Hirondelle Posté(e) le 1 octobre 2021 Share Posté(e) le 1 octobre 2021 @mudrets > MP Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. fraisedesbois Posté(e) le 1 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 octobre 2021 Al-Monitor, 29sept. Des généraux de haut rang démissionnent, signe inquiétant pour l'armée turque en Syrie. Des généraux de haut rang chargés des opérations militaires de la Turquie en Syrie ont demandé à prendre leur retraite dans un contexte d'escalade des tensions à Idlib, alimentant les questions sur la politique d'Ankara en Syrie. Citation La semaine dernière, la Turquie a été ébranlée par des informations selon lesquelles cinq généraux affectés à des missions liées à la Syrie cherchaient à démissionner, notamment le chef d'un centre de commandement chargé de toutes les opérations turques en Syrie et deux autres à la tête de forces commando déployées en Syrie par rotation. Un fonctionnaire anonyme du ministère de la défense a déclaré à l'agence de presse publique Anatolia que seuls deux généraux avaient demandé à prendre leur retraite "pour des raisons de santé et familiales" et que leur demande avait été acceptée. "La présentation des demandes de retraite des deux généraux comme quelque chose d'extraordinaire [et un signe de] problèmes au sein des forces armées turques est considérée comme un effort pour créer des perceptions visant à discréditer les forces armées turques", a déclaré le fonctionnaire cité. Pourtant, les demandes de retraite abrupte de la part de généraux méritants ayant une grande expérience opérationnelle et de brillantes carrières devant eux sont très inhabituelles dans les traditions profondément enracinées de l'armée turque, surtout au milieu de missions critiques. Les demandes de retraite anticipée de ces personnalités peuvent être interprétées comme un geste de désaccord avec leurs supérieurs ou de désapprobation des politiques gouvernementales. Dans le contexte de l'intervention militaire de la Turquie en Syrie, les raisons suivantes semblent probables : - La politique syrienne du gouvernement - ou son absence - est devenue tellement inconciliable avec la réalité opérationnelle en Syrie que les commandants ont du mal à la dissimuler sur le terrain. - La politique et les directives politiques du gouvernement sur la Syrie en sont venues à compromettre considérablement la sécurité des soldats turcs. - Les commandants militaires et leurs unités sont de plus en plus perturbés par l'intensité des opérations et la fréquence des rotations. - Le risque global est croissant pour la Turquie en Syrie, notamment à Idlib, dernier bastion des rebelles islamistes radicaux. En effet, la situation à Idlib s'est nettement aggravée ces dernières semaines. Les développements dans la région suggèrent qu'il devient de plus en plus difficile pour les milliers de soldats turcs déployés dans plus de 30 avant-postes militaires à Idlib de conserver leurs positions. L'intensification des raids aériens des avions de guerre russes et syriens ainsi que les renforts militaires syriens en cours autour de Saraqib ont rendu presque impossible le bon fonctionnement des avant-postes militaires turcs dans la région, la sécurisation des approvisionnements logistiques, l'évacuation des soldats malades ou blessés ou la patrouille des routes critiques. Plus récemment, trois soldats turcs ont été tués le 11 septembre lorsqu'un missile guidé antichar a touché leur véhicule blindé sur une route entre la ville d'Idlib et Binnish. Les accords turco-russes sur Idlib ont jusqu'à présent permis à la Turquie de maintenir sa présence militaire dans la région. Ils ont effectivement servi de barrière aux offensives de grande envergure menées par les forces gouvernementales syriennes pour reconquérir la province. Le président turc Recep Tayyip Erdogan doit rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi le 29 septembre, un sommet qui pourrait s'avérer être un tournant pour la Turquie en Syrie et avoir de sérieuses implications en politique intérieure. Cette fois, la Russie semble vouloir obtenir l'évacuation de six avant-postes militaires turcs dans la zone située entre Idlib et Saraqib à l'est, ce qui permettrait