Armée de l'air Russe

[mudrets]

Encore un restauré

https://tehnoomsk.ru/archives/21667

A+

[Yankev]

Un article de RedSamovar, sur le Yak-130M, évolution du yak-130:

https://redsamovar.com/2025/10/28/actu-le-yakovlev-yak-130m/

 

 

[mudrets]

Pour l'histoire au Cambodge

Nous venions de Siem Reap dans un petit village (Angkor chum, rien à voir avec Angkor Vat) au bout de 20 minutes de vol. L'hélico se pose normalement, et soudain des roquettes de 107 mm de fabrication chinoise nous survolent ou tombent à proximité. Mon adjoint qui m'attend au pied de l'hélico me plaque au sol alors que je ne sais pas ce qu'il se passe.

Et le pilote de l'hélico, au lieu de décoller au plus vite verticalement, soulève légèrement l'appareil et se met à zigzaguer sur plusieurs centaines de mètres entre les arbres et les buissons. S'il avait décollé verticalement, il aurait été en pleine trajectoire des roquettes avec les résultats que l'on peut imaginer.

Merci les gars, je suis encore entier !

[rendbo]

Le 07/11/2025 à 08:09, Yankev a dit :

Un article de RedSamovar, sur le Yak-130M, évolution du yak-130:

https://redsamovar.com/2025/10/28/actu-le-yakovlev-yak-130m/

 

 

Félicitations et remerciements à @MeisterDorf pour ce très bel article.

[clem200]

Le 07/11/2025 à 08:09, Yankev a dit :

Un article de RedSamovar, sur le Yak-130M, évolution du yak-130:

https://redsamovar.com/2025/10/28/actu-le-yakovlev-yak-130m/

Sauf erreur de ma part  il y a une petite coquille, la capacité totale de l'appareil est de 2.6T (1700+450+450) et non 2.8T

[Yankev]

Il y a 2 heures, clem200 a dit :

Sauf erreur de ma part  il y a une petite coquille, la capacité totale de l'appareil est de 2.6T (1700+450+450) et non 2.8T

Je l'ignore; pour le savoir, il faut invoquer son auteur.   Trois fois.

@MeisterDorf

@MeisterDorf

@MeisterDorf

 

[rendbo]

Le 10/11/2025 à 21:14, Yankev a dit :

Je l'ignore; pour le savoir, il faut invoquer son auteur.   Trois fois.

@MeisterDorf

@MeisterDorf

@MeisterDorf

 

tu as oublié de claquer du talon droit à la fin de l'invocation...

Modifié le 11 novembre par rendbo

[mudrets]

Crash d'un Su-30

https://www.thebarentsobserver.com/security/su30-fighter-jet-crashed-in-karelia-two-dead/440511

 

[mudrets]

Le drone SU-75

https://tehnoomsk.ru/archives/22110

[bubzy]

Je suis en train de travailler sur le script de ma prochaine vidéo qui parle, et c'est important pour le contexte, du marché des avions de combat. 

Je dépeint grosse maille les acteurs en présence, et je dois l'avouer, la Russie, c'est compliqué. Alors je vous soumets mon travail. Vous avez le droit de me jeter des tomates, mais siouplé, argumentez. Le but n'est pas de savoir si vous êtes d'accord ou pas, car sur les opinions, on peut toujours avoir débat. Mais qu'au moins je ne dise pas de conneries. 

Révélation

On a vu dernièrement que les programmes Rafale et Eurofighter ont subi des retards et problèmes de financement, surtout lié au contexte de la chute de l'URSS et la fin de la période de la guerre froide, qui a été symbolisé chez nous par ce que nous avons appelé les dividendes de la paix. Une période d’une décennie pendant laquelle les budgets ont été fortement réduits. Résultat, beaucoup de programmes importants ont été ralenti voire même gelé, et dés le début des années 2000, le contre coup a été de devoir gérer beaucoup de programmes de remplacement de front. 

 

Mais que dire du Séisme qui a eu lieu en fédération de Russie ?! Le séisme politique, économique et industriel se rapproche de ce qu’on pourrait qualifier d’un effondrement. 

 

Après 1991, 80% du budget militaire disparaît. Les bureaux d’études et usines de productions se retrouvent sans commande. Les ingénieurs compétents en profitent pour aller là où l’herbe est plus verte, les programmes de recherches sont interrompus. 

Dans ce contexte, les entreprises réussissent à survivre en faisant des partenariats à l’étranger et en revendant des technologies où ils le peuvent. Les Chinois en ont énormément profité, mais également les Indiens. 

 

L’industrie Russe de la défense, tout du moins dans l’aéronautique, n’a subsisté que grâce à des commandes exports, mais la production s’est largement effondrée. 

 

Alors que les USA se lancent dans le développement d’avions de nouvelle génération, la Russie n’a plus les moyens de ses ambitions. Bien que le Sukhoi 27, et si on veut être plus précis il faut parler du projet T-10 et de touuuut ses dérivés, est une plateforme formidable, c’est à dire un avion disposant d’un rayon d’action, de performances et d’une manoeuvrabilité formidables, il faut le dire, et malgré beaucoup de modernisations, la Russie commence à accuser un certain retard. 

 

Dans les années 90, une des versions modernisée du Su27M est appelée Su-35 pour viser le marché export, mais le véritable programme Su-35, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est autre, mais largement basé sur les améliorations développées avant. C’est donc en décembre 2003 que Sukhoi a lancé un programme de modernisation en profondeur en attendant le véritable avion de nouvelle génération, le PAK FA, qui allait devenir le Su-57, mais bien plus tard que prévu. 

