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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

Merci de réouvrir le sujet Europe de la défense SVP.

C'est pour du lourd ; L'ancien ministre SCHAÜBLE pour aider au financement du nucléaire Français :

https://www.zonebourse.com/cours/devise/US-DOLLAR-RUSSIAN-ROUBL-2370597/actualite/Schauble-pour-que-l-Allemagne-finance-la-dissuasion-nucleaire-francaise-41061096/

 

Schäuble pour que l'Allemagne finance la dissuasion nucléaire française

23/07/2022 | 11:41

BERLIN (Reuters) - L'Allemagne devrait contribuer au financement de l'arsenal nucléaire français face au risque de conflit en Europe à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, déclare l'ancien ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble dans une interview publiée samedi.

"Maintenant que les complices (du président russe Vladimir) Poutine menacent chaque jour d'une frappe nucléaire, une chose me paraît claire : nous avons aussi besoin d'une dissuasion nucléaire au niveau européen", dit Wolfgang Schäuble, poids lourd du camp conservateur et élu depuis un demi-siècle au Bundestag, au journal Welt am Sonntag.

L'ancien ministre souligne que la France possède de telles armes et ajoute : "Dans notre propre intérêt, nous Allemands devons fournir une contribution financière à la puissance nucléaire française en échange d'une dissuasion nucléaire conjointe."

Prié de dire si sa proposition impliquait que l'Allemagne ait son mot à dire sur l'utilisation de ces armes, Wolfgang Schäuble répond que l'Allemagne et la France auraient à parvenir à un accord en tant que voisins et membres de l'Otan.

A l'heure actuelle en France, le président de la République décide seul de l'emploi de la force nucléaire française.

Dans un discours prononcé le 7 février 2020, Emmanuel Macron a déclaré que les forces nucléaires françaises avaient "une dimension authentiquement européenne".

"Sur ce point, notre indépendance de décision est pleinement compatible avec une solidarité inébranlable à l'égard de nos partenaires européens", avait-il dit. "Dans cet esprit, je souhaite que se développe un dialogue stratégique avec nos partenaires européens qui y sont prêts sur le rôle de la dissuasion nucléaire française dans notre sécurité collective."

La France, l'une des trois puissances nucléaires de l'Otan avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, dispose d'environ 300 armes nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).

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Explicatif - L'Ukraine fait pression pour un gel de la dette afin d'éviter un défaut de paiement dur

21/07/2022 | 06:07

L'Ukraine a demandé à ses créanciers de geler pendant deux ans le paiement de ses obligations internationales afin de concentrer ses ressources financières décroissantes sur le repli de la Russie.

Les créanciers ont jusqu'au 9 août pour voter sur la proposition. L'Ukraine a appelé son plan un exercice de gestion du passif, indiquant les efforts de Kiev pour éviter aux détenteurs d'obligations une dépréciation des obligations.

Les créanciers officiels ont déjà déclaré qu'ils suspendraient les paiements qui leur sont dus et ont exhorté les détenteurs d'obligations à accepter la demande de gel du pays.

Le groupe, qui comprend le Canada, la France, l'Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, a déclaré qu'il assurerait une suspension coordonnée du service de la dette du 1er août à la fin de 2023 et potentiellement pour une année supplémentaire.

QUEL EST LE MONTANT DE LA DETTE DE L'UKRAINE ?

À la fin de 2020, l'Ukraine avait 130 milliards de dollars de dette extérieure en cours, selon les données de la Banque mondiale.

L'Ukraine a prévu que près de 20 milliards de dollars d'obligations internationales soient soumis au gel de la dette - onze titres libellés en dollars et deux libellés en euros - arrivant à échéance entre 2022 et 2030. L'Ukraine a également dans le panorama un mandat lié à la croissance du PIB à réviser. Celui-ci a été créé lors de la restructuration de sa dette en 2015 comme un édulcorant pour les créanciers.

