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Russie et dépendances.


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bonsoir,

 

un miracle géographique peut être dû aux sanctions mises en place par la Russie par rapport aux importations de biens alimentaires, l'apparition de crevettes biélorusses ... :

 

https://twitter.com/narkeviciute/status/502183217185951744

 

 

 

Ha! #Belarus became a country that has sea access! You may find Belarusian shrimps in #Moscow! #Russia #embargo #fun pic.twitter.com/gKM2XJyE7w

 

 

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un miracle géographique peut être dû aux sanctions mises en place par la Russie par rapport aux importations de biens alimentaires, l'apparition de crevettes biélorusses ...

Les "embargos" ont toujours eu un effet explosif sur la contrebande ;)

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bonjour,

 

un article de Ria Novosti sur les implications des sanctions russes sur les produits agricoles :

 

http://fr.ria.ru/presse_russe/20140821/202213498.html

 

 

 

 

En ouvrant son marché aux pays de la CEI, Moscou pourrait recevoir ce qu'elle s'était jusque-là efforcée d'obtenir par le biais d'interdictions: la création d'une zone économique commune dans l'espace postsoviétique, qui servira de base pour les nouvelles alliances d'intégration, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

 

Le paragraphe introductif est révélateur des relations encore récentes entre la Russie et ses voisins, ainsi que de ses techniques de discussions bilatérales.

Une expression dans le paragraphe qui suit donne l'impression d'un changement de paradigme serait en cours :

 

 

L'Union eurasiatique, qui effraie certains partenaires de la Russie, pourrait finalement devenir attractive: la carotte est toujours meilleure que le bâton. D'autant que les Russes sont habitués aux fruits et légumes des pays voisins, qui répondent à leurs exigencesen matière de goût. Pour cette raison on trouve souvent sur les marchés moscovites des acheteurs à la recherche d'abricots arméniens ou de pommes moldaves.

Mais on leur propose en échange des abricots grecs et des pommes polonaises - et au lieu des pommes de terre russes ou biélorusses d'autres qui viennent des Pays-Bas, rendant la casserole jaune après la cuisson. Ceux mangent des pommes de terre classiques ne comprendront pas, mais on sait que les Allemands sont très friands de la viande de renne d'Iakoutie, les Polonais et les Suédois adorent le saumon russe d'Extrême-Orient, tandis que les Russes se contentent du saumon élevé en captivité. Les habitants d'Iakoutie ne sont pas les seules à se réjouir de l'annonce selon laquelle désormais, tout pourrait changer et qu'ils pourront remplacer le poulet américain par leur viande de renne. Les pays de la CEI calculent également le profit éventuel

 

Ce passage sur les goûts alimentaires et les sanctions permettant le retour aux produits traditionnels m'a donné l'impression de lire un communiqué de la FNSEA  :D Prochaine, étape, vérification de l'origine des marinières des spetnaz russes, j'espère que ce ne sont pas des Armor Lux.

 

 

 

Le ministre russe de l'Agriculture Nikolaï Fedorov a déclaré hier que la Russie avait dressé la liste des pays qui exporteraient leurs produits en Russie. Les fruits et légumes seront importés du Tadjikistan, de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie, de l'Ouzbékistan et du Kirghizstan.

 

L'article partait sur tout plein de bonnes résolutions, changer les relations avec les pays voisins, en finir avec les anciennes méthodes et là, paf, retour à la case départ, c'est le ministre russe de l'agriculture qui décide qui produira quoi.

 

 

Selon le vice-ministre kirghiz de l'Agriculture Erkinbek Tchodouev, il a été décidé d'accroître les exportations de fruits et légumes en Russie de 75 000 à 200 000 tonnes. Il y a cinq ans, le Kirghizstan n'envoyait une telle quantité qu'en Sibérie et dans l'Oural. L'an prochain, après l'adhésion du Kirghizstan à l'Union douanière, les autorités de la république ont l'intention de mettre en place les exportations de viande et de produits laitiers. "Le bœuf et le mouton seront la priorité. Il est également prévu de lancer les fournitures de la viande de yak et de cheval", a souligné le vice-ministre kirghiz.

De son côté, le Tadjikistan a l'intention de quintupler ses livraisons de fruits et légumes en Russie. L'ensemble des propositions sera examiné prochainement par les autorités tadjikes.

