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Un plan pour décarboner l'économie mondiale


Picdelamirand-oil

Messages recommandés

  Le 13/02/2025 à 13:05, Picdelamirand-oil a dit :

Moi je cherche des vraies solutions pas des solutions punitives et qui en plus ne protègent pas la planète

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Ca n'existe pas et ça n'existera pas. Sauf pour le 1% de sommet de pyramide qui pourra se le payer. La conso d'énergie, c'est comme le système hiérarCHIque.

D'ailleurs en 2024 ou 25, la mobilité que tu défends ( et que que tous les membres du fofo ont connu ), ça écarte déjà 90 % des personnes de la planète. 

Hi-rarchie.jpg

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  Le 13/02/2025 à 12:22, g4lly a dit :

Oublie l'ISO liberté de mouvement. L'idée partagé dans toutes les instances européennes c'est la fin des voitures individuelles.

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Alors si on en est à ce genre d'idées, je leur proposerais bien également d'interdire le foot, la télé, l'alcool, et les relations sexuelles entre 22h et minuit.

...Le souci en fait c'est que le reste des gens lambda risque bien d'interdire les instances Européennes avant ça...

Et comme la commission c'est de toutes façons pas trop le type "assemblée des chefs de guerre barbares musclés avec des gros flingues"... Je vois pas ce qu'ils vont finir. C'est plutôt eux qui vont se faire finir en fait.

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  Le 13/02/2025 à 22:48, Patrick a dit :

Alors si on en est à ce genre d'idées, je leur proposerais bien également d'interdire le foot, la télé, l'alcool, et les relations sexuelles entre 22h et minuit.

...Le souci en fait c'est que le reste des gens lambda risque bien d'interdire les instances Européennes avant ça...

Et comme la commission c'est de toutes façons pas trop le type "assemblée des chefs de guerre barbares musclés avec des gros flingues"... Je vois pas ce qu'ils vont finir. C'est plutôt eux qui vont se faire finir en fait.

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Note que le parlement européen ne s'y oppose en rien ... pourtant ce sont des élus bien de chez nous, et les ZFEm et autre ZTL n'ont suscité des inquiétudes que très tardivement.

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5 février 2025. Jean-Baptiste Fressoz

1:01:31 Je ne pense pas qu'il y ait une solution, en fait. Même avec une palette de solutions, je ne crois pas que nous allons décarboner l'économie à temps. Et dans la conclusion du livre, je suis vraiment avare de solutions. Il y a tellement de travaux qui disent « lisez ce livre, et vous aurez la solution » et je ne voulais pas écrire ça. Je voulais juste avoir une sorte de regard empirique sur le problème. Ce n'est pas orienté vers une solution.

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Le combat prioritaire au niveau mondial devrait être la décarbonation de l'électricité, car elle permet d’éviter directement l’émission de CO₂ en remplaçant les centrales à charbon et à gaz. Mais la France est dans une situation particulière : elle a déjà un mix électrique très bas carbone grâce au nucléaire, et se retrouve pourtant pénalisée par les règles européennes qui favorisent les énergies renouvelables intermittentes au détriment d’une production stable et pilotable.

Pourquoi le carburant de synthèse reste pertinent malgré tout ?

Une solution adaptée aux besoins français et européens

Puisque notre production d’électricité est déjà bas carbone, nous devons nous battre pour qu’elle soit utilisée intelligemment, et non pour subventionner une transition énergétique biaisée par des contraintes politiques européennes. Le carburant de synthèse permettrait d’exploiter au mieux l’électricité excédentaire française, sans se soumettre aux logiques d’interconnexion qui nous obligent à exporter notre électricité au lieu d’en tirer parti localement.

Un levier stratégique pour contrer la Russie

L’Europe continue d’acheter indirectement du pétrole russe via l’Inde et la Chine. Tant qu’il n’existe pas d’alternative viable, ce circuit restera en place et continuera de financer la guerre en Ukraine. Produire des hydrocarbures synthétiques en Europe permettrait de réduire notre dépendance aux importations, et donc de casser cette source de revenus russes.

