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RETEX Guerre en Ukraine


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34 minutes ago, g4lly said:
  • Le mortier de 81 permet en général un appui organique au niveau de la compagnie ... ce qui permet d'obtenir des feu très rapidement.
  • Le mortier de 120 n'est commandé qu'au niveau bataillon ... ce qui allonge nettement la boucle de décision.

Donc l'un ne replace pas l'autre ...

Peut-être mais pas forcément. D'une part les US ont des 120 de compagnies, principalement dans l'infanterie Stryker et dans la cavalerie. Utiliser du 120 au niveau de la compagnie est tout à fait possible.

Par ailleurs, les Suédois ont 8 pièces réparties en 2 pelotons qui ont chacun leur propre FDC. Dans un des cas de figure, le bataillons forme 2 groupes de 2 compagnies avec chaque compagnie d'un type formant une paire avec une compagnie de l'autre type. Dans ce cas-ci, je pense tout à fait plausible qu'un peloton soit assigné à chacun des groupes pour son usage.

37 minutes ago, g4lly said:

Pour le peloton AT même punition ... ce n'est pas du tout la même chose tactiquement de tirer un ATGM depuis un fantassin - qui peut aller absolument n'importe ou y compris dans des immeubles par exemple - que depuis un blindé ...

Donc ici même punition un missile sur VCI ne remplace pas un peloton ATGM "à pied".

D'une part, l'avènement des missile BLOS fait que le lanceur peut se trouver n'importe où. D'autre part, rien n'empêche la compagnie d'être dotée de quelques lanceurs MMP dans son équipement pour ce genre d'usage débarqué pour les occasions où ça s'avérerait utile.

Enfin, on peut aussi fournir à l'infanterie débarquée soit des CLU légères façon Javelin permettant d'utiliser les missiles de l'IFV ou de missiles AT légers comme le Spike-SR.

 

Je note en tout cas qu'au moins deux pays omettent l'usage de pelotons AT lorsque le missile peut être monté de manière systématique en tourelle. Les Russes n'ont pas de pelotons AT pour leurs bataillons BMP mais bien pour les BTR tandis que les CAB US n'en ont pas non plus. Pareil pour les Stryker qui n'ont pas non plus d'AT en tourelle mais des Javelins disponible au peloton et bientôt montés sur RWS et des missiliers et MGS à l'escadron de cavalerie et les bataillons d'infanterie légère sont dotés de Javelin au peloton ainsi que d'un peloton AT dans le compagnie d'appui.

Je note également que les Suédois n'ont en fait pas d'équipement ATGM au niveau du bataillon, à part des NLAW qu'ils peuvent distribués suivant les besoins mais qui sont conservé au niveau du bataillon.

 

57 minutes ago, g4lly said:

Accessoirement je virerais les missiles des tourelles pour les mettre sur des engin missilier spécialisé avec senseur déporté/déportable, qui tirerait systématiquement NLOS/BLOS. Un simple APC discret avec une zone cargo un peu blindé à l’arrière qui accueille juste les silos missilier - avec un panachage missile rapide et munition vagabonde

Je pensais à ça mais en remplacement des pelotons AT de bataillon dans les forces médianes et légères. En gros, la section AT des pelotons d'armes dispose de missiles et se charge de la réponse rapide aux problèmes qui peuvent survenir tandis que le peloton AT de la compagnie d'appui se charge d'établir une couverture AT en avant du bataillon et fournissant au passage du renseignement au bataillon.

Mais difficile de déterminer les besoins en personnel de ce genre d'élément qui bénéficie au final de beaucoup d'automatisation.

 

 

@Clairon En y repensant, l'Enforcer anti-char ne marchera probablement pas. Il a un diamètre de 86mm seulement donc les effets AT qu'on peut attendre sont au mieux similaires à ceux de l'AT4. Le Spike-SR en comparaison fait 110mm de diamètre.