QUI SONT SES CRÉANCIERS EURO-OBLIGATAIRES ?

Les obligations souveraines de l'Ukraine sont détenues par de grands gestionnaires de fonds.

Les dépôts recueillis par EMAXX montrent que le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock, détenait 1,2 milliard de dollars à travers divers fonds aux États-Unis et au Royaume-Uni, tandis qu'Alliance Bernstein a une exposition de 580 millions de dollars, Eaton Vance et PIMCO détenant chacun plus de 300 millions de dollars des obligations.

BlackRock a refusé de commenter. PIMCO, Eaton Vance et Alliance Bernstein n'ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

QUEL EST L'ÉTAT DES FINANCES PUBLIQUES DE L'UKRAINE ?

L'économie de l'Ukraine a été fortement touchée par l'invasion de la Russie le 24 février, avec des prévisions de contraction économique allant de 35 à 45 % pour 2022.

L'Ukraine a estimé un manque à gagner fiscal de 5 milliards de dollars - soit 2,5 % du PIB d'avant-guerre - par mois, ce qui, selon les économistes, fait passer son déficit fiscal à 25 % du PIB, contre seulement 3,5 % avant le conflit.

Depuis le début de la guerre et jusqu'au 12 juillet, l'Ukraine a reçu 12,7 milliards de dollars de financement extérieur de la part des institutions financières internationales ainsi que d'autres gouvernements, selon le ministère des finances. Kiev a également levé presque le même montant par le biais du financement de la banque centrale et de l'émission d'obligations d'État nationales, principalement par la vente de ses "obligations de guerre".

L'agence de notation Moody's a calculé dans une note récente que les recettes fiscales ont diminué de plus d'un tiers depuis le début de l'invasion, tandis que les dépenses publiques ont augmenté de quelque 36 % sur la même période, principalement en raison d'un bond de 319 % des dépenses de défense.

L'ouverture récente d'un compte au Fonds monétaire international (FMI) pour canaliser les ressources des donateurs pour les besoins de la balance des paiements et du budget, ainsi que les dons de DTS au pays, ont contribué à alléger certaines des tensions.

QUELLES SERONT LES CONSÉQUENCES D'UN GEL DE LA DETTE ?

Un moratoire libérera instantanément de l'argent pour les dépenses de guerre. Le ministère des finances a déclaré qu'il contribuera à "atténuer le déficit budgétaire mensuel actuel de 5 milliards de dollars", car le pays n'aura pas à puiser dans ses réserves internationales pour payer les échéances des obligations en devises fortes dans une situation financière pressante.

"La plupart des gens s'attendent à ce que l'Ukraine fasse défaut depuis l'invasion, donc cristalliser cela en termes de suspension a du sens", a déclaré Stuart Culverhouse, économiste en chef chez Tellimer, basé à Londres.

La proposition de l'Ukraine est une suspension du service de la dette, mais la question demeure de savoir comment Kiev remboursera ces obligations souveraines plus tard. Une restructuration de la dette pourrait être la prochaine étape.

Le gouvernement et les créanciers étrangers négocieraient et finiraient par se mettre d'accord sur de nouvelles conditions pour les obligations, qui pourraient inclure des extensions de maturité, des décotes ou une combinaison des deux.

"Ce ne sera pas une cicatrice permanente pour l'Ukraine afin de retrouver l'accès au marché", a ajouté M. Culverhouse. "Tout le monde peut accepter qu'il s'agit d'une conséquence de l'agression de la Russie, et les créanciers seront prêts à considérer l'Ukraine plus favorablement."

La dernière restructuration des obligations souveraines de l'Ukraine remonte à 2015.

QUE SE PASSERA-T-IL ENSUITE ?

Les détenteurs d'obligations ont reçu une sollicitation de consentement formelle - une offre de l'émetteur pour modifier certains termes des contrats des obligations.

