Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel

[Patrick]

il y a une heure, TarpTent a dit :

 Et puis Dassault a récemment acquis en début d’année Les activités mondiales de maintenance d’ExecuJet ...

 Trappier déclarait d’ailleurs : « " L'acquisition des activités MRO (Maintenance, Repair & Overhaul) d'ExecuJet permettra à Dassault Aviation de renforcer son réseau mondial, en particulier en Asie-Pacifique, en Océanie, au Moyen-Orient et en Afrique " […] " Avec ExecuJet, nous avons l'intention de continuer à développer un réseau d'excellence, tout en accroissant notre part de marché dans la maintenance Falcon " »

 https://www.journal-aviation.com/actualites/41743-dassault-aviation-s-offre-execujet

  

 ... ainsi que les activités de maintenance de TAG Aviation pour l’Europe, là aussi un acteur majeur du secteur MRO. Trappier a d’ailleurs déclaré à ce sujet que cela « permettra à Dassault Aviation de renforcer son réseau de stations-service en Europe ».

 Bref, avec une montée en gamme très claire avec acquisition de réseaux déjà en place au positionnement au plus près de ses clients, il est bien plus simple de revendre Sabca pour faire un apport d’argent plutôt que d’essayer de l’intégrer à ces réseaux, d’autant que le marché Falcon s’est clairement déplacé vers l’Asie.

 Et tout ça va de pair avec le concept de « Falcon Response ».

  

S’il est pour moi évident que la Sabca rentrait dans les plans de Dassault si la Belgique choisissait le Rafale, il est tout aussi évident que cette vente de la Sabca par Dassault a été prévue de longue date* et entre dans une démarche bien plus globale qui consiste à fortement positionner Dassault sur le marché de la maintenance haut de gamme, notamment pour ses Falcons (ou comment se créer un volant d’activité récurrent quand le marché de l’acquisition pique du nez. L’idéal sur les 30 prochaines années pour absorber les à-coup du marché, et rentable puisqu’il s’agit de prestations haut-de-gamme où Dassault tient à être le principal maître d’oeuvre de la maintenance de ces appareils ), mais également pour d’autres appareils comme Bombardier avec ExecuJet.

  

*et pour rappel, Dassault a, il y a bien longtemps déjà... , décidé de ne pas participer à l’appel d’offres belge...

J'avais zappé ExecuJet et TAG. Oui vu comme ça, ça a du sens.
Enfin bon racheter des parts pour revendre avec une plus-value un mois plus tard, c'est assez violent tout de même.
Quant à l'appel d'offre belge, je suis moyennement d'accord mais on ne va pas refaire le débat, sachant que si par miracle le GIE Rafale avait gagné, Dassault n'aurait pas non plus craché dessus...

Si c'est le F-35 qui a provoqué tout ça, cet avion aura vraiment chamboulé l'industrie européenne. Même si c'était le but, ça surprend quand même.

il y a 50 minutes, seb24 a dit :

Pourquoi donc ? Ce n'est pas surprenant. Dassault n'est pas Airbus (qui vend des avions comme des petits pains) et ils doivent choisir leurs partenaires industriels avec attention. A partir de moment ou la Belgique choisis LM ça enlève pour Dassault beaucoup d’intérêt pour SABCA.

Donc à supposer que la Suisse prenne autre chose que du Rafale, que se passerait-il pour Ruag? Qui fabriquent les bidons de l'avion pour rappel.

[Teenytoon]

Il se passera ce qui sera conforme aux intérêts de Dassault. 

Modifié le 11 avril 2019 par Teenytoon

[ARPA]

Il y a 2 heures, Patrick a dit :

Donc à supposer que la Suisse prenne autre chose que du Rafale, que se passerait-il pour Ruag? Qui fabriquent les bidons de l'avion pour rappel.

Si les finlandais (ou d'autres) veulent fabriquer des bidons et acheter du Rafale, RUAG pourra penser à une reconversion. 

Ruag est compétitif, mais un autre industriels politiquement mieux placé pourrait largement le remplacer.

