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Le retour du service national


herciv

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J'ai cherche un fil sur ce sujet et j'ai rien trouvé. On en parle de plus en plus dans les média en France mais aussi dans d'autres pays européens. En guise d'introduction je met ce texte de Laurent Lagneau sur opex360.com. Et c'est marrant parce que j'ai été dans l'avant-dernière année à faire un service militaire et que mon fils ainé va se retrouver probablement l'un des premiers à faire son service. Je ne lui souhaite pas. J'espère qu'il pourra le faire en ayant déjà une formation importante derrière lui.

La Revue nationale stratégique suggère de mettre en place un service militaire volontaire « rénové »

https://www.opex360.com/2025/07/15/la-revue-nationale-strategique-suggere-de-mettre-en-place-un-service-militaire-volontaire-renove/

par Laurent Lagneau · 15 juillet 2025

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Lors de son discours prononcé à l’Hôtel de Brienne, le 13 juillet, le président Macron a une nouvelle affirmé qu’il fallait une « Nation capable de tenir et d’être mobilisée » afin de faire face aux menaces qui pèsent sur la France.

Pour cela, a-t-il dit, « nous devons accélérer les efforts sur notre réserve », dont les effectifs doivent doubler d’ici 2030/35, comme le prévoit la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30. En outre, il s’agit également de « donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, selon d’autres modalités, au sein de nos armées », a-t-il ajouté.

Reste à voir sous quelle(s) forme(s). On devrait le savoir à l’automne, quand M. Macron donnera ses « orientations » et ses « décisions » sur la « base des travaux demandés […] au ministre et au CEMA [chef d’état-major des armées], revenant sur l’avenir du SNU, l’organisation, la mobilisation de notre jeunesse comme de nos réserves ».

Cependant, publié le 14 juillet, la Revue nationale stratégique actualisée [RNS 25] a livré une indication allant d’ailleurs dans le sens des propos récemment tenus par le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], dans les pages de l’hebdomadaire L’Express.

Ainsi, parmi les onze objectifs stratégiques qu’elle a définis, la RNS 25 évoque une « France unie et résiliente », ce qui passe par un « réarmement moral de la Nation pour faire face aux crises ».

« Tous les citoyens doivent pouvoir devenir acteurs de la cohésion nationale et de la résilience pour se protéger eux-mêmes, leurs proches et ainsi permettre une meilleure préparation de l’ensemble du pays. L’engagement, sous toutes ses formes au sein des armées ou d’un dispositif de mobilisation civile, doit être ancré dans le parcours citoyen de chacun et valorisé au quotidien », détaille le document.

Pour cela, et comme le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’a déjà expliqué, il s’agira de faire évoluer la « Journée Défense et Citoyenneté » [JDC] en la « remilitarisant ».

« Je souhaite la rendurcir militairement à des fins aussi théoriques : il faut qu’à la fin de cette journée, les jeunes Français […] aient les idées claires sur notre système de défense et les rudiments de compréhension sur le fonctionnement de l’armée française, sur les grandes opérations auxquelles l’armée française a pu participer ces dernières années », avait en effet expliqué M. Lecornu en avril 2024, à l’antenne de LCI.

Ayant fixé l’objectif « d’acculturer près de dix millions de jeunes de 13 à 25 ans aux enjeux de défense et de sécurité nationale, notamment aux manœuvres hybrides et manipulations de l’information », la RNS 25 préconise d’adapter les dispositifs destinés à la jeunesse [escadrilles air jeunesse, cadets de la sécurité civile, service civique, etc.] afin de « répondre au besoin de structurer un continuum de l’engagement tout au long de la vie et de faire émerger une culture de la résilience dès le plus jeune âge ».

Mais pour la RNS 25, il s’agit d’aller encore plus loin, estimant nécessaire que « la Nation tout entière se tourne à nouveau vers sa défense et sa sécurité », ce qui passe par le renforcement de la cohésion nationale et la création d’un « réservoir de personnes mobilisables en cas de crise ».

Comme il n’est pas question de revenir sur la suspension de la conscription [ce qui, Haut-commissariat au Plan, coûterait 14 milliards d’euros par an si cette mesure s’adresse aussi aux jeunes femmes], la RNS propose de créer un « service militaire rénové » afin de « proposer aux Français majeurs de recevoir une formation militaire socle pouvant déboucher sur un engagement ».

Cette hypothèse a également été évoquée par le Haut-commissariat au Plan, qui a évalué son coût à 1,7 milliard d’euros par an dans le cas où un tel dispositif accueillerait jusqu’à 70 000 jeunes pendant six mois. En outre, a-t-il souligné, il pourrait être éligible à des financements européens s’il « intègre une dimension d’insertion et de formation professionnelle ».

Récemment, le général Schill a expliqué, à L’Express, que l’on était sans doute « à l’orée de passer d’une armée professionnelle à une armée mixte, c’est-à-dire à une armée ayant des professionnels, des réservistes mais aussi, peut-être, des volontaires faisant leur service ».

Modifié par herciv
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  • 2 months later...
Le 15/07/2025 à 19:06, herciv a dit :

Comme il n’est pas question de revenir sur la suspension de la conscription [ce qui, Haut-commissariat au Plan, coûterait 14 milliards d’euros par an si cette mesure s’adresse aussi aux jeunes femmes], la RNS propose de créer un « service militaire rénové » afin de « proposer aux Français majeurs de recevoir une formation militaire socle pouvant déboucher sur un engagement ».

Cette hypothèse a également été évoquée par le Haut-commissariat au Plan, qui a évalué son coût à 1,7 milliard d’euros par an dans le cas où un tel dispositif accueillerait jusqu’à 70 000 jeunes pendant six mois. En outre, a-t-il souligné, il pourrait être éligible à des financements européens s’il « intègre une dimension d’insertion et de formation professionnelle ».

Un article du Haut Commissariat à la stratégie et au plan sur le sujet: Service national : construire un nouveau modèle français (et européen)

Le problème du service militaire obligatoire, c'est la qualité des recrues et le coût de leur formation:

a) Pour obtenir des recrues de valeurs, il faut les former longtemps.

Le contre-exemple semble être l'US Army en Europe durant la 2e guerre mondiale avec ses fusiliers entraînés en six mois et ses officier formés en 90 jours. On jugera le résultat sur les performances initiales de l'US Army en Afrique du Nord qui n'a pas vraiment fait la démonstration de cette force morale que le Gouvernement US déniait aux Français.

b) Pour obtenir des recrues de valeurs, il faut les former à des techniques de combat efficaces. Quelles doctrines pour une armée française de conscription en opex ou face à la Russie?

c) Pour obtenir une armée de conscription utile, il ne faut par l'armer comme celle de l'Italie fasciste. La France est sans le sou et ne produit même plus des équipements vitaux sur son sols comme les fusils d'assaut.

Sur cette base, que faire d'un service volontaire rénové? Il va augmenter la charge de travail des forces armées en contrepartie de l'incorporation d'un petit nombre de "volksturmmänner à la française"... et sans doute beaucoup de "SA" potentiels pour les mouvements protestataires.

Un tel service pourrait toutefois devenir un atout au prix d'un profond changement de relation entre les citoyens et l'Etat:

1° L'Etat ne verse plus de subvention de montant fixe mais des prêts de montants variables. Il ne distribue donc plus que l'argent qu'il a et tout doit être remboursé par l'administré ou ses héritiers. Si les héritiers renoncent à leurs droits, l'Etat devient l'héritier unique et récupère tout ce qu'il y a à prendre.

2° Tous les services publics deviennent payant immédiatement.

3° Toutes créances impayées est déductible des impôts mais devient une créance de l'Etat vis à vis du mauvais payeur.

4° La prestation d'un service public volontaire permet de réduire sa dette vis à vis de l'Etat en proportion de la valeur du service rendu, ce qui suppose une cotation du service presté.

5° Le service public volontaire comporte toujours un volet civil et un volet militaire. Le volet civil consiste à suivre une formation civil et travailler en renfort des fonctionnaires et prestataires de services publics confrontés à une surcharge de travail. Le volet militaire consiste à préformer les citoyens à l'usage d'équipements militaires de base et d'équipements civils militarisés.

Mais je doute que cela soit accepté en France...

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  • Confus 2
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Je ne comprends pas le lien entre les deux parties.

Celle sur.le service... Une forme d'impot en nature. 

Et le bla bla ultralibéral qui suit?! Les services publics ne sont pas gratuits en France. Tout le monde y est soumis a l'impôt meme les étrangers dès la moindre dépense via la TVA, la moindre recette via URSSAF puis IR

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Il y a 12 heures, g4lly a dit :

Je ne comprends pas le lien entre les deux parties.