aux forces gouvernementales syriennes de marcher sur Idlib depuis l'est et le nord-est et de la reprendre. Un tel mouvement signifierait que Moscou ne voit plus la nécessité de collaborer avec la Turquie à Idlib et limiterait la présence militaire turque au nord d'Idlib. Une telle évolution est susceptible de déclencher un nouveau flux de réfugiés vers et à travers la frontière turque et d'attiser les sentiments anti-réfugiés en Turquie, après le récent tollé public provoqué par l'afflux d'Afghans fuyant les Talibans. La controverse sur la gestion du personnel de l'armée turque a été attisée par des rapports faisant état d'un nombre record de colonels mis à la retraite anticipée - environ 200 lors du Conseil militaire suprême en août et environ 600 lors du conseil de l'année dernière. Le sureffectif au grade de colonel est depuis longtemps un problème pour le ministère de la Défense, mais les mesures prises ont donné lieu à des procédures très injustes. La durée de service des officiers militaires a été limitée à 28 ans en 2016 et une promotion au grade de général nécessite désormais une décision du Conseil militaire suprême, indépendamment de l'âge et de l'ancienneté de service. Ceux qui ne sont pas promus pourraient être envoyés à la retraite dès la quarantaine et, malgré leur mise à la retraite d'office, devraient attendre l'âge de 50 ans pour toucher leur pension. Des centaines de colonels auraient été affectés par cette politique, se retrouvant sans moyens financiers ni sécurité sociale jusqu'à l'âge de 50 ans après au moins 20 ans de service militaire. Leur nombre augmentera chaque année si cette procédure injuste n'est pas rectifiée. En envoyant de jeunes colonels à la retraite, l'armée turque perd des officiers à leur âge le plus productif, alors même qu'elle semble avoir du mal à trouver des officiers de haut rang pour les postes critiques. Au lieu de cela, le ministère devrait peut-être se concentrer sur des amendements juridiques visant à maintenir les officiers plus longtemps dans les rangs inférieurs et à les empêcher de gravir trop rapidement les échelons grâce à des promotions automatiques. Entre-temps, les changements apportés au système d'affectation et de promotion de l'armée, établi de longue date, ont suscité des interrogations quant à la possibilité que le gouvernement d'Erdogan procède à des purges secrètes pour faire de la place aux loyalistes et que les forces armées turques soient en passe de devenir partisanes. L'armée avait déjà connu des purges et des remaniements massifs après la tentative de coup d'État ratée de juillet 2016. Des amendements juridiques controversés ont supprimé le contrôle parlementaire et d'autres freins et contrepoids dans la relation entre l'armée et le gouvernement, établissant un contrôle présidentiel absolu. Et depuis qu'Erdogan s'est arrogé des pouvoirs exécutifs étendus en 2018, l'armée est de plus en plus politisée et mêlée aux querelles politiques quotidiennes. Le gouvernement d'Erdogan a montré à maintes reprises qu'il cherchait à exercer un contrôle incontesté sur tout changement au sein de l'armée plutôt qu'à mettre en place un processus de réforme inclusif, fondé sur le compromis et ouvert au débat public, y compris aux opinions de l'opposition. En conséquence, l'armée continue d'être entraînée dans la clameur de la politique quotidienne. En fin de compte, les controverses ne nuisent pas seulement au moral et à la motivation des militaires, mais érodent également leur efficacité opérationnelle. https://www.al-monitor.com/originals/2021/09/top-generals-step-down-ominous-sign-turkish-military-syria 2 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 1 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 octobre 2021 La Turquie est peut-être l'ennemie de l'Europe, l'Allemagne est peut-être l'ennemie de la Grèce. Quant à l'OTAN et à l'UE, elles sont en état de mort cérébrale : https://www.telos-eu.com/fr/la-turquie-est-elle-devenue-une-ennemie-de-leurope.html (8 juillet 2021) Dans le domaine économique, face à une Turquie en crise, l’UE ne manque pas de moyens, mais se refuse à les utiliser pour ne pas nuire aux intérêts de ses entreprises. Il en va de même avec