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Birmanie


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https://www.ledevoir.com/monde/asie/615654/des-affrontements-entre-l-armee-myanmaraise-et-des-opposants-ont-fait-25-morts (4 juillet 2021)

Dans certaines zones, les civils se sont organisés en « groupes de défense » pour lutter contre la junte, utilisant le plus souvent des fusils de chasse ou des armes artisanales.

La région autour de Saigaing (centre) connaît en particulier une multiplication d’escarmouches entre ces groupes et des militaires. Vendredi, des combats ont éclaté dans le canton de Depayin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dabayin

Le 30 mai 2003, la ville fut le théâtre d'un grave incident connu sous le nom de massacre de Depayin, au cours d'une tournée des dirigeants de la Ligue nationale pour la démocratie Aung San Suu Kyi et Tin Oo4. On estime qu'environ 70 de leurs partisans furent tués lors d'une attaque dont la responsabilité est généralement attribuée au général Soe Win (surnommé par l'opposition birmane « le boucher de Depayin »). En 2008, un poème de Kyi Maung Than titré Diparinga (ancien nom de Dabayin), suscita la colère des autorités en évoquant implicitement le massacre.

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  • 1 month later...

https://www.theguardian.com/world/2021/aug/06/myanmar-arrests-plot-ambassador-united-nations-kyaw-moe-tun

Deux citoyens du Myanmar ont été arrêtés dans l'État de New York pour avoir comploté avec un marchand d'armes en Thaïlande - qui vend des armes à l'armée birmane - afin de tuer ou de blesser l'ambassadeur du Myanmar aux Nations unies.

La junte birmane l'a renvoyé en février, après qu'il a appelé la communauté internationale à "utiliser tous les moyens nécessaires" pour prendre des mesures contre l'armée birmane, qui a pris le pouvoir contre la dirigeante civile Aung San Suu Kyi.

https://www.theguardian.com/world/2021/aug/05/myanmars-un-envoy-accuses-regime-of-township-massacre

Mardi, Kyaw Moe Tun a envoyé une lettre au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, indiquant que 40 corps avaient été découverts en juillet dans la région de Sagaing, dans le nord-ouest du Myanmar.

La junte a nié le massacre perpétré dans le canton de Kani, tandis que les agences de presse n'ont pas été en mesure de vérifier les informations de manière indépendante en raison de la coupure des réseaux de téléphonie mobile dans cette région reculée.

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  • 5 weeks later...

https://edition.cnn.com/2021/09/07/asia/myanmar-nug-peoples-war-intl-hnk/index.html

Le gouvernement fantôme du Myanmar a lancé ce qu'il appelle une "guerre défensive du peuple" contre la junte militaire, exhortant les citoyens du pays à se révolter.

Dans un discours vidéo publié mardi sur sa page Facebook officielle, le président par intérim du gouvernement d'unité nationale (NUG), Duwa Lashi La, a appelé les milices et les organisations armées ethniques à attaquer les forces militaires.

Le NUG est un groupe de législateurs évincés, d'opposants au coup d'État et de représentants de groupes ethniques minoritaires qui cherche à être reconnu comme le gouvernement légitime du Myanmar. Il opère sous couverture ou par l'intermédiaire de membres basés à l'étranger.

"Comme il s'agit d'une révolution publique, tous les citoyens de l'ensemble du Myanmar se révoltent contre le règne des terroristes militaires dirigés par Min Aung Hlaing dans tous les coins du pays", a déclaré Duwa Lashi La, tout en exhortant les fonctionnaires à quitter les postes gouvernementaux.

Le général de division Nerdah Bo Mya, commandant du groupe armé ethnique Karen National Defense Organization, qui opère dans le sud-est de l'État Karen, a déclaré qu'il soutenait l'annonce du NUG.

La déclaration du NUG intervient deux semaines avant le début de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le 21 septembre, et la décision attendue quant à la personne qui occupera le siège de représentant du Myanmar aux Nations unies : un membre du conseil militaire, ou NUG.

https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20210824-birmanie-la-junte-veut-créer-des-milices-pour-traquer-ses-opposants

Le désir de la junte de créer ses propres milices pourrait ne pas rencontrer beaucoup de soutien. On assiste à «  une colère généralisée à l'encontre des militaires », il est donc peu probable que de nombreux Birmans s'engagent volontairement, affirme David Mathieson, expert de la Birmanie. Par ailleurs, si l'armée « forme et arme des civils (...), ils pourraient se retourner contre elle », ajoute-t-il, se demandant si elle prendra ce risque.

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  • 1 month later...

L'ASEAN  vient d'exclure Ming Aung Hlaing, chef de la junte en Birmanie, du prochain sommet de l'organisation qui se tiendra entre le 26 et 28 octobre de cette année. Cette décision fut prise par les ministres des affaires étrangère des pays membre durant une vidéo-conférence qui s'est déroulée le 15 octobre. Toutefois un représentant birman apolitique sera invité pour symboliser la présence du pays lors du sommet.

Bien sur cette décision est fortement critiqué par le pouvoir en place en Birmanie, le porte parole de la junte parlant même d' ingérence de l'organisation et de pays non membre à l'organisation dans les affaires intérieur.

 

 

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Un rapporteur de l'ONU signale une forte concentration de troupe dans le nord et nord-est du pays, Tom Andrews affirme devant l'Assemblée Générale des Nations Unies que la junte prépare une nouvelle opération d'envergure qui pourrait entrainer des crimes contre l'humanité. Celle-ci survient après l'arrestation d'un peu plus d'une centaine de personnes qui avait pourtant bénéficié d'une amnistie pour la fête bouddhiste de Thadingyut.

 

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  • 2 months later...

La situation ne s'arrange pas depuis avec la mort de deux humanitaires...

