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[Kosovo]


Faut - il donner son indépendance au Kosovo ?  

57 membres ont voté

  1. 1. Faut - il donner son indépendance au Kosovo ?

    • Ca va de soit et dès maintenant
      3
    • oui car c'est le choix de la majorité
      15
    • non le status actuel d'administration ONUSienne est très bien comme ça
      5
    • non c'est courir à la catastrophe
      21
    • non mais avec une très large autonomie ca devrait suffire
      14


Messages recommandés

Regain de tensions entre la Serbie et le Kosovo, sur fond de plaques d'immatriculation

La décision du gouvernement kosovar d'interdire l'entrée sur son territoire des véhicules munis de plaques serbes est à la source de nouvelles tensions dans la région. Tant le Kosovo que la Serbie ont renforcé leurs forces armées à la frontière.

Jusqu'à présent, les véhicules serbes pouvaient entrer librement au Kosovo. L'inverse n'était cependant pas possible. Les véhicules immatriculés RKS ou "République du Kosovo" sont en effet obligés depuis des années d'apposer des plaques serbes temporaires pour entrer en Serbie.

Désormais, Pristina a pris la décision d'imposer aux conducteurs entrant au Kosovo de remplacer leurs plaques d'immatriculation serbes par des plaques kosovares provisoires au nom du "principe de réciprocité".

La suite https://www.rts.ch/info/monde/12521135-regain-de-tensions-entre-la-serbie-et-le-kosovo-sur-fond-de-plaques-dimmatriculation.html

 

J'espère que c'est pas demain le veille que vous accepterez ces zigotos au sein de l'UE

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https://www.letemps.ch/monde/plaques-dimmatriculation-dechainent-tensions-nord-kosovo (27 septembre 2021)

La Serbie a envoyé lundi quatre tanks à deux kilomètres de sa frontière avec le Kosovo, après la décision de ce dernier d’interdire le passage de véhicules immatriculés en Serbie sur son territoire. Après une semaine sous haute tension, l’OTAN et l'UE sont en alerte.

https://www.welt.de/politik/ausland/article234065326/Sorge-vor-Eskalation-zwischen-Serbien-und-Kosovo-KFOR-verstaerkt-Einsatz-an-Grenze.html (28 septembre 2021)

Depuis la semaine dernière, le gouvernement du Kosovo a interdit les plaques d'immatriculation des voitures serbes. En signe de protestation, les Serbes du Kosovo ont bloqué la frontière avec des camions. La KFOR dirigée par l'OTAN a multiplié les patrouilles à la frontière face aux menaces militaires.

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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

https://www.letemps.ch/monde/plaques-dimmatriculation-dechainent-tensions-nord-kosovo (27 septembre 2021)

La Serbie a envoyé lundi quatre tanks à deux kilomètres de sa frontière avec le Kosovo, après la décision de ce dernier d’interdire le passage de véhicules immatriculés en Serbie sur son territoire. Après une semaine sous haute tension, l’OTAN et l'UE sont en alerte.

https://www.welt.de/politik/ausland/article234065326/Sorge-vor-Eskalation-zwischen-Serbien-und-Kosovo-KFOR-verstaerkt-Einsatz-an-Grenze.html (28 septembre 2021)

Depuis la semaine dernière, le gouvernement du Kosovo a interdit les plaques d'immatriculation des voitures serbes. En signe de protestation, les Serbes du Kosovo ont bloqué la frontière avec des camions. La KFOR dirigée par l'OTAN a multiplié les patrouilles à la frontière face aux menaces militaires.

4 tanks...

Vite lancé la musique du panzerlied !

Modifié par Snapcoke
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il y a 7 minutes, rendbo a dit :

pas du Wagner et sinon on ne s'arrête "pas avant la Pologne" :bloblaugh:

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citation-quand-j-ecoute-trop-wagner-j-ai

 

En partant de Mitrovica avec 4 tanks, sont pas arrivés à Varsovie les glandus, faut pas être mou du genou, et avoir des bras solide parce que le T-72 niveau confort...

:bloblaugh:

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  • 1 year later...

Il y a toujours de la tension entre Serbie et Kosovo, le président serbe demande à déployé jusqu’à 1000 militaires, policiers et douaniers sur les sites religieux chrétiens orthodoxes, dans les zones à majorité serbe et aux postes frontières, si ce déploiement est approuvé par le commandement de la KFOR.

https://www.news360.es/france/2022/12/10/le-president-serbe-annonce-quil-demande-a-lotan-de-deployer-une-armee-au-kosovo/

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  • 5 months later...

Environ 25 membres de la force emmenée par l'Otan (KFOR) ont été blessés lundi au cours de heurts dans le nord du Kosovo, où des manifestants serbes réclament le retrait de maires albanais, a annoncé la KFOR dans un communiqué.

https://www.rts.ch/info/monde/14059678-des-membres-de-la-kfor-blesses-dans-des-heurts-au-nord-du-kosovo.html

En plus, tu as la déclaration très intelligente de Djokovic.....

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Le 30/05/2023 à 22:08, Paschi a dit :

En plus, tu as la déclaration très intelligente de Djokovic.....