Celle sur.le service... Une forme d'impot en nature. 

Et le bla bla ultralibéral qui suit?! Les services publics ne sont pas gratuits en France. Tout le monde y est soumis a l'impôt meme les étrangers dès la moindre dépense via la TVA, la moindre recette via URSSAF puis IR

Ben oui c'est clair.

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Le 28/09/2025 à 19:16, g4lly a dit :

Je ne comprends pas le lien entre les deux parties.

Ce que je veux, c'est mettre en évidence le fait que le service volontaire d'un an est inutile dans la société française qu'on a. Il faut adapter les solutions non seulement adapter les solutions à la réalité financière mais AUSSI à la réalité sociale qu'on ne peut changer...en supposant que la changement soit souhaitable, autre débat.

Evidemment, ce genre de mesure va plaire à une partie de l'électorat en raison de l'apparence de la mesure mais les résultats ne contribuent en rien au renforcement de la défense. Outre le fait que je suis convaincu du risque que les volontaires en fin de service finiront plus souvent dans des mouvements protestataires que les forces armées. Quelles mesures ont été prises pour éviter cette dérive? J'ai relevé, plus haut, que le service volontaire est efficace dans un modèle de société non seulement inexistant mais qui me semble souhaité par leurs initiateurs: Est-ce un hasard? Est-ce une approche raisonnable des questions de défense?

Il faudrait peut-être commencer à parler du bien-fondé sur service volontaire et d'autres mesures similaires au lieu de se contenter de les signaler. Ne faudrait-il pas se contenter du service de réserve "ordinaire" et consacrer plus d'effort à la formation des réservistes "ordinaires"?

J'espère obtenir d'autres réactions que de simples accusations d'ultralibéralisme économique. Surtout après avoir été si souvent été accusé de vivre dans le passé quand je faisais l'apologie du protectionnisme et des droits sociaux.

  • Confus 1
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il y a 13 minutes, Lame a dit :

Ce que je veux, c'est mettre en évidence le fait que le service volontaire d'un an est inutile dans la société française qu'on a. Il faut adapter les solutions non seulement adapter les solutions à la réalité financière mais AUSSI à la réalité sociale qu'on ne peut changer...en supposant que la changement soit souhaitable, autre débat.

Evidemment, ce genre de mesure va plaire à une partie de l'électorat en raison de l'apparence de la mesure mais les résultats ne contribuent en rien au renforcement de la défense. Outre le fait que je suis convaincu du risque que les volontaires en fin de service finiront plus souvent dans des mouvements protestataires que les forces armées. Quelles mesures ont été prises pour éviter cette dérive? J'ai relevé, plus haut, que le service volontaire est efficace dans un modèle de société non seulement inexistant mais qui me semble souhaité par leurs initiateurs: Est-ce un hasard? Est-ce une approche raisonnable des questions de défense?

Il faudrait peut-être commencer à parler du bien-fondé sur service volontaire et d'autres mesures similaires au lieu de se contenter de les signaler. Ne faudrait-il pas se contenter du service de réserve "ordinaire" et consacrer plus d'effort à la formation des réservistes "ordinaires"?

J'espère obtenir d'autres réactions que de simples accusations d'ultralibéralisme économique. Surtout après avoir été si souvent été accusé de vivre dans le passé quand je faisais l'apologie du protectionnisme et des droits sociaux.

Tu réfléchis à une utilité en tant que civil.

Les décideurs militaires eux voient une masse formée mobilisable plus rapidement. C'est entre autre pour ça que le format VDAT revient au goût du jour, sous un format Préparation Militaire ++ avec un peu d'ops (OPINT) au bout :

 

Et là y a un intérêt, assez parallèle avec ce qu'on attend de la réserve : soulager les pros des missions annexes en les concentrant sur le cœur de métier, plus avoir des rappelables. Voir j'imagine des engagements.

Les VDAT, c'est littéralement un service militaire, avec une option différente de la RO, en mode gagnant-gagnant.

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  • 1 month later...

Après le discours du Général Mandon, CEMA [Chef d’Etat-Major des Armées], ça bouge aux niveaux des armées au niveau de la conscription. Ce n'est plus seulement des discours, on passe aux postures. Les ordres de préparation redescendent dans la hiérarchie. On commence à analyser comment faire en cas de crise très importante... Le mot qui ressort est conscription, mais à mon avis pour ne pas affoler tout le monde et éviter toute escalade, cela cache un autre mot plus puissant. J’espère que ce ne sont que des postures pour dissuader tout aventurisme.

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Le retour du service militaire, même s'il n'est pas obligatoire (pour l'instant), il faut anticiper un sursaut d'effectifs qui sera peut-être (on verra la répartition finale ultérieurement) d'environ 35 000 hommes pour l'armée de terre, les 15 000 autres pour la marine, armée de l'air, gendarmerie, pompiers militaires à horizon 2035. Il y aura des ajustements à faire en terme d'équipements. L'insertion de ces volontaires dans les unités va amener des changements importants. 

C'est différent de la réserve opérationnelle, absente la plupart du temps, là on aura une présence continue de ces volontaires, il faudra leur donner une fonction, un encadrement (même en dehors de la formation initiale).

Prenons le cas de l'armée de terre, on a 80 "régiments". Sur une base de 35 000 hommes, cela reviendrait à devoir dispatcher environ 450 personnes par régiment.

Mais ça c'est sur le papier, car quand on fait le détail des unités, tous les régiments ne se "valent pas". En effet est-ce que le 44e RI équivaut à un vrai régiment d'infanterie comme le 1er RI? Non rien à voir, pareil pour le 132e régiment d'infanterie cynotechnique. Est-ce que le 9e RIMA de la Guyane, les RIMAP doit être pris en compte? Je ne pense pas. Est-ce que le RIAOM à Djibouti ou le 5e RC aux EAU doivent l'être? Non c'est à l'étranger. Est-ce que les régiments de la légion le sont? Non plus. Est-ce que les régiments des FS le sont? Non. Et puis qui peut croire que dans un régiment de l'Alat, un régiment du train, du matériel ou on a parfois plus de civils que de militaires, du 28e GG ou l'unique RMED on va pouvoir absorber 450 personnes? 

Comprenons bien que si on peut "imaginer" intégrer 450 personnes supplémentaires dans un régiment d'infanterie, pour beaucoup d'autres unités c'est "non concernés" ou totalement disproportionnés. Au final tout repose sur une poignée de régiments qui vont devoir absorber la masse et d'autres qui vont se contenter peut-être d'une "compagnie".

Sauf qu'une compagnie d'infanterie c'est 140 hommes, sur ce chiffre vous allez forcément avoir des officiers, des sous-officiers et des MDR gradés, donc des pros, les volontaires du service ne pouvant occuper que des places de 2e/1ère classe, soit peut-être 80 types. Imaginons que 40 régiments se contentent de cela car ils ne peuvent tout simplement pas faire plus en raison de ce qu'ils sont, de ce qu'ils font, on aurait casé 3200 engagés. Foutons une section un peu sur toutes les emprises (commandement, brigades, dépôts mun etc...) pour faire des gardes, on va arriver à grand max à 5000

Plus que 35 000 à caser dans 40 régiments (pas tous pareil, mais faisons comme si), soit 750 types par unité, autant dire presque un doublement. Si on se baserait sur un format compagnie d'infanterie comme en haut, ce qui permet justement d'insérer le maximum de combattants 00, cela reviendrait à devoir créer presque 10 compagnies supplémentaires (avec cadres) dans ces régiments. 

C'est juste impossible, il va falloir créer de nouveaux régiments et il y aura de la mutation contrainte de nombreux militaires pros (une chance pour certains, un problème pour d'autres) et un rôle d'encadrement accru. On doit déjà comprendre qu'on ne fonctionnera plus comme maintenant, ces volontaires ne seront pas un truc "social" à côté ou au loin comme pouvait l'être un SNU ou le SMA, ni un à côté parallèle comme pour la réserve, ça va devoir se mélanger et il ne faudra pas faire de la merde. Il faut rester capable de déployer des troupes en dehors du territoire national, il ne faut pas créer une dépendance aux appelés, pour faire simple il ne faut pas que si dans 10 ans on souhaite déployer un canon, on se retrouve à devoir chercher un pro pour remplacer un volontaire du service, chargeur de la pièce, car on ne peut pas l'envoyer en dehors de la métropole. Bien qu'il y aura forcément des "contrats" de volontariats pour ces missions extérieures comme par le passé (ne soyons pas dupes), il va bien falloir réfléchir à comment tout va se faire, la question de l'infra ou de la solde à côté est presque une question "facile" (surtout qu'on se donne 10 ans).