D'ici fin 2016, l'Ouzbékistan pourrait doubler ses exportations de fruits et légumes en Russie jusqu'à 500 000 tonnes, a annoncé le porte-parole du ministère ouzbek de l'Agriculture et des Ressources en eau Olimba Artykov. Cela rapporterait au trésor ouzbek 400 millions de dollars supplémentaires chaque année. Parmi les facteurs ralentissant l'augmentation des fournitures, Artykov souligne l'état technique des moyens de transport spécialisés en Ouzbékistan, ainsi que les normes de quarantaine revues à la hausse à la douane russe.

L'Azerbaïdjan, qui avait la réputation d'être le "jardin de l'Union soviétique", rencontre des problèmes identiques. Bakou est prêt à fournir en Russie des pêches, des pommes, des poires, des tomates, des choux, des aubergines et d'autres produits dès demain. "Le plus important est le feu vert de la douane russe", affirment les fermiers azerbaïdjanais.

 

Je suis assez amusé de la phrase :

"il a été décidé d'accroître les exportations de fruits et légumes en Russie de 75 000 à 200 000 tonnes. Il y a cinq ans, le Kirghizstan n'envoyait une telle quantité qu'en Sibérie et dans l'Oural. "

Je ne savais pas que que la Sibérie et l'Oural ne faisaient plus partie de la Russie.

 

De fait, la Russie présente ses besoins à ces pays et ceux-ci s'adaptent pour fournir ce qui est demandé. Vu les quantités indiquées, et vu les conditions climatiques et hydrologiques de ces pays, la question écologique va vite se poser. Pas demain la veille que la mer d'Aral va retrouver ses eaux.

 

Le dernier paragraphe est également très révélateur des relations entre la Russie et les ex républiques soviétiques :

 

 

 

La Géorgie livre en Russie du vin, de l'eau minérale et des agrumes. Mais elle pourrait exporter une gamme plus large de produits agricoles, d'autant que la principale "barrière commerciale" a été levée: Mikhaïl Saakachvili n'est plus président de ce pays, ce qui freinait auparavant Moscou. Or on peut - et on doit - trouver un terrain d'entente avec les nouvelles autorités de Géorgie, un voisin proche de la Russie. Il ne faut pas non plus repousser la Moldavie, bien qu'elle ait signé un accord d'association avec l'UE, car la majeure partie de la population a une attitude positive envers la Russie et souhaite développer les liens avec celle-ci. Une barrière commerciale avec ce pays priverait les Russes de produits moldaves de qualité et la Transnistrie, avec ses 200 000 citoyens russes, d'espoir pour un statut acceptable au sein de la Moldavie - sans parler de son adhésion éventuelle à la Russie.

 

Quand on voit ce qui est indiqué pour la Moldavie, il apparaît que le bras de fer imposé l'été dernier à l'Ukraine pour lui faire casser son accord d'association avec l'UE pouvait très bien se régler autrement.

 

Par contre pas sûr que les Moldaves apprécient la dernière expression, qui risque de les faire hurler.

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Salut !

 

On sait ce que devient la station de Rosa Khutor ? Est-ce que les Russes la fréquentent réellement où c'est déjà un "éléphant blanc" qui va devenir une station fantôme ?

 

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Sinon c'est sympa les crevettes biélorusses ! Ils ont peut-être aussi un Minsk-plage !

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Salut !

 

On sait ce que devient la station de Rosa Khutor ? Est-ce que les Russes la fréquentent réellement où c'est déjà un "éléphant blanc" qui va devenir une station fantôme ?

 

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Sinon c'est sympa les crevettes biélorusses ! Ils ont peut-être aussi un Minsk-plage !

 

C'est en référence à Psaki à mon avis qui avait dit que la 6e flotte américaine débarquerait en Biélorussie si la Biélorussie intervenait en Ukraine.

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un miracle géographique peut être dû aux sanctions mises en place par la Russie par rapport aux importations de biens alimentaires, l'apparition de crevettes biélorusses ... :

 

https://twitter.com/narkeviciute/status/502183217185951744

 

Pour mettre fin à la contrebande et produire enfin de vraies crevettes biélorusses en Biélorussie, je ne vois qu'une solution : la réunification de la Lituanie avec la mère patrie biélorusse. Loukachenko, n'hésite pas à demander de l'aide à Poutine le cas échéant !

 

 

 

 

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http://www.independent.co.uk/voices/comment/the-west-cannot-keep-poking-the-russian-bear-9644509.html (3 août 2014)

 

Tony Brenton dit que les sanctions contre la Russie ont l'effet inverse de celui escompté : plus les sanctions sont dures, moins la Russie nous écoute. On est dans une spirale destructive qui détruit la coopération entre l'Occident et la Russie. Les leçons de l'été 1914 devraient être méditées.