On devrait écrire ça dans le code du sport ... Les sportifs n'ont le droit de critiquer que le Qatar :bloblaugh:

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Il y a 10 heures, g4lly a dit :

On devrait écrire ça dans le code du sport ... Les sportifs n'ont lendroit de critiquer que le Quatar :bloblaugh:

Il le droit d'estimer que le Kosovo doit faire partie de la Serbie et même de l'exprimer. Et je pense qu'il est assez intelligent pour connaître la portée de ses déclarations au vu de son statut. Etait-ce vraiment le moment et le lieu pour faire une telle déclaration ? Je ne le pense pas

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https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/31/au-kosovo-des-centaines-de-protestataires-serbes-a-nouveau-rassembles-face-a-la-force-de-l-otan_6175563_3210.html

Les Serbes ont boycotté les élections municipales d’avril dans ces localités, par défiance envers Pristina, ce qui a abouti à l’élection de maires albanais avec une participation de moins de 3,5 %. Leur intronisation, la semaine dernière, par le gouvernement kosovar a mis le feu aux poudres.

Les Etats-Unis, alliés historiques du Kosovo, dont ils ont défendu l’indépendance, ont mis en cause la responsabilité du premier ministre kosovar, Albin Kurti, dans la crise. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a déclaré que sa décision sur l’intronisation des maires avait « fortement et inutilement aggravé les tensions ». Washington a également exclu le Kosovo d’un programme d’exercices militaires multinational, sa première sanction contre Pristina.

Les Etats-Unis menacent aussi, de manière inédite, de mettre fin au soutien diplomatique en faveur de la reconnaissance internationale du territoire des Balkans, reconnu pour l’heure par une centaine de pays.

De son côté, Emmanuel Macron a dénoncé la « responsabilité » des autorités kosovares dans l’aggravation de la situation. « Très clairement, il y a une responsabilité des autorités kosovares dans la situation actuelle et un non-respect d’un accord qui était pourtant important et qui avait été scellé il y a juste quelques semaines », a dit M. Macron lors d’une conférence de presse commune avec la présidente de la République slovaque, Zuzana Caputova.

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  • 4 months later...

Les affrontements meurtriers attisent les tensions au Kosovo

https://www.rts.ch/info/monde/14355223-les-affrontements-meurtriers-attisent-les-tensions-au-kosovo.html

 

La Serbie déploie d’importants moyens militaires à la frontière du Kosovo; L’Otan envoie des renforts

https://www.opex360.com/2023/09/30/la-serbie-deploie-dimportants-moyens-militaires-a-la-frontiere-du-kosovo-lotan-envoie-des-renforts/

Samedi en fin de journée, la Serbie a annoncé qu'elle retirait une partie de ses troupes de la frontière du Kosovo après les avertissements américains. Le président serbe dit vouloir éviter un conflit.

https://www.blick.ch/fr/news/monde/apres-lavertissement-des-etats-unis-la-serbie-retire-partiellement-ses-troupes-de-la-frontiere-avec-le-kosovo-id18996552.html

Modifié par Paschi
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  • 1 month later...

https://www.lepoint.fr/monde/kosovo-l-otan-renforce-sa-presence-avec-600-militaires-britanniques-01-10-2023-2537633_24.php (1er octobre 2023)

L'Otan renforce sa présence avec 600 militaires britanniques

« Le Royaume-Uni va déployer environ 200 militaires provenant du 1er bataillon du régiment royal Princesse de Galles, qui rejoindront 400 autres militaires britanniques déjà présents au Kosovo pour des exercices. Des renforcements suivront de la part d'autres pays de l'alliance », a précisé Dylan White, porte-parole de l'Otan.

Les 200 nouveaux déployés, s'ajoutant aux 400 déjà présents pour des exercices, proviennent d'une force de réserve mise en fin de semaine à la disposition de la Kfor, la force déployée par l'Otan au Kosovo, par l'armée britannique pour faire face au regain de tensions dans la région.

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  • 1 month later...

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/02/la-serbie-et-le-kosovo-mettent-fin-a-leur-differend-sur-les-plaques-d-immatriculation_6208681_3210.html

La Serbie et le Kosovo mettent fin à leur différend sur les plaques d’immatriculation

Les voitures kosovares sont autorisées depuis le 1ᵉʳ janvier à circuler librement sur le territoire serbe sans que la mention « RKS » (République du Kosovo) soit masquée par un autocollant.

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https://www.euractiv.fr/section/elargissement/news/entree-en-vigueur-du-regime-de-dispense-de-visa-de-lue-pour-le-kosovo/?utm_source=website&utm_campaign=popular (1er janvier 2024)

Un régime de dispense de visas de l’Union européenne, permettant aux ressortissants du Kosovo de se rendre dans la zone sans frontières de l’Europe, est entré en vigueur lundi (1er janvier).

Depuis ce lundi, les Kosovars peuvent se rendre dans l’espace Schengen sans passeport ni visa pour des périodes allant jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours.

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  • 1 month later...

https://www.politico.eu/article/how-the-us-broke-kosovo-and-what-that-means-for-ukraine/ (15 février 2024)

L'autoroute que l'entourage de [Neil] Bush a empruntée ce jour-là pour se rendre à Pristina depuis la Macédoine du Nord, par exemple, a été construite par un consortium dirigé par le géant américain de la construction Bechtel, pour un coût de plus de 700 millions d'euros. Mais comme d'autres grands projets d'infrastructure menés par les Américains dans des pays où Washington est intervenu avec des armes à feu, ce tronçon de route de 65 kilomètres a été marqué par des dépassements de coûts et par la corruption. Le mois dernier, le ministre kosovar qui supervisait le projet a été condamné à trois ans de prison pour avoir payé plus de 50 millions d'euros de trop pour la route.

Si les États-Unis ont injecté beaucoup d'argent dans le pays, un examen plus approfondi montre que les priorités de Washington étaient davantage guidées par les intérêts commerciaux américains à court terme que par la nécessité de fournir au pays ce dont il avait réellement besoin pour se développer.