Modifié le 12 avril 2019 par ARPA

[TarpTent]

Il y a 21 heures, Patrick a dit :

Donc à supposer que la Suisse prenne autre chose que du Rafale, que se passerait-il pour Ruag? Qui fabriquent les bidons de l'avion pour rappel.

 

Il y a probablement 2 niveaux d’analyse avec RUAG : d’abord, ils ne se limitent pas à fabriquer les bidons de l’avion mais ont également entre autres une grosse activité de maintenance des Falcon (à Genève et à Lugano) ainsi que des bureaux d’études qui nous ont directement intéressé avec le nEUROn* .

Ensuite, la Suisse n’a pas à craindre factuellement une quelconque perte d’activité en cas de sélection d’un autre appareil que le Rafale, puisque TAG Aviation racheté récemment est aussi une entreprise suisse.

 

2 vrais questions se posent cependant, et la seconde viendra directement selon moi de la sélection ou non du Rafale :

> Dans le cadre de la consolidation en cours par Dassault des services de MRO, est-ce que RUAG ne devient pas dès lors un concurrent direct ? Ils ne perdront de toutes façons par leur agrément de maintenance mais verront désormais en face d’eux le constructeur lui-même sur ce même marché. RUAG pourrait donc pâtir de la concurrence... mais c’est une grosse entreprise que ne vit pas que de la MRO, loin de là.

> De même que pour la Sabca, dont la vente s’inscrit dans un contexte bien plus large - et le maintien dans celui d’une opportunité, si le Rafale avait été retenu par la Belgique - , il sera effectivement intéressant de connaître les plans à plus long terme de Dassault pour le Rafale.

Par exemple, la mise en place en Inde avec Reliance d’un centre qui va forcément monter en compétence pourrait tout à fait à terme produire également ce genre de pièce pour le Rafale, des bidons, même si le développement actuel est centré sur le Falcon.

Après, le regroupement et la consolidation n’ont lieu que si cela devient rentable au niveau de qualité attendu, et s’il n’y a pas d’autres intérêts par ailleurs.

Autrement dit, tant que l’Inde ne fait pas aussi bien que RUAG, aucune raison d’anticiper un quelconque changement, ce qui laisse sans doute 8 à 10 ans devant soi. Et si la Suisse sélectionne le Rafale, aucun intérêt politique à déplacer cette partie de l’activité en Inde à court terme non plus.

Donc pour moi, sélection ou non, si modification il doit y avoir dans l’implication de RUAG dans le Rafale, ce n’est pas avant quelques années. (Si quelqu’un sait me dire quelle est la durée du contrat initial signé entre Dassault et RUAG pour la fabrication desdits bidons, ça pourra aussi être intéressant, voire provoquer un changement plus tôt que je ne l’anticipe).**

 

* dans le programme nEUROn,  RUAG avait à sa charge les essais de soufflerie basse vitesse, ainsi que les interfaces entre la plate-forme et les armements.

** j’ai quand même un gros doute sur un plan plus stratégique : est ce que ça a du sens en cas de conflit de faire fabriquer des pièces importantes pour l’Armée Française à des dizaines de milliers de kilomètres de là, au risque d’avoir l’approvisionnement sérieusement dégradé, voire coupé ?

 

Il y a 19 heures, ARPA a dit :

Si les finlandais (ou d'autres) veulent fabriquer des bidons et acheter du Rafale, RUAG pourra penser à une reconversion. 

Euh... ça n’est pas tout à fait la PME du coin, quand même. Je poste ça là, sait-on jamais :

https://www.ruag.com/fr

 

Modifié le 12 avril 2019 par TarpTent

[seb24]

Il y a 22 heures, Patrick a dit :

Donc à supposer que la Suisse prenne autre chose que du Rafale, que se passerait-il pour Ruag? Qui fabriquent les bidons de l'avion pour rappel.

Dassault peut décider de donner le contrat a une autre entreprise dont le pays souhaiterait acheter des Rafale. C'est pas une punition et quelque chose de systématique, mais plus des choix a faire au niveau industriels.