un éventuel embargo sur les armes. Pourtant, face à une agression aussi directe, assortie de menaces plus diffuses (comme la remise en cause du traité de Lausanne ou des revendications démesurées sur l’espace maritime), il aurait été logique d’envisager une suspension des ventes d’armes, comme l’ont décidé le Canada et les États-Unis, pourtant beaucoup plus éloignés. Mais les impératifs commerciaux l’ont emporté. Les discussion au Conseil confirment l’influence des vendeurs d’armes dans la politique étrangère de leurs pays : sur la période 2015-2020 plus de 40% des ventes d’armes à la Turquie proviennent de l’Italie et de l’Espagne, ce qui explique que les deux pays soient très réticents à les stopper. Pour sa part, l’Allemagne se refuse à bloquer la vente de six sous-marins (un marché de 3.5 milliards de $), en dépit de l’avantage technologique qu’elle apporte à la Turquie et de leur rôle essentiel qu’ils pourraient jouer dans le conflit sur la délimitation des zones économiques exclusives (ZEE) en Méditerranée. En s’opposant à l’embargo, ces pays montrent à la fois leurs priorités commerciales et leur peu de souci de la sécurité de leurs partenaires. Après avoir joué un rôle essentiel dans la cure d’austérité infligée à la Grèce, Berlin serait ainsi impliqué dans la forte croissance de ses dépenses militaires qui découle de la course aux armements initiée par la Turquie. Officieusement, les initiés justifient la complaisance de l’Alliance [OTAN] par la crainte de « perdre la Turquie », tentée de se tourner encore davantage vers le Kremlin. Comme l’UE avec les migrants, ils pensent qu’il faut la payer pour qu’elle reste dans le camp occidental, en attendant la fin du régime Erdoğan. Pour l’UE, se mettre à la remorque de la politique américaine, comme le souhaite une majorité d’États membres ne sera pas suffisant. Les États-Unis estiment qu’il appartient désormais aux Européens de veiller sur leur arrière-cour et de gérer au mieux les conflits dans leur voisinage. Les priorités ne vont pas nécessairement coïncider. Par exemple, en Libye, le Département d’État tient surtout à faire partir les supplétifs russes, tandis que pour l’Europe, les djihadistes soutenus par la Turquie sont les plus dangereux, en raison de leur impact possible sur le Sahel et le Maghreb. 2 6 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pakal Posté(e) le 1 octobre 2021 Share Posté(e) le 1 octobre 2021 Clash entre l'Inde et la Turquie au sujet du Cachemire....Un axe Allemagne Turquie Azerbaïdjan Qatar Afghanistan Pakistan se dessine contre un axe France Grèce Chypre Egypte Arménie EAU Inde https://nationalinterest.org/feature/india-turkey-relationship-headed-ruin-194660 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) le 1 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 octobre 2021 On s'avance beaucoup je trouve chez NI. L'axe Turquie-Azerbaidjan-Qatar-Pakistan... je veux bien. L'Afghanistan est un trou noir et l'Allemagne se contentera de vendre au plus offrant. De l'autre côté, si on voit bien les synergies entre la France et la Grèce, avec l'Egypte qui monte et Chypre qui cherche un protecteur, j'ai peine à croire que les EAU se mouillent. Quant à l'Arménie... vous croyez qu'ils ont senti la protection française l'année dernière ? Reste l'Inde, qui joue sa propre partition en Asie et n'a sans doute que peu d'atomes crochus avec la Méditerranée. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ryskette Posté(e) le 9 octobre 2021 Share Posté(e) le 9 octobre 2021 "Le ministre turc de Affaires étrangères accuse les américains de soutenir des groupes terroristes qui tentent de diviser la Syrie." Si la source dit vrai, C'est comment dire... Les turcs avaient une diplomatie plutôt intelligente à l'époque, aujourd'hui c'est d'une déchéance https://twitter.com/SkyNewsArabia_B/status/1446862007098085376?t=Y00ydhtFM942T6HUnrko-Q&s=19 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 On en parle assez bien dans le hors-série de Diplomatie sur la Turquie : il y a réellement une baisse de la qualité du personnel politique de l'AKP. C'est lié au limogeage des Guleniste (généralement bien formés), à la promotion de supporters et de pro-Erdogan