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Russie et dépendances.


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Il y a 4 heures, OysterCultist a dit :

Si sa super boussole le conduit a ériger la Russie de Poutine en parangon de civilisation alors elle ne fonctionne pas. 
Ésperer qu'une puissance étrangere vienne sauver les traditions Françaises est un réflexe collaborationiste et clairement anti-Gaulliste.

ça ce sont deux opinions en deux lignes.

Je ne dis pas que tu as tort ou raison, mais pour aller dans un sens ou l'autre, il serait intéressant de savoir qui est De Gaulle au delà de la légende d'Epinal, et surtout le raisonnement complet du petits fils afin de savoir pour lui quel aspect la France est devenue (pire) que la Russie au point que ce soit elle qui puisse sauver "notre" civilisation. Je suppose que le rendu de ce raisonnement serait assez fourre tout, et je suppose aussi qu'il y aurait pas mal d'opinions sur la société quant à :

  • l'immigration
  • la religion
  • la famille
  • ...
  • et que ces aspects seraient moins important que sa conception des libertés (mais là on est parfois sur une pente inquiétante quand on entend certains discours politique d'hommes politiques pourtant en responsabilité), ou de la probité (là on est trop souvent tout schuss, la seule différence c'est qu'on arrive encore à avoir des procès avec de vrais verdicts... qui renvoie d'ailleurs à la parole politique suite aux condamnations qui est trop souvent inacceptable).

Honnêtement je n'ai que faire de ce monsieur, qui a pour plus grand mérite d'être le petit fils du Général de Gaulle, et qui n'a une parole médiatique qu'à ce titre...

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Le 16/04/2025 à 12:46, Wallaby a dit :

Il n'est peut-être pas inutile de rappeler, avec Emmanuel Todd, citant Freedom, Repression, and Private Property in Russia (2013) de Vladimir Shlapentokh, que la Russie actuelle se caractérise par une « absence complète d’antisémitisme » :

Le 02/02/2024 à 20:31, Wallaby a dit :

Il y a deux autres mentions - que personnellement j'appelle "références", n'en déplaise à Mme Lebedev - à Vladimir Shlapentokh dans le chapitre 1 de « La Défaite de l'Occident » d'Emmanuel Todd [1], donc au total 3 mentions de Shlapentokh à savoir :

1 - ce que j'ai déjà indiqué : « Mais, outre l’excellent livre de David Teurtrie, analystes et commentateurs spécialisés disposaient des ouvrages de Vladimir Shlapentokh.

Shlapentokh (1926-2015) était né soviétique, et juif, à Kiev. Il fut l’un des fondateurs de la sociologie empirique en langue russe à l’époque brejnévienne. Confronté à l’antisémitisme du soviétisme pourrissant, il émigra aux États-Unis dès 1979, continuant, de là-bas, à travailler sur la Russie, les États-Unis et des questions de sociologie générale. Son Freedom, Repression, and Private Property in Russia a été publié en 2013 aux Cambridge University Press, éditeur qu’on pourra difficilement qualifier de marginal ou de hors système. Ce livre offre la vision nuancée et formidablement compétente (et hostile à Poutine) d’un homme qui a vécu la Russie brejnévienne de l’intérieur et étudié la Russie poutinienne alors qu’il était devenu citoyen américain. Quand on l’a lu, il devient facile de définir le régime de Poutine, non comme l’exercice du pouvoir d’un monstre extraterrestre subjuguant un peuple passif et demeuré, mais comme un phénomène compréhensible, qui s’inscrit dans la continuité d’une histoire générale de la Russie tout en présentant des traits spécifiques ».

