Alexis Posté(e) dimanche à 15:28 Auteur Share Posté(e) dimanche à 15:28 Je partage ce fil X que je trouve intéressant, qui s'attache à étudier en détails quelle forme pourrait prendre une conquête russe des pays Baltes, avec quelles caractéristiques, contres, risques, limites et opportunités Il s'agit de la première partie de l'exercice, la seconde devrait être publiée prochainement Je ne traduis que le premier et le dernier post (15ème) de ce fil, je recommande la lecture de l'ensemble Le pari russe dans la Baltique (1/15) Moscou oserait-il envahir l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ? Sur la carte, cela semble d'une simplicité trompeuse. Les capitales ne sont qu'à quelques heures de la frontière. Le corridor de Suwałki est étroit et fragile, et l'OTAN semble étirée. L'objectif ne serait toutefois rien de moins qu'une conquête totale : un pont terrestre vers Kaliningrad, sécurisant le flanc nord-ouest de la Russie et détruisant la crédibilité de l'OTAN. Comme l'a averti Svechin : « Chaque guerre est un cas isolé, qui nécessite une approche unique. » La réalité est bien plus complexe. Ce pari n'est possible que si : - La Russie sort de la guerre en Ukraine en conservant le Donbass - L'Ukraine est affaiblie et en phase de reconstruction - L'Europe ne parvient pas à se réarmer et à renforcer ses déploiements avancés - Les États-Unis se limitent à la logistique et aux stocks prépositionnés, leur puissance de combat étant mobilisée en Asie-Pacifique contre la Chine - la cohésion de l'OTAN s'affaiblit ; sinon, l'article 5 garantit une coalition que la Russie ne peut égaler à long terme Une entrée en guerre totale des États-Unis signifierait la troisième guerre mondiale et ouvrirait la voie à la Chine et à la Corée du Nord dans le théâtre Asie-Pacifique. C'est pourquoi nous l'excluons du scénario de cette analyse. Cette série se déroulera en deux parties : - Première partie : nous analyserons les options stratégiques, la géographie, les paramètres opérationnels (logistique) - Deuxième partie : analyse des forces en présence et conditions nécessaires à la réussite des deux parties (...) Fenêtre à haut risque et conclusion (15/15) Il existe une fenêtre étroite dans les 2 à 3 ans suivant la paix en Ukraine, si les États-Unis sont occupés dans le Pacifique et que l'Europe se réarme lentement. Au-delà, le risque augmente à mesure que l'OTAN renforce ses stocks, sa domination aérienne et sa préparation politique. (bien que le contraire soit également possible) La géographie favorise Moscou : les capitales sont proches, Suwałki est fragile, Kaliningrad peut servir de base aux opérations. Face à l'Europe seule, la Russie post-Ukraine pourrait bénéficier d'un avantage en termes d'effectifs, d'expérience au combat et d'une économie de guerre conçue pour l'usure. Mais les objectifs ne peuvent être limités. Seule une conquête totale et un pont terrestre vers Kaliningrad auraient un sens. Cela rend l'opération maximaliste, contrairement à l'Ukraine où la seule conquête du Donbass peut être considérée comme une victoire opérationnelle. Un échec serait désastreux. Kaliningrad, voire la Biélorussie, pourraient être perdus. Une guerre prolongée sur le sol de l'OTAN risque d'accroître l'implication des États-Unis. Et tout dépend de la politique de l'OTAN : si l'unité se fracture, la Russie pourrait réussir, mais si la cohésion se maintient, Moscou sera confrontée à une coalition qu'elle ne pourra pas soutenir à long terme. Risque élevé, récompense élevée. Mais comme l'a averti Moltke, « aucun plan ne survit au premier contact avec l'ennemi ». La deuxième partie mettra les chiffres à l'épreuve : l'Europe peut-elle supporter la majeure partie du fardeau et mettre fin à la phase initiale de blitz ? 