L'exemple le plus flagrant de cet échec est l'infrastructure électrique du pays. Une génération après la guerre avec la Serbie, l'approvisionnement en électricité du Kosovo dépend toujours de deux centrales à charbon vétustes, dont la plus ancienne est entrée en service en 1962 avec des turbines Westinghouse et General Electric usagées. Ces centrales, situées juste à l'extérieur de Pristina, sont considérées comme les plus polluantes d'Europe, rejetant un flux constant de smog brun qui a fait de la ville l'une des plus polluées du continent.

Les mauvaises perspectives économiques ont incité les jeunes à partir en masse, et environ 800 000 de ses citoyens vivent à l'étranger, la plupart ailleurs en Europe. Bien que beaucoup envoient de l'argent au Kosovo, l'exode a rendu l'économie du pays dépendante des envois de fonds, une source de revenus peu fiable et non durable qui représente environ 15 % du PIB. Les difficultés migratoires du Kosovo risquent de s'aggraver cette année, après que l'Union européenne a supprimé l'obligation de visa pour les Kosovars qui se rendent dans l'Union.

"Le Kosovo reste l'un des pays les plus pauvres d'Europe", a conclu l'agence allemande d'aide internationale dans une analyse récente des perspectives du pays, qui est d'une lecture sinistre. "D'énormes problèmes sociaux et économiques freinent le développement du pays.

Non seulement le Kosovo a l'un des PIB par habitant les plus bas d'Europe et un taux de pauvreté de plus de 20 %, mais il est en proie à la corruption et aux troubles politiques.

Hashim Thaçi, l'ancien dirigeant populaire du pays, que le président américain Joe Biden a surnommé "le George Washington du Kosovo", est actuellement jugé à La Haye pour des crimes de guerre présumés. Les relations entre le gouvernement albanais du Kosovo et la minorité serbe du nord du pays n'ont fait que se détériorer ces dernières années, malgré la présence d'une force de maintien de la paix de l'OTAN qui compte près de 4 500 personnes.

Bien que le Kosovo dispose d'un parlement, d'un premier ministre et d'un président, la plupart des Kosovars avec lesquels je me suis entretenu ont déclaré que le véritable siège du pouvoir dans le pays était l'ambassade des États-Unis.

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  • 8 months later...
Il y a 4 heures, Teenytoon a dit :

Donc il fallait laisser les kosovars se faire exterminer en toute légalité ?

Il faudrait peut-être arrêter de croire naïvement la désinformation.

Le 19/01/2022 à 21:45, Wallaby a dit :

Un crime contre l'humanité... fictif :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Fer-à-cheval

Le journal de TF1 du 20 avril 1999 affirme que les Serbes ont tué « de 100 000 à 500 000 personnes » et le Daily Mirror rapporte que les Serbes incinèrent leurs victimes dans des « fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz »

Le faux est révélé le 10 janvier 2000 par l'hebdomadaire Der Spiegel1.

Le 8 février 2001, la chaîne allemande ARD diffusa un documentaire intitulé « Au commencement fut le mensonge », qui mit en cause la crédibilité des témoins cités dans le document, tentant ainsi de démontrer qu'il n'y avait jamais eu de « plan Fer-à-cheval » et qu'il s'agissait d'un faux (campagne d'« intoxication ») du gouvernement allemand16. L'émission diffusa également une prise de position compromettante du porte-parole britannique de l'OTAN, Jamie Shea, à ce sujet : « Non seulement le ministre Scharping, mais aussi le chancelier Schröder et le ministre Fischer furent un exemple grandiose de leaders politiques qui ne s'alignent pas sur l'opinion publique mais savent la modeler. En dépit de fâcheux dommages collatéraux et malgré la durée des bombardements, ils ont su maintenir le cap. Si nous avions perdu le soutien de l'opinion publique allemande, nous aurions aussi perdu celui des pays partenaires. »

En mars 2000, l'ancien général de brigade de la Bundeswehr, Heinz Loquai, 61 ans, qui était en poste à cette époque à l'OSCE à Vienne, exprime dans un livre ses « doutes sur l’existence d’un tel document ». Rudolf Scharping doit alors admettre qu’il ne dispose pas d'une copie du « plan » original1. Loquai affirme que ce « plan Fer à cheval » n'a jamais existé : il aurait été fabriqué au ministère allemand de la Défense, pour justifier a posteriori l'engagement allemand.

Les journalistes Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin qualifient pour leur part le plan Fer à cheval d'« archétype des fake news diffusées par les armées occidentales, repris par tous les grands journaux européens ».

 

 

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il y a 13 minutes, Wallaby a dit :

Il faudrait peut-être arrêter de croire naïvement la désinformation.

Le journal de TF1 du 20 avril 1999 affirme que les Serbes ont tué « de 100 000 à 500 000 personnes » et le Daily Mirror rapporte que les Serbes incinèrent leurs victimes dans des « fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz »

Le faux est révélé le 10 janvier 2000 par l'hebdomadaire Der Spiegel1.

