Alexis Posté(e) il y a 17 heures Auteur Share Posté(e) il y a 17 heures Je partage ce fil X que je trouve intéressant, qui s'attache à étudier en détails quelle forme pourrait prendre une conquête russe des pays Baltes, avec quelles caractéristiques, contres, risques, limites et opportunités Il s'agit de la première partie de l'exercice, la seconde devrait être publiée prochainement Je ne traduis que le premier et le dernier post (15ème) de ce fil, je recommande la lecture de l'ensemble Le pari russe dans la Baltique (1/15) Moscou oserait-il envahir l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ? Sur la carte, cela semble d'une simplicité trompeuse. Les capitales ne sont qu'à quelques heures de la frontière. Le corridor de Suwałki est étroit et fragile, et l'OTAN semble étirée. L'objectif ne serait toutefois rien de moins qu'une conquête totale : un pont terrestre vers Kaliningrad, sécurisant le flanc nord-ouest de la Russie et détruisant la crédibilité de l'OTAN. Comme l'a averti Svechin : « Chaque guerre est un cas isolé, qui nécessite une approche unique. » La réalité est bien plus complexe. Ce pari n'est possible que si : - La Russie sort de la guerre en Ukraine en conservant le Donbass - L'Ukraine est affaiblie et en phase de reconstruction - L'Europe ne parvient pas à se réarmer et à renforcer ses déploiements avancés - Les États-Unis se limitent à la logistique et aux stocks prépositionnés, leur puissance de combat étant mobilisée en Asie-Pacifique contre la Chine - la cohésion de l'OTAN s'affaiblit ; sinon, l'article 5 garantit une coalition que la Russie ne peut égaler à long terme Une entrée en guerre totale des États-Unis signifierait la troisième guerre mondiale et ouvrirait la voie à la Chine et à la Corée du Nord dans le théâtre Asie-Pacifique. C'est pourquoi nous l'excluons du scénario de cette analyse. Cette série se déroulera en deux parties : - Première partie : nous analyserons les options stratégiques, la géographie, les paramètres opérationnels (logistique) - Deuxième partie : analyse des forces en présence et conditions nécessaires à la réussite des deux parties (...) Fenêtre à haut risque et conclusion (15/15) Il existe une fenêtre étroite dans les 2 à 3 ans suivant la paix en Ukraine, si les États-Unis sont occupés dans le Pacifique et que l'Europe se réarme lentement. Au-delà, le risque augmente à mesure que l'OTAN renforce ses stocks, sa domination aérienne et sa préparation politique. (bien que le contraire soit également possible) La géographie favorise Moscou : les capitales sont proches, Suwałki est fragile, Kaliningrad peut servir de base aux opérations. Face à l'Europe seule, la Russie post-Ukraine pourrait bénéficier d'un avantage en termes d'effectifs, d'expérience au combat et d'une économie de guerre conçue pour l'usure. Mais les objectifs ne peuvent être limités. Seule une conquête totale et un pont terrestre vers Kaliningrad auraient un sens. Cela rend l'opération maximaliste, contrairement à l'Ukraine où la seule conquête du Donbass peut être considérée comme une victoire opérationnelle. Un échec serait désastreux. Kaliningrad, voire la Biélorussie, pourraient être perdus. Une guerre prolongée sur le sol de l'OTAN risque d'accroître l'implication des États-Unis. Et tout dépend de la politique de l'OTAN : si l'unité se fracture, la Russie pourrait réussir, mais si la cohésion se maintient, Moscou sera confrontée à une coalition qu'elle ne pourra pas soutenir à long terme. Risque élevé, récompense élevée. Mais comme l'a averti Moltke, « aucun plan ne survit au premier contact avec l'ennemi ». La deuxième partie mettra les chiffres à l'épreuve : l'Europe peut-elle supporter la majeure partie du fardeau et mettre fin à la phase initiale de blitz ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 23 minutes Share Posté(e) il y a 23 minutes (modifié) Il y a 17 heures, Alexis a dit : Citant @Delwinstrategy L'Europe ne parvient pas à se réarmer et à renforcer ses déploiements avancés - Les États-Unis se limitent à la logistique et aux stocks prépositionnés, leur puissance de combat étant mobilisée en Asie-Pacifique contre la Chine - la cohésion de l'OTAN s'affaiblit ; sinon, l'article 5 garantit une coalition que la Russie ne peut égaler à long terme Donc la Russie n'est plus menacée. Donc elle n'a plus besoin de mener une opération contre une menace qui n'existe plus. En revanche, si c'est le contraire, si la menace se renforce, alors ce serait plus facile à imaginer comme scénario. Il y a 17 heures, Alexis a dit : Citant @Delwinstrategy Seule une conquête totale et un pont terrestre vers Kaliningrad auraient un sens. Contradictio in termis ? Un pont terrestre ce serait à travers la Lituanie, donc tu peux laisser l'Estonie et la Lettonie tranquilles. Modifié il y a 18 minutes par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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