Le ministère ukrainien des finances a tenu une conférence téléphonique avec les créanciers pour expliquer les détails de la proposition et des points plus larges mercredi.

Les créanciers ont jusqu'au 9 août pour voter sur la proposition, les résultats devant être publiés le jour suivant.

Il existe un certain précédent pour ce qui se passe du côté des souverains. La semaine dernière, la société énergétique publique ukrainienne Naftogaz a demandé à ses créanciers un gel du paiement de sa dette pendant deux ans.

Cette proposition a suscité quelques réticences de la part des créanciers qui estimaient que le délai du gel était trop long.

"Pourquoi deux ans ? Ce n'est pas clair, mais il ne semble pas que la guerre va se terminer bientôt, et il est très difficile de faire une analyse de viabilité de la dette dans cette situation", a déclaré un créancier, qui a demandé à ne pas être nommé car les discussions sont privées.

"Il n'est pas clair si cette proposition (souveraine) va être largement acceptée par les créanciers, il pourrait y avoir une certaine pression des créanciers pour réduire le gel des paiements."

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Ca aussi il fallait que çà arrive.

Les US obligé de choisir entre Ukraine et Taïwan pour les fournitures d'armement :

https://www.taiwannews.com.tw/en/news/4604442

"Shipment of weapons to Taiwan, including Stinger missiles and Paladin self-propelled howitzers, has been delayed due to supply chain constraints partially caused by the war in Ukraine."

La logistique qu'on vous dit. C'est aussi la capacité à servir plusieurs fronts.

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il y a 20 minutes, herciv a dit :

Ca aussi il fallait que çà arrive.

Les US obligé de choisir entre Ukraine et Taïwan pour les fournitures d'armement :

https://www.taiwannews.com.tw/en/news/4604442

"Shipment of weapons to Taiwan, including Stinger missiles and Paladin self-propelled howitzers, has been delayed due to supply chain constraints partially caused by the war in Ukraine."

La logistique qu'on vous dit. C'est aussi la capacité à servir plusieurs fronts.

C'est le moment de proposer du Mistral, des Caesar et des Jaguar ! :chirolp_iei:

Modifié par Ciders
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Il y a 1 heure, Ciders a dit :

Mouais. Admettons que cela soit un false flag. Mais qui pourrait avoir fait le coup ? :combatc:

Les missiles auront laissé des carcasses, on pourrait être fixés si on peut faire confiance aux ukrainiens.

Intérêt de la frappe : disqualifier par avance l'interruption du trafic en répétant ad libitum que les ukrainiens, sous couvert de l'accord, en profitent pour déplacer des armes.

(oui ! Je viens de vous livrer par avance deux punchlines de l'usine à trolls ! )

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il y a 31 minutes, Ciders a dit :

Sans préparation visible, avec un congrès du PCC en vue et une situation sanitaire délicate ?

J'aurais à faire un "coup", c'est effectivement à ce moment-là que je choisirais de le faire, justement parce que l'adversaire n'y croit pas.

Après, est-ce vraiment dans l'intérêt de la Chine de faire un "coup" quand elle peut suivre les préceptes de Lao Tzeu ?

Citation

Si quelqu'un t'a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt, tu verras passer son cadavre.

 

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Il y a 10 heures, jisse a dit :

Que les US et Ukraine votent contre, je vois juste une position dogmatique anti-russe. Et aucunement une position pro Nazie. C'est MON point de vue. C'est tout.

c'est juste de l'enfantillage de la part de l'un et de l'autre, indigne de ces pays :

  • si le premier ne vote pas une résolution qui pourrait être moralement bonne sous prétexte que ce sont les Russes qui l'ont proposé, vl'a le niveau...
  • quand au second, en ne votant pas ce texte, ils servent sur un plateau que "l'Ukraine ne vote pas cette résolution parce qu'elle ne peut pas voter contre elle même", offrant à ceux qui veulent tous les argumentaires justifiant une action contre elle.