Dans le même temps on veut 105 000 réservistes (RO1) en 2035, c'est moins contraignant, mais ce n'est pas non plus à négliger.

Même si comme ça sur le papier on a l'impression que 35 000 ( sur 50 000) ce n'est pas grand chose, qu'on se dit que ce sera un peu comme la réserve, qu'on aura un bâtiment dans le régiment avec ces volontaires, qu'ils vont faire un peu de garde, un peu de sentinelle et 2-3 activités dans l'année, en vérité c'est bien plus impactant que ça. Cette masse de simples soldats on va devoir leur donner une fonction, il y en a peut-être 3-4000 qu'on occupera en permanence avec Sentinelle (peut-être encadré par des réservistes qu'il faudra aussi occuper...) et d'autres missions de surveillance de sites, mais le reste ne va pas passer le balai. On va devoir les équiper, pas qu'avec un fusil et un casque. On peut s'attendre à une hausse du parc de véhicules et d'autres choses.

On entre dans une réforme qui va durer presque 10 ans avec une grande incertitude sur le volontariat à ce service. De toute façon pour les 2 prochaines années on sera en mode "sondage" du processus. Si on voit que ça attire beaucoup ou non, les orientations (adt, marine, gendarmerie...) voir ceux qui s'engagent à l'issue du service, voir si ça impacte le recrutement habituel. Il faudra ensuite s'adapter.

3000 pour l'an prochain, peut-être 2500 pour l'armée de terre, on pourra au départ dispatcher cela dans les régiments actuels, je pense qu'il faudra créer une compagnie (ou équivalent) proterre dans les régiments avec un encadrement pris sur place sans destructurer l'ensemble. Les formations initiales dans les CFIM actuels. Cette compagnie restera à demeure dans ces régiments (elle fera du proterre local ou déploiement national type sentinelle). Mais très vite (2 à 3 ans) on arrivera au potentiel d'accueil et de soutenabilité. Il faudra créer de nouveaux régiments complets dans lesquels on devra pleinement "mixer" volontaires et pros. D'abord sur des sites que nous avons puis pourquoi pas d'en créer de toute pièce. On devra chercher à maintenir des régiments pros (même si la ponction des cadres (mutation) va amener une forme de rétrécissement avec de nouveaux régiments "mixtes" qu'il faudra quand même finir par équiper. On s'oriente vers la création d'environ 2 divisions en parallèle de celles que nous avons aujourd'hui, sans doute à dominance infanterie car c'est le plus facile et le moins coûteux à équiper. Il faut impérativement garder des unités pro ou il n'y a pas un mix age avec des volontaires pour pouvoir continuer à projeter des forces sans encombres. Je pense qu'il serait également une bonne chose d'amener 1 ou 2 régiments de plus à la légion, de créer une brigade légion.

Ensuite pour la marine, la gendarmerie et les autres, c'est encore une autre histoire.

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Rappelons que le SN à était ''suspendu'' par Chirac, pas supprimé au niveau législatif, cela devrait faire l'affaire. Chaque fois qu'il y avait un sondage sur le sujet, la majorité était pour le retour de ce service. Mais le ''bad buzz'' sur le réseau (a)social aura t'il de l’influence ?

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Il y a 3 heures, Pol a dit :

Le retour du service militaire, même s'il n'est pas obligatoire (pour l'instant), il faut anticiper un sursaut d'effectifs qui sera peut-être (on verra la répartition finale ultérieurement) d'environ 35 000 hommes pour l'armée de terre, les 15 000 autres pour la marine, armée de l'air, gendarmerie, pompiers militaires à horizon 2035. Il y aura des ajustements à faire en terme d'équipements. L'insertion de ces volontaires dans les unités va amener des changements importants. 

C'est différent de la réserve opérationnelle, absente la plupart du temps, là on aura une présence continue de ces volontaires, il faudra leur donner une fonction, un encadrement (même en dehors de la formation initiale).

Prenons le cas de l'armée de terre, on a 80 "régiments". Sur une base de 35 000 hommes, cela reviendrait à devoir dispatcher environ 450 personnes par régiment.

Mais ça c'est sur le papier, car quand on fait le détail des unités, tous les régiments ne se "valent pas". En effet est-ce que le 44e RI équivaut à un vrai régiment d'infanterie comme le 1er RI? Non rien à voir, pareil pour le 132e régiment d'infanterie cynotechnique. Est-ce que le 9e RIMA de la Guyane, les RIMAP doit être pris en compte? Je ne pense pas. Est-ce que le RIAOM à Djibouti ou le 5e RC aux EAU doivent l'être? Non c'est à l'étranger. Est-ce que les régiments de la légion le sont? Non plus. Est-ce que les régiments des FS le sont? Non. Et puis qui peut croire que dans un régiment de l'Alat, un régiment du train, du matériel ou on a parfois plus de civils que de militaires, du 28e GG ou l'unique RMED on va pouvoir absorber 450 personnes? 

Comprenons bien que si on peut "imaginer" intégrer 450 personnes supplémentaires dans un régiment d'infanterie, pour beaucoup d'autres unités c'est "non concernés" ou totalement disproportionnés. Au final tout repose sur une poignée de régiments qui vont devoir absorber la masse et d'autres qui vont se contenter peut-être d'une "compagnie".

Sauf qu'une compagnie d'infanterie c'est 140 hommes, sur ce chiffre vous allez forcément avoir des officiers, des sous-officiers et des MDR gradés, donc des pros, les volontaires du service ne pouvant occuper que des places de 2e/1ère classe, soit peut-être 80 types. Imaginons que 40 régiments se contentent de cela car ils ne peuvent tout simplement pas faire plus en raison de ce qu'ils sont, de ce qu'ils font, on aurait casé 3200 engagés. Foutons une section un peu sur toutes les emprises (commandement, brigades, dépôts mun etc...) pour faire des gardes, on va arriver à grand max à 5000

Plus que 35 000 à caser dans 40 régiments (pas tous pareil, mais faisons comme si), soit 750 types par unité, autant dire presque un doublement. Si on se baserait sur un format compagnie d'infanterie comme en haut, ce qui permet justement d'insérer le maximum de combattants 00, cela reviendrait à devoir créer presque 10 compagnies supplémentaires (avec cadres) dans ces régiments. 

C'est juste impossible, il va falloir créer de nouveaux régiments et il y aura de la mutation contrainte de nombreux militaires pros (une chance pour certains, un problème pour d'autres) et un rôle d'encadrement accru. On doit déjà comprendre qu'on ne fonctionnera plus comme maintenant, ces volontaires ne seront pas un truc "social" à côté ou au loin comme pouvait l'être un SNU ou le SMA, ni un à côté parallèle comme pour la réserve, ça va devoir se mélanger et il ne faudra pas faire de la merde. Il faut rester capable de déployer des troupes en dehors du territoire national, il ne faut pas créer une dépendance aux appelés, pour faire simple il ne faut pas que si dans 10 ans on souhaite déployer un canon, on se retrouve à devoir chercher un pro pour remplacer un volontaire du service, chargeur de la pièce, car on ne peut pas l'envoyer en dehors de la métropole. Bien qu'il y aura forcément des "contrats" de volontariats pour ces missions extérieures comme par le passé (ne soyons pas dupes), il va bien falloir réfléchir à comment tout va se faire, la question de l'infra ou de la solde à côté est presque une question "facile" (surtout qu'on se donne 10 ans).

Dans le même temps on veut 105 000 réservistes (RO1) en 2035, c'est moins contraignant, mais ce n'est pas non plus à négliger.

Même si comme ça sur le papier on a l'impression que 35 000 ( sur 50 000) ce n'est pas grand chose, qu'on se dit que ce sera un peu comme la réserve, qu'on aura un bâtiment dans le régiment avec ces volontaires, qu'ils vont faire un peu de garde, un peu de sentinelle et 2-3 activités dans l'année, en vérité c'est bien plus impactant que ça. Cette masse de simples soldats on va devoir leur donner une fonction, il y en a peut-être 3-4000 qu'on occupera en permanence avec Sentinelle (peut-être encadré par des réservistes qu'il faudra aussi occuper...) et d'autres missions de surveillance de sites, mais le reste ne va pas passer le balai. On va devoir les équiper, pas qu'avec un fusil et un casque. On peut s'attendre à une hausse du parc de véhicules et d'autres choses.