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Peut-être mais pas forcément. D'une part les US ont des 120 de compagnies, principalement dans l'infanterie Stryker et dans la cavalerie. Utiliser du 120 au niveau de la compagnie est tout à fait possible.

Par ailleurs, les Suédois ont 8 pièces réparties en 2 pelotons qui ont chacun leur propre FDC. Dans un des cas de figure, le bataillons forme 2 groupes de 2 compagnies avec chaque compagnie d'un type formant une paire avec une compagnie de l'autre type. Dans ce cas-ci, je pense tout à fait plausible qu'un peloton soit assigné à chacun des groupes pour son usage.

Des 120 de compagnie ont en avait aussi en régiment dans l'AdT (à l'époque ou chaque régiment était déjà inter arme)

Donc c'est faisable

Par contre pour ne pas ralentir la cadence il faut passer sur du 120 porté et pas du 120 tracté

Des mortiers 120mm sur chassis d'APC ca existe à la pèle sur catalogue, par contre dans la vraie vie, pas grand monde n'en prend donc il doit y avoir qquechose qui cloche mais je ne saurais dire quoi

M'enfin, avec des mortiers de 120mm organiquement attachés aux compagnies, non seulement tu donnes une artillerie puissante et rapide à mettre en action (tout l'intérêt du mortier contre l'obusier) mais il existe des munitions antichars type Strix voire des munitions de guerre electronique ou des drones de reco (on peut même envisager des munitions rodeuses vu que le switchblade est lancé par un tube)

 

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il y a 24 minutes, Akhilleus a dit :

M'enfin, avec des mortiers de 120mm organiquement attachés aux compagnies, non seulement tu donnes une artillerie puissante et rapide à mettre en action (tout l'intérêt du mortier contre l'obusier) mais il existe des munitions antichars type Strix voire des munitions de guerre electronique ou des drones de reco (on peut même envisager des munitions rodeuses vu que le switchblade est lancé par un tube)

Les 120mm ont une empreinte log trop importante pour une compagnie 00. Le 81LLR est beaucoup plus souple à ce niveau.

De plus la portée du 120mm le fait sortir du gabarit de la compagnie d'infanterie. Il vaut mieux les laisser à l'échelon supérieur et ne pas surcharger le CDU.

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On peut aussi penser à la combinaison drones d'observation légers + Mo120 à recul compensé sur véhicule rapide comme le SPEAR d'Elbit, un tel système et la tactique Ukrainienne de harcèlement, c'est le cauchemar d'unités blindés/méca classique :

 

Clairon

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1 hour ago, Akhilleus said:

Par contre pour ne pas ralentir la cadence il faut passer sur du 120 porté et pas du 120 tracté

C'est pourquoi les Suédois ont mis en service un mortier de 120 double en tourelle, le Mjölner de BAE. Pas aussi versatile ou sophistiqué que l'AMOS ou le NEMO de Patria (chargé par la bouche, pas de tir direct, demande un opérateur en plus) mais néanmoins efficace.

 

1 hour ago, Fanch said:

Les 120mm ont une empreinte log trop importante pour une compagnie 00. Le 81LLR est beaucoup plus souple à ce niveau.

De plus la portée du 120mm le fait sortir du gabarit de la compagnie d'infanterie. Il vaut mieux les laisser à l'échelon supérieur et ne pas surcharger le CDU.

Les Suédois mettent un élément munition dédié par peloton chargé de ravitailler les mortiers. Chaque peloton est par ailleurs aussi doté d'un FDC chargé d'établir les missions de tir. C'est définitivement pris en compte chez eux, même si le 120mm est aussi considéré comme un élément d'échelon bataillon (même si ils semblent capables de séparer leurs bataillons en deux avec un peloton chacun).