Le 8 février 2001, la chaîne allemande ARD diffusa un documentaire intitulé « Au commencement fut le mensonge », qui mit en cause la crédibilité des témoins cités dans le document, tentant ainsi de démontrer qu'il n'y avait jamais eu de « plan Fer-à-cheval » et qu'il s'agissait d'un faux (campagne d'« intoxication ») du gouvernement allemand16. L'émission diffusa également une prise de position compromettante du porte-parole britannique de l'OTAN, Jamie Shea, à ce sujet : « Non seulement le ministre Scharping, mais aussi le chancelier Schröder et le ministre Fischer furent un exemple grandiose de leaders politiques qui ne s'alignent pas sur l'opinion publique mais savent la modeler. En dépit de fâcheux dommages collatéraux et malgré la durée des bombardements, ils ont su maintenir le cap. Si nous avions perdu le soutien de l'opinion publique allemande, nous aurions aussi perdu celui des pays partenaires. »

En mars 2000, l'ancien général de brigade de la Bundeswehr, Heinz Loquai, 61 ans, qui était en poste à cette époque à l'OSCE à Vienne, exprime dans un livre ses « doutes sur l’existence d’un tel document ». Rudolf Scharping doit alors admettre qu’il ne dispose pas d'une copie du « plan » original1. Loquai affirme que ce « plan Fer à cheval » n'a jamais existé : il aurait été fabriqué au ministère allemand de la Défense, pour justifier a posteriori l'engagement allemand.

Les journalistes Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin qualifient pour leur part le plan Fer à cheval d'« archétype des fake news diffusées par les armées occidentales, repris par tous les grands journaux européens ».

 

 

On peut ajouter que c'est le BND et le KSK (avec les britannique du Mi6 et SAS) qui ont formés le noyau dur de l'UçK

"Germany, which has a large Kosovar community, responded as it did in 1989-90 when it backed the first Croatian militia'. By 1996 the BND intelligence service was building up its offices in Tirana and Rome to select and train prospective KLA cadres. Special forces in Berlin provided the training and supplied arms, transmission equipment and uniforms from ex-East German Stasi stocks."
Chiclet; Ibid; Le Monde Diplomatique;

 

Bref encore une histoire à la 4' armée du Monde (1991), charniers de Timisoara (89) ou ADM (2002) cad une manipulation, qui sur une base réelle mais limitée a justifié une extension du conflit hors de proportion

 

PS :une des hypothèses de l'origine de la manipulation Plan Fer à Cheval ce sont les services secrets bulgares sur demande allemande

Modifié par Akhilleus
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il y a 25 minutes, Wallaby a dit :

Il faudrait peut-être arrêter de croire naïvement la désinformation.

Le journal de TF1 du 20 avril 1999 affirme que les Serbes ont tué « de 100 000 à 500 000 personnes » et le Daily Mirror rapporte que les Serbes incinèrent leurs victimes dans des « fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz »

Le faux est révélé le 10 janvier 2000 par l'hebdomadaire Der Spiegel1.

Le 8 février 2001, la chaîne allemande ARD diffusa un documentaire intitulé « Au commencement fut le mensonge », qui mit en cause la crédibilité des témoins cités dans le document, tentant ainsi de démontrer qu'il n'y avait jamais eu de « plan Fer-à-cheval » et qu'il s'agissait d'un faux (campagne d'« intoxication ») du gouvernement allemand16. L'émission diffusa également une prise de position compromettante du porte-parole britannique de l'OTAN, Jamie Shea, à ce sujet : « Non seulement le ministre Scharping, mais aussi le chancelier Schröder et le ministre Fischer furent un exemple grandiose de leaders politiques qui ne s'alignent pas sur l'opinion publique mais savent la modeler. En dépit de fâcheux dommages collatéraux et malgré la durée des bombardements, ils ont su maintenir le cap. Si nous avions perdu le soutien de l'opinion publique allemande, nous aurions aussi perdu celui des pays partenaires. »

En mars 2000, l'ancien général de brigade de la Bundeswehr, Heinz Loquai, 61 ans, qui était en poste à cette époque à l'OSCE à Vienne, exprime dans un livre ses « doutes sur l’existence d’un tel document ». Rudolf Scharping doit alors admettre qu’il ne dispose pas d'une copie du « plan » original1. Loquai affirme que ce « plan Fer à cheval » n'a jamais existé : il aurait été fabriqué au ministère allemand de la Défense, pour justifier a posteriori l'engagement allemand.

Les journalistes Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin qualifient pour leur part le plan Fer à cheval d'« archétype des fake news diffusées par les armées occidentales, repris par tous les grands journaux européens ».

 

 

Si Wikipedia est une source, il y aussi celà pour être complet :

"Après la guerre, une liste est compilée indiquant que plus de 13 500 personnes ont été tuées ou ont disparu au cours du conflit. Les forces yougoslaves et serbes ont provoqué le déplacement de 1,2 à 1,45 million d'Albanais du Kosovo. Après la guerre, environ 200 000 Serbes, Roms et autres non-Albanais ont fui le Kosovo et nombre des civils restants ont été victimes d'abus."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Kosovo

 

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il y a 19 minutes, Benoitleg a dit :

Les forces yougoslaves et serbes ont provoqué le déplacement de 1,2 à 1,45 million d'Albanais du Kosovo.

Avant la guerre ou après le déclenchement de la guerre ?

Parce que si c'est après, il y a peut-être une responsabilité partagée par ceux qui ont déclenché la guerre.

D'autre part, quelle proportion de cette population a fui sur la base des fausses informations diffusées par le camp Kosovar et occidental ?

Et il y a aussi ceci :

Le 30/12/2017 à 15:09, Wallaby a dit :

https://www.investigaction.net/fr/Le-massacre-serbe-de-Racak-n-a/ (décembre 2008)

Des articles importants de correspondants chevronnés en Yougoslavie s’interrogeant sur la version de William Walker ont pourtant été publiés par des journaux français comme Le Figaro (“Nuages noirs sur un massacre”, 20/1/99), et Le Monde (“Les morts de Racak ont-ils réellement été massacrés de sang-froid ?”, 21/1/99). Le quotidien allemand Berliner Zeitung a rapporté, le 13/3/99, que plusieurs gouvernements, dont l’Allemagne et l’Italie, demandaient à l’OSCE de renvoyer William Walker, à la lumière d’informations reçues de contrôleurs de l’OSCE au Kosovo selon lesquelles les corps de Racak “n’étaient pas – comme le prétend Walker – des victimes d’un massacre serbe de civils” mais ceux de combattants de l’UCK tués au combat.

