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Il y a 1 heure, g4lly a dit :

 

Je suis bien d'accord avec vous, le problème des pays "émergents", ils prospèrent grâce et souvent "pour" les intérêts étrangers. On rêve souvent de leur "croissance", mais on oublie souvent que cette "croissance" n'est pas vraiment structurelle comme on pourrait l'avoir chez nous, dans les pays dits "riches". Les croissances des pays émergents déterminent leur attractivité et comme la Chine par exemple, on dépense au taquet, souvent au niveau de la construction (quitte à avoir des villes sans habitants) afin de soutenir une croissance artificielle servant à faire venir toujours plus d'investisseurs. Quand ça va, ce système ne cesse de créer et d'améliorer le quotidien de ces pays, il y a toujours plus, par contre quand un bâton se met dans une roue, ben ça bloque, si ce n'est que ça se casse la gueule d'une manière violente et très très rapide.

Chez nous, la situation économique, mauvaise ou bonne s'étale en longueur (une sorte de stagnation), c'est que rend les économies des pays riches "solides" et donc rassurantes aux investisseurs. Les pays émergents, c'est du tout ou rien, soit la situation est bonne voir très bonne, soit elle est mauvaise voir très mauvaise. Comme vous dîtes, au premier doute, les investisseurs fuient ces pays et ils construisent une spirale sans fin qui détériorent tout. Un désastre économique de la Turquie est possible, comme il est possible dans d'autre pays émergents, ça peut aller plus vite qu'on ne l'imagine et parfois si on pense que ces pays sont "construits" comme notre modèle, on se trompe. La politique commerciale de Trump est réellement dangereuse pour le monde tel qu'on le connait et les premières victimes seront ces pays émergents pour qui ce monde économique de la mondialisation et du capitalisme (qu'ils peuvent parfois critiquer idéologiquement) est celui qui fait leur réussite. L'impact sur ces "émergents" aura à son tour un impact sur nous.

La fin de l'année va s'avérer cruciale, entre les taxes sur les produits chinois, les sanctions prises à ceux qui commerceront et achèterons avec l'Iran, de nouvelles sanctions sur la Russie, le cas de la Turquie, on arrive dans un moment grave ou les investisseurs, leurs capitaux, risquent de fortement bouger en faisant planer le risque d'une crise de "confiance". Cela pourrait faire basculer ces économies émergentes dans une tourmente monétaire, inflationniste, financière très importante et surtout global. Cette crainte va également et très certainement faire peur aux divers marchés, on commencera par vendre son or pour se financer, réduisant de facto le prix de l'or, donc du bénéfice qu'on en tire, cela réduira le prix du pétrole, inquiet de la demande mondiale et qui accentuera les problèmes en Russie, mais aussi dans les autres pays exportateurs, qui achèteront moins, qui feront comme l'Iran, braderont au noir leur pétrole, le tirant encore plus vers le bas.

Si pour nous, au début le choc sera très mauvais, il ne provoquera cependant pas le même niveau de crise que ces pays émergents devraient connaitre si vraiment ça craque. Ce sera avant tout un problème pour nos exportations (les importations deviendraient moins cher et un prix plus faible du pétrole, un avantage), cela deviendrait embêtant pour les finances et les investisseurs qui ont investis dans ces pays.

Au début d'une guerre commerciale, tout le monde est perdant, mais le but d'une guerre commerciale, même si on ne le dit pas vraiment, c'est d'envoyer l'autre par le fond pour que demain, on se retrouve en haut du tableau, c'est "tuer" la concurrence, c'est faire que l'autre souffre plus que nous. On peut sortir grandit d'une guerre commerciale, comme on peut en sortir détruit. Beaucoup rêvent de voir les américains s'effondrer sur eux-même (la dette revenant souvent dans cette idée), pourtant dans les faits, ils sont bien en position de couler le monde émergent tout en s'en sortant gagnant sur l'usure quitte à casser quelques oeufs au passage...

 

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Tensions avec Washington: fermer la base d'Incirlik pourrait coûter cher à Ankara

Une fermeture aux appareils américains d'Incirlik, principale base aérienne de l'Otan en Turquie et important soutien des opérations de la coalition antijihadistes en Syrie, pourrait s'avérer coûteuse pour Ankara, selon plusieurs analystes.