On entre dans une réforme qui va durer presque 10 ans avec une grande incertitude sur le volontariat à ce service. De toute façon pour les 2 prochaines années on sera en mode "sondage" du processus. Si on voit que ça attire beaucoup ou non, les orientations (adt, marine, gendarmerie...) voir ceux qui s'engagent à l'issue du service, voir si ça impacte le recrutement habituel. Il faudra ensuite s'adapter.

3000 pour l'an prochain, peut-être 2500 pour l'armée de terre, on pourra au départ dispatcher cela dans les régiments actuels, je pense qu'il faudra créer une compagnie (ou équivalent) proterre dans les régiments avec un encadrement pris sur place sans destructurer l'ensemble. Les formations initiales dans les CFIM actuels. Cette compagnie restera à demeure dans ces régiments (elle fera du proterre local ou déploiement national type sentinelle). Mais très vite (2 à 3 ans) on arrivera au potentiel d'accueil et de soutenabilité. Il faudra créer de nouveaux régiments complets dans lesquels on devra pleinement "mixer" volontaires et pros. D'abord sur des sites que nous avons puis pourquoi pas d'en créer de toute pièce. On devra chercher à maintenir des régiments pros (même si la ponction des cadres (mutation) va amener une forme de rétrécissement avec de nouveaux régiments "mixtes" qu'il faudra quand même finir par équiper. On s'oriente vers la création d'environ 2 divisions en parallèle de celles que nous avons aujourd'hui, sans doute à dominance infanterie car c'est le plus facile et le moins coûteux à équiper. Il faut impérativement garder des unités pro ou il n'y a pas un mix age avec des volontaires pour pouvoir continuer à projeter des forces sans encombres. Je pense qu'il serait également une bonne chose d'amener 1 ou 2 régiments de plus à la légion, de créer une brigade légion.

Ensuite pour la marine, la gendarmerie et les autres, c'est encore une autre histoire.

Ce qui limite quand même beaucoup l'usage, c'est que ces appelés ne pourront pas opérer hors du territoire national manifestement... Ce qui semble, du coup, les cantonner à des rôles type DOT et Sentinelle.

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Il y a 13 heures, Pol a dit :

Le retour du service militaire, même s'il n'est pas obligatoire (pour l'instant), il faut anticiper un sursaut d'effectifs qui sera peut-être (on verra la répartition finale ultérieurement) d'environ 35 000 hommes pour l'armée de terre, les 15 000 autres pour la marine, armée de l'air, gendarmerie, pompiers militaires à horizon 2035. Il y aura des ajustements à faire en terme d'équipements. L'insertion de ces volontaires dans les unités va amener des changements importants. 

C'est différent de la réserve opérationnelle, absente la plupart du temps, là on aura une présence continue de ces volontaires, il faudra leur donner une fonction, un encadrement (même en dehors de la formation initiale).

Prenons le cas de l'armée de terre, on a 80 "régiments". Sur une base de 35 000 hommes, cela reviendrait à devoir dispatcher environ 450 personnes par régiment.

Mais ça c'est sur le papier, car quand on fait le détail des unités, tous les régiments ne se "valent pas". En effet est-ce que le 44e RI équivaut à un vrai régiment d'infanterie comme le 1er RI? Non rien à voir, pareil pour le 132e régiment d'infanterie cynotechnique. Est-ce que le 9e RIMA de la Guyane, les RIMAP doit être pris en compte? Je ne pense pas. Est-ce que le RIAOM à Djibouti ou le 5e RC aux EAU doivent l'être? Non c'est à l'étranger. Est-ce que les régiments de la légion le sont? Non plus. Est-ce que les régiments des FS le sont? Non. Et puis qui peut croire que dans un régiment de l'Alat, un régiment du train, du matériel ou on a parfois plus de civils que de militaires, du 28e GG ou l'unique RMED on va pouvoir absorber 450 personnes? 

Comprenons bien que si on peut "imaginer" intégrer 450 personnes supplémentaires dans un régiment d'infanterie, pour beaucoup d'autres unités c'est "non concernés" ou totalement disproportionnés. Au final tout repose sur une poignée de régiments qui vont devoir absorber la masse et d'autres qui vont se contenter peut-être d'une "compagnie".

Sauf qu'une compagnie d'infanterie c'est 140 hommes, sur ce chiffre vous allez forcément avoir des officiers, des sous-officiers et des MDR gradés, donc des pros, les volontaires du service ne pouvant occuper que des places de 2e/1ère classe, soit peut-être 80 types. Imaginons que 40 régiments se contentent de cela car ils ne peuvent tout simplement pas faire plus en raison de ce qu'ils sont, de ce qu'ils font, on aurait casé 3200 engagés. Foutons une section un peu sur toutes les emprises (commandement, brigades, dépôts mun etc...) pour faire des gardes, on va arriver à grand max à 5000

Plus que 35 000 à caser dans 40 régiments (pas tous pareil, mais faisons comme si), soit 750 types par unité, autant dire presque un doublement. Si on se baserait sur un format compagnie d'infanterie comme en haut, ce qui permet justement d'insérer le maximum de combattants 00, cela reviendrait à devoir créer presque 10 compagnies supplémentaires (avec cadres) dans ces régiments. 

C'est juste impossible, il va falloir créer de nouveaux régiments et il y aura de la mutation contrainte de nombreux militaires pros (une chance pour certains, un problème pour d'autres) et un rôle d'encadrement accru. On doit déjà comprendre qu'on ne fonctionnera plus comme maintenant, ces volontaires ne seront pas un truc "social" à côté ou au loin comme pouvait l'être un SNU ou le SMA, ni un à côté parallèle comme pour la réserve, ça va devoir se mélanger et il ne faudra pas faire de la merde. Il faut rester capable de déployer des troupes en dehors du territoire national, il ne faut pas créer une dépendance aux appelés, pour faire simple il ne faut pas que si dans 10 ans on souhaite déployer un canon, on se retrouve à devoir chercher un pro pour remplacer un volontaire du service, chargeur de la pièce, car on ne peut pas l'envoyer en dehors de la métropole. Bien qu'il y aura forcément des "contrats" de volontariats pour ces missions extérieures comme par le passé (ne soyons pas dupes), il va bien falloir réfléchir à comment tout va se faire, la question de l'infra ou de la solde à côté est presque une question "facile" (surtout qu'on se donne 10 ans).

Dans le même temps on veut 105 000 réservistes (RO1) en 2035, c'est moins contraignant, mais ce n'est pas non plus à négliger.

Même si comme ça sur le papier on a l'impression que 35 000 ( sur 50 000) ce n'est pas grand chose, qu'on se dit que ce sera un peu comme la réserve, qu'on aura un bâtiment dans le régiment avec ces volontaires, qu'ils vont faire un peu de garde, un peu de sentinelle et 2-3 activités dans l'année, en vérité c'est bien plus impactant que ça. Cette masse de simples soldats on va devoir leur donner une fonction, il y en a peut-être 3-4000 qu'on occupera en permanence avec Sentinelle (peut-être encadré par des réservistes qu'il faudra aussi occuper...) et d'autres missions de surveillance de sites, mais le reste ne va pas passer le balai. On va devoir les équiper, pas qu'avec un fusil et un casque. On peut s'attendre à une hausse du parc de véhicules et d'autres choses.

On entre dans une réforme qui va durer presque 10 ans avec une grande incertitude sur le volontariat à ce service. De toute façon pour les 2 prochaines années on sera en mode "sondage" du processus. Si on voit que ça attire beaucoup ou non, les orientations (adt, marine, gendarmerie...) voir ceux qui s'engagent à l'issue du service, voir si ça impacte le recrutement habituel. Il faudra ensuite s'adapter.

3000 pour l'an prochain, peut-être 2500 pour l'armée de terre, on pourra au départ dispatcher cela dans les régiments actuels, je pense qu'il faudra créer une compagnie (ou équivalent) proterre dans les régiments avec un encadrement pris sur place sans destructurer l'ensemble. Les formations initiales dans les CFIM actuels. Cette compagnie restera à demeure dans ces régiments (elle fera du proterre local ou déploiement national type sentinelle). Mais très vite (2 à 3 ans) on arrivera au potentiel d'accueil et de soutenabilité. Il faudra créer de nouveaux régiments complets dans lesquels on devra pleinement "mixer" volontaires et pros. D'abord sur des sites que nous avons puis pourquoi pas d'en créer de toute pièce. On devra chercher à maintenir des régiments pros (même si la ponction des cadres (mutation) va amener une forme de rétrécissement avec de nouveaux régiments "mixtes" qu'il faudra quand même finir par équiper. On s'oriente vers la création d'environ 2 divisions en parallèle de celles que nous avons aujourd'hui, sans doute à dominance infanterie car c'est le plus facile et le moins coûteux à équiper. Il faut impérativement garder des unités pro ou il n'y a pas un mix age avec des volontaires pour pouvoir continuer à projeter des forces sans encombres. Je pense qu'il serait également une bonne chose d'amener 1 ou 2 régiments de plus à la légion, de créer une brigade légion.