Cependant, je suis d'accord sur le poids du système qui fait que je n'en recommanderais pas forcément au niveau de la compagnie d'infanterie médiane ou légère qui est probablement mieux servie par des 81, avec les 120 chargés de l'appui longue portée au niveau du bataillon. On peut cependant envisager une fonction appui feu direct dans les bataillons VBCI qui pourraient avoir des 120mm à tir direct.

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1 hour ago, Clairon said:

On peut aussi penser à la combinaison drones d'observation légers + Mo120 à recul compensé sur véhicule rapide comme le SPEAR d'Elbit, un tel système et la tactique Ukrainienne de harcèlement, c'est le cauchemar d'unités blindés/méca classique.

Sauf si l'élément mécanisé dispose d'un élément d'aide à l'engagement équipé de drone kamikaze qui ne feront qu'une bouché des appuis léger d'en face.

C'est pas avec un véhicule de 5t et trois obus qui se batte en duel qu'on gagne une guerre. Il suffit e voir ce que l'Ukraine balance sur les russes ... c'est du Grad par centaine.

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1 minute ago, g4lly said:

Sauf si l'élément mécanisé dispose d'un élément d'aide à l'engagement équipé de drone kamikaze qui ne feront qu'une bouché des appuis léger d'en face.

Ou tout bêtement des éléments de contre-batterie. Mine de rien, ça vole haut un obus de mortier...

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Just now, mehari said:

Ou tout bêtement des éléments de contre-batterie. Mine de rien, ça vole haut un obus de mortier...

LA contre batterie arrive après la bataille en générale ... entre la détection du départ de coup, la trajectographie la demande de tir de contre batterie et l'arrivée des obus ... les éléments cibles sont déjà partie. C'est pour cela qu'il faut des drone kamikaze prépositionné ... pour frapper au moment de la mise en batterie, ou plus vicieux ... au moment ou la batterie rejoint sa log' pour recharger.

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1 minute ago, g4lly said:

LA contre batterie arrive après la bataille en générale ... entre la détection du départ de coup, la trajectographie la demande de tir de contre batterie et l'arrivée des obus ... les éléments cibles sont déjà partie. C'est pour cela qu'il faut des drone kamikaze prépositionné ... pour frapper au moment de la mise en batterie, ou plus vicieux ... au moment ou la batterie rejoint sa log' pour recharger.

Le problème est l'intégration: comment intégrer un élément drone kamikaze à l'organisation du bataillon. Dans les cas où un peloton anti-char existe au bataillon en supplément de sections à la compagnie, ça ne me paraît pas compliqué (on peut juste remplacer le peloton anti-char) mais dans le cas où cet élément apparaît absent, c'est plus compliqué.

Après, on peut l'ajouter de nulle par aussi mais il faut quantifier la demande en personnel de l'élément munitions rôdeuses (abrégeons à LTR) qui est un élément à ne pas négliger.

 

Au vu du degré d'automatisation important et toujours croissant des systèmes rôdeurs cependant et de leur faible empreinte logistique (il faut juste les porter, rien d'autre pour être honnête), elle est peut-être faible cependant. 

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8 minutes ago, mehari said:

Le problème est l'intégration: comment intégrer un élément drone kamikaze à l'organisation du bataillon.

Exactement comme tu intègre de l'artillerie ... techniquement ce n'est que de l'artillerie d'ailleurs.

8 minutes ago, mehari said:

Au vu du degré d'automatisation important et toujours croissant des systèmes rôdeurs cependant et de leur faible empreinte logistique (il faut juste les porter, rien d'autre pour être honnête), elle est peut-être faible cependant. 

Il faut quand même les "télé-piloter" ... et donc il faut du monde pour regarder ce qui montre l'optronique ... transformer l'observation en donnée tactique ... transmettre ces données tactique ... puis recevoir les ordres ... déplacer les drones ... choisir les modes d'observation selon la demande du chef ... engager des cibles selon les demandes etc.