[jojo (lo savoyârd)]

Citation

Éric Trappier reconduit pour quatre ans à la tête de Dassault Aviation

PUBLIÉ LE 17/05/2019 À 07H49

Sans surprise, les actionnaires de Dassault Aviation ont confirmé Éric Trappier dans ses fonctions de PDG. Le dirigeant a été reconduit pour quatre ans le 16 mai avec les administrateurs Charles Edelstenne et Olivier Dassault.

Viser la maquette ....

https://www.usinenouvelle.com/article/eric-trappier-reconduit-pour-quatre-ans-a-la-tete-de-dassault-aviation.N844160

[TarpTent]

il y a 45 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Viser la maquette ....

https://www.usinenouvelle.com/article/eric-trappier-reconduit-pour-quatre-ans-a-la-tete-de-dassault-aviation.N844160

Le drone MALE RPAS, sans le « jabot » dessous, et la configuration de la dérive en T a un peu changé par rapport aux esquisses diffusées.

Le choix de la double propulsion a notamment été validée pour assurer de la redondance à l’appareil : une partie des crashs des General Atomics MQ-9 Reaper RPAS sont dûs à des soucis moteur.

Juste pour aborder également la question des acronymes : ce drone réalisera les missions ISTAR, pour « Intelligence, Surveillance, Target Acquisition and Reconnaissance ». Il y a un équivalent en français ?

 

il y a 45 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

https://www.usinenouvelle.com/article/eric-trappier-reconduit-pour-quatre-ans-a-la-tete-de-dassault-aviation.N844160

Dans la logique Dassault, « Loïk Segalen a lui été confirmé comme directeur général délégué » : C’est lui qui prendra la suite de Trappier, à terme ?

Modifié le 18 mai 2019 par TarpTent

[Patrick]

Il y a 5 heures, TarpTent a dit :

Le drone MALE RPAS, sans le « jabot » dessous, et la configuration de la dérive en T a un peu changé par rapport aux esquisses diffusées.

Ça me fait penser à la formule observée sur les Falcon, avec un stabilisateur plus élevé pour le préserver des turbulences provoquées par les moteurs, et le même genre de saumon de dérive hypertrophié.

Révélation

À part ça je le trouve plutôt joli comme ça, j'en viens presque à espérer une version habitable. 

Modifié le 18 mai 2019 par Patrick

[Patrick]

Annonce au salon Ebace, de Trappier apparemment, le Japon aurait commandé un 6ième Falcon 2000 MRA.

 

...Et un petit record de vitesse pour le Falcon 8X aussi, après décollage d'une piste de 3500 pieds réputée inaccessible aux gros bizzjets!

De Santa Monica (Californie) jusqu'à Teterboro (NewJersey en 4h28!

Aussi un passage ÉNORME dans la vidéo à 1:10, avec un échange radio succulent! 

Modifié le 21 mai 2019 par Patrick

[Teenytoon]

Il y a 7 heures, Patrick a dit :

Aussi un passage ÉNORME dans la vidéo à 1:10, avec un échange radio succulent! 

Un petit résumé pour mon oreille non avertie ?

[Patrick]

il y a 11 minutes, Teenytoon a dit :

Un petit résumé pour mon oreille non avertie ?

C'est un échange avec un contrôleur aérien:

copilote: - I need change for [incompréhensible pour moi] straight into 6 for the... speed attempt there.
ATC: - huuuh, yeah that's right they did give me a note on that, fly-on boys! straight in.
copilote: - outstanding thank you sir!
pilote: - straight in it is!
ATC - [incompréhensible] good luck tower ninety five, let me know eighty plus [incompréhensible], have a great day
Pilote: - I love that guy
copilote: - I do dis' ("this") is amazing

En gros le 8X devait a priori demander l'autorisation de passer vertical d'un point, ce qu'ils n'étaient pas sûrs d'obtenir, le contrôleur aérien, qui avait reçu une note à ce propos, leur a laissé l'accès (le tout avec un style très américain "fly-on boys!") pour passer "tout droit", juste pour qu'ils puissent effectuer leur record de vitesse dans de bonnes conditions.