Ensuite pour la marine, la gendarmerie et les autres, c'est encore une autre histoire.

Présence continue mais "courte". 10 mois sur un agenda régimentaire, ça n'est vraiment pas grand chose. Et clairement les deux mois restants de l'année sont tout juste suffisants à la préparation admnistative & logistique des 10 mois, puis derrière du REMEC. 10 mois, avec les classes c'est une seule mission Sentinelle et un tour de service dans la régiment. Peut-être une manœuvre si on a un alignement des planètes sur les emplois du temps. Et eux aussi auront des perms à caler sur ces 10 mois.

 

Pour les structures adaptées, on a l'exemple du 24e RI qui a du sens je pense. J'avoue mal connaitre la structure, mais elle me parait intéressante en formule à explorer pour un SN.

Il y a 11 heures, collectionneur a dit :

Rappelons que le SN à était ''suspendu'' par Chirac, pas supprimé au niveau législatif, cela devrait faire l'affaire. Chaque fois qu'il y avait un sondage sur le sujet, la majorité était pour le retour de ce service. Mais le ''bad buzz'' sur le réseau (a)social aura t'il de l’influence ?

Oui pour le retour du service, mais pas pour faire la guerre.

...on rappellera que le but de tout ça est bien de fournir des tubes face à un adversaire...

Il y a 9 heures, Rouletabille a dit :

Ce qui limite quand même beaucoup l'usage, c'est que ces appelés ne pourront pas opérer hors du territoire national manifestement... Ce qui semble, du coup, les cantonner à des rôles type DOT et Sentinelle.

Et ça n'est pas du tout un petit sujet.

Déjà il faut bien armer ces fonctions, et ça consomme énormément d'énergie sur l'active (les pros).

Ensuite si demain on envisage de très grosses pertes, il faudra régénérer. Le SN au format 10 mois permer de faire tourner les régiments "vidés" parce que déployés (gardes etc.). On a donc une base arrière tenue pour se reconstituer, sans trop prêter le flanc aux menaces type terrorisme etc.

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Il y a 2 heures, Polybe a dit :

Présence continue mais "courte". 10 mois sur un agenda régimentaire, ça n'est vraiment pas grand chose. Et clairement les deux mois restants de l'année sont tout juste suffisants à la préparation admnistative & logistique des 10 mois, puis derrière du REMEC. 10 mois, avec les classes c'est une seule mission Sentinelle et un tour de service dans la régiment. Peut-être une manœuvre si on a un alignement des planètes sur les emplois du temps. Et eux aussi auront des perms à caler sur ces 10 mois.

 

Pour les structures adaptées, on a l'exemple du 24e RI qui a du sens je pense. J'avoue mal connaitre la structure, mais elle me parait intéressante en formule à explorer pour un SN.

Comme je l'ai écris "on doit bien comprendre qu'on ne fonctionnera plus comme maintenant".

On revient au même "système" que durant la conscription, les appelés il y a 30 ans faisaient également 10 mois. Il ne faut pas calquer sur ces appelés le même temps long que les engagés actuels. Il y a 30 ans, un appelé faisaient ses classes, faisaient quelques manoeuvres et puis voilà, il était là pour fournir la masse peu qualifié, un type qu'on va "spécialiser" à une fonction sur 2-3 semaines après les classes. C'est un peu comme un jeune qui s'engage aujourd'hui, il va faire ses 3 mois de classe, il va faire une FTS qui parfois ne dure pas plus de 15 jours et après il va faire sa routine au quartier. Il attendra ensuite un exercice, une mission ou à ce moment on lui donnera quelques compléments qui sont parfois étalés sur 2 mois mais qu'on pourrait très souvent condensé. Le Là ce sera pareil, sauf que les classes seront plus courtes.

On doit comprendre qu'avec ces volontaires on entre dans une gestion de flux de la RH en bas de pyramide bien différente. Le renouvellement est permanent, pour certains leur "grand moment" de leur classe ce sera 1 mois à sentinelle, pour d'autres 15 jours à surveiller un dépôt de munitions, d'autres encore 15 jours de manoeuvres régimentaire. Vous pouvez parler avec ceux qui ont fait leur service militaire il y a 30 ou 40 ans, c'était pareil, ça ne se raconte pas ses opex. Ces volontaires comme les appelés sont là pour faire de la masse, pas forcément uniquement sur l'instant présent, mais pour le système de mobilisation en général.

C'est bien tout le système qu'il faut regarder car c'est avec lui qu'on peut, qu'on pourra jouer bien plus facilement sur la ressource humaine. On a un dispositif qui va devoir évoluer pour absorber ce monde, aujourd'hui on peut légitimement dire que ce sera compliqué, mais il ne faut pas non plus faire comme si c'est impossible, comme je le disais, la plus grande question est de savoir si les volontaires répondront présents pour qu'on atteigne les 50 000. Si dans 10 ans tout se passe comme prévu, on sera là avec un système qui va pouvoir créer de la masse. Chaque volontaire fera son temps en "service", mais il sera également mis dans la RO2, c'est à dire qu'il sera un "mobilisable". Si on part d'une base de 5 ans dans cette réserve, vous aurez 250 000 personnes qu'on pourrait mobiliser (sans compter les anciens pros). C'est sûre qu'en temps normal, de paix, cette réserve semble être un fantôme, on s'en fout, ceux qui sont dedans n'y prêtent pas plus d'intérêt. Mais juridiquement c'est une obligation, un devoir et si vous n'obéissez pas à un ordre de mobilisation (on ne parle pas d'une journée pour faire acte de présence comme ça peut se faire aujourd'hui) vous pouvez subir des sanctions pénales. Mais avant cette RO2, on passera par la RO1, c'est à dire 100 000 personnes qui elles aussi ont obligation de répondre présent en cas d'appel, peu importe le travail, peu importe que l'on prévoit un truc le week-end prochain.

Le pouvoir peut également décider d'augmenter le temps du service, il peut décider d'augmenter les limites d'âges, il peut décider d'augmenter les volumes. On dit déjà aujourd'hui qu'il peut devenir obligatoire. Si dans 15 ans on décide d'augmenter à 100 000 pax pour le service militaire, on fera appel aux volontaires et on complètera avec des obligations et pour 200 000 c'est pareil (ces chiffres servent à illustrer les possibilités à mobiliser de la masse, je ne dis pas qu'on va les insérer facilement). 

On aura comme par le passé des clauses qui vont donner très certainement aux volontaires d'augmenter le temps de leur service mais aussi de pouvoir partir en opérations et être déployer en opex. On est là publiquement à vouloir rassurer des oppositions diverses et variées sur la non employabilité de ces volontaires à l'étranger, mais c'est un non sens. Ces gens ne sont pas des "obligés" au service, nous ne sommes pas dans la conscription d'hier et je pense que beaucoup de ces volontaires, si on leur proposera de signer un papier pour faire une opex (avec la prime qui va avec) ne seront pas contre et prolongeront même leur temps de service pour le faire. C'est pour cela que je trouve assez ridicule de rassurer des oppositions qui cherchent à donner l'illusion d'obligés et de voir le président devoir les rassurer en insistant sur "volontaires" et qu'ils ne seront pas utiliser en dehors de la métropole. Mais bon, s'il faut le faire pour que ça passe, faisons le, mais dans les faits, on aura toute la légitimité de proposer à ces volontaires des missions à l'étranger.

On va vers un autre système que l'actuel. Un système ou si nécessaire on pourra prendre de la masse, même si on aura toujours l'impression que les effectifs globaux n'auront pas massivement pris du volume. 

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Il y a 1 heure, Pol a dit :

Comme je l'ai écris "on doit bien comprendre qu'on ne fonctionnera plus comme maintenant".

On revient au même "système" que durant la conscription, les appelés il y a 30 ans faisaient également 10 mois. Il ne faut pas calquer sur ces appelés le même temps long que les engagés actuels. Il y a 30 ans, un appelé faisaient ses classes, faisaient quelques manoeuvres et puis voilà, il était là pour fournir la masse peu qualifié, un type qu'on va "spécialiser" à une fonction sur 2-3 semaines après les classes. C'est un peu comme un jeune qui s'engage aujourd'hui, il va faire ses 3 mois de classe, il va faire une FTS qui parfois ne dure pas plus de 15 jours et après il va faire sa routine au quartier. Il attendra ensuite un exercice, une mission ou à ce moment on lui donnera quelques compléments qui sont parfois étalés sur 2 mois mais qu'on pourrait très souvent condensé. Le Là ce sera pareil, sauf que les classes seront plus courtes.