A noté que la marine birmane à eu un gros cadeau de noël avec la réception d'un second sous-marin le 24 décembre, un chinois type 035, - après en 2020 celui d'un Kilo par l'Inde -, et de plusieurs patrouilleurs locaux :

https://www.defensenews.com/global/asia-pacific/2021/12/30/china-transfers-secondhand-submarine-to-myanmar/?

 

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Le 03/01/2022 à 09:20, collectionneur a dit :

A noté que la marine birmane à un gros cadeau de noël avec la réception d'un second sous-marin le 24 décembre, un chinois type 035, - après en 2020 celui d'un Kilo par l'Inde -, et de plusieurs patrouilleurs locaux :

L'indien est une classe 877EKM modifiée en 08773 capable du missile Club-S dont l'Inde aurait fourni quelques exemplaires dans une version non connue

Club-S: version export du missile Kalibr-PL

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  • 2 months later...

(The Irrawaddy, 16mars)

Le dragon pêche dans les eaux troubles du Myanmar 

Alors que le monde occidental est rivé sur la crise ukrainienne, le chaudron du Myanmar, qui couve toujours, offre des eaux parfaites pour la pêche du dragon chinois. Depuis que les Tatmadaw (les forces armées du Myanmar) ont usurpé le régime démocratique naissant de Daw Aung San Suu Kyi le 1er février 2021, Pékin a habilement joué ses cartes dans ce pays riche en ressources. En apparence, elle a semblé soutenir les appels à un retour à la démocratie, mais elle s'est également réjouie de l'isolement du Myanmar et du passage consécutif sous l'emprise de la Chine. Elle a armé la Tatmadaw et, clandestinement, les groupes armés ethniques rebelles également, de sorte que les deux restent dépendants de Pékin et fermement sous son influence.

Dans le même temps, la Chine s'est habilement servie de l'ANASE pour projeter ses propres récits, avec des membres de l'ANASE pro-chinois des deux côtés de la ligne de partage vis-à-vis de la junte installée à Naypyitaw. Alors que Singapour, l'Indonésie et la Malaisie ont adopté une position pro-démocratique et cherchent à limiter le rôle de la junte dans la représentation du Myanmar au sein de l'ANASE, le Cambodge, allié de longue date de la Chine, a adopté la position inverse. Par conséquent, la Chine laisse à ses laquais de l'ANASE le soin de s'occuper des subtilités de la diplomatie régionale, tout en se présentant comme une superpuissance responsable simplement intéressée par la stabilité régionale.

Cependant, loin des projecteurs, Pékin a entrepris de consolider son influence dans le pays voisin, stratégiquement important. La guerre en Ukraine semble maintenant avoir renforcé le sentiment d'opportunité de la Chine. En début de semaine, l'armée du Myanmar a reçu une cargaison d'armes et de munitions, dont des drones CH-3*, en provenance de Chine. Dans le même temps, à partir du 15 mars, un cours de langue chinoise de six mois débutera à Kunming pour 50 membres de haut rang du Parti de la solidarité et du développement de l'Union (USDP), affilié à la junte birmane. Ils apprendront non seulement les subtilités du mandarin, mais aussi les préceptes idéologiques du parti communiste chinois. Ces initiatives de la Chine visent à garantir une influence et un contrôle à long terme - c'est-à-dire que même si, à l'avenir, un semblant d'élection est organisé au Myanmar, en cultivant des formations politiques telles que l'USDP, Pékin veillera à ce que son diktat continue de s'exercer dans le pays.

Sur le plan économique également, Nyapyitaw est de plus en plus dépendant de la gigantesque économie chinoise. La Chine a investi des ressources dans le corridor économique Chine-Myanmar, qui reliera la province chinoise du Yunnan aux ports stratégiques du golfe du Bengale, tels que Yangon et Mandalay [edit: problème, Mandalay n’est pas du tout un port. L’auteur voulait probablement parler de Kyaukpyu, ou bien Sittwe, tous deux stratégiques pour Pékin]. Non seulement il stimulera l'industrie manufacturière chinoise dans la région quelque peu éloignée du sud-ouest, mais il fera progresser l'objectif de la Chine d'encercler l'Inde en investissant dans des actifs maritimes cruciaux à la périphérie de l'Inde. Parmi les autres projets chinois allant dans ce sens, citons le financement de la route Yangon-Sittwe (qui constituerait également la route terrestre la plus courte vers l'océan Indien depuis le sud de la Chine) et l'aide apportée au Tatmadaw pour la construction d'une base navale à Sittwe - située sinistrement de l'autre côté du golfe du Bengale, à proximité de Kolkata, la plus grande mégapole de l'Inde orientale - permettant à toute force maritime stationnée dans cette ville de menacer la côte orientale de l'Inde.

L'intervention de Pékin au Myanmar n'est pas un cas unique de politique de grande puissance. Il ne s'agit que de l'un des nombreux choix politiques visant à tirer parti de l'instabilité de tout pays qui s'écarte du discours du monde occidental afin d'occuper tout espace économique, militaire ou politique ainsi libéré. Alors que l'Occident répond aux coups d'État et aux crises politico-militaires par l'indignation et les sanctions, Pékin fait semblant de jouer le jeu, mais n'hésite pas à cultiver simultanément son influence et à accaparer les ressources économiques. En Afghanistan, alors que des Afghans terrifiés et désireux de demander l'asile se jetaient dans la mort depuis des avions C-130 Hercules américains en partance, la machinerie chinoise s'immisçait furtivement dans le secteur minier en vue d'exploiter les vastes ressources minérales inexploitées du pays, en particulier le lithium, une ressource cruciale dans le contexte de la révolution imminente des voitures électriques. Alors que l'économie russe est malmenée par les sanctions, les Chinois cherchent à étendre la présence de leur mécanisme de paiement UnionPay, dans l'espace laissé par MasterCard et Visa.