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Les russe vont y gagner ça les changera des truc espagnol ou hollandais insipide :lol:

 

 

 

     Tu fais souvent des courses chez toi Gally ? Jme pose la question car on a pas du gouter aux mêmes trucs ...

 

  L'export agricole marocain est basé sur le même modèle que celui andalou :  Même méthodes, quasi même main d'oeuvre, mêmes serres, mêmes produits ect

 

    Alors je veux bien qu'on cite un vieux melon marocain des familles qui aurait été bon :  Mais ça n'a rien a voir si vous l'avez gouté la bas ou quoi ... (l'agriculture vivrière au Maroc n'a rien a voir aux exportations car ne répondra pas aux normes pour exporter ...)

 

    J'ai eu une mère qui a passé sa vie a acheter des fruits marocains car incapable de se passer de fruit "frais" hors saison ou en pré-saison, je sais sur quelle qualité il faut compter, et les espagnols n'ont pas a rougir a ce niveau ... Ce sont les mêmes produits et la mm qualité infamante ...

 

    Après peut être des trucs de pleine saison qui vont mieux en qualité, mais la ça je sais pas car en général en pleine saison on achète français ...

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http://rf.proxycast.org/928969643970797568/12489-21.08.2014-ITEMA_20661089-0.mp3

Fallait-il vendre le Mistral à la Russie ?

Émission sur France Culture, 21 août 2014, 43 minutes, avec :

Thomas Gomart, directeur du développement stratégique et du Centre NEI/Russie à l’Institut français de relations internationales (IFRI)

Isabelle Lasserre, grand reporter au service étranger du Figaro

Isabelle Facon, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste des politiques de sécurité et de défense russes.

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Interview comme d'hab qui fâchera personne. La Russie est la seule agressive dans l'histoire et pas un mot ou presque sur l'agressivité que d'autres pourraient avoir envers elle. bon ils disent quand même des trucs vers la fin. A priori d'après eux une part de la classe pol US veut casser économiquement la Russie. Qui ça ?

Modifié par gerole
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Le bras de fer entre les deux puissance est relancé clairement. Le relatif relèvement de la Russie et son impérialisme dans "son arrière cour" sont sans doute ressentit comme un danger potentiel pour l'hégémonie de l'empire à terme. Je vois pas trop comment cela pourrait se relâcher à court terme. A plus long terme ça dépend en partie de la capacité de la Russie à résister au "soft power", de la position de la Chine mais aussi de la situation énergétique mondiale. Quel que soit l’issue de la crise en Ukraine je crois que la guerre froide est relancé pour un moment, mais avec une Russie bien plus faible, mais aussi peut être avec des atouts qu'elle n'avait pas auparavant...

Modifié par nemo
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http://perspectives.carnegie.org/us-russia/diverging-visions-partnership/ (26 août 2014)

 

Article de Shireen T. Hunter sur la notion de « partenariat » entre l'Occident et la Russie.

 

L'Occident a toujours considéré l'effondrement de l'URSS comme une bénédiction et Eltsine comme un héro qui a précipité cet effondrement. Il a considéré l'ère Eltsine comme une période prometteuse pour la croissance de la démocratie et l'économie de marché en Russie. Cette conception n'est pas partagée par de nombreux russes. Pour eux Eltsine est responsable d'avoir torpillé le plan de Gorbachev de réforme de l'URSS, qui l'aurait maintenue en tant que groupement lache comme le commonwealth britannique.

Bref, la conception occidentale du partenariat était l'acquiescement absolu par la Russie de toutes les politiques occidentales partout dans le monde, quelles qu'en soient les conséquences pour la Russie, en parallèle au reformatage complet de la société russe suivant le modèle occidental, sans condidération des spécificités, de l'histoire et de la culture russes.

De nombreux Russes voient l'appel d'Eltsine à l'indépendance de la Russie de l'URSS et son appel aux minorités ethniques de la Russie telles que les Tatars et les Tchétchènes, à « prendre autant de souveraineté que vous pouvez » comme des facteurs responsables de l'effondrement de l'URSS et des conflits et des troubles qui s'en sont suivis.

 

Jack Matlock a posté le commentaire suivant en bas de page :

 

En 1991, les Etats-Unis soutenaient la vision de Gorbachev, pas celle d'Eltsine. Le président Bush s'est adressé au parlement ukrainien le 1er août 1991 en leur recommandant de soutenir le traité d'Union de Gorbachev et de rejeter le « nationalisme suicidaire ».