 

Nouveaux calculateurs, radar à balayage électronique, mais à antenne passive, mais cependant très puissant, moteurs à poussée vectorielle, voilà une version boostée aux stéroïde dans la famille des Su-27, et qui passe désormais d’un pur chasseur de supériorité aérienne à un avion multirôle. 

 

Le premier prototype vole en 2007, et l’entrée en service date de 2014. Au moment où l’avion entre en service, cela fait déjà 7 ans que le Rafale est opérationnel au sein de l’armée de l’air. C’est pour mettre les choses en perspective. Surtout, le Su-35 est ce qu’il est. C'est-à-dire un appareil basé sur une plateforme formidable mais qui, au sein de ses systèmes embarqués, accuse un retard notable par rapport aux dernières productions occidentales. Des systèmes moins intégrés, une absence de fusion de données des capteurs, des systèmes de guerre électronique moins performants, un radar certes puissant mais sans antenne active.

Malgré sa taille et sa masse, le Soukhoï est néanmoins reconnu comme étant relativement peu cher à l’achat. Mais sa maintenance est complexe, sa fiabilité en retrait, et le coût à l’heure de vol est élevé. 

 

Ne pas oublier que le Su-35, c’est la version ultime de la famille Su-27 en attendant le Su-57. Le programme a été lancé en 2003, un peu plus d’un an et demi après que le programme qui donnera naissance au Su-57 fut lancé.. Quand l’avion entre en service aux sein des forces aériennes russes en 2014, cela fait 4 ans que le prototype du Su-57 a pris son envol. C’est donc un “en attendant”, mais un “en attentat” qui va durer, puisque le programme Su-57 va lui aussi connaître des difficultés. 

 

En 2010, l’Inde s’est associée à la Russie pour le co-développement de l’appareil, qui devait donner une variante indienne dénommée FGFA. Mais, déçue des performances de l’avion en terme de surface équivalente radar et de performances dynamiques à cause de nouveaux moteurs qui se font attendre, l’Inde décida de sortir du programme en 2018. Malgré les annonces d’une mise en service courant 2020, le programme est loin d’en avoir fini avec son développement. Et au niveau des systèmes embarqués, ce n’est pas la panacée. La Russie doit combler un retard technologique important avec tous ses compétiteurs, qu’ils soient occidentaux ou Chinois. C’est la conséquence directe de l'effondrement de l’URSS et du manque cruel de budget qui a suivi. 

 

Ensuite nous avons un troisième projet lancé sur fonds propres et uniquement pour l’export, le Su-75. Annoncé en 2021, le programme devait se faire aider par des fonds provenant des Emirats Arabes Unis. 

Puis, un an plus tard, les émirats décident de cesser le financement. Certains estiment que c’est à cause de retards annoncés dans le programme, d’autres à cause de l’entrée en guerre avec l’Ukraine. On peut certainement également parler de Caatsa à mon avis… Mais on reparlera du cas spécifique des émirats dans la dernière vidéo. 

 

Le Checkmate était censé être un programme d’avion monomoteur plus léger que le SU-57, mais en empruntant ses technologies principales, tout en offrant une plus forte discrétion. Le premier vol a été repoussé à plusieurs reprises et doit avoir lieu l’année prochaine. Mais on sait désormais qu’un premier vol ce n’est plus un jalon très représentatif dans la mise au point d’un avion, car c’est le développement des systèmes qui prend le plus d’énergie désormais. 

Ayant perdu le financement des émirats, il est peu probable que cet appareil puisse trouver preneur à l’export, surtout en sachant qu’il n’a pour le moment aucun client, pas même la Russie. 

 

Il y a un avion dont on a pas parlé, et un nom qui est en passe d’être oublié. J’imagine que vous l’avez en tête. Et MiG alors ? 

 

Eh oui, et MiG alors ? Le dernier appareil sorti du bureau d’études de Mikoyan-Gourevitch, le plus ancien compétiteur du bureau d’études de Sukhoï, mais évincé des derniers programmes majeurs, seul subsiste le programme MiG-35, l’évolution ultime de la famille MiG-29. Il fut lancé en 2007 et, plus une promesse qu’un véritable appareil au point, présenté face à tous les compétiteurs occidentaux lors de l’appel d’offre MMRCA en Inde aux alentours de 2007. Pas franchement attendu par les forces aériennes Russes, celles-ci ont très timidement tendu la main vers une commande très limitée et la promesse d’une trentaine d’avions. Or, la Russie semble se réorienter uniquement vers des avions Soukhoï en parc, plus lourds, avec une plus grande autonomie. Le développement n’a pas été un long fleuve tranquille, avec notamment la promesse du tout premier radar à antenne active, mais ce fut finalement avec un bon vieux radar à antenne mécanique que l’avion commença son développement, toujours avec des promesses d’intégrations ultérieures. La commande pour les VKS, ou forces aérospatiales de la fédération de russie est donc un moyen de soutenir, mais très timidement, le bureau d’étude en espérant des commandes exports. Le développement a traîné en longueur, et je dois vous avouer que je ne sais pas vraiment où ils en sont, y compris au niveau des commandes officielles. L’opération militaire spéciale en Ukraine lancée il y a 4 ans a, semble-t-il, mis un coup d’arrêt définitif ou provisoire à ce programme. 