pas nécessairement très bien instruits... https://www.areion24.news/produit/les-grands-dossiers-de-diplomatie-n-63/ 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 10 octobre 2021 Share Posté(e) le 10 octobre 2021 il y a 1 minute, Kiriyama a dit : On en parle assez bien dans le hors-série de Diplomatie sur la Turquie : il y a réellement une baisse de la qualité du personnel politique de l'AKP. C'est lié au limogeage des Guleniste (généralement bien formés), à la promotion de supporters et de pro-Erdogan pas nécessairement très bien instruits... https://www.areion24.news/produit/les-grands-dossiers-de-diplomatie-n-63/ Schéma classique des purges dans les régimes autoritaires : on chasse le personnel compétent mais pas forcément fiable politiquement, on le remplace par des personnels obéissants mais pas forcément compétents. Cela n'empêche pas de nombreux cadres promus de faire ensuite de belles carrières mais dessert à la longue le gouvernement ainsi remanié. Pour deux raisons : beaucoup de bons sont partis et ceux des bons qui ont survécu n'ont pas forcément envie (ou la possibilité) de travailler aussi bien qu'en temps normal par la suite. Là-dessus, deux options sont envisageables : un raidissement idéologique et organisationnel, avec la mise au pas des derniers bons et le passage à une médiocratie généralisée mais sous la juste et tendre férule du chef adoré... ou une sorte de "ouais mais bon ça va, on peut en tolérer certains parce que sinon on fera faillite demain". Cf. Schacht (qui n'était pas un démocrate, entendons-nous bien) par exemple. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bianchi Posté(e) le 22 octobre 2021 Share Posté(e) le 22 octobre 2021 Erdo menace d'expulser 10 ambassadeurs représentant les pays ayant soutenu la libération d'Osman Kavala. https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/22/erdogan-menace-d-expulser-dix-ambassadeurs_6099492_3210.html#xtor=AL-32280270- 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 22 octobre 2021 Share Posté(e) le 22 octobre 2021 (modifié) Le 01/10/2021 à 10:36, fraisedesbois a dit : Al-Monitor, 29sept. Des généraux de haut rang démissionnent, signe inquiétant pour l'armée turque en Syrie. Des généraux de haut rang chargés des opérations militaires de la Turquie en Syrie ont demandé à prendre leur retraite dans un contexte d'escalade des tensions à Idlib, alimentant les questions sur la politique d'Ankara en Syrie. https://www.al-monitor.com/originals/2021/09/top-generals-step-down-ominous-sign-turkish-military-syria Je conseille le livre Le général et le politique : Le rôle des armées en Turquie et en Égypte, que je suis en train de lire. On y explique bien que si l'armée a été en grande partie purgée par l'AKP, le pouvoir turc est lui-même devenu dépendant de l'armée pour mener sa politique d'influence (en Syrie, Libye, Irak, etc.). Et malgré les purges, les militaires (même théoriquement proches de l'AKP) ne voient pas toujours d'un bon oeil ces opérations militaires coûteuses en hommes et à la finalité assez vague. Car personne ne semble être dupe des dangers de l'aventurisme du président. En réalité, même si l'armée a été théoriquement mise au pas, Erdogan y a perdu ses membres les plus compétents (limogés, démissionnés, emprisonnés) et ceux qui ont été nommés n'avaient pas toujours les compétences requises. Des officiers limogés suite au coup d'Etat raté de 2016 ont même dû être réintégrés faute de compétences parmi les officiers pro-régimes. Modifié le 22 octobre 2021 par Kiriyama 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 23 octobre 2021 Share Posté(e) le 23 octobre 2021 Le mouvement de trop ? Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé samedi avoir ordonné à son ministère des Affaires étrangères de déclarer persona non grata les ambassadeurs des États-Unis, des Pays-Bas, de France, de Finlande, de Suède, de Norvège, de Nouvelle-Zélande, du Danemark, du Canada et d'Allemagne, qui vont donc devoir rapatrier leurs représentants en Turquie. « J'ai ordonné à notre ministre des Affaires étrangères de régler au plus vite la déclaration de ces dix ambassadeurs comme persona non grata », a affirmé le chef de l'État lors d'un déplacement dans le centre de la Turquie, sans toutefois donner une date précise. « Où croyez-vous être ? Ici, c’est la Turquie, pas un État tribal », a lancé le président turc devant une foule de partisans, rapporte notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer. Avant d’ajouter, toujours à l’adresse des ambassadeurs : « S’ils ne comprennent pas la Turquie, ils vont la quitter. » Dans une lettre commune, les ambassadeurs de ces dix pays avaient appelé cette semaine à la libération immédiate d'Osman Kavala, devenu bête noire du régime et détenu sans condamnation depuis le 18 octobre 2017. L'éditeur et mécène est accusé d’avoir financé les manifestations antigouvernementales du parc Gezi en 2013 et d’avoir joué un rôle dans le coup d’État manqué de 2016, ce qu'il dément. Tout ça pour une lettre ? 1 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 23 octobre 2021 Share Posté(e) le 23 octobre 2021 (modifié) Il y a 1 heure, Boule75 a dit : Tout ça pour une lettre ? Quand Sultan être fâché, lui toujours faire comme ça. Ils peuvent déjà s'estimer heureux de ne pas avoir été écartelés en place publique. Modifié le 23 octobre 2021 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rochambeau Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 Il cherche plutôt a resserrer les rangs dans son pays, pour en arriver là c'est que sa légitimité doit battre de l'aile ! Pas surprenant au vu de la crise économique qui touche le pays, avec la Livre Turcs qui perd 2 % par rapport au dollars et une inflation de 19 %. D'ailleurs, il est amusant de constater que cela coïncide aussi avec le Forum économique Turquie-Afrique, ou les discours anti-occidentaux doivent être à leur maximum. Kémi Séba semble apprécier son séjour au royaume de Erdogan. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 Est-il à ce point stupide pour croire que ces ambassadeurs ont signés cette lettre sans l'assentiment de leurs gouvernements respectifs ? Expulser l'ambassadeur US, là il peut faire une croix sur la modernisation de ses F-16. Tien, l'Angleterre ne fait pas partie du lot 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 Il y a 5 heures, Rochambeau a dit : Il cherche plutôt a resserrer les rangs dans son pays, pour en arriver là c'est que sa légitimité doit battre de l'aile ! Mais j'ai toujours du mal à imaginer qui pourrait le remplacer, et dans quelles circonstances. Élections ? Manœuvre politique interne à l'AKP ? Est-ce qu'ils poursuivrait la politique d'Erdogan ou changerait son fusil d'épaule ? Plus le temps passe, plus je me dis que le destin de la Turquie est indissociable de celui d'Erdogan. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Jésus Posté(e) le 24 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 24 octobre 2021 Il y a 5 heures, Rochambeau a dit : Il cherche plutôt a resserrer les rangs dans son pays, pour en arriver là c'est que sa légitimité doit battre de l'aile ! Pas surprenant au vu de la crise économique qui touche le pays, avec la Livre Turcs qui perd 2 % par rapport au dollars et une inflation de 19 %. D'ailleurs, il est amusant de constater que cela coïncide aussi avec le Forum économique Turquie-Afrique, ou les discours anti-occidentaux doivent être à leur maximum. Kémi Séba semble apprécier son séjour au royaume de Erdogan. Plus un chef autocratique se radicalise dans ses propos et sa politique en général, plus il fait l'éloge de ses faiblesses. Ici comme ailleurs, tout le monde s'inquiète de la Turquie d'Erdogan, la craignant pour diverses raisons, mais en réalité cette Turquie qui donne une impression hégémonique est dans de graves difficultés économiques, sociales, politiques. Erdogan n'est pas aussi fort à la tête de la Turquie qu'il ne le fait paraitre. Il joue bien entendu sur la fibre nationaliste et de son camp pour s'imposer, mais la situation du pays se dégrade de jour en jour. Une autocratie peut tenir quand votre pouvoir fort est corrélé à une amélioration des conditions de vie du peuple, c'est pour cela généralement qu'après une crise économique, une guerre, il est bien plus facile d'assoir un tel pouvoir car souvent l'économie se redresse après, sans forcément être de