Et ce phénomène de Pékin utilisant l'ombre pour projeter sa puissance n'est pas non plus récent. Pendant les années agitées de la piraterie dans l'océan Indien, au milieu du chaos au Soudan, alors que le monde cherchait à protéger les voies maritimes et la navigation marchande, les Chinois ont fait tous les bons bruits, participant à des patrouilles navales conjointes et déployant des navires pour patrouiller ces eaux. Mais Pékin a également profité de l'occasion pour investir à Djibouti, en établissant une base navale à part entière près de la Corne de l'Afrique, d'où la marine de l'APL peut projeter sa puissance non seulement dans l'océan Indien, mais aussi en Méditerranée, en mer Noire et dans le golfe Persique.

Le Myanmar est peut-être le dernier exemple en date, mais ceux du Sri Lanka, des Maldives, du Pakistan, de Djibouti et de l'Afghanistan devraient permettre de mieux comprendre la stratégie et le comportement de la Chine, qui commencent généralement par une crise politique, militaire et économique et qui aboutissent à ce que le pays concerné devienne économiquement redevable et désespérément endetté envers la Chine, perdant ainsi sa propre agence et sa propre voix sur la scène internationale.

Yan Naing est le pseudonyme d'un observateur des affaires du Myanmar.

https://www.irrawaddy.com/opinion/guest-column/the-dragon-fishes-in-myanmars-troubled-waters.html

*pour info sur ce matériel:

https://www.eastpendulum.com/mission-aero-geophysique-drone-ch-3-en-zambie

(Et sinon, lors d’une parade de la Tatmadaw, on a aussi vu voler des hélicoptères Panther …)

Modifié par fraisedesbois
pb de géographie!
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  • 2 weeks later...

Myanmar, programme ballistique, Corée du Nord…

Southeast Asia Insider (newsletter de l’AsiaTimes), 25mars

La junte du Myanmar se tourne vers Pyongyang

Après avoir été suspendu pendant une brève expérience de démocratisation, le partenariat militaire entre le Myanmar et la Corée du Nord est de retour en force. Le correspondant d'Asia Times et expert renommé du Myanmar, Bertil Lintner, a rapporté cette semaine (cf. lien infra) que les deux États parias semblent avoir renouvelé leur coopération dans le domaine du développement de missiles.

Le Myanmar a commencé à recevoir des technologies de missiles balistiques de la Corée du Nord en 2008 et plus de 20 spécialistes coréens des missiles se trouvaient dans le pays jusqu'au début de 2015. Selon certaines sources, la technologie et le savoir-faire sont à nouveau transférés. 

M. Lintner a fait part de ses réflexions sur les implications des liens militaires entre le Myanmar et la Corée du Nord dans le cadre des questions-réponses de cette semaine.

Q/ Vous avez signalé que le Myanmar et la Corée du Nord se rapprochent après une interruption des relations bilatérales. À votre avis, pourquoi les États parias renouent-ils leurs liens maintenant ? 

R/ Le gouvernement du Myanmar installé par un coup d'État, et les militaires qui le soutiennent, ont remonté le temps jusqu'à l'époque où certaines initiatives démocratiques ont été mises en œuvre en 2011 et 2012. L'Occident a une nouvelle fois imposé des sanctions à l'élite dirigeante du pays, ce qui signifie que les généraux doivent se chercher de nouveaux amis et alliés. La Corée du Nord était en fait un proche allié des militaires du Myanmar jusqu'à ce que de nouvelles politiques soient adoptées après les élections de 2010.

Il est également important de rappeler que c'est la relation, incluant la coopération militaire, entre Naypyitaw et Pyongyang qui a incité les États-Unis à modifier leur politique à l'égard du Myanmar, passant d'une politique de sanctions et de boycotts à un engagement avec le régime. Selon de nombreux analystes de la sécurité, des années d'isolement ont placé le Myanmar entre les mains de la Chine, ce qui est déjà assez grave du point de vue de la sécurité géostratégique.

Mais lorsqu'il a été révélé en 2008 que le Myanmar et la Corée du Nord avaient signé un protocole d'accord militaire et que des techniciens nord-coréens travaillaient sur des projets de missiles au Myanmar, Washington a tiré la sonnette d'alarme. Des émissaires ont été envoyés et des pourparlers ont été engagés en coulisses.

Lorsque le gouvernement de l'ex-général Thein Sein a pris le pouvoir en 2011, lui et les militaires auxquels il avait appartenu ont décidé de jouer le jeu. Ils ont suspendu un gigantesque projet hydroélectrique conjoint Myanmar-Chine dans le nord - et annoncé qu'ils allaient rompre les relations militaires avec la Corée du Nord. Le Myanmar est passé du statut de paria international à celui de chouchou de l'Occident.

Mais tout cela a pris fin lorsque le généralissime Min Aung Hlaing a décidé de prendre le pouvoir en février de l'année dernière. Et il ne pouvait probablement pas se soucier de la réaction de l'Occident lorsqu'il a été révélé que l'armée du Myanmar avait rétabli des relations avec les Nord-Coréens.

Le Myanmar ne veut pas être trop dépendant de la Chine et étant donné que la coopération en matière de défense avec la Russie, autre fournisseur important de matériel militaire pour le Tatmadaw, pourrait ne pas être la même en raison de la guerre en Ukraine, il n'est guère surprenant que les généraux du Myanmar se tournent vers les Nord-Coréens pour obtenir une coopération et une assistance militaires.

 

Q/ Votre rapport indique que les deux parties travaillent à la production conjointe de missiles au Myanmar. Pourquoi les missiles sont-ils une priorité pour Naypyidaw alors qu'il mène une guerre de guérilla ? Sur qui seraient-ils probablement entraînés ?