-

Et au départ, il faut se souvenir que ça a commencé par une rébellion armée, soutenue par l'étranger, qui était à l'origine déclarée terroriste par le département d'État des États-Unis :

Le 06/01/2021 à 12:53, Wallaby a dit :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_de_libération_du_Kosovo#De_la_guérilla_à_la_guerre_du_Kosovo_(1997-1999)

Néanmoins, avant février 1998, l'UÇK est supprimée de la liste des organisations terroristes du Département d'État des États-Unis. Selon des sources fiables, des représentants de l'UÇK auraient rencontré, dès 1996 et possiblement plusieurs années plus tôt, des services de renseignements américains, britanniques et suisses. En 1998, l'hebdomadaire britannique The European mentionne que des services de renseignements militaires et civils allemands auraient participé à l'entraînement et à l'équipement de la guérilla dans le but de consolider l'influence allemande dans les Balkans. L'ancien conseiller au Parlement allemand, Matthias Küntzel, prouvera plus tard que ces services secrets ont joué un rôle essentiel auprès de l'UÇK depuis sa création. Selon le Sunday Times de Londres, des agents de renseignements américains ont admis avoir participé à la formation militaire de l'Armée de libération du Kosovo avant le bombardement de la Serbie par l'OTAN. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, après son départ du Kosovo avant les bombardements, a laissé du matériel de téléphonie satellitaire à certains membres de l'UÇK qui possédaient même le numéro de téléphone mobile du général de l'OTAN Wesley Clark

https://en.wikipedia.org/wiki/Kosovo_Liberation_Army#Foreign_support

Les Etats-Unis (et l'OTAN) ont directement soutenu l'UCK. La CIA a financé, formé et fourni l'UCK (comme elle l'avait fait auparavant avec l'armée bosniaque)[76] Comme l'ont révélé des sources de la CIA au Sunday Times, "les agents de renseignement américains ont admis avoir aidé à former l'Armée de libération du Kosovo avant le bombardement de la Yougoslavie par l'OTAN". En 1999, un colonel à la retraite a déclaré que les forces de l'UCK avaient été formées en Albanie par d'anciens militaires américains travaillant pour le MPRI.

James Bissett, ambassadeur canadien en Yougoslavie, Bulgarie et Albanie, a écrit en 2001 que les médias indiquent que "dès 1998, la Central Intelligence Agency, assistée par le Special Air Service britannique, a armé et formé des membres de l'Armée de libération du Kosovo en Albanie pour fomenter une rébellion armée au Kosovo. (...) On espérait qu'avec le Kosovo en flammes, l'OTAN pourrait intervenir (...)". Selon Tim Judah, les représentants de l'UCK avaient déjà rencontré les services de renseignement américains, britanniques et suisses en 1996, et peut-être "plusieurs années auparavant".

Le membre républicain du Congrès américain Dana Rohrabacher, bien qu'opposé aux troupes terrestres américaines au Kosovo, a plaidé pour que l'Amérique apporte son soutien à l'UCK afin de les aider à gagner leur liberté. Il a été honoré par la Ligue civique albano-américaine lors d'une collecte de fonds organisée dans le New Jersey le 23 juillet 2001. Le président de la Ligue, Joseph J. DioGuardi, a fait l'éloge de Rohrabacher pour son soutien à l'UCK, en déclarant : "Il a été le premier membre du Congrès à insister pour que les États-Unis arment l'Armée de libération du Kosovo, et l'un des rares membres qui, à ce jour, soutient publiquement l'indépendance du Kosovo". Rohrabacher a prononcé un discours en faveur de l'équipement de l'UCK en armes par les Américains, le comparant au soutien français à l'Amérique dans la guerre révolutionnaire.

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Concernant l'émigration et le Kosovo

https://shs.cairn.info/revue-outre-terre2-2017-3-page-139?lang=fr

...

Mais c’est surtout durant les années 1980 et 1990 que l’émigration des Albanais de l’ex-Yougoslavie connut une nette augmentation. La répression brutale des manifestations estudiantines de 1981, s’ajoutant aux effets de la grave crise économique et à la très forte inflation, fut le déclencheur de cette vague d’émigration.

Le 11 mars 1981, les étudiants de l’Université de Prishtina refusèrent d’assister aux cours pour manifester contre les mauvaises conditions de vie au sein de l’établissement. Ils se rendirent à pied au siège du Conseil exécutif de la province où eurent lieu des affrontements avec les forces de l’ordre. On passa très vite aux revendications politiques, soit l’élévation du Kosovo au rang de république de plein droit résumée dans le slogan Kosova Republikë ; à partir de la fin mars, les tensions s’étendirent à toute la province, la situation se dégradant. Il y a là un moment clé de l’émigration des Kosovars avec un plus grand nombre de citadins et de personnes éduquées. Avdullah Hoti [15] avance les chiffres de 27 000 personnes qui auraient émigré jusqu’en 1981 en Europe occidentale et de 50 000 pour la période 1981-1987.