[Phacochère]

Santa Monica to Teterboro: Dassault’s Falcon 8X Sets New Cross Country Speed Record

https://www.dassaultfalcon.com/en/MediaCenter/Newsd/Pages/PR 2019/Falcon8X_CrossCountry_2019.aspx

Ce lien, sous la vidéo proposée par @patrick, retrace la performance

[Picdelamirand-oil]

Dassault Aviation at the 53rd Paris Air Show

https://www.globenewswire.com/news-release/2019/06/04/1864137/0/en/Dassault-Aviation-at-the-53rd-Paris-Air-Show.html

[Patrick]

Quatre nouvelles vidéos sur la chaîne Youtube de Dassault (dont 4 fois la même vidéo, mauvaise manip' du responsable com' je pense)

La première sur la construction d'un nouveau bâtiment à Mérignac, suivant les annonces du plan de 2016 "préparer notre avenir". Pas mal d'infos, Trappier vise "la concurrence particulièrement américaine, dans le civil ET le militaire".

 

 

 

Ensuite une vidéo RECRUTEMENT.

Dassault recrute 1000 personne, un montage dynamique et jazzy, à l'américaine.

Beaucoup d'images fugaces dont notamment l'écran central tête moyenne collimaté à l'infini du Rafale, sans son verre, au fond de son logement, à 0:19 secondes, et quelques messages subliminaux (mention au "and when we kiss" sur fond de rendus 3D d'un Rafale et d'un F-15 en entraînment BFM...) entre-autres détails croustillants.

 

 

 

Une vidéo souvenir (?) du Dassault UAV challenge organisé avec plusieurs écoles d'ingénieurs français et... suisses (Zurich).

https://www.youtube.com/watch?v=qIwDRMUTSMo

 

 

 

Et enfin le clou du spectacle: la conférence de presse du Bourget 2019, de 26 minutes, que je n'ai pas encore regardée...

https://www.youtube.com/watch?v=owdp0YQwgcg

[Bechar06]

Il y a 5 heures, Patrick a dit :

enfin le clou du spectacle: la conférence de presse du Bourget 2019, de 26 minutes, que je n'ai pas encore regardée...

https://www.youtube.com/watch?v=owdp0YQwgcg

Mention particulière, lors de cette conférence de presse du 4 juin 2019, pour le SPACE RIDER que je n'avais pas trop remarqué jusqu'à présent:  

Autre trace ici: https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/dassault-aviation-un-avionneur-centenaire-qui-se-reinvente-un-avenir-809225.html

"Sans oublier que Dassault Aviation souhaite jouer un rôle dans le spatial en faisant valoir ses compétences. Il a déjà obtenu un contrat d'études pour le véhicule de retour d'orbite réutilisable Space Rider de l'Agence spatiale européenne (ESA), dont le premier vol est planifié en 2021. Dassault Aviation est responsable du dessin des formes du véhicule."

[rendbo]

J'étais à la Ferté Alay ce ouikend pour "le temps des hélices".

Il y avait plein de trucs à voir pour les fans vu que :

• l'amée de l'air était là en force avec tous les escadrons Rafale, les escadrons A400M (+spécialités) et et Transall, la PAF, le RSD...
• La Marine était là avec un stand Atl2
• Les pompier du ciel
• Dassault avait un énorme stand
• l'éditeur cockpit avait un stand sympa
• le marchand de fringue barnstormer ( avec des promos)

 

Bon et pourquoi j'en parle ? DA présentait son jeu en RV téléchargeable gratuitement sur son site internet (https://www.dassault-aviation.com/fr/passion/espace-decouverte/realite-virtuelle-immersive-dassault-aviation/)

Révélation

 

 

Modifié le 13 juin 2019 par rendbo

[Teenytoon]

Il y a 16 heures, Patrick a dit :

Et enfin le clou du spectacle: la conférence de presse du Bourget 2019, de 26 minutes, que je n'ai pas encore regardée...