la responsabilité du pouvoir politique, mais c'est lui qui va en tirer la couronne de lauriers. Par contre dans le cas de la Turquie, nous avions un pays qui était sur une voie montante, une bonne croissance et durant ce temps là, la politique du pays était tout de même démocratique sans ambition hégémonique. La tournure prise par Erdogan depuis le coup d'état raté, fait que le pays en se faisant des ennemis (intérieurs comme extérieurs), pousse à détériorer la vie des turcs. Dans ce contexte, le pouvoir doit assumer cette détérioration et si sa tentation est de trouver un bouc émissaire extérieur tout en évitant les voix de la discordes à l'intérieur, au bout d'un moment ça ne passera plus. Cela peut s'avérer dangereux, car la politique nationaliste utilisée comme guide va chercher des victoires pour redonner de la confiance, de l'espoir. Les discours "agressifs" et les mesures diplomatiques symboliques ça va un temps, mais au bout d'un moment il faut du concret. Pour cela comme bien souvent nous l'avons vu dans l'Histoire, c'est l'armée qui devient l'ultime manoeuvre. Pas étonnant de revoir depuis quelques temps Erdogan faire des déclarations sur la Syrie et une possible nouvelle intervention. La Syrie étant un ventre mou sur lequel il est bien plus simple de taper que ne le serait les européens qui pourtant sont les "ennemis diplomatiques" des ses discours. Insulter les forts de loin, frapper les faibles de près. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bastion Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 il y a 13 minutes, Jésus a dit : Plus un chef autocratique se radicalise dans ses propos et sa politique en général, plus il fait l'éloge de ses faiblesses. Ici comme ailleurs, tout le monde s'inquiète de la Turquie d'Erdogan, la craignant pour diverses raisons, mais en réalité cette Turquie qui donne une impression hégémonique est dans de graves difficultés économiques, sociales, politiques. Erdogan n'est pas aussi fort à la tête de la Turquie qu'il ne le fait paraitre. Il joue bien entendu sur la fibre nationaliste et de son camp pour s'imposer, mais la situation du pays se dégrade de jour en jour. Une autocratie peut tenir quand votre pouvoir fort est corrélé à une amélioration des conditions de vie du peuple, c'est pour cela généralement qu'après une crise économique, une guerre, il est bien plus facile d'assoir un tel pouvoir car souvent l'économie se redresse après, sans forcément être de la responsabilité du pouvoir politique, mais c'est lui qui va en tirer la couronne de lauriers. Par contre dans le cas de la Turquie, nous avions un pays qui était sur une voie montante, une bonne croissance et durant ce temps là, la politique du pays était tout de même démocratique sans ambition hégémonique. La tournure prise par Erdogan depuis le coup d'état raté, fait que le pays en se faisant des ennemis (intérieurs comme extérieurs), pousse à détériorer la vie des turcs. Dans ce contexte, le pouvoir doit assumer cette détérioration et si sa tentation est de trouver un bouc émissaire extérieur tout en évitant les voix de la discordes à l'intérieur, au bout d'un moment ça ne passera plus. Cela peut s'avérer dangereux, car la politique nationaliste utilisée comme guide va chercher des victoires pour redonner de la confiance, de l'espoir. Les discours "agressifs" et les mesures diplomatiques symboliques ça va un temps, mais au bout d'un moment il faut du concret. Pour cela comme bien souvent nous l'avons vu dans l'Histoire, c'est l'armée qui devient l'ultime manoeuvre. Pas étonnant de revoir depuis quelques temps Erdogan faire des déclarations sur la Syrie et une possible nouvelle intervention. La Syrie étant un ventre mou sur lequel il est bien plus simple de taper que ne le serait les européens qui pourtant sont les "ennemis diplomatiques" des ses discours. Insulter les forts de loin, frapper les faibles de près. D'ailleurs la syrie pourrait se défendre contre une aggression turcs ? la dernière fois , il me semble qu'ils sont fait preuve d'une résistance inattendu , lorsque les drones turcs les ont frappé ? D'ailleurs des nouvelles de l'armée syrienne ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 il