La tendance s’accentua au début des années 1990 avec la suppression progressive de l’autonomie de la province en 1989-1990. Ce changement du statut juridique se traduisit en termes économiques et sociaux par la suppression des emplois albanais dans l’administration, les hôpitaux et les écoles. En réaction, l’indépendance du Kosovo fut proclamée le 2 juillet 1990 par les députés albanais de la province. Dans le contexte de crise de la Fédération yougoslave qui en annonçait la désintégration, il n’était plus question pour les jeunes Albanais d’effectuer leur service militaire dans l’armée yougoslave. Dans ce contexte de 300 000 à 350 000 Kosovars, pour la plupart des jeunes hommes, émigrèrent de 1981 à 1993 selon les estimations d’Ibrahim Rugova qui fait état d’environ 250 000 départs seulement pour la période de 1989-1990 à décembre 1993 [16]. Cette migration du début des années 1990 consécutive de la fin de la Fédération yougoslave eut au moins trois conséquences. L’installation permanente d’un plus grand nombre de personnes dans les pays où ils travaillaient, le regroupement familial à une plus grande échelle et systématique ; l’extension de la migration à des familles qui ne l’avaient pas connue jusque-là. En 1992, la Commission centrale du Kosovo pour l’enregistrement des étrangers estimait à 217 132 le nombre d’Albano-Kosovars vivant à l’étranger [17].

Une nouvelle vague d’émigration atteignit l’Europe occidentale consécutivement au déclenchement de la guerre au Kosovo en 1998-1999, 100 000 personnes quittant la province. La campagne de bombardement de l’OTAN à partir du 23 mars 1999 accéléra le mouvement puisque quelque 800 000 personnes furent contraintes de quitter le pays. Elles se dirigèrent dans un premier temps vers les pays voisins (Albanie, Macédoine, Monténégro), puis certains décidèrent de rejoindre l’Europe occidentale ou l’Amérique du Nord. Mais nous savons aussi qu’une grande partie de ces personnes retournèrent au Kosovo après les affrontements [18]. Les gouvernements occidentaux établirent un programme d’aide humanitaire pour permettre l’accueil temporaire des ressortissants de l’ex-Yougoslavie [19]. Les Albano-Kosovars arrivés en 1997 et en 1998 étaient des réfugiés bénéficiant du statut de résident temporaire pour des raisons humanitaires [20]. En 1999, l’Allemagne accueillit 1,2 million d’ex-Yougoslaves et la France 50 000 [21].

La dernière vague d’émigration des années 2000 fut la plus importante en nombre. La proclamation d’indépendance du Kosovo en février 2008 n’arrêta pas le départ des Albanais-Kosovars lesquels trouvèrent de nouveaux pays d’accueil comme le Royaume-Uni, la France, l’Italie ou les pays Scandinaves. En effet, 27 % des Kosovars de la diaspora ont émigré dans la période 2005-2009. Et 22 % durant la décennie précédente. De 1969 à 2011, ce sont 550 000 personnes qui ont émigré du Kosovo toutes origines confondues [22]. Le recensement organisé en 2011 révèle que 35 % des Albano-Kosovars ont émigré en Allemagne, 23 % en Suisse et 7 % en Italie. En termes de sexe des migrants de ces dernières années, la composition de l’immigration se rapproche de celle des pays d’Europe centrale et orientale. Alors que les Albano-Kosovars se caractérisaient par une migration majoritairement masculine contrairement aux autres migrations de l’Europe de l’Est, ce n’est plus le cas ces dernières années [23]. De plus, l’une des tendances observées dans la demande d’asile depuis 2014 est l’augmentation du nombre de familles qui prennent la route comparativement aux périodes précédentes, ce qui peut s’expliquer en partie par la diminution du coût du transport en direction de l’espace Schengen.

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https://web.archive.org/web/20150903234701/http://scholarship.law.berkeley.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1316&context=bjil

Berkeley Journal of International Law
Volume 24 | Issue 2 Article 9 2006
NATO's Intervention in Kosovo and the Decision of the Prosecutor of the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia Not to Investigate: An Abusive Exercise of Prosecutorial Discretion
Anne-Sophie Massa

(L'intervention de l'OTAN au Kosovo et la décision de la procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de ne pas enquêter : Un exercice abusif du pouvoir discrétionnaire de la Procureure)

La décision de la Procureure du Tribunal de ne pas enquêter, bien que favorablement accueillie par les membres de l'OTAN et certains écrivains (6), a suscité des critiques fortes et persistantes de la part de la majorité des universitaires(7), qui ont mis en doute l'impartialité de la Procureure et ont exprimé leurs soupçons que des considérations politiques, plutôt que juridiques, avaient influencé sa décision (8).

Cependant, les frappes aériennes de l'OTAN, loin d'arrêter la crise humanitaire, lui ont « ajouté une nouvelle dimension »13, contribuant ainsi au plus grand exode de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. 14

1. L'incident de la station de radio-télévision

Néanmoins, même si l'on conclut que la station de radio-télévision était en fait un objectif militaire, les commandants pourraient toujours encourir une responsabilité pénale individuelle en vertu de l'article 3 du statut du TPIY si les pertes civiles étaient excessives par rapport à l'avantage militaire escompté. Comme le note un universitaire, « rien ne prouve que l'avantage militaire obtenu, s'il y en a eu un, ait été considérable ». Les émissions n'ont été interrompues que pendant environ trois heures au milieu de la nuit. Il semble en effet que l'OTAN savait que l'attaque ne perturberait pas les émissions pendant une longue période »(125). D'autre part, les forces de l'OTAN savaient qu'un nombre important de civils se trouvaient dans les bâtiments de la station de radio-télévision. Il convient donc d'examiner si des précautions ont été prises avant et pendant l'attaque. Notamment, l'OTAN n'a pas prévenu ces civils alors qu'elle savait que le bâtiment était occupé vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

2. L'incident du pont ferroviaire de Grdelica

Lors d'un attentat survenu en pleine journée le 12 avril 1999, deux bombes ont touché un train de passagers civils alors qu'il traversait un pont. L'objectif de l'attentat était le pont et non le train. Alors que le largage de la première bombe sur le train est imputable au fait que l'Alliance n'a pas vérifié les horaires des trains et à l'altitude élevée qui a apparemment empêché les pilotes d'avoir une vue précise de la cible au moment de l'attaque, le largage de la deuxième bombe est inexplicable. Le pilote a dû se rendre compte que la bombe larguée lors de la première attaque avait touché le train et non le pont. Les explications données par les représentants de l'OTAN sont très problématiques, puisqu'elles suggèrent que le pilote a largué la deuxième bombe parce qu'il « avait compris que la mission était de détruire le pont quel qu'en soit le coût en termes de pertes civiles »(128).