C'est l'équivalent un d'élément de reco aéroporté type batterie de reco artillerie ... plus une batterie d'artillerie genre fusée. Pourquoi une batterie, parce qu'il faut récupérer les drone, les reconditionner, et les renvoyer etc. C'est non négligeable certes mais le plus produit est inestimable à mon sens ...

Le fait de savoir beaucoup plus tôt ... et de pouvoir au besoin agir immédiatement s'est s’épargner beaucoup de mauvaise surprise.

Au delà de pas un pas sans appui ... demain matin ça sera ... pas un pas sans reco drone.

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35 minutes ago, BPCs said:

Avec tous ces ATGM, drones et l'artillerie sait-on si il y a eu des combats directs entre chars ?

A priori les ukrainiens ont "refusés" le combat mécanisé autant que possible ... donc il n'y a pas du y en avoir beaucoup, sauf par "accident".

D'un autre coté il n'avait pas intérêt à se laisser entraîner dans du combat typé cavalerie ... tout simplement parce qu'ils ont moins de char, que leur char sont "moins bon", et qu'il n'ont pas de couverture aérienne.

On voit peut d'image mais à priori les HdC russes ont fait du gros carton sur les blindés ukrainiens qui traînaient trop près du front.

En plus la doctrine soviétique ne met pas en avant le char pour combattre le char ...

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Il y a 9 heures, g4lly a dit :

A priori les ukrainiens ont "refusés" le combat mécanisé autant que possible ... donc il n'y a pas du y en avoir beaucoup, sauf par "accident".

Ainsi une force typée Scorpion ne devrait pas être ridicule face à un GTIA russe...

  Le Retex serait d'avoir suffisamment de MMP, de disposer enfin de munitions rodeuses et d'une bonne défense AA notamment antidrone. 

MBDA pourrait bien proposer un équivalent de switchblade avec une tête de MMP en s'inspirant du projet Caelus !

vigilus-missile.png

https://newatlas.com/mdba-vigilus-scout-missile/23272/

Il y a 9 heures, g4lly a dit :

On voit peu d'images mais à priori les HdC russes ont fait du gros carton sur les blindés ukrainiens qui traînaient trop près du front.

Un VBAE bien furtif permettrait de gérer le no man's land sans se faire trop taper par des HdC ou autre.

On pense aux développements en camouflage de la tourelle du I-x et bien sûr au Scarabé d'Arquus...

https://www.edrmagazine.eu/cockerill-i-x-a-ground-interceptor-with-paris-dakar-dna

Mais le 30mm de la tourelle du I-x aurait alors son role comme système antidrone plus que comme moyen d'aggression.

John-Cockerill-i-X_06-768x432.jpg

Il y a 9 heures, g4lly a dit :

En plus la doctrine soviétique ne met pas en avant le char pour combattre le char ...

A priori c'est l'artillerie russeen arrière du GTIA blindé qui gère les cibles situées en amont de cela.

https://www.areion24.news/2022/02/25/guerre-en-ukraine-le-role-de-lartillerie/

La logique serait alors d'avoir plus de Caesar (avec leur Spyranger) et de Mepac. Et de disposer enfin de munitions guidées ... et en nombre.

Il y a 12 heures, Fanch a dit :

Les 120mm ont une empreinte log trop importante pour une compagnie 00. Le 81LLR est beaucoup plus souple à ce niveau.

De plus la portée du 120mm le fait sortir du gabarit de la compagnie d'infanterie. Il vaut mieux les laisser à l'échelon supérieur et ne pas surcharger le CDU.

Une munition guidée en 81mm augmenterait l'effet du groupe 81LLR en diminuant la CER de la munition.

Entre la future MGM de 120 et sa tête d'origine qui rentrait dans une rocket guidée, il devrait y avoir matière à le faire.