 https://www.youtube.com/watch?v=owdp0YQwgcg

Il n’y a pas la séance de questions / réponses 

[Patrick]

Le programme de Dassault au Bourget 2019: https://youtu.be/QA-7F49hz9Q

[Picdelamirand-oil]

Dassault Aviation CEO Has A Recipe For Cooperation

https://aviationweek.com/defense/dassault-aviation-ceo-has-recipe-cooperation

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

Le PDG de Dassault Aviation a la recette de la coopération
10 juin 2019 Thierry Dubois | Aviation Week & Space Technology

Dassault Aviation est en dents de scie depuis 2015, avec la livraison des premiers avions de combat Rafale destinés à l'exportation, l'arrêt surprise d'un programme d'avions d'affaires et la progression rapide du futur système franco-allemand de combat aérien (FCAS). Elle coopère au programme FCAS avec Airbus dont l'Eurofighter est en compétition avec le Rafale. Dassault vise également à jouer un rôle plus important dans les ambitions spatiales de l'Europe. Thierry Dubois, Chef du Bureau France, s'est entretenu avec Eric Trappier, Président-Directeur Général, pour faire le point sur les événements récents et discuter des efforts futurs.

AW&ST : Vous avez terminé le programme Falcon 5X il y a 1,5 an. Quelles sont les leçons apprises ? 

C'est une expérience que nous ne voulons plus vivre. Les impacts organisationnels et psychologiques sont importants. Puis nous avons lancé le Falcon 6X, qui est à l'heure ; les esprits sont donc passés d'une vraie difficulté à "Nous avons perdu quelques années, mais nous développons un nouvel avion".

Lorsque vous choisissez vos partenaires, vous devez être très prudent. Nous avons pris un risque avec le moteur Safran Silvercrest. Le développement d'un nouveau turbosoufflante à partir d'une feuille de papier propre prend du temps, alors qu'un produit dérivé comme celui de Pratt & Whitney Canada pour le 6X, est beaucoup moins risqué. C'est une leçon clé. Le fondateur de l'entreprise, Marcel Dassault, nous le rappelle régulièrement.

C'est le défi de notre métier : faire ce que nos ancêtres disaient tout en étant capables d'innover, de prendre des risques. Il faut trouver un équilibre.

Le motoriste n'était pas un spécialiste de l'aviation d'affaires. Nous lui avons donné toutes les chances. À un moment donné, compte tenu de l'état d'avancement du programme et des retards hors de contrôle, nous savions que nos clients n'attendraient pas. Safran finira par achever le développement du moteur, mais cela prendra beaucoup plus de temps que ce qui était compatible avec notre marché.

Nous nous lançons à nouveau dans l'aventure avec le FCAS, et j'espère que ce sera l'occasion pour Safran de développer un moteur de A à Z, encore plus performant que le M88 du Rafale, qui fut un succès. (Safran et MTU sont partenaires dans le programme moteur du FCAS.)

Quelle pourrait être l'implication de Dassault dans un futur programme de recherche et technologie Clean Sky 3 au niveau européen ? 

La priorité serait de continuer à travailler sur le bruit, principalement le bruit extérieur. Les normes aéroportuaires sont de plus en plus exigeantes, en particulier pour les aéroports situés en milieu urbain. Le bruit n'est pas seulement lié aux moteurs, la nacelle joue aussi un rôle.

Le nouveau programme français de formation des pilotes militaires, avec le prestataire Babcock, utilise les turbopropulseurs Pilatus PC-21 pour les pilotes qui piloteront éventuellement des Rafale. Quel est le rôle de Dassault ? 

Nous préparons la prochaine phase. Le PC-21 a commencé à être utilisé pour la formation de base. Nous avons participé à des activités de formation avancée afin d'apporter notre savoir-faire, à l'avenir, pour former des pilotes sur un avion basé sur un PC-21 ou un autre type, ce qui préfigurerait mieux le rôle d'un avion de chasse.

Nous garantissons à l'Armée de l'Air française que lorsque les Alpha Jets seront remplacés pour la formation avancée, nous irons dans une direction logique.