 

Bon là vous pourriez vous dire “quoi, ça y est ? C’est pour pour les programmes Russes ? C’est super court !”. Premièrement, la documentation pour ces programmes est plus complexe à obtenir et à appréhender. Je vous le dis sans détour, je ne suis pas un spécialiste des avions Russes. Alors oui je pourrai faire un effort, et on a des spécialistes francophones qui nous font de très bon résumés, comme le site red samovar par exemple. Mais pour le sujet qui nous concerne dans cette série vidéo, il est inutile d’aller trop loin dans le détail de ces programmes, et ce pour une raison tristement simple. 

 

La chute de l’URSS a fait s’effondrer les commandes domestiques pour les productions Russes. Nombreux sont ses anciens clients à s’être tourné vers les USA et ses productions. La Chine, qui a longtemps profité des productions sous licences, que ce soit pour équiper ses forces mais aussi monter en compétences, a désormais largement dépassé son maître. 

 

Donc sur le marché de l’exportation, quand on veut s’extraire de la mainmise américaine mais sans trop se fâcher, on a la France. Si on veut s’affranchir de l’occident en se tournant vers les BRICS, la Russie ne propose plus grand chose d’alléchant, et c’est là que la Chine va, selon moi, piquer la place qu’occupait la Russie jusqu’alors. Et si même la Russie se trouvait un client, les USA arrivent avec leur CAATSA pour contraindre les pays à ne pas faire de tels choix. Ce fut le cas pour l’Indonésie et l'Egypte qui devaient toutes deux s’équiper de SU-35 avant de faire marche arrière. 

 

Guerre en Ukraine, sanctions occidentales, contexte budgétaire post-guerre froide, pressions américaines auprès de clients potentiel, concurrence de la Chine. Autant de raisons qui font que la Russie est en train de progressivement, et malheureusement, disparaître du paysage du marché des avions de combat. 

 

[ARPA]

il y a 55 minutes, bubzy a dit :

Je suis en train de travailler sur le script de ma prochaine vidéo qui parle, et c'est important pour le contexte, du marché des avions de combat. 

Je dépeint grosse maille les acteurs en présence, et je dois l'avouer, la Russie, c'est compliqué. Alors je vous soumets mon travail. Vous avez le droit de me jeter des tomates, mais siouplé, argumentez. Le but n'est pas de savoir si vous êtes d'accord ou pas, car sur les opinions, on peut toujours avoir débat. Mais qu'au moins je ne dise pas de conneries. 

  Masquer le contenu

On a vu dernièrement que les programmes Rafale et Eurofighter ont subi des retards et problèmes de financement, surtout lié au contexte de la chute de l'URSS et la fin de la période de la guerre froide, qui a été symbolisé chez nous par ce que nous avons appelé les dividendes de la paix. Une période d’une décennie pendant laquelle les budgets ont été fortement réduits. Résultat, beaucoup de programmes importants ont été ralenti voire même gelé, et dés le début des années 2000, le contre coup a été de devoir gérer beaucoup de programmes de remplacement de front. 

 

Mais que dire du Séisme qui a eu lieu en fédération de Russie ?! Le séisme politique, économique et industriel se rapproche de ce qu’on pourrait qualifier d’un effondrement. 

 

Après 1991, 80% du budget militaire disparaît. Les bureaux d’études et usines de productions se retrouvent sans commande. Les ingénieurs compétents en profitent pour aller là où l’herbe est plus verte, les programmes de recherches sont interrompus. 

Dans ce contexte, les entreprises réussissent à survivre en faisant des partenariats à l’étranger et en revendant des technologies où ils le peuvent. Les Chinois en ont énormément profité, mais également les Indiens. 

 

L’industrie Russe de la défense, tout du moins dans l’aéronautique, n’a subsisté que grâce à des commandes exports, mais la production s’est largement effondrée. 

 

Alors que les USA se lancent dans le développement d’avions de nouvelle génération, la Russie n’a plus les moyens de ses ambitions. Bien que le Sukhoi 27, et si on veut être plus précis il faut parler du projet T-10 et de touuuut ses dérivés, est une plateforme formidable, c’est à dire un avion disposant d’un rayon d’action, de performances et d’une manoeuvrabilité formidables, il faut le dire, et malgré beaucoup de modernisations, la Russie commence à accuser un certain retard. 

 

Dans les années 90, une des versions modernisée du Su27M est appelée Su-35 pour viser le marché export, mais le véritable programme Su-35, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est autre, mais largement basé sur les améliorations développées avant. C’est donc en décembre 2003 que Sukhoi a lancé un programme de modernisation en profondeur en attendant le véritable avion de nouvelle génération, le PAK FA, qui allait devenir le Su-57, mais bien plus tard que prévu. 

 

Nouveaux calculateurs, radar à balayage électronique, mais à antenne passive, mais cependant très puissant, moteurs à poussée vectorielle, voilà une version boostée aux stéroïde dans la famille des Su-27, et qui passe désormais d’un pur chasseur de supériorité aérienne à un avion multirôle. 

 

Le premier prototype vole en 2007, et l’entrée en service date de 2014. Au moment où l’avion entre en service, cela fait déjà 7 ans que le Rafale est opérationnel au sein de l’armée de l’air. C’est pour mettre les choses en perspective. Surtout, le Su-35 est ce qu’il est. C'est-à-dire un appareil basé sur une plateforme formidable mais qui, au sein de ses systèmes embarqués, accuse un retard notable par rapport aux dernières productions occidentales. Des systèmes moins intégrés, une absence de fusion de données des capteurs, des systèmes de guerre électronique moins performants, un radar certes puissant mais sans antenne active.

