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petite question de profane: comment peut-on embarquer assez de carburant pour pousser un engin d'un poid pareil pendant 8000 KM à une vitesse halucinante ?

On ne le pousse que pendant les 100-150 premiers kilomètres ... Le tout est d'obtenir une vitesse suffisante pour parcourir le reste sur une trajectoire balistique, c'est à dire une espèce de chute libre sur l'élan initialement acquis.

C'est aussi pour ça qu'on tire (en gros) vers le haut ... plus on monte, et plus ça peut tomber longtemps (et donc loin).

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Au fait comment fonctionne le système Mirv ?

Chaque tête est montée sur une fusée qui son propre calculateur de trajectoire ?

Toutes les tetes sont monté sur un chassis qui s'oriente avec ses moteurs ... il vise la cible et ... et ejecte la tete, vise l'autre cible puis ejecte etc. Sur les montage avec les TNO le bloc devrait etre quasiment satellisé de maniere a atteindre des portée bien au dela de 10 000km. La tete elle meme est capable de manoeuvrer pendant sa rentrée pour avoir une trajectoire peu prévisible.

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La portée du système TNO (Têtes Nucléaires Océaniques) est classifiée mais elle est estimée "supérieure à 11000km". Le système TNO pourra être configuré en "1 porteur + 6 MIRV + contre-mesures" ou "1 porteur + 10 têtes sans contre-mesures". Les têtes font 150 Kilotonnes pour le système 1+6 et 100 kilotonnes pour le système 1+10.

Pour comparaison, les têtes des missiles Russes font 500 Kilotonnes tout comme les missiles US.

La bombe lâchée sur Hiroshima faisait 15 kilotonnes.

Le porteur agit comme un satellite. Il peut être mis en orbite et làche ses MIRV (Multiple Independant Re-Entry Vehicles) un par un selon ses objectifs. Les MIRV sont recouvert de céramique comme les tuiles de la navette spatiale afin de supporter la rentrée dans l'atmosphère.

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C'est très différent. Le RT-2UTTH - "Topol-M" (SS-27) est un dérivé du SS-25. Il est à simple tête.

Le programme du R-39M SS-N-28 "Bark" a été abandonné, ce missile n'a jamais marché. Des millions de roubles ont été engloutis dans ce projet.

Le Sineva Russe, qui lui fonctionne très bien, mieux que le Bulava en tous cas est donné pour deux configurations : 1+4 têtes de 500Kt ou 1+10 têtes de 100Kt.

Le 3M14 (SS-N-30) Bulava , est un dérivé navalisé du Topol-M. Il perd en portée (quoique 10000km c'est déjà pas mal) et intègre le système de têtes multiples (six) avec leurres et contre-mesures.

En fait le Topol-M est un système déjà obsolescent, il sera épaulé en 2009 par un nouvel ICBM, le RS-24 qui lui sera équipé de MIRV, en fait en ce cas des MARV.

Le Bulava est donné pour embarquer aussi des MARV (MAneuverable Re-entry Vehicle).

Le MARV est capable de manoeuvrer après son entrée dans l'atmosphère pour éviter des missiles d'interception du bouclier ennemi. Ca existe déjà sur les Trident (US).

Je crois que les missiles Trident que les Anglais ont acheté aux Américains sont des MIRV non MARV.

Et en France, sur les M51 ça s'appelle des VRM (Véhicules de Rentrée Manœuvrables).

Ici, la tête d'un missile M41 sans sa coiffe. Cinq des six MIRV sont visibles même si floutés pour des raisons de sécurité.

Les MIRV sont posés sur un véhicule annulaire que l'on appelle le "BUS". Ce véhicule est manoeuvrable dans l'espace.

Image IPB

Image IPB

Pose de la coiffe du missile :

Image IPB

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Merci bien pour ta reponse, biensure je sais que les multi tete on un avantage, mais je pensses pas que le topol M soit aussi obselet que ca, pour le moment il n y a pas de defense anti missile capable de l arreté d apres certaine source...Mint il est claire que le multi tete a ces avantages que le topol M n aurra jamais...Au faite, pk as tu l air si decus du bulava? pour le moment ca reste qu un projet non qui ce construit petit a petit?