Alors que les relations entre les Etats-Unis et la Turquie, alliés au sein de l'Alliance atlantique, ont atteint leur plus bas depuis des décennies ces dernières semaines, le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu Washington qu'il pourrait être poussé à trouver "de nouveaux amis et de nouveaux alliés".

M. Erdogan a notamment eu une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, avec lequel il a discuté de questions économiques et commerciales ainsi que de la crise en Syrie.

Et selon des documents publiés la semaine dernière par des médias américains, un groupe d'avocats proches du gouvernement turc a déposé une motion devant le tribunal d'Adana, ville la plus proche de la base d'Incirlik, pour demander l'arrestation d'officiers américains accusés d'avoir participé au coup d'Etat manqué de juillet 2016 contre M. Erdogan.

Les avocats citent notamment le général Joseph Votel, commandant des forces américaines au Moyen-Orient, parmi les responsables américains dont ils veulent l'arrestation.

"Nous n'avons constaté aucun changement dans nos relations avec nos alliés turcs", a pourtant assuré mardi le général britannique Felix Gedney, commandant adjoint des forces de la coalition en Syrie et Irak.

Mais pour l'ancien commandant des forces de l'Otan James Stavridis, la situation est inquiétante. "Perdre la Turquie serait une erreur géopolitique monumentale", a-t-il estimé lundi sur la chaîne MSNBC. "On devrait pouvoir l'empêcher, mais c'est à la Turquie de faire le premier pas à ce stade".

Un avis partagé par Joshua Landis, directeur du Center for Middle East Studies, pour qui "c'est la Turquie qui souffrira le plus" des tensions avec Washington.

"Je soupçonne fort qu'Incirlik va rester", précise-t-il à l'AFP. "Pour la Turquie, chasser les Etats-Unis serait un revers majeur et je ne pense pas qu'Erdogan le veuille".

- Têtes nucléaires -

La base d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, a été construite par les Etats-Unis en 1951, au plus fort de la Guerre froide. Elle a servi de base arrière pour les opérations américaines dans toute la région et elle abrite 50 têtes nucléaires de la force de dissuasion de l'Otan, qui assurent depuis des décennies la sécurité de la Turquie.

Depuis le 11-Septembre, elle fournit le plus gros de l'assistance logistique aux opérations de l'Otan en Afghanistan et elle est largement utilisée depuis 2015 pour les opérations de la coalition internationale en Irak et en Syrie.

Mais aujourd'hui, avec une Turquie qui apparaît de plus en plus instable, certains experts suggèrent de réduire la dépendance de l'US Air Force à la base d'Incirlik.

"Je ne veux pas dire que nous devrions rompre nos relations avec la Turquie, mais (...) la chose que les Turcs ont tendance à brandir le plus facilement --l'accès à la base d'Incirlik-- devient de moins en moins importante", déclarait récemment Steven Cook, du Council on Foreign Relations.

Et le centre de recherche Bipartisan Policy Center, qui encourage les compromis entre républicains et démocrates, a publié sur son site une carte de la région avec toutes les alternatives possibles à Incirlik pour les opérations américaines au Proche-Orient, notamment des bases aériennes en Jordanie ou au Koweït.

De plus, les tensions avec les Etats-Unis risquent de coûter cher à la Turquie en termes de programmes militaires.

Le Congrès américain a interdit au Pentagone de livrer à la Turquie le moindre avion de combat F-35 tant qu'Ankara ne se serait pas engagée à ne pas finaliser ses négociations avec la Russie pour l'achat de systèmes de défense antiaérienne russes S-400, auxquels cet avion furtif est censé pouvoir échapper.

Et Ankara, partenaire depuis 2002 du consortium international ayant financé le F-35, risque de perdre un juteux contrat de 1,5 milliard de dollars avec le Pakistan pour la vente de 30 hélicoptères d'attaque de fabrication turque T-129 ATAK.

Selon la publication spécialisée Defense News, qui cite des responsables militaires turcs, l'appareil comporte des pièces fabriquées aux Etats-Unis. Washington pourrait décider d'en bloquer l'exportation si les relations s'envenimaient encore.