Après les contrats avec l'Egypte, le Qatar et l'Inde, quelles sont les perspectives d'exportation du Rafale ? 

La Suisse est le pays où nous sommes le plus engagés ; l'évaluation en vol a eu lieu en mai. Le budget du pays est en cours de confirmation et l'appel d'offres final est en préparation. C'est une course dans laquelle nous sommes engagés pour les deux ou trois prochaines années. Nous avons de grands espoirs, car nous avons le bon avion et nous pouvons travailler avec l'industrie suisse.

Nous faisons face à nos concurrents habituels[l'Eurofighter Typhoon, proposé par Airbus, le Boeing F/A-18E/F Super Hornet et le Saab JAS 39E Gripen] et le Lockheed Martin F-35. Le choix sera sanctionné par un référendum.

Vient ensuite la Finlande, où le processus n'accuse qu'un retard de quelques mois par rapport à la Suisse. Au Moyen-Orient, nous pensons que les pays équipés de Mirage 2000 passeront un jour au Rafale. C'est déjà le cas pour nos trois premiers clients à l'exportation[le troisième utilisateur de Mirage 2000 au Moyen-Orient est les Emirats Arabes Unis]. Nous gardons un œil sur la Malaisie, mais c'est plus loin dans le temps.

Sur le FCAS, qu'en est-il du compromis entre la performance aérodynamique et la furtivité ? Et qui fait le compromis ? 

C'est le rôle de l'architecte. L'architecte n'est pas celui qui fait tout, c'est lui qui est capable de faire les bons compromis, basés sur les compétences et l'expérience. Nous revendiquons ce rôle. Nous y jouons depuis longtemps.

Certains s'inquiètent : "Si tu fais les choix, tu vas tout faire par toi-même." Nous ne l'avons jamais fait. Nous aurons besoin de partenaires ; nous ne remplacerons pas les experts en électronique pour concevoir un radar.

Lorsque nous revendiquons le poste de maître d'œuvre, c'est un rôle d'architecte, et nous ne ferons pas seuls des choix, nous les ferons avec Airbus et nous les présenterons à nos Etats.

En ce qui concerne la question de la furtivité contre l'aérodynamique, nous tirons profit de notre expérience avec le démonstrateur du véhicule de combat aérien sans pilote Neuron. Nous avons fait des compromis, et parfois nous avons fait de bonnes choses pour la discrétion et l'aérodynamique. Regardez l'intégration plate des antennes.

Quant à la vitesse, elle n'est plus un moteur majeur du design. L'avion doit être capable d'accélérer rapidement à une vitesse supersonique. Mais la clé, c'est de ne pas se faire repérer. D'ailleurs, un Rafale est plus lent qu'un Mirage 2000.

Votre entreprise est reconnue pour sa capacité à livrer dans les délais et les budgets impartis. Quelle est votre recette ? Et comment allez-vous le mettre en œuvre dans un programme de coopération tel que le FCAS ? 

C'est la recette de la petite entreprise. Le patron s'occupe de tout. Mais il ne fait pas tout. Il plonge dans les problèmes et essaie de comprendre. Il anime les équipes pour les actions correctives.

Je dois comprendre la mission d'un chasseur. Je dois comprendre l'utilisation d'un jet d'affaires et les problèmes de portée, de confort et de longueur de piste du client. Ensuite, je dois aller rencontrer les équipes et comprendre pourquoi nous sommes en retard et agir aussi vite que possible.

C'est la petite équipe secrète et compétente.

Est-elle applicable à un programme de coopération ?

Nous n'étions pas sûrs ; c'est pourquoi nous avons fait le neurone. Nous avons obtenu de bons résultats en matière de discrétion, de vol sans pilote et de coopération. Il y a six partenaires, et nous réussissons avec la même recette.

Nous ne parlons pas, nous résolvons les problèmes.  Il n'est pas nécessaire d'avoir de grands comités. Et pourtant, cette coopération implique six parties.