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@nazdravlje

http://www.corlobe.tk/article11429.html

Essais du missile Bulava : persister dans l’erreur ?

Par Rédacteur en chef

Publié le 15 novembre 2008, dernière mise à jour le 15 novembre 2008.

L’armée russe prévoit de reprendre à la fin de l’année les essais du missile Bulava, a indiqué un officier de l’état-major de la marine russe.

Le nouveau missile stratégique devrait entrer en service en 2009, en même temps que le nouveau sous-marin conçu pour le recevoir, le sous-marin nucléaire lanceur d’engins Yury Dolgoruky, classe Borei, projet 955.

Il est néanmoins clair que le Bulava, aussi connu sous les codes R-30 pour la marine russe, 3M30 pour le directorat des missiles et de l’artillerie du ministère de la défense, RSM-56 dans le traité START et SS-NX-30 dans la désignation OTAN, n’a pas pour l’instant répondu aux attentes, avec 4 échecs sur les 7 lancements, et le dernier "partiellement réussi" selon les informations officielles.

Les spécialistes citent un certain nombre de raisons pour ces problèmes, qui se sont produits lors de différentes phases du vol du missile, de quelques minutes après le lancement jusqu’au moment de la dispersion des têtes, ce qui indique que les composants du missile doivent être améliorés. La cause initiale serait que le projet de développement du missile Bulava a été attribué au Moscow Institute of Thermal Technology, qui ne s’est jamais occupé de missiles basés en mer.

Les défauts du Bulava peuvent probablement être corrigés, mais cela prendrait jusqu’à 3 ans et de 12 à 14 lancements d’essai. Cela retarderait par conséquent la mise en service des sous-marins du projet 955, affaiblissant la force nucléaire stratégique de la Russie, puisque 7 SNLE du projet 667BDR (Delta IV) seront désarmés jusqu’au milieu de la décennie. Les derniers devaient être progressivement remplacés par des sous-marins du projet 955.

Désormais, la marine russe répare les SNLE 667BDRM construits à la fin des années 80 et au début des années 90 et effectue actuellement des réparations et des modernisations, les missiles R-29RM étant remplacés par des Sineva R-29RMU2. Le récent lancement réussi, effectué à une distance record de 11.547 km, a montré le grand potentiel du bureau d’études Makeyev, traditionnellement spécialisé dans le développement des missiles balistiques.

En ce qui concerne les missiles Sineva et Bulava, il est clair que le transfert du développement des missiles navals au Moscow Institute of Thermal Technology a été une erreur. L’avantage douteux d’une standardisation avec les missiles Topol-M de l’armée de terre, qui est en fait impossible que ce soit en taille, en poids ou en aspect, a fait reculer le développement de plusieurs années et conduit à des dépenses importantes, dont on n’est même pas sûr qu’elles produisent un effet significatif. le seul avantage du Bulava sur le Sineva est une phase d’accélération plus courte, ce qui rend plus difficile une interception par l’ennemi.

Le Sineva, cependant, dispose d’un avantage important de part sa capacité d’emport de charge utile de 2.800 kg contre seulement 1.150 pour le Bulava. Il est aussi équipé d’un système de pénétration des défenses plus moderne. De plus, une portée de tir plus longue signifie que les sous-marins restent loin des bases navales et des avions de lutte anti-sous-marine de l’OTAN.

Une solution possible est de moderniser le SNLE Yury Dolgoruky, déjà à flot, et ses sister-ships encore en construction et de les équiper du missile Sineva, dont le diamètre leur permet d’être lancer depuis des tubes conçus pour le Bulava. Cependant, le Sineva est plus long, ce qui exigerait d’installer des tubes légèrement plus hauts.

Un obstacle plus sérieux pourrait être que le Bulava est lancé depuis un tube à sec avec des générateurs de gaz utilisant de la poudre solide, alors que le Sineva exige le remplissage préalable du tube avec de l’eau de mer.

Ce problème pourrait cependant être résolu. Certaines sources indiquent en effet que le bureau d’études Makeyev a développé une version du missile Sineva, qui utilise la technologie du "départ à sec". Si cette version est testée dans un avenir proche, le premier SNLE du projet 955 armé de missiles Sineva pourrait entrer en service en 2010.