R/ Bien sûr, le type de missiles plutôt sophistiqués que les Nord-Coréens aident l'armée du Myanmar à produire ne serait d'aucune utilité dans les guerres internes contre des forces de guérilla principalement basées dans la jungle et représentant les nombreuses minorités ethniques du pays.

Mais la Corée du Nord a également fourni par le passé à l'armée du Myanmar des systèmes de roquettes à lancement multiple de 240 mm montés sur camion. Ces systèmes ont été livrés en 2008 et ont été utilisés contre des organisations ethniques armées dans les États de Kachin et de Rakhine. La Corée du Nord a également exporté des obusiers et d'autres pièces d'artillerie lourde vers le Myanmar et des experts nord-coréens en creusement de tunnels ont aidé l'armée du Myanmar à construire des bunkers souterrains et des installations de stockage.

On en trouve dans la banlieue de la capitale Naypyitaw, près de l'Académie des services de défense à Pyin Oo Lwin, dans les collines à l'est de Mandalay, et à Aung Ban, dans l'État de Shan. Le programme de missiles est destiné à montrer aux officiers et aux simples soldats qu'ils appartiennent à une armée moderne, équipée des armes les plus récentes et les plus sophistiquées du marché.

Mais, comme me l'a dit un jour une source des services de renseignement occidentaux, le projet pourrait aussi être décrit comme un "fantasme phallique". Les généraux adoreraient exhiber un gros projectile lors du défilé annuel de la Journée des forces armées, le 27 mars. "Imaginez à quel point ils seraient fiers de voir un camion remorquant un gros et impressionnant missile passer devant la tribune", a déclaré la source. L'acquisition par le Myanmar de sous-marins chinois et indiens doit être considérée dans le même contexte. Des "jouets pour les garçons", pour ainsi dire, afin qu'ils restent satisfaits et fidèles aux hauts gradés.

 

Q/ Comment pensez-vous que la Chine, les États-Unis, l'Inde et la Thaïlande vont percevoir et potentiellement réagir à une nouvelle ère de coopération militaire entre le Myanmar et la Corée du Nord ?

R/ Les États-Unis vont forcément s'alarmer, comme ils l'ont fait à la fin des années 2000 et au début des années 2010. Un allié nord-coréen juste entre l'Asie du Sud et du Sud-Est serait un cauchemar géostratégique. Mais il reste à voir quelles mesures les États-Unis pourraient prendre. Pour l'instant, Washington et l'ensemble du monde occidental sont préoccupés par l'invasion de l'Ukraine par la Russie et nous ne savons pas encore ce que les Nord-Coréens font réellement au Myanmar, à part aider au développement de missiles.

La Chine pourrait fermer les yeux sur les activités nord-coréennes au Myanmar, comme elle l'a fait par le passé. En fait, certaines armes et pièces de rechange nord-coréennes nécessaires au programme de missiles ont été envoyées par voie terrestre via la Chine, plutôt que par bateau ou par avion depuis la Corée du Nord. En 2009, un navire nord-coréen, le Kang Nam I, a été intercepté par des navires américains alors qu'il se rendait de la Corée du Nord au Myanmar et a été contraint de faire demi-tour. Il a été largement soupçonné de transporter des armes illicites en violation des sanctions des Nations unies à l'encontre de la Corée du Nord.

La réaction de l'Inde est plus difficile à prévoir, mais la principale préoccupation de New Delhi au Myanmar est que le pays ne retombe pas dans le giron de la Chine, dont il a commencé à sortir lorsqu'il a diversifié ses sources d'approvisionnement en matière de défense au début des années 2000. L'Inde aurait été plus alarmée si c'était des techniciens chinois qui avaient aidé l'armée du Myanmar. Mais l'acquisition par le Myanmar de tout type de missile balistique, quel que soit le pays, n'est pas non plus dans l'intérêt de New Delhi, car cela affecterait l'équilibre du pouvoir militaire dans toute la région.

La Thaïlande et ses partenaires de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) pourraient ne pas réagir du tout. Le bloc n'est pas réputé pour avoir une politique cohérente sur quoi que ce soit, et la Thaïlande est trop dépendante de l'approvisionnement en gaz naturel du Myanmar pour protester ou même exprimer publiquement son inquiétude.

L’Article de B. Lintner, AsiaTimes, 23mars:

https://asiatimes.com/2022/03/myanmar-north-korea-on-a-new-missile-making-mission/?mc_cid=c9dc73c8f5&mc_eid=ea24d5ae72

 

Par ailleurs (même source, SAI):

Washington juge que l'armée du Myanmar a commis un génocide des Rohingyas

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a annoncé le 21 mars que l'administration Biden avait formellement déterminé que les violences commises à l'encontre de l'ethnie majoritairement musulmane des Rohingyas au Myanmar s'apparentaient à un génocide. Les forces armées du Myanmar ont lancé en 2017 une opération militaire qui a contraint au moins 730 000 Rohingyas, majoritairement musulmans, à quitter leur foyer pour se réfugier au Bangladesh voisin. La junte militaire du pays a déjà été poursuivie devant la Cour internationale de justice pour génocide et a déclaré qu'elle rejetait catégoriquement la déclaration américaine. Selon les observateurs, cette désignation pourrait conduire à des sanctions économiques plus sévères de la part des États-Unis contre le Myanmar.

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  • 4 months later...

https://www.francetvinfo.fr/monde/birmanie/birmanie-la-junte-militaire-execute-quatre-prisonniers-dont-deux-opposants-l-onu-condamne_5276884.html (25 juillet 2022)

Une des personnes dont l'exécution a été annoncée est Phyo Zeya Thaw. Ce pionnier du hip-hop en Birmanie, connu pour ses paroles critiquant l'armée, avait été élu député en 2015, pour le parti de l'ancienne présidente Aung San Suu Kyi, pendant la transition entre l'ancien pouvoir militaire et un gouvernement civil. La junte l'accusait d'avoir orchestré plusieurs attaques, dont une contre un train à Rangoun, en août 2021, dans laquelle cinq policiers avaient été tués.