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) lundi à 09:03 Share Posté(e) lundi à 09:03 (modifié) Il y a 17 heures, Alexis a dit : Citant @Delwinstrategy L'Europe ne parvient pas à se réarmer et à renforcer ses déploiements avancés - Les États-Unis se limitent à la logistique et aux stocks prépositionnés, leur puissance de combat étant mobilisée en Asie-Pacifique contre la Chine - la cohésion de l'OTAN s'affaiblit ; sinon, l'article 5 garantit une coalition que la Russie ne peut égaler à long terme Donc la Russie n'est plus menacée. Donc elle n'a plus besoin de mener une opération contre une menace qui n'existe plus. En revanche, si c'est le contraire, si la menace se renforce, alors ce serait plus facile à imaginer comme scénario. Il y a 17 heures, Alexis a dit : Citant @Delwinstrategy Seule une conquête totale et un pont terrestre vers Kaliningrad auraient un sens. Contradictio in termis ? Un pont terrestre ce serait à travers la Lituanie, donc tu peux laisser l'Estonie et la Lettonie tranquilles. Modifié lundi à 09:08 par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) lundi à 12:18 Share Posté(e) lundi à 12:18 Il y a 3 heures, Wallaby a dit : Contradictio in termis ? Un pont terrestre ce serait à travers la Lituanie, donc tu peux laisser l'Estonie et la Lettonie tranquilles. En parlant de la Lituanie, le corridor est ouvert ou fermé en ce moment ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) lundi à 12:35 Auteur Share Posté(e) lundi à 12:35 Il y a 3 heures, Wallaby a dit : Donc la Russie n'est plus menacée. Donc elle n'a plus besoin de mener une opération contre une menace qui n'existe plus. Tu pars de l'hypothèse implicite que la Russie ne lance une guerre d'agression que quand elle se sent menacée. Que par exemple en février 2022 c'est parce qu'à Moscou on se sentait menacé. Vraiment menacé hein Oh my sweet summer child ... Il y a 3 heures, Wallaby a dit : Contradictio in termis ? Un pont terrestre ce serait à travers la Lituanie, donc tu peux laisser l'Estonie et la Lettonie tranquilles. Dans les détails de l'opération étudiée ici, il reste un intérêt pour la Russie à interdire l'usage des ports estonien et letton. Il est secondaire par rapport à l'objectif prioritaire d'interdire le renfort par la trouée de Suwalki nous sommes d'accord, étant donné que la Russie peut déjà lutter contre les renforts maritimes OTAN grâce à ses batteries côtières de missile et ses drones Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) lundi à 13:02 Share Posté(e) lundi à 13:02 https://cepa.org/article/a-baltic-maginot-line-wont-stop-russia/ (22 septembre 2025) Une ligne Maginot balte n'arrêtera pas la Russie Les États baltes souhaitent construire la « ligne de défense balte » afin de repousser une attaque russe. Annoncé en janvier 2024. L'Estonie prévoit de construire 600 bunkers le long de sa frontière de 300 km (186 miles) avec la Russie. La Lettonie installe des dents de dragon. La Lituanie a annoncé le mois dernier un plan visant à construire un système de défense frontalier à plusieurs niveaux s'étendant jusqu'à 50 km de la frontière. La première couche, d'une profondeur de 5 km, serait située directement à la frontière et comprendrait un large fossé antichar, soutenu par des dents de dragon, puis des champs de mines, des points d'appui et des tranchées, suivis d'une deuxième ligne de tranchées. La deuxième couche comprendrait des tranchées ainsi que des ponts câblés pour être détruits, tandis que la troisième couche serait parsemée d'arbres prêts à être abattus pour servir d'obstacles, ainsi que d'autres tranchées et ponts câblés. Ce n'est pas que la ligne de défense balte soit une version 2.0 de la ligne Maginot. Mais les fortifications acquièrent une vie propre, en devenant des symboles de prestige qui compromettent leurs avantages tactiques. Après la guerre des Six Jours en 1967, Israël a construit la ligne Bar-Lev, une chaîne de postes fortifiés le long du canal de Suez. Lorsque l'Égypte a lancé une attaque surprise à travers le canal en octobre 1973, les fortifications peu garnies en personnel ont à peine entravé la traversée égyptienne, les défenseurs ont été isolés et éliminés, et les réserves blindées israéliennes, en infériorité numérique, ont été décimées alors qu'elles contre-attaquaient dans une tentative de secours vouée à l'échec. Tout cela signifie que la ligne de défense balte sera utile pour des missions limitées : ralentir une offensive russe, repousser des raids russes mineurs et exercer une légère dissuasion contre