 

 

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On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe

Le volume de brut russe acheté puis exporté par l’Inde suggère qu’une partie de celui-ci pourrait se retrouver dans les stations-service européennes

La raffinerie Jamnagar de Reliance Industries dans le Gujarat a reçu 27% de son pétrole de Russie en mai, contre 5% en avril. Photographie : AP

Alex Lawson Energy correspondent

dim 26 juin 2022 15.45 BST

https://www.theguardian.com/business/2022/jun/26/concerns-india-back-door-into-europe-for-russian-oil

L’énorme coque bleue et rouge du SCF Primorye est entrée dans le port de Vadinar, dans l’ouest du Gujarat, en Inde, plus tôt ce mois-ci. Le pétrolier de 84 000 tonnes, construit en 2009 et battant pavillon libérien, était arrivé du port d’Ust-Luga, une colonie en Russie près de la frontière avec l’Estonie.

Jusqu’en 2017, la raffinerie de pétrole de Vadinar était contrôlée par Essar, le propriétaire indien de la raffinerie Stanlow dans le port d’Ellesmere. Depuis lors, un consortium comprenant la société pétrolière publique russe sanctionnée Rosneft et le négociant en matières premières Trafigura, qui détient une participation de 24,5%, possède Nayara Energy, qui gère la raffinerie.

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L’arrivée du pétrolier est intervenue alors que l’Inde augmentait ses importations de pétrole russe. La volonté de la nation asiatique de s’emparer du brut russe à des rabais allant jusqu’à 30% a sapé les efforts des États-Unis, de l’Europe et du Royaume-Uni pour épuiser les coffres de guerre de Vladimir Poutine en réduisant les importations. La Russie a engrangé 20 milliards de dollars d’exportations de pétrole en mai, rebondissant aux niveaux d’avant l’invasion. Aujourd’hui, on craint de plus en plus que l’Inde ne soit utilisée comme une porte dérobée potentielle vers l’Europe pour l’approvisionnement en pétrole russe, compte tenu de l’augmentation des importations.

Avant l’invasion de l’Ukraine, les importations indiennes de pétrole russe étaient négligeables en raison des coûts de transport élevés. Mais récemment, les importations de pétrole russe en Inde ont augmenté. Le propriétaire de Vadinar, Nayara, a acheté du pétrole russe en mars – juste avant l’introduction de restrictions internationales sur ses exportations – après un intervalle d’un an, achetant environ 1.8m barils à Trafigura, a rapporté Reuters.

Les volumes que l’Inde a achetés et exportés, cependant, suggèrent qu’une partie du brut russe raffiné pourrait finalement être utilisée dans les stations-service européennes. Il n’est pas clair où le brut russe importé à Vadinar sur le SCF Primorye sera utilisé. Le propriétaire de Vadinar a refusé de commenter l’expédition ou de savoir s’il expédiait du pétrole russe vers l’Europe.

En mai, l’Inde a importé environ 800 000 barils de pétrole par jour de Russie et l’agence de notation Fitch prévoit que les importations pourraient bientôt augmenter encore pour atteindre 1 million de barils par jour, soit 20% des importations totales de l’Inde. L’Inde, la Chine et les Émirats arabes unis ont pris le relais, les importations de pétrole brut russe dans l’UE ayant chuté de 18% en mai.

Poutine a déclaré au sommet des affaires des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) cette semaine que « les approvisionnements en pétrole russe à la Chine et à l’Inde augmentent sensiblement ».