Le régime birman affirme également avoir exécuté Kyaw Min Yu, dit "Jimmy", un écrivain et opposant de longue date à l'armée, célèbre pour son rôle dans le soulèvement étudiant de 1988 contre la junte de l'époque. Les deux autres prisonniers exécutés sont deux hommes accusés d'avoir tué une femme qu'ils soupçonnaient d'être une informatrice de la junte.

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  • 1 month later...

On l'oublie, mais la Birmanie est toujours en état d'insurrection. Grosse ''bavure" a priori de l'armée birmane qui à tiré sur une école :

https://www.reuters.com/article/birmanie-violence-idFRKBN2QK0XZ

Birmanie: Des hélicoptères de l'armée tirent sur une école, au moins six enfants tués

Au moins six enfants ont été tués et 17 autres blessés après que des hélicoptères de l’armée birmane ont tiré sur une école située dans un monastère bouddhiste, ont rapporté lundi des médias locaux et des résidents.

Dans un communiqué, la junte au pouvoir a déclaré avoir ouvert le feu après une attaque de groupes rebelles qui se cachaient dans le monastère et utilisaient le village pour transporter des armes dans la région.

Selon la junte, des forces de sécurité envoyées par hélicoptère ont effectué “une inspection surprise” et ont été attaquées par l’Armée de l’indépendance du Kachin (KIA), et les Forces de défense du peuple (PDF).

Reuters n’a pu vérifier de manière indépendante les détails des violences qui ont eu lieu vendredi dans le village de Let Yet Kone, dans la région centrale de Sagaing.

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  • 8 months later...

https://thediplomat.com/2023/05/arakan-rebel-government-takes-lead-in-myanmar-cyclone-recovery/ (19 mai 2023)

Avant la dévastation du cyclone Mocha, l'État d'Arakan, qui borde le Bangladesh à l'ouest, était relativement paisible, contrairement à d'autres régions du Myanmar, qui sont aujourd'hui en proie à une guerre de plus en plus intense entre la junte militaire et ceux qui s'opposent à son pouvoir. De grandes parties de l'État sont sous le contrôle de facto du gouvernement rebelle dirigé par la Ligue unie de l'Arakan (ULA), une organisation révolutionnaire de l'ethnie arakanaise, et de son bras armé, l'Armée de l'Arakan (AA). Formée en 2009 dans le but d'obtenir une plus grande autonomie pour la population de l'État d'Arakan, l'AA est l'un des groupes armés ethniques les plus puissants du pays, comptant quelque 30 000 personnes sous les drapeaux, principalement présentes dans l'État d'Arakan.

L'ULA/AA a profité du chaos provoqué par le coup d'État militaire de février 2021 pour consolider son contrôle sur l'État d'Arakan, en établissant des bases militaires et des mécanismes administratifs et judiciaires parallèles dans les régions qu'elle contrôle. Six mois après le coup d'État, le gouvernement populaire de l'Arakan (APG) de l'ULA/AA a affirmé qu'il contrôlait de facto les deux tiers de l'État, y compris de vastes étendues des zones rurales du nord et du centre de l'Arakan, tout en progressant sur le plan administratif dans les zones urbaines.

La réponse de l'APG à l'urgence humanitaire qui a suivi l'arrivée du cyclone Mocha montre à quel point il exerce désormais une autorité politique et administrative dans l'État d'Arakan.

Le 13 mai, le porte-parole de l'ULA, Khaing Thuka, a déclaré aux médias locaux que l'ULA/AA avait évacué plus de 102 000 habitants de ces communes en cinq jours, tout en appelant les organisations internationales à venir en aide à la population.

En revanche, les militants des droits de l'homme et les internautes d'Arakan ont critiqué les responsables de la junte dans l'Etat d'Arakan pour leur manque de préparation à l'arrivée du cyclone Mocha. En particulier, la junte a été accusée de négliger les dizaines de milliers de musulmans rohingyas sous son contrôle, confinés dans le groupe de camps de personnes déplacées à l'intérieur du pays dans l'ouest de la ville de Sittwe. (Les agences de l'ONU et les ONG internationales ont également été critiquées pour leur manque de préparation).

En fait, les responsables de la junte semblaient plus intéressés par la réalisation de rituels religieux afin de conjurer la tempête. Ainsi, le 12 mai, trois moines bouddhistes et des membres de l'administration de l'État d'Arakan ont organisé une cérémonie dans le golfe du Bengale pour tenter de détourner le cyclone. De même, The Irrawaddy a rapporté le jour suivant qu'un groupe de fonctionnaires de la junte, dirigé par le ministre en chef de la région d'Ayeyarwady, Tin Maung Win, et le chef du commandement du sud-ouest, le général de brigade Kyi Khaing, avait procédé à un rite de nourrissage du dragon pour préparer l'arrivée du cyclone.

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  • 3 months later...

Pas de lien, juste un point de vue perso, ça a la valeur que ça a, chacun en pense ce qu'il veut ici.

Il est délicat de juger la démocratie, le élections, etc...quand on n'est pas le "bon" milliard de la population sur terre, soit dans le bon 1/7 ou 1/8eme.

Chaque sous partie de la population concernée ( là bas ) juge selon son quotidien et pour le plus grand nombre il ne dépend pas du pouvoir en place. Si on considère le changement récent de pouvoir ( Aung San vers l'armée ):

- un soldat de Tatmadaw était trés bien traité avant, je ne suis pas sûr qu'il le soit encore plus, c'était déjà une carrière de choix et fort convoitée en début 2020 ( et un parti de choix pour une jeune à marier )

- le soldat pouvait sans doute buter du minoritaire avant sans pb, rien ne change.