2 - Ultime nouveauté, dont Shlapentokh était bien placé pour parler puisqu’il avait dû fuir d’URSS en tant que Juif : l’absence complète d’antisémitisme, qui devrait nous ravir tout en nous confirmant que le régime et la société russes sont dans leur assiette. Traditionnellement, en effet, quand des dirigeants russes rencontraient des difficultés et s’efforçaient de rétablir leur autorité, ils cherchaient dans l’antisémitisme un expédient. Shlapentokh rappelle à quel point, sous Staline, puis à partir de 1968, l’URSS était devenue antisémite. C’est tout simplement pourquoi les Juifs partirent en masse dès qu’ils en eurent la possibilité, après l’effondrement du système.

3 - La baisse de la mortalité infantile doit être considérée comme l’effet et le symbole d’une ambiance mentale et économique paisible qui n’avait jamais existé en Russie. Shlapentokh soulignait, quant à lui, que jamais les conditions de vie en Russie n’avaient été aussi bonnes, liberté comprise, que sous Poutine.

[1] Pour les gens qui veulent vérifier, vous pouvez aller sur le lien suivant puis cliquer à gauche sur "extrait gratuit" puis sur "feuilleter" (ou "télécharger", si vous préférez) : https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782073041135-la-defaite-de-l-occident-emmanuel-todd/

Une nouvelle pièce dans ce dossier :

https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20250919-le-jeu-d-équilibriste-de-la-russie-dans-le-conflit-israélo-palestinien (19 septembre 2025)

Jean de Gliniasty [*Géopolitique de la Russie, éditions Eyrolles, 2025], directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et ancien ambassadeur de France à Moscou

« Il faut savoir que Poutine, en fait, est philosémite, explique Jean de Gliniasty, ce que lui reprochent d’ailleurs certains milieux d'extrême droite. »  

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Il y a 6 heures, OysterCultist a dit :

Si il s'agissait vraiment de défendre le modèle familial catholique face aux délires immigrationistes/"woke" pourquoi ne pas prendre pour exemple des pays plus conservateurs comme la Pologne? Pourquoi tous ces français qui se disent patriotes tombent irrémédiablement dans la fascination pour le pays qui mène des offensives hybrides contre la France?

Parce qu'il faut sortir de la sphère occidentale pour ne pas avoir les contraintes règlementaires liées à "l'occidentalisation/américanisation" immigrationistes/woke forcée. Par exemple si l'on prend la Pologne face à l'accueil de réfugiés (syrien/afghan/...), il y a eu menaces de sanctions (et sanctions ?) pour qu'elle prenne sa part du fardeau dont elle ne voulait pas. L'avantage de la Russie par rapport à l'Inde ou l'Iran, c'est que ces personnes choisissent un pays "fier" auquel il peuvent  facilment s'identifier (blanc et de culture chrétienne)

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Le 22/09/2025 à 15:50, rendbo a dit :

Parce qu'il faut sortir de la sphère occidentale pour ne pas avoir les contraintes règlementaires liées à "l'occidentalisation/américanisation" immigrationistes/woke forcée. Par exemple si l'on prend la Pologne face à l'accueil de réfugiés (syrien/afghan/...), il y a eu menaces de sanctions (et sanctions ?) pour qu'elle prenne sa part du fardeau dont elle ne voulait pas. L'avantage de la Russie par rapport à l'Inde ou l'Iran, c'est que ces personnes choisissent un pays "fier" auquel il peuvent  facilment s'identifier (blanc et de culture chrétienne)

En Russie si tu critiques l'immigration d'Asie centrale ou d'ailleurs tu finis en prison, oui, même l'immigration illégale. Et s'il n'y avait que ça...

Ces gens s'identifient à un village Potemkine qui n'existe pas. Des idiots utiles de premier ordre.