Un autre avantage du Sineva est qu’il a atteint sa maturité de production, permettant au constructeur de lancer rapidement sa production et par conséquent, de remplacer à temps les SNLE du projet 667BDR.

Il est probablement temps de corriger les erreurs.

Par Ilya Kramnik, commentateur militaire de RIA Novosti

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de RIA Novosti.

© RIA Novosti

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Juste pour partager, j'ai trouvé sa dans le journal hier:

Le test du 9 novembre 2006 les têtes sont tombées à 950km de la côte de terre-neuve en plein couloir aériens transatlantique dans la zone de contrôle de Navcanada.

Le test du 11 juin 2007 lui est tombé dans le territoire contrôlé par les américains.

Juste pour essayer d'apporter des précisions la plupart des journaux français ont été vagues sur les tests. Bonne journée!  ;) (dsl pour le titre c'est pour attirer lol)

STEVEN CHASE

From Friday's Globe and Mail

March 28, 2008 at 5:00 AM EDT

OTTAWA — French missile tests in the North Atlantic - the world's busiest oceanic airspace - have caused friction between Canada and France, with Ottawa appealing to Paris to rethink the launches on the grounds they're a safety risk for planes and costly for air carriers.

Transport Canada briefing notes obtained under access to information law show that Ottawa has complained to the French twice in the past 16 months, raising objections to the tests and, in the first instance, even asking Paris to cancel them.

In August of 2006 - prior to a November of 2006 missile test - the Department of Foreign Affairs asked Paris to reconsider it.

"[Foreign Affairs] sent an interim response to the French embassy in Ottawa outlining Canada's strong concerns over the French plans and asking France to reconsider its intention to proceed with the test," said an Oct. 2, 2006, Transport Canada briefing note labelled "Secret."

The French test-fired their M51 ballistic missile Nov. 9, 2006, and Canadian air navigation authorities restricted flights from taking place within 300 nautical miles of potential danger zones during the test to guard against the possibility of "falling rocket debris."

The M51 can carry thermonuclear warheads and has a range of up to 9,600 kilometres, but carried no nuclear weapon during the tests.

It landed in Atlantic waters more than 960 kilometres east of Newfoundland in a test that Transport Canada described as "without incident."

Once again, in the weeks before a second missile test in June of 2007 by France in the North Atlantic, Ottawa conveyed its displeasure with Paris's plans.

"The government of Canada expressed strong concerns over France's proposed missile test, on the grounds of public safety, potentially high costs to airlines and the general additional uncertainty this imposes on air traffic," said a June 11, 2007, Transport briefing note labelled "Protected."

During the second test, Nav Canada - the air navigation agency - restricted flights from taking place within 180 nautical miles of potential North Atlantic danger zones.

This time, on June 21, 2007, the missile came down in U.S.-controlled airspace, but very close to Canadian-controlled airspace, officials say.

The French embassy in Ottawa declined to discuss Canada-France communication over the missile tests, saying the subject was "very secret" because it concerned defence.

The Transport Canada briefing notes were obtained under access to information law by Ken Rubin.

Although about 1,000 flights a day cross North Atlantic airspace, NavCan said the two missile tests in question were co-ordinated to take place at quieter times, such as late night or early morning.

"That meant only about 20 or so international flights were affected, in that they were forced to take longer routings than [normal] to avoid the exclusion area," NavCan spokesman John Morris said.

Canada has shared responsibility for managing the North Atlantic oceanic airspace and runs its air traffic control centre for this area from Gander, Nfld.

On ne sait jamais si les Canadiens avaient des vélleités sur Saint-Pierre et Miquelon.  :lol:

Jean-Dominique Merchet du Journal Libération en parlait il y a 2 jours.

13/11/2008

Tir d'essai réussi d'un missile M51

Un missile stratégique M51 a été tiré, ce matin à 10h05, avec succès depuis le Centre d'essais de lancement de missiles (CELM) à Biscarosse dans les Landes. Il s'agit du troisième tir d'essai, mais le premier à être réalisé depuis une piscine d'une cinquantaine de mètres de profondeur. Le M51 doit en effet équipé les sous-marins (SNLE) à partir desquels il est tiré en plongée.  Pour la DGA et les industriels , notamment Astrium, il s'agissait de valider la phase sous-marine du tir, les prochains tests devant avoir lieu à la mer. Le ministère de la Défense parle de "succès" et Astrium de "vol nominal". L'essai a évidemment eu lieu sans arme nucléaire à bord.