On doit comprendre qu'avec ces volontaires on entre dans une gestion de flux de la RH en bas de pyramide bien différente. Le renouvellement est permanent, pour certains leur "grand moment" de leur classe ce sera 1 mois à sentinelle, pour d'autres 15 jours à surveiller un dépôt de munitions, d'autres encore 15 jours de manoeuvres régimentaire. Vous pouvez parler avec ceux qui ont fait leur service militaire il y a 30 ou 40 ans, c'était pareil, ça ne se raconte pas ses opex. Ces volontaires comme les appelés sont là pour faire de la masse, pas forcément uniquement sur l'instant présent, mais pour le système de mobilisation en général.

C'est bien tout le système qu'il faut regarder car c'est avec lui qu'on peut, qu'on pourra jouer bien plus facilement sur la ressource humaine. On a un dispositif qui va devoir évoluer pour absorber ce monde, aujourd'hui on peut légitimement dire que ce sera compliqué, mais il ne faut pas non plus faire comme si c'est impossible, comme je le disais, la plus grande question est de savoir si les volontaires répondront présents pour qu'on atteigne les 50 000. Si dans 10 ans tout se passe comme prévu, on sera là avec un système qui va pouvoir créer de la masse. Chaque volontaire fera son temps en "service", mais il sera également mis dans la RO2, c'est à dire qu'il sera un "mobilisable". Si on part d'une base de 5 ans dans cette réserve, vous aurez 250 000 personnes qu'on pourrait mobiliser (sans compter les anciens pros). C'est sûre qu'en temps normal, de paix, cette réserve semble être un fantôme, on s'en fout, ceux qui sont dedans n'y prêtent pas plus d'intérêt. Mais juridiquement c'est une obligation, un devoir et si vous n'obéissez pas à un ordre de mobilisation (on ne parle pas d'une journée pour faire acte de présence comme ça peut se faire aujourd'hui) vous pouvez subir des sanctions pénales. Mais avant cette RO2, on passera par la RO1, c'est à dire 100 000 personnes qui elles aussi ont obligation de répondre présent en cas d'appel, peu importe le travail, peu importe que l'on prévoit un truc le week-end prochain.

Le pouvoir peut également décider d'augmenter le temps du service, il peut décider d'augmenter les limites d'âges, il peut décider d'augmenter les volumes. On dit déjà aujourd'hui qu'il peut devenir obligatoire. Si dans 15 ans on décide d'augmenter à 100 000 pax pour le service militaire, on fera appel aux volontaires et on complètera avec des obligations et pour 200 000 c'est pareil (ces chiffres servent à illustrer les possibilités à mobiliser de la masse, je ne dis pas qu'on va les insérer facilement). 

On aura comme par le passé des clauses qui vont donner très certainement aux volontaires d'augmenter le temps de leur service mais aussi de pouvoir partir en opérations et être déployer en opex. On est là publiquement à vouloir rassurer des oppositions diverses et variées sur la non employabilité de ces volontaires à l'étranger, mais c'est un non sens. Ces gens ne sont pas des "obligés" au service, nous ne sommes pas dans la conscription d'hier et je pense que beaucoup de ces volontaires, si on leur proposera de signer un papier pour faire une opex (avec la prime qui va avec) ne seront pas contre et prolongeront même leur temps de service pour le faire. C'est pour cela que je trouve assez ridicule de rassurer des oppositions qui cherchent à donner l'illusion d'obligés et de voir le président devoir les rassurer en insistant sur "volontaires" et qu'ils ne seront pas utiliser en dehors de la métropole. Mais bon, s'il faut le faire pour que ça passe, faisons le, mais dans les faits, on aura toute la légitimité de proposer à ces volontaires des missions à l'étranger.

On va vers un autre système que l'actuel. Un système ou si nécessaire on pourra prendre de la masse, même si on aura toujours l'impression que les effectifs globaux n'auront pas massivement pris du volume. 

Ah mais on peut faire de la rhétorique papier de "pas comme avant", mais les missions actuelles et leurs contraintes elles demeurent. Maintenant prendre de la garde ou Sentinelle, voir de la manoeuvre, effectivement c'est déjà très bien. 

La plus-value de ne serait-ce qu'une "compagnie de soutien ops" serait énorme pour les régiments. A raison d'une formation par trimestre, on a une section/trimestre qui peut assumer les services courants. Comme on ne cherche pas vraiment à la fidéliser, on peut la poncer sur un mois de service. Au restant, ça fait 1 mois de service en moins par compagnie pro'. Autant dire que l'effet sur l'entrainement et la DTO des matos pourrait-être énorme.

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Il y a 23 heures, Polybe a dit :

Ah mais on peut faire de la rhétorique papier de "pas comme avant", mais les missions actuelles et leurs contraintes elles demeurent. Maintenant prendre de la garde ou Sentinelle, voir de la manoeuvre, effectivement c'est déjà très bien. 

La plus-value de ne serait-ce qu'une "compagnie de soutien ops" serait énorme pour les régiments. A raison d'une formation par trimestre, on a une section/trimestre qui peut assumer les services courants. Comme on ne cherche pas vraiment à la fidéliser, on peut la poncer sur un mois de service. Au restant, ça fait 1 mois de service en moins par compagnie pro'. Autant dire que l'effet sur l'entrainement et la DTO des matos pourrait-être énorme.

C'est sûr que ça va énormément motiver les volontaires de s'inscrire pour être les grouillots et les petites mains des engagés...

 

 

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il y a 8 minutes, Yorys a dit :

C'est sûr que ça va énormément motiver les volontaires de s'inscrire pour être les grouillots et les petites mains des engagés...

 

 

Si tu le vends comme ça, oui.

Mais d'une part, tous ceux qui seraient intéressés par la chose n'ont pas forcément d'aller crapahuter dans la verte à manger des rations et à se geler le derche en essayant de ne pas s'endormir sur leurs BAB. De surcroît, l'idée de donner un coup de main aux opérationnels sans y laisser trop de plumes personnellement peut se révéler très motivante pour beaucoup. 

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il y a 26 minutes, Yorys a dit :

C'est sûr que ça va énormément motiver les volontaires de s'inscrire pour être les grouillots et les petites mains des engagés...

 

 

C'est sûr qu'il y a déjà des volontaires, en effet. :sleep:

Mais sinon, si tu relis bien, outre un état de fait, ça ne représenterait qu'un temps limité du service. Pas assez pour que les pros ne fassent pas (par contre ils feront moins). Et moi je propose que ça soit dans une unité à part des pros, ce qui fait qu'ils ne seront pas à la main de leurs vis-à-vis pros au sein de l'unité élémentaire.

J'imagine qu'il est plus simple de caricaturer, et ce sur la base de clichés éculés. :dry:

Sinon je veux bien qu'on m'explique quoi faire d'autre...parce que le temps de formation pour mise en œuvre après n'est pas forcément compatible avec 10 mois de service. Au hasard, "classes" (formation générale + de spécialite) + MCP (Mise en Condition avant Projection) + OPEX bah...on dépasse les 10 mois ! :laugh:

il y a 14 minutes, Ciders a dit :

Si tu le vends comme ça, oui.

Mais d'une part, tous ceux qui seraient intéressés par la chose n'ont pas forcément d'aller crapahuter dans la verte à manger des rations et à se geler le derche en essayant de ne pas s'endormir sur leurs BAB. De surcroît, l'idée de donner un coup de main aux opérationnels sans y laisser trop de plumes personnellement peut se révéler très motivante pour beaucoup. 

C'est très clairement le cas.

Sentinelle est par exemple une motivation pour certain. Faire, un peut.

Pour voir aussi, quitte à s'engager après.

 

 

Sinon, faire faire un peu plus aux mieux notés, ça n'est pas sans efficacité en général.

Je précise également qu'un mois de services d'affilés, ça se voit chez les pros aussi. :rolleyes:

Modifié par Polybe
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Sur le retour du service national la formation d’un mois c’est vraiment le minimum.

Il faut les équiper rien qu’en fusil, habillement, logement, beaucoup d’argent, avoir des périodes de rappel… . Ça coûte cher il semblerait que ce soit pour Sentinelle, mais quand même. On a abandonné l’armée de masse (réserve 2000 et même avant) et le rappel de masse via nos différentes réformes pour différentes raisons utilité, besoin, … .  Vouloir équiper nos réservistes d'une compagnie sur Griffon, VBCI le budget ne serait pas le même.