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il y a 52 minutes, rendbo a dit :

Parce qu'il faut sortir de la sphère occidentale pour ne pas avoir les contraintes règlementaires liées à "l'occidentalisation/américanisation" immigrationistes/woke forcée. Par exemple si l'on prend la Pologne face à l'accueil de réfugiés (syrien/afghan/...), il y a eu menaces de sanctions (et sanctions ?) pour qu'elle prenne sa part du fardeau dont elle ne voulait pas. L'avantage de la Russie par rapport à l'Inde ou l'Iran, c'est que ces personnes choisissent un pays "fier" auquel il peuvent  facilment s'identifier (blanc et de culture chrétienne)

On rappellera cependant qu'en 2021, il y a 71 % de Russes identifiés comme tels dans les recensements et 61 % de chrétiens orthodoxes. Une Russie blanche et chrétienne, pas tant que ça.

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il y a 23 minutes, Patrick a dit :

En russie si tu critiques l'immigration d'Asie centrale ou d'ailleurs tu finis en prison, oui, même l'immigration illégale. Et s'il n'y avait que ça...

Ces gens s'identifient à un village Potemkine qui n'existe pas. Des idiots utiles de premier ordre.

Pas vu ça... mais si tu le dis, fais toi plaisir. Pour l'identification au village Potemkine, on parle des nationalismes occidentaux en forte hausse, et du roman national de la France en particulier, ou c'est totalement hors chartre ???

Modifié par rendbo
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Il y a 10 heures, rendbo a dit :

ça ce sont deux opinions en deux lignes.

Je ne dis pas que tu as tort ou raison, mais pour aller dans un sens ou l'autre, il serait intéressant de savoir qui est De Gaulle au delà de la légende d'Epinal, et surtout le raisonnement complet du petits fils afin de savoir pour lui quel aspect la France est devenue (pire) que la Russie au point que ce soit elle qui puisse sauver "notre" civilisation. Je suppose que le rendu de ce raisonnement serait assez fourre tout, et je suppose aussi qu'il y aurait pas mal d'opinions sur la société quant à :

  • l'immigration
  • la religion
  • la famille
  • ...
  • et que ces aspects seraient moins important que sa conception des libertés (mais là on est parfois sur une pente inquiétante quand on entend certains discours politique d'hommes politiques pourtant en responsabilité), ou de la probité (là on est trop souvent tout schuss, la seule différence c'est qu'on arrive encore à avoir des procès avec de vrais verdicts... qui renvoie d'ailleurs à la parole politique suite aux condamnations qui est trop souvent inacceptable).

Honnêtement je n'ai que faire de ce monsieur, qui a pour plus grand mérite d'être le petit fils du Général de Gaulle, et qui n'a une parole médiatique qu'à ce titre...

On peut aussi regarder l'avis de De Gaulle sur la Russie... :rolleyes:

Il y a 10 heures, OysterCultist a dit :

Je crois que l'on peut détester l'état actuel de son pays sans aller tapiner dans des pays étrangers dans l'espoir de quelconque salvation.
Qui plus est quand ces pays commettent des crimes de guerre.

Si il s'agissait vraiment de défendre le modèle familial catholique face aux délires immigrationistes/"woke" pourquoi ne pas prendre pour exemple des pays plus conservateurs comme la Pologne? Pourquoi tous ces français qui se disent patriotes tombent irrémediablement dans la fascination pour le pays qui mène des offensives hybrides contre la France?

Surtout que bon, aimer son pays et l'abandonner ça se pose là.
Et s'il prétend l'aider de loin, la parallèle est douteux.

 

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Il y a 4 heures, rendbo a dit :

L'avantage de la Russie par rapport à l'Inde ou l'Iran, c'est que ces personnes choisissent un pays "fier" auquel il peuvent  facilment s'identifier (blanc et de culture chrétienne)

L'avantage de la Russie est qu'elle est tellement loin et mal connue qu'on peut la faire passer pour ce que l'on veut.

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Il y a 2 heures, Polybe a dit :

L'avantage de la Russie est qu'elle est tellement loin et mal connue qu'on peut la faire passer pour ce que l'on veut.

On n'est même pas foutu de connaitre et comprendre nos voisins frontaliers alors 4000 km de plus, osef un peu non ?

