurs d’État – Indian Oil Corp, Hindustan Petroleum et Bharat Petroleum – a refusé de répondre aux questions sur l’importation ou l’exportation de pétrole russe vers l’Europe. Des sources de l’industrie ont déclaré que le suivi des expéditions de pétrole russe vers l’Europe via l’Inde s’avérait très difficile. « Vous constaterez que plusieurs cargaisons de brut arriveront dans un port en provenance de différents pays et seront mélangées. Le suivi d’un hydrocarbure est fondamentalement impossible. » Il existe plusieurs tactiques utilisées par les expéditeurs pour cacher l’origine du pétrole russe, selon des sources. Financièrement, payer en monnaie chinoise – plutôt qu’en dollars standard de l’industrie – est une option. Les volumes d’échanges yuan-rouble ont bondi de 1 067% depuis l’invasion de l’Ukraine en février. Les transferts de cargaisons de pétrole d’un navire à l’autre ont également augmenté, ce qui suggère que le pétrole est transféré des navires battant pavillon russe vers d’autres navires. Un nombre croissant de navires sont « devenus sombres » en éteignant leurs systèmes d’identification automatique alors que des milliers de gallons de substance noire sont transférés sur les vagues. Une troisième option, plus spécialisée, pour cacher les transactions russes consiste à utiliser une monnaie et à échanger du pétrole directement contre d’autres produits, tels que l’or, la nourriture ou les armes. L’Iran a déjà reçu des paiements de partenaires commerciaux en or plutôt qu’en dollars. « Si un pays ou un opérateur pétrolier veut cacher la source de brut ou de produits pétroliers, il peut très facilement le faire », a déclaré Ajay Parmar, analyste du marché pétrolier chez ICIS. Inscrivez-vous à l’e-mail quotidien Business Today ou suivez Guardian Business sur Twitter à l’adresse @BusinessDesk « Les raffineurs indiens prennent clairement des volumes importants de brut russe à prix réduit, puis réexportent une proportion importante de produits raffinés hors du pays », a déclaré Craig Howie, analyste chez Shore Capital. « Compte tenu de la vigueur évidente des prix de l’essence et du diesel, cela soutient probablement de solides marges de raffinage pour les acteurs indiens en aval. La logique commerciale ici est bien sûr compréhensible, mais semble aller à l’encontre de l’objectif clair de l’Occident d’entraver l’économie russe et la machine de guerre. Oleg Ustenko, le principal conseiller économique du président Volodymyr Zelenskiy, est plus franc. Il a déclaré au Guardian : « Nous appelons les pays du monde entier à faire preuve de solidarité avec l’Ukraine en rejetant l’huile de sang de la Russie. Mais soyons clairs, les compagnies d’énergie, de transport maritime et d’assurance britanniques et européennes qui aident Poutine à mener à bien ce pivot vers de nouveaux marchés par pure cupidité sont complices de ses crimes de guerre. « Les dirigeants européens doivent prendre au sérieux leurs régimes de sanctions et interdire non seulement l’importation de combustibles fossiles russes, mais aussi taxer lourdement leur commerce, sinon la tragédie en cours en Ukraine se poursuivra et même se propagera. » Pour le Premier ministre indien, Narendra Modi, le commerce avec la Russie reste un exercice d’équilibre politique. Alors que le prix du pétrole reste élevé et qu’il y a une pression sur les consommateurs à la pompe, le risque d’une réaction de l’Occident sera mis en balance avec le coût du pétrole bon marché. Trafigura a déclaré qu’elle « condamne inconditionnellement » la guerre et a « considérablement réduit ses achats de brut russe ». La société a déclaré qu’elle avait cessé tout commerce avec les organisations russes avant les sanctions de l’UE introduites le mois dernier. Trafigura a déclaré qu’elle n’avait pas de « contrôle opérationnel » de Nayara Energy ou de Vadinar. Reliance a refusé de commenter. Modifié le 24 juillet 2022 par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 (modifié) https://www.imf.org/fr/News/Articles/2022/07/19/blog-how-a-russias-natural-gas-cutoff-could-weigh-on-european-economies Modifié le 24 juillet 2022 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MeFi_Toi(dina) Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 L Inde s en balance de l Ukraine, le pays a 2 conflits à ses frontières. Quand il y a eu les embrouilles avec le Pakistan ou la Chine on a pas vue l Ukraine, les pays baltes ou est européen dire il faut être solidaire avec l Inde... Ils ont bien raison d en profiter du pétrole pas chere. Les États n ont que des intérêts, surtout si ça leur rapporte de la tune. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 il y a 5 minutes, MeFi_Toi(dina) a dit : Les États n ont que des intérêts, surtout si ça leur rapporte de la tune. C'est exactement ce que tout le monde s'est dit en 1962. Sauf les Soviétiques qui eux voulaient emmerder les Chinois et vendre des armes. Peut-être aussi et surtout que la situation intérieure de l'Inde est si fragile que tout respirateur artificiel pour son économie est une chose vitale à prendre. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 il y a 46 minutes, herciv a dit : On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe Oh, on a bien raison de le craindre, oh oui ! il y a 46 minutes, herciv a dit : Le volume de brut russe acheté puis exporté par l’Inde suggère qu’une partie de celui-ci pourrait se retrouver dans les stations-service européennes La raffinerie Jamnagar de Reliance Industries dans le Gujarat a reçu 27% de son pétrole de Russie en mai, contre 5% en avril. Photographie : AP Alex Lawson Energy correspondent dim 26 juin 2022 15.45 BST https://www.theguardian.com/business/2022/jun/26/concerns-india-back-door-into-europe-for-russian-oil L’énorme coque bleue et rouge du SCF Primorye est entrée dans le port de Vadinar, dans l’ouest du Gujarat, en Inde, plus tôt ce mois-ci. Le pétrolier de 84 000 tonnes, construit en 2009 et battant pavillon libérien, était arrivé du port d’Ust-Luga, une colonie en Russie près de la frontière avec l’Estonie. Jusqu’en 2017, la raffinerie de pétrole de Vadinar était contrôlée par Essar, le propriétaire indien de la raffinerie Stanlow dans le port d’Ellesmere. Depuis lors, un consortium comprenant la société pétrolière publique russe sanctionnée Rosneft et le négociant en matières premières Trafigura, qui détient une participation de 24,5%, possède Nayara Energy, qui gère la raffinerie. [...] Un manque dramatique d'ordres de grandeur dans cet article, dont on a vraiment l'impression qu'il est construit autour d'une seule idée initiale : "je suis sûr qu'en cherchant bien je vais pouvoir trouver un cas de figure où il pourrait y avoir un peu de brut russe dans une cargaison arrivant finalement en Europe". Et l'auteur en aurait peut-être trouvé un peu, du moins la possibilité existe-t-elle. C'est comme avec le racisme, les micro-plastiques, la corruption et le jus de pomme : la tant que la question est "y en aurait pas des fois un peu ?" la réponse est "y'en a [peut être] aussi" Après, qu'en déduire... ? Qu'on essaye de faire pression sur l'Inde au travers de ce genre d'article ? 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 il y a une heure, herciv a dit : On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe C'est déjà le cas avec l'Arabie saoudite pour le pétrole US... Les américains n'ont donc pas de leçon à donner. il y a 20 minutes, Boule75 a dit : Après, qu'en déduire... ? Qu'on essaye de faire pression sur l'Inde au travers de ce genre d'article ? Yep. Comme d'hab, du chantage. Pas la première fois. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Minitel Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 Il y a 2 heures, herciv a dit : On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe Tant mieux : ça évite un coût du pétrole trop élevé pour nous et le reste du monde et cela pénalise la Russie : ils perdent 1/3 de la valeur de leurs exportations. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 (modifié) il y a une heure, Patrick a dit : Yep. Comme d'hab, du chantage. Pas la première fois. Il y a d'autres hypothèses : - la démoralisation de l'UE/Ukraine/occident ("les sanctions ne marchent pas" et "les non-alignés ne sont pas alignés" et "ayez mauvaise conscience quand même") - l'article facile. Modifié le 24 juillet 2022 par Boule75 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 il y a une heure, Patrick a dit : C'est déjà le cas avec l'Arabie saoudite pour le pétrole US... Et les EAU. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 (modifié) Bon je ne sais pas ce que vous en pensez. Moi je trouve que le tempo russe n'y est plus. Encore beaucoup de bombardement tout au long de la frontière mais très peu de gains territoriaux. Evidemment les HIMARS pousse la réorganisation de la logistique mais cette réorganisation devrait déjà donner des signes d'efficacité. Si les russes stagnent, les chinois vont devoir s'y coller de façon plus net parce que sinon les russes les laisserons tomber ensuite. Bref les stocks US ne sont pas au mieux, leur logistique est très sollicitée. Modifié le 24 juillet 2022 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 il y a 21 minutes, herciv a dit : Si les russes stagnent, les chinois vont devoir s'y coller de façon plus net parce que sinon les russes les laisserons tomber ensuite. Bref les stocks US ne sont pas au mieux, leur logistique est très sollicitée. Je n'ai pas compris ce paragraphe. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 24 juillet 2022 Share Posté(e) le 24 juillet 2022 il y a 6 minutes, Boule75 a dit : Je n'ai pas compris ce paragraphe. En gros, ça sent mauvais pour les Russes donc les Chinois vont y aller en profitant de l'affaiblissement des stocks russes. Mais aller où ? A Taïwan ? A vendre des armes à Moscou ? Sinon, on reste sur de la propagande classique, à l'ancienne et sur un soutien uniquement à base de trolls sur les RS, avec l'hyper ordinaire accusation nord-coréenne "les Américains font du bactério sale en Ukraine" : https://www.bfmtv.com/international/asie/coree-nord/la-coree-du-nord-accuse-les-etats-unis-de-mener-une-guerre-biologique-en-ukraine_AD-202207240090.html#xtor=CS9-144-[facebook]-[BFMTV] Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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