Il ne faut pas oublier que la Russie vend son pétrole à prix cassé aux pays asiatiques, ce qui leur donne un avantage compétitif contre l’Europe. Développer une alternative locale réduirait cet écart.

Un facteur de stabilité économique et industrielle

L’Allemagne a besoin d’une alternative au gaz russe, et le carburant synthétique pourrait faire partie de la solution, notamment en remplaçant certains usages du gaz dans l’industrie. L’argument de la "STEP chimique" devient encore plus fort dans ce contexte : en transformant l’électricité en hydrocarbures stockables, on peut gérer les surplus de production intermittente tout en renforçant l’indépendance énergétique européenne.

Le problème du cadre européen et de l’influence des lobbies

La politique énergétique européenne a été conçue pour favoriser les renouvelables sans prendre en compte les spécificités des pays comme la France. Les obligations d’investissement dans le réseau pour intégrer des énergies intermittentes renchérissent artificiellement l’électricité française, ce qui est une absurdité économique. Derrière ces choix, il y a aussi une bataille d’intérêts entre les industriels du renouvelable, les compagnies pétrolières et gazières, et les acteurs du nucléaire.

Conclusion

La production d’hydrocarbures synthétiques n’est pas la solution la plus immédiate pour réduire les émissions mondiales de CO₂, mais elle est la meilleure option pour la France et l’Europe dans un contexte de guerre économique et géopolitique.

Il ne s'agit pas seulement d'écologie, mais de stratégie industrielle, d’indépendance énergétique et de souveraineté.

Si l’Europe n’investit pas intelligemment dans des alternatives comme celle-ci, elle restera dépendante des importations d’énergie fossile et continuera à affaiblir sa compétitivité au profit de puissances comme la Russie et la Chine.

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  • 1 month later...

Les vérités qui dérangent sur le climat du plus grand expert mondial de l’énergie

Auteur prolifique et esprit incisif, Václav Smil est l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’énergie. Dans 2050, il rappelle une vérité essentielle : les révolutions énergétiques prennent des décennies, et les combustibles fossiles resteront dominants bien plus longtemps qu’on ne le pense.

Václav Smil est l’un des penseurs les plus influents en matière d’énergie et d’environnement. Ce scientifique tchéco-canadien, professeur émérite à l’université du Manitoba, s’est distingué par ses analyses rigoureuses et sans concession des grandes transformations énergétiques. Il est décrit comme « le plus grand expert mondial dans le domaine de l’énergie » par la revue Science, et Norman Foster le qualifie d’« auteur phénoménal qui remet les faits à leur place face aux préjugés et aux modes ».

Souvent comparé à Jean-Marc Jancovici, ce dernier affirme d’ailleurs : « Il est l’un des auteurs les plus prolifiques du monde anglo-saxon sur la place de l’énergie dans le fonctionnement du monde. [...] Je suis parvenu à des conclusions très voisines des siennes. » Auteur prolifique, Smil a publié plus de soixante ouvrages et des centaines d’articles scientifiques, abordant des sujets aussi variés que les ressources naturelles, les transitions énergétiques et leurs implications géopolitiques.

Dans 2050, traduit par la jeune et prometteuse maison d’édition Arpa, il analyse les perspectives du mix énergétique mondial à l’horizon 2050, les limites des énergies renouvelables, les risques liés aux métaux rares et la difficulté d’inverser la courbe des émissions de CO₂. Un ouvrage incontournable pour comprendre les défis énergétiques à venir.

Marianne : Étant donné votre scepticisme quant à une décarbonation rapide, quel est selon vous le mix énergétique le plus réaliste pour le monde en 2050, et quelle part reposera encore sur les combustibles fossiles ?