Malgré sa taille et sa masse, le Soukhoï est néanmoins reconnu comme étant relativement peu cher à l’achat. Mais sa maintenance est complexe, sa fiabilité en retrait, et le coût à l’heure de vol est élevé. 

 

Ne pas oublier que le Su-35, c’est la version ultime de la famille Su-27 en attendant le Su-57. Le programme a été lancé en 2003, un peu plus d’un an et demi après que le programme qui donnera naissance au Su-57 fut lancé.. Quand l’avion entre en service aux sein des forces aériennes russes en 2014, cela fait 4 ans que le prototype du Su-57 a pris son envol. C’est donc un “en attendant”, mais un “en attentat” qui va durer, puisque le programme Su-57 va lui aussi connaître des difficultés. 

 

En 2010, l’Inde s’est associée à la Russie pour le co-développement de l’appareil, qui devait donner une variante indienne dénommée FGFA. Mais, déçue des performances de l’avion en terme de surface équivalente radar et de performances dynamiques à cause de nouveaux moteurs qui se font attendre, l’Inde décida de sortir du programme en 2018. Malgré les annonces d’une mise en service courant 2020, le programme est loin d’en avoir fini avec son développement. Et au niveau des systèmes embarqués, ce n’est pas la panacée. La Russie doit combler un retard technologique important avec tous ses compétiteurs, qu’ils soient occidentaux ou Chinois. C’est la conséquence directe de l'effondrement de l’URSS et du manque cruel de budget qui a suivi. 

 

Ensuite nous avons un troisième projet lancé sur fonds propres et uniquement pour l’export, le Su-75. Annoncé en 2021, le programme devait se faire aider par des fonds provenant des Emirats Arabes Unis. 

Puis, un an plus tard, les émirats décident de cesser le financement. Certains estiment que c’est à cause de retards annoncés dans le programme, d’autres à cause de l’entrée en guerre avec l’Ukraine. On peut certainement également parler de Caatsa à mon avis… Mais on reparlera du cas spécifique des émirats dans la dernière vidéo. 

 

Le Checkmate était censé être un programme d’avion monomoteur plus léger que le SU-57, mais en empruntant ses technologies principales, tout en offrant une plus forte discrétion. Le premier vol a été repoussé à plusieurs reprises et doit avoir lieu l’année prochaine. Mais on sait désormais qu’un premier vol ce n’est plus un jalon très représentatif dans la mise au point d’un avion, car c’est le développement des systèmes qui prend le plus d’énergie désormais. 

Ayant perdu le financement des émirats, il est peu probable que cet appareil puisse trouver preneur à l’export, surtout en sachant qu’il n’a pour le moment aucun client, pas même la Russie. 

 

Il y a un avion dont on a pas parlé, et un nom qui est en passe d’être oublié. J’imagine que vous l’avez en tête. Et MiG alors ? 

 

Eh oui, et MiG alors ? Le dernier appareil sorti du bureau d’études de Mikoyan-Gourevitch, le plus ancien compétiteur du bureau d’études de Sukhoï, mais évincé des derniers programmes majeurs, seul subsiste le programme MiG-35, l’évolution ultime de la famille MiG-29. Il fut lancé en 2007 et, plus une promesse qu’un véritable appareil au point, présenté face à tous les compétiteurs occidentaux lors de l’appel d’offre MMRCA en Inde aux alentours de 2007. Pas franchement attendu par les forces aériennes Russes, celles-ci ont très timidement tendu la main vers une commande très limitée et la promesse d’une trentaine d’avions. Or, la Russie semble se réorienter uniquement vers des avions Soukhoï en parc, plus lourds, avec une plus grande autonomie. Le développement n’a pas été un long fleuve tranquille, avec notamment la promesse du tout premier radar à antenne active, mais ce fut finalement avec un bon vieux radar à antenne mécanique que l’avion commença son développement, toujours avec des promesses d’intégrations ultérieures. La commande pour les VKS, ou forces aérospatiales de la fédération de russie est donc un moyen de soutenir, mais très timidement, le bureau d’étude en espérant des commandes exports. Le développement a traîné en longueur, et je dois vous avouer que je ne sais pas vraiment où ils en sont, y compris au niveau des commandes officielles. L’opération militaire spéciale en Ukraine lancée il y a 4 ans a, semble-t-il, mis un coup d’arrêt définitif ou provisoire à ce programme. 

 

Bon là vous pourriez vous dire “quoi, ça y est ? C’est pour pour les programmes Russes ? C’est super court !”. Premièrement, la documentation pour ces programmes est plus complexe à obtenir et à appréhender. Je vous le dis sans détour, je ne suis pas un spécialiste des avions Russes. Alors oui je pourrai faire un effort, et on a des spécialistes francophones qui nous font de très bon résumés, comme le site red samovar par exemple. Mais pour le sujet qui nous concerne dans cette série vidéo, il est inutile d’aller trop loin dans le détail de ces programmes, et ce pour une raison tristement simple. 

 

La chute de l’URSS a fait s’effondrer les commandes domestiques pour les productions Russes. Nombreux sont ses anciens clients à s’être tourné vers les USA et ses productions. La Chine, qui a longtemps profité des productions sous licences, que ce soit pour équiper ses forces mais aussi monter en compétences, a désormais largement dépassé son maître. 