- le policier municipal ( même pendant les années Aung San SK ) et bien le 30 du mois quand il se rappelle qu'il fallait payer son loyer, il faisait comme ça se faisait toujours ( amorce démocratique ou pas ). Une matinée au carrefour, je te mets une prune officielle ou bien tu paye 30% en cash. Et à midi le loyer est payé....Est ce que c'est mieux ou pire avec la junte ? Bon, ceux qui payent sont les salauds de riches avec une voiture, tant pis pour eux, la richesse est plus confiscatoire....Bizarrement, un SUV un peu propre arrêté un feu rouge est plus interpellé qu'une poubelle qui passe au rouge, allez avoir pourquoi....

- une route au milieu de nulle part, en zone sans risque de conflit ethnique ( avant le le renversement ). 2 militaires, 2 policiers, 2 civils, 2 n'importe quoi, choisissez. En fait c'est un péage improvisé, ça se passe aussi vite qu'un télépéage le temps de baisser la vitre et qu'un billet s'échappe.

- celui qui vivait du tourisme dans le pays, évidemment, sale temps depuis fin 2020. Mais c'est le prix des émeutes, pas du régime, et des notes de sécurité des ambassades décourageant le touriste. Il faut rappeler qu'à l'occasion de certaines émeutes en Fr, la note n'était pas trés bonne pour certains étrangers qui voulaient venir en Fr.....Je pense que pendant les émeutes, un touriste risquait moins dans un village du haut poutou que pedibus sans émeute de nuit à porte de la Chapelle, mais bon, chacun sa vision.

 

Alors franchement, le type qui vit pas du tourisme et qui n'est pas militaire, que ce soit Aung SSK ou des militaires, il n'en rien à foutre, car ça n'a jamais changé son quotidien. 

 

Vous savez comment on construit des routes ?

Chez nous, on appelle Colas, ou autre.

Là bas, le bitume est maigre et fin. Par contre l'empirement préalable est méticuleux, et manuel. 

Le chef de chantier est un homme, et vous voyez 5 à 10 femmes avec des seaux. Elle portent des gravas depuis des tas disposés tous les 20 mètres, et 1 pièce par 1 pièce, elles arrangent les gravas à la main. D'abords les gros, puis les moyens puis les petits. Puis le bitume. 1 par 1 à la main les cailloux, comme à Cayenne. Ici en visuel c'est presque la fin de pose du grossier ( c'est un élargissement de la route existante ).Ce n'est pas une photo qui date du moyen age, c'était le 2 mars 2020 ( il m'a fallu qq jours de plus pour découvrir que le covid existait ).

Le salaire de base pour l'immense majorité des salariés, avant les petits a côté pour ceux qui peuvent ( surtout ) et qui veulent, c'est 80 USD mensuel. Ca concerne ces femmes là, comme celà concerne une réceptionniste trilingue / quadrilingue d'hotel de standing "international". La dernière gagnera par ses études de moins souffrir de la chaleur, elle ne gagne pas plus pour autant. Pour mettre en rapport, une bière de 70 cl au bar/ restau sera à 2 /4 € selon le standing ( et le pourcentage d'étrangers ) , et à 1.50 à la superette du quartier même pour le local. Une bière par jour à l'épicerie et tu crames la moitié du salaire.....

Alors le régime en place, ce n'est pas la préoccupation au quotidien et c'est le sens de mon propos. Il ne faudrait pas pousser le bouchon non plus jusqu'au CO2 ou au LGBT+-/*?!, vous comprendrez.

Je ne dis pas que junte c'est bien et Aung SSK le mal, ni l'inverse, je souhaite juste faire comprendre que les priorité de certains ne sont pas nécessairement celles de ceux qui pètent dans la soie, c'est à dire nous tous sur ce forum. 

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https://warontherocks.com/2023/11/the-myanmar-military-is-facing-death-by-a-thousand-cuts/

Juste avant l'aube du 27 octobre 2023, l'Alliance des trois confréries de l'armée d'Arakan, l'Armée de l'alliance démocratique nationale du Myanmar et l'Armée de libération nationale Ta'ang ont lancé un assaut surprise - baptisé Opération 1027 - contre les forces de la junte dans le nord de l'État Shan. En l'espace de deux semaines, les trois organisations armées ethniques se seraient emparées de plus de 150 avant-postes militaires et de plusieurs villes clés situées sur une route stratégique menant à la frontière chinoise, ainsi que d'autoroutes traversant l'État Shan. Les opérations continuant à s'étendre, il s'agit d'une défaite importante sur le champ de bataille pour la junte militaire, de plus en plus débordée.

La prise de la ville de Hsenwi en particulier coupe la route principale vers la Chine à travers la frontière de Chinshwehaw, que l'Alliance des trois confréries a également capturée. Près de 300 millions de dollars d'échanges commerciaux y ont transité d'avril à juillet 2023, selon un porte-parole de la junte. Les forces de la résistance tentent à présent d'encercler d'autres villes stratégiques telles que Laukkai et Nawngkhio et de s'emparer d'autres sites le long de la frontière. Sur le plan stratégique, la perte de ces routes coupe la junte de l'un des plus grands passages frontaliers vers son principal bailleur de fonds international, Pékin. Encouragées par le succès de l'Alliance des trois confréries dans l'État de Shan, des unités des Forces de défense populaires ont pris d'assaut et se sont emparées de Kawlin, une ville de district dans la région de Sagaing, ce qui constitue une première pour elles, ainsi que de Khampat, près de la frontière avec l'Inde. Les combats qui ont eu lieu la semaine dernière dans les États de Chin, de Kayah et d'Arakan annoncent que la junte est de plus en plus chancelante.