y a 4 minutes, Bastion a dit : D'ailleurs la syrie pourrait se défendre contre une aggression turcs ? la dernière fois , il me semble qu'ils sont fait preuve d'une résistance inattendu , lorsque les drones turcs les ont frappé ? D'ailleurs des nouvelles de l'armée syrienne ? La Syrie ne pourrait pas résister longtemps face à une offensive d'envergure Turque mais la grande question est, quelle serait la réaction Russe ? Je doute qu'ils regardent sans broncher Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Phacochère Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 Sans parler du fait que quand l'opinion publique voit ses jeunes tomber à la guerre, elle se pose rapidement la question de la nécessité de l'intervention. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 il y a une heure, Paschi a dit : La Syrie ne pourrait pas résister longtemps face à une offensive d'envergure Turque mais la grande question est, quelle serait la réaction Russe ? Je doute qu'ils regardent sans broncher D'ailleurs, le temps n'est pas au beau-fixe de ce côté là : L’aviation russe a mené ce samedi [23 octobre 2021] des raids contre des positions de groupes rebelles et jihadistes dans la province d’Idleb, dans le nord de la Syrie 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Jésus Posté(e) le 24 octobre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 24 octobre 2021 il y a 25 minutes, Paschi a dit : La Syrie ne pourrait pas résister longtemps face à une offensive d'envergure Turque mais la grande question est, quelle serait la réaction Russe ? Je doute qu'ils regardent sans broncher La réalité de la Russie, c'est que c'est elle qui a autorisé la Turquie à lancer des opérations militaires en Syrie afin de la mettre de son côté sur l'aspect d'une géopolitique anti-occidentale. Erdogan cherchait auparavant en vain le soutien américain pour entrer en Syrie pour pouvoir contrebalancer une opposition russo-syrienne dans un jeu de puissances qui avait déjà amené les turcs à abattre un avion russe. Pour Moscou, c'est compliqué, car d'un côté elle ne veut pas voir la Turquie lui redevenir hostile, de l'autre sa présence aux côtés d'Assad la pousse dans une logique à défendre l'intégrité territoriale au profit de son allié, c'est aussi la crédibilité de son engagement qui est en jeu. Assad n'a pas eût son mot à dire quand les Poutine et Erdogan se sont donnés la main pour lui permettre d'agir en Syrie. Assad n'est d'ailleurs plus qu'un pion militaire pour Moscou sur un échiquier ou ce sont les russes (de moins en moins les iraniens), les turcs et même les américains qui jouent et décident qui fait quoi. Quand l'armée syrienne et la Russie avait décidée de "s'opposer" à la progression turque, on assistait en fait à une course pour définir une limite de progression tout en essayant de gagner le maximum de terrain. Mais on reste encore une fois dans un jeu ou ce sera Poutine et Erdogan qui vont fixer les limites par des accords et ou ensuite on verra les supplétifs locaux (Assad ou les rebelles pro-turcs) jouer sur les limites et les failles de ces accords. Mais jamais on ne verra les russes mener une guerre contre la Turquie pour la chasser de Syrie. La Turquie est un trop gros morceau qui peut très rapidement amener des moyens militaires importants, amener des contraintes logistiques importantes à la Russie en Syrie. Les russes ils ont ce qu'ils ont en Syrie et ce n'est pas de gros moyens, c'est pour cela que Moscou cède assez souvent quand les turcs sont déterminés à pousser en Syrie, on fera juste monter la tension pour qu'ensuite les russes obtiennent un accord pour leur éviter une déconvenue mais qui au final officialisera un gain territorial pour la Turquie. Le grignotage se fait ainsi. La Turquie est en position de force en Syrie et elle le sait. La Russie est en position de faiblesse en Syrie face aux puissances étrangères, que ce soit la Turquie, les USA, Israël, c'est pour ces raisons que malgré les grands discours, elle ne fait jamais rien contre eux. La Russie s'est imposée dans un contexte de guerre intérieure en Syrie en permettant une domination d'Assad face à ses opposants, c'est indéniable, mais cela a été permis par