Le M51 pèse 56 tonnes et mesure 12 mètres de haut pour un diamètre de 2,3 m. Il est ejecté par une chasse à air comprimé et vient percer une membrane. Une fois sorti de l'eau, son moteur s'allume et il entame son vol qui l'a mené ce matin au large de l'Amérique du nord en une quinzaine de minutes. La profondeur de tir comme la portée exacte du missile sont des informations couvertes par le secret défense.

Le M51 est un programme majeur de la dissuasion nucléaire. Sa portée, de plus de 8000 kilomètres, est accrue par rapport aux missiles actuels M45. Il doit commencer à équiper les SNLE en 2010. Trois lots de seize seront commandés, avec quelques engins pour les essais, soit une cinquantaine de missiles. Le cout total du programme est de 8,5 milliards d'euros, sans les têtes nucléaires.

Une video du tir peut être vue sur le site du ministère de la défense.

Rédigé le 13/11/2008 à 12:57 | Lien permanent

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Bonjour, j'ai fait un lien sur l'article du wiki sur le M51 avec ce fil, voici une réponse concernant l'article canadien d'origine :)

Hello, l'article n'indique pas que les missiles soient arrivés dans une zone imprévue. Il dit que le gouvernement Canadien a protesté contre ces tests argumentant qu'ils pourraient être dangereux pour le public, et causent des dommages financiers aux compagnies aériennes qui sont obligées de détourner des vols. Ces protestations ont eu lieu AVANT chaque tir. Il semble donc que les tirs se soient déroulés comme prévu, mais que les Canadiens ne sont pas très content que ça se passe si prés de chez eux.

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Je pensais que la zone d'essais était du coté des territoires français d'Amérique, Guyanne ou Guadeloupe, pas sur le côte Est de l'Amérique du Nord  :rolleyes: Le Norad doit scruter chaque tir avec tout les senseurs disponibles et il y a intéret a ce que le fax annoncant le tir soit bien lu par les bonnes personnes la bas sinon gare au Minutemen de représailles >:(

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La france utilise deux zones de réception pour ses tests de missiles :

- au large de l'amérique du nord pour les tirs à moyenne portée (3000 km)

- au large du Brésil pour les tirs à longue portée (6000 km)

Et si l'on avertit les autorités aéronautiques de la date et l'heure du test et du passage de l'engin, il est évident que les autorités stratégiques en sont averties aussi. D'autant que la zone d'où il est tiré est aussi sévèrement bornée et connue.

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La tige qui sort de la coiffe lorsque la vitesse est suffisante, afin de dévier les lignes de courant et de simuler une coiffe plus pointue, je trouve que c'est carrément une idée de génie !

C'est super-simple, et efficace en même temps. =) (tiens, il n'y a pas de smiley qui applaudisse, dommage)

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  • 1 year later...

http://lemamouth.blogspot.com/2009/11/m-51-tir-de-synthese-en-decembre.html

M-51 : tir de synthèse en décembre

Pour m'éviter des soucis, je cite immédiatement ma source : le rapport d'information du Sénat de Xavier Pintat et Daniel Reiner, qui évoque donc ce tir de synthèse du missile intercontinental M-51, en décembre. Trois tirs d'essais ont déjà été réalisés, ce qui constitue une petite prouesse par rapport aux générations précédentes. Ce tir de synthèse devrait être réalisé à la mer depuis le Terrible, premier SNLE-NG équipé de l'engin.

Le couple Terrible/M-51 doit être déclaré bon pour le service courant 2010.

Le M-51 est développé par EADS et ses composants sont mis au point principalement en Gironde, dans trois établissements d'Astrium (Issac), Safran (Le Haillan) et SNPE (Saint-Médard en Jalles). Les missiles sont assemblés dans l'ïle Longue où les mensurations du missile, et un nouveau processus industriel ont obligé à d'importants travaux d'infrastructure.

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