Signe que malgré l'escalade verbale, les dirigeants turcs semblent soucieux de ne pas aggraver la situation, la Maison Blanche a annoncé lundi que l'ambassadeur de Turquie à Washington, Serdar Kilic, avait rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la présidence, John Bolton.

(©AFP / (14 août 2018 19h53)

 

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il y a une heure, g4lly a dit :

Tensions avec Washington: fermer la base d'Incirlik pourrait coûter cher à Ankara

La fermeture d'Incirlik ne serait pas sans précédent. Après l'invasion turque de Chypre en 1974, les Etats-Unis ont imposé un embargo sur les ventes d'armes à la Turquie, et la Turquie a répliqué en interdisant aux Américains et à l'OTAN d'utiliser Incirlik. Cela a duré ainsi jusqu'en 1978.

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Il y a 1 heure, NUBEALTIUS a dit :

D'après ce que je comprend, c'est sortie de prison en attendant le procès, nuance. Pas sûrvqu'on les revoie en Grèce tout de suite...

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juste Pour le fun^^^ Une analyse truculente de notre amis Mourad Ghazli sur la crise économique turque ( attention risque de saignement des oreilles) :

https://www.facebook.com/1658826948/posts/10215137424783179/

 

Sinon 

http://www.lepoint.fr/economie/la-turquie-hausse-ses-tarifs-douaniers-contre-les-etats-unis-15-08-2018-2243724_28.php

Parmi les produits visés par cette forte hausse figurent les véhicules de tourisme, dont les tarifs douaniers s'élèvent désormais à 120 %, certaines boissons alcoolisées (140 %), le tabac (60 %) ou encore le riz et certains produits cosmétiques.

Mouerf .... je pense que les USA vont faire faillite^^^^

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Il y a 12 heures, Boule75 a dit :

D'après ce que je comprend, c'est sortie de prison en attendant le procès, nuance. Pas sûrvqu'on les revoie en Grèce tout de suite...

Ben si pourtant. Après leur sortie de prison, le gouvernement grec a affreté un vol spécial pour aller les chercher.

http://www.rfi.fr/europe/20180815-liberes-une-prison-turque-deux-soldats-grecs-retour-eux

Les deux soldats grecs libérés d'une prison turque après plus de cinq mois de détention ont atterri dans la nuit de mardi à mercredi à l'aéroport de Thessalonique, ville du nord de la Grèce.

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Sinon 

http://www.lepoint.fr/economie/la-turquie-hausse-ses-tarifs-douaniers-contre-les-etats-unis-15-08-2018-2243724_28.php

Parmi les produits visés par cette forte hausse figurent les véhicules de tourisme, dont les tarifs douaniers s'élèvent désormais à 120 %, certaines boissons alcoolisées (140 %), le tabac (60 %) ou encore le riz et certains produits cosmétiques.

Mouerf .... je pense que les USA vont faire faillite^^^^

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Sur la scène politique turque, qui pourrait prendre la suite d’Erdogan ?

est-ce qu'il y a aujourd’hui des personnalités émergentes (à tout prendre laïques, sinon modérées dans leur foi) capables d’assurer la relève ?

 

Sans aller jusqu’au coup d’etat, mais disons que la dimension économique pourrait être en soi suffisante pour faire descendre les foules dans la rue*, si le bouchon est poussé un peu trop loin (les sanctions n’étant possiblement que la goutte d’eau, avec leur corollaire certains produits appréciés devenant inaccessibles)

 

*on en est bien évidemment pas encore là...

Modifié par TarpTent
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Dès Pro européen oui, plus laïc que l'AKP aussi, mais une grande partie des mouvements politiques ont une inspiration nationaliste assez poussée (en rapport à nos critères bien sur)

Puis la graine d'un islam plus " rigoriste" a bien été planté par l'AKP au fil des années.

"Un bon Turc est avant tout un bon musulman"

Modifié par NUBEALTIUS
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Je ne sais pas qui pourrait succéder à Erdogan, tant le régime est construit autour de sa personne, mais je pense qu'un coup d'état tôt dans le déclin de l'économie turque serait dangereux, risquant de faire s'affronter deux blocs, les irréductibles du Reis et les "réalistes" l'écartant. N'oublions pas que le régime repose sur une forte identification à Erdogan mais aussi sur un socle religieux et nationaliste de plus en plus assumé, tous vecteurs de radicalisation politique. Un coup d'état brutal risque d'embraser le pays, avec déstabilisation de la région, immigration massive ("exode" serait plus opportun)...