Modifié par BPCs
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Ce que je constate en parcouru lu tout le fil, c'est que ça parle énormément de matériels et d'organisations au niveau de la brigade ou du régiment/bataillon/GTIA. Alors tout ça est très intéressant, il n'y a pas à dire. Mais déjà, ce n'est pas vraiment un RETEX, puisque le RETEX est l'analyse des combats. Or, là, on saute directement cette étape pour passer à l'organisation des forces derrière. Or, avant de déterminer une organisation et ensuite le matériel (oui, c'est censé être dans cet ordre-là, pas l'inverse), il faut déterminer les missions de l'Armée de Terre dans un engagement à l'est. Il faut aussi prendre la mesure des différences abyssales entre l'armée ukrainienne dans sa moyenne et les armées de l'OTAN, en particulier baltes, américaines, françaises, etc (bref, les plus actives, grosses et celles concernées par un conflit potentiel sur le flanc est au plus proche de la Russie). Et ne pas oublier que l'armée russe (soviétique et impériale avant) est, généralement, une armée qui apprend. Dans la douleur certes, mais qui apprend. Et en cas de conflit contre l'OTAN, elle n'agirait pas forcément de la même manière qu'en Ukraine. 

 

Je propose donc qu'on se concentre plus sur l'analyse des engagements et des rares vidéos qu'on en a (on n'a presque rien sur le Donbass par exemple et on voit ce que les deux camps veulent bien nous montrer). Et qu'on en tire des conséquences mesurées. Parce qu'il faut arrêter de vouloir changer de A à Z toute l'armée de terre pour un adversaire qui sortira considérablement affaibli sur le plan matériel, le plan humain et le plan moral. C'est quelque chose qui sera à prendre en compte. Certes, l'Armée Russe tirera des leçons. Mais il faudra justement voir quelles leçons elle tirera et comment elle s'adaptera. Et c'est face à cela qu'il faudra hypothétiquement se battre et donc se préparer.

 

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Il y a 3 heures, judi a dit :

Ce que je constate en parcouru lu tout le fil, c'est que ça parle énormément de matériels et d'organisations au niveau de la brigade ou du régiment/bataillon/GTIA. Alors tout ça est très intéressant, il n'y a pas à dire. Mais déjà, ce n'est pas vraiment un RETEX, puisque le RETEX est l'analyse des combats. Or, là, on saute directement cette étape pour passer à l'organisation des forces derrière. Or, avant de déterminer une organisation et ensuite le matériel (oui, c'est censé être dans cet ordre-là, pas l'inverse), il faut déterminer les missions de l'Armée de Terre dans un engagement à l'est. Il faut aussi prendre la mesure des différences abyssales entre l'armée ukrainienne dans sa moyenne et les armées de l'OTAN, en particulier baltes, américaines, françaises, etc (bref, les plus actives, grosses et celles concernées par un conflit potentiel sur le flanc est au plus proche de la Russie). Et ne pas oublier que l'armée russe (soviétique et impériale avant) est, généralement, une armée qui apprend. Dans la douleur certes, mais qui apprend. Et en cas de conflit contre l'OTAN, elle n'agirait pas forcément de la même manière qu'en Ukraine. 

 

Je propose donc qu'on se concentre plus sur l'analyse des engagements et des rares vidéos qu'on en a (on n'a presque rien sur le Donbass par exemple et on voit ce que les deux camps veulent bien nous montrer). Et qu'on en tire des conséquences mesurées. Parce qu'il faut arrêter de vouloir changer de A à Z toute l'armée de terre pour un adversaire qui sortira considérablement affaibli sur le plan matériel, le plan humain et le plan moral. C'est quelque chose qui sera à prendre en compte. Certes, l'Armée Russe tirera des leçons. Mais il faudra justement voir quelles leçons elle tirera et comment elle s'adaptera. Et c'est face à cela qu'il faudra hypothétiquement se battre et donc se préparer.

 

Je concours d'autant plus à cette analyse qu'une refonte éventuelle de nos forces armées dépendra aussi de la manière dont on voudra les engager. Si on veut garder nos compétences de guerre contre-insurrectionnelle, on ne pourra pas tout réformer sur un seul modèle, il faudra garder de la flexibilité. 