La junte est plus proche de l'effondrement militaro-économique qu'on ne le croit souvent. Comme l'a démontré l'analyste Ye Myo Hein, l'armée du Myanmar manque cruellement d'effectifs et ne dispose probablement que d'environ 70 000 hommes aptes au combat pour pacifier une population de 53 millions d'habitants. En raison de la pénurie de main-d'œuvre, l'armée s'appuie sur des redéploiements rapides de ses divisions d'infanterie légère d'élite vers des points stratégiques, tels que les récents combats à Kachin, et sur des frappes aériennes de représailles pour disperser les unités de résistance et punir ses opposants.

Modifié par Wallaby
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Le nord et l'est de l'état Shan n'ont jamais été majoritairement pacifiées ni "proches" du pouvoir. 

Le nord car le passage avec la Chine contribue à ouvrir des possibilités de profits sur les marchandises, et l'Est car on y cultive des substances disons interdites. Les dissidents ne sont pas plus vertueux que la junte, ce sont des coins mafieux et dangereux et ça a toujours été ainsi.

Une perte de contrôle de ces coins là ne serait pas une défaite majeure de la junte car il n'en a jamais eu la maitrise ( c'est d'ailleurs pour celà que le coin est absolument non recommandé pour un visiteur ).

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https://thediplomat.com/2023/11/operation-1027-is-changing-myanmars-frontier-geographies-is-india-ready/ (21 novembre 2023)

La prise de Chin Shwe Haw, Khampat et Reh Khaw Da par les forces révolutionnaires anti-junte reflète l'évolution rapide des géographies du pouvoir et du contrôle à travers les frontières du Myanmar. Elles montrent à quelle vitesse la junte dirigée par Min Aung Hlaing, confrontée à une résistance qui prend au sérieux la coordination interne, est en train de perdre son emprise sur le pays.

https://thediplomat.com/2023/11/indonesian-government-claims-positive-progress-in-myanmar-talks/ (27 novembre 2023)

Le gouvernement indonésien revendique des progrès "positifs" dans les pourparlers avec le Myanmar

Malgré quelques progrès, des négociations sérieuses restent une perspective lointaine alors que les groupes de résistance gagnent du terrain dans tout le pays.

Les gains ont été particulièrement spectaculaires dans le nord de l'État Shan, où l'opération 1027, une vaste offensive menée par l'alliance des trois confréries de groupes de résistance ethnique, s'est emparée de plus de 100 avant-postes militaires et de postes-frontières clés avec la Chine, et est sur le point de s'emparer de Laukkai, la capitale de la zone auto-administrée de Kokang.

Comme l'a fait remarquer Richard Horsey, de l'International Crisis Group, au début du mois, l'armée du Myanmar "n'a cessé de lutter contre diverses insurrections depuis la Seconde Guerre mondiale, parfois dans des conditions encore plus difficiles. Il ne faut pas sous-estimer sa capacité de résistance. Ni la détermination du régime à se battre à tout prix".

 

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  • 2 weeks later...

https://asialyst.com/fr/2023/11/10/birmanie-junte-combats-nord-epiphenomene-debut-fin/

Dans le Nord-Est birman, un trio déterminé et opérationnel de groupes ethniques armés (MNDAA, TNLA, Arakan Army) hostiles au régime militaire et composant la Brotherhood Alliance (BA), engageait sans préavis l’inédite « opération 1027 ». Une opération à l’origine officiellement destinée à débarrasser l’État Shan d’une myriade d’entreprises sino-birmanes mafieuses en tous genres. Elles proliféraient en toute impunité ces dernières années, et mécontentaient notamment l’irritable République populaire de Chine voisine.

Jusqu’alors, les trois composantes ethniques de la Brotherhood Alliance (BA) ne s’étaient pas directement placées derrière la bannière fédérative du NUG [National Unity Government]. C’est désormais chose faite. La BA se fixe dorénavant comme objectif ultime le renversement du régime militaire. La Kachin Independence Army (KIA) et la KNDF se coordonnent à présent avec la BA.

Selon la presse birmane, dans l’ouest du pays, la junte a consolidé ses positions dans les villes de l’État d’Arakan lors de la semaine écoulée et aurait notamment en point de mire prochain les forces de l’Arakan Army (AA).

Du 7 au 9 novembre, la marine birmane et son homologue russe effectuaient des manœuvres communes en mer des Andaman. Mardi 7 novembre, selon l’ambassade de Chine en Birmanie, les autorités chinoises et birmanes paraphaient divers accords d’achat d’électricité.

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il y a 38 minutes, Wallaby a dit :

https://asialyst.com/fr/2023/11/10/birmanie-junte-combats-nord-epiphenomene-debut-fin/

Une opération à l’origine officiellement destinée à débarrasser l’État Shan d’une myriade d’entreprises sino-birmanes mafieuses en tous genres.

Pour les remplacer par des entreprises mafieuses birmano sino birmane, mais ça n'a rien à voir puisque ce ne seront pas tout à fait les mêmes profiteurs en haut des pyramides de pouvoir ( quoi que....)

Les groupes rebelles de l'état Shan ou Arakan ne se financent pas qu'avec l'air qu'ils respirent. Drogue, racket, mafia et autres traffics. Comme partout dans le monde, quand tu n'as pas de ressources provenant de généreux donateurs extérieurs. Un paquet de rebelles ne sont pas rebelles le soir, le WE et les jours de RTT hein. Ils sont payés.

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J'admire le pragmatisme et l'habileté diplomatique des Chinois, capables d'avoir de bonnes relations à la fois avec la junte et avec les rebelles :

https://www.irrawaddy.com/specials/myanmar-china-watch/myanmar-junta-asks-china-to-pressure-brotherhood-alliance-to-end-offensive.html (7 décembre 2023)

La Chine exerce une influence sur certains groupes armés ethniques du Myanmar situés près de sa frontière, notamment les membres de la Brotherhood Alliance.