Pour cela, nos partenaires doivent nous faire confiance. Nous devons montrer que le savoir-faire qui nous donne le leadership ne signifie pas que nous allons tout faire par nous-mêmes. Nous déléguons des tâches et nous surveillons le travail.

Je ne dis pas que c'est facile. C'est un défi majeur.

Vous avez manifesté de l'intérêt pour le Space Rider, un véhicule orbital réutilisable et sans pilote qui pourrait recevoir le feu vert de l'Agence spatiale européenne à la fin de cette année et être utilisé pour des expériences scientifiques à partir de 2021. Vous travaillez déjà sur la forme aérodynamique du Space Rider dans le cadre d'un contrat d'étude préalable. Où voulez-vous aller ?

Je vois où les Chinois veulent aller, un avion spatial. Je vois les États-Unis réagir.

Il y a beaucoup de créativité aux États-Unis. Nous devons suivre notre exemple sans nous contenter de copier. L'Europe doit pouvoir se mobiliser et conserver son autonomie dans l'espace.

De plus, l'espace se militarise. Nous ne pouvons pas être laissés pour compte. L'accès aux données d'observation de la Terre constitue un autre problème.

Le Space Rider est donc une petite contribution à quelque chose de plus grand. Les Chinois progressent rapidement en aérodynamique et en hyper-vitesse. Nous pouvons apporter certaines capacités dans le cadre du programme Space Rider, ce qui serait la réponse de l'Europe.

 

 

 

[Henri K.]

Le 18/06/2019 à 19:15, Picdelamirand-oil a dit :

Vous avez manifesté de l'intérêt pour le Space Rider, un véhicule orbital réutilisable et sans pilote qui pourrait recevoir le feu vert de l'Agence spatiale européenne à la fin de cette année et être utilisé pour des expériences scientifiques à partir de 2021. Vous travaillez déjà sur la forme aérodynamique du Space Rider dans le cadre d'un contrat d'étude préalable. Où voulez-vous aller ?

Je vois où les Chinois veulent aller, un avion spatial. Je vois les États-Unis réagir.

Il y a beaucoup de créativité aux États-Unis. Nous devons suivre notre exemple sans nous contenter de copier. L'Europe doit pouvoir se mobiliser et conserver son autonomie dans l'espace.

De plus, l'espace se militarise. Nous ne pouvons pas être laissés pour compte. L'accès aux données d'observation de la Terre constitue un autre problème.

Le Space Rider est donc une petite contribution à quelque chose de plus grand. Les Chinois progressent rapidement en aérodynamique et en hyper-vitesse. Nous pouvons apporter certaines capacités dans le cadre du programme Space Rider, ce qui serait la réponse de l'Europe.

La Chine, les Etats Unis, l'Europe...

Où est la Russie ?

Henri K.

[Picdelamirand-oil]

Il y a 2 heures, Henri K. a dit :

La Chine, les Etats Unis, l'Europe...

Où est la Russie ?

Henri K.

A mon époque l'espace soviétique était secret, on découvrait les plans une fois qu'ils étaient réalisés et on avait Albert Ducrot pour essayer d'analyser ce que les Soviétiques pouvaient bien préparer. Je suppose que les Russes c'est un peu pareil.

[seb24]

Il y a 7 heures, Henri K. a dit :

La Chine, les Etats Unis, l'Europe...

Où est la Russie ?

Henri K.

Au niveau programmes spatiaux ils sont un peu dans les choux en ce moment les russes. Entre les problèmes de corruption, les budgets en berne et les problèmes techniques.

[Patrick]

Présentation de la transition F3R vers F4 au bourget:

edit: https://www.youtube.com/watch?v=lD9-KhosCrU

Modifié le 20 juin 2019 par Patrick

[gargouille]

Conférence d'E Trappier au Bourget :

https://youtu.be/owdp0YQwgcg

 

Modifié le 20 juin 2019 par gargouille

[TMor]

Il y a 5 heures, Patrick a dit :

Présentation de la transition F3R vers F4 au bourget:

https://www.youtube.com/watch?v=o4AoX4638m8

Vidéo supprimée ?