Modifié par Wallaby
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http://theweek.com/article/index/266870/russias-new-air-force-is-a-mystery (25 août 2014)

 

Les Su-30M2, Su-30SM, et Su-35S sont des modernisations de l'avion Su-27 datant des années 1970. La Russie en a commandé une douzaine de chaque.

 

Du saupoudrage. Ils feraient mieux de lancer la production en grande série d'une seule de ces versions, et de mettre la priorité sur le remplacement du MiG-29 et du MiG-31.

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http://en.ria.ru/news/20140829/192465494/Russia-India-to-Continue-Joint-Air-Force-Drills-in-November--.html

 

http://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=auto&tl=fr&u=http%3A%2F%2Fen.ria.ru%2Fnews%2F20140829%2F192465494%2FRussia-India-to-Continue-Joint-Air-Force-Drills-in-November--.html

 

La Russie et L'inde font des exercices communs pour la force aérienne pour la première fois de leur histoire en ce moment en Russie.

Et Ils feront un deuxième exercice commun en Novembre.

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UK said to press EU to block Russia from SWIFT bank network.

— Russian Market (@russian_market)

August 29, 2014

Ca serait un coup terrible pour le secteur bancaire russe.

Ceci dit, je crains aussi que ca n'envoit le mauvais signal au reste du monde, tout le secteur financier avec ses outils apparaissent comme le simple prolongement de la puissance occidentale. Or la relative neutralité de l'appareil financier etait un pilier de la mondialisation. 

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Du saupoudrage. Ils feraient mieux de lancer la production en grande série d'une seule de ces versions, et de mettre la priorité sur le remplacement du MiG-29 et du MiG-31.

 

Je pensais que c'était le rôle du SU 35 mais ils n'en ont qu'une douzaine difficulté à en produire suffisement ? c'est vrai que ça ressemble à du saupoudrage

 

C'est vrai que c'est relativement peu, mais j'avoue que j'aimerai bien qu'on me saupoudre mon rafale dans les mêmes doses homéopathiques :D

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C'est vrai que c'est relativement peu, mais j'avoue que j'aimerai bien qu'on me saupoudre mon rafale dans les mêmes doses homéopathiques :D

 

On en produit onze par an, me semble-t-il. Nous sommes donc dans les clous. :P

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http://perspectives.carnegie.org/us-russia/diverging-visions-partnership/ (26 août 2014)

 

Article de Shireen T. Hunter sur la notion de « partenariat » entre l'Occident et la Russie.

 

L'Occident a toujours considéré l'effondrement de l'URSS comme une bénédiction et Eltsine comme un héro qui a précipité cet effondrement. Il a considéré l'ère Eltsine comme une période prometteuse pour la croissance de la démocratie et l'économie de marché en Russie. Cette conception n'est pas partagée par de nombreux russes. Pour eux Eltsine est responsable d'avoir torpillé le plan de Gorbachev de réforme de l'URSS, qui l'aurait maintenue en tant que groupement lache comme le commonwealth britannique.

 

Bref, la conception occidentale du partenariat était l'acquiescement absolu par la Russie de toutes les politiques occidentales partout dans le monde, quelles qu'en soient les conséquences pour la Russie, en parallèle au reformatage complet de la société russe suivant le modèle occidental, sans condidération des spécificités, de l'histoire et de la culture russes.

 

De nombreux Russes voient l'appel d'Eltsine à l'indépendance de la Russie de l'URSS et son appel aux minorités ethniques de la Russie telles que les Tatars et les Tchétchènes, à « prendre autant de souveraineté que vous pouvez » comme des facteurs responsables de l'effondrement de l'URSS et des conflits et des troubles qui s'en sont suivis.

 

Jack Matlock a posté le commentaire suivant en bas de page :

 

En 1991, les Etats-Unis soutenaient la vision de Gorbachev, pas celle d'Eltsine. Le président Bush s'est adressé au parlement ukrainien le 1er août 1991 en leur recommandant de soutenir le traité d'Union de Gorbachev et de rejeter le « nationalisme suicidaire ».

 

 

 

Bonsoir,

 

Un Occident qui aurait cherché à détruire l'URSS et vivant l'effondrement de l'URSS comme une bénédiction me semble quelque peu rapide et excessif comme analyse.

 

A partir des années 70, les pays communistes d'Europe, notamment l'URSS, ne peuvent faire fonctionner leur économie et subvenir aux besoins de leurs populations qu'avec les importations de biens manufacturés et agricoles occidentaux, avec le recours aux financements à près de 90% issus du système financier européen pour financer ces importations et la survie de leurs régimes communistes.