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il y a 21 minutes, rendbo a dit :

On n'est même pas foutu de connaitre et comprendre nos voisins frontaliers alors 4000 km de plus, osef un peu non ?

La question est de savoir si la réciproque est vraie.

En tout cas, les Russes ne paraissent pas en mesure de connaître et comprendre les Ukrainiens.

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il y a 9 minutes, Ciders a dit :

La question est de savoir si la réciproque est vraie.

En tout cas, les Russes ne paraissent pas en mesure de connaître et comprendre les Ukrainiens.

Vu les avis réguliers sur les deux fils, les comprenons/connaissons nous nous même ? (j'avoue que ma question est rhétorique)

 

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Il y a 20 heures, rendbo a dit :

Vu les avis réguliers sur les deux fils, les comprenons/connaissons nous nous même ? (j'avoue que ma question est rhétorique)

 

Clairement très mal, et ça explique probablement pas mal de choses.

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Il y a 14 heures, Manuel77 a dit :

Un livre de l'historien Götz Aly fait actuellement beaucoup parler de lui en Allemagne : « 1933-1945 - Comment cela a-t-il pu arriver ? ».

Il traite en particulier des petits avantages que le régime a accordés à de larges couches de la population.
- La paix heureuse de 33 à 37 crée une base de loyauté chez la majorité
- À partir de 1941, première assurance maladie pour les retraités.
- Pas de saisies ni d'expulsions par les huissiers de justice pour les familles pauvres.
- Augmentations massives des retraites pendant la guerre.
- Répétition constante du slogan « Les épaules fortes doivent porter plus que les épaules faibles » avec une imposition considérable des actionnaires et des propriétaires immobiliers.

Mais aussi :
- Sans démocratie, pas de nazisme. avec monarchie, pas d'Hitler
- pas d'emprunts de guerre, car si personne ne les avait achetés, cela aurait été un vote avec le porte-monnaie
- campagne précoce et intelligente d'arrestations de prêtres catholiques pédophiles afin de briser la résistance à l'aide d'exemples
- implication bien dosée dans de petites injustices, lorsque les biens mobiliers des Juifs qui ont fui sont vendus aux enchères
- Rapidité, rapidité, rapidité dans les journaux intimes de Goebbels (nous sommes repoussés dans le Caucase ? Tant mieux, l'essentiel est qu'il se passe quelque chose, il ne doit pas y avoir de stagnation, toujours de l'action)
- Politique d'endettement démesurée avec report de l'insolvabilité et pillage des ressources étrangères
- Complicité savamment dosée dans le crime (si nous perdons la guerre, il en sera de même pour nous) . La culpabilité collective inconsciente a été diffusée de manière planifiée parmi la population

Une blague de 1936 :
Hitler visite une grande usine Siemens. Il demande au directeur de l'usine :
« Avez-vous encore des sociaux-démocrates ici ? »
« Oui, mon Führer, certainement 40 % ».
Le Führer est irrité. 
« Cela ne peut pas être vrai. Mais j'espère qu'il n'y a plus de communistes ? »
« Si, il y en a probablement 60 %. »
« C'est un scandale et une honte. Et pas un seul national-socialiste ? »
« Mais mon Führer, tout le monde est national-socialiste de toute façon. »

En bref, au début, le chemin vers le national-socialisme a été rendu très facile pour les gens, puis, au fur et à mesure, tant d'événements ont été produits qu'il était impossible de reprendre ses esprits. 

https://archive.is/Hvc48

https://www.deutschlandfunkkultur.de/goetz-aly-wie-konnte-das-geschehen-rezension-100.html

En nous faisant voir les aspects positifs d'Hitler pour une partie importante de la population allemande, cette approche pourrait rendre un peu plus féconde qu'ordinairement - car ordinairement c'est une simple caricature, destinée à façonner "l'image de l'ennemi" [1] - la comparaison Hitler-Poutine.