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Il y a 5 heures, judi a dit :

puisque le RETEX est l'analyse des combats.

N'est-ce pas déjà un retex que les ukr aient pu refuser le combat de chars quand notre modèle d'armée ne mise pas prioritairement sur les MBTs ?

Il y a 1 heure, Heorl a dit :

Si on veut garder nos compétences de guerre contre-insurrectionnelle, on ne pourra pas tout réformer sur un seul modèle, il faudra garder de la flexibilité. 

D'où mon questionnement sur comment amplifier le modèle scorpion, pour le rendre apte à de la haute intensité, afin de pouvoir continuer de l'utiliser sur le bas du spectre.

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il y a 16 minutes, BPCs a dit :

N'est-ce pas déjà un retex que les ukr aient pu refuser le combat de chars quand notre modèle d'armée ne mise pas prioritairement sur les MBTs ?

Un RETEX très très très partiel. A mon avis (et ce n'est que mon avis personnel qui n'engage que moi), ils ont refusé un tel combat car ils n'avaient aucune chance de le gagner. C'est le principe de base de la guerre qu'ils ont simplement appliqué. Si c'est ça le RETEX, pas besoin du conflit en Ukraine pour le tirer. Suffit de voir tous les conflits depuis une grosse vingtaine d'années, c'est exactement le même principe. Donc y'a pas grand-chose de neuf. On a le même RETEX en Irak, en Syrie, en Afghanistan, au Liban (pour ceux dont je me souviens).  

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Il y a 2 heures, judi a dit :

Un RETEX très très très partiel.

Je suis d'accord et j'attends avec intérêt des retex pas partiel du tout comme l'analyse très fouillée de Michel Goya sur Grozny, effectuée alors qu'il était encore en fonction.

Citation

A mon avis (et ce n'est que mon avis personnel qui n'engage que moi), ils ont refusé un tel combat car ils n'avaient aucune chance de le gagner. C'est le principe de base de la guerre qu'ils ont simplement appliqué.

Pouvoir le refuser sans tout perdre est déjà une forme de réussite.

Mais c'est aussi une façon d'avoir pu proposer une alternative. Un peu comme bir-hakeim à été une alternative en proposant le trio champs de mines-tranchées-artillerie à la guerre blindée.

Citation

Si c'est ça le RETEX, pas besoin du conflit en Ukraine pour le tirer. Suffit de voir tous les conflits depuis une grosse vingtaine d'années, c'est exactement le même principe. Donc y'a pas grand-chose de neuf. On a le même RETEX en Irak, en Syrie, en Afghanistan, au Liban (pour ceux dont je me souviens).  

C'est peut-être pour cela que le système pensé pour notre armée n'est pas aussi bancal que cela ?

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il y a 1 minute, BPCs a dit :

Je suis d'accord et j'attends avec intérêt des retex pas partiel du tout comme l'analyse très fouillée de Michel Goya sur Grozny, effectuée alors qu'il était encore en fonction.

Je les attends aussi avec impatience, même si les RETEX publics seront seulement partiels par rapport à ceux établis au sein des différentes armées. 

il y a 2 minutes, BPCs a dit :

C'est peut-être pour cela que le système pensé pour notre armée n'est pas aussi baqual que cela ?

Ah mais c'est certain. Même s'il est perfectible (il manque surtout des appuis tels que de l'artillerie, mais ça fait 10 ans que c'est dit, c'est pas nouveau), il est quand même plutôt bon et adapté aux besoins de la France (ce qui est le plus important). 

Je rappelais surtout à ceux qui faisaient déjà des projections détaillées sur l'organisation de régiments et de brigades sans prendre en compte que l'Ukraine n'a été jusque-là que sur la défensive et n'a pas mené la moindre attaque d'envergure (il y a eu des contre-attaques mais au niveau local et au max au niveau de la brigade). Et que les retours que l'on a sont essentiellement du fait des Ukrainiens qui sont plus que partiaux dans l'histoire (ce qui est évident, mais c'est toujours bien de le rappeler). 