Avec l’ancien service, il y avait des problèmes, mais il y avait des dotations pour les appelés matériel, armement formation plus longue. Sur plus de 400 000 hommes, ça devait être (de mémoire) dans les 220 000 à 240 000 hommes incorporés avec toutes les déductions possibles (malades, prison,...).
Quand on voit nos normes sociales dans la durée ce n’est pas sûr que ça tienne. Cela me rappelle une déclaration d’une responsable de la fondation des femmes qui disait patriarcat sur ce genre de mesures quand on connaît les normes… .
C’est sûr que les concessions vont être nombreuses il nous faudra les chiffres conforme c’est tout. La presse y est favorable et les politiques aussi il y a "entourloupe" avec l'Ukraine et mixte, sentinelle ils vont l'accepter mais après... . 

Normalement je devrais être pour cependant avec un historique des réformes, budget, programmes réalisés et à mener et objectifs divers, je suis plutôt contre ce qui est proposé.

 

https://books.openedition.org/psorbonne/50493?lang=fr

"S’adressant au Ministre des Armées, Edmond Michelet, le Général de Lattre présente le problème en ces termes le 27 janvier 1946 :

La France serait ainsi amenée "à rompre la tradition républicaine fondamentale de l’Armée nationale et à doter par un moyen indirect la France d’une Armée de métier""

"Dans ce contexte les décideurs militaires français dénoncent plus violemment encore en 1947 et au début de 1948 les carences évidentes de notre organisation. Le Général Guillaume estimait ainsi à la fin de l’année 1947 : "qu’il s’agisse de la défense du pays contre un ennemi extérieur ou du maintien de l’ordre à l’intérieur, l’Armée n’est pas avec le service d’un an en mesure de remplir ses obligations essentielles"."

 

En juillet 1947, il entrait à l’Etat Major de l’inspection générale à l’heure où de Lattre s’y consacrait exclusivement22. Comment son chef voyait-il à l’époque la modernisation des méthodes d’instruction ?

"En 1947 nous avions le souci du perfectionnement de l’instruction dans le cadre d’une guerre moderne : la guerre nucléaire nécessite une grande souplesse dans l’exercice du commandement étant donné la dispersion des Grandes Unités sur le terrain, des moyens de transmission appropriés et une rapidité de concentration sur l’objectif qui permette de l’atteindre sans délai ou du moins toutefois avant la réaction nucléaire de l’ennemi. Donc des unités manœuvrières jusqu’aux plus petits échelons. L’emploi nucléaire sur le plan tactique allait complètement changer les méthodes de combat. C’est le premier souci de 1’ "Inspecteur en chef" qu’est de Lattre"23.

51 Selon les propres formules de l’inspecteur général : "le potentiel militaire de la France réside essentiellement dans ses effectifs instruits". D’où l’élaboration de nouvelles méthodes d’instruction présentées dès la fin de 1945 dans le mémoire "Il faut refaire l’Armée Française" et perfectionnées au cours de l’année 1946 et 1947. Soucieux de développer un nouveau type de formation dans le cadre du service militaire il propose dès 1946 la formule des "camps légers", camps aménagés dans les sites naturels dépendant du domaine militaire selon un schéma très différent de la structure des casernes. Les jeunes recrues y vivaient six mois dans le cadre de la section où ils s’initiaient à la vie des combattants et pouvaient acquérir une spécialité24.

52 Le général Redon témoigne à ce sujet "Le but, l’esprit, le rythme de la nouvelle Méthode d’Instruction sont à mettre en lumière avant tout ; l’essentiel étant de former de véritables combattants, de véritables chefs, de vrais guerriers ayant un potentiel moral, physique et psychique si élevé qu’ils sont alors capables de s’adapter instantanément à n’importe quel armement, à n’importe quelle forme de guerre future, à une guerre qui, à coup sûr, placera l’individu "isolé" dans des conditions de lutte apocalyptique".

 Peut-être plus idéologique

C’est d’abord le Général Léchères qui fonde une politique militaire réaliste sur deux facteurs : l’intégration dans un réseau d’alliances et l’idéologie :

"Les pays qui se préoccupent uniquement de leur sécurité, dont les gouvernements sont faibles et n’arrivent pas à formuler un idéal capable de rassembler les pays, sont fatalement la proie de ceux dont la puissance est mise au service d’un idéal si discutable qu’il soit"42

 

Cette idée est reprise par le capitaine Argoud qui demande la définition d’une idéologie susceptible de s’adresser à tous les peuples de l’Union française... de proposer une solution pour la construction moderne de la société qui réponde aux nécessités des progrès techniques et au développement du machinisme et de s’inscrire dans la longue tradition de la civilisation française toute imprégnée d’humanisme et de respect de la personne humaine45.

48 En l’absence d’une telle idéologie, la France n’est pas armée moralement pour supporter une guerre moderne quelle que soit sa puissance militaire. Cette mobilisation psychologique ne saurait cependant suffire. La sécurité de la France sera comprise si le Gouvernement ne restructure pas les industries d’armement46 et si le budget de la défense n’est pas accru.

 

 

https://www.senat.fr/rap/1983-1984/i1983_1984_0065_06.pdf

"Or de nombreux éléments risquent d'ébranler cette détermination. Certains résultent de l'évolution naturelle de la société et d'autres, moins innocents, de la volonté délibérée de certains pays ou de certaines personnes de contourner notre dissuasion en en érodant ce qui en constitue la base : la volonté nationale."

 

"La Gendarmerie fait bien évidemment partie de ces forces . Mais dès que ses capacités militaires seront dépassées, les divisions militaires territoriales devront intervenir sans délai et en totale continuité dans le temps et dans l'espace avec l'action de la gendarmerie."

 

"Il y a cinq ans à la suite d'une étude très approfondie sur le service national, prenant acte de certaines prises de position individuelles de membres de la majorité d'alors prônant le recours au volontariat ou la réduction de la durée du service national, votre commission se prononçait, à la quasi-unanimité, en faveur du maintien de la conscription et du maintien à 12 mois de la durée légale du service national ."

"Par une conclusion, plus que jamais d'actualité, nous indiquions alors « Quant à la durée du service national, durée fixée à douze mois, elle est celle qui correspond le mieux à la double nécessité de donner une formation convenable aux appelés et de disposer de troupes opérationnelles ."

« Dans le contexte international actuel, remettre en cause le service national sous sa forme actuelle risquerait de remettre en cause la volonté de la France de se défendre .

« En réduire la durée serait témoigner de faiblesse dans un contexte international difficile et dangereux qui exige au contraire détermination, rigueur et fermeté ».

"Est-il en effet sérieux d'envisager de réduire la durée légale du service national, lorsque l'on sait que notre pays devra à partir de 1990 faire face à une importante diminution de la ressource démographique ? Est-il sérieux d'envisager de réduire la durée du service national alors que le rétablissement de l'équilibre des forces en Europe implique et impliquera une détermination accrue et que tout signe de relâchement de la part de la France serait très durement interprétée par nos partenaires européens comme il serait apprécié par ceux qui, à l'est, — 43 — scrutent actuellement toute faille dans notre détermination ? Est-elle, même avec des palliatifs tels que ceux envisagés dans la loi votée ce printemps, opportune, en termes d'efficacité militaire ? Que vaudrait une armée dont les effectifs appelés seront en fait tous à l'instruction car comment peut-il en être autrement avec six ou neuf mois de service ? Quelle serait la cohésion d'une armée où coexisteraient , d'une part, selon un rythme de rotation rapide des appelés trop brièvement instruits pour tenir des emplois militaires opérationnels et, d'autre part, des volontaires ou des soldats de métier qui, compétence oblige, monopoliseraient les fonctions nobles ?"

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Il y a 21 heures, seb02 a dit :

Sur le retour du service national la formation d’un mois c’est vraiment le minimum.

Il faut les équiper rien qu’en fusil, habillement, logement, beaucoup d’argent, avoir des périodes de rappel… . Ça coûte cher il semblerait que ce soit pour Sentinelle, mais quand même. On a abandonné l’armée de masse (réserve 2000 et même avant) et le rappel de masse via nos différentes réformes pour différentes raisons utilité, besoin, … .  Vouloir équiper nos réservistes d'une compagnie sur Griffon, VBCI le budget ne serait pas le même.