 

Donc sur le marché de l’exportation, quand on veut s’extraire de la mainmise américaine mais sans trop se fâcher, on a la France. Si on veut s’affranchir de l’occident en se tournant vers les BRICS, la Russie ne propose plus grand chose d’alléchant, et c’est là que la Chine va, selon moi, piquer la place qu’occupait la Russie jusqu’alors. Et si même la Russie se trouvait un client, les USA arrivent avec leur CAATSA pour contraindre les pays à ne pas faire de tels choix. Ce fut le cas pour l’Indonésie et l'Egypte qui devaient toutes deux s’équiper de SU-35 avant de faire marche arrière. 

 

Guerre en Ukraine, sanctions occidentales, contexte budgétaire post-guerre froide, pressions américaines auprès de clients potentiel, concurrence de la Chine. Autant de raisons qui font que la Russie est en train de progressivement, et malheureusement, disparaître du paysage du marché des avions de combat. 

 

Concernant les ventes d’avions de combat russes, tu ne parles pas du tout des reventes d’occasions qui faussent le marché. 

Dans les années 90 et même début 2000, l’URSS disparaît et les besoins des pays qui lui succèdent ont beaucoup moins de besoins et une situation plus ou moins catastrophique donc la plupart de ces pays se retrouvent à revendre leurs avions de combat. Les MiG-29 et SU-25 se retrouvent disponibles en quantité sur le marché de l’occasion quand les SU-27 sont conservés et forment l'épine dorsale restante de leur aviation de combat. 

 

Il y a eu une crise avec l’arrêt des commandes nationales, mais cette crise a été doublée avec une concurrence "interne" avec les occasions du même modèle. 

Les Alpha-Jet ont aussi subit cette crise, mais ça a été beaucoup moins marqué pour la plupart des autres avions. 

[Ciders]

il y a 9 minutes, ARPA a dit :

Concernant les ventes d’avions de combat russes, tu ne parles pas du tout des reventes d’occasions qui faussent le marché. 

Dans les années 90 et même début 2000, l’URSS disparaît et les besoins des pays qui lui succèdent ont beaucoup moins de besoins et une situation plus ou moins catastrophique donc la plupart de ces pays se retrouvent à revendre leurs avions de combat. Les MiG-29 et SU-25 se retrouvent disponibles en quantité sur le marché de l’occasion quand les SU-27 sont conservés et forment l'épine dorsale restante de leur aviation de combat. 

 

Il y a eu une crise avec l’arrêt des commandes nationales, mais cette crise a été doublée avec une concurrence "interne" avec les occasions du même modèle. 

Les Alpha-Jet ont aussi subit cette crise, mais ça a été beaucoup moins marqué pour la plupart des autres avions. 

Je n'ai pas les chiffres sous la main mais je suis sceptique sur l'idée que les Su-27 ont été volontairement moins cédés que les MiG-29, en tout cas pour le marché de l'occasion. A noter également qu'il faudrait séparer les ventes biélorusses, russes et ukrainiennes... et celles des anciens pays du bloc soviétique. Sans parler de la Serbie. Ah les MiG-21 de Mobutu... mais je m'égare.

Il faut aussi envisager les cessions à titre de remboursement de dette et les échanges. L'essentiel des MiG-29 est-européens sont ainsi entrés en service après la fin de l'URSS. Moscou a aussi envoyé plusieurs dizaines d'appareils au Kazakhstan.

Modifié samedi à 20:53 par Ciders

[Alberas]

@bubzy dit

"La Chine va prendre la place qu'occupait la Russie..."

Peut-être, mais le CAATSA ne s'appliquerait pas  aussi aux acheteurs d'avions chinois?

[ARPA]

il y a 35 minutes, Ciders a dit :

Je n'ai pas les chiffres sous la main mais je suis sceptique sur l'idée que les Su-27 ont été volontairement moins cédés que les MiG-29, en tout cas pour le marché de l'occasion.

Pour ce point, c’est juste une intuition de ma part. Il faudrait probablement analyser plus. Et je ne sais pas du tout si c'est "volontaire" ou si c'est juste que les MiG ont été plus facile à revendre.  

Pour le pays "pauvre" qui recherche un petit nombre de chasseurs d’occasions, un chasseur relativement léger est peut-être plus cohérent qu’un chasseur lourd. 

D’ailleurs, on parle beaucoup des MiG-29 et Su-27, mais on aurait aussi pu étudier le MiG-31...

[bubzy]

il y a 55 minutes, Alberas a dit :

Peut-être, mais le CAATSA ne s'appliquerait pas  aussi aux acheteurs d'avions chinois?

Je ne pense pas que les USA s'y risqueraient. Il y a des intérêts économiques croisés avec la Chine qui sont beaucoup trop important pour les designer ennemis. Ils ont un pouvoir de nuisance beaucoup trop important.

J'ai regardé mais legalement il me semble que caatsa ne peut pas s'appliquer à la Chine.

[bubzy]

il y a une heure, ARPA a dit :

Concernant les ventes d’avions de combat russes, tu ne parles pas du tout des reventes d’occasions qui faussent le marché. 

Je fais de la prospective, le fil conducteur, ou plutôt accrocheur, c'est de savoir si le Rafale a encore ses chances aujourd'hui et dans le futur sur le marché export. C'est mon excuse pour parler du marché actuel et futur. 