Sur les aspects positifs de Poutine, je rappelle l'ouvrage d'Emmanuel Todd (qui s'appuie sur David Teurtrie et Vladimir Shlapentokh) :

https://forum.air-defense.net/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-g%C3%A9opolitique-et-%C3%A9conomie/page/762/

ou encore cet article du New Statesman :

https://www.newstatesman.com/world/europe/2021/03/why-russians-still-choose-vladimir-putin-s-stability-over-alexei-navalny-s (2 mars 2021)

Malgré tout, la période actuelle est toujours historiquement une bonne période pour vivre dans le plus grand pays du monde. Les Russes contemporains vivent plus longtemps, boivent moins et, aussi étrange que cela puisse paraître, jouissent d'une plus grande liberté personnelle que dans presque toutes les époques de leur histoire. La semi-démocratie embryonnaire de la Russie a peut-être été étouffée, mais comparée aux catastrophes sociales, économiques et culturelles des années 90 de Boris Eltsine ou au cauchemar stalinien - dont on se souvient encore - l'autoritarisme sans imagination mais sans intrusion de Poutine est loin d'être le pire des mondes possibles.

De plus, la Russie de Poutine - bien que profondément corrompue, sans aucun doute - est bien plus que la parodie de démocratie ratée et gangrenée que certains portraits à l'étranger laissent entendre. Chez elle, il s'agit d'un système raisonnablement cohérent qui ne demande qu'une acceptation passive de ses citoyens, tout en promettant en retour un minimum de participation politique, un semblant décent d'ordre public et au moins une chance de prospérité personnelle. Pour les Russes, qui n'ont que rarement bénéficié de ces avantages, ces trois éléments à la fois constituent une proposition historiquement séduisante.

Au fond, le poutinisme s'engage à ne plus jamais faire de la Russie le cobaye d'expériences sociales grandioses. Au lieu de cela, il offre la stabilité, la continuité et le développement à une nation qui a dû régulièrement réapprendre les règles de la société par des dirigeants allant de Pierre le Grand à Eltsine. Pour une population épuisée par les bouleversements idéologiques, entraînée dans ce que l'analyste politique Andreï Kolesnikov appelle "une combinaison familière d'inertie [et] d'apathie", cette simple promesse reste bien plus attrayante que l'appel de Navalny à transformer une fois de plus la Russie, au risque de la rendre méconnaissable.

[1] 

Le 29/04/2023 à 13:23, Wallaby a dit :

2007. René Girard sur la construction de l'image de l'ennemi :

51:44 Par exemple ce qu'on appelle le nationalisme n'est jamais qu'une chose : c'est trouver l'autre nation coupable et la sienne propre innocente. Mais ils se ressemblent extraordinairement partout : par exemple, une des choses qui m'ont le plus intéressé dans Clausewitz, c'est lorsque j'ai compris que sa haine pour la France toute puissante à l'époque, si nombreuse pour sa population et qui commençait toujours les guerres, et qui envahissait toujours l'Europe et c'était jamais l’Europe qui envahissait la France comme de nos jours, n'est-ce pas ? – eh bien l'Allemagne de l'époque disait sur la France exactement ce que la France dit aujourd'hui sur l'Allemagne ! Et là où c'est le plus remarquable, c'est sur le langage, parce que les Allemands disaient que le français, langue latine, est une langue dure et militaire, faite pour les commandements, les ordres abruptes, une langue sans douceur. Évidemment ils avaient la poésie de Goethe et de Schiller pour leur démontrer qu'il en est ainsi, de même que nous avons celle de La Fontaine et de Racine pour démontrer la même chose et la dureté de la langue allemande telle qu'elle nous apparaît à nous, n'est ce pas ? Et si l'on prend tout le reste, on s'aperçoit que de part et d'autre, entre nations ennemies, on dit la même chose, on fabrique les mêmes mythes, on les répète tous les jours pour se rendre bien certain qu'ils sont vrais, mais cette chose aujourd'hui est branlante et je pense qu'il faut contribuer à sa destruction.