l'inaction des occidentaux qui ont bien démontrés qu'ils ne s'engageront pas directement et encore moins massivement dans ce conflit, c'est cette inaction qui a offert une "place" à la Russie. Alors certes, sa présence rend moins facile une attaque contre Assad mais nous l'avons vu, avec les américains, avec les israéliens, s'ils veulent frapper, ils frappent et les russes ne feront pas la guerre à ces pays pour l'honneur de Damas. Les russes dans les zones kurdes se font caillassés par les populations locales qui les accusent d'être inactifs et inutiles face aux turcs (avec lesquels ils font parfois des patrouilles conjointes). La Russie n'est pas la protectrice des kurdes et cette réalité est un problème pour elle et les forces syriennes mais aussi une opportunité pour les turcs. La Turquie d'Erdogan a dans le viseur une conquête territoriale plus large et plus nette avec la Syrie, la prise de Kobané, Manbij mais aussi des zones plus à l'Est frontalière avec l'Irak. Même si diplomatiquement les turcs jouent avec les russes pour faire respecter leurs accords, dans les faits les turcs poussent à l'escalade afin de dénoncer ces accords et y intervenir. Il faut s'attendre à nouvelle opération en Syrie dans les mois à venir. 1 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rochambeau Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 Il y a 1 heure, Paschi a dit : Est-il à ce point stupide pour croire que ces ambassadeurs ont signés cette lettre sans l'assentiment de leurs gouvernements respectifs ? Expulser l'ambassadeur US, là il peut faire une croix sur la modernisation de ses F-16. Tien, l'Angleterre ne fait pas partie du lot J'en doute fortement la Turquie est une pièce majeur dans le jeu géostratégique des états-uniens dans la région, entre l'Iran et la Russie qui sont les cibles principales. Preuve en est que les états-uniens n'ont rien fait jusqu'à présent lorsque que la Turquie a commencé à menacer l'Europe sur la question des migrants, influer sur le Caucase et intervenir en Syrie. Ajoutons que le poids de l'armée turque est aussi non négligeable dans la balance, elle est actuellement l'allié militaire le plus fiable pour les yankees dans le coin. Cette armée vient même de mettre l'influence russe en péril dans la région du Caucase, de par son soutien à l'Azerbaïdjan, une raison de plus pour préserver cette allié dans leur rang. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 il y a une heure, Rochambeau a dit : J'en doute fortement la Turquie est une pièce majeur dans le jeu géostratégique des états-uniens dans la région, entre l'Iran et la Russie qui sont les cibles principales. Preuve en est que les états-uniens n'ont rien fait jusqu'à présent lorsque que la Turquie a commencé à menacer l'Europe sur la question des migrants, influer sur le Caucase et intervenir en Syrie. Ajoutons que le poids de l'armée turque est aussi non négligeable dans la balance, elle est actuellement l'allié militaire le plus fiable pour les yankees dans le coin. Cette armée vient même de mettre l'influence russe en péril dans la région du Caucase, de par son soutien à l'Azerbaïdjan, une raison de plus pour préserver cette allié dans leur rang. Je suis d'accord avec ton analyse quand à l'importance de la Turquie dans le jeu géostratégique de la région. Mais penses-tu réellement que les USA ne réagiraient pas si la Turquie expulsait sont ambassadeur ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B52 Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 il y a 1 minute, Paschi a dit : Je suis d'accord avec ton analyse quand à l'importance de la Turquie dans le jeu géostratégique de la région. Mais penses-tu réellement que les USA ne réagiraient pas si la Turquie expulsait sont ambassadeur ? Les USA ne regardent quasiment plus que vers l'asie, et la Chine en particulier. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 24 octobre 2021 Share Posté(e) le 24 octobre 2021 De là a accepter l'expulsion de son ambassadeur sans réaction, j'en doute. Mais vu que pour l'instant rien n'a été décidé, wait and see comme dirait l'autre 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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