Toutes ces ventes d'occasion sont particulières. Elles affectent un marché de tout façon inaccessible à d'autres productions d'une part, mais c'est un marché de seconde main qui s'est surtout essoufflé. C'est terminé maintenant. 

[gustave]

Il y a 2 heures, bubzy a dit :

Je suis en train de travailler sur le script de ma prochaine vidéo qui parle, et c'est important pour le contexte, du marché des avions de combat. 

Je dépeint grosse maille les acteurs en présence, et je dois l'avouer, la Russie, c'est compliqué. Alors je vous soumets mon travail. Vous avez le droit de me jeter des tomates, mais siouplé, argumentez. Le but n'est pas de savoir si vous êtes d'accord ou pas, car sur les opinions, on peut toujours avoir débat. Mais qu'au moins je ne dise pas de conneries. 

  Masquer le contenu

On a vu dernièrement que les programmes Rafale et Eurofighter ont subi des retards et problèmes de financement, surtout lié au contexte de la chute de l'URSS et la fin de la période de la guerre froide, qui a été symbolisé chez nous par ce que nous avons appelé les dividendes de la paix. Une période d’une décennie pendant laquelle les budgets ont été fortement réduits. Résultat, beaucoup de programmes importants ont été ralenti voire même gelé, et dés le début des années 2000, le contre coup a été de devoir gérer beaucoup de programmes de remplacement de front. 

 

Mais que dire du Séisme qui a eu lieu en fédération de Russie ?! Le séisme politique, économique et industriel se rapproche de ce qu’on pourrait qualifier d’un effondrement. 

 

Après 1991, 80% du budget militaire disparaît. Les bureaux d’études et usines de productions se retrouvent sans commande. Les ingénieurs compétents en profitent pour aller là où l’herbe est plus verte, les programmes de recherches sont interrompus. 

Dans ce contexte, les entreprises réussissent à survivre en faisant des partenariats à l’étranger et en revendant des technologies où ils le peuvent. Les Chinois en ont énormément profité, mais également les Indiens. 

 

L’industrie Russe de la défense, tout du moins dans l’aéronautique, n’a subsisté que grâce à des commandes exports, mais la production s’est largement effondrée. 

 

Alors que les USA se lancent dans le développement d’avions de nouvelle génération, la Russie n’a plus les moyens de ses ambitions. Bien que le Sukhoi 27, et si on veut être plus précis il faut parler du projet T-10 et de touuuut ses dérivés, est une plateforme formidable, c’est à dire un avion disposant d’un rayon d’action, de performances et d’une manoeuvrabilité formidables, il faut le dire, et malgré beaucoup de modernisations, la Russie commence à accuser un certain retard. 

 

Dans les années 90, une des versions modernisée du Su27M est appelée Su-35 pour viser le marché export, mais le véritable programme Su-35, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est autre, mais largement basé sur les améliorations développées avant. C’est donc en décembre 2003 que Sukhoi a lancé un programme de modernisation en profondeur en attendant le véritable avion de nouvelle génération, le PAK FA, qui allait devenir le Su-57, mais bien plus tard que prévu. 

 

Nouveaux calculateurs, radar à balayage électronique, mais à antenne passive, mais cependant très puissant, moteurs à poussée vectorielle, voilà une version boostée aux stéroïde dans la famille des Su-27, et qui passe désormais d’un pur chasseur de supériorité aérienne à un avion multirôle. 

 

Le premier prototype vole en 2007, et l’entrée en service date de 2014. Au moment où l’avion entre en service, cela fait déjà 7 ans que le Rafale est opérationnel au sein de l’armée de l’air. C’est pour mettre les choses en perspective. Surtout, le Su-35 est ce qu’il est. C'est-à-dire un appareil basé sur une plateforme formidable mais qui, au sein de ses systèmes embarqués, accuse un retard notable par rapport aux dernières productions occidentales. Des systèmes moins intégrés, une absence de fusion de données des capteurs, des systèmes de guerre électronique moins performants, un radar certes puissant mais sans antenne active.

Malgré sa taille et sa masse, le Soukhoï est néanmoins reconnu comme étant relativement peu cher à l’achat. Mais sa maintenance est complexe, sa fiabilité en retrait, et le coût à l’heure de vol est élevé. 

 

Ne pas oublier que le Su-35, c’est la version ultime de la famille Su-27 en attendant le Su-57. Le programme a été lancé en 2003, un peu plus d’un an et demi après que le programme qui donnera naissance au Su-57 fut lancé.. Quand l’avion entre en service aux sein des forces aériennes russes en 2014, cela fait 4 ans que le prototype du Su-57 a pris son envol. C’est donc un “en attendant”, mais un “en attentat” qui va durer, puisque le programme Su-57 va lui aussi connaître des difficultés. 

 

En 2010, l’Inde s’est associée à la Russie pour le co-développement de l’appareil, qui devait donner une variante indienne dénommée FGFA. Mais, déçue des performances de l’avion en terme de surface équivalente radar et de performances dynamiques à cause de nouveaux moteurs qui se font attendre, l’Inde décida de sortir du programme en 2018. Malgré les annonces d’une mise en service courant 2020, le programme est loin d’en avoir fini avec son développement. Et au niveau des systèmes embarqués, ce n’est pas la panacée. La Russie doit combler un retard technologique important avec tous ses compétiteurs, qu’ils soient occidentaux ou Chinois. C’est la conséquence directe de l'effondrement de l’URSS et du manque cruel de budget qui a suivi. 