Deux semaines avant la visite de Than Swe en Chine, le régime a autorisé des manifestations anti-chinoises à Naypyitaw et à Yangon, au cours desquelles des nationalistes soutenus par la junte ont accusé Pékin de tenter de détruire le Myanmar en vendant des armes à des organisations armées ethniques basées près de sa frontière dans le nord du pays, ainsi qu'aux forces de défense du peuple.

Min Aung Hlaing a également déploré, lors d'une réunion d'urgence du Conseil national de défense et de sécurité le 8 novembre, que les positions de la junte dans le nord de l'État Shan soient bombardées principalement par des drones fabriqués en Chine, qui peuvent être facilement achetés au Myanmar.

Mais une semaine plus tard, le régime a changé de ton et a proclamé à plusieurs reprises qu'il entretenait des relations "solides et amicales" avec Pékin, affirmant que ces liens ne feraient que se renforcer au fil du temps.

Modifié par Wallaby
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  • 2 weeks later...

https://asiatimes.com/2023/12/still-too-early-to-write-off-myanmars-junta/ (18 décembre 2023)

À la surprise générale, les forces armées de la junte (ou Tatmadaw) ont subi une série de défaites majeures. Selon des informations non confirmées, au moins quatre bases militaires, jusqu'à 300 avant-postes plus petits et plusieurs grandes villes sont tombés aux mains des insurgés.

D'importantes liaisons commerciales et de communication avec la Chine et l'Inde ont été coupées. De grandes quantités d'armes et de munitions, y compris des armes lourdes, ont été capturées.

Comme l'a écrit Richard Horsey, ces victoires constituent "le plus grand défi lancé aux militaires sur le champ de bataille depuis le coup d'État de février 2021". En effet, il pourrait s'agir des revers les plus importants subis par un gouvernement central au Myanmar depuis l'indépendance en 1948.

La Tatmadaw n'a tout simplement pas les effectifs nécessaires pour maintenir une forte présence partout ou pour mener des opérations d'envergure dans plusieurs endroits à la fois. En déplaçant ses forces d'intervention mobiles vers les principaux points chauds, elle laisse d'autres zones vulnérables à découvert.

La junte a sans aucun doute été gravement affaiblie, mais il est trop tôt pour la rayer de la carte. Les pertes opérationnelles récentes, bien qu'importantes, ne constituent pas une menace existentielle.

Comme l'a écrit Anthony Davis pour Asia Times, il n'y a pas de bonnes options pour la junte. Toutefois, cela ne signifie pas qu'elle est impuissante à se regrouper et à répondre aux récents développements. Par le passé, les généraux du Myanmar ont fait preuve d'un pragmatisme surprenant et d'une capacité à survivre même dans les circonstances les plus difficiles. Leur résistance ne doit pas être sous-estimée.

Nombre des "bases" qui ont été récemment envahies, par exemple, étaient petites, manquaient d'effectifs et étaient dépassées par les insurgés. Toutes les unités du Tatmadaw ne seront pas vaincues aussi facilement.

Les forces armées semblent encore raisonnablement loyales et cohérentes. Il existe des tensions internes et d'autres problèmes mais, comme l'a écrit Bertil Lintner, il n'y a eu aucun signe de rupture grave de la discipline, de mutinerie dans une unité de combat importante ou de divergences irréconciliables entre des éléments de l'appareil coercitif de l'État, d'un type qui entraînerait la chute de la junte.

Il est également possible que les insurgés aillent trop loin ou qu'ils soient à nouveau la proie de la discorde. Comme l'a écrit le magazine The Economist l'année dernière, il existe également un risque que le mouvement de résistance commence à croire à sa propre propagande.

Comme l'a observé la communauté américaine du renseignement, il s'agit pour la junte d'une lutte existentielle. Les généraux n'ont nulle part où aller. S'ils sont suffisamment déterminés et impitoyables, ils pourraient durer longtemps, même si cela coûte cher au pays.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

D'importantes liaisons commerciales et de communication avec la Chine et l'Inde ont été coupées. De grandes quantités d'armes et de munitions, y compris des armes lourdes, ont été capturées.

Les forces armées semblent encore raisonnablement loyales et cohérentes. Il existe des tensions internes et d'autres problèmes mais, comme l'a écrit Bertil Lintner, il n'y a eu aucun signe de rupture grave de la discipline, de mutinerie dans une unité de combat importante ou de divergences irréconciliables entre des éléments de l'appareil coercitif de l'État, d'un type qui entraînerait la chute de la junte.

Les liaisons vers le nord est ( la Chine ) c'est faussement ethnique ou à la marge, les rebelles sont surtout de l'éthnie de la mafia. Drogue et contrebande. 

Les liaisons vers le Bangladesh vers l'Inde, là par contre c'est vraiment culturel et religieux, la cause est toute autre.

Pour les forces armées, il faut dire qu'au delà de la solde, il y a les à coté, et le militaire de rang bénéficie d'un pouvoir d'achat assez enviable, donc ça donne envie d'y rester ( sans doute ) même pour le soldat de base ( sans compter l'image et la réputation, la soldatesque est un parti de choix pour une demoiselle birmane ) Quand à l'encadrement officier, il n'a rien à foutre du pouvoir civil et politique qui passe et qui rapace- même si c'est évident et connu. D'ailleurs le budget Min Def à plus de 25 % des dépenses de l'état ( !! )

 

Ca me fait vraiment de la peine pour les habitants du pays, d'autant qu'ils sont d'une empathie formidable dans ce méga bordel, sans chercher ( par exemple ) à pigeonner le touriste "perdu" ( mais pas perdu en fait) dans des coins de sédition ou il ne devrait pas être. 

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