 

 

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Il y a 2 heures, judi a dit :

Je les attends aussi avec impatience, même si les RETEX publics seront seulement partiels par rapport à ceux établis au sein des différentes armées. 

Il faudra une fois encore aller à la pêche du côté des thinktank youesses...mais avec leurs biais d'analyse :rolleyes:

Il y a 2 heures, judi a dit :

Je rappelais surtout à ceux qui faisaient déjà des projections détaillées sur l'organisation de régiments et de brigades sans prendre en compte que l'Ukraine n'a été jusque-là que sur la défensive et n'a pas mené la moindre attaque d'envergure (il y a eu des contre-attaques mais au niveau local et au max au niveau de la brigade).

Le Haut-karabagh a été plus disruptif !

Il y a 2 heures, judi a dit :

Ah mais c'est certain. Même s'il est perfectible (il manque surtout des appuis tels que de l'artillerie, mais ça fait 10 ans que c'est dit, c'est pas nouveau), il est quand même plutôt bon et adapté aux besoins de la France (ce qui est le plus important). 

Et facilement amplifiable en compensant ces manques d'appuis et en y mêlant les nouveautés qui pointent (munitions rodeuses, drones) et en compensant d'urgence la carence en DCA.

Mais on n'en sort pas en se disant qu'on a besoin de toute urgence de VCI lourds de 70t (je délire, hein !), bref le truc qu'on a ni en stock ni en projet tout chaud à mettre en production l'année prochaine...

Modifié par BPCs
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La généralisation des surblindages sur les véhicules légers n'ont visiblement pas était prit en compte par l'armée russe alors qu'elle en dispose :

https://www.shephardmedia.com/news/landwarfareintl/russian-light-armour-faces-post-mortem-after-ukrai/

....Étonnamment absents des photos et des séquences vidéo en Ukraine, il y a des kits de survie fabriqués en usine relativement bon marché et simples qui ont été développés pour les principales plates-formes à roues et à chenilles, notamment BMP-2, BMP-3, BMD-4M, BTR-82A/AM.

Beaucoup d'entre eux ont été introduits, commandés et probablement livrés au début de 2022. Par exemple, au moins deux contrats d'État pour produire des kits de protection supplémentaires pour les IFV BMP-2 et BMP-3 ont été signés en 2020 avec une date de livraison du 15 octobre 2021 .

Un BTR-80 avec des écrans en caoutchouc de fortune et des soldats à bord au point de passage frontalier de Novotroitskoye, mars 2022. (Photo : ministère de la Défense russe)

Ces kits d'amélioration de la capacité de survie existent en variantes légères et lourdes. La variante légère comprend un blindage à lattes et des plaques supplémentaires pour la coque et la tourelle, avec un coût unitaire de 1,88 million de roubles (environ 23 000 dollars) plus la TVA aux prix de 2021. La variante lourde est plus de deux fois plus chère à 4,88 millions de roubles plus TVA (prix de 2021) et comprend apparemment une armure réactive explosive.

Pourtant, rien ne prouve que des véhicules légèrement blindés équipés de kits d'amélioration de la capacité de survie se soient déployés en Ukraine. Au lieu de cela, les troupes russes ont improvisé des solutions de fortune pour améliorer la capacité de survie de leurs véhicules.

Les données officielles des opérations soviétiques en Afghanistan de 1979 à 1989 montrent un rapport d'environ 1:10 pour les pertes irrécupérables de chars et de blindés légers.

Alors que les données de l'Ukraine sont incomplètes et que les totaux revendiqués des deux côtés sont probablement inexacts, des estimations approximatives suggèrent que le rapport dans la guerre actuelle est nettement inférieur à environ 1: 2,5.