3. L'incident de la route Djakovica-Decan

Le 14 avril 1999, l'OTAN a bombardé plusieurs convois de réfugiés, tuant soixante-dix Albanais de souche et en blessant plus de cent autres. Dans un premier temps, l'OTAN n'a pas reconnu sa responsabilité dans cette attaque et a rejeté la faute sur les forces yougoslaves. Plus tard, elle a admis que des avions de l'Alliance avaient effectué le bombardement, mais a fait valoir que les pilotes pensaient attaquer des véhicules militaires(136). Cependant, seuls des tracteurs et des wagons ont été touchés, et rien ne prouve que des véhicules militaires se trouvaient parmi eux(137).

4. L'incident de Nig

Le 7 mai 1999, en milieu de journée, des bombes à fragmentation ont été larguées sur deux zones résidentielles de la ville de Nig, autour de la place du marché et de l'hôpital principal, tuant quatorze civils et en blessant une trentaine d'autres(143). Selon Amnesty International, « les bombes sont tombées sur une partie animée de la ville à un moment où les gens étaient dans la rue et au marché, ne se protégeant pas dans les abris anti-bombes où ils avaient passé la nuit (144). Cette fois, l'OTAN n'a pas nié l'attaque ni l'utilisation de bombes à fragmentation ; elle a maintenu que l'incident était dû à une arme qui avait manqué son objectif et que les véritables cibles de l'attaque étaient un terrain d'aviation voisin utilisé par l'armée serbe ainsi que les avions, les systèmes de défense aérienne et les véhicules de soutien qui s'y trouvaient, « des cibles pour lesquelles les bombes à fragmentation conviennent parfaitement »(145).

Un examen approfondi de ces quatre incidents survenus au cours de l'opération Allied Force révèle que la conduite de l'OTAN était suffisamment contestable pour justifier une enquête sur d'éventuels crimes de guerre.

Modifié par Wallaby
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  • 9 months later...

https://www.justiceinfo.net/fr/149935-souvenirs-kosovo-james-rubin.html (18 septembre 2025)

L'ancien porte-parole du département d'État américain sous Madeleine Albright, James Rubin, a témoigné cette semaine pour la défense de l'ancien président du Kosovo, Hashim Thaçi, devant les Chambres spécialisées du Kosovo [ https://en.wikipedia.org/wiki/Kosovo_Specialist_Chambers ], à La Haye.

Les KSC ont été créées il y a dix ans par le Parlement du Kosovo sous la pression des alliés occidentaux de ce pays, afin de juger les anciens combattants de l'UCK. Les chambres font officiellement partie du système judiciaire kosovar, mais elles sont situées aux Pays-Bas et leur personnel est entièrement composé d'internationaux, en raison des inquiétudes liées à la protection des témoins dans ce petit pays des Balkans.

Thaçi est jugé en tant que haut responsable de l'UCK pendant la guerre du Kosovo pour obtenir l'indépendance de la Serbie. Les trois autres accusés sont également d'anciens membres haut placés de l'UCK, devenus ensuite des figures clés de la politique kosovare, Kadri Veseli, Rexhep Selimi et Jakup Krasniqi. Ils sont en détention depuis novembre 2020. Les quatre accusés plaident non coupable de toutes les charges retenues contre eux. Le procès s'est ouvert en avril 2023 et a vu jusqu'à présent 127 témoins témoigner en personne devant le tribunal, dont beaucoup à huis clos, et 137 autres déclarations de témoins admises par écrit. 155 victimes participent au procès et deux témoins experts ont témoigné à leur demande en juillet, en plus des 125 venus au nom du procureur.

Selon l'accusation, l'UCK disposait d'une chaîne de commandement bien structurée, et les accusés portent une responsabilité individuelle et hiérarchique pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre. Dont des détentions illégales, des actes de torture et les meurtres de plus de 100 personnes entre mars 1998 et septembre 1999 au moins, dans plusieurs endroits du Kosovo et du nord de l'Albanie. Les crimes présumés s'inscrivent dans le contexte d'une guerre où les Albanais du Kosovo membres de l'UCK combattaient les forces serbes et ex-yougoslaves, alors au pouvoir au Kosovo. Les forces serbes ont finalement été chassées du Kosovo par une campagne aérienne de l'OTAN qui a duré 78 jours, de mars à juin 1999.

Ces événements rappelés par l'avocat de Thaçi, Luka Mišetić, s'articulent autour de deux principaux moments qui ont encadré les bombardements de l'OTAN. De 1997 à 2000, James Rubin était secrétaire d'État adjoint aux affaires publiques et porte-parole principal du département d'État américain. Il était considéré comme le bras droit de la secrétaire D’État Madeleine Albright sous l'administration Clinton. À ce titre, il a participé avec elle aux pourparlers de paix entre les Albanais du Kosovo et les Serbes à Rambouillet, en France, en février 1999, puis a été négociateur spécial lors des pourparlers visant à démobiliser l'UCK en juin de la même année.