 

Si les Etats Unis et l'Europe occidentale avaient voulu abattre les pays communistes avant 1989, la fermeture du robinet financier aurait provoqué l'écroulement du monde communiste. Mais à l'époque ces pays sont considérés comme des risques financiers faibles et intéressants, même si leur endettement explose après 1984/1985.

 

Pendant la pleine déliquescence économique de l'URSS et du monde communiste au milieu des années 80 ce sont les capitaux occidentaux qui évitent l'implosion de ces pays.

 

Après la chute du communisme, les pays occidentaux ont continué de soutenir les pays concernés, notamment pour pouvoir retrouver les quelques 115 milliards de dette net accumulés par les pays communistes européens en 1989. La Russie soldera d'ailleurs cet arriéré hérité de l'URSS en 2006 auprès du club de Paris.

 

On peut lire dans un article de 1990 : 

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecofi_0987-3368_1990_num_15_3_2390

 

 

p. 106

 

L'accueil des marchés

 

Au cours des années 70, la demande des pays de l'Est a trouvé un accueil très favorable auprès des créanciers privés. L'accroissement de l'offre générale de crédit, consécutive au recyclage des pétro-dollars se doublait d'une appréciation très positive du risque des pays de l'Est. La "théorie du parapluie" selon laquelle l'URSS assurerait pour des raisons politiques le remboursement en cas de défaillance des pays de l'Est, était dominante. En outre, le degré élevé de centralisation (monopole du commerce extérieur et du mouvement de capitaux) conduisait à n'envisager que le risque souverain, lui-même fortement réduit par la capacité à procéder à des ajustements directs sur les balances. A cet égard, les pays de l'Est disposaient d'un avantage considérable sur les PVD, confrontés à l'évasion massive des capitaux et aux dérèglements introduits par taux de change. Les pays de l'Est ont bénéficié de conditions de plus en plus avantageuses sur les euro-marchés, alors même que le volume et l'échéance de leurs emprunts s'accroissaient

 

 

P 112 au sujet des évolutions après 1989

 

Les créanciers publics

 

En raison de la dimension politique des changements à l'oeuvre, la responsabilité du soutien financier aux pays de l'Est a été très vite accordée aux gouvernements et organisations occidentales. Si le soutien occidental est explicitement subordonné à la démocratisation des sociétés est-européennes, le problème de la conditionnalité économique des apports n'en demeure pas moins crucial. Des conditions économiques trop restrictives pourraient interrompre le processus de démocratisation. A l'inverse le risque est grand d'un financement inefficace contribuant au gonflement de la dette sans amélioration tangible des structures économiques. On se souvient, à cet égard, de l'expérience de la Pologne en 1981, précipitée dans la crise financière par les financements publics destinés à soutenir la volonté réformiste du gouvernement Gierek, alors que les créanciers privés s'étaient retirés dès 1979.

De fait les pays de l'Est bénéficient d'un double traitement de faveur : non seulement le problème de la conditionnalité économique est envisagée de manière bien plus souple que pour les PVD, mais de plus, un effort considérable est fourni, afin de diversifier les formes de concours financiers et approprier leurs modalités aux spécificités des pays de l'Est.

 

Les milieux financiers avaient plutôt un oeil favorable pour la "stabilité" et le contrôle du système dans les pays communistes, avantages qu'ils ont retrouvé par la suite en Chine.

 

En 1990, les changements politiques et économiques provoquent la défiance des milieux financiers privés qui préfèrent attendre les effets des réformes et surtout la restauration de la situation financière des ex pays communistes, laissant intervenir les acteurs publics qui investiront des sommes importantes, notamment en Russie, alors qu'une évasion d'une partie conséquente de ces crédits est organisée vers l'étranger.

 

La mise en coupe réglée des richesses des ex pays communistes avec la création de fortunes aussi fabuleuses que rapides, et la plongée de la population dans des souffrances économiques inouïes et souvent difficile à mesurer pour le public occidental doit aussi beaucoup aux choix des dirigeants de ces pays  l'époque, notamment le clan Eltsine, président pour lequel l'actuel président de la Russie a travaillé pendant 4 ans de 1996 à 2000.

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Voilà qui surestime grandement le pouvoir financier et sous estime grandement le pouvoir militaire. Une faillite des pays communiste n'aurait pas fatalement mené à un effondrement du bloc mais aurait put en revanche servir de prétexte à une guerre plus froide du tout. En gros tu es entrain de nous dire que finalement il n'y avait aucun affrontement entre l'est et l'ouest et que l'est s'est effondré à l'insu du plein grès de l'ouest. Tu crois pas qu'il y a là un problème?

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