La population indienne de 1,4 milliard d’habitants lui donne des raisons de chercher des approvisionnements bon marché. Mais c’est un jeu politique dangereux. « L’Inde marche sur la corde raide », a déclaré Alan Gelder, vice-président des marchés du raffinage, des produits chimiques et du pétrole chez Wood Mackenzie. « Si vous en prenez trop, vous ne voulez pas que l’Occident sanctionne le reste de votre économie. »

Le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur a déclaré que la raffinerie Jamnagar de Reliance Industries dans le Gujarat avait reçu 27% de son pétrole de Russie en mai, contre 5% en avril. Le centre a déclaré qu’environ 20% des cargaisons exportées de Jamnagar sont parties pour le canal de Suez, indiquant qu’elles se dirigeaient vers l’Europe ou les États-Unis. Les expéditions ont été effectuées vers la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Cependant, il n’y a aucune preuve que ces expéditions comprenaient du pétrole russe.

Le Royaume-Uni s’est engagé à éliminer progressivement le pétrole russe d’ici la fin de l’année. La Grande-Bretagne n’importait pas d’essence avant la guerre, mais le diesel représentait 18% de la demande totale.

Le commerce du pétrole russe reste légal. Alors que les importations européennes de pétrole en provenance de Russie ont diminué par rapport à la moyenne de 2021 de 2,2 millions de barils de brut par jour et de 1,2 million de barils de produits pétroliers raffinés par jour, des quantités importantes continuent d’être ouvertement achetées par l’Europe qui instaure progressivement un embargo partiel sur plusieurs mois.

La stigmatisation attachée au commerce signifie que certaines entreprises internationales impliquées dans l’approvisionnement en carburant peuvent tenter de masquer ses origines. Certaines entreprises énergétiques se sont précipitées pour réduire les expéditions en provenance de Russie, mais les observateurs de l’industrie ont déclaré que certains conducteurs du sud-est de l’Angleterre étaient encore susceptibles de faire le plein de diesel raffiné en Russie.

Les transformateurs d’État de pétrole tentent d’obtenir des contacts d’approvisionnement de six mois pour le brut russe à l’Inde, a rapporté Bloomberg ce mois-ci. Le trio de raffineurs d’État – Indian Oil Corp, Hindustan Petroleum et Bharat Petroleum – a refusé de répondre aux questions sur l’importation ou l’exportation de pétrole russe vers l’Europe.

Des sources de l’industrie ont déclaré que le suivi des expéditions de pétrole russe vers l’Europe via l’Inde s’avérait très difficile. « Vous constaterez que plusieurs cargaisons de brut arriveront dans un port en provenance de différents pays et seront mélangées. Le suivi d’un hydrocarbure est fondamentalement impossible. »

Il existe plusieurs tactiques utilisées par les expéditeurs pour cacher l’origine du pétrole russe, selon des sources. Financièrement, payer en monnaie chinoise – plutôt qu’en dollars standard de l’industrie – est une option. Les volumes d’échanges yuan-rouble ont bondi de 1 067% depuis l’invasion de l’Ukraine en février. Les transferts de cargaisons de pétrole d’un navire à l’autre ont également augmenté, ce qui suggère que le pétrole est transféré des navires battant pavillon russe vers d’autres navires. Un nombre croissant de navires sont « devenus sombres » en éteignant leurs systèmes d’identification automatique alors que des milliers de gallons de substance noire sont transférés sur les vagues.

Une troisième option, plus spécialisée, pour cacher les transactions russes consiste à utiliser une monnaie et à échanger du pétrole directement contre d’autres produits, tels que l’or, la nourriture ou les armes. L’Iran a déjà reçu des paiements de partenaires commerciaux en or plutôt qu’en dollars.

« Si un pays ou un opérateur pétrolier veut cacher la source de brut ou de produits pétroliers, il peut très facilement le faire », a déclaré Ajay Parmar, analyste du marché pétrolier chez ICIS.