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18 hours ago, g4lly said:

Il faut quand même les "télé-piloter" ... et donc il faut du monde pour regarder ce qui montre l'optronique ... transformer l'observation en donnée tactique ... transmettre ces données tactique ... puis recevoir les ordres ... déplacer les drones ... choisir les modes d'observation selon la demande du chef ... engager des cibles selon les demandes etc.

C'est l'équivalent un d'élément de reco aéroporté type batterie de reco artillerie ... plus une batterie d'artillerie genre fusée. Pourquoi une batterie, parce qu'il faut récupérer les drone, les reconditionner, et les renvoyer etc. C'est non négligeable certes mais le plus produit est inestimable à mon sens ...

Le fait de savoir beaucoup plus tôt ... et de pouvoir au besoin agir immédiatement s'est s’épargner beaucoup de mauvaise surprise.

Au delà de pas un pas sans appui ... demain matin ça sera ... pas un pas sans reco drone.

Justement non. De plus en plus, les drones sont capable de patrouille indépendante et d'analyse des images captées qui font que le contrôle permanent par un opérateur n'est plus forcément requis. Le drone peut patrouiller un secteur désigner et juste signaler à l'opérateur quand il trouve un truc. Dans le cas d'une munition rôdeuse, l'opérateur pourrait autoriser/refuser la frappe ou décider de réassigner d'autres munitions sur l'objectif suggéré et ainsi de suite.

À ce moment, l'opérateur agit plus en gestionnaire d'une série d'appareils en vol qu'en tant que pilote. Après, dans un contexte anti-char ou anti-véhicule c'est facile. Un char est aisément reconnaissable par un UAV. Pareil pour un APC ou même un technical avec une grosse mitrailleuse dans le dos. Pour identifier automatiquement des individus c'est plus compliqué mais ce n'est pas forcément la menace principale pour un bataillon inter-armes lourd qui ne sera vraisemblablement déployé que pour contrer des menaces au moins motorisées. On notera aussi que l'opérateur peut conserver la capacité de sauter de drone en drone et de surveiller les flux vidéos de chaque drone alors qu'il patrouille.

Bref, un élément munition rôdeuse peut probablement être opéré par une dizaine de personnes, au plus. Pour remplacer un peloton AT complet dans un bataillon léger ou médian cependant, je mettrais un élément plus gros cependant.

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il y a 6 minutes, collectionneur a dit :

La généralisation des surblindages sur les véhicules légers n'ont visiblement pas était prit en compte par l'armée russe alors qu'elle en dispose :

Est-ce que tout ça ne serait pas lié au secret entourant l'opération ? On sait que les soldats et officiers ne l'ont appris que très peu de temps avant l'opération. Les groupements tactiques n'étaient pas constitués, les stocks non plus, etc. Or, leur envoyer des surblindages alors qu'ils ne sont censés être qu'en exercices aurait pu compromettre le secret de l'opération (dans la tête des grands chefs).

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Les MANPADs ont montré une efficacité certaine, mais je trouve que certains éléments permettraient encore de les améliorer :

  • la possibilité de séparer la visée du tir pour
    • survivre à un tir de réplique (en cas d'échec ou par un autre appareil),
    • pour faire désigner la cible par un drone (type MMP et novadem)
  • la possibilité de cibler des aéronefs et/ou des blindés légers (comme le starstreak) pour faciliter la logistique et l'efficacité des unités équipées

Cette réflexion vaut pour tous les missiles légers.

 

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il y a 7 minutes, dbo a dit :
  • la possibilité de cibler des aéronefs et/ou des blindés légers (comme le starstreak) pour faciliter la logistique et l'efficacité des unités équipées

Le Mistral tiré du Tigre est réputé pouvoir le faire. Je me demande pour la version tirée depuis un poste au sol par un servant.

Mais ça fait cher la munition air-sol comparé à une roquette, même guidée laser.

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