l'agression russe. Mais l'épine dorsale de la défense sera constituée par les réserves — vraisemblablement soutenues par la puissance aérienne — qui bloqueront les fers de lance russes et finiront par les expulser du sol balte. La question est de savoir si l'OTAN est prête à mettre en œuvre ce plan. Les armées des États baltes sont petites : l'Estonie compte moins de 8 000 militaires en service actif, soutenus par 230 000 réservistes légèrement armés, plus adaptés à la défense qu'à la contre-attaque. L'essentiel de la force de contre-attaque devra provenir des grandes puissances de l'OTAN telles que les États-Unis, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. En dernière analyse, la question sera de savoir combien de temps il faudra à l'OTAN pour mobiliser une armée entièrement équipée et suffisamment approvisionnée pour venir en aide aux États baltes, surtout si les États-Unis, isolationnistes, ne se joignent pas à la coalition. À ce stade, on peut se demander si une armée purement européenne pourrait être constituée à temps et avec une force suffisante. Une possibilité encore plus sombre est que l'Europe manque d'armes et de personnel, et que le soutien de l'opinion publique à une guerre contre la Russie soit incertain. Si tel est le cas, il y aura une tentation économique et psychologique de s'appuyer sur la ligne de défense [Maginot] balte pour dissuader ou arrêter une attaque russe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) lundi à 13:05 Share Posté(e) lundi à 13:05 https://cepa.org/article/a-baltic-maginot-line-wont-stop-russia/ (22 septembre 2025) Une ligne Maginot balte n'arrêtera pas la Russie Les États baltes souhaitent construire la « ligne de défense balte » afin de repousser une attaque russe. Annoncé en janvier 2024. L'Estonie prévoit de construire 600 bunkers le long de sa frontière de 300 km (186 miles) avec la Russie. La Lettonie installe des dents de dragon. La Lituanie a annoncé le mois dernier un plan visant à construire un système de défense frontalier à plusieurs niveaux s'étendant jusqu'à 50 km de la frontière. La première couche, d'une profondeur de 5 km, serait située directement à la frontière et comprendrait un large fossé antichar, soutenu par des dents de dragon, puis des champs de mines, des points d'appui et des tranchées, suivis d'une deuxième ligne de tranchées. La deuxième couche comprendrait des tranchées ainsi que des ponts câblés pour être détruits, tandis que la troisième couche serait parsemée d'arbres prêts à être abattus pour servir d'obstacles, ainsi que d'autres tranchées et ponts câblés. Ce n'est pas que la ligne de défense balte soit une version 2.0 de la ligne Maginot. Mais les fortifications acquièrent une vie propre, en devenant des symboles de prestige qui compromettent leurs avantages tactiques. Après la guerre des Six Jours en 1967, Israël a construit la ligne Bar-Lev, une chaîne de postes fortifiés le long du canal de Suez. Lorsque l'Égypte a lancé une attaque surprise à travers le canal en octobre 1973, les fortifications peu garnies en personnel ont à peine entravé la traversée égyptienne, les défenseurs ont été isolés et éliminés, et les réserves blindées israéliennes, en infériorité numérique, ont été décimées alors qu'elles contre-attaquaient dans une tentative de secours vouée à l'échec. Tout cela signifie que la ligne de défense balte sera utile pour des missions limitées : ralentir une offensive russe, repousser des raids russes mineurs et exercer une légère dissuasion contre l'agression russe. Mais l'épine dorsale de la défense sera constituée par les réserves — vraisemblablement soutenues par la puissance aérienne — qui bloqueront les fers de lance russes et finiront par les expulser du sol balte. La question est de savoir si l'OTAN est prête à mettre en œuvre ce plan. Les armées des États baltes sont petites : l'Estonie compte moins de 8 000 militaires en service actif, soutenus par 230 000 réservistes légèrement armés, plus adaptés à la défense qu'à la contre-attaque. L'essentiel de la force de contre-attaque devra provenir des grandes puissances de l'OTAN telles que les