Vaclav Simil : Les transitions prennent des décennies. Le passage du bois au charbon a duré un siècle. En 2022, les combustibles fossiles ont fourni 82 % de l'énergie mondiale, contre 86 % en 1997, mais leur utilisation absolue a augmenté de 55 %. Remplacer 500 exajoules (EJ) d'ici 2050 nécessiterait 9,4 EJ par an – soit six fois plus que la moyenne de 1,7 EJ depuis 1997. Peu probable. Le scénario des politiques déclarées de l'AIE (Agence internationale de l'énergie) prévoit 70 % de fossiles en 2050 ; j'estime plutôt 50-60 %. Les renouvelables pourraient atteindre 30-40 %, le nucléaire moins. La dépendance aux fossiles persistera – le pétrole et le gaz ne disparaîtront pas d’ici le milieu du siècle.

Vous critiquez souvent la « pensée magique » dans la politique énergétique. Quelles sont les idées fausses les plus courantes sur les énergies renouvelables que les décideurs et le public entretiennent encore ?

Les gens ignorent la physique. L’éolien et le solaire échouent lorsque la nature ne coopère pas – leur intermittence les paralyse sans stockage massif ou solution de secours. En 2022, ils ont produit 12 % de l’électricité, contre 62 % pour le charbon et le gaz. L’échelle est mal évaluée : une éolienne nécessite 500 tonnes de matériaux par MW, une turbine à gaz, 30 tonnes. Les coûts trompent – le solaire sera 9 % moins cher que le gaz d’ici 2027, mais une fois le stockage et le réseau intégrés, l’éolien offshore triple de prix. Il n’existe pas de solutions rapides.

La transition vers une énergie bas-carbone requiert d’énormes quantités de matériaux comme les métaux rares. Comment évaluez-vous les risques environnementaux et géopolitiques liés à cette dépendance ?

Les besoins matériels dépassent l’imagination. La décarbonation nécessite 600 millions de tonnes de cuivre – soit trente ans de production. Avec un minerai à 0,6 %, cela signifie déplacer 100 milliards de tonnes de roche. Les écosystèmes en souffriront. La Chine contrôle 90 % des terres rares, 65 % du cobalt, 60 % du lithium. L'AIE prévoit une demande de lithium multipliée par 40 d’ici 2040. Toute perturbation ou l’emprise chinoise pourrait tout ralentir. L'autosuffisance est lointaine.

Que faudrait-il pour inverser la tendance historique de la hausse des émissions ?

Les émissions ont augmenté de 54 % depuis 1997 – de 25,5 à 39,3 milliards de tonnes en 2023. Pour atteindre zéro d’ici 2050, il faudrait réduire 1,45 milliard de tonnes par an, soit trois fois l’augmentation annuelle moyenne depuis 1995. L’efficacité aide – les véhicules électriques consomment 25 % de l’énergie de l’essence ; les moteurs, qui représentent la moitié de l’électricité mondiale, peuvent être améliorés.

Le nucléaire stagne – les petits réacteurs modulaires (SMR) ne sont pas prêts. Le captage du carbone atteint 45 millions de tonnes en 2023, une goutte d’eau face aux milliards nécessaires. L’agriculture, responsable de 25 % des émissions, devra évoluer. L’ampleur et la coordination rendent cette inversion improbable.

Que pensez-vous du rôle de Jean-Marc Jancovici en France, qui sensibilise activement aux mêmes questions énergétiques et climatiques que vous ? Quel est selon vous l’impact des lanceurs d’alerte climatiques, et ne devrait-on pas en avoir davantage ?

Jean-Marc Jancovici voit l’énergie comme une question de physique, et non d’illusions – nos perspectives convergent. Il est peut-être plus optimiste que moi. L'âge joue peut-être un rôle. Quoi qu’il en soit, le public et les médias préfèrent les solutions simplistes. Plus de réalistes comprenant l’échelle de 500 EJ et 15 000 milliards de dollars par an pourraient faire évoluer le débat, mais pas nécessairement la politique.

Modifié par Picdelamirand-oil
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