Voir aussi Heikki Luostarinen sur la russophobie finlandaise : http://www.air-defense.net/forum/topic/21089-finlande/?do=findComment&comment=1610214

 

 

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il y a une heure, Wallaby a dit :

https://www.newstatesman.com/world/europe/2021/03/why-russians-still-choose-vladimir-putin-s-stability-over-alexei-navalny-s (2 mars 2021)

Malgré tout, la période actuelle est toujours historiquement une bonne période pour vivre dans le plus grand pays du monde. Les Russes contemporains vivent plus longtemps, boivent moins et, aussi étrange que cela puisse paraître, jouissent d'une plus grande liberté personnelle que dans presque toutes les époques de leur histoire. La semi-démocratie embryonnaire de la Russie a peut-être été étouffée, mais comparée aux catastrophes sociales, économiques et culturelles des années 90 de Boris Eltsine ou au cauchemar stalinien - dont on se souvient encore - l'autoritarisme sans imagination mais sans intrusion de Poutine est loin d'être le pire des mondes possibles.

De plus, la Russie de Poutine - bien que profondément corrompue, sans aucun doute - est bien plus que la parodie de démocratie ratée et gangrenée que certains portraits à l'étranger laissent entendre. Chez elle, il s'agit d'un système raisonnablement cohérent qui ne demande qu'une acceptation passive de ses citoyens, tout en promettant en retour un minimum de participation politique, un semblant décent d'ordre public et au moins une chance de prospérité personnelle. Pour les Russes, qui n'ont que rarement bénéficié de ces avantages, ces trois éléments à la fois constituent une proposition historiquement séduisante.

Au fond, le poutinisme s'engage à ne plus jamais faire de la Russie le cobaye d'expériences sociales grandioses. Au lieu de cela, il offre la stabilité, la continuité et le développement à une nation qui a dû régulièrement réapprendre les règles de la société par des dirigeants allant de Pierre le Grand à Eltsine. Pour une population épuisée par les bouleversements idéologiques, entraînée dans ce que l'analyste politique Andreï Kolesnikov appelle "une combinaison familière d'inertie [et] d'apathie", cette simple promesse reste bien plus attrayante que l'appel de Navalny à transformer une fois de plus la Russie, au risque de la rendre méconnaissable.

Certes mais le système du "keine experimente" n'a pas mené la RFA à une dictature.

Encore une fois, le "ça pourrait être pire, prenez votre chèque et silence" n'est pas la marque d'un démocratie apaisée. 

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Je vois fleurir pas mal d'articles sur le fait que la Russie a perdu 20% de sa capacité en carburant...mais capacité de quoi ? Production, exportation, raffinage ? Il parait que les effets commencent à vraiment se faire sentir ? Quelqu'un a suivi cette affaire ?

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il y a 16 minutes, Polybe a dit :

Je vois fleurir pas mal d'articles sur le fait que la Russie a perdu 20% de sa capacité en carburant...mais capacité de quoi ? Production, exportation, raffinage ? Il parait que les effets commencent à vraiment se faire sentir ? Quelqu'un a suivi cette affaire ?

Raffinage. 

Pour les effets, on a de plus en plus de photos de files d'attente aux stations-service et de stations qui ne servent plus tous les carburants. Il y a des endroits qui semblent plus impactés que d'autres, notamment l'Extrême-Orient et la Crimée. La courbe des prix semble aussi à la hausse. 

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il y a 3 minutes, Ciders a dit :

Raffinage. 

Pour les effets, on a de plus en plus de photos de files d'attente aux stations-service et de stations qui ne servent plus tous les carburants. Il y a des endroits qui semblent plus impactés que d'autres, notamment l'Extrême-Orient et la Crimée. La courbe des prix semble aussi à la hausse. 

Merci.