Inscrivez-vous à l’e-mail quotidien Business Today ou suivez Guardian Business sur Twitter à l’adresse @BusinessDesk

« Les raffineurs indiens prennent clairement des volumes importants de brut russe à prix réduit, puis réexportent une proportion importante de produits raffinés hors du pays », a déclaré Craig Howie, analyste chez Shore Capital. « Compte tenu de la vigueur évidente des prix de l’essence et du diesel, cela soutient probablement de solides marges de raffinage pour les acteurs indiens en aval. La logique commerciale ici est bien sûr compréhensible, mais semble aller à l’encontre de l’objectif clair de l’Occident d’entraver l’économie russe et la machine de guerre.

Oleg Ustenko, le principal conseiller économique du président Volodymyr Zelenskiy, est plus franc. Il a déclaré au Guardian : « Nous appelons les pays du monde entier à faire preuve de solidarité avec l’Ukraine en rejetant l’huile de sang de la Russie. Mais soyons clairs, les compagnies d’énergie, de transport maritime et d’assurance britanniques et européennes qui aident Poutine à mener à bien ce pivot vers de nouveaux marchés par pure cupidité sont complices de ses crimes de guerre.

« Les dirigeants européens doivent prendre au sérieux leurs régimes de sanctions et interdire non seulement l’importation de combustibles fossiles russes, mais aussi taxer lourdement leur commerce, sinon la tragédie en cours en Ukraine se poursuivra et même se propagera. »

Pour le Premier ministre indien, Narendra Modi, le commerce avec la Russie reste un exercice d’équilibre politique. Alors que le prix du pétrole reste élevé et qu’il y a une pression sur les consommateurs à la pompe, le risque d’une réaction de l’Occident sera mis en balance avec le coût du pétrole bon marché.

Trafigura a déclaré qu’elle « condamne inconditionnellement » la guerre et a « considérablement réduit ses achats de brut russe ». La société a déclaré qu’elle avait cessé tout commerce avec les organisations russes avant les sanctions de l’UE introduites le mois dernier. Trafigura a déclaré qu’elle n’avait pas de « contrôle opérationnel » de Nayara Energy ou de Vadinar. Reliance a refusé de commenter.

Modifié par herciv
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L Inde s en balance de l Ukraine, le pays a 2 conflits à ses frontières. 

Quand il y a eu les embrouilles avec le Pakistan ou la Chine on a pas vue l Ukraine, les pays baltes ou est européen dire il faut être solidaire avec l Inde... 

Ils ont bien raison d en profiter du pétrole pas chere. 

Les États n ont que des intérêts, surtout si ça leur rapporte de la tune. 

 

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il y a 5 minutes, MeFi_Toi(dina) a dit :

Les États n ont que des intérêts, surtout si ça leur rapporte de la tune.

C'est exactement ce que tout le monde s'est dit en 1962. Sauf les Soviétiques qui eux voulaient emmerder les Chinois et vendre des armes. :laugh:

Peut-être aussi et surtout que la situation intérieure de l'Inde est si fragile que tout respirateur artificiel pour son économie est une chose vitale à prendre.

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il y a 46 minutes, herciv a dit :

On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe

Oh, on a bien raison de le craindre, oh oui !

il y a 46 minutes, herciv a dit :

Le volume de brut russe acheté puis exporté par l’Inde suggère qu’une partie de celui-ci pourrait se retrouver dans les stations-service européennes

La raffinerie Jamnagar de Reliance Industries dans le Gujarat a reçu 27% de son pétrole de Russie en mai, contre 5% en avril. Photographie : AP

Alex Lawson Energy correspondent

dim 26 juin 2022 15.45 BST

https://www.theguardian.com/business/2022/jun/26/concerns-india-back-door-into-europe-for-russian-oil

L’énorme coque bleue et rouge du SCF Primorye est entrée dans le port de Vadinar, dans l’ouest du Gujarat, en Inde, plus tôt ce mois-ci. Le pétrolier de 84 000 tonnes, construit en 2009 et battant pavillon libérien, était arrivé du port d’Ust-Luga, une colonie en Russie près de la frontière avec l’Estonie.