 

Ensuite nous avons un troisième projet lancé sur fonds propres et uniquement pour l’export, le Su-75. Annoncé en 2021, le programme devait se faire aider par des fonds provenant des Emirats Arabes Unis. 

Puis, un an plus tard, les émirats décident de cesser le financement. Certains estiment que c’est à cause de retards annoncés dans le programme, d’autres à cause de l’entrée en guerre avec l’Ukraine. On peut certainement également parler de Caatsa à mon avis… Mais on reparlera du cas spécifique des émirats dans la dernière vidéo. 

 

Le Checkmate était censé être un programme d’avion monomoteur plus léger que le SU-57, mais en empruntant ses technologies principales, tout en offrant une plus forte discrétion. Le premier vol a été repoussé à plusieurs reprises et doit avoir lieu l’année prochaine. Mais on sait désormais qu’un premier vol ce n’est plus un jalon très représentatif dans la mise au point d’un avion, car c’est le développement des systèmes qui prend le plus d’énergie désormais. 

Ayant perdu le financement des émirats, il est peu probable que cet appareil puisse trouver preneur à l’export, surtout en sachant qu’il n’a pour le moment aucun client, pas même la Russie. 

 

Il y a un avion dont on a pas parlé, et un nom qui est en passe d’être oublié. J’imagine que vous l’avez en tête. Et MiG alors ? 

 

Eh oui, et MiG alors ? Le dernier appareil sorti du bureau d’études de Mikoyan-Gourevitch, le plus ancien compétiteur du bureau d’études de Sukhoï, mais évincé des derniers programmes majeurs, seul subsiste le programme MiG-35, l’évolution ultime de la famille MiG-29. Il fut lancé en 2007 et, plus une promesse qu’un véritable appareil au point, présenté face à tous les compétiteurs occidentaux lors de l’appel d’offre MMRCA en Inde aux alentours de 2007. Pas franchement attendu par les forces aériennes Russes, celles-ci ont très timidement tendu la main vers une commande très limitée et la promesse d’une trentaine d’avions. Or, la Russie semble se réorienter uniquement vers des avions Soukhoï en parc, plus lourds, avec une plus grande autonomie. Le développement n’a pas été un long fleuve tranquille, avec notamment la promesse du tout premier radar à antenne active, mais ce fut finalement avec un bon vieux radar à antenne mécanique que l’avion commença son développement, toujours avec des promesses d’intégrations ultérieures. La commande pour les VKS, ou forces aérospatiales de la fédération de russie est donc un moyen de soutenir, mais très timidement, le bureau d’étude en espérant des commandes exports. Le développement a traîné en longueur, et je dois vous avouer que je ne sais pas vraiment où ils en sont, y compris au niveau des commandes officielles. L’opération militaire spéciale en Ukraine lancée il y a 4 ans a, semble-t-il, mis un coup d’arrêt définitif ou provisoire à ce programme. 

 

Bon là vous pourriez vous dire “quoi, ça y est ? C’est pour pour les programmes Russes ? C’est super court !”. Premièrement, la documentation pour ces programmes est plus complexe à obtenir et à appréhender. Je vous le dis sans détour, je ne suis pas un spécialiste des avions Russes. Alors oui je pourrai faire un effort, et on a des spécialistes francophones qui nous font de très bon résumés, comme le site red samovar par exemple. Mais pour le sujet qui nous concerne dans cette série vidéo, il est inutile d’aller trop loin dans le détail de ces programmes, et ce pour une raison tristement simple. 

 

La chute de l’URSS a fait s’effondrer les commandes domestiques pour les productions Russes. Nombreux sont ses anciens clients à s’être tourné vers les USA et ses productions. La Chine, qui a longtemps profité des productions sous licences, que ce soit pour équiper ses forces mais aussi monter en compétences, a désormais largement dépassé son maître. 

 

Donc sur le marché de l’exportation, quand on veut s’extraire de la mainmise américaine mais sans trop se fâcher, on a la France. Si on veut s’affranchir de l’occident en se tournant vers les BRICS, la Russie ne propose plus grand chose d’alléchant, et c’est là que la Chine va, selon moi, piquer la place qu’occupait la Russie jusqu’alors. Et si même la Russie se trouvait un client, les USA arrivent avec leur CAATSA pour contraindre les pays à ne pas faire de tels choix. Ce fut le cas pour l’Indonésie et l'Egypte qui devaient toutes deux s’équiper de SU-35 avant de faire marche arrière. 

 

Guerre en Ukraine, sanctions occidentales, contexte budgétaire post-guerre froide, pressions américaines auprès de clients potentiel, concurrence de la Chine. Autant de raisons qui font que la Russie est en train de progressivement, et malheureusement, disparaître du paysage du marché des avions de combat. 

 

Il y a des pays qui continuent à acheter russe, CATSAA ou pas, au premier chef desquels l'Algérie et l'Inde, qui ne sont pas des acteurs négligeables de ce marché.

Modifié samedi à 22:11 par gustave

[Ciders]

il y a 21 minutes, ARPA a dit :

D’ailleurs, on parle beaucoup des MiG-29 et Su-27, mais on aurait aussi pu étudier le MiG-31...

Ils ont essayé, notamment à la Syrie et à Israël. Mais grosses pressions américaines. 