Avec l’ancien service, il y avait des problèmes, mais il y avait des dotations pour les appelés matériel, armement formation plus longue. Sur plus de 400 000 hommes, ça devait être (de mémoire) dans les 220 000 à 240 000 hommes incorporés avec toutes les déductions possibles (malades, prison,...).
Quand on voit nos normes sociales dans la durée ce n’est pas sûr que ça tienne. Cela me rappelle une déclaration d’une responsable de la fondation des femmes qui disait patriarcat sur ce genre de mesures quand on connaît les normes… .
C’est sûr que les concessions vont être nombreuses il nous faudra les chiffres conforme c’est tout. La presse y est favorable et les politiques aussi il y a "entourloupe" avec l'Ukraine et mixte, sentinelle ils vont l'accepter mais après... . 

Normalement je devrais être pour cependant avec un historique des réformes, budget, programmes réalisés et à mener et objectifs divers, je suis plutôt contre ce qui est proposé.

 

https://books.openedition.org/psorbonne/50493?lang=fr

"S’adressant au Ministre des Armées, Edmond Michelet, le Général de Lattre présente le problème en ces termes le 27 janvier 1946 :

La France serait ainsi amenée "à rompre la tradition républicaine fondamentale de l’Armée nationale et à doter par un moyen indirect la France d’une Armée de métier""

"Dans ce contexte les décideurs militaires français dénoncent plus violemment encore en 1947 et au début de 1948 les carences évidentes de notre organisation. Le Général Guillaume estimait ainsi à la fin de l’année 1947 : "qu’il s’agisse de la défense du pays contre un ennemi extérieur ou du maintien de l’ordre à l’intérieur, l’Armée n’est pas avec le service d’un an en mesure de remplir ses obligations essentielles"."

 

En juillet 1947, il entrait à l’Etat Major de l’inspection générale à l’heure où de Lattre s’y consacrait exclusivement22. Comment son chef voyait-il à l’époque la modernisation des méthodes d’instruction ?

"En 1947 nous avions le souci du perfectionnement de l’instruction dans le cadre d’une guerre moderne : la guerre nucléaire nécessite une grande souplesse dans l’exercice du commandement étant donné la dispersion des Grandes Unités sur le terrain, des moyens de transmission appropriés et une rapidité de concentration sur l’objectif qui permette de l’atteindre sans délai ou du moins toutefois avant la réaction nucléaire de l’ennemi. Donc des unités manœuvrières jusqu’aux plus petits échelons. L’emploi nucléaire sur le plan tactique allait complètement changer les méthodes de combat. C’est le premier souci de 1’ "Inspecteur en chef" qu’est de Lattre"23.

51 Selon les propres formules de l’inspecteur général : "le potentiel militaire de la France réside essentiellement dans ses effectifs instruits". D’où l’élaboration de nouvelles méthodes d’instruction présentées dès la fin de 1945 dans le mémoire "Il faut refaire l’Armée Française" et perfectionnées au cours de l’année 1946 et 1947. Soucieux de développer un nouveau type de formation dans le cadre du service militaire il propose dès 1946 la formule des "camps légers", camps aménagés dans les sites naturels dépendant du domaine militaire selon un schéma très différent de la structure des casernes. Les jeunes recrues y vivaient six mois dans le cadre de la section où ils s’initiaient à la vie des combattants et pouvaient acquérir une spécialité24.

52 Le général Redon témoigne à ce sujet "Le but, l’esprit, le rythme de la nouvelle Méthode d’Instruction sont à mettre en lumière avant tout ; l’essentiel étant de former de véritables combattants, de véritables chefs, de vrais guerriers ayant un potentiel moral, physique et psychique si élevé qu’ils sont alors capables de s’adapter instantanément à n’importe quel armement, à n’importe quelle forme de guerre future, à une guerre qui, à coup sûr, placera l’individu "isolé" dans des conditions de lutte apocalyptique".

 Peut-être plus idéologique

C’est d’abord le Général Léchères qui fonde une politique militaire réaliste sur deux facteurs : l’intégration dans un réseau d’alliances et l’idéologie :

"Les pays qui se préoccupent uniquement de leur sécurité, dont les gouvernements sont faibles et n’arrivent pas à formuler un idéal capable de rassembler les pays, sont fatalement la proie de ceux dont la puissance est mise au service d’un idéal si discutable qu’il soit"42

 

Cette idée est reprise par le capitaine Argoud qui demande la définition d’une idéologie susceptible de s’adresser à tous les peuples de l’Union française... de proposer une solution pour la construction moderne de la société qui réponde aux nécessités des progrès techniques et au développement du machinisme et de s’inscrire dans la longue tradition de la civilisation française toute imprégnée d’humanisme et de respect de la personne humaine45.

48 En l’absence d’une telle idéologie, la France n’est pas armée moralement pour supporter une guerre moderne quelle que soit sa puissance militaire. Cette mobilisation psychologique ne saurait cependant suffire. La sécurité de la France sera comprise si le Gouvernement ne restructure pas les industries d’armement46 et si le budget de la défense n’est pas accru.

 

 

https://www.senat.fr/rap/1983-1984/i1983_1984_0065_06.pdf

"Or de nombreux éléments risquent d'ébranler cette détermination. Certains résultent de l'évolution naturelle de la société et d'autres, moins innocents, de la volonté délibérée de certains pays ou de certaines personnes de contourner notre dissuasion en en érodant ce qui en constitue la base : la volonté nationale."

 

"La Gendarmerie fait bien évidemment partie de ces forces . Mais dès que ses capacités militaires seront dépassées, les divisions militaires territoriales devront intervenir sans délai et en totale continuité dans le temps et dans l'espace avec l'action de la gendarmerie."

 

"Il y a cinq ans à la suite d'une étude très approfondie sur le service national, prenant acte de certaines prises de position individuelles de membres de la majorité d'alors prônant le recours au volontariat ou la réduction de la durée du service national, votre commission se prononçait, à la quasi-unanimité, en faveur du maintien de la conscription et du maintien à 12 mois de la durée légale du service national ."

"Par une conclusion, plus que jamais d'actualité, nous indiquions alors « Quant à la durée du service national, durée fixée à douze mois, elle est celle qui correspond le mieux à la double nécessité de donner une formation convenable aux appelés et de disposer de troupes opérationnelles ."

« Dans le contexte international actuel, remettre en cause le service national sous sa forme actuelle risquerait de remettre en cause la volonté de la France de se défendre .

« En réduire la durée serait témoigner de faiblesse dans un contexte international difficile et dangereux qui exige au contraire détermination, rigueur et fermeté ».

"Est-il en effet sérieux d'envisager de réduire la durée légale du service national, lorsque l'on sait que notre pays devra à partir de 1990 faire face à une importante diminution de la ressource démographique ? Est-il sérieux d'envisager de réduire la durée du service national alors que le rétablissement de l'équilibre des forces en Europe implique et impliquera une détermination accrue et que tout signe de relâchement de la part de la France serait très durement interprétée par nos partenaires européens comme il serait apprécié par ceux qui, à l'est, — 43 — scrutent actuellement toute faille dans notre détermination ? Est-elle, même avec des palliatifs tels que ceux envisagés dans la loi votée ce printemps, opportune, en termes d'efficacité militaire ? Que vaudrait une armée dont les effectifs appelés seront en fait tous à l'instruction car comment peut-il en être autrement avec six ou neuf mois de service ? Quelle serait la cohésion d'une armée où coexisteraient , d'une part, selon un rythme de rotation rapide des appelés trop brièvement instruits pour tenir des emplois militaires opérationnels et, d'autre part, des volontaires ou des soldats de métier qui, compétence oblige, monopoliseraient les fonctions nobles ?"

La formation ne dure pas 1 mois.

Ils sont équipés normalement, comme n'importe quel militaire.

 

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il y a 39 minutes, Polybe a dit :

La formation ne dure pas 1 mois.

Ils sont équipés normalement, comme n'importe quel militaire.

 

La durée d'un mois c'est ce qui est annoncé partout. Mais, effectivement, même si on veut en faire des éléments proterre basiques, la FGI c'est trois fois plus long...

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il y a 18 minutes, Rouletabille a dit :

La durée d'un mois c'est ce qui est annoncé partout. Mais, effectivement, même si on veut en faire des éléments proterre basiques, la FGI c'est trois fois plus long...

Je dirai bien que l'on forme un réserviste en 2 semaines... :rolleyes:

Mais je soupçonne un 1 mois de FGI, puis une FTS "Sentinelle" ou un truc approchant. La MCP étant la FTS.

La différence étant "qui" fait l'encadrement. La FTS ici serait au sein de l'Unité Elementaire, avec la charge normale de travail (en phase PREO). Bonne école pour des jeunes cadres d'ailleurs. Avantage, une fois déployé la Cie a sa base arrière.

Si je plaidais pour une Cie dédié et spécialisé, c'est pour éviter cette charge supplémentaire à l'UE.

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