C'est en France, se souvient Rubin, qu'il a entendu parler pour la première fois de Thaçi et qu'il l'a rencontré. Âgé de seulement 30 ans à l'époque, Thaçi avait été choisi comme chef de la délégation albanaise du Kosovo. « Nous ne connaissions pas vraiment l'UCK. C'était une organisation très petite et, à nos yeux, peu connue et peu importante », déclare Rubin devant le panel de trois juges présidé par Charles Smith. Albright charge Rubin de faire connaissance avec Thaçi, car celui-ci va jouer un rôle déterminant dans la signature de l'accord de paix. Ils passent donc beaucoup de temps ensemble, explique le témoin.

Les pourparlers sont initialement interrompus en février 1999, les dirigeants de l'OTAN n'étant pas prêts à inclure la demande d'indépendance qui était essentielle pour certains dirigeants de l'UCK. Au cours de l'audience, une partie de la déclaration de Rubin à la défense est lue, dans laquelle l'ancien responsable américain déclare qu'« à un moment donné pendant la conférence, M. Thaçi m'a fait part de ses inquiétudes quant au fait qu'il n'avait pas les pleins pouvoirs pour signer au nom de l'UCK sans autorisation. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à réaliser qu'il était davantage une figure publique présentée par l'UCK à l'Occident et qu'il n'était pas aux commandes. Franchement, nous ne savions pas exactement de qui Thaçi devait obtenir l'approbation. Certains pensaient qu'il s'agissait d'Adem Demaçi [emprisonné pendant 28 ans en ex-Yougoslavie pour son ardent plaidoyer en faveur des droits des Albanais du Kosovo, devenu plus tard un symbole de la lutte pour l'indépendance nationale, et décédé en 2018]. Tout ce que nous savions, c'est que c'était l'armée qui devait prendre la décision ». Lorsque l'avocat de Thaçi, Mišetić, soumet cette déclaration à Rubin, le témoin répond qu'il était clair pour lui que Thaçi ne pouvait rien dicter, « mais qu'il pouvait plutôt refléter les décisions prises par cette entité amorphe, appelée direction albanaise du Kosovo ».

La nouvelle force internationale de maintien de la paix dirigée par l'OTAN, la KFOR, arrive au Kosovo sous le commandement du général britannique Mike Jackson. Il veut que l'UCK rende les armes, et Rubin est envoyé pour participer aux négociations sur la démilitarisation. Il se souvient avoir rencontré Thaçi et « les véritables commandants de l'UCK » dans leur repaire montagneux pendant trois jours. « C'étaient des hommes âgés, dans la cinquantaine ou plus. Hashim était un jeune homme, comme moi sur cette photo [présentée par la défense, Thaçi et Rubin sont assis sur un canapé marron], il avait l'air très jeune. Il était donc clair pour moi qu'il n'était pas aux commandes. Il n'avait ni les connaissances, ni les capacités, ni l'autorité nécessaires pour prendre des décisions de quelque manière que ce soit. [...] C'étaient eux qui lui disaient quoi faire. Et non lui qui le leur disait. »

L'atmosphère change immédiatement lorsque le procureur entame son contre-interrogatoire, lundi après-midi. Les longues réponses de Rubin sont interrompues par le procureur James Pace, qui lui demande de répondre si possible par oui ou par non. Pace conteste d'abord le fait que Rubin ne connaissait pas Thaçi avant Rambouillet, en présentant des articles de presse et d'autres rapports de responsables américains mentionnant l'accusé, dont Rubin disait ne pas avoir connaissance. L'un d'entre eux est un reportage de la BBC daté d'août 1998 et intitulé « L'Armée de libération du Kosovo nomme ses représentants politiques ». Deux d'entre eux figurent parmi ceux qui se trouvent désormais en face dans la salle d'audience. « Cela ne faisait donc pas partie des reportages que vous examiniez à l'époque au sujet du Kosovo ? », demande Pace. « Si c'était le cas et que je l'avais lu, je ne m'en souviens pas 27 ans plus tard », répond Rubin.

Rubin est ensuite confronté à plusieurs articles de presse datant de 1998 et 1999. Un article du New York Times avait couvert l'enlèvement de plus de 200 Serbes, dont la plupart auraient été tués. « Si cela a été publié dans le New York Times, il est très probable que je l'ai lu. Je ne sais pas si je l'aurais considéré comme absolument exact », déclare Rubin.

« Dans cette apparition télévisée de juillet 2025 [montrée par l'accusation], vous déclarez que M. Thaçi est poursuivi sur la base d'une théorie complètement absurde selon laquelle il contrôlait tout, ce qui n'est manifestement pas vrai. C'est bien ce que vous avez dit, n'est-ce pas ? » interroge Pace. Les juges se redressent, attentifs. « Cela me semble correct. C'est ce que je crois », répond Rubin.

Après Rubin, la défense de Thaçi présentera 10 autres témoins à la cour et demandera l'admission d'un témoignage écrit. L'équipe de Krasniqi présentera ensuite un témoin en personne et trois par écrit, si les juges l'autorisent. Les avocats de la défense de Veseli et Selimi ont, quant à eux, annoncé en juillet qu'ils n'avaient pas l'intention de présenter de preuves. La date de clôture de la défense a été fixée au 14 novembre. Les parties disposeront ensuite d'un mois pour déposer leur mémoire final et de trois semaines supplémentaires pour présenter leurs conclusions finales. Il appartiendra alors aux juges de délibérer, ce pour quoi ils disposent d'environ 90 jours.

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