Pour un changement de régime forcé, mieux vaut peut-être un peu attendre que la réalité économique rattrape la population, décrédibilisant le Reis et que ses amis l'écartent de façon concertée, dans une relative douceur, pour le remplacer par un "modéré" plus réaliste comme cela a pu se faire dans d'autres pays.

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il y a 53 minutes, TarpTent a dit :

Sur la scène politique turque, qui pourrait prendre la suite d’Erdogan ?

est-ce qu'il y a aujourd’hui des personnalités émergentes (à tout prendre laïques, sinon modérées dans leur foi) capables d’assurer la relève ?

Oui, on les a vu lors des dernières élections. Maintenant, il faudrait qu'Erdogan perde le pouvoir, et ça c'est autre chose, mais la Turquie n'a pas encore atteint le même niveau que la Russie pour ce qui est de l'élimination de toute opposition sauf quelques clowns faisant de la figuration.

On a Muharrem Ince (CHP, kémaliste conservateur mais ayant fait des efforts pour attirer les populations kurdes, ce qui est assez surprenant de la part de ce parti) et Meral Aksener (IYI, ancienne ministre de l'intérieur, nationaliste mais aussi partisane des droits des femmes, de l'équilibre des pouvoirs et contrepouvoirs, et de la laïcité) comme opposants crédibles en dehors de l'AKP.

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"La Maison-Blanche juge les sanctions turques «regrettables»" : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/08/15/97001-20180815FILWWW00193-la-maison-blanche-juge-les-sanctions-turques-regrettables.php

"Elle ( làmaison blanche) a ajouté que les tarifs douaniers imposés par les Etats-Unis sur l'acier turc resteraient en place même en cas de libération du pasteur."

Les problèmes économiques de la Turquie sont le fruit d'une tendance au long court, quelque chose dont elle est responsable et pas le résultat de quelconque action prise par les Etats-Unis", a-t-elle souligné

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il y a 38 minutes, NUBEALTIUS a dit :

 

« On s’attend maintenant à ce que les Chinois revendiquent des participations dans les ports et d’autres infrastructures de transport. La compagnie maritime chinoise COSCO Pacific détient déjà 65% du troisième plus grand port de Turquie. Selon les économistes turcs, ce partenariat pourrait s’étendre à d’autres ports de la Méditerranée, de la mer Égée et de la mer Noire. 

D'autres possibilités se situent au niveau technologique. Le géant chinois des télécommunications Huawei travaille déjà dans divers domaines (Internet 5G, cloud computing, IoT, surveillance) avec Turk Telecom. Le géant chinois du commerce électronique Alibaba a investi dans la plate-forme de commerce électronique turque Trendyol plus tôt cette année. »

 

Si même les événements géopolitiques favorisent le Programme « La ceinture et la Route », cela va sans doute se développer encore plus vite que ne le prévoyait Xi Jinping.

Bref, de même que la bordée de missiles lâchée par Trump sur la Syrie a raffermi l’intervention russe et a changé le rapport de force dans ce pays, de même les sanctions économiques américaines et les bisbilles actuelles favorisent un profond retournement d’alliances de la Turquie à terme, qui s’est déjà rapprochée de la Russie et de l’Iran et devrait donc logiquement prochainement se rapprocher de la Chine.

Ce genre d’alliance se forgeant et se renforçant sur des périodes longues, ça devrait durer quelques dizaines d’années.

 

Au-delà de ça, je pense que la situation économique et géopolitique vis-à-vis des USA est quand même et avant tout à mettre au débit d’Erdogan. (Je ne le prononce pas sur qui a réellement fomenté la tentative de push, c’est aussi une conséquence de qui est ledit personnage et sa vision des choses.). Trump n’est qu’une caisse de raisonnance supplémentaire, un facteur aggravant mais néanmoins ni le seul, ni même le déclencheur.

Je vois mal le pays s’en sortir avec l’actuel gouvernement à sa tête, sans aide extérieur y compris sur la politique économique, s’entend.

Modifié par TarpTent
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