États-Unis, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. En dernière analyse, la question sera de savoir combien de temps il faudra à l'OTAN pour mobiliser une armée entièrement équipée et suffisamment approvisionnée pour venir en aide aux États baltes, surtout si les États-Unis, isolationnistes, ne se joignent pas à la coalition. À ce stade, on peut se demander si une armée purement européenne pourrait être constituée à temps et avec une force suffisante. Une possibilité encore plus sombre est que l'Europe manque d'armes et de personnel, et que le soutien de l'opinion publique à une guerre contre la Russie soit incertain. Si tel est le cas, il y aura une tentation économique et psychologique de s'appuyer sur la ligne de défense [Maginot] balte pour dissuader ou arrêter une attaque russe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) lundi à 14:15 Share Posté(e) lundi à 14:15 il y a une heure, Alexis a dit : Dans les détails de l'opération étudiée ici, il reste un intérêt pour la Russie à interdire l'usage des ports estonien et letton. Il est secondaire par rapport à l'objectif prioritaire d'interdire le renfort par la trouée de Suwalki nous sommes d'accord, étant donné que la Russie peut déjà lutter contre les renforts maritimes OTAN grâce à ses batteries côtières de missile et ses drones En Baltique ? Pas tant que ça. A Kaliningrad, il y a un régiment sur 3K60 Bal (système très mobile, 130 km de portée avec des missiles Kh-35, 260 pour le Kh-35U) et un bataillon indépendant dans la base navale de Kronstadt (donc à Saint-Pétersbourg). Du côté du K300P Bastion (SS-N-26, 300 km de portée), le vieux grincheux indiquait qu'il y aurait une division en service dans l'enclave de Kaliningrad. Je n'ai pas identifié le numéro de cette unité mais ça doit pouvoir se trouver. Mais dans tous les cas, ça ne suffira probablement pas à verrouiller les ports baltes, sans compter qu'au premier échange de tir, les installations de Kaliningrad et de Saint-Pétersbourg seront les premières visées. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) lundi à 14:27 Share Posté(e) lundi à 14:27 C'est oublier l'intérêt du port de Klaïpeda qui est relié en grande partie à la frontière biélorusse par de superbes routes à 4 voies, autrefois aménagées pour transporter des renforts par voie maritime vers l'Allemagne de l'est 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) lundi à 14:38 Share Posté(e) lundi à 14:38 il y a 9 minutes, mudrets a dit : C'est oublier l'intérêt du port de Klaïpeda qui est relié en grande partie à la frontière biélorusse par de superbes routes à 4 voies, autrefois aménagées pour transporter des renforts par voie maritime vers l'Allemagne de l'est Hmmm, pour qui connait la ville et son port, c'est tout de même compliqué Klaïpeda... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) lundi à 15:06 Share Posté(e) lundi à 15:06 Merci, je l'ai fréquenté 3 ans à de très nombreuses reprises 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) lundi à 15:26 Share Posté(e) lundi à 15:26 (modifié) Il y a 2 heures, Wallaby a dit : https://cepa.org/article/a-baltic-maginot-line-wont-stop-russia/ (22 septembre 2025) Une ligne Maginot balte n'arrêtera pas la Russie Les États baltes souhaitent construire la « ligne de défense balte » afin de repousser une attaque russe. Annoncé en janvier 2024. L'Estonie prévoit de construire 600 bunkers le long de sa frontière de 300 km (186 miles) avec la Russie. La Lettonie installe des dents de dragon. La Lituanie a annoncé le mois dernier un plan visant à construire un système de défense frontalier à plusieurs niveaux s'étendant jusqu'à 50 km de la frontière. La première couche, d'une profondeur de 5 km, serait située directement à la frontière et comprendrait un large fossé antichar, soutenu par des dents de dragon, puis des champs de mines, des points d'appui et des tranchées, suivis d'une deuxième ligne de tranchées. La deuxième couche comprendrait des tranchées ainsi que des ponts câblés pour être détruits, tandis que la troisième couche serait parsemée d'arbres prêts à être abattus pour servir d'obstacles, ainsi que d'autres tranchées et ponts