Jusqu’en 2017, la raffinerie de pétrole de Vadinar était contrôlée par Essar, le propriétaire indien de la raffinerie Stanlow dans le port d’Ellesmere. Depuis lors, un consortium comprenant la société pétrolière publique russe sanctionnée Rosneft et le négociant en matières premières Trafigura, qui détient une participation de 24,5%, possède Nayara Energy, qui gère la raffinerie.

[...]

Un manque dramatique d'ordres de grandeur dans cet article, dont on a vraiment l'impression qu'il est construit autour d'une seule idée initiale : "je suis sûr qu'en cherchant bien je vais pouvoir trouver un cas de figure où il pourrait y avoir un peu de brut russe dans une cargaison arrivant finalement en Europe". Et l'auteur en aurait peut-être trouvé un peu, du moins la possibilité existe-t-elle.

C'est comme avec le racisme, les micro-plastiques, la corruption et le jus de pomme : la tant que la question est "y en aurait pas des fois un peu ?" la réponse est "y'en a [peut être] aussi" :happy:
Après, qu'en déduire... ? Qu'on essaye de faire pression sur l'Inde au travers de ce genre d'article ?

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il y a une heure, herciv a dit :

On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe

C'est déjà le cas avec l'Arabie saoudite pour le pétrole US...
Les américains n'ont donc pas de leçon à donner.

il y a 20 minutes, Boule75 a dit :

Après, qu'en déduire... ? Qu'on essaye de faire pression sur l'Inde au travers de ce genre d'article ?

Yep. Comme d'hab, du chantage. Pas la première fois.

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Il y a 2 heures, herciv a dit :

On craint de plus en plus que l’Inde ne soit une « porte dérobée » vers l’Europe pour le pétrole russe

Tant mieux : ça évite un coût du pétrole trop élevé pour nous et le reste du monde et cela pénalise la Russie : ils perdent 1/3 de la valeur de leurs exportations.  

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il y a une heure, Patrick a dit :

Yep. Comme d'hab, du chantage. Pas la première fois.

Il y a d'autres hypothèses :

- la démoralisation de l'UE/Ukraine/occident ("les sanctions ne marchent pas" et "les non-alignés ne sont pas alignés" et "ayez mauvaise conscience quand même")

- l'article facile.

Modifié par Boule75
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Bon je ne sais pas ce que vous en pensez. 

Moi je trouve que le tempo russe n'y est plus. Encore beaucoup de bombardement tout au long de la frontière mais très peu de gains territoriaux. Evidemment les HIMARS pousse la réorganisation de la logistique mais cette réorganisation devrait déjà donner des signes d'efficacité. 

Si les russes stagnent, les chinois vont devoir s'y coller de façon plus net parce que sinon les russes les laisserons tomber ensuite. Bref les stocks US ne sont pas au mieux, leur logistique est très sollicitée.

Modifié par herciv
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il y a 21 minutes, herciv a dit :

Si les russes stagnent, les chinois vont devoir s'y coller de façon plus net parce que sinon les russes les laisserons tomber ensuite. Bref les stocks US ne sont pas au mieux, leur logistique est très sollicitée.

Je n'ai pas compris ce paragraphe.

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il y a 6 minutes, Boule75 a dit :

Je n'ai pas compris ce paragraphe.

En gros, ça sent mauvais pour les Russes donc les Chinois vont y aller en profitant de l'affaiblissement des stocks russes. Mais aller où ? A Taïwan ? A vendre des armes à Moscou ?

Sinon, on reste sur de la propagande classique, à l'ancienne et sur un soutien uniquement à base de trolls sur les RS, avec l'hyper ordinaire accusation nord-coréenne "les Américains font du bactério sale en Ukraine" : https://www.bfmtv.com/international/asie/coree-nord/la-coree-du-nord-accuse-les-etats-unis-de-mener-une-guerre-biologique-en-ukraine_AD-202207240090.html#xtor=CS9-144-[facebook]-[BFMTV]

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