Et dans tous les cas, le marché potentiel était... limité. D'ailleurs, les appareils kazakhs n'ont jamais trouvé preneur. 

 

[Asgard]

19 minutes ago, gustave said:

et l'Inde

Tjs d'actu ? Le rapprochement Chine/Russie a du terminer toute volonté autre que des effets d'annonces dans le cadre de négociation avec d'autres

Modifié samedi à 22:30 par Asgard

[bubzy]

Il y a 9 heures, gustave a dit :

Il y a des pays qui continuent à acheter russe, CATSAA ou pas, au premier chef desquels l'Algérie et l'Inde, qui ne sont pas des acteurs négligeables de ce marché.

L'algerie oui, et c'est assez unique actuellement. l'Inde, clairement, c'est un marché qui se ferme pour la Russie. 

C'est un des rares marché pour lequel les performances de l'avion comptent autant sinon plus que l'alignement géopolitique. 

La marine indienne a été "contrainte" de prendre du MiG 29K pour avoir son premier porte avion, alors qu'en Inde elle s'était intéressée au Rafale bien avant l'IAF. clairement elle n'en veut plus, visiblement les états de services de ces avions ne plaident pas pour eux. 

Côté IAF. le SU30MKI a permis de faire les heures de "gloire" de HAL qui patine sérieusement à produire quelque chose de qualitatif. Encore aujourd'hui, on voit beaucoup d'annonces concernant une production de SU57 par... HAL, parce qu'ils font du lobbying. Ils ont le Tejas en production, mais c'est pas l'avion du siècle et clairement HAL veut tout faire pour ne pas disparaitre face à l'émergence d'une industrie indienne privée qui pourrait lui faire de l'ombre. Si les process occidentaux s'implantent durablement en Inde, HAL va être dans la mouise. Et ils ne savent faire que du Russe pour le moment. Mais je serai le premier surpris qu'au moment où l'Inde commence à produire localement, ils repartent sur du Russe. La fenêtre se referme. 

Comme en Chine. 

[Alberas]

Il y a 10 heures, bubzy a dit :

Je ne pense pas que les USA s'y risqueraient. Il y a des intérêts économiques croisés avec la Chine qui sont beaucoup trop important pour les designer ennemis. Ils ont un pouvoir de nuisance beaucoup trop important.

J'ai regardé mais legalement il me semble que caatsa ne peut pas s'appliquer à la Chine.

C'est vrai que le CAATSA est une arme dissuasive mais assez peu utilisée. L'Inde peut acheter  du matériel russe et le Pakistan du chinois sans que CAATSA soit appliquée.

[rasi]

il y a une heure, bubzy a dit :

L'algerie oui, et c'est assez unique actuellement. l'Inde, clairement, c'est un marché qui se ferme pour la Russie. 

Le marché des ventes d'avions Russe n'est plus du niveau de l'URSS certes mais ils ont des propects / ventes en cours.

L'inde étudie le Su-57, le ministre de la défense Indien refuse en intzrview de répondre aux question concernant ce sujet et des médias Indiens ont confirmé un intérêt pour cet avion. L'Indonésie envisage apparemment a nouveau le Su-35 (depuis quelque mois), l'ambassade d'Indonésie avait reconnu l'année dernière qu'officiellement le contrat était toujours en vigueur. 

La fuite de document cette année (a prendre quand même avec des pincettes) qui confirme la vente de Su-35 à l'Iran et annonce la vente à l'Ethiopie.

 

[bubzy]

il y a 23 minutes, rasi a dit :

L'inde étudie le Su-57, le ministre de la défense Indien refuse en intzrview de répondre aux question concernant ce sujet et des médias Indiens ont confirmé un intérêt pour cet avion. L'Indonésie envisage apparemment a nouveau le Su-35 (depuis quelque mois), l'ambassade d'Indonésie avait reconnu l'année dernière qu'officiellement le contrat était toujours en vigueur. 

 

Pour l'Inde c'est du bullshit. Si mon petit doigt a raison, ça n'ira pas plus loin que l'histoire du Single Engine fighter contest. Ce sont des déclarations d'intérêt qui proviennent principalement des industriels. Enfin plus spécifiquement de HAL, et j'ai tout expliqué dans mon message précédent. 

Si tu me trouve une seule déclaration officielle d'un haut gradé ou d'un politique indien en faveur de cet appareil, peut être je changerai d'opinion. Mais pour le moment, ça va pas plus loin que "ho, l'Inde regarde du côté du F21" (parce qu'à l'époque, Tata avait signé une convention de co-production avec LM)

HAL a encore un gros pouvoir de lobyisme et pour eux, produire le SU57 représente une porte de sortie, vu que le super MKI on ne sait pas ce qu'il en est (mais ça restera de l'upgrade et non de la production) et qu'il est peu probable désormais que de nouveux batch de SU-35 soient commandés. 

[gustave]

Il y a 14 heures, Asgard a dit :

Tjs d'actu ? Le rapprochement Chine/Russie a du terminer toute volonté autre que des effets d'annonces dans le cadre de négociation avec d'autres

HS pour les avions de combat, mais le rapprochement Chine-Russie n'a pas empêché l'Inde d'annoncer vouloir reprendre du S-400.

[bubzy]

Le 23/11/2025 à 14:23, gustave a dit :

HS pour les avions de combat, mais le rapprochement Chine-Russie n'a pas empêché l'Inde d'annoncer vouloir reprendre du S-400.

La Russie a gardé une expertise dans ce domaine là.