câblés. Ce n'est pas que la ligne de défense balte soit une version 2.0 de la ligne Maginot. Mais les fortifications acquièrent une vie propre, en devenant des symboles de prestige qui compromettent leurs avantages tactiques. Après la guerre des Six Jours en 1967, Israël a construit la ligne Bar-Lev, une chaîne de postes fortifiés le long du canal de Suez. Lorsque l'Égypte a lancé une attaque surprise à travers le canal en octobre 1973, les fortifications peu garnies en personnel ont à peine entravé la traversée égyptienne, les défenseurs ont été isolés et éliminés, et les réserves blindées israéliennes, en infériorité numérique, ont été décimées alors qu'elles contre-attaquaient dans une tentative de secours vouée à l'échec. Tout cela signifie que la ligne de défense balte sera utile pour des missions limitées : ralentir une offensive russe, repousser des raids russes mineurs et exercer une légère dissuasion contre l'agression russe. Mais l'épine dorsale de la défense sera constituée par les réserves — vraisemblablement soutenues par la puissance aérienne — qui bloqueront les fers de lance russes et finiront par les expulser du sol balte. La question est de savoir si l'OTAN est prête à mettre en œuvre ce plan. Les armées des États baltes sont petites : l'Estonie compte moins de 8 000 militaires en service actif, soutenus par 230 000 réservistes légèrement armés, plus adaptés à la défense qu'à la contre-attaque. L'essentiel de la force de contre-attaque devra provenir des grandes puissances de l'OTAN telles que les États-Unis, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. En dernière analyse, la question sera de savoir combien de temps il faudra à l'OTAN pour mobiliser une armée entièrement équipée et suffisamment approvisionnée pour venir en aide aux États baltes, surtout si les États-Unis, isolationnistes, ne se joignent pas à la coalition. À ce stade, on peut se demander si une armée purement européenne pourrait être constituée à temps et avec une force suffisante. Une possibilité encore plus sombre est que l'Europe manque d'armes et de personnel, et que le soutien de l'opinion publique à une guerre contre la Russie soit incertain. Si tel est le cas, il y aura une tentation économique et psychologique de s'appuyer sur la ligne de défense [Maginot] balte pour dissuader ou arrêter une attaque russe. Ce que je ne comprends pas dans ces scenarios, c'est que tout se passe comme si l'OTAN c'était l'Ukraine, c'est à dire une force quasiment sans armée de l'air. On peut imaginer, vu les distances et les points d'appuis que les Russes auraient en face d'eux, une très forte opposition en l'air... Et les avancées au sol seraient quand même bien plus difficile. Le risque numéro 1 pour l'OTAN d'Europe (j'invente, mais on se comprends) ça serait l'attrition (des munitions et vecteurs dans un second niveau) à mon sens. Modifié lundi à 15:34 par Eau tarie 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) lundi à 15:27 Share Posté(e) lundi à 15:27 Il y a 2 heures, Alexis a dit : Tu pars de l'hypothèse implicite que la Russie ne lance une guerre d'agression que quand elle se sent menacée. Que par exemple en février 2022 c'est parce qu'à Moscou on se sentait menacé. Vraiment menacé hein Oh my sweet summer child ... Dans les détails de l'opération étudiée ici, il reste un intérêt pour la Russie à interdire l'usage des ports estonien et letton. Il est secondaire par rapport à l'objectif prioritaire d'interdire le renfort par la trouée de Suwalki nous sommes d'accord, étant donné que la Russie peut déjà lutter contre les renforts maritimes OTAN grâce à ses batteries côtières de missile et ses drones Après la Russie se sent toujours menacée. C'est son éternelle posture paranoïaque (un peu comme les US aussi...). Puisque le monde extérieur est toujours menace, il faut toujours aller tuer la menace avant qu'elle avance.... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) lundi à 15:31 Share Posté(e) lundi à 15:31 il y a 2 minutes, Eau tarie a dit : Ce que je ne comprends pas dans ces scenarios, c'est que tout se passe comme si l'OTAN c'était l'Ukraine, c'est à dire une force quasiment sans armée de l'air. On peut imaginer, vu les distances et les points d'appuis que les Russes auraient en face d'eux en très forte opposition en l'air... Et les avancées au sol seraient quand même bien plus difficile. Le risque numéro 1 pour l'OTAN d'Europe (j'invente, mais on se comprends) ça serait l'attrition à mon sens. A supposer que l'OTAN y aille. A voir aussi quels moyens la Russie peut y engager, notamment en matière de ventilos et de bombardiers. Sachant qu'en matière de DCA, les Baltes ont de quoi faire et tout un arsenal qui va de l'arme lourde au missile moyenne portée. Il y a de quoi tendre pas mal d'embuscades aériennes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) lundi à 15:36 Share Posté(e) lundi à 15:36 il y a 3 minutes, Ciders a dit : A supposer que l'OTAN y aille. A voir aussi quels moyens la Russie peut y engager, notamment en matière de ventilos et de bombardiers. Sachant qu'en matière de DCA, les Baltes ont de quoi faire et tout un arsenal qui va de l'arme lourde au missile moyenne portée. Il y a de quoi tendre pas mal d'embuscades aériennes. Ben on a pas vu grand chose en Ukr....pourquoi ? S'ils avaient les moyens ? A mon avis, la peur de perdre "bêtement" trop d'unités... en quoi ça changerait ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) lundi à 18:09 Share Posté(e) lundi à 18:09 Il y a 2 heures, Eau tarie a dit : Ben on a pas vu grand chose en Ukr....pourquoi ? S'ils avaient les moyens ? A mon avis, la peur de perdre "bêtement" trop d'unités... en quoi ça changerait ? Il y a besoin de moins là, y a moins de profondeur et moins de monde en face. En gros un "fait accomplis" façon Crimée est plus simple à atteindre. Attention, je ne dis pas du tout que c'est "facile" ni que ça va arriver. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) lundi à 19:24 Share Posté(e) lundi à 19:24 il y a une heure, Polybe a dit : Il y a besoin de moins là, y a moins de profondeur et moins de monde en face. En gros un "fait accomplis" façon Crimée est plus simple à atteindre. Attention, je ne dis pas du tout que c'est "facile" ni que ça va arriver. Moins de monde en face ? Si les autres pays de l'Otan ne font rien alors. Autant dire la fin l'Otan dans ce cas. Si jamais les Russes s'amusent à envoyer des troupes au sol sur les pays Baltes, je t'annonce une belles pluie de projectiles venu des airs tres rapidement... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) lundi à 22:04 Share Posté(e) lundi à 22:04 Il y a 2 heures, Eau tarie a dit : Moins de monde en face ? Si les autres pays de l'Otan ne font rien alors. Autant dire la fin l'Otan dans ce cas. Si jamais les Russes s'amusent à envoyer des troupes au sol sur les pays Baltes, je t'annonce une belles pluie de projectiles venu des airs tres rapidement... j'espère aussi... avec un bémol : la pluie de projectiles risque d'être de courte durée vu comment les stocks sont bien entamés... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elemorej Posté(e) il y a 22 heures Share Posté(e) il y a 22 heures Il y a 14 heures, rendbo a dit : j'espère aussi... avec un bémol : la pluie de projectiles risque d'être de courte durée vu comment les stocks sont bien entamés... C'est effectivement un des gros problème de notre (Otan-Europe, l'idée est effectivement parlante) puissance aérienne. Il y a du mieux dans les filières de prod, mais de la à tenir un engagement soutenu... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) il y a 17 heures Share Posté(e) il y a 17 heures Il y a 22 heures, Eau tarie a dit : Moins de monde en face ? Si les autres pays de l'Otan ne font rien alors. Autant dire la fin l'Otan dans ce cas. Si jamais les Russes s'amusent à envoyer des troupes au sol sur les pays Baltes, je t'annonce une belles pluie de projectiles venu des airs tres rapidement... Fait accomplis, je le répète. Tu fais quoi si le pays est pris, la classe politique sous contrainte ? Pour mémoire, c'est ce que tente les russes à chaque fois hein... Alors que ça parte à la guerre oui soit, mais après. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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