J'ai lu je ne sais plus où que les Flamingos pouvaient atteindre la Sibérie. Donc taper les installations pétrolières là-bas. Or particularité, comme il fait très froid, si elles s'arrêtent, c'est plus ou moins à long terme et presque impossible à relancer. J'ignore si c'est vrai.

 

...et ça me fait penser à Tempête Rouge... :unsure:

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à l’instant, Polybe a dit :

Merci.

J'ai lu je ne sais plus où que les Flamingos pouvaient atteindre la Sibérie. Donc taper les installations pétrolières là-bas. Or particularité, comme il fait très froid, si elles s'arrêtent, c'est plus ou moins à long terme et presque impossible à relancer. J'ignore si c'est vrai.

 

...et ça me fait penser à Tempête Rouge... :unsure:

A supposer que l'on parle d'une portée de 3 000 kilomètres et que l'on tire de Kharkiv, la péninsule de Yamal serait tout juste à portée de tir. Notamment le centre administratif et logistique de Sabetta, les installations aéroportuaires (notamment Bovanenko) ou encore la ville de Salekhard. Mais aller taper les puits, ça semble délicat. Les ports d'embarquement et les sites de liquéfaction, peut-être. 

 Pour les cours de l'essence en Russie, on a surtout des éléments qui viennent de l'extérieur mais les photos prises sur place sont suffisamment parlantes. Il y a une gêne locale, de moins en moins locale, et qui commence à peser sur le pouvoir d'achat. Parfois des contraintes sur le nombre de litres achetables en une fois, comme en Crimée.

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il y a 33 minutes, Phacochère a dit :

j'ai entendu que les Ukrainiens tapent en priorité les tours de raffinage et repasse régulièrement pour empêcher les réparations en cours sachant qu'au vue de la complexité, elle n'est pas disponible pas sur étagère chez le marchand du coin. 

Je n'ai pas suffisamment de données sous la main mais on peut envisager la campagne actuelle sous deux aspects : elle dure et elle frappe tous les sites à portée (ce qui pour l'instant va jusqu'à Oufa, de mémoire). Certains semblent avoir été touchés plusieurs fois mais là, il faudrait un document plus précis et je ne l'ai pas à portée de clavier. On note aussi que les Ukrainiens continuent de frapper des dépôts et ont étendu leurs attaques à des jetées de transbordement et à des installations portuaires sans parler des stations de pompage et plus récemment, directement à des oléoducs. 

On peut donc en conclure sans trop de réflexion qu'il y a actuellement une vraie campagne stratégique ukrainienne ciblant spécifiquement le secteur du raffinage et qui s'étend progressivement aux installations permettant le transport et l'exportation du pétrole.  

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Effectivement dans la mesure du possibles, les raffineries les plus proches constituent un goulet d'étranglement sur la production de plusieurs produits finaux et puis bien sûr sur la logistique du train au plus proche, à proximité du front. Gêner 2, 5 ou 10%? de la capacité, c'est intéressant dans la mesure où la Russie est en recherche de devises via l'export pour faire tourner la machine de guerre et son économie au plus mal.

Modifié par Phacochère
Edit: Syntaxe pas sens
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Il y a 3 heures, Polybe a dit :

Merci.

J'ai lu je ne sais plus où que les Flamingos pouvaient atteindre la Sibérie. Donc taper les installations pétrolières là-bas. Or particularité, comme il fait très froid, si elles s'arrêtent, c'est plus ou moins à long terme et presque impossible à relancer. J'ignore si c'est vrai.

 

...et ça me fait penser à Tempête Rouge... :unsure:

En utilisant l'outil "mesurer les distances" de Google Maps, à 3000 km de Kiev, on arrive au milieu de l'ile de la Nouvelle Zemble et dans la mer de Kara.

https://www.google.fr/maps/@59.3279136,90.649306,3z?entry=ttu&g_ep=EgoyMDI1MDkyNC4